L'indépendance belge

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s.n. 1916, 16 Mai. L'indépendance belge. Accès à 27 septembre 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/xw47p8vj84/
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ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE; 6 CENTS). ■ ADMINISTRATION ET REDACTION: BURE ATT A Pi RIS : _ ,, . , ,_iA rrrDOK HOUSE, TDD OR ST., LONDON, E.C, 11. PLACE DE LA BOURSE. MARDI 16 TYl A' 1916. ( S MOIS. 9 SHILLINGS. ) TPIFPWORIE- CITY qqR!) -rei rau i311-57 et 4 - . - „ t ABONNEMENTS: S MOIS. 17 SHILLINGS. CONSERVATION PAR LH PROGRÈS. TELEPHONE. Cl iy 39Su. TELEPH,: \23a.75, En V6hte a LOttdreS à 3 h. le fundl 15 mai. (I AN, C.2 SHILLINGS. J LA SITUATION. Lundi, midi. Les Allemands voient approcher avec ï ils vives appréhensions le jour où ils de-I vront avouer que la guerre qu'ils ont déchaînée de propos délibéré sur l'Eu-i rope et le monde, est perdue pour eux. , Le parti militariste, c'est-à-dire jusque 1 hier l'immense majorité du peuple allemand, depuis les hobereaux jusqu'aux ' socialistes, en passant par le centre catholique eb les nationaux-libéraux, commence à faire machine en arrière. L'expédition étant ratée, il s'agit de sauver ce qu'il y a moyen de la cargaison du navire qui sombre. Ayant déchaîné la guerre à leur heure, aveo le maximum, de chances en leur fa- : wur, nos ennemis voudraient mainte-tiant enchaîner l'Europe à une paix dictée par eux, conclue au moment où leurs forces faiblissantes nous font toucher du ! doigt la victoire, c'est-à-diro l'heure du juste châtiment. D'abord, par une campagne de presse | insinuante et persistante, puis avec le I concours de certains personnages plus ou moins louches opérant soi-disant à litre officieux, ensuite par des propos habile-pient suggérés à certains neutres, et finalement par des déclarat'ons officielles laites du haut de la tribune parlemen-ïaire, nos astucieux ennemis se sont ef- ; forcés d'accréditer la légende d'une Allemagne pacifiste aux prises avec une Europe belliqueuse et vindicative. L'Allemagne veut aujourd'hui la paix pur les mêmes raisons pour lesquelles ! elle voulait hier l'a. guerre, c'est-à-dire parce que son intérêt est aujourd'hui ! mtimement lié à la paix. Précisément les Alliés veulent aujourd'hui la guerre (jusqu'à ce que les Puissances Centrales se soumettent à leurs f conditions) pour les mêmes raisons pour . lesquelles, hier, ils la repoussaient, c'est-à-dire paroe que l'intérêt du monde exige impérieusement le triomphe du droit sur j la force. C'est ce que viennent d'exposér, dans I des manifestations simultanées, le pré-I îident Poincaré et sir Edward Grey, le premier dans un discours prononcé de-[ vanfc les réfugiés des provinces de l'est, le second dans une interview accordée à an journaliste américain. Ces deux déclarations, dont on trou-' vera plus loin le texte, mettront fin, il faut l'espérer, aux tentatives, timides enoore, de ceux qui, 1 consciemment ou non, font le jeu de l'Allemagne en pré-[ eoniaant une paix qui Bera un leurre à elle ne comporte pas le châtiment exemplaire des coupables et la mise hors | d'état de nuire des sinistres bandits qui ont jeté l'humanité dans la plus horrible des mêlées. Seuls les amis de la guerre peuvent [ vouloir une paix autre que cette paix-là, et les vrais pacifistes veulent la continuation de la guerre, précisément pour avoir [ cette paix-là, qui est la seule qui ne soit pas une paix de dupes, une paix trompeuse, c'est-à-dire une paix allemande. Il est vrai que cette façon dê voir ne concorde guère avec celle de certains ; groupements socialistes. Le manifeste lancé par le Comité exécutif du bureau socialiste-international siégeant à La Haye et que plusieurs journaux français ont reproduit, indique qu'il I existe un courant " internationaliste " qui s'accommoderait volon-[ tiers d'une paix " allemande," c'est-à-dire boiteuse et qui passerait l'éponge sur les innombrables crimes pommis par les Allemands. » Une conférence préliminaire à la discussion de la " paix de demain " est con-■ voquée pour le 26 juin à La Haye à la demande des délégués socialistes C'est la dernière planche de salut des Allemands et il faut s'attendre à les voir essayer l'impossible pour provoquer une décision en leur faveur. Il est vrai que d'ici au 26 juin les événements auront-marché.Les dernières quarante-huit heures n'ont apporté aucun changement dans la situation sur le front occidental. Daus le secteur de Verdun, les Français ont repoussé plusieurs attaques allemandes au nord de la ferme de Thiaumoiit, à l'ouest de la Côte 304 et au nord-est du Mort Homme. Un coup de main au sud de Roye n'a pas eu plus de succès. Sur le front britannique, les Allemands poursuivent leurs coups de sonde. A l'extrême-droite des positions britanniques, entre la Somme eb Maricourt, l'ennemi a déclanclié successivement trois attaques. Il arriva presque dans les tranchées de nos Alliés, mais en fut aussitôt expulsé. Plus au nord, à Ploegsteert, entre Armentièrès et Ypres, ses tentatives eurent le même résultat. XJn groupé d'Allemands réussit à prendre pied dans une tranchée, mais il en fut délogé immédiatement. Eh un mot, c'est le "statu quo" sur tout le front.. Rien de nouveau sur le front oriental, à part de violents bombardements dans la région du canal d'Oginski et des combats locaux dans la région du Pripet (centre) et sur la frontière galicienne, ainsi que sur la Strypa. Sur le front caucasien, le« Russes rencontrent une assez vive résistance. Les Turcs montrent beaucoup de décision dans la défense des approches d'Erzin-jan, et nos Alliés ont dû, un moment, ramener à quelques kilomètres en arrière leurs détachements avancés dans la région d'Ashkala (une cinquantaine de kilomètres à l'ouest d'Erzeroum). Aux dernières nouvelles les Turcs, très affaiblis par suite des ferles perias- subies au cours d'une lutte qui s'est prolongée pendent deux: jours, n'ont pu poursuivre leur succès momentané. Par contre, dans le sud, à la frontière turco-persane, nos Alliés ont continué à progresser et ils occupent maintenant le district de Revanduza, où il* ont infligé des pertes sérieuses à l'ennemi. La distanee qui sépare les troupes russes de Mosul (sur le Tigre) n'est plus que d'une bonne centaine de kilomètres. Or c'est par le Tigre, c'esttà-dire, par voie fluviale, que l'armée turque de Mésopotamie reçoit ses renforts en hommes et en approvisionnements et le jour où cette voie sera coupée, la résistance turque dans le sud sera bien près d'être brisée. En Afrique Orientale, les troupes belges occupèrent Kigali près du Lac Kivu, poursuivant les détachements allemands qu'on dit se retirer dans la direct-ion du Lac Victoria Nyanza, c'est-à-dire vers l'est. La visite que M. Asquith vient de faire à Dublin est appelée à produire d'excellents résultats. Le chef du cabinet a conféré abondamment avec les autorités civiles et militaires et on dit qu'il a également interrogé des rebelles. La loi martiale a été légèrement relâchée et on dit que la visite de M. Asquith à Belfast a pour objet- .le discuter la question du désarmement des groupements nationalistes et ulstériens. I/e total des rebelles'déportés atteint maintenant, approximativement 1,200. Ajoutons que le procès Casement commence aujourd'hui devant le tribunal de Bow Street. LA BELGIQUE DE DEMAIN. Le traité de paix et les relations économiques. IL Le commerce de la Belgique avec le Zollverein. Nous avons montré, hier, en publiant le tableau des échanges entre les Alliés et les Puissances du ZollveX r®in, l'importance de ces transactions. Nous avons constaté que la suppression radicale, réclamée par certains, de toutes relations commerciales entre les Alliés et tas Puissances du Centre amènerait les Alliés à devoir rechercher, d'une part', de nouveaux clients pour un montant de vente annuelle de leurs produits «'élevant à 5,100 millions de mark et, d'autre part, de nouveaux fournisseurs pour 4,787 millions de mark de marchan-• dises dont ils ont besoin. Il est. donc important. que les négociateurs du futur traité de paix ne perdent pas de vue ce .chiffre de 1J_ milliards de j/yncs d'échan ges accomplis annuellement entre les peuples qui se battent actuellement. Voyons la situation de la Belgique : L'Union douanière allemande (Zoll-verein) livrait à la Belgique pour an milliard de marchandises par an et nous lui vendions pour 700 millions de nos produits. Nous expédions én Allemagne un peu de tout, il n'y a pas d| gros postes: nous relevons 50 millions dé peaux et 50 millions de graines par exemple, ce sont les deux plus gros chift'tes; puis 16 millions de caoutchouc: 20 millions de zinc, 10 millions ds machinés. 4 millions d'automobiles et 4 millions et demi d'armes. A y regarder de près les 50 millions do-graines étaient probablement du transit par Anvers et les 20 millions de zinc ne représentaient que l'approvisionnement des usines de la Société la Vieille Montagne. En somme nçs produits ne è'im-< posent pas au Zollverein, qui très prochainement arriverait facilement à nous remplacer sur la liste de ses fournisseurs.D'autre part les dix plu- gros postes dans le chiffre des importations d'Allemagne -en Belgique sont les . suivants (d'après l'intéressante revue l'Anglo-Belgian Trade Review (vol. I. No 1). ï"eaux brutes ... ... 10 Peaux travaillées ... 13 Papiers 10 l'issus Je cotoii ... 13 Mercerie eb quiiicaillerie ... ... 17 Laines 13 Produits chimiques non dénommés ... 22 Fers et acieis bruts 22 Grains 34 'teintures côulêurs et indigo 39 Fers et aciers fabriqués 47 Machines et mécaniques ... ... Sa Charbons de terre ... 136 Il est probable que nous aussi nous pourrions trouver à vendre aux Alliés nos tissus, nos laines, nos peaux ; ce ne sera pas du jour % Ietcleinair. msis nous y arriverions tout en souffrant d'abord du manque de débouchés. Mais il en est deux catégories que nous ne pourrons certainement pas nous procurer autre part, ce sont les colorants, et ce .sont surtout les 4 millions de tonnes de charbon que nous demandions au bassin allemand de la We-st-phalie.Quant aux couleurs on sait que l'Allemagne eh a conquis le monopole et jusqu'ici, comme nous l'avons exposé, aucun effort sérieux n'a été tenté par le lui. enlever.Quant au charbon, nous n'arrivions plus, depuis 1904, à assurer les besoins de notre consommation par notre propre exploitation. En 1910 le déficit ei> charbon et coke, c'est-à-dire la différence entre notre production et notre consommation était de 500,000 tonnes,en 1911 de 1,600,000, en 1912 dé 2,810,000, et en 1913 de près de 4,000,000 de tonnes. De plu3 le charbon demi-gras et le . charbon à gaz devenait ut de pla§ en pins rares clans nos bassins en exploitation et ce sont les charbons réclamés par les verreries, les g] ace ries, la métallurgie. De sorte qu'en attendant la mise en exploitation du bassin de la Campine où très heureusement des , couôhes d'excellent charbon à gaz ont été découvertes, nous devions recourir à l'étranger pouv hous alimenter én combustible. Et à quel pays pouvons-nous nous adresser ? La France est elle-même dans l'obligation d'importer par aii 20 millions de tonnes de combustible sur les 60 millions qui lui sont nécessaires. L'Angleterre nV:;t pas à même de faire face à toutes les demandes de combustible qui lui arrivent. L'Allemagne peut dône seule nous fournir ce qu'il nous faut. Que doivent faiie nos industriels ? que doivent décider les usines mét-allurgi-. ques. les cristalleries, les verreries, les4 giaceries, les usinçs de produits chimiques, les laminoires situés le long de la Meuse et de la Sarnbre, voies de transport économiques pour le combustible allemand ? Devra-t-on réduire ou arrêter leur pro-, duction; faudrâ-t-il ainsi voir augmen-! ter leur prix de revient et serons-nous j par là dans la nécessité d'abaiidonner j la lutte sur les marchés étrangers vis-à-vis de la concurrence allemande qui en profiterait aussitôt ? Nos intérêts en Allemagne. Nous avons aussi desintérêts indu-, rieis considérables eu Allemagne, nos grande firmes comme la Société la Vieille Mon tagne, les établissements Piedbœuf, les-giaceries Saint-Roch, les marbreries de 1 Merbes le Château et bien d'autres enoore ont été planter notre drapeau eu divers centres de production de l'Allemagne. Elles y ont des ouvriers, des employés, des ingénieurs belges ; elles y ont créé une clientèle. Faudra-t-il renoncer à toutes cess réalisations de notre esprit d'entreprise et perdre le fruit de nombreuses années de travail et d'efforts % Nous avons aussi des participations notoires dans les industries allemandes: les Belges ont créé le grand charbonnage de Dahbusch; ils ont coopéré à l'établissement de3 Aachener Hutte et des Maxi-milian Hutte et de Burbach, etc., etc. Devrons-nous abandonner tout le bénéfice de c#s initiatives "belges ? M. Maurice Ajàm, l'estimé député et ancien sous-secrétaire d'Etat français, répondit dernièrement avec beaucoup de raison à ces questions : "On a flétri, écrivait-il, dans une certaine presse l'association de certains industriels français avec certains industriels teutons. Cette critique ne pouvait partir que d'une ignorance absolue de la. situation. -"Elle est à peu près aussi absurde '.pie celle qui consiste à rejorocher à nos négociants girondins d'avoir vendu beaucoup de vins en Allemagne, ce qui les rend aujourd'hui créditeurs de nos ennemis pour une somme de 60 millions de francs, difficilement recouvrable. ''Déficitaires en houilles, 'nos indus-tiiels de l'Est étaient obligés d'acheter leur charbon ou leur coke en Westphalie. Au lieu de le paj-er en or, ce qui les aurait soumis au caprice du change, ils pavaient leurs fournisseurs teutons avec le minerai de fer dont il? étaient sarpro-ducteurs,' ;— s'ils avaient opéré autrement, ils se seraient conduits comme des sots." M. Ajam faisait ainsi nettement ressortir comment et Oombiêh les échanges s'imposent malgré les frontières. Notre port d'Amers. Notre port d'Aûvers peut-il, par exemple, refuser les marchandises allemand ? De par sa situation géographique, le port d'Anverr. relié à des voies 'fluviales et, ferrées incomparables par leur rendement, est le port tout, désigné pour assurer l'exportation des produits allemands de 7a vallée du Rhin. Qui oserait décréter que ces produits seront refusés à Anvers? Qui ' oserait ainsi favoriser Rotterdam et. causer la ruine de notre métropole ? Peut-être pouriail-on croire qu'il est possible d'assurer la vie active de notre port avec des produits français"? Malheu*-reusement, l'expérience est négative. La France a fait de grand efforts pour avantager :-?s ports de Dunkerque et de Calais. Quels sont les résultats de ces tentatives ? Les Artversois les connaissent et ne peuvent se faire d'illusion. Or, quel désastre serait pour la Belgique la diminution, si petite fut-elle, des transactions de notre grand port national ? Aussi, quand un correspondant de notre confrère "La Métropole" écrit: "Aux esprits étroits qui nous chantent les merveilles de la navigation allemande à Anvers, et qui ont la frousse bête de voir les navires allemand? disparaître, il sera facile de prouver que le million de tonnes de tonnage allemand laisse a l'initiative privée un profit de zéro, tandis que la navigation autre que boche, fût-elle de mille tonnes de tonnage, ne peut laisser que du profit," nous ne comprenons pas et demandons la preuve. Mais quand il propose: "Le point à conquérir, en ce qui concerne l'Allemagne, notamment, sera de provoquer la clientèle, de la région du Rhin et celle des districts métallurgiques de la Westphalie et de l'Alsace, mais d'empêcher une situation telle que la clientèle de la région du Rhin et celle des districts métallurgiques de la Westphalie et de l'Alsace-Lorraine aient un avantage économique à emprunter pour les transports la voie d'Anvers, tout en trouvant la route barrée en ce qui concerne l'omnipotence et l'invasion; en un mot, qu'Anvers soit un port belge, achalandé aussi par les voisins de l'Est, mais pas un port allemand où ne viendraient que des bateaux allèmands," nous sommes d'accord. Amener les produits de Wesphalie et cî'Alsaoe-Lorraine à Anvers, c'est enrichir notre Belgique. Et les châtiments? Mais alors' nous n'imposerons pas de châtiments aux crimes commis? nous continuerons à être la victime de ma : : ouvres frauduleuses comme celle du dumping? nous laisserons les Alle mands s'implanter de nouveau chez nous et nous envahir de toutes parts ? Non pas. Cette guerre abominable . doit être la dernière guerre, et la Justice exige que ses auteurs directement, responsables soient frappés comme ils l'ont mérité. L'Histoire se répétera: les vainqueurs de 1916, à l'exemple de ceux de 1815, diront: "Les Alliés regardent comme condition essentielle de la paix et d'uile véritable tranquillité que Guillaume Il, empereur allemand et roi de Prusse, et que François-Joseph, empereur d'Autriche, roi apostolique de Hongrie, soient hors d'état de troubler dans l'avenir le repos de l'Europe et soient remis à leur garde.'' En second lieu il faudrait poursuivre la démembrement de l'Allemagne. Réparer les intérêts des divers états de la Confédération germanique c'est assurer la disparition du (militarisme prussien; car devenus autonomes on ne voit pas le royaume de Bavière voter des 'ubsides pour des dreàdronghts. ni celui *?. Saxe réclamer des sous-marins. Puis il faudrait frapper les coupables d'une indemnité de guerre en proportion avec leurs forfaits et la faire garantir par les recettes des chemins de fer et de-) mines fiscales d'Allemagne'. Et alor.- surchargée d'impôts', ayant perdu la fleur de sa population de travailleurs, l'Allemagne, dent lej prit de revient seront bien augmentés et avec un change élevé qui ne s'améliorera pas de sitôt, ne pourra plus se payer le luxe de vendre à l'étranger à prix très has pour conserver chez etie des prix supérieurs: le dumping aura vécu. Uns nouvelle conférence de La Haye. Enfin, il faudrait convoquer une nouvelle Conférence de La Haye pour limiter les armements et voter la suppression de toutes les manœuvres de guerre lâches et criminelles comme les Zeppelins, les sous-marins, les gaz asphyxiants. Seulement, cette fois, à côté des décisions, il y aurait des sanctions, et l'on peut en trouver comme l'ont, exposé <:b le professeur Ettgeniô Rignano et le professeur Ernest Denis, et surtout M. Ed-gard Millhaud, partisan du boycottage obligatoire de l'Etat en défaut par toute* les autres nations.. Au moins pourrait-on alors se dire que tout le sang répandit n'aura pas coulé en vain et aura servi à épurer l'humanité.Le traité de paix et l'avenir. Nous croyons donc avoir démontré par ce qui précède que le futur traité de paix, tout en visant à punir les coupables, doit être étudié en tenant compte de la valeur de tous les facteurs au point de vue de notre avenir industriel. Il y aura certes, pour nos industriels et nos commerçants, une période de transition désagréable, pénible, douloureuse même. Mais il faut voir les faits comme ils sont, il faut savoir regarler en face les difficultés, ne pas les nier de parti-pris, eb aborder franchement leur solution car, avant, tout, il faut sauvegarder et notre industrie et notre commerce: la Belgique doit à ses vaillants enfants de leur garantir un. avenir prospère et de leur assurer la place qu'ils ont si bien méritée dans le monde. Ce qui veut dire que nous aurons encore à nous remettre énergiquement au travail mais, espérons-le, avec d'autres méthodes et dans une autre atmosphère. L'INDEPENDANCE BELGE. /.i \ LETTRE DE RUSSIE. (De noi.c corn'spondant.) Mai 1916. Un rapport écrasant. Les dames de la Croix-Rouge russe— M mes Masîévikov, Romanov, et princesse Sachvil, déléguées pour visiter les camps des prisonniers russes en Autriche-Hongrie, sont rentrées à Pétrograd et ont remis un long rapport à la Croix-Rouge russe. De ce rapport, document irréf utable de faits consignés par des témoins dignes de foi, il résulte, d'une façon générale, que le situation des prisonniers russes en Autriche-Hongrie est pénible à l'extrême. Faute de logement, le plupart des prisonniers ont vécu, les premiers mois de leur captivité, dans des champs entourés de fils de fer barbelés où ils devaient se creuser des trous pour s'abriter du froid et de la pluie. Obligés de coucher sur la terre nue, beaucoup d'entre eux n'avaient même ni manteaux ni chaussures, la plupart des prisonniers en ayant été dépouillés aussitôt aprés'leut capture, ainsi que de l'argent, de décorations, des médailles de piété, etc., qu'ils pouvaient posséder. Au refus de remettre volontairement ' ce qu'on exigeait d'eux; les prisonniers étaient menacés du poteau d'exécution, et plusieurs ayant refusé de. donner leurs chaussures furent tués à coups de baïonnette.En général, la nourriture des prisonniers est rationnée de telle façon qu'elle maintient juste la vie, mais conduit k l'épuisement lent et complet de l'organisme ; si la mortalité n'est pas présentement trop élevée, sauf dans les cas d'épidémie, cependant les malheureux prisonniers soumis au régime des-camps austro-hongrois sont menacés pour l'avenir de l'incapacité de travail et d'une mort prématurée par tuberculose. Les dames de la Croix-Rouge mentionnent du reste dans leur rapport que les prisonniers, atteints de tuberculose, ne sont pas soignés, et qu'en général les soins médicaux font défaut. C'est ainsi qu'à Ester-horn, en septembre 1914, éclata une vio-■ lente épidémie de choléra et que trois-cinquièmes des prisonniers de ce camp moururent faute de soins. Le chapitre des punitions n'est pas un des moins sombres de ce sombre rapport. Une des plus cruelles est celle de la suspension. Le prisonnier est suspendu de telle façon que ses pieds ne touchent pas le sol, et: on le laisse ainsi pendant deux heures- j7ème année,- No. 114

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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