L'indépendance belge

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s.n. 1915, 14 Avril. L'indépendance belge. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/6h4cn6zx8c/
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S6ème année. No, 8f L' INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES Administration et Rédaction, Tudor House, Tudor Street, E.C. TELEPHONE: CITY 39SO. LONDRES, MERCREDI 14 AVRIL 1915. [REGISTERED AS A NBWSPAFERJ Conservation par le Progrès. SOMMAIRE. LA SITUATION : Les batailles sur les Carpathes. Situation criti= que en Hongrie. Les Etats-Unis et l'Allemagne. Préoccupation italienne. La déclaration de Londres.—M. "War for the sake of Peace!" Camille Roussel. Les Etats-Unis d'Europe.—Ange Moore. La peur de l'espionnage en Belgique. Faits menus, menus propos.— ' Bob. Lettre de Londres. Pour avoir plus de munitions et contre l'alcool.... L'enterrement arabe.—Camille Guttenstein. Billet Pari-sien.—Jean-Bernard. MM. Lorand et Destrpe en Sicile.—B. Les trésors de Venise. Echos. "Le comité des artistes." En Belgique. "L'Ahnanach de Bruxelles. L'arbre des Belges. Au= jourd'hui à Lonvain, A Leeds. Rubrique légale. Naissances. Nécrologie. LA SITUATION. « ■< Mercredi, midi. La bataille des Carpathes se poursuit avec fureur, mais la situation, depuis hier, n'a pas subi de changements essentiels. Les Autrichiens tiennent toujours la passe d'Uzsok, mais ils ont essuyé des pertes sanglantes dans la région de Stry. Dans la partie du front allant de Bart-feld, à la passe d'Uzsok, les contingents austro-hongrois ont été renforcés par plusieurs corps d'armée allemands (sept dit-on), mais en échange de ce concours les Allemands auraient exigé l'abandon, à leur profit, du haut commandement des opérations. A en croire certaines informations, ce serait le Kaiser en personne qui aurait élaboré les plans des opérations actuellement en cours. De la même source ou affirme que le Kaiser se trouvait à Vienne le mardi de Pâques et qu'il a présidé un important conseil à Schoen-brunn, auquel assistait le prince-héritier d'Autriche. A la suite de ce conseil il y aurait eu une réunion du cabinet autrichien, présidée par. François-Joseph. Au cours de ce dernier conseil on aurait envisagé la nécessité de proclamer la loi martiale à Vienne, afin d'éviter un -ovilèvemect populaire. Il est manifeste que tout le monde à Vienne est fatigué de la guerre, et il sera impossible, en cas d'échec dans les Carpathes, de prolonger plus longtemps la résistance. Les commentaires de la " Neue Freie Presse " et du " Pester Llovd " reflètent l'inquiétude qui est dans tous les esprits. Le critique militaire du journal hongrois sus-mentionné reconnaît qu' " en passant les Carpathes, le haut commandement russe espère finir la guerre par une grande offensive en Hongrie." Il ajoute qu'" il serait faux de s'abandonner à un optimisme injustifié, car personne n'ose croire que la Russie pourrait arriver bientôt à. la limite de ses forces." On peut mesurer à ces commentaires le découragement qui règne dans les milieux autrichiens. Dans ces conditions, les bruits de paix que les Allemands continuent d'émettre un peu partout, resteront sans écho, et il suffit, pour s'en convaincre, de lire le discours prononcé par M. Viviani et dans lequel le chef du cabinet français a réaffirmé 1' " inébranlable détermination de la France et de ses Alliés, de poursuivre la guerre jusqu'à la fin." D'ailleurs, la propagande allemande en faveur de la paix ne rencontre plus guère de partisans aux Etats-Unis principal centre d'opérations des pacifistes allemands. La dernière gaffe du fameux comte von Bernstorff (publication d'une note de caractère diplomatique sans ap- >— r probation préalable par le département de l'Etat) a fixé les Américains qui ne l'étaient pas encore sur les procédés teutons.Le comte Bernstorff est devenu du coup, persona non grata, à Washington, et il est question de son rappel. Les communiqués officiels ne signalent que des actions d'importance secondaire sur le front occidental. Les Anglais ont fait de légers progrès dans la région d'Armentières. Entre la Meuse et la Moselle les troupes françaises, poursuivant leur mouvement en avant, sont arrivées à proximité des nouvelles positions défensives de l'ennemi. Les bulletins allemands parlent à ce propos de pertes françaises très sensibles et sans résultat. En Argonne, Français et Allemands se bombardent mutuellement à coups de grenades explosives, et de bombes asphyxiautes. Sur l'Aisne on ne signale que des duels d'artillerie. Quant à la Belgique, le dernier communiqué officiel ne la mentionne pas. Les journaux hollandais apprennent pourtant que pendant la journée d'hier une forte canonnade venant du côté cle DLxmude a-été entendue- Il n c&t pas probable, cependant, que des opérations importantes soient, imminentes de ce côté; l'étendue des terrains inondés rendant problématique un succès offensif dans ce secteur. Signalons, à titre d'information-, le bruit d'après lequel le maréchal von Hindenburg, " le meilleur cheval de bataille que possède l'Allemagne," se trouverait actuellement en Belgique. C'est lui qui serait chargé dorénavant de diriger les opérations sur le front occidental.A part de nouvelles manifestations populaires, les unes en faveur de la neutralité, les autres en faveur d'une intervention, la situation politique en Italie n'a pas subi de modification. A en croire le député Ciccotti, le gouvernement considérerait avec des préoccupations pessimistes les possibilités de résistance de l'Autriche à une action de l'Italie. Tout en négociant, l'Autriche a pris, sur la frontière austro-italienne, d'importantes mesures militaires. C'est ainsi qu'elle aurait massé dans le Tren-tin de nouvelles formations, évaluées à 250,000 hommes, prouvenant des corps d'armée de Laibach, Gratz et Goertz, et elle concentrerait actuellement 150,000 hommes de ses meilleures troupes de montagne qui, le cas échéant, renforcées par des troupes bavaroises, feraient face à l'Italie si l'entrée en action de celle-ci rendait nécessaire une guerre sur trois fronts. LA DECLARATION DE LONDRES. Il est souvent question en ce moment de la Déclaration de Londres. L'Angleterre et l'Allemagne s'accusent mutuellement d'en violer les dispositions. Nous croyons donc utile de donner quelques explications au sujet de cet important Acte International. La première tentative d'établir con-ventionnellement une loi maritime internationale remonte à la Déclaration de Paris, 1856. Cette convention a eu le mérite d'établir définitivement les quatre principes suivants', qui sont devenus la loi commune des nations : (1) Abolition de la course maritime. (2) Le pavillon neutre protège les marchandises ennemies de la capture, à l'exception de la contrebande de guerre. (3) Les marchandises neutres, à l'exception de la contrebande de guerre, ne sont pas susceptibles de capture, même lorsqu'elles sont sous pavillon ennemi (4) Pour être obligatoire, le blocus doit être effectif, c'est-à-dire, qu'il doit être maintenu par une force suffisante pour empêcher l'accès aux ports ennemis.L'exemption de capture des marchandises ennemies trouvées dans un navire neutre constituait une importante con cession de la part de l'Angleterre, maîtresse des mers, et il existe encore dans ce pays nombre de personnes qui estiment qu'il y a lieu de la retirer surtout en présence des violations flagrantes et répétées de la part de l'Allemagne de toutes les conventions internationales. Ira-t-on jusque là? Les décisions rendues par la Cour des Prises ne semblent pas l'indiquer. Mais la Déclaration de Paris demeurait muette sur nombre de détails pourtant nécessaires pour sa bonne interprétation. Qu'est ce qui constitue la contrebande de guerre? Quelle pénalité frappe ceux qui la transportent? Quelles sont les conditions du blocus et quelles les sanctions vis-à-vis de ceux qui ne les recpectent-pas? Que faut-il entendre au juste par marchandises ennemies et quand existe le droit au pavillon neutre? Sur ces points et beaucoup d'autres il y avait désaccord entre divers pays. Ainsi, par exemple, que faut-il penser de la théorie du " voyage continu " d'après laquelle il faut envisager la contrebande, non au point de vue de la destination du navire qui porte la marchandise, mais eu égard à la destination finale présumée de cclle-ci—d'où les conséquences que pendant la guerre civile américaine les Cours Fédérales, par application de ce système, prononçaient la confiscation pour infraction au blocus de cargaisons destinées à des ports neutres, mais qui, d'après ce que l'on prétendait, étaient destinées à être envoyées par transbordement de ces ports à la côte bloquée de l'ennemi? La Conférence cle La Haye de 1907 s'était bornée à établir une Cour internationale d'appel des Prises, sans fixer le Code de lois de la guerre maritime que la Cour aurait à appliquer. C'était laisser à l'appréciation des juges la solution des questions de principe importantes qui viendraient à leur être déférées. Aussi les Puissances s'abstinrent-elles de ratifier ce projet, et le gouvernement anglais se décida à réunir une conférence des principales Puissances maritimes pour tâcher de combler les lacunes et de se mettre d'accord sur les règles reconnues de .la loi internationale dans le sens de la Convention de La Haye. La Déclaration de Londres est le fruit de ces discussions.La Déclaration contient neuf chapitres et 70 articles en français et en anglais, elle est accompagnée d'un rapport de M. Louis Renault contenant ;e commentaire officiel de ses dispositions. Elle est loin d'avoir tranché toutes les questions qui 'se présentent en cas de guerre maritime. Elle laisse notamment debout la controverse en oe qui concerne le critérium de la marchandise neutre : est-ce le domicile du propriétaire de la marchandise ainsi qu'on le soutient en Angleterre, ou est-ce la nationalité de celui à qui la marchandise appartient? Est-il permis à un navire de commerce de changer en navire auxiliaire de guerre lorsqu'il est en pleine mer sans tomber sous le coup de la défense de ré tablir la course maritime? La Déclaration est muette sur ces points et d'autres encore. Mais elle a cependant le mérite de fixer plus clairement les questions relatées au blocus, à La contrebande, a la destruction des prises neutres, au transfert des navires ennemis sous un pavillon neutre, toutes questions qui sont à présent d'une actualité brûlante. Les limites de notre journal ne nous permettent pas d'entrer dans les détails de ces dispositions. La Déclaration de Londres n'a pas reçu un accueil favorable de la part de certains des gouvernements qui y étaient représentés. Ses auteurs avaient en effet la tâche ingrate de satisfaire à la fois les belligérants et les neutres, situations contradictoires dans lesquelles chacun des Etats pouvaient se trouver en cas d'une guerre future. Cette méfiance a eu pour résultat que la ratification n'en a ..pas eu lieu, et que l'on ne peut guère l'invoquer qu'à titre d'expression du sentiment de ses auteurs en ce qui concerne les us et coutumes établis, ou qui devraient l'être, en cas de guerre maritime.En attendant, si la Déclaration n'a pas reçu la ratification des Puissances, la Grande-Bretagne a, le 20 août 1914, déclaré être d'accord avec la Russie et la France pour en appliquer les principes dans la présente guerre, mais avec certaines ajoutes et moyennant certaines modifications d'ailleurs peu nombreuses spécifiées dans l'Order in Council de la date indiquée. Ajoutons en terminant qu'en présence de la guerre sous-marine déclarée par l'Allemagne aux navires de commerce alliés, et des mesures édictées par la Grande-Bretagne en réponse, il n'est plus guère question en ce moment de la Déclaration de Londres. M. "WAR FOR THE SAKE OF PEACE! ' (Guerre pour la cause de la paix.) Mercredi.—Les journaux américaios impriment ce titre général, qui indique l'état d'esprit dans lequel la propagande allemande-entretient, actuellement, l'opinion publique... Pendant ce temps, l'Autriche-Hongrie subit une nouvelle humiliation. Les Allemands ont dû, une fois de plus, venir à leur secours, por essayer d'arrêter le flot russe dans les Carpathes.Le vieil empereur autrichien doit se réveiller chaque matin en se disant : — Qu'est-ce que je vais avoir à solliciter encore aujourd'hui du patron Guillaume ? La fin de l'existence de ce monarque est, philosophiquement, très suggestive. La vie de cet homme fut composée d'une série de-souffrances et d'humiliations — et ses dernières années subissent la plus cuisante de ces humiliations. Pourquoi? Mais uniquement parce que les principes qui présidèrent cette vie prennent naissance dans les idées fausses — les mêmes idées d'orgueil qui ont animé la Cour de Pruisse : le désir de conquérir, d'asservir, de tenir sous un même joug des populations d'aspirations absolument différentes... Humilié, François-Joseph l'est profondément, et quoi qu'il advienne, 'e souvenir de cette humiliation, sous le joug prussien, restera dans les mémoires...Ah ! si le Gouvernement autrichien pouvait obtenir une paix rapide ! De ce côté, ils sont sincères, lorsqu'ils parlent de paix... Mais du côté allemand? C'est l'esprit de mensonge et de tromperie qui continiîe à se manifester... Ils tâchent d'influencer les esprits en se disant : — Nous allons jouer de la corde sentimentale : cela peut affaiblir ces bons latins ! Et, tahdis qu'en Amérique ils créent la "War for the sake of Peace," leurs propagandistes continuent à tromper l'opinion publique. Par exemple, le général von Bernhardi déclare, la bouche en cœur, la main sur la poitrine, et l'air très humble : — Rien n'est plus absurde que de dire que notre victoire pourrait être un danger pour les Etats-Unis dans l'Amérique du Sud. C'est le contraire... Et il continue : — Le seul tyran c'est l'Angleterre, et sa puissance dont été brisée. Une dépêche, ce matin, nous apprend même qu'il a déclaré: "Il n'y a pas de parti militaire en Allemagne!" Cette attitude ne vous rappelle-t-elle rien? •Avant la déclaration de guerre, ces bons Teutons étaient tout miel à l'égard de l'Angleterre et s'efforçaient de faire croire à celle-ci qu'ils avaient de bons sentiments. — Nous allons, se disaient-ils, endormir cette bonne England—.andis que nous prendrons la France et la Russie. Et après, à nous deux, la vieille ! Aujourd'hui, ils révèlent leurs véritables pensées. C'est l'Angleterre qu'ils ont toujours visée, et pour arriver à leurs fins, ils n'ont pas hésité à commettre toi s les crimes sur les faibles, crimes prémédités, avec l'aggravation de la dissimulation du but... Ils étaient Teutons des pieds à la tête, ces massacreurs de Belges non prévenus et qu'ils attaquèrent comme le bandit attaque sa victime au coin du bois... "War for the sake of Peace"? Oui. Mais à la condition que la paix soit la fin du militarisme jésuitique, criminel et lâche ! | CAMILLE ROUSSEL. LES ETATS-UNIS D'EUROPE. Nous attirons spécialement l'attention de nos lecteurs sur l'article suivant. La guerre actuelle a fait progresser considérablement des idées qui, avant ce terrible événement, étaient considérées comme "non conformes " aux aspirations générales. Quand on disait : " Tout effort de liberté peut être brisé par un parti militaire tel que celui qui existe en Allemagne, ou par d'autres autocrates," la plupart des hommes politiques souriaient. Aujourd'hui, ils doivent se rendre compte que les progrès réels ne peuvent exister sans la suppression des pouvoirs qui, au fond, sont des pouvoirs person- nels. Il faut, établir le système social qui permet à toutes les races d'hommes de se développer librement et d'être à l'abri des coups de force brutaux. C'est là la base qu'il faut donner au Droit, dès la fin de la guerre. L'article suivant touche à ces grandes questions. C'est pourquoi il sera lu, et retenu, par tous ceux que des intérêts généraux—et même des intérêts égoïstes—animent : Jamais l'idée, déjà ancienne, des Etats-Unis d'Europe—"cette chimèr"," comme ont l'habitude de p.oJamer 1->s adversaires de tout progrès pour qui l'avenir doit être la fidèle image du passé, ce passé fût-il la chose du monde la plus abominabLe—n'a été aussi près qu'à cette heure de se traduire en fait. Je dirai plus : Jamais la nécessité d'une transformation dans le sens fédératif des institutions politiques qui régissent les collectivités ethniques de notre continent ne s'est fait sentir avec une force plus irrésistible que présentement. La création d'une Union fédérative européenne apparaît en effet comme le seul moyen pratique d'arriver enfin au désarmement général, si désirable, et par le désarmement, à la paix permanente, de plus en plus indispensable à tous indistinctement.Cette constatation peut, et doit être, précisément au moment où sévit avec le plus de violence une guerre criminelle déchaînée mais devenue hélas ! nécessaire à ceux à qui elle a été imposée, puisque de son issue inévitablement favorable, dépend désormais le libre développement de la démocratie européenne, tant au point de vue national que social. Avec les Etats-Unis d'Europe, aucune guerre ne sera plus à redouter sur notre continent. L'établissemtnt de l'Union fédérative en cette partie du vieux monde, implique en effet.d'une façon à peu près absolue, l'exclusion de toute action belliqueuse entre les peuples qui l'habitent. Et cela par la raison bien simple que le pouvoir central seul y disposera d'une armée et qu'en ces mains, cette force armée servira non à faire la guerre-ce pouvoir n'ayant rien à conquérir— mais à maintenir l'ordre à l'intérieur et à y faire respecter les décisions prises au nom de la Confédération et que les Etats confédérés devront accepter à'l'unanimité, puisqu'elles seront leur propre émanation. Je ne crois pas exagérer ni encore moins me livrer à des médisances, en affirmant que, sous certains rapports, l'Europe, en tant qu'expression des divisions nationales, a vécu jusqu'à ce jour en pleine anarchie. A peu d'exceptions orès. Etats ont phi? • r- ' con&pîré les uns contre les autres. Non seulement, ils se sont constamment mis en mesure de se défendre contre des voisins turbulents ou agressifs, mais ils se sont encore tenus prêts à attaquer, suivant l'opportunité des temps et des circonstances. Et l'on peut dire que la poli-, tique de conquête n'a jamais cessé d'être pratiquée plus ou moins ouvertement par nombre d'entre eux. Les conquêtes, bien entendu, ont conduit aux reconquêtes, qui, forcément, ont eu comme conséquence immédiate sinon la permanence de la guerre, du moins celle des armements à outrance. Ce qui, à la longue, devait créer et a créé, en effet, une situation intolérable. Peu à peu, le continent européen était ainsi devenu un camp retranché, où la Puissance la plus militairement organisée imposait aux autres son impérieuse volonté. Dès lors était né, tout bardé de fer, " l'Etat brigand " sans foi, ni loi et capable de tous les attentats pour assouvir les cupides ambitions territoriales et autres. Or, l'existence de cet Etat brigand constituait pour toutes les nations indistinctement une menace constante. Un jour vint et ce fut bientôt, où la menace prit une forme concrète. Et voilà l'Europe précipitée dans une guerre terrible qui dure encore. Et toute l'Europe est directement ou indirectement la victime lamentable du plus scélérat des brigandages organisés. Les sacrifices en hommes et en argent que requiert la guerre sont immenses. Sans doute, ainsi que je viens d'en faire la constatation, l'issue de la'guerre n'est point douteuse. On avait l'habitude de dire, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle: " Il y a quelqu'un qui a plus d'esprit que M. de Voltaire; c'est tout le monde." Aujourd'hui l'on peut avec infiniment de justesse faire une nouvelle application de ces paroles en disant: " Il y a quelqu'un qui est plus fort que l'Allemagne prussianisée. C'est tout le monde civilisé." L'empire allemand qui, par sa jactance et son orgueil, conséquence de sa pn potence militaire, a indisposé les quatre cinquièmes des pot»»-lations européennes et américaines pots? ne pas parler des populations asiatique*,, sera réduit, avant qtie trop longtemps se passe, à demander humblement la paix qu'il n'obtiend -i qu'à des conditions infiniment pénibk % pour son amour-propre excessif. A cet* ^ard il n'est personne qui ne soit dûn » at fixé, les Allemands tout les premiers. ' Après la victoi o définitive des Puissances alliées, - ri ne laisseront sûrement rien subsister, et avec raison, de l'ordre de choses politiques existant actuellement en Allemagne, il faudra tirer l'Europe de la dangereuse situation anarchique, où l'a plongée l'absurde rhilitarisme prussien. A cet effet, il ne suffira pas d'abolir pour toujours l'odieux Etat brigand qui en est devenu comme l'expression ultime. Il faudra

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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