L'indépendance belge

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s.n. 1915, 27 Novembre. L'indépendance belge. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2f7jq0tm5t/
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L'INDÉPENDANCE EOYAUME-UNÏ* ONE PENNY BELGE. CONTIENT : !5 CENTIMES (HOLLANDE s 5 CENTS,) I administration et redaction: ifpnwtw wn^twerp ,3 mois 3 shillings 1 tudob house. tudor st., london. E.o. ii( placi, Di, la BouKSi, LONDRES, SAMEDI 27 NOVEMBRE 1915. abonnements: j6 mois! 17 shillings! [ Conservation-par le Progrès. telephone: city 3960, te5.eph,: j*3s-75 11 an, 32 shillings. ' SOMMAIRE. LA SITUATION : Nouvelles concessions grecques. — L'attitude de la Roumanie. — Lord Kitchener en Italie. — Les pertes allemandes. —Le succès britannique en Mésopotamie. Les cyclopes.—Fraaz He'lens. Lettre des Etats-Unis. — F. C. Pick. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Faits menus,-menus propos.— Bob. En Belgique. Echos. Etc. LA SITUATION. Samedi, midi. classes intellectuelles de la Roumanie, Des détails complémentaires parvenus les habitants des grandes villes, sont d'Athènes au sujet de la réponse de la nettement francophiles; quant aux G>-èce à la démarche collective des Puis- paysans, qui forment l'immense majorité sances de l'Entente disent que le gou- de la population, ils ne s'occupent guère vernement grec a mis entièrement à la politique mais ils ont la iiaine du disposition des Alliés le chemin de fer de Hongrois et détestent l'Allemand oui, Salonique à la frontière serbe et leur a pour eux, est i ^ étranger. également concédé l'usage illimité des Dans ces conditions on attend avec le routes grecques. D'autre part, il s'est PlUS vif interet le résultat du conseille çngagé à retirer les troupes grecques |a Couronne qui, a en croire certains qui étaient en garnison à Saïonique et journaux, doit se réunir incessamment a qui \cnt être réparties sur différents Bucarest, et auquel tous les ministres et points de la frontière. Enfin, une démo- chefs de partis ainsi que certaines Hautes bilisation partielle de l'armée, rendue né- personnalités politiques don ent ass stei. cessaire pour des raisons financières, est *'a Bulgarie surtout se montre t. es in- envisaa-ée. quiète de ce chef, et se préoccupé des a ir t\ i~ t • ■ „ (• présent d'une intervention qui équ.vau- M. Denvs Cochin, qui a ete reçu hier v ' . ,l , • n drait a son ccrasement certain. en audience de congé par le roi Con- . ■ , . y,- . .. .. „A° ,, , , ... En attendant, les troupes de teidi- stantin, continue d etre objet de multi- nand ^ £ fout £ur ,e Var. pies marques de sympathie. dar; qù ^ Francais> à îa suite d.unc Au cours d un dîner offert en son h on- R0UvelIe offensive", ont enlevé aux Bul- neur par 1 Lmon Franco-Hellénique, M. g ,c vm de Brusnik> aui flanquait Cochin a fait allusion, dans les termes jeurs D0sit;0ns de Krivolak à l'est. On les plus chaleureux, a M. \éni2elos, qui des Valsons de croire que les Bulgares a répondu en montrant les liens mdisso- concentrent petit â petit toutes leurs for iubles qui unissent les Grecs a la Fiance. con|rc jes positions francobritan- Il est certain que si M. Vénizélos était n;ques et l'armée serbe du sud, et des resté au pouvoir, la Grèce aurait proba- COmbats acharnés se préparent dans cette biement donné aux Puissances de l'En- région. Sur les autres parties du front tente des preuves plus tangibles de cette ser-De> ies armées austro-allemandes, réu- amitié. Maintenant qu'il s'est retiré njes maintenant sous le haut comman- momentanément de la vie publique, le dement du maréchal von Mackenseti, o grand homme d'Etat, ami sûr de la dépassé Mitrovitza et se préparent à opé- France et de la Grande-Bretagne, est rer cûntre }e Monténégro. Dans le sud, i l'objet d'une mesquine campagne de Monastir est encore aux mains-des Ser- presse qui tend à l'impliquer dans un bes et j'avance bulgare dans cette dire> procès motivé par son récent manifeste tjon sembîc momentanément arrêtée, dans lequel il exposa les" raisons qui l'ont £n Courîande) ies combats pour 1a décidé à s aostenir au:, piochâmes e.ec- p0ssessj0n de Bersemunde continuent et ^I0ns- la ferme du même nom a changé pht- II ne s'agit là, évidemment, que d'une s;eurs f0;s dc mains. La correspondance intrigue contre un homme d'Etat dont régjmentaire tombée aux mains les l'honnêteté politique semble gêner cer- Rus-ses établit que le manque de renforts taines personnalités moins scrupuleuses est vivement ressenti par l'ertnemi, qui et qui, non contentes de gouverner con- nc pourra rien entreprendre tant qu'il ne tre les volontés de la majorité du peuple, dispose pas de troupes fraîches. Mais où voudraient discréditer et écarter au be- jes Allemands les prendront-elles, ces soin un adversaire redoutable dont ils troupes fraîches? Leur épuisement est jalousent le prestige incontestable. tej aujourd'hui (on parle d'un total de. En présence de ces louches machina- 4,500,000 de pertes allemandes à la fin tions, qui prouvent que l'élément proger- d'octobre, dont 3,000,000 tués ou défi- manique en Grèce n'a nullement désar- nitivement hors combat), qu'il suffirait «îé, on comprend la réserve des journaux d'une offensive générale et simultanée français à propos des assurances grec- Sur tous les fronts pour découvrir les ques. Mais pour le quart d'heure, c'est multiples points faibles que doivent pré- l'attitude de la Roumanie qui préoccupe senter actuellement les lignes de l'en- Je plus sérieusement les esprits. nemi et l'obliger, peut-être, à les rac- Les personnes informées disent qu'il courcir. On peut être convaincu que est absolument certain que 1a Roumanie cette offensive générale entre dans les abandonnera sa neutralité et que son in- projets des Alliés, et la visite que fait tervention aux côtés des Alliés n'est (iord Kitchener à Rome et sur le front qu'une question d'opportunité. Même les italien a pour but d'en, préparer l'exé- germanophiles s'en rendent compte cution. et tous leurs efforts ont pour unique but Rien de particulier sur les fronts îta- de retarder le moment fatal de cette in- tien et occidental. Gorizia résiste tou- tervention. jours, mais les journaux autrichiens La mission du prince de Shaumburg- préparent le public à la chute inévitable Lippe, neveu de l'empereur Guillaume de cette place forte. à Bucarest, n'aura pas plus de succès Vingt-trois aviateurs britanniques ont que les missions précédentes, car l'inté- exécuté un raid contre le camp allemand rêt de la Roumanie est incontestable- d'Achiel-Ie-Grand, au nord-est d'Albert, ment de se ranger de notre côté. Les avec plein succès. Roumains sous la domination de l'Au- En Mésopotamie, la victoire britanni- triche, c'est-à-dire qui habitent la Bu- que signalée avant-hier est plus com- kovine, la Transylvanie et le Banat, se plète que ne l'indiquaient les premières chiffrent à cinq millions, alors que les dépêches. Le nombre des prisonniers se Roumains qui habitent 3a Bessarabie chiffre à 1,300. Les pertes britanniques russe atteignent à peine le million. Les en blessés sont de 2,500. LES CYCLOPES. S'il est vrai que l'uniforme du soldat semble mettre tous les hommes au même niveau et que la discipline militaire efface provisoirement les personnalités, il est certains signes cependant auxquels on peut les reconnaître. Un bon observateur ne s'y trompe pas. Mais il faut savoir les déchiffrer. Pierre Mille, dans un récent article du "Temps," note un joli tableau. Pendant un séjour à Londres, il aperçoit, dans une des salles de la National Gallery, un soldat anglais, correctement sanglé dans son complet khaki. Il le voit s'approcher timidement d'un tableau de Crome et demeurer quelques moments absorbé devant l'œuvre de l'artiste. Il lui demande : — Etes-vous peintre? Le soldat lui répond d'une voix contenue et pourtant claire des Anglais bien élevés : —- I was"! J'ai rencontré un soldat, un Flamand d'Anvers, qui avait passé par les plus tragiques heures de la campagne. Il parlait plus volontiers cependant de sa vie passée que de ses aventures guerrières, et il employait une expression qui vaut celle du soldat anglais, qui en a toute la grandeur concise, avec, en plus, cette couleur qui nous appartient. Je ne me souviens plus quel métier cet homme exerçait avant 1a guerre, mais pour désigner: le passé il disait : "Dans ma vi,e réelle,.." Iî y a toute une philosophie dans ces mots. •Depuis que la guerre n'est plus un métier, mais une aventure forcée, un < jeu terrible, un devoir sanglant, qu'on i J'appelle comme on voudra, des hommes ; que le hasard mêle dans le conflit s'y : révèlent tôt ou -tard avec les traits caractéristiques qui les distinguaient dans l'exercice «de Jeurs occupations passées. ! On n'est guerrier que de passage. Les : anciennes manies, les tics, les besoins et 1 ^ les gestes de la vie active reviennent à j la surface de l'individu*, après îles pre- ! xniers jours de désorienta taon. Il semble que nous ayons définitive- < (ment quitté (notre métier, notre profession, parce que la mort est devant no-us. < 6j Mais l'homme ne change pas si vite, il n'abandonne pas sitôt ses habitudes et IX ne renonce pas ainsi à ses goûts- Du *£ reste, les transformations de la guerre re moderne, ses complications, ses adapta-ju liions nouvelles, permettent aux individus ijj d'y exercer leurs facultés personnelles.' C'est, certes, une des caractéristiques le des guerres de notre temps, que les hom-He mes y sont moins nivelés qu'autrefois. ns La civilisation met partout sa marque et ; >â Je meurtre même se perfectionne et et s'humanise... es Le point intéressant n'est pas de sa-voir comment on utilise les facultés indi-n. viîdrueliles dans les services variés de l'ar-lx mée, mais d'observer de quelle façon les ,u_ hommes confondu® dans le nombre, perdus dans les rangs, se révèlent. On tom-be ici dans un domaine pittoresque et lr_ curieux. nc Celui qui disait : " Dans ma vie li|_ réelle," exprimait ainsi toute la fantas-?.it magorie de cette période nouvelle de sa )n vie où il se maintenait dans le vertige •es continuel dc îa mort. Il disait ainsi l'ir-Jr réalité de cette existence provisoire qui n- semble à tout homme sensé absurde, |e;. antihumaine, grotesque comme un cau-tte chemar. Il dépeignait les hallucinations ,nt c'es heures mortelles. C'était peut-être iu- aussi un philosophe rêveur, et alors ses in- Paroles avaient une sifmiScation êtran-, s< gement profonde, et il s'y mêlait une poésie pleine de sonorités imprévues. ld( Le fait est que la plupart des hommes au front se révèlent avec un côté quelque 3> peu énigmatique et bizarre qui provient d'un état de surexcitation nerveuse fre-ja quente et aussi de l'idée qu'on se fait de et la valeur de la vie dans cette vaste four-|u_ naise où l'unité compte pour si peu. Il |Ce y a un grain de démence dans le cerveau les des hommes qui ont vu le feu de près; rts démence passagère, mais qui déteint sur j,.; certains de leurs actes. ne II suffit d'observer un groupe de sol-0k dats en ligne dans une tranchée. Il y en a ;es toujours quelques-uns qui révèlent dès 3st l'abord leur " vie réelle " par des signes d(. qui paraissent plutôt fantastiques. Dans l'immobilité forcée de la vie de tran-g. chées, ils ne peuvent s'exprimer que par a;t des gestes ou des paroles. Un homme !(is qui ne parlait jamais de son métier ie [e3 trahissait en poussant des " âbue " pro-ri. longés chaque fois qu'une " marmite " n_ s'abattait aux environs. C'était un bâ-jC_ telier. Un autre, coureur-cycliste de son métier, ne pouvait parler de retraite sans ;es imiter de ses deux mains le mouvement des pédales. Les gestes du métier leur int restaient et étaient devenus chez eux comme un tic qui les trahissait â tout moment ! Une chose intéressante â noter, c'est iu- que' de rou&ir cl'un métier modeste, ng exercé avant îa guerre, les hommes s'ei jl montrent plutôt fiers. Comme mon soldat-philosophe, ils en parlent volontiers, mt tandis que dans la vie ordinaire chacun cherche à s'endimancher et à paraître t au-dessus de sa condition. Mais le sol-l1 ' dat n'a plus cette ambition déplacée; il sent bien la vanité d'une pareille atti-tude; et puisque l'uniforme met ici'tous _e'„ les hommes au même niveau, n'est-ce se pas s'élever que de prononcer une pré-R,s férence pour le métier qu'on a exercé? C'est un signe dc personnalité incontestable." Comment s'affirme cette fierté du métier? De mille façons variées et pittoresques, en mille occasions imprévues, et, remarquons-le en passant, avec une dignité et une mesure que l'on chercherait vainement ailleurs. Nulle trace de te- vanité dans tout cela, mais une cons-en cience droite et haute, une volonté de se hausser au-dessus de la ligne commune. Voyez, par exemple, ceux qui, l'hiver, nd dans les tranchées humides, s'occupent bs du feu. Il existe à l'armée des gardiens ir- du feu. Ce sont presque toujours les fie mêmes qui exercent ces fonctions. On ne es, les y a pas désignés ; ils devaient le lut faire, parce que c'était leur métier. Sans la vouloir généraliser outre mesure, on tte peut affirmer que la plupart de ces hommes étaient avant la guerre des forge-jet rons, des chauffeurs, qu'ils exerçaient lis un métier où le feu jouait un rôle im-iis portant. J'en ai vu aussi qui s'étaient improvisés gardiens du feu parce qu'ils ;es trouvaient dans cet élément de quoi nourrir leur besoin de rêverie Tous pre-un naient devant le brasero» le feu de paille n ou de bois, une attitude de prêtres ant >n ques; ils accomplissaient leur besogn ;s avec une simplicité hiératique, comm 'y s'il s'agissait d'un rite grave et feacré. c- Il y a aussi ceux qui font la cuisine, is Et l'on s'étonne de les voir confectionne s. îa grosse soupe et le rata avec tant d îs sérieux ; mais c'étaient peut-être, dan et leur "vie réelle," des Va tel attachés au à premiers restaurants de la capitale ! Dan e- la tranchée-abri particulièrement, o l'isolement fait les hommes ingénieu> e- on peut observer mille détails où les nu s- tiers se révèlent. Les premières bague s. en aluminium, dont la mode fait furet il actuellement, eurent pour artisans df et bijoutiers de choix. Il en est qui n'étaier >u que de simples chanteurs avant la guerr re et qui deviennent au feu des chansor a- niers, voire de véritables poètes. J'ai er js tendu, un soir, un soldat qui chanta s. au clair de lune des chansons assez b; es nales, mais avec une âme et un style qu n- les conservatoires auraient applaudis s. et iî n'avait aucune galerie autour c et lui. Je me souviens aussi d'un petit troi et pier fluet et souple, dont les mouvemenl me parurent extraordinairement harm< a- nieux ; sa marche était presqu'une dan; ti- continue et qui n 'avait rien de choquan r- Je sus depuis que c'était un simple dai es seur de bar... ff- Il serait intéressant de noter aus n- comment certains hommes à l'arméi et très imprégné de leurs occupations pa: sées, en trahissent la marque par ur - transposition curieuse, îa plupart du e temps inconsciente. Un simple berger' e inculte se haussa jusqu'au grade de sergent ; cet ami des bêtes avouait avec . une totale ingénuité son ignorance. Il. r disait "mes moutons" en parlant de ses e hommes, et cela avec le plus visible s plaisir. Mais ce sujet nous mènerait trop x loin et nous induirait peut-être à des con-s clusions un peu hasardeuses. ù Ce qui est indiscutable, c'est que le repos forcé, l'inaction des .Ongs jours d'hiver et l'absence de préoccupations' s [matérielles, toute cette traiiisformalion r insolite de la vie, loin d'érriousser chez s Je soldat l'amour du métier, l'exalte au it contraire, le grandit et lui donne une ie valeur nouvelle. i- Quand on regarde ce peuple souter-i- irain, cette humanité cachée, qui depuis it des mois creuse des trous pour s'y terrer, i- aie fait quelques bonds que pour se ter-e rer un peu plus avant, attend ia mort ; dans ces tombes toutes faites, avec une e déconcertante ténacité, on songe à une [. armée de cyclopes attelés à une œuvre :s formidable et longue. Les petites occu-)- pations, les gestes d'apparence étroite, e ,prennent à la 'lueur de la mort une signi-fication grandiose. Et tous ces hommes qui Ont quitté leuirs métiers forgent avec • des attitudes diverses et personnelles le , grand travail de l'avenir, le bronze fan-t'astique et solide de la victoire pro* e chaine. FRANZ HELLENS. LETTRE DES ETATS-UNIS. Du coton de toutes les couleurs. cDe ? oire correspondant.) ; Une innovation. ' Au lieu de teindre le coton après sa ; fabrication comme on l'a fait jusqu'à présent, la nature le produira désormais . revêtu de toutes les couleurs que l'on ' voudra. Cette innovation qui va cau-^ ser, sans doute, une véritable révolution dans notre culture et notre industrie i cotonnières, permettra de se passer de [ teintures chimiques et de produire A j meilleur compte des étoffes de meilleurfe , qualité. On sait que le coton souffre tou-jours plus ou moins en passant par la 1 teinture. En employant des fils de différentes couleurs naturelles, on pourra, sur le t métier, reproduire dans les étoffes tous . les dessins imaginables et les nuances de , ces dessins ne se faneront jamais. Pen-! dant longtemps, le public américain ne ^ connut que le coton blanc, parce que, r dans Ce pays-ci, on ne cultivait que celui-„ là. Mais le Pérou, où pousse aussi le I coton blanc, en produit du rouge et du brun. En Egypte et aux îîes Hawaï, on > cultive également le coton brun. Le coton jaune se trouve en Chine et le coton 5 gris dans l'Hindoustan. Dernièrement, „ on a réussi à produire un coton vert dans ^ la Caroline du Sud et un coton noir-jais _ au Mexique. • Le coton bleu t Tout récemment, un savant de Boston, M. C. H. Clarke, a démontré dans t son laboratoire la possibilité de produire , du coton bîeu. On avait longtemps pensé i que îa différence de couleur était due à - des particularités de la terre dans la-, quelle le coton pousse. Mais un expéri-i mentateur américain, M. A. W. Brab-; ham, d'Olar, dans la Caroline du Sud, a -f'démontré que les cotons du Pérou, 1 d'Egypte, de Chine, de l'Hindoustan et - des îles Hawaï, conservent leur cou-5 leur quand on les transplante aux Etats- 2 Unis, de même que le coton du Texas et - des Carolines reste blanc sous les tropi-? ques. Soyez bien certain que les expéri- - mentateurs, ayant à leur disposition, pour commencer, toutes les cou- - leurs que nous venons de dire, ne - tarderont pas à produire par le croise-, ment un grand nombre de teintes inter-e médtiaires. Par exemple, en croisant du • blanc avec du rouge, on fera du rose, e Avec du bleu et du rouge, on obtiendra - du pourpre. Une addition de noir fon-2 cera toutes les autres couleurs. Il est bien probable que les recherches , de M. Brabham seraient demeurées in-t connues pendant plusieurs années encore s si le propriétaire-éditeur du journal du s village n'avait attiré l'attention sur une e découverte, d'autant plus importante e qu'elle se produisit presque simultanées ment avec une disette aiguë de teintures i d'aniline. Avant la guerre, nous consommions - annuellement poup 44 millions de dol-t lars de ces teintures, dont 80 pour celu - venait d'Allemagne. Ce que nous avions t en magasin au commencement d'août s 1914 fut épuisé en quelques mois. Des >i milliers de fabriques furent obligées de - fermer et des centaines de mille person-c nos se trouvèrent sans travail. L'indus- VVU 1V WJ VUUlVUi. u« trie textile du coton fut la plus éprouvée. Quoi de plus naturel, alors, que de songer au coton qui allait permettre de, faire, sans teinture, des étoffes plus belles et meilleures que par le passé? Teintures d'aniline. Disons bien vite que depuis lors, not.'iî production nationale de teintures d'aniline a plus que triplé. Il est probable qu'avant la fin de la guerre, nous suffirons non seulement à notre consomma-don intérieure, mais si les bénéfices de cette industrie (nouvelle pour nous) le justifient, nous deviendrons nous-mêmes exportateurs de produits d'aniline et les Allemands devront, sous ce rapport, comme sous tant d'autres, compter avec nous sur les marchés étrangers. La rareté des teintures d'aniiina causa aussi une renaissance de l'indus» trie des teintures végétales qui avait depuis longtemps disparu, n'ayant pu résister devant l'invasion des produits allemands. On se remit à faire des teintures végétales, non pas à l'aide des appareils et procédés usités autrefois, mais; par des moyens nouveaux donnant des résultats meilleurs à meilleur marché, de sorte que cette fabrication sera certainement continuée après que, la guerre terminée, les conditions commerciales internationales seront redevenues normales.Depuis des mois les manufactures qui avaient fermé faute de teintures ont repris leurs opérations et, là où la main-d'œuvre est (suffisante, elles marchent ■jour et nuit, fabriquant sans .relâche les étoffes qui, cet hiver, protégeront contre les intempéries les Allies dans leurs 'tranchées. Un mot encore sur ce sujet: Lors d'une conférence donnée tout récemment devant la Société Américaine de Chimie, le docteur Thomas H. Norton, chef du bureau des recherches chimiques au ministère du commerce, annonça de la part du gouvernement Fédéral îa mise en exploitation très prochaine d'un* procédé nouveau destiné à" (révolutionner l'industrie des teintures d'aniline. Ce procédé est .l'invention de deux hommes : le docteur Charles II. Gage, un. chimiste américain, et M. Arthur L. Pearse, un ingénieur anglais. Le système nouveau simplifie d'une façon étonnante les moyens tortueux employés jusqu'à présent pouir le traitement des produits de goudron. Dès le commencement de décembre, le procédé nouveau sera en mesure de livrer des couleurs sèches à raison de 5 tonnes par jouir. Un capital de quinze millions de dollars est consacré à la nouvelle industrie. Les marchés étrangers. Le gouvernement des Etats-Unis fait de grands efforts pour faire comprendre aux industriels l'importance de saisir l'occasion présente pour, non seulement nous affranchir de l'étranger en tout ce qui concerne les sous-produits du goudron, mais encore et surtout nous rendre maîtres des marchés étrangers où les teintures allemandes n'ont jamais rencontré de concurrence sérieuse. Le D" Norton, déjà nommé, et iin luire chi- 86ème année No. 281

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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