L'indépendance belge

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s.n. 1915, 08 Juillet. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/pv6b27qt6r/
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L'INDEPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY< BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION: .. BUREAUX A PAKIS: ,3 MOIS 9 SHILLINGS , ÎUDOR HOUSE. TUDOR ST., LONDON, E.C. U' 1j CE ,3. 1 57 e+ LONDRES, JEUDI 8 JUILLET 1915. ABONNEMENTS : {6 MOIs! 17 SHILLINGS. I CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: j 238.75, Il AN. 32 SHILLINGS. I S O M MA IRE. LA SITUATION : Echec de l'offensive allemande en Argoane. Ralentissement des progrès austro=allemands sur le front russe. Atta= ques turques dans la presqu'île de tiallipoli repoussées. Progrès italiens. Lettre ouverte.—d'Estournelles de Constant. Pourquoi nous luttons.—P. T. Le problème économique de la Belgique après la guerre.—L. Janssens. Etc. LA SITUATION. Jeudi, midi. Les mouvements de troupes allemandes Continuent et sont entourés par le plus grand secret Des nouvelles de Hollande signalent que la frontière belge, depuis Hamont jusqu'à Achel, est complètement fermée depuis lundi matin et que personne n'est plus autorisé à passer. D'autre part on annonce de Pétrograd, sur la foi de renseignements provenant cfe source privée, que le trafic des voyageurs sur les voies ferrées allemandes est suspendu. On suppose que d'importants contingents de troupes sont expédiés du front oriental pour le front franco-belge afin de participer au nouveau raid teuton dont on croit qu'il a Calais pour objectif. Pour le moment c'est dans le secteur de Saint-Mihiel que les Allemands dé-ployent leur plus grand effort. Le communiqué français dit que l'ennemi, après un violent bombardement destiné à ébranler les lignes françaises, a pris l'offensive sur un front partant d'une col- ' line commandant la rive droite de la Meuse jusqu'à la forêt d'Apremont. Le combat, commencé laf nuit, se prolongea jusqu'au matin, et l'ennemi fut repoussé partout, sauf sur un point situé entre Ailly et Apremont, où les Allemands réussirent à pénétrer dans les lignes françaises. Les Teutons se servirent, dans leurs attaques, de liquides brûlants, mais sans succès apparent. Le , d«stkier bulletin de Paris annonce que les Allemands, affaiblis sans doute par les pertes formidables subies au cours de leurs assauts, ne revinrent plus à la charge. Dans le district d'Arras il n'y eut que des combats d'artillerie, et le bulletin de Berlin dit qu'au cours du bombardement de groupes militaires à Arras : " la ville a pris feu, et une partie de la cathédrale a été incendiée." Sur le front russe les progrès allemands sont devenus plus lents, mais la situation reste toujours menaçante pour nos Alliés. Les armées du général Ivanoff sont maintenant hors de tout danger d'être coupées, et du côté-de la Vistule le grand-duc Nicolas semble disposer de renforts qui lui permettront, peut-être bientôt, d'arrêter la marche offensive du général von Mackensen. Au fur et à mesure qu'elles 'avancent sur territoire russe, les armées allemandes se trouvent aux prises avec des difficultés de ravitaillement croissantes, et la marche sur Cholm et Lublin, qui semble être l'objectif de l'archiduc Jo-seph-Ferdinand et du général von Mackensen, seraj plus lente que celle sur Lemberg. Il n'est plus question, depuis quelques jours, des provinces baltiques ni de la Pologne, où cependant d'importantes forces se trouvent engagées des deux côtés. Il est probable que dès que la phalange du général von Mackensen sera de nouveau en mesure d'opérer, l'offensive sera reprise sur toute l'étendue du front russe, depuis la Baltique jusqu'au Dnies ter. Ce n'est que lorsque ce moment sera venu que nous pourrons nous rendre compte s'il entre dans les vues de l'état-major russe de défendre Varsovie contre un mouvement tournant de grande envergure ou s'il préfère évacuer le saillant polonais pour maintenir intactes ses^ lignes qu'une défense à outrance de la ligne de la Vistule mettrait en danger. Sur le front italien les contre-offensives autrichiennes sont invariablement repoussées, et les progrès de nos alliés, quoique lents, sont réels et continus. A preuve le nombre considérable de prisonniers qu'ils font et qui, du 4 au 7 juillet, rien que dans la région du Plateau Carsie, était de 1,400. Les < aviateurs prennent une très grande part dans les opérations sur ce front et rendent des services inappréciables comme observateurs. Mais ils se rendent également très utiles en bombardant certaines positions ennemies difficiles à atteindre par le tir de l'artillerie. C'est ainsi qu'ils bombardèrent avec succès le champ d'aviation autrichien à l'est d« Gorizia et la gare de Matresina. On dit que l'état-major français a mis à la disposition du général Cadorna une escadrille d'hydro-planes commandée par le lieutenant Conneau (Beaumont) avec la mission spéciale de protéger Venise et ses trésors artistiques contre un raid d'aviateurs ennemis. La presqu'île de Gallipoli continue d'être le théâtre d'engagements extra-ordinairement sanglants. Les Turcs ont livré le 4 juillet une attaque furieuse contre les positions des Alliés mais, comme le dit sir Ian Hamil-ton dans son rapport, corroboré par le bulletin français, les. assaillants ont essuyé un échec complet, et ont perdu immensément d'hommes alors que les pertes des Alliés sont presque nulles. Cependant, l'attaque était bien préparée. -Le duel d'artillerie était d'une grande intensité : plus de 5,000 obus éclatèrent au-dessus des positions franco-britanniques, et même des pièces de marine de gros calibre y prirent part, ainsi que toutes les batteries établies sur la côte asiatique. De temps à autre des aviateurs turcs firent leur apparition et laissèrent tomber des bombes sur les tranchées des Alliés. Nos aviateurs firent à leur tour un raid au-dessus de Chanak, où ils incendièrent l'aérodrome. Des nouvelles de bonne source confirment que les Turcs, redoutant l'intervention bulgare, fortifient la ligne d'Enos-Midia, où des troupes du génie allemandes sont occupées à construire de puissants travaux défensifs. Quant à Andrinople, les Turcs sont décidés à l'abondonner à son sort, les canons des fort^ étant transférés à Ha-demkeui.A en croire un télégramme de Pétrograd au "Times," le total des forces turques amenées d'Asie-Mineure sur le théâtre de la guerre européen atteindrait de 80,000 à 85,000. LETTRE OUVERTE Adressée par M. d'Estournelles de Constant à M. W. J. Bryan ancien secrétaire d'Etat à Washington. Paris, juin 1915. Cher M. W. J. Bryan, Vous me permettrez, j'en suis sûr, maintenant que vous avez repris votre liberté d'action, de vous écrire avec toute ma liberté de parole. C'est lin devoir que je tiens à remplir pour éclairer les consciences de beaucoup de nos amis communs qui nous ont entendus soutenir ensemble la cause de la paix. Nous devons leur expliquer nettement, l'un et l'autre, pourquoi je suis pour la guerre. Je n'ai pas changé ; je suis plus attaché que jamais à la paix que j'ai servie toute ma vie. Mais cetj:e paix a été violée malgré nous, malgré les progrès nombreux que nous avions conquis, pied à pied, au bénéfice de le justice internationale. Cette violation préméditée, barbare, nous ne pouvons l'admettre sans abandonner tous nos principes, sans abandonner même notre foi dans les traités, sans rendre impossibles, par conséquent, les traités et la paix futurs. Je n'ai pas hésité à rester fidèle à notre cause en combattant le militarisme allemand; je l'ai combattu non pas seulement dans l'intérêt de mon pays, mais dans l'intérêt de tous les pays, dans l'intérêt surtout des plus faibles. Si le militarisme allemand avait triomphé sans obstacle, si les ports beiges et français étaient actuellement aux mains de l'Allemagne, que serait-il advenu de l'Angleterre, et de la Hollande, et de la Suisse, et des Etats Scandinaves, et même des Etats-Unis et de toutes les jeunes républiques du Nouveau-Monde en pleine fleur de leur adolescence? Nous les livrions, sans merci, au joug d'une Puissance dont on connaît maintenant l'aveugle et féroce sauvagerie. Nous livrons nos enfants et tous les enfants du monde civilisé à une domination que nous n'accepterions jamais pour nous-mêmes ! Est-ce là ce que nous poursuivions pour eux? Nous avons tout fait, vous et moi, dans la mesure de nos forces, pour éviter cette guerre. Vous avez préconisé, dans beaucoup d'Etats de l'Europe et dans les principales villes de votre pays, le recours aux institutions nouvelles de justio5 et de conciliation internationale. J'ai fait de même. Je ne me suis pas borné à plaider. notre cause en France et en Angleterre, à La Haye, aux Etats-Unis et dans la plupart des pays du monde; je suis allé en Allemagne, proposer à l'Allemagne, à l'empereur, à ses ministres, à ses parlements, à ses industriels, à ses ouvriers, à ses universités, à sa jeunesse, à toute l'Allemagne, à maintes reprises, une paix honorable, durable, fondée sur le règlement de la question d'Alsace-Lorraine par des concessions mutuelles. Je n'étais pas seul à faire ces propositions ; elles ont été faites ou appuyées par beaucoup de mes amis représentant la majorité du peuple français. Et cette même majorité existait en Angleterre, et— quoi qu'on ait pu dire des arrière-pensées gouvernementales—on sait bien aujourd'hui que ni la France, ni la Russie, ni l'Angleterre n'étaient prêtes à passer outre aux volontés populaires pour faire la guerre. Comment nos offres conciliantes ont-elles été accueillies finalement du gouvernement allemand? Par l'agression la plus lâche qu'il soit possible de concevoir, par une agression savamment préparée comme un crime I Par l'invasion de la Belgique neutre, par le massabre, ou la captivité, ou le martyre des innocents, par le sac de la bibliothèque de Louvain, par le bombardement de la cathédrale de Reims, par le naufrage du "Lusitania." Je comprends qu'il vous répugne de voir '.es Eta,s-Cn.-s, se joignant uu nombres des belligérants, sacrifier vos fils à côté des nôtres. Mais il est bien 'plus répugnant d'encourager le crime en lui assurant l'impunité. Et d'ailleurs nul, et moi moins que personne, ne demande aux Etats-Unis de déclarer la guerre à l'Allemagne. Pourquoi faire? Vous n'avez ni armée ni marine utilisables pour une grande guerre lointaine, et votre histoire prouve que si les Allemands pouvaient couronner leurs . folies en vous attaquant, vous les repousseriez sans plus de peine que vos aïeux n'en ont eu pour rejeter les Anglais à la mer, à la bataille de la Nouvelle-Orléans. Le monde demande seulement aux Etats-Unis de ne pas rester spectateurs indifférents de la violation du droit; c'est votre cause, comme la nôtre, qu'il s'agit de défendre par vos protestations. Chacun, en Europe, particulièrement en Belgique et en France, rend justice à la générosité de l'initiative américaine privée; c'est par milliers que des Américains et des Américaines ont secouru les victimes de la guerre; mais la charité d'un peuple ne dispense pas son gouvernement de prendre un parti. Le silence du gouvernement des Etats-Unis en face de l'invasion de la Belgique a été une surprise pour tous vos amis ; il a été imité par les neutres européens, plus faibles et plus exposés que votre pays aux représailles allemandes. Le peuple allemand lui-même vous aurait su gré de lui ouvrir les yeux sur la vérité que son gouvernement lui cachait; il aurait peut-être reculé d'horreur; il aurait été troublé en tout cas, s'il avait pu mesurer par vos protestations l'infamie et l'énormité des crimes dont il s'est rendu solidaire. Et maintenant que faites-vous? Vous préconisez la paix ! Quelle paix ! Une paix qui laissera le militarisme allemand se retirer indemne, ni vainqueur, ni vaincu, pour préparer mieux sa chance une autre fois ; quand l'Allemagne, sa victime et sa dupe, croira pouvoir saisir je ne sais quelle occasion favorable de réaliser son rêve néfaste de domination. Cher monsieur Bryan, excusez-moi si je vous ai parlé si franchement; vous allez à l'encontre de votre but; vous risquez de prolonger la guerre en apportant au militarisme allemand le secours de votre éloquence. Vous ferez couler encore plus de sang. Les recrues que vous entraînerez à votre suite seront autant d'appuis que vous enlèverez à la bonne cause, à la cause de toute votre vie. La paix que vous nous proposez, nous n'en voulons pas ; nous ne la comprenons pas ; nous voulons rester les fils non dégénérés de la Révolution française, les défenseurs de la liberté et de la justice, comme vous êtes les fils de l'indépendance américaine. La paix que vous attendez de la lassitude des combattants ne sara jamais la nôtre : mieux vaut la mort que cette paix ! Cette trêve plutôt. Il faut en finir, comme nous l'avons toujours dit, non pas avec la guerre seulement, mais avec les causes de la guerre, c'est-à-dire avec les charges insupportables de la paix armée ; il faut en finir avec les conquêtes de la violence ; il faut en finir avec le militarisme prussien. Votre sincèrement dévoué, D'ESTOURNELLES DE CONSTANT. POURQUOI NOUS LUTTONS... Ce que nous attendons de la victoire. Le militarisme allemand nous a imposé la guerre. 11 a fallu laisser là nos livres et nos charrues, tirer notre épée qui était au fourreau, et répandre un sang que nous n'aurions pas voulu verser. Aucun autre moyen ne nous était offert de sauver notre existence nationale, et les principes de la Révolution Française. Nous avons dû en passer par là. L'Allemagne faisant de sa force son droit, a défié la civilisation. La civilisation a tourné sa force contre elle pour la terrasser. Le moment approche où eâle tombera sur les genoux. L'écueil sera brisé auquel est venue sombrer la paix du monde. Mais, dès maintenant, il faut qu'on sache pourquoi nous luttons, et ce que nous attendons de la victoire.Luttons-nous pour assouvir une vengeance, nous ruer à notre tour à la curés, dépecer l'Allemagne, tuer l'avenir de son peuple, et, dans l'orgueil de notre force reconquise, rebâtir, sur les ruines du militarisme prussien, le militarisme d'une France napoléonienne? Non ! Mille fois non ! Luttons-nous pour délivrer nos départements envahis, rendre l'Alsace à la France et la Belgique à la liberté? Oui, car telles sont les exigences de la justice ! Mais nous luttons pour un idéal plus haut enrore -J, ^ France d'hW a, f—nd/-les droits de l'homme. La France du XXme siècle se doit à elle-tmêime, elle doit à sa gloire, de proclamer le droit des peuples. Il faut qu'elle profite de son triomphe pour en finir avec le règne de la force, pour fonder et organiser dans le monde la paix par le droit, la seule qui puisse être définitive. La guerre de 1914 serait vaine comme tant d'autres, si, cet objet, nous le perdions de vue. Les chemins de l'avenir nous sont ouverts. Cette guerre même les a frayés. Poussées par l'instinct de la conservation, plusieurs nations, de celles même que la guerre ne menaçait pas directement, ont uni leurs sympathies, ont uni leurs armes, en une sorte de Sainte-Alliance, pour sauver 1a civilisation en péril. Si, avant le 3 juillet, cette ligue de salut mondial eût existé, ouvertement au su et au vu de tous les peuples, il est incontestable que l'Autriche n'eût pas osé envoyer à la Serbie son isolent ultimatum, que l'Allemagne n'aurait pas osé appuyer l'Autriche, certaines qu'elles eussent été d'avance de trouver la route barrée par une coalition. Les propositions d'arbitrage auraient été entendues, la paix aurait été sauvegardée. L'union qui s'est faite sous l'empire de la nécessité, pourquoi ne pas la consacrer délibérément comme remède préventif de la guerre à l'avenir? Aujourd'hui, le devoir international est clair. Tous les. peuples qui se sont, en fait ou moralement, ligués contre l'Allemagne, doivent prendre entre eux, par traité, le solennel engagement, non seulement de soumettre à l'arbitrage tous leurs différends éventuels, mais de se dresser en bloc contre toute nation refusant, en cas de conflit, de passer par les voies jurifiques, et voulant faire de ses seules armes les arbitres de son droit. Il faut désormais que toute pensée d'agression vienne se briser à ce rempart. La preuve est faite que la société des nations est assez puissante pour arrêter la violence d'un peuple apache, le prendre au collet, le mener à son tribunal, et rendre souveraine sa juridiction.Puis, quand l'orgueil de l'Allemagne sera abattu, sa force convaincue d'inanité, la Fédération pacifique des nations civilisées devra imposer à cet empire qui l'a toujours refusée, et rendre obligatoire pour chacune des nations contractante une ''mjt- tirv -k - irirr -••j'.s : pleins pouvoirs devront être donnés à une commission internationale d'enquête pour surveiller la stricte application de la convention, et les armées coalisées devront être prêtes et engagées d'honneur à la faire respecter. Alors le droit international, ayant derrière Lui 'a force, deviendra inviolable. Aucun peuple ne pourra plus s'en affranchir, et peu à peu seront réduites à des frais de simple police les charges, actuellement écrasantes et stériles, de la paix armée. Voilà l'effort auquel doit se consacrer notre gouvernement. Voilà le fruit que nous attendons de la victoire. Il est digne de la France ! Si nous le cueillons, la guerre de 1914 aura été la guerre libératrice. Ceux qui sont tombés aux sillons de nos champs bouleversés par les obus, en même temps qu'ils auront été la rançon d'un passé sanglant, seront la semence de notre avenir. Et du grain qui lèvera sur la terre où ils dormiront sera pétri le pain de la communion universelle. P. T*. LE PROBLÈME ÉCONOMIQUE DE LA BELGIQUE APRÈS LA GUERRE. Le journal maritime, économique, industriel et commercial bien connu d'Anvers, "Le Neptune" (français-anglais), dont les bureaux auxiliaires sont, comme on sait, établis depuis de nombreuses années à Londres (*) et qui a l'oreille du du grand commerce anglais comme il a celle du grand commerce belge, publie dans son numéro du 3 juillet d'intéressantes lignes sur "l'Avenir économique de la Belgique. " Sous ce titre il parle du Conseil national économique que j'ai préconisé. Il y résume, très bien présentées du reste, comme on pourra en juger par la suite, des idées qu'en ce qui concerne un seul des nombreux points du vaste et complexe problème qui se pose, j'ai eu le plaisir de développer devant lui. Voici comment il s'exprime : Notre compatriote se propose de créer dès à présent un Comité Economique, composé en dehors de tout parti, de personnalités marquantes, de nos grands économistes nationaux et de nos industriels et commerciants les plus distingués. Tout comme le gouvernement anglais, dès que la faillite des politiciens fut un fait avéré, a fait appel—à titre consultatif—à des hommes qui savaient de quoi ils parlaient et parvint de la sorte—pour ne donner que quelques exemples—à éviter la panique financière au mois d'août dernier; à faire plier les Trade Unions et aussi les employeurs, à organiser la plus vaste et la plus réussie des campagnes de publicité que le monde ait connues, notre gouvernement trouverait à son bras un conseil qui aurait examiné le bien-fondé de toutes les questions qu'il nous faudra résoudre sans délai. Ce sera un organisme nécessaire. Le gouvernement aura les mains pleines à des travaux d'approvisionnements, de reconstruction, de législation sociale et particulière, d'hospitalisation. * " Le Neptune," Bank Chambers, 329. High Holborn. Londres» W.C. La création de ce conseil économique n'est, donc pas prématurée. Il faut, dès à présent, étudier le rétablissement complet de la vie économique normale en Belgique, par la création d'un mouvement d'expansion qui est indispensable à cette vi«i En fin de compte quelle sera la position de l'industrie belge le jour où la paix sera signée : " Elle ne pourra pas exporter pendant des mois, ou même des années. Il n'y aura même pas de commerce transitaire." Il n'y aura que de l'importation. Malgré tout le bon vouloir, la noblesse même de nos alliés et des neutres (de certains neutres s'entend) il n'en reste pas moins acquis qu'un pays doit maintenir une balance constante entre les importations et les exportations. Si les dernières sont inexistantes, l'avoir national est drainé vers l'étranger et c'est, latéralement, la banqueroute. La première préoccupation de ce comité serait de créer dès à présent, en terre alliée, des ateliers nationaux, où nos ouvriers, nos employés, etc., viendraient travailler à créer les importations dont nous aurons besoin de suite. De la sorte, près d'un million de Belges—actuellement soutenus de diverses façons—reprendraient une vie indépendante. Leur travail, qui leur serait payé, servirait directement à empêcher l'appauvrissement du pays. Ils prépareront l'outillage de nos usines et de nos bureaux. Ils permettront à nos fabriques et à nos manufactures de recommencer de suite à produire, au lieu d'avoir à attendre, et de la sorte notre clientèle mondiale ne sera pas détournée. Car il faut se rappeler, malgré tou^que les affaires sont les affaires. L'orientation de nos activités nationales disponibles actuellement en terre d'exil doit se porter vers ce point avec la plus extrême urgence, on le voit. Notre avenir national y est subordonné. S'il est impossible d'édifier provisoirement et rudimentairement même, grand nombre d'industries pour travailler à l'approvisionnement en vue de notre exportation après la libération, s'il est impossible, dans l'état actuel des choses, de trouver exactement tous les éléments voulus à cet effet, il SGcme année. No. 159

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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