L'indépendance belge

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s.n. 1916, 03 Novembre. L'indépendance belge. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/d795718n2q/
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L'INDÊPENDANCE BELGE. ROYAUME-UNI ; pNE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES /LIAI I AKCnC . C /\P*tVI"TÉ>\ =====================^^ ruiD^hotobAtddoTstEDloCndon:ec 11. placIAdeAla BHouàsB. VENDREDI 3 NOVEMBRE 1916. 3 mois, g shillings.) « En vente à Londres à 3 h. le jeudi 2 nov. iB0KmMBTOi ÎS'IîïnSgS58' Conservât,on par le Progrè: LA SITUATION. Jeudi, midi. Malgré l'état défavorable du terrai: qu'un correspondant décrit comme étan une vaste mer de boue, les Alliés poui suivent leurs opérations en Picardie. Les Français ont capturé, au nord-es de Lesbœufs, des tranchées, ainsi qu'un centaine de prisonniers, et ont repoussé à Sailly-Saillisel, une attaque allemand puis, contre-attaquant à leur tour, s sont rendus maîtres d'un important sys tème de tranchées à l'ouest du Bois d Saint-Vaast. Les troupes britanniques, agissant d concert avec les Français, gagnèren également un peu de terrain à l'est d Lesbœufs, mais sur le restant de leu front il n'y a eu que des duels d'artil lerie, particulièrement violents dans 1 la région d© Gueudecourt et de la re doute "Schw,aben." Le total des prisonniers faits par le troupes britanniques en Picardie es maintenant de 31,132, ce qui, avec ceu capturés par les Français, fait plus d 70,000! D'autre part, l'offensive foudroyant de Verdun, il y a, quelques jours, a dor né à nos Alliés un total de 6,011 prisor niers dont 138 officiers, et le butin qu jusqu'à présent, n'avait pu être dénoir bré, comprend, entre autres, 15 canon: dont 5 de gros calibre, 51 mortiers d tranchées, 144 mitrailleuses, etc. Les derniers communiqués ne mentior nent que des combats d'artillerie sur 1 Meuse, notamment dans le secteur d Douàumont. Les nouvelles de Roumanie sont pli tôt bonnes et il apparaît de plus e plus, comme l'a dit M. Bratiano, que 1 minute critique est passée. L'effort er neini oontre les passes n'est pas fin: mais la résistance roumaine se fait d jour en jour plus sérieuse. NV Allie ont capturé, hier encore, plus de 60 prisonniers ainsi qu'un important buti dans la vallée de Jiul (passe de Vu] cain). Dans ce secteur l'ennemi a perd en trois jours, pendant lesquels il a d constamment battre en retraite, près d 1,800 prisonniers, la plupart des Bavs rois. D'autres prisonniers ont été fait par nos Alliés dans diverses régions. Dans la vallée de l'Aluta la lutte et toujours très vive, et les Roumains on dû céder du terrain de ce côté. Il ressoi du communiqué riyiçe, qui parle des ope rations dans ce secteur, que nos Allie ont dû se retirer à environ 20 kilomètre de la frontière. Le communiqué .allemand parle d'u succès austro-hongrois dans la région d Prédéal, où nos Alliés auraient perd plusieurs canons. Ce secteur est à pe près le seul où l'ennemi ait à enregistre quelque progrès. Cette amélioration est due certaine ment en grande partie à l'arrivée de rer forts russes et aux conseils pratique qu'ont pu donner à nos Alliés les men bres de la mission militaire française mais le mérite en revient avant tout a courage et à l'endurance des vaillants so' dats roumains qui ont eu à lutter peu dant des semaines contre des troupe qui avaient deux années de campagne leur actif, et qui, le fait semble ét-ab' aujourd'hui, disposaient de la supériorit numérique tant en hommes qu'e: canons. Mais les épreuves par lesquelles on passé nos Alliés ont contribué à rendr plus complète l'union des partis et le déclarations faites au éorrespondant du in "Petit Parisien" par M. Marghiloman, it qui était un non-interventioniste con- r- vaincu, sont significatives à cet égard. L'ex-premier ministre s'est déclaré st prêt à collaborer de toutes ses forces à ie l'œuvre d'union nationale. Partisan de é, la paix hier, il est devenu partisan de la le guerre et estime que la Roumanie doit se aller de l'avant jusqu'à la victoire finale, s- L'envoi de renforts russes en Rouma-le nie semble avoir incité le maréchal von Hindenburg à t-âter le pouls aux Russes Je en Galicie. Pétrograd signale des cornât bats d'une extrême violence dans le sec-le teur de Halicz-Brzezany, où les troupes ir du général Sherbatcheff sontl soumises il- depuis plusieurs jours à des attaques re-la nouvelées. Sur un seul point, à Micezyc-e- zow, au sud de Brzezany, nos Alliés, attaqués par des forces supérieures, ont es dû céder du terrain, mais partout ail-st leurs ils ont repoussé l'ennemi. ix En Macédoine, les troupes britanni-Je ques, passant à l'attaque, ont capturé le village de Barakli Djuma et ont in-te fiigé des pertes sérieuses aux Bulgares, n- qui ont laissé 300 prisonniers aux mains n- de nos Alliés. Un peu plus au sud,, en-li, tre Serres et Demir-Hissar, les " Tom-n- mies" ont capturé les villages de Prosets, nik, refoulant l'ennemi dans la région ie montagneuse à l'est du chemin de fer. Le beau temps étant revenu sur le n- front italien, l'artillerie a été de nou-la veau très active et le terrain est préparé le pour une avance de l'infanterie. D'Athènes on annonce 1© rappel du u- 24e corps d'armée de Janina, ce qui si-sn gnifie l'évacuation de toute l'Epire pai la les troupes grecques. L'évacuation de la n- Thessalie se poursuit également et il ne d, restera dans ces deux provinces que des Je détachements de gendarmerie chargés du os \.;:afeicn de l'ordre. Ces mesures répon )0 dent, comme on sait, aux desiderata des in Alliés. il- Les sous-marins allemands déploient lu un© activité de plus en plus grande, ei lû il ne se passe plus de jour sans qu'on si- Je gnale plusieurs bateaux coulés par eux. a- Les pertes infligées par les pirates an ts commerce maritime britannique se chiffrent, d'après M. Runciman, à 2,000,00C sfc de tonnes, et il est inutil© de dire que nt cette situation préoccupe au plus haut rt degré les gouvernements alliés et lieu- o o é- très. Ce que les Allemands visent, c'est és de ruiner le commrca maritime de leurs es adversaires et de gêner leur ravitaillement. Pour atteindre ce dernier but, les m sous-marins allemands ont reçu l'ordre Je de couler, partout où ils en rencontrent, lu les navires norvégiens qui, plus particu- ;u lièrement, participent au ravitaillement er des Alliés, et les dernières listes des bateaux coulés prouvent que ces ordres e- sont exécutés à la lettre. n- Quant aux sous-marins allemands de es commerce, loin d'être coulés comme on n- nous l'avait annoncé, ils continuent leur; e, voyages. Le "Deutschland" vient d'arri-lu ver sain et sauf à New London (Etat de >1- Connecticut) après un voyage d© trois il- semaines. Sa cargaison comprend 75C es tonnes de produits chimiques dont la va- a leur est évaluée à deux millions de dol- >li lars ! té L'incident du "Marina" n'aura pro- m bablement sa solution qu'après les élections présidentielles, et nous saurons it alors si les Etats-Unis continueront le re jeu des notes diplomatiques cher à M. AU CHILI. Notre correspondant particulier nous ccrit : L'expédition Shackleton. Quoique l'attention du monde entier soit absorbée par le terrible drame qui se déroule depuis plus de deux ans en Europe, les péripéties des différentes tentatives de Shackleton pour sauver ses 22 compagnons bloqués dans l'Ile Eléphant ont été suivies, surtout en Angleterre et dans l'Amérique du Sud, avec un intérêt et une émotion croissants. Comme on se souvient, ce fut en 1914 que 3e lieutenant Shackleton organisa son expédition au Pôle sud. C'était la troisième expédition à laquelle il prenait part. Parti en décembre 1914 à bord de " L'Endurance," le vaillant explorateur et ses compagnons se virent obligés pendant l'hiver 1915, qui fut exceptionnellement rigoureux dans la régions antarctiques, d'abandonner leur bateau, détruit par ilgs icebergs. Iils parcoururent en traîneaux plus de 700 milles marins, et arrivèrent ainsi jusqu'à l'Ile Eléphant, .située sur le parallèle 60 et à moins de 30 degrés du Pôle sud. En vue du man que absolu de nouvelles de l'expédition, le gouvernement britannique, d'accord avec ce qui avait été convenu avec Shackleton, envoya 1' " Aurore," bateau spécialement construit pour la navigation dans les mers polaires, à la recherche de l'explorateur. L' " Aurore " devait il'attendre dans la mer Ross, mais à cause des icebergs il ne put atteindre ce point et dut revenir au continent. Terribles péripéties. Entretemps, et après une odyssée connue déjà par les relations publiées dans les journaux de tout l'univers, Shackleton et deux de ses compagnons se séparèrent du groupe et revinrent sur leurs pas à la recherche de secours, car ils étaient menacés par la faim ; dans une petite barque découverte, ils parcoururent 400 milles, bravant la rigueur des éléments, Sans abri contre le froid ni l'eau, et, après des péripéties sans nombre, arrivèrent enfin aux îles Malvi-na, où, avec l'aide du gouvernement de l'Uruguay, Shackleton organisa une ex- cn vente a i.onares g a n. le jeuui «e iw pédition de secours à bord du baleinier " l'Instituto de Pesca. " Malheureusement, et malgré des efforts surhumains, arrivés à 60 degrés, t du " l'Instituto de Pesca " ne put continua11! nuer sa route à cause des icebergs, et eon" Shackleton dut lenoncer à son entre-r<-'- _ prise. ©lare Accompagné du capitaine de " l'En-ees a durance, " et du célèbre Tom Cream, il n de vint ensuite à Punta Arenas, dans le dé-de la troit de Magellan, et, avec le concours, doit cette fois, du gouvernement chilien, il nale. organisa une nouvelle expédition et par-uma- tit le 24 juillet à bord de la goélette l von " Emma." .usses La fatalité semblait s'acharner sur com- ces braves, et la barrière de glace in-ï sec- franchissable empêcha de nouveau )upes Shackleton d'atteindre l'île Eléphant, et mises la goélette ayant été sérieusement en-;s re- dommagée par les glaces, ils durent re-:ezyc- venir à Port Stanley, aux îles Malvina. .lliés, Mais l'intrépide explorateur, dont la , ont persévérance et le- courage sont au-des-i ail- sus de toute expression, ne s'avoua pas vaincu ; il prétendit encore défier les anni- mers et vaincre le - montagnes de glace, oturé ne voulant à aucun prix abandonner ses t in- compagnons' à l'horrible sort qui les at-;ares, tendait. na^ Abord du "Jekho." Tom- Cette fois, ce fut à bord du remor->rose. queur de la marine de guerre du Chili, °(don "Je'lc'10>" commandé par le pilote Luis Pardo, que Shackleton s'embarqua. lr je Le 28 août, ils quittèrent Picton, espé-' rant que, comme l'hiver touchait à sa 5 ré fin, ils ne renconlieraient des icebergs qu'à 150 milles de Picton; malheureuse-■1 du ment! et contrairement à leurs prévi-' • sions, à 70 milles de ce port, .se présentèrent les terribles blocs de glace flot-d<fla tants > cependant, grâce à de grandes il ne précautions, ils purent naviguer entre 1 j les icebergs, et le 29 ils se trouvaient à és d^i milles de l'Ile Eléphant. Un nouvel obstacle surgit : ur. brouillard épais ren-dait navigation difficile et lentement, a à raison de 3 milles par heure, le "Jel- , cho" avança dans ces régions de déso-oienfc , . i i la t ion. e' e- Enfin, le mercredi 30 août, ils étaient 311 bl" en vue de l'île fatale, mais le brouillard ieUX' les empêchait de la distinguer, et, pour !S,fîl comble de malheur, un grand iceberg innn vînt s'interposer entre le remorqueur et l'île. Au moyen d'un explosif l'énorme ' bloc fut brisé et le " Jelcho " put s'avan- cer par la brèche ainsi pratiquée, jusqu'à neu- 200 mètres du terre. c Sur l'île les compagnons de Shackle- kfîP ton agitaient fébrilement les mains, ac-aiîle" clamaient 'leurs chef et lançaient des hurrahs en honneur du " Chili " et du ordre << Jelcho." ■rent, Une embarcation fut aussitôt mise à rticu- ja mer et aija chercher les naufragés, ment trois quarts d'heure après, se trou- s ba- vaient à bord du remorqueur. rdres L'émotion de cet instant ne peut êti-e décrite. 1s de L'état des naufragés était indesorip-îe on tible et produisit la plus pénible impres-leurs sion ; leurs visages hâves révélaient les arn- souffrances physiques et morales qu'ils at de avaient endurées. Heureusement Shack-trois leton eut la joie de retrouver vivants tous 750 ses compagnons. a va- . (j0j_ Le retour du "Jelcho. Le " Jelcho " vient d'entrer à Punta pro- Arenas et les autorités et la population élee- entière ont prodigué aux vaillants explo-irons rateurs toutes sortes d'attentions. nt le cs Port 011 télégraphie aujourd'hui aux journaux de Santiago d'intéressantes déclarations faites par les expédition-^^„ naires qui viennent d'être sauvés. Ccux-' ci disant que, lorsque Shackleton se sépara d'eux, allant à la recherche d'éléments de sauvetage, une grande tristesse s'empara d'eux, et que cette tristesse se transforma pu à peu en désespoir ; les rations de vivres durent bien-nioti, ^ôt £(-re réduites à la huitième partie, et "co ils se virent obligés à s'alimenter de ^(.nu loups et de toutes espèces d'animaux V" répugnants. >tiuit L'endroit où ils se trouvaient était P°~ souvent inondé, et ils n'avaient aucune teur" défense contre le froid, si intense dans ns . ces régions. Les changements et les trou-£lS bles atmosphériques étaient constants, venu et penciant les mois qu'ils passèrent dans l'île Eléphant ils eurent à supporter toutes les pénuries imaginables dues au manque d'alimentation et de vêtements, ^ssée Des doutes terribles assaillaient leur >liées esprit ; ils désespéraient de voir revenir vers, leur chef, et la raison de plusieurs d'en-nons tre eux commença à s'affaiblir; les t sur nuits interminables calmaient bien quel-, car que peu leurs nerfs excités, mais pas dans leur faim et leur soif. par- Ils craignaient que les tempêtes conti-fueur nueUes et les milliers d'icebergs empê-froid chassent l'arrivée d'un bateau jusqu'à sans eux; ils se virent obligés de manger [alvi- leurs chiens, mais malgré toutes leurs ,it de angoisses ils eurent toujours bien soin e ex- de conserver en lieu sûr le matériel scien- DV. " " ' Il AN, 32 SHILL n. tifique laissé par Shackleton, consistan en plans, cartes, notes, observations imé £_ téorologiques, instruments, etc. s Une grande dépression ne tarda pa jl à s'emparerd'eux, mais ils font un g'ran< éloge du capitaine Wild, qui, avec s; force de caractère et son grand cœur, le soutenait et les consolait comme un péri .j. affectueux. Lorsqu'ils entendirent 1; ;j sirène du "Jelcho," ils ressentirent un' impression tellement singulière, disent s ils, qu'ils ne peuvent la traduire, mai i'j ils se rendirent aussitôt compte qu'il r_ étaient sauvés. Une fois à bord du re te morqueur, ils pleuraient et tous renier ciaient effusivement Shackleton. 11 Reconnaissance. lu Cependant, leur état de faiblesse étai tel qu'ils souffrirent bientôt du mal di mer. Leur aspect était pitoyable; leur: c_ corps étaient imprégnés d'huile et dan: a un état de propreté plus que douteux, e la ce fut seulement .après plusieurs jour: s_ qu'ils purent se débarrasser de 'l'odeur ; loup qui se dégageait de leur personne >s Ils ne tarissent pas en éloges et renier ciements pour le commandant Pardo, dt ^ " Jelcho," et pour le gouvernement chi t_ lien, et ils sont profondément reconnais sant aux habitants de Punta Arenas, qu les ont accueillis avec tant de sollicitude Des félicitations sont arrivées de tou r- tes parts aux vaillants explorateurs i, ainsi qu'au commandant du "Jelcho,' te le pilote Luis Pardo. Le gouvernemen î. du Chili a promu ce dernier au gradi É- immédiatement supérieur. ;a Shackleton désire aller jusque Val fs paraiso avec ses compagnons, et le piloti LLINGS. ' ) ant il se rendra à Santiago pour exprimer né- personnellement sa reconnaissance au Président de la République et' aux auto-pas rités maritimes pour l'aide efficace qui ind lui a été prêtée. sa les Le Roi et Shackleton. ère Ci-dessous nous donnons la traduc-la tion des télégrammes échangés entre jne Shackleton et le roi britannique : int- " Je vous prie de transmettre au Roi, lais avec mes humbles respects, ce qui suit : 'ils Accédant à mon désir, le gouvernement re- du Chili a mis à sa disposition un bateau 1er- avec tous ses officiers, hommes d'équipage et éléments, grâce auquel nous avons sauvé mes 22 compagnons. "J'ai porté à la connaissance de mes camarades le message de iSa Majesté lC'e du mois de juin dernier et ils remercient urs respectueusement Sa Majesté de sa bon-ans té. Si cela est correct, ajoutez que le sau-, et vetage se doit avant tout aux conditions urf de chef et à la force de caractère de r a Frank Wild, commandant du groupe."' ne- Le Roi a répondu comme suit : l<\'~ "Je me réjouis très condialement de ce que vous ayez sauvé vos 22 compagnons. '. Tous vous féliciteront de vos efforts ré-Î1S: solus pour les sauver et pour avoir ob-3"' tenu plein succès dans votre quatrième e" effort. 0U~ "J'admire grandement la conduite du ir^', commandant Frank Wild qui a tant con- D' , tribué à maintenir le courage et l'espoir ent , ° ade groupe. "J'ai confiance en ce que vous les ra- -aj_ menerez bientôt saufs dans la patrie.—• ote (Signé) George." ,ort MARCEL HUET. LETTR E DU VATICAN. re —• a (De notre correspondant.) ^ Le Vatican et la Franc». lt Rome-Vatican, octobre. ,[' Le Vatican cherche à attirer la France 0_ dans son orbite et il a recours aux moyens les plus divers pour arriver à nt son but. Parmi ceux-là il faut signaler r(j les invitations réitérées à rétablir les ur rapports diplomatiques, invitations qui ,.cr se l'ont, soit par articles de journaux, ^ soit en inspirant des déclarations épis-ne copales, soit encore par les interviews n_ provoquées par le cardinal Gasparri, se->à crétaire d'Etat. On parle du danger slave, d'orthodoxie russe qui, toute-c_ puissante, pourrait devenir un obstacle c. à l'expansion du catholicisme, à d'au-es très, ou insinue que certaine Puissance n'a en vue que ses propres intérêts, enfin, ou ne se gêne pas de dire que l'ami-^ tié • actuelle' entre la France et l'Italie ,s sera de courte durée, qu'une fois la u' paix étant faite, il y aura trop de motifs de brouille entre les deux soeurs latines. ,.e Lorsque les journaux signalent ce langage et que cela fait trop de bruit, on essaye de le démentir. Mais les démen-,g_ tis du Vatican sont recevables jusqu'à es jun certain point. Ceux qui vivent à ji|s Rome savent les apprécier à leur juste j__ valeur. us Le rétablissement des rapports diplomatiques entre la France et le Saint-Siège, quoiqu'en dise le cardinal Gasparri, offrirait en ce moment plus d'in-ta convénients que d'avantages. Le Vati->n can s'empresserait de s'en vanter comme o- un grand succès, mais il rre se limiterait pas à cela, il ferait bientôt compren-ui dre que ce succès a été obtenu contre n- l'Italie et réaliserait ainsi son plan, qui n- consiste précisément à entretenir la dé-x- fiance entre les deux pays. ■ g- é- Les inconvénients d'un rapprochement, is- L'amitié franco-italienne, on le dit is- hautement dans les sphères du Vatican, :s- n'est pas viable. Le jour où les rap- n- ports diplomatiques seront repris et et qu'un ambassadeur de France accrédité de près le Saint-Siège, résidera à Rome, jx les prélats de la curie sauront bientôt susciter des incidents et compromettre la lit France. Il suffira d'un discours, d'une ne manifestation, d'un pèlerinage organisé, ns d'une revendication de la liberté et de u- l'indépendance du Pape, .pour jeter les :s, germes de la discorde et susciter la rnau- ns vaise humeur des Italiens, très suseep- u- tibles, spécialement sur cette question, au Une fois que le feu sera allumé le Vati- :s. can ne manquera pas de l'attiser par tous ur les moyens dont il dispose. Au bout îir d'un (certain temps l'ambassadeur serait n- compromis et avec lui les bons -rapports es existant entre l'Italie et la France, si- Ce n'est pas sans arrière-pensée que le as Vatican essaye depuis un an d'opérer une certaine union entre la jeunesse ca- ti- tholique française et la jeunesse catho- ê- lique italienne, comptant entraîner les 'à premiers pour arriver à ses fins. Cette er alliance des jeunes dont jamais on n'a rs donné île programme, indiqué le but pra- in tique, devient plus étonnante et suspecte n- si l'on considère'que -les organes du Va- t>— tican attaquent vivement la projet d une entente latine sous n'importe quelle forme. On se Içmt:rr.de avec raison pourquoi cette entente doit se limiter aux catholiques italiens et français. On ne cesse de répéter au Vatican qu'on aime la France, peuple vaillant, généreux, noble, auquel, selon les circonstances, on prodigue l'encens, beaucoup de fumée, mais rien de concret, mais si vous pressez bien, si vous insistez, on vous déclarera qu'on aime la France, mais la France catholique, pas la France des francs-maçons, des calvinistes, des libres-penseurs, des voltai-riens; ceux-là seuils sont aimés qui pensent comme Rome, qui sont humblement dévoués au Vatican et reçoivent ses ordres, exécutent ses désirs et laissent toutes les portes ouvertes à l'ingérence romaine. Ces jours-ci encore, l'archevêque de Paris et le recteur de l'Institut catholique recevaient, à propos de l'enseignement de la philosophie dans les instituts et les séminaires, une curieuse lettre du cardinal Bisleti, préfet de la congrégation des études. On enjoignait de n'enseigner que la philosophie de Saint-Thomas d'Aquin et de "laisser de côté les notions fausses, inexactes et nébuleuses que nous avaient transmises bon nombre de prétendus philosophes modernes ou plus récents." Un vœu. Le cardinal ajoute: "Je suis bien sûr que la fille aînée de l'église, qui a tant de fois devancé même les désirs du Saint-Siège, et qui tient à être la première dans l'obeissanoe comme dans l'amour, observera avec plus d'ardeur dorénavant ces directives pontificales et qu'en particulier votre institut et les autres universités catholiques de France, dont l'attachement à la chaire de Pierre est si connu, contribueront ainsi très efficacement à cette résurrection que nous .saluons d'avance." Voilà des désirs qu'on n'a jamais osé exprimer aux professeurs des universités allemandes qui enseignent aux séminaristes les théories de Kant, Hegel, Fichte, voir même de Nietzsche. On ne pourrait compter sur leur adhésion, encore moins sur leur soumission. L'affaire du modernisme est là pour le prouver. Dans quelques semaines, les évêques français vont commencer à arriver à Rome, car c'est leur tour de faire la visite ad limina prescrite tous les cinq ans. On leur exprimera au Vatican bon nombre de désirs qu'ils s'empresseront de transformer en ordres et à leur retour en France ils rediront sans cesse à leur clergé et aux fidèles que le Pape aime la France d'un amour particulier, qu'il a pour elle une prédilection toute singulière. On leur aura bien dit cela dans les Sacrés Palais Apostoliques, les paroles coûtent si peu, surtout lorsqu'on est sûr qu'on s'en contente sans demander des actes. Mais les Français sont de si braves gens, on n'a pas besoin de les ménager 1 87ème anné No 261

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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