L'indépendance belge

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s.n. 1916, 12 Janvrier. L'indépendance belge. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/n872v2dh5h/
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87ème année. No. 10 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES fHOLLAMDE ; K CENTS.^ ADMINISTRATION ET REDACTION: ICDOR HOUSE, TUDOR ST., LONDON, E.C. TELEPHONE: CITY 3960. BUREAU A PARIS: 11. PLACIDE LA BOURSE LONDRES, MERCREDI 12 JANVIER 1916. TELEPH,: 238-75. ,3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS: J 6 MOIS. 17 SHILLINGS, ir CONSERVATION PAR LE PROGRES. ( 1 AN, 32 SHILLINGS. ' SOMMAIRE. - LA SITUATION: L'occupation du Mont Lovtchen par les Autrichiens. — Mouvement concentrique austro-albanais contre le Monténégro.—La auestion des vivres au Reichstag. Le mensonge des races et la civilisation moderne.—Jean Delville. «Mt1îfnî«l\ . " rt PoIfilAlia CrtlrtC LA SITUATION. . ■» i— Mercredi, midi. Ce que les dépêches d'hier venant, du front monténégrin faisaient pressentir s'est produit. Le mont Lovtchen soumis depuis six jours à un bombardement combiné des foroes autrichiennes de terre et de mer a été enlevé par les trouves du général von Koevess, qui y ont capturé 26 canons, des mortiers et un important matériel. La prise du mont Lovtchen fortifie sérieusement la position des Autrichiens dans l'Adriatique au moment même où il serait si nécessaire pour les Alliés d'y posséder une entière liberté d'action. Le Golfe de Cattaro, avec son port merveilleusement abrité, maintenant que le-^ canons du Mont Lovtchen ne le menacent }.lus, constitue pour les Autrichiens une bâi-e navale de tout premier ordre, et nos alliés italiens seront les premiers a e:i subir le contre-coup. C'est une position que les Alliés n'auraient jamais dû laisser ravir aux vaillants Monténégrins et le fait qu'il n'a pas été possible de porter secours à temps aux troupes du roi Nikita est une preuve nouvelle du manque de prévision qui a caractérisé jusqu'ici, chez les Alliés, la campagne balkanique. Si, après avoir laissé écraser la Serbie, les Alliés assistaient impassibles à l'invasion et à l'anéantissement du Monténégro, ils commettraient une faute, irréparable, ce qui, en politique, est pire qu'un Or il résulte des toutes dernières informations de source italienne que du côté d'Ipek, c'est-à-dire sur la frontière orientale du petit royaume, les Autrichiens ont également progressé. Les Monténégrins durent abandonner Berane et l'ennemi occupe les hauteurs au sud-ouest de cette ville. 11 est vrai que sur le Lim les Autrichiens ont. dû battre en retraite, mais la lutte est par trop inégale, et si le Gouvernement de Vienne a résolu, pour des raisons politiques plutôt que militaires, de vaincre la résistance des Monténégrins on ne voit pas bien comment il sera possible aux Alliés, dont les résolutions arrivent trop souvent trop tard, de les en empêcher. En d'autres temps la poursuite d'une campagne dans des conditions aussi difficiles, eût été taxée de folie ruais après une campagne d'hiver dam les Carpathes et dans les Alpes, les trou pes austro-hongroises sont suffisamment aguerries pour pouvoir affronter les ri gueurs d'une expédition dans le royaumi des Montagnes Noires. Un fait à retenir .aussi, c'est que le Autrichiens ont trouvé parmi certaine tribus albanaises, de précieux auxiliaire qu'ils se sont empressés d'armer et qu renforcent les troupes régulières dont dis pose le général von Koevess. Pendant que s'accumulent ces nuage: sombres à l'extrême nord-ouest du front balkanique, le corps expéditionnaire ita lien s'efforce de se tailler une route à tra vers cette Albanie rébarbative qui peu dant les siècles a bravé les conquérants Comme leurs prédécesseurs, les Romain; et les soldats de la république de Venise: les troupes du général Cadorna construisent les routes et les ponts par lesquels passeront bientôt, esperons-±e, les nouvelles 'egions romaines renforcés par les débris de l'héroïque armée serbe chargés de chasser du Balkan les barbares qui l'ont envahi. La frontière grecque est encore toujours inviolée, et- il devient de plus en plus évident que la laborieuse concentration a ustro-germano-bulgare est destinée surtout à voiler le désaccord qui a surgi entre les trois complices au sujet du partage du butin dont il s'agit de s'emparer. Le roi Ferdinand, qui est avant tout un réaliste, et- qui Mit quelle valeur ont aux yeux de ses alliés les ac--cords, les traités et les promesses, exige des ' garanties sérieuses " avant de lancer ses troupes contre Salonique et fait clairement entendre à ses associés que leur crédit est épuisé. En Champagne l'offensive allemande a fait- définitivement faillite. Les Français ont repris à peu de chose .près les sections de tranchées conquises par l'ennemi, qui. pour ce résultat médiocre, avait lancé à l'assaut trois divisions, soit prè» de 60,000 hommes sur un espace de quelque cinq kilomètres ! Dans ces conditions il est permis de dire que les Allemands ont e.'suyé sur le front champenois un échec qui ne peut .être que très encourageant/ pour les troupes alliées. En Mésopotamie les Turcs semblent avoir été série-in-ement "touchés" par les fbnea du général Aylmer. Depuis leur re&rfcii« '«if fîLeik&Saad les Turcs se s&nS établis à Essin, à dix kilomètres à l'est de Kut-el-Amara. Le général Aylmer ne pourra probablement reprendre la poursuite de l'ennemi qu'après que ses blessés auront été évacués et embarqués. Au Reichstag allemand, qui a repris ses travaux, la question des vivres a fait de nouveau l'objet d'une discussion animée. Le comte Wôstarp, chef des conser vateurs, n'a pas craint de dire que l'Allemagne possédait des provisions en quantité suffisante "quelle que puisse être la durée de la,guerre," et que la "puissance économique de l'Allemagne était intacte!" Un des socialistes domestiqués, le compagnon Schmidt, a exprimé la même opinion et a dit qu'il s'agissait uniquement d'une répartition adéquate de3 stocks. i Ces déclarations, qui voudraient repré-. senter l'Allemagne comme un grenier O O s d'abondance, seront une maigre consola- - tion pour les centaines de mille familles : pauvres qui, nous le savons par les neu- - t-res et les lettres trouvées sur les soldats î allemands faits prisonniers, crient famine et réclament la paix à tout prix. Les ? Etats-Unis, sollicités d'envoyer du lait et 3 des vivres à l'Allemagne, auront doréna-? vant un argument excellent pour justi-i fier leur refus. La discussion hier aux Communes du projet de conscription a donné lieu à î d'importantes déclarations et à une belle manifestation de loyalisme de la part des Irlandais, dont le chef, M. Redmond, a annoncé, au milieu des applaudissements, que son groupe ne voterait plus, aujourd'hui, contre le projet! Le bill passera donc ce soir on seconde lecture avec une opposition réduite de plus de la moitié et qui aura peine à grouper quarante voix. LE MENSONGE DES RACES ET LA CIVILISATION MODERNE. Le comte de Gobineau. Le public ignore, en général, que le pangermanisme, cette grande hystérie ethnique des Allemands et qui les a irrésistiblement poussé à une guerre de domination mondiale, s'appuie sur les théories d'un... Français, le comte de Gobineau, mort en 1882, auteur d'un ouvrage assez volumineux sur 1' " Inégalité des Races," et dont les pages furent écrites pour démontrer la supériorité fondamentale de la race germanique sur toutes les autres races ! Avec le fameux comte d'Eulenberg, de triste mémoire, l'ami intime et tutoveur de Guillaume II, il fonda à Bayreulh une association pangermàniste " Die Gobi-neau-Vereinigung, " à laquelle adhérèrent Wagner et Nietzsche avec tout un groupe de dilettantes et d'intellectuels. Largement, impérialement, soutenu dans son erreur par les Allemands exaltés, le comte de Gobineau ne s'aperçut guère de la grande lacune qui sape par la base tout l'édifice conventionnel de sa thèse et qui la fait crouler. En effet, si, comme il est obligé de le constater lui-même, îe mélange croissant et inextricable des races est un phénomène permanent dû à la loi même de l'évolution du genre humain, il devient impossible qu'il puisse exister une raoe supérieure, une race élue. Dès lors, la hiéarchie ethnique n'existe point et devient une pure et dangereuse illusion. Une race se résume dans le type, dans le tempérament inférieur. Elle n'est jamais une force spirituelle. La race est dans la chair aveugle; elle n'est pas dans 'l'esprit conscient. C'est pourquoi la civilisation s'élève au-dessus de la race. Elle tend à effacer tout ce qui distingue les hommes et réalise ainsi, à travers la diversité des types, des mœurs, de-, coutumes extérieures, l'unité fondamentale de la ( vie humaine. Le mélange racique, c'est à-dire la disparition, des caractéristique d'un groupement ethnique, est indispen sable à toute poussée de civilisation. Il devient donc évident que le guerres de domination ou d'extermina tion, de même que les guerres reli gieuses du passé, faites au nom d'un suprématie racique quelconque seloi les thèses historiques et politiques de Allemands, est la dernière des absurdité et la plus coupable des folies à notr époque. ' Comme l'a" si clairement dit Ernes Renan, à propos de. l'annexion, de l'Ai sace-Lorraine en 1870, "au principe de ■nations on substitue celui de l'ethnogra phie. C'est là une grave erreur qui, s ©île devenait dominante, perdrait la ci viliisation européenne. Autant le jprin cipe des nations est juste et légitime autant celui dû droit primordial de races est étroit et plein de danger pou le véritable progrès." Combien cela est exact ! Anomalies révoltantes. En «niellant la question de race ii s; ■politique nationaliste et conquérante en substituant l'ethnographie au prin cipe des nations, 3'Allemagne, une foi de plus, veut aller à l'encontre du ira «irai! naturel de ! évolution humaine qui, depuis l'origine jusqu'à nos jours n'a cessé de réaliser le mélange de races. Certes, l'étude de l'ethnographi offre un grand Intérêt au point de vu. de l'histoire de l'humanité. Elle devien cependant sans valeur, et nuisible, dè qu'on en veut faire la base d'une poli tique de conquête et le prétexte d un guerre de domination-. Cette politique ces guerres, sont d'un .autre âge. Dan Jes temps modernes, au même titre qu fies guerres .religieuses, é'es apparais sent comme étant des anomalies révo! tantes. Et, d'ailleurs, l'exemple est 1 qui nous montre, l'échec inévitab'e de tentatives d'hégémonie d'une 'ïiat-K* conquérante sur d'antres nations. A de époqups où, cependant, l'esprit de con quête était pour ainsi diirc encore dan les .mœurs et où des relations interna tionales n'avaient pas encore l'ampleu qu'elles ont prises de nos jours Charles-Quint, Louis XIV, Napoléo échouèrent. Guiiilaumie II, qui veut êtr à Lui seuil Charles-Quint, Louis XIV e Napoléon à la fois, sans lavjosr ni 1 prestige ni le génie d'aucun, échouer ■plus piteusement, sans 'aucun doute. 1 a contre lui l'Esprit du Temps iet le .armées des Alliés, qui incarnent cet es prit nouveau des peuples moderne?. grâce à leur inébranlable et inflexibl volonté de faire régner sur le monde 1 droit et la liberté des nations, sauron ilui prouver qu'il ne suffit pas d'être at Heint d'e la folie des grandeurs en agi tant le préjugé de la suprématie de rac pour devenir maître de l'Europe c du monde. Qu'est-ce donc, après tout, une natio et qu'est-ce qu'une race au point de vu allemand ? Un fait incontestable, c'est qu' n'éxiste. plus de races pures. Lorsqu l'on se donne la peine de se renseignf au point de vue ethnographique, l'o constate que la France est un compo^ de races celtiques, Ibériques et mêm germaniques. L'Italie est un amalgam de Gaulois, d'Etrusques, de Pelasge- de Grecs, etc L'Angleterre est un ii extricable mélange celtique et german que, de Bretons de l'époque de Césa: de Danois, de Knuts, de Normand: L'Allemagne est un mélange de race germaniques, de tribus germaines difl't rentes, celtiques et slaves. Impossib! de trouver un type de race pure nul' part ! C'est cependant au nom du pn sagé .racique que les Allemands d'aujou: d'hui éprouvent l'impérieuse nécessil de dominer les autres peuples et invc quent le droit divin d'exterminer ni plu ni moins les Slaves, les Celtes, etc.. En ce faisant, ils ne diffèrent d'ailleur pas de leurs bons amis les Turcs mass; crant périodiquement des million H'Arménians. Ce préjugé racique est : dangereux qu'il fait que tel peuple s rue sur tel autre peuple uniquemet parce qu'il se croit appartenir à une rac supérieure ! C'est qu'il inspire le haines les plus implacables. Tous ceu d'ailleurs qui sont dominés par l'illusio racique deviennent nécessairemer haineux, fanatiques, égoïstes et cruel; car cette illusion entretient en eux le instincts les plus sanguinaires et l'idé fixe de l'extermination en masse le hante. Un mal morbide. L'Allemagne, depuis quelques année est la proie de cette monomanie exterm natrice. Elle est atteinte du mal rnorbic que lui inocula le comte de Gobineau, 1 Yiking en redingote de la Gascogne, i ses disciples au moyen du virus d 1' "aryanisme" germain, théorie qui pn tend établir que les Allemands sont k - dolichocéphales blonds, les "massa-3 creurs nécessaires," et que les Français, - les. Anglais, les Belges, etc., sont nécessairement les "massacrés," puisqu'ils 5 sont de vulgaires brachicéphales ! Ce s - indices céphaliques doivent suffire, d'a- - près le "gobinisme" régnant, à prou- 2 ver que les Allemands sont les plus forts, i les supérieurs, et que, par conséquent, s ils ont le droit d'écraser et d'exterminer 5 ceux qu'ils appellent les faibles. C'est î l'humanité divisée en crânes ronds et en crânes carrés, en blonds et en bruns, en t esclaves et en maîtres, en non-Boches et - en Boches. 5 Et voilà. Dans l'effroyable kaléidoscope des i erreurs et des illusions collectives, celle . de l'aryanisme racique "des Allemands, . malgré ses apparences scientolâtres, ap-, paraît sous la forme la plus grotesque , et la plus monstrueuse. C'est Finot qui, r dans sa remarquable critique de l'aryanisme — théorie qui prétend qu'il existe une race supérieure, la race aryenne, et que. les Allemands sont des aryens — a i dit avec raison: "Nous voyons au XXe siècle les pays les plus civilisés en proie ' à la même obsession. Les ravages que celle-ci fait dans notre pensée ne peuvent être comparés qu'à un fléau que nous aurions volontairement attiré sur nos ' têtes." Nous assistons en ce moment aux con-' séquences de cette théorie inculquée dans les cerveaux teutons. Nous voyons l'effet terrible de .ces idées fausses incarnées dans les volontés mauvaises de l'Allemagne contemporaine. , La théorie de Guillaume M. , Or, aucune donnée scientifique posi-s tive existe pouvant servir de base à cette » théorie dont Guillaume 11 est le suprême - soutien, qui a empoisonné l'âme, déjà . point trop noble, du peuple allemand et i qui a servi à souhait les desseins.de l'au- 3 tocratie militaire et de l'oligarchie finan-i cièro de ce soofo e empire du centre. v; s au point de vue anthropologique, ni au . point de vue physiologique, rien n'auto-s rise à affirmer qu'il existe sur la terre . une race spéciale supérieure aux autres r races, puisque toutes, sans distinction, subissent la loi de l'alternance de ^ l'apogée et de la décadence, et que e chaque race, chaque nation, dans l'en-t- semble de l'évolution des peuples, joue r. le rôle nécessaire au maintien de l'har-^ monie dans la grande famille humaine. •1 Toutes les données des savants anthro-s pologistes et sociologes différent sur . l'existence ou sur l'origine de la prétendue race aryenne germanique. La e contradiction, dans le domaine de la e science, est absolue sur ces points. On j- ne sait rien de réel. On est en plein . dans le domaine de l'hypothèse. On est . même plutôt incliné à croire que les e aryens, en tant que race, n'ont jamais ^ existé. Quoiqu'il en soit, dans la sphère de la civilisation, où le croisement des n races est un fait accompli, incessant, ce e ne sont plus les indices céphaliques qui entrent en jeu pour mesurer le degré de ■ t fMi.-if j «îatiVMi /-\ii rîo f~o ennf l'/îfot d'âme, la psychologie, les valeurs et les qualités psychiques d'un peuple qui y prévalent. Au sein de la civilisation moderne le facteur race n'a plus de raison d'être. Et d'ailleurs, n'oublions pas que les origines des groupements ethnologique' restent inconnues. Xojis ne savons rien, ou presque rien de certain, sur les formations des peuples et des races. La science dans ses efforts bégaie, tâtonne, trébuche à chaque 'instant dans l'inconnu. On n'est pas même fixé sur le nombre exact des races de la terre. Ce dont on est sur, ce que les faits démontrent par eux-mêmes avec une évidence d'ailleurs grandissante, c'est que les nations européennes sont formées par un mélange ininterrompu de races différentes. Absurdité et mensonge. Mêler donc éflroitement la question de race au principe de la nationalité pour en faire une question de suprématie et de souveraineté écrasantes comme le font les Allemands vaniteux et cupides, c'est-à-dire pour .mieux . savoir établir mine politique de pillards et de criminels, est non seulement unie absurdité, mais aussi un mensonge. Les nationalités, au point de vue politique international, répondant aux nécessités mêmes de la civilisation européenne en particulier et de 11'évolution humaine en général, sont au-dessus de la race. Elles sont à'œuvre, mon pas de l'obscur instinct de race, mais de la Claire volonté collective. Tant que les nationalités sont le résultat de la .somme des énergies d'hommes vivant dans .la;lumière des lois morales, civiles ou religieuses, cilles ont droit à la vie, et nuWie autre puissance nationale ou racique ne peut, sous quelque prétexte que ce soit, porter 'atteinte à cette vie. De môm'e queîa vie d'un homme, celle (d'une nation est sacrée. Porter atteinte à la vie d'a-u-trui est «ni acte criminel. Tout ce qui vit «a droit à !» vie. Toute destruc-tio'.i volontaire de vie, qu'elle soit liudà- • vidueBe ou nationale, est une violation des Ibis de la nature ou, si l'on .préfère, de la toi divine. Comme chaque individu >a sa place dans la société, chaque nation a la sienne dans le .monde. Comme les hommes, (malgré leurs différences morales ou intellectuelles, sont faits pour s'e.ntre-aider pour le plus grand bien de îa collectivité, ainsi les nations sont faites pouir coopérer, malgré ce qui les distinguent, au bonheur de l'humanité. Personne, ni aucune nation, ne peut se vân-iter de posséder joutes îles vertus tt tou-' (tes les qualités. I.l n'y a pas de prééminence dans la loi de .la solidarité universelle. L'avenir du monde appartient à itous les peuples à lia fois. A la prétendue inégalité des races la civilisation oppose d'égalité des races et opposera de plus en plus l'égalité psychique .et î'uhi-ité de l'esprit. Ainsi le mensonge des .races, invoqué d'mie manière inique par le» Allemands, s'évanouit, devant la réalité de l'unité de la vie humaine. . TP4V npi vu r.fr JUSTICE MILITAIRE. é e Nous venons de recevoir de l'honora-e ble chef d'Etat-Major général la com-muni cation suivante : !" Armée Belge. '< Commandement d* l'Armés. Ile Bureau. Grand Quartier e No 1567. Général, Annexe. 9 janvier 1916. 0 Monsieur le Directeur,— J'ai l'honneur de vous faire savoir s que j'ai ordonné l'arrêt de la vente et la saisie du numéro de 1' " Indépen-s dance Belge " du 7 janvier dans la zone des cantonnements de l'armée s belge- ;; Cette mesure est motivée par la e publication de l'article de M. Royer, ,'L intitulé " La justice militaire," criti-e quant l'arrêté-loi du 18 décembre s 1914, relatif aux recours en cassation, x- ainsi que celui du 28 décembre 1914, n relatif à l'appel des jugements rendus • par le conseil de guerre, j J'estime que ces articles sont de s nature à provoquer l'indiscipline dans e les rangs de l'armée. s Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l'assurance de ma considération distinguée. Le chef d'Etat-Major général, ;1 WIELEMAXS. * * 'Z * e C'est la deuxième fois, depuis son exis- :f: tence, que 1' "Indépendance Belge" est e saisie et que sa vente est interdite par ■- les autorités militaires, s La première fois, c'était à Anvers, pour avoir annoncé la chute de Xamur — qui était vraie. Cette fois, c'est pour avoir ouvert ses colonnes à une discussion impartiale, comme le prouve la publication des articles de Ter Vaete, d'une question que nous n'avons pas envisagée comme devant porter atteinte à 1a discipline militaire : celle-ci, nous le proclamons, doit être rigide, sévère et en dehors de toute atteinte. Nous arv'ons cependant considéré à propos des derniers arrêtés-loi? publiés parle "Moniteur" qu'il y avait en "quelque sorte nécessité pour nous de protester contre la suppression du recours en cassation contre les arrêts et jugements rendus par la juridiction militaire parce qu'il y avait là atteinte à nos dro i t s con s-ti tu t ion-nels. Xous avons estimé en outre que c'était pou'r nous un réel devoir de prendre en main la cause de malheureux qui auraient à supporter toute leur vie les conséquences infamantes d'une condamnation prononcée hâtivement et faute de pouvoir recourir à un jugement d'appel. . Nous n avons doiiic jamais pu penser qu'en agissant ainsi nous provoquions l'indiscipline dans les rangs de l'armée, ce qui serait criminel dans les circonstances présentes. Nous lisons d'ans 'le "Temps" du 8 janvier 1916 : Annulation de deux jugements de conseil de guerre. A la demande de l'autorité militaire, le garde des sceaux a saisi la Cour suprême de deux demandes en revision qui ont été examinées hier par la chambre

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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