L'indépendance belge

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s.n. 1914, 25 Janvrier. L'indépendance belge. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/fx73t9f61j/
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liO Gemimesl CN BELGIQUE ET A PARIS 35° ANNEE Dimanche, "5 janvier 1914 ADMINISTRATION-ET REDACTION 1 T., rue des 8ablei, Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse ABONNEMENTS: ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. Un sa 20 Ir. C mois 10 fr. 3 mois. 5 fr. tUXEMBOSRÊ(Br.-Dj •-> 58 fr » 5 Ir. » 3 fr. ETBÂHCES » 40 tr. = 22 fr. » II Ir. ÉDITION HEBDOMADAIRE ■lattmtai» et d'Outre-meri ÎO PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un an SB francs BIï moii ISS franc» L'INDÉPENDANCE BELGE ÎEOIS ÉIÏ1TIOÎIS EAH JOCEh. — SIX PAGES t&SSEfi.VA33ûS PAS IX Z&GCBÏS Xe SB 1 Dimanche, 25 janvier 1914 Les annonces sont reçues s IÀ BRUXELLES : aux bureaux au jou* A PARIS : il, place de la Bourse, A LONDRES : chez MM, John-F. Jones & G5, Ht® Snow ïîill, E. C.; à l'Agence Havaç, n» 14^ Cheapsirie E. G.; et chez Neyroud & Fils, LUS, li<w14-18, Queen Victoria Street, et T. B. Browae* Ltd. n° 163, Queen Victoria Street. Ja AMSTERDAM : chez îïijgh&Van Ditmar, RoJdn, 2» âi ROTI EPiDAM : même firme, Wynhaven, ilS. ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et ES SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf Moss^ JV ITALIE : chez MM. Haasensteiri & Yogler, à Turin et Rome. é&NEW-YOIiILs T.B. Browae, Ltd, lt East42nd Streew Édition du matin - JLujoura'hui : Revue politique. Les incidents (le Saverne. — Les débats au Reichstag. — Commentaires sur le discours du Chancelier. — ernise de peine. En Albanie. — Le geste d'Ismaïl Kemal bey. — L'évacuation grecque. En Autriche-Hongrie. — Vils incidents à la Chambre hongroise.—Députés expulsés. En Russie. — La lutte contre l'alcool.' En Italie. — Le bilan financier de la campagne de Lybie. Lettre du Vatican. L'Allemagne de 1888 à 1913. En France. — I.? loi de trois ans au Sénat. En Belgique. — La querelle des langues. lies grands travaux. — Les habitations ouvrières: Chronique mondaine. Metal-Exchange de Londres. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants. Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui on! paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le malin. BRUXELLES 24 janvier Revue Politique Le Re-ichstag a vu se développer hier une des interpellations annoncées sux les incidents de Saverne et l'acquittement du colonel von B entier et du lieutenant von Porstrjer. Ce sont les socialistes .qui ont ouvert le. l'eu,, ce, qui, au point de vue de l'opposition, fut, Reut-êtee una erreur, leurs attaques contre l'armée elle-même devant singulière ment faciliter la tâche du chancelier 'Aussi M. de Bethmànn-Ilolhveg a-f-i eu soin cle parler le moins possible de: circonstances dans lesquelles les inci Ûen-ts se sont produits et des circonstan Ces dans lesquelles les officiers en eau tee furent acquittés par le tribunal mili (taire de Strasbourg, il s'est appliqué sur (tout à défendre le Kronprinz, auquel le. (socialistes reprochent de témoigner se: sympathies à. des gens qui méprisent 1; ■Constitution; il s'est .efforcé, ensuite, di nier l'existence do toute opposition en tre le sud et le nord, entre les Etats al lemands et la Prusse, <aisant.l'éloge san réserve des Bavarois. Le chancelier d< . l'Empire s'est ainsi donné pour tàche cl corriger dans la mesure du possible c qui fut dit à la Chambre des Seigneur de Prusse et à. 13 Ligue prussienne. Oi peut regretter, en vérité, que le chance ■lier n'ait pas répliqué sur le. même, toi quand, à la Chambre des Seigneurs e même au Landtag prussien, on lui si gnifia d'avoir à maintenir l'hégémoni de la Prusse dans l'Empire. En ce qui concerne les incidents d Saverne et les jugements rendus à Stras bourg à leur propos, M- de Bethmann Holhveg a été assez vague. Il a reconni qu'en principe l'armée ne peut interve nir pour réprimer des troubles que su réquisition des autorités civiles, mais . a ajouté que le droit prussien permet ; l'armée d'intervenir exceptionnellemcn sans réquisition quand les Autorités es viles sont débordées. La question, àlor est de savoir si le droit prussien doit.pré valoir en Alsace-Lorraine, le Reichslani étant doté d'une Constitution.Encore est il à remarquer qu'à Saverne les auto rités civiles n'étaient pas débordées : î n'v eut même pas à proprement parle dés troubles; il n'y aurait même pas ei d'effervescence si le colonel von Reutte n'avait pas -fait sortir ses soldats en ar mes. , Tout ce que le Chancelier a vouli concéder, c'est qu'il convient de fair examiner, comme l'Empereur l a ordon né, les dispositions du fameux ordre d cabinet de 1820 sur lequel le colonel voi Reutter s'est basé, pour agir à Saverne On examinera si cet ordre de cabinet une base, légale,. s'il s'accorde avec r Constitution. Comme satisfaction à don ner à l'opinion publique il faut recon naître que c'est assez médiocre et 1 oi ne peut s'étonner que les partis de gau che n'en soient .pas satisfaits. Aussi M de Bethmann-IIollwcg et après lui M Delbruck, secrétaire d'Etat, ont-ils jug v nécessaire do charger à fond contre le \ socialistes et de représenter ceux-ci com me cherchant il exploiter l'affaire de Sn verne contre l'armée, contre la mimai chie, contre la société. C'est une Vieil] tactique de diversion qui a parfois réuj si ù. rallier tous les partis dits bourgeoi et ù. tirer le gouvernement d'une situe lion difficile. Il est douteux pourtai. qu'elle réussisse cette fois, car l'opinio allemande est trop bien fixée sur le et ractère et. la portée générale des inc dents de Saverne. Une situation parlementaire absoh ment anormale existe au Portugal, o le Sénat est en conflit avec le gouverne ment démocratique et M. Affonso Cost; Par 33 voix de majorité, le Sénat a adof té, en effet, une motion rappelant le go; vernement à l'observation stricte de i Constitution en obligeant les ministres a assister aux séances de la Haute-Assemblée. Ce conflit est provoqué par le lait que le gouvernement, qui dispose d'une majorité considérable a ia Chambre, est en minorité en Sénat. Aussi a majorité ministérielle de 1-a Chambre a-t-elle donné immédiatement la réplique à l'autre assemblée. La Chambre a adopté jeudi un projet de loi tendant à la convocation immédiate du Congrès national pour statuer sur l'ajournement du Parlement et résoudre le conflit constitutionnel entre le cabinet démocratique et le Sénat. Le conflit paraît assez difficile à aplanir. D'une part, le Sénat défend ses prérogatives constitutionnelles, d'autre part, le cabinet Costa, fort de l'appui qu'il trouve à la Chambre des députés, veut vaincre les résistances du Sénat; La solution n'est possible que soit par l'ajournement, voire la dissolution du Parlement, soit par la retraite de M. Affonso Costa, qui serait remplacé dans ce cas par M. Machacto, qui formerait un cabinet do conciliation. La « manière forte », qui consiste à expulser de la salle des séances de la Chambre des députés de Hongrie les députés de l'opposition — système jadis inauguré par le comte Tisza, alors qu'il était président de la Chambre — est, remis en vigueur à Budapest. Au cours de la séance d'hier, le comte Andrassy ayant demandé la parole pour parler sur1 l'ordre du jour, le président consulta la Chambre qui refusa la parole an député de l'opposition. Le nouveau règlement dit, en effet, que la Chambre doit, être consultée quand un député demande ia parole dans ces conditions, mais l'opposition n'a jamais reconnu ce nouveau règlement qui fut imposé ù la Chambre de la façon la plus irrégulière, en l'absence des membres de l'oppo9ition. Aussi, le comte Andrassy refusa-t-il de s'incliner et continua-t-il ù exiger que la parole lui fût accordée. Il en résulta un tumulte et, une fois de plus, le comte Andrassy, le comte Zichy, M. Justh, chef du parti radical de l'indépendance, et trois autres députés de l'opposition furent expulsés par la garde. Le comte Apponyï déclara alors que l'opposition tout entière'était fermement- résolue désormais à résister au nouveau règlement. V La guerre est donc rallumée entre l'opT position et le gouvernement et. l'on eiit fjort dé croire une. récohciiiali'on possible qùâfïcï l'opposition, après 'es incidents ! de l'été dernier, rentra à la t'.hambre.La lutte contre le comte Tisza est aussi ' acharnée qu'elle le fut jadis contre M. [ de Lukacs et tout lait, prévoir qu'elle se poursuivra sans merci jusqu'aux prochaines élections. i Les Insistais de SMie ; LES INTERPELLATIONS AU REICHSTAG ; Suite de la séance de vendredi 3 Ls député Ledebour, socialiste, au mi- 5 lieiù de l'inattention' générale d'une salle 3 très dégarnie, est plusieurs fois rappelé 1 à l'ordre par le président. Il criiique lon- - guement L'administration militaire et les 1 déclarations du Chancelier, et exposé que ' te; prince impérial s'est immiscé violem-" ment dans l'affaire de Saverne, et il cri-3 tique les paroles. d'adieu qu'il a adressées à ses hussards de Dantzig. 3 M. Delbruck, secrétaire d'Etat, lui ré-" pond. Les socialistes, dit-il, ont prouvé " que ce qui leur importait dans l'affaire 1 de Saverne, c'était de porter un coup il la monarchie et à l'armée. (Marques d»e r" vive approbation.) Je proteste contre leur tentative pour représenter le prince im-J périal comme un contempteur d.e la Constitution de l'Empire. (Bravo ! à droite.) " D'ailleurs, il est contraire à l'esprit de la 3 Constitution de faire intervenir dans le " débat la. personnalité du prince-héritier. (Bravos.) Les paroles chaleureuses d'adieu " à ses hussards prouvent que le bon es-7 prit die l'armée allemande est vivant che2 le futur. Empereur. Nous lui en sommes reconnaissants. 1 La discussion de l'interpellation se trou-r ve ainsi terminée. Il n'a été proposé aucune motion impliquant soit la confiance, ( - soit la défiance. , Commentaires Le discours du Chancelier est fort com 3 monté. Les organes libéraux l'accueilleni 1 en général assez froidement. Ils consta • tent que la journée d'aujourd'hui n'a pas 1 calmé l'opinion publique. 5 Le « Berliner Tageblatt » écrit : Le Chan - celier n'a pas touché le fond de la ques - tion. Il n'a rien dit de ce qu'il compte 1 faire pour,faire rétablir la confiance dan* - la direction, qui a été ébranlée. 11 a pris • .fortement, la défense du Kronprinz, alor; ; que la Constitution d'Empire ne connat ' pas le Kronprinz. Il n'a pas trouvé ui 3 mot de blâme contre les insultes qui on - été proférées la Ligue prussienne contre - l'Empire et le Reichstag, mais il s'es ~ élevé contre la presse, qui a reproduit le; 2 commentaires des journaux étrangers su: ' le jugement de Strasbourg. Peut-être veut s il élever autour de l'armée une nouvelli ■" muraille de Chine. Enfin, il n'a pas di 1 ce que serait la politique du pays d'Em 3 pire à l'avenir. 11 a été à ce sujet biei -" peu clair. 11 serait souhaitable que le pay, ■*' se calme et que, dans l'intérêt do l'Empi re, cette • confusion cesse. (a) Peine remise li Saveme, vendredi, 23 janvier. !- Le soldat qui a s'ait été condamné àqua i rante-t-rois joues d'arrêts pour avoir,san i autorisation, révélé des faits inléressan : le service et publié dans 1' « Elsasser « cer ; .aines communications, vient, après avbi EiUlllOll .1 accompli vingt-neuf jours d'arrêts, d'ob-teni-r la remise du restant de sa peine. ' .(^ **•*' Berlin, samedi, Si- janvier. Le Reichstag a discuté samedi matin la proposition des radicaux et les motions déposées par lo centre,, les nationaux-libéraux, les Alsaciens, les Polonais et les socialistes au sujet des événements: dé Saverne et qui, dans .leur essence, tendent loutes également à régler l'emploi de la lorce armée dans l'exercice de l'aotorite publique. Aucun membre du gouvernement n'çàl présent. M. Millier, radical, demande l'adoption immédiate de la motion du centre. Cette motion (invite le Chancelier à régler i'inter-venlion de l'armée dans les opérations de police de façon à sauvegarder l'indépendance des pouvoirs civils et demande le renvoi des autres motions à une commissionLe Chancelier, dit-il, a eu une attitude plus conciliante, mais il n'a pas exposé ce qui se ferait plus tard pour éviter Je retour d'événements comme ceux do Saverne. De simples résolutions ne suffisent pas. Le conseil fédéral n'a pas l'intention d'écouter les suggestions du Reichstag. Au milieu de vives acclamations, l'orateur proteste à cette occasion contre la façon dont le conseil fédéral traite le Reichstag. S'il a jamais été nécessaire de montrer une solidarité parlementaire c'est maintenant, dit-il. C'est pourquoi l'orateur approuve pleinement la motion du centre et des nationaux-libéraus. M. Fehrenbach, du centre .estime qu'on ne peut se fier aveuglément au gouvernement ,mais qu'on doit énergiquement influer sur son attitude. (Approbation). Il prie le Reichstag d'accepter la motion à l'u-uanimité pour qae la volonté des représentants du. peuple se manifeste clairement, il se déclare pre. aussi à accepter la motion des nationaux-libéraux. .M. Haase,, socialiste, déclare que, si Je Reichstag avait le .moindre sentiment d'a-mour-propre il devrait montrer au gouvernement tout son pouvoir et ne pas se laisser marcher .sur le pied. Le président rajpeUe l'orateur à l'ordre pour cette expression. M: Hàase en appe le une dernière fois au Reichstag pour que la légalité règne à nouveau en Aisaee-LoATaine. M. Basse:.màna, natibnàMibûral, inaia^ sua- ce point que dans des cas exceptionnels le droit d'intervention des militaires doit évidemment être sauvegardé. On passe au vole. Les mutions du centre et des nationaux-libéraux 'demandant au gouvernement de faire connaître du plus tôt W résultat de l'enquête' ouverte sur la validité des, prescriptions de'1899 sont adoptées à une grande majorité, contre les sehles voix des droites, à l'exception du comte Posadowslci, qui vote pour la motion dn l'entre, La proposition des radicaux et la motior de Alsaciens-Lorrains concernant la réglementation de l'einploi de la force-armée ainsi q-e la motion des socialistes demandant la suppression des conseils de guerre sont renvoyées à une commission. (Ap plaudissements nourris au centre et h gauché.) L'ordre du jour porte la continuation do débat sur le budget de l'intérieur, mais pour protester contre l'absence du g ou ver nc-ment le Reichstag décide de lever U séance immédiatement et de ''ajourner ê mercredi.. Pour ce dernier vote, une partie des nationaux-libéraux, désirant ne pas manifester contré le gouvernement, a voK avec les conservateurs. (a) tavelles ds FÊtranyer ALBANIE La démission d'Ismaïl Kemal bey Vaiona, vendredi,. 23 janvier. On a reçu de source autorisée les renseï ghements suivants au suiet de 1a déavii mon d'Ismaïl Kemal bey. En présence de la situation difficile qai existait en Albanie depuis un certain temps, Ismaïl Kemal proposa à la commis, sion de contrôle, il y a environ quinze jours, de lutter l'arrivée. le plus-possibk du prince d'Albanie ou bien que, si le prince n'estimait pas venu le moment de monter sur le trône, qu'il envoyât un commis, saire .investi de pleins pouvoirs, ou bier encore que les grandes puissances autorisassent la commission de contrôle à les icprésenier et à se charger du gouverne | ment jusqu'à l'arrivée du prince, A la sui te d'une entente entre les grandes puissan | ces, la commission a reçu pleins pouvoir: ' pour exercer le gouvernement à titre inté ! rimaire. Elle en a informé le gouvernemen proyisoire. Lâ-dessus, Ismaïl Kemal a dé claré qu'il voyait dans cette mesure le sa | lut du pays. Il a -emercié les grandes puis sance3 de cette nouvelle preuve d'intérê ; pour le jeune Etat albanais. La commis ' sion de contrôle a alors nomr^V Fevzy be; comme directeur du gouvernement pou: , tout le territoire ressortissant à Vaiona. t Les membres du gouvernement provï . soire à l'exception d'Ismaïl Kemal, don ! ies fonctions passent à là commission d . contrôle, ont été priés de conserver la di . rection de .car ressort, en raison des diflî eultés que provoquerait leur retraite ei bloc. Ils se sont déclarés tout disposés ; le faire. Ce changement dans l'administra tion intérieure de l'Albanie est certaine ■ ment de nature . produire de bons résul i tats, d'autant plus qu'il met fin aux diffi I -ultés qui auraient pu surgir à l'occasioi - le l'évacuation du sud de l'Albanie par le r u-oupes grecques, (a} s ir man u L'évacuatiou Londres, vendredi, 28 janvier. Suivant une information puisée dans les milieux diplomatiques, la date de l'évacuation de l'Albanie par la Grèce a perdu de son importance, car on prête à la Grèce l'intention de,suivre une politique pacifique et modérée et de ne rien faire qui puisse amener des • froissements avec la Turquie et ies grandes puissances. La situation en Epire, quoique inquiétante, ne parait pas dangereuse. Quedques-unes des puissances s'apprêtent à envoyer des navires de guerre dans les eaux albanaises si cela devient nécessaire. Cette procédure toutefois ne provoque aucun enthousiasme. On espère que l'envoi de navires de guerré par les puissances ne sera pas nécessaire, d'autant plus que cela risquerait d'envenimer k. situation. Des conversations relatives à l'emprunt albanais continuent» Tout indique qu'il sera garanti conjointement par les puissances. (a) Essad pacha se retire à son tour Vienne, samedi, 24 janvier. On mande de Vaiona à la u Nouvelle Presse Libre»: Il y a quelques jours le comité de contrôle a envoyé Mufld bey à Essad pacha, pour le décider à donner sa démission,attendu qu'Ismaïl Kliemal se déclarerait prêt â démissionner. Jeudi Essad pacha a fait parvenir un télégramme annonçant qu'il se retire en cédant ses pouvoirs à son cousin Hamid bey. (a) ALLEMAGNE Attentat contre le prince héritier ■ On nous annonce de Berlin, 24 janvier: Hier après-midi, peu après 3 heures, au moment où le Kronprinz passait en veâtu-re, sous les Tiffleufe, en face du palais, un individu courait derrière l'auto et fut arrôte au moment crû il arrivait à hauteur de la portière. Conduit au poste, il fut soumis à un in-teirrogafoire dont il semble résulter qu'il s'agit d'un fou. Il prétend, en effet, être le frère du prince-héritier et déclare avoir voulu solliciter de lui un secours. C'est un.- nommé Léopold Salomon, tailleur de son métier. Selon une nou-elie version, Salomon était simplement ivre. L'enquête se poursuit., (a) ANGLETERRE La grève des camionneurs Londres, vendredi, 23 janvier. Mille cinq cents camionneurs et porteurs de charbon se sont mis en grève. Ils ont voté un ordre du jour disant que, tout en éprouvant une vive sympathie pour les malades, ils refusaient dé délivrer ■ les laissér-passer pour la fourniture de charbon aux hôpitaux. Ils invitent les hôpitaux à s'adresser . aux négociants en charbon et à les engager à régler immédiatement le conflit en s'aboiichant avec les représentants du Syndicat des porteurs de charbon. Les grévistes Ont arrêté plusieurs voitures de charbon conduites par des jaunes. Ils ont jeté les sacs jjur ia chaussée. Une foule nombreuse assistait à la bagarre. La police à pied et à cheval a rétabli l'ordre et stationne sur j les lieux. (a) Londres, samedi, 24 janvier. La situation de la grève des charbonniers est toujours la même. On a réussi â livrer ce mâtin Ï00 tonnes de charbon aux hôpitaux et. à plusieurs autres établissements. Les étudiants en médecine et les i soldats ont chargé les wagons destinés aux hôpitaux et aux casernes. Les employés : des grands hôtels sont venus également procéder au chargement de leurs voitures. La vue de leur livrée brodée d'or a vivement amusé les curieux. Les .grévistes se tiennent groupés autour des travailleurs de fortune et assistent paisiblement â leurs efforts. Aucun désordre ne s'est produit. (c) Lock-out Londres, samedi, 24 janvier. Lo louck-out déclaré par les constructeurs de Londres a commencé à midi. 5,000 ...ouvriers ont quitté les bâtiments en construction emportant leurs outils. Le nombre dès chômeurs ne sera connu que lundi (C) Les suîfragettes continuent Glasgow, samedi, 24 février. Une bombe de petites dimensions a fait explosion dans le jardin botanique, ce matin, causant des dégâts aux serres chaudes; Un gardien a trouvé une seœnde bombe, qui n'a pas éclaté. Les soupçons se portent sur les suffragettes. (a) Dans l'Afrique du Sud Pretoria, samedi, 24 janvier. La censure et les autres restrictions qui avaient été établies par suite de la grève ont été supprimées à Prétoria. (c) ÂUTRICHE-HONGRiE A LA CHAMBRE HONCROISE Fin de la séance de vendredi Vifs incidents Après que le corme Aladur Zichy et M. Jean Justh, membres de l'opposition, eurent été emmenés hors de la salle des séances par la garde parlementaire, à cause de leur résistance aux injonctions du président pour avoir troublé l'ordre, toute l'op-t -position a quitté la salle. ? La Chambre continue alors en discussion spéciale le projet de loi sur la presse qui est adopté. On fait une ovation au mims-1 tre de la justice. 1 Le député Desy a provoqué en due] le comte 1 isza, président du Conseil, pour avoir dit au cours de la séance d'hie1* : - Si j'offensais quelqu'un comme M. Desy l'a fait pour M. de Luckacz, l'ancien prési-i j dent du Conseil, en formulant des asSer-* 1 tions dont je n'aurais pas la preuve, je n p l cacherais de honte. & (a) ETATS-UNIS Epidémie de variole El-Paso {Texas), samedi, 24 janvier. Une épidémie de variole ayant éclaté parmi les réfugiés mexicains, le gouvernement a presçrrt la vaccination des milliers de soldats, de femmes et d'enfants qui- ont franchi la frontière après la chute d'Ayinaga; Ils sont maintenant retenus à El-Paso. (a) HAÏTI Mouvement insurrectionnel New-York, samedi, 24 janvier. Une dépêche du Cap Haïtien annonce qu'une insurrection générale a éclaté aux Gonaïves. Le mouvement serait dirigé par Zarnor, ancien gouverneur du département et ancien ministre de la guerre. (c) ITALIE Les Irais d'une campagne Rome, vendredi, 23 janvier. Suivant la «Tribuna»,' le bilan des dépenses, en Lybie, qui sera présenté lors de la réouverture de la Chambre, constatera que ces dépenses ne dépassent pas un milliard depuis le début de la guerre italo-tanque. (a) RUSSIE La lutte contre l'alcoolisme Saint-Pétersbourg, samedi, 24 janvier. Le conseil d'Empire a -commencé aujourd'hui la discussion du projet de loi concernant la lutte contre l'alcoolisme. Le comte Witte a exposé, dans un assez long discours, ejue ses successeurs au ministère des finances ont dénaturé le caractère du monopole de l'alcool, qui a été établi avec l'intention de réprimer les progrès de l'alcoolisme. La peuple, a-t-il dit, dépense en alcool plus d'un milliard, tandis qu'on ne' consacre que 160 millions â l'instruction populaire. En dix ans, les recettes du monopole de l'alcool se sont accrues. d'un ' demi-milliard. Il n'est pas étonnant qu'un disponible soit ainsi obtenu. Le moyen par lequel on constitue ce disponible principalement destiné â la défense hatiçnalo est anormal. Il serait préférable, clili le comte Witte, d'anêler les recettes du monopole de l'alcool à un chiffre fixe et d'employer les excédents à combattre le fiéau national de me. Sans douite, il est nécessaire de ménager les crédits pour la défense nationale, mais on ne doit pas les obtenir par des moyens ejui ruinent la santé du peuple. Mieux vaudrait se les procurer par de nouveaux emprunts. Le président du conseil répond que le but visé par le comte Witte n'avait pas été perdu de vue et qu'on s'efforce encore de l'atteindre aujourd'hui comme par le passé. La consommation de l'eau-de-vie par tête d'hahitânt n'a pas augmenté au cours des dix dernières années, et l'accroissement des recettes du monopole n'est pas dû seulement ù, une augmentation de consommation, elle tient aussi à un relèvement des prix de vente et à une diminution des frais d'exploitation, qui ont été réalisés grâce à des perfectionnements techniques. Quant aux mesures ayant pour but de combattre l'alcoolisme, on en poursuit l'application avec autant d'énergie eju'au moment où le comte Witte était au pouvoir. Lo projet de loi soumis au conseil de l'Empire précise une de ces mesures, (a) TURQUIE Départ du ministre de Bulgarie Constantinople, samedi, 24 janvier. M. Tontchefl, ministre de Bulgarie à Constantinople, est parti hier soir, pour Sofia, sur l'ordre de son gouvernement. (c) Les réformes en Anatolie Constantinople, samedi, 24 janvier. On déclare dans les sphères diplomatiques russes que les négociations relatives aux réformes en Anatolie orientale subissent un temps d'arrêt, la Russie continuant à réclamer une égale représentation des musulmans et des chrétiens dans les conseils généraux des trois vilayets de l'A-musul man reubvoc.à ahlesn ismTCstasj-natolia orientale, tandis que la Porte n'admet l'égalité des deux éléments que dans les vilayets de Van et de Bit-lis. (c) Concentration de troupes Athènes, vendredi, 23 janvier. D'après des informations sûres, les forces turques concentrées en Asie-Mineure devant Mytilène comprennent trois bataillons stationnés à Aivali, 3,000 hommes à Dikeli et 5,000 hommes à Pergamo. (a) Lettre du Vatican (De notre correspondant.) ROME-VATICAN, janvier. L.. Sacré-Collège se trouve depuis la mort des cardinaux Oreglia et Piampol-la dans une situation bien étrange. Réduit à cinquante-cinq cardinaux, le sénat de l'Eglise compte parmi ses membres huit cardinaux octogénaires et dix-huit septuagénaires. Le doyen d'âge est le cardinal Di Pietro avec 86 arts. Plusieurs parmi ces anciens, à cause de leurs iniirmités, ne peuvent plus s'occuper régulièrement des affaires, 19s jeunes sont, sauf quelques exceptions, d'une médiocrité b on reconnue et constatée. Des cardinaux créés par Léon XIII il n'en reste plus que vingt- quatre, les trente et un autres sont de# créatures de Pie X qui, dans son choix, a tenu compte plutôt des opinions intransigeantes que de la science des can-< didats à la pourpre. Si. commo tout le fait prévoir, Pie X tient un autre consistoire, les mêmes principes dirigeront son choix, nous aurons quelques médiocrités de plus dans le Sacre-Collège. Or, ces médiocrités sont généralement établies dans ia curie romaine et prennent une part effective au gouvernement de l'Eglise universelle comme préfets des congrégations romaines, des tribunaux, etc. Sur les vingt-cinq cardinaux qui se trouvent en curie on en trouve à peine dix qui ont quelque valeur et la plupart parmi ceux-là sont vieux. Notons aussi que sur ces vingt-cinq cardinaux de curie, trois seuls ne sont pas Italiens. Merry del Val, Espagnol; Billot, jésuite français; Van Ros-sum, rédemptoriste hollandais. L'Eglise, dans son gouvernement central, est un fief réservé aux Italiens qui en vivent largement; elle n'est catholique qu'au dehors, où les ecclésiastiques et les fidèles doivent être obéissants, soumis, obséquieux et surtout'très généreux pour alimenter la caisse centrale à laquelle les Italiens seuls se réservent le droit de puiser, parfois même trop largement. Se Louvant ainsi à l'égard des autres catholiques dans une condition absolument privilégiée, les Italiens sont décidés à s'y maintenir à tout prix, sans rien lâcher, et pour arriver à maintenir, la situation !e Pape doit être Italien, ce qui est très facile, vu que la majorité du Sacré-Collège est composée dp pré-1: ' ; italiens. Actuellement ils sont trente et le reste du monde entier n'en compte que vingt-cinq, de sorte que le « primato » italien est bien assuré dans le cas d'un conclave. Le groupe italien sera toujours plus ou moins compact, surtout si les intérêts nationaux sont en jeu, tandis qu'on no peut compter sur l'union absolue des vingt-cinq étrangers, qui ont des tendances diverses et parfois des antipathies nationales. Com. me en 1903, c'est la Triple-Alliance qui' nous donnera le Pape. L'Autriche-Hongrie et l'Allemagne n'ont actuellement que six cardinaux, mais on sait que l'Allemagne va en obtenir pour le moins deux et l'Autriche a déjà demandé deux. . chapeaux, un pour l'archevêque de Vienne, l'autre pour un prélat polonais. La Triple-Alliance sera donc renforcée dans le Sacré-Collège, et comme dans le prochain consistoire le Pape ne man-1 quera pas de nommer encore quelques cardinaux italiens, la Triplice disposera à peu près des deux tiers de voix nécessaires pour l'élection canonique du Pape. On a soulevé ces jours-ci, dans la presse, la question d'un Pape non Ita,-lien. Les disoussions ont été provoquées par deux thèses soutenues à la Semaine sociale catholique italienne, tenue à Milan vers la fin de l'année, où parlant de la _ situation du Pape l'archevêque d'Udine a déclaré que la loi des garantie^ redigée par le gouvernement ita-e lien et imposée au Pape ne pouvait suf* ' fire, car tout dépendait du bon plaisir d'une assemblée législative italienne, aussi le Pape n'était aucunement garanti. L'archevêque demandait, pour accorder au Pape une situation stable, l'intervention des puissances étrangères qui, d'accord avec le gouvernement ita* lien, rédigeraient des garanties . bien nettement spécifiées dans un acte soient nel ayant une sanction internationale. Un autre orateur, laïque italien et catholique fort militant, s'est indigné de cette thèse et a formellement déclaré que la question du Pape était essentiellement italienne et qu'on ne pouvait a.-_?pter aucune intervention étrangère, C'es' la thèse commune do tous les ita-lianissimes, catholiques, libéraux, voire même anticléricaux. La papauté appartient à l'Italie en vertu de son « primato » dans le monde; le gouvernement de l'Eglise catholique ne peut être exercé que par des Italiens. La mégalomanie italienne ne pourrait souffrir qu'il en fût autrement. Un Italien seul est capable de gouverner le mon'.e et de lui dicter les lois religieuses. Aux autr'.s il appartient d'obéir et de fournir les moyens financiers nécessaires aux prélats et aux cardinaux de la curie romaine. Un journal parisien, s'occupant de la question du Pape, s'est permis de rappeler que la papauté était une institution internationale et qu'on devrait une bonne fois mettre fin au privilège exclusif des Italiens en nommant un Pape étranger appartenant à un pays neutre, comme par exemple la Belgique, et il posait la candidature du cardinal Mercier. Les journaux romains libéraux ont immédiatement protesté contre ces prétentions et certain journal fort anticlérical a signalé cela avec, indignation revendiquant avec force les droits et les privilèges de l'Italie contre ceux qui auraient l'imprudence de mettre le Vatican à la disposition d'un étranger. Le cardinal .Mercier, a-tron ajouté, ferait le jeu de la France et cela les Italiens ne pourraient lo tolérer, il faut qu'avant tout, le Pape soit italien de naissance et de sentiments ; d'ailleurs, conclut le journal anticlérical, seuls les Italiens ont le tact nécessaire pour gouverner l'Eglise catholique, les étrangers feraient naître la confusion. Telle est la sentence finale et ces. déclarations du journal anticlérical de Rome seraient celles de la plupart des prélats italiens le la curie. — —MB»»-. —

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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