L'indépendance belge

1363 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 14 Janvrier. L'indépendance belge. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/tx3513w176/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

'' « 8S- ANNÉE Mercredi 14 janvier 1914 administration et rédaction 1 ïs ruo des Sables, liruielles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bcurs» abonnements : ÉDITION QUOTIDIENNE RLGIÇSE. Un an 20 fr. 6noi8; iOfr. 3 mois, 5 fr. lUXEKBOIIR£>lBr.-D.J » 28 fr. » 5 fr. » 8 fr. EIBiSSER » 45 fr. » 22 fr. » lî fr, ÉDITION HEBDOMADAIRE 'Internationale et d'Outre-mtrt 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI ttJn an......,,,...,.......,.., s;; fi-anca SSx moi» u; Iratiee L'INDÉPENDANCE BELGE ÏBDIS È5ITKHCS BAR JOCB. — SIS &SGE3 COKSEEVATKW 3?AS I£ PTsnr.nv.S S' 14 Mercredi 14 janvier 191é Les annonces sont reçues s A. BR.UXFT.LES t aux bureaux du jou'AdJ» A PARIS : il, place de la Bourse, A LONDRES : chez MM, Jonn-F, Jones & Cp9 n© Snov Bill, E. C.-, à r Agence Havas, n<> liâ, Cheapsiae E, G.; et chez fteyroud & Fils, L&L Hos 14-48, Queen Victoria Street, et T. B. Browne* Ltd. n° 463, Queen Victoria Street, fc AMSTERDAM î chez Nijgh & Van Ditmar, Rokin, 2»' A ROTTERDAM s même firme, Wynhaven. 443, SiM ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et Eft SUISSE, aus Agences de la Maison Rudolf Mos&a^ JjV ITALIE : chçz MM, Haasenstein & Yogler, à Milan. Turin et Rome, <fe$ïEVY-YORK • T,B, Browne, JLtd, East42Ed StrecS* Aujourd'hui ; Revue politique. te mouvement gréviste dans l'Afrique du Sud. — La situation aggravée. —- Arrestation d'un agitateur socialiste. — Etat do siège imminent. — Préparatifs de résistance à Johannesburg. En Grèce. — La question des lies. — Le point de vue italien. En Allemagne. — Autour des incidents de Saverne. — Protestations. En Bulgarie. — Déclarations de M. Ra-doslavoff.En Chine. — L'incident sino-joponais. En Perse. — Mesures gouvernementales. En Turquie. — Le rajeunissement des cadras. — Nouvelles diverses. Lettres de Londres. Notes du Jour, par J.-B. En France. — Les accusations contre M. Caillaux. — Démenti de M; Schneider. — Menaces de pouireuites. — Coup de théâtre annoncé. — Une interpellation. En Belgique. — Le Clergé. Chronique mondaine. Le XIÎI» Salon de l'Automobile, Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.BRUXELLES, 13 janvier Revue Politique Le commandement du premier corps d'armée ottoman est enlevé au général allemand Limun von Sauciers, qui est •appelé àux hautes Jonctions d'inspecteur général de l'armée turque. C'est un événement d'une réelle importance politique et qui l'ait considérer que la ui-plomatie russe a eu finalement raison à Gonstantinople; On sait quelles protostar lions s'élevèrent à Saint-Pétersbourg',ensuite à Paris et à Londres, cuiure 1 attribution au chef de la mission allemande, du commandement du premier corps d'armée," qui couvre Gonstantinople. un avait beau répéter que le général Liman von Sanders ne commanderait pas les Détroits, il n'en subsistait pas moins que ta capitale de l'empire ottoman était aux mains du commandant allemand et que la situation ainsi créée pouvait être appréciée comme dangereuse pour les autres puissances qui ont des intérêts certains en Turquie, surtout par la Russie pour laquelle la question des Détroits a une importance capitale. Le jour où En-ver pacha, complètement inféodé à l'influence allemande, a pris la direction du ministère de la guerre, on pouvait croire que la Turquie se refuserait à donner satisfaction à la Russie. Or, il se trouve que c'est précisément Enver pacha qui a trouvé la solution élégante du problème : il a appelé le général Liman von Sanders à l'inspection générale | de l'armée et il a confié le commandement du premier corps d'armée à un général turc. Ce changement d'attributions s'est fait après des pourparlers avec l'ambassade allemande à Constantinople, de telle sorte que toutes ies précautions ont été prises pour ménager les susceptibilités allemandes. Malgré cela, la presse allemande manifeste une certaine mauvaise humeur à ce propos. Elle ne doute pas que la décision d'Enver pacha a été prise à la suite d'une pression de la Russie; elle va même jusqu'à rechercher l'explication de ce brusque changement d'attitude dans le fait que la Turquie, décidée à faire prochainement la guerre à la Grèce, voudrait s'assurer l'appui financier de la France et de la Russie. Si ce calcul il longue distance existe chez le gouvernement turc, on peut dire que Constantinople se prépare de nouvelles déceptions. La France et la Russie soutiendront énergiquement, la proposition anglaise qui attribue à la Grèce les îles de la mer Egée qui sont effectivement occupées par les Hellènes et elles maintiendront contre les entreprises ottomanes la solution de la question des îles à laquelle les puissances se seront arrûlc-s. Il semble .d'ailleurs que la Triple-Alliance, qui a si longtemps retardé sa réponse à la proposition anglaise, soit prête maintenant !i la faire de façon plus ou moins précise. 11 résulte d'une note communiquée à la presse anglaise que la réponse de la Triplice sera remise aujourd'hui ou demain à Sir Edward Grey.On en donne même d'avance une analyse succincte, suivant laquelle l'Allemagne, l'Italie et l'Autriche-Hon-grie ne chercheraient pas à priver la Grèce des îles que l'Angleterre veut lui attribuer, notamment Chio et Mitylène, mais qu'elles font des réserves sur des questions spéciales, comme le statut des îles, les garanties pour la minorité des populations des îles, la contrebande de guerre, et, enfin, les statuts naval et militaire. Si la réponse de la Triplice est telle qu'on l'indique, l'entente sera possible à bref délai. Il n'est pas douteux que la visite que M. Venizelos, président du conseil de Grèce, vient de faire à Rome a largement contribué à éclaircir la situation. M. Venizelos est un esprit politique de premier ordre qui s'est certainement employé à dissiper les préventions qui existent en Italie contre la politique grecque. L'occupation du ^odé-canèse par les Italiens et la façon quelque peu brutale dont l'Italie, d'accord avec l'Autriche, a insisté pour dépouîl- 1 1er la Grèce de ses légitimes conquêtes ' en Epire ont naturellement éveillé toutes les défiances à Athènes. Il ne faut donc pas s'étonner .qu'une réelle ten- [ sion ait existé entre l'Italie et la Grèce, mais cette tension est surtout le résultat d un malentendu et des intrigues in ter1, nationales qui se sont menées autour du bouleversement de la situation balkanique. Les conversations que M. Venizelos-eut avec M. di San-GiuMano auront permis de procéder à une mise au point sincère dont les résultats ne tarderont pas à se faire sentir. La Turquie a, au surplus, d'autres soucis à l'heure présente que de chercher querelle à la Grèce. Nous avons signalé déjà le caractère extrêmement grave qu'a pris en ces derniers mois la question des réformes à réaliser en Arménie. Le comité central du parti arménien n'est nullement satisfait des mesures que propose le gouvernement de Constantinople : il exige l'égalité politique de tous les citoyens; la liberté de la presse et la liberté de réunion; la séparation complète de l'Eglise et de l'Etat, le droit de porter les armes étendu aux chrétiens; il demande la nomination pour l'Arménie d'un gouverneur désigné par les puissances; la constitution d'une assemblée dont les membres seraient élus par le suffrage universel, assemblée qui aurait le droit d'élaborer les lois politiques, économiques et sociales; enfin, l'emploi de la langue arménienne dans l'administration. Ces revendications constituent, en somme, un véritable programme d'autonomie politique et administrative que la Porte pourrait difficilement consentir, car il va à l'encontre des tendances unitaires des Jeunes-Turcs qui prévalent de plus en plus à Constantinople. Il est donc à prévoir que les réformes assez timides projetées par le gouvernement turc rencontreront une vive opposition de la part des nationalistes arméniens. Mouvement gréviste dans le Sud tie l'Afrique LA SITUATION Le Cap, lundi, 12 janvier. L'impression qui règne généralement est que la situation s'est aggravée, pendant les dernières vingt-qulatre heures. Le gouvernement retarde jusqu'au dernier moment la proclamation de l'état de siège. Les résultats des scrutins ouverts dans les mines du Eeef sont tous favorables â la grève générale. <a) Le Cap, lundi, 12 janvier. La moitié des ouvriers occupés dans les us'.nea construisant du matériel de chemin de fer à Salt-Puver, prè. du Cap sont en chômage. Ce sor' des jeunes gens pour la plupart. Après la déclaration de grève, les grévistes se sont mis en marc' e dans la direction du Cap dans l'intention de manifester sur la "rande place de la ville. En cours de route, les grévistes ont essayé d'entraîner les employés' des tramways à se Solidariser avec eux, mais cette tentative n'a pas obtenu de succès. (c) Arrestation d'un agitateur Le Cap, lundi, 12 janvier. M. Harrisson, agitateur socialiste bien connu, a été arrêté cet après-midi à la suite d'un di'cours prononcé dans une ré'mi-n de grévistes, où il excitait les cheminots à faire sauter le chemin de fer. (aj A Johannesburg On assure quïl y « actuellement 20,000 hommes armés dans le Rand. (a) Lne grande entreprise minière annonce que ses compagnies sont approvisionnées en charbon pour sept jours et qu'elles continueront l'exploitation le plus longtemps possible, en conformité du désir exprimé à toutes les industries par le gouvernement. D'autre part, le gouvernement et le service des chemins de fer se font forts de fournir du charbon. (a) La ville est bien pourvue de vivres et il y a dans les dépôts frigorifiques des provisions pour deux. mois. (a) A Bloemfontein Les grévistes sont très calmes. Néanmoins on s'attend à des troubles tôt ou tard. La ville a l'aspect d'une ville en temps de guerre. Des patrouilles parcourent 'a province. La milice, les réservistes sont sous les armes. La voie ferrée est gardée de la rive de l'Orange jusqu'à celle du Yaal. (a). A Durban Durban, lundi, 12 jancier. La grève s'étend de plus en plus. Le syndicat des mécaniciens a proclamé la grève (e) Les houilleurs ont repoussé les conditions des patrons. Quoique le nombre des grévistes ait augmenté ce matin, il • reste encore dans 'es ateliers un nombre considérable de travailleurs. Ni les ; carrossiers, ni les mécaniciens des houillères ne font grève. (a) A Pretoria Un seul train est parti lundi après-midi. Aucun train n'est arrivé à Johannesburg. (a) Attentats échoués Kimberley, lundi, 12 janvier. On a tenté, cette nuit, de faire sauter le pont du chemin de fer à Fourteenstreams. po P°nt est situé sur un point important •raversant le fleuve "Vaal sur le tronçon de chemin de fer conduisant à Johannesburg ît à Mafeking. Cette tentative a échoué, nais les aiguillages de jonction des lignes Mit été endommagés et. les rails déplacés. Je forts piquets de garde stationnent .main, .enant sur les lieux. 4 i J MllMM Nouvelles ds l'Étranger ALBANIE La oanque. Paris, lundi, 12 janvier. On mande de Rome au « Temps » : Le gouvernement italien parait disposé à contester la thèse des puissances de ia Triple-Entente au sujet de la Banque d'Albanie. Les puissances de la Triple-Entente estiment que l'internationalisation de l'Albanie ne comporte aucune restriction et qu'en matière nnancière notamment l'égalité exacte de la situation faite à toutes les puissances doit être maintenue. Le gouvernement italien prétendrait, dit-on, que les initiatives prises et les contrats obtenus par les banques italiennes s'opposent à cette égalité et rendront impossible l'internationalisation de la banque. (c) Les partisans d'Essad pacha repoussés Valons, lundi, 12 janvier. Le commandant d'El Bassan télégraphie que ce matin a eu lieu un combat entre-les irréguliers d'Essad pacha et les gendarmes du gouvernement provisoire près du village de Goclolesci. Les irréguliers se sont retirés. La ville d'El Bassan ne court aucun danger. (a) ALLEMAGNE Après le jugement de Saverne Strasbourg, lundi, 12 janvier. M. Rehm, professeur à la Faculté de droit de Strasbourg, publie dans l'édition de midi de la «Strasburger Post.», un article de tête dans lequel il affirme que le décret du 17 octobre 1620 sur lequel se sont basés les juge, qui ont acquitté le colonel von Ile a ter n'a plus aucune valeur en Prusse actuellement et qu'il n'en a jamais eu en Als-ace-Lorrakie. Si cependant., ajoute le professeur, les j.uges ont pu supposer que le colonel, en se basant soir ce décret, avait agi de bonne foi, ils ne pouvaient plus Le fa-re pour ce qui a rapport à la privation de la liberté infligle aux vingt-huit habitants de Saverne. La bonne foi, dans ce dernier cas, ne suffisait pas pour provoquer l'acquittement. Tout au plus aurait-e.le pu être la base d'une me-pour provoquer l'acquittement. Tout au plus aurait-elle pu être la base d'une mesure de grâce à l'égard du colonel. L, serai' conforme aux principes juridiques, écrit, en terminant, M. Rehm, que le président du tribunal, ou à son défau/, son supérieur .ou le roi de Prusse lui-même, interjetassent appel du jugement prononcé samedi matin. (aj Les Savernois protestent Strasbourg, lundi, 12 janvier. Le conseil municipal de Saverne a tenu ce soir, à 9 heures, une séance extraordinaire. Il s'agissait pour la municipalité de se solidariser avec le sous-préfet M. Mabl, dont l'attitude, au cours des récents événements, a été critiquée par l'autorité militaire. A 11 1/2 heures, après deux heures de séance, le conseil a émis à f'égard de M Mahl un vote de confiance dont les termes définitifs seront arrêtés demain dans la journée. Le conseil avait eu l'idée également d'adresser un ' télégramme de protestation à l'adresse de l'Empereur. Il y a cependant renoncé pour des raisons fort compréhensibles. (a) Le Kaiser et son bûcheron Paris, lundi, 12 janvier. On mande de Berlin au «Temps»: Sur le conseil de ses médecins,' l'empereur Guillaume se soumet depuis quelques jours à un régime d'entraînement physique. On le voit tous les matins dans le parc de Sans-Souci couper, à coups de hache, de gros troncs d'arbre et les réduire en petites bûches. (a) AUTRICHE-HONGRic Mariage in-extremic de François Kossuth Budapest, lundi, 12 janvier. M. François Kossuth, ancien ministre du commerce, .est gravement malade. Comme son état est inquiétant et en raison de son âge (73 ams), il a fait procéder par le bourgmestre à son mariage civil avec la comtesse Benyovsky, avec laquelle il était fiancé. (a.) — Au cours d'une conférence entre dé'ê-gués de la Chambre des seigneurs et de. la Chambre des députés, un compromis est intervenu au sujet de la loi sur l'impôt personnel. Les difficultés qui empêchaient les réformes financières d'aboutir sont désormais écartées. (a) BULGARIE AU SOBRAN1E Déclarations de M. Radoslavoff Se conformant au désir exprimé par les groupes d'opposition, M. Radoslavoff a lu aujourd'hui au Sobranié la déclaration du nouveau cabinet. La déclaration rappelle les circonstances tragiques de la constitution du gouvernement actuel Elle constate qu'aucun parti, a lui seul, n'a la majorité dans le nouveau Sobranié, issu du système de la représentation nationale. Aussi, tous se refusent à prendre part au gouvernement, ce qui oblige M. Radoslavol'f, après avoir donné sa démission, à se présenter à nouveau devant la Chambre avec ses anciens collègues, dans l'espoir qu'il trouvera l'appui nécessaire pour faire voter les mesures les plus indispensables et pour faire approuver les traités de paix de Bukarest et de Constantinople. Le gouvernement bulgare a accepté le traité de Bukarest sous-les réserves appuyées .par deux grandes puissances.; Ces réserves, dit M. Radoslavoff, nous ne les abandonnerons pas, mais nous travaillerons à la revision de cette paix seulement par la voie diplomatique. Je repousse avec énergie les allégations suivant lesquelles le gouvernement actuel aurait l'intention d'attirer s.ur la Bulgarie, au p.rin- i au soir temps ou n'importe quand, les horreurs d'une guerre nouvelle. Le gouvernement est résolu à appuyer l'initiative prise ''.n vue de faire procéder à une enquête parlementaire par des représentants de tous les partis sur les causes des calamités qui s'abattirent sur la Bulgarie. Dans le domaine financier, le gouvernement présentera divers projets pour le paiement des réquisitions. L'État devra, en outre, conclure un emprunt de 250 millions. Des réformes économiques seront introduites pour accroître la production du pays. On prendra soin de mettre à profit la fertilité des territoires de la Thrace occidentale, de développer le réseau des chemins de fer et de construire des port-s nouveaux. En terminant, M. Radoslavoff constate que les relations diplomatiques avec les Etats voisins dé la Bulgarie sont rétablies, sauf avec la Grèce, qui ne veut pas encore rendre lès prisonniers de guerre bulgares originaires des territoires annexés par elle. * * » La discussion des douzièmes provisoires, est remise à demain (a) CHINE L'incident sino-japonais de Nankin On mande de Pékin à l'agence d'Extrême-Orient : L'incident sino-japonais de Nankin n'est pas encore réglé définitivement. Bien que le gouvernement chinois ait donné satisfaction à toutes les demandes du Japon, bien qu'il ait versé 70,000 yens aux familles des victimes et payé environ 600,000 yens à titre d'indemnité aux commerçants japonais de Nankin, le gouvernement du Mikado n'est pas encore satisfait. Il réclame, avec insistance, la mise en disponibilité du général Cliang-Chun, qu'il persiste à rendre responsable des événements.Cette attitude du Japon ne peut s'expliquer que par son désir de créer des difficultés au gouvernement chinois. En effet, le rappel du général Chang-Chun pourrait avoir comme conséquence la révolte des troupes placées sous ses ordres et marquerait vraisemblablement le commencement de nouveaux troubles, qui ensanglanteraient les provinces du Sud et peut-être le pays tout 'entier. Le gouvernement chinois, placé entre son dés'ii d'aplanir toutes les difficultés existant avec le Japon et son souci de maintenir l'ordre et d'assurer la protection des citoyens et du commerce étrangers, est très embarrassé. A la seule nouvelle du rappel possible du général Chang-Chun, de nombreuses lettres et dépêches, émanant de militaires, de notabilités, de commerçants et industriels de.Nankin, et protestant contre une telle mesure, sont parvenues à Pékin. Le Japon, s'il maintient sa demande et obtient satisfaction, devra prendre la responsabilité des troubles et dommages qui en résulteront, non seulement vis-à-vis de. la Chine, mais aussi vis-à-vis des puissances étrangères dont les nationaux sont établis dans la vallée du Yang-Tsé-Kiang. On ne sait rien des sentiments des dites puissances relativement à cet incident, mais leur intervention dans une question où elles sont directement intéressées semblerait toute naturelle. (a) GRECE LA QUËàiiuN D£iS ILES voilures, lundi, 12 janvier. Une.note communiquée à la presse dit : Tous les ambassadeurs à Loncir.es de la Tripie-Aiïiance ayant maintenant des instructions complètes re,ativement aux îles de la mer Egée, le Foreign-Office recevra probablement demain la réponse de la Triplice à la note de sir Edward Grey. Cette réponse sera courte. Elle ne renfermera rien tendant à priver la Grèce des lies que l'Angleterre semble vouloir laisser sous l'administration grecque, mais, tout en acceptant dans ses grandes lignes la proposition de sir Edward Grey, elle formulera, certaines réserves sur des points , secondaires quoique importants. Elle envisagera non seulement !e statut administratif des îles, mais encore les statuts naval et militaire, la contrebande de guerre et les garanties pour les minorités. L'unique désir de la Triplice étant de voir une base unique donnée au statut, des îles, de manière à ce que la question fût réglée à tout jamais de façon satisfaisante, il en résulta une prolongation des échanges de vues,. laquelle retarda ta remise de la note. Le retard n'équivaut nullement à un sentiment hostile à l'égard de la Grèce ou de la Triple-Entente, (a) Le point de vue italien Rome, lundi, 12 janvier. A propos de la nouvelle publiée par un journal autrichien et selon laquelle, dans les cercles politiques anglais, on désirerait que l'Italie évacuât immédiatement les îles et soulevât après l'évacuation la question des compensations, la « Tribuna » dit : Il ne résulte aucunement pour nous que 'e gouvernement ait exprimé ' ou ait l'intention d'exprimer ce désir, qui serait contraire au sens commun et à l'équité anglaise bien connue, ainsi qu'à l'amitié traditionnelle italo-anglaise. Si cette proposition, contrairement à toute vraisemblance, était faite, elle n'aurait d'autre résultat que de troubler d'une façon durable cette amitié, non seulement, entre les deux gouvernements, mais aussi entre les deux peuples, sans aucun autre résultat pratique parce que l'Italie, soutenue par ses alliées, y op poserait un immuable refus. (a) HAÏTI — La légation de la République d'Haïti à Paris annonce que les élections générales ont eu lieu les 10 et 12 janvier, dons Le plus grand calme. Une majorité très imposante reste acquise au gouvernement. ITALIE A propos de la visite de M. Venizelos Rome, lundi, 12 janvier. On constate dans les milieux bien informés que les prétendues révélations sur les entretiens de MM. Venizelos et di San Giu-liano, lesquelles ont la forme de simples hypothèses ou de prévisions, sont basées : 1° sur l'attribution de Chio et de Mitylène à la Grèce déjà décidée avant l'arrivée de M Venizelos; 2° sur la prorogation du terme d'évacuation de - l'Albanie, laquelle est imposée' par le retard de la remise de la note de la Triplice; 3° sur le maintien de la ligne frontière fixée par la Conférence de Londres, avec quelques modifications de détail proposées par l'Angleterre, et à ce sujet les intentions de la Consulta étaient connues avant l'arrivée de M. Venizelos; 4° enfin, sur le régime spécial auquel seront'soumises les régions évacuées par les Grecs. C'est là le seul détail vraiment nouveau et, conclut-on, rien e peut être définitivement décidé à ce sujet sans entente avec les autres puissances. (a) MONTÉNÉGRO Les élections Cettighe, lundi, 12 janvier. Les élections à la Skoupcl-tina ont eu lieu hier. Cinquante résultats sont connus, dont quarante-six sont favorables au gouvernement. Il mjanque encore dix résultats, (aj PERSE Mesures gouvernementales Saint-Pétersbourg, lundi, 12 janvier. Le gouvernement persan, dans le but de ' rétablir la tranquillité dans le pays et particulièrement à Téhéran, a pris dernièrement les mesures suivantes : Licenciement des troupes irréguilières, connues sous le nom de'Fidaïs; Renforcement de l'effectif de la brigade de cosaques persans, qui sera portée à 3,000 hommes; Organisation de la'police à Téhéran; Licenciement des Baktiaris. En présence de ces mesures, le gouvernement russe a jugé convenable de rappeler de Karbine la plus grande partie des détachements qui y avaient été envoyés. On avait, en effet, des raisons de craindre à Téhéran dés troubles dangereux pour la sécurité des sujets russes et autres étrangers. En conséquence, ordre a été donné' de retirer de Karbine tous les détachements,, à l'exception dé quatre escadrons de cosaques. (a) TURQUIE Le rajeunissement des cadres C^nstamtinoplé, lundi, 12 janvier. Enver bey continue le rajeunissement-cles cadres de l'armée. 510 officiers subalternes seront mis à l!a ne traite, ainsi que'. 200 employés civils sur 410 du ministère de la. guerre. (a) — Les musulmans des Indes ont souscrit-11/2 millions en bons du Trésor'au profit de la flotte ottomane. (a) , Lettre de Londres I UC JIUM V curTcspu/iua/u.j Les déclarations de M. Lloyd George. — Elles sont une manœuvre de politique intérieure. — Le « Suicide Club ». — Une révolte antiimpériaiiste. — Sir John Brunner. — M. Winston Churchill et M. Lloyd George. — M. Asquith à Paris. LONDRES, le 9 janvier. Naturellement très commentées, les déclarations de M. Llovd George, dans l'in-terview désormais historique, publié le 1" janvier par le « Daily Chronicle », ont cependant causé ici beaucoup moins d'éton. nement que sur le continent, A Londres nous sommes blasés sur les manifestations pacifistes des radicaux germanophiles spirituellement surnommés le a Suicide Club ». Chaque jour ,ils demandent que l'Angleterre réponde aux formidables armements de l'Altemagne par un docile désarmement. Dans le duel entre l'Allemagne et l'Angleterre pour la suprématie maritime, ils donnent tous les torts à l'Angleterre. On dirait vraiment, à les entendre, que les augmentations d'armements seraient, de. la part de l'Allemagne, parfaitement légitimes, mais, de la part de l'Angleterre, constitueraient une coupable provocation. Ils vont jusqu'à prétendre, dans la candeur de leur âme, que l'Angleterre n'aurait qu'à désarmer pour que l'Allemagne suive immédiatement son exemple. Si les réductions du budget de la marine an-g! ' e ont eu invariablement l'effet contrai-re, c'est, disent-ils, parce qu'elles n'étaient pas assez importantes. Ainsi préparés par la campagne menée depuis des année dans les journaux radicaux en faveur du désar-memen. de l'Angleterre, nous n'avons été que médiocrement surpris des déclarations de M. Lloyd George. Pour juger la conduite des ministres libéraux anglais, il ne faut d'ailleurs pas tomber dans l'erreur de croire que la majorité avec laquelle ils gouvernent forme un bloc indestructible. Elle se compose, au contraire, d'éléments hétérogènes qui né tiennen' ensemble que par un perpétuel miracle d'équilibre. Sans doute, on rencontre parmi ses membres des patriotes qui estiment que le meilleur moyen pour mettre fin à. la course aux armements maritimes serait d'adopter une fôis pour toutes un pro- . gramme assurant à l'Angleterre une avan- ; ce de nature à faire perdre aux Allemands to-t espoir de.la rattraper jamais; mais 1 elle comprend aussi en grand nombre des ; i- petits Anglais » systématiquement partisans de la non-augmentation et même do : la réduction du budget de la marine, de l députés du parti ouvrier opposés par prin- ] e®e aux gros budgets maritimes et militai, < itaires, et plus de quatre-vingts Irlandais, qui ne se laissent guères guider dans leurs votes que par leur intérêt' nationaliste, etc. Plus d'une fois le cabinet libéral a été menacé d'une révolte antiimpérialiste dans la majorité, et il a fallu toute l'habileté de M. Asquith pour l'empêcher d'éclater.. * w -* Le cabinet libéral se trouve justement à1 cette heure sous le coup d'une menace de ce genre. Le jour même où M. Llos'd George donnait son interview au uDaily Chronicle»,, le président de la « National libéral Fédération », Sir John Brunner, adressait à toutes les associations libérales du Royaume-Uni une lettre les invitant à prendre avant la fin de janvier une résolution en faveur de la réduction cles dépenses nécessitées par les armements maritimes. En même temps les journaux libéraux annonçaient que des meetings contre toute augmentation du budget de la marine s'organisaient dans un grand nombre de villes, notam. ment à Londres et à Manchester, et qu'un Comité dfe membres du Parlement, qui avait été formé en 1909 dans un but identique et qui est en train de se reconstituer, comp-tait déjà plus de cent adhérents. Toute cette agitation avait pour origine,, et pour cause, les paroles prononcées par, M. Winston Churchill le 10 novembre deri nier au banquet du Guilcthall : « Vous na deyez pas, avait dit le Premier Lord da l'Amirauté en s'adressant au premier ministre, aux principaux membres du cabinet, à une assemblée,, enfin;-composée de sommités de la politique, de la finance, du commerce, de la science et des arts, vous ne devez pas supposer qu'aucun relâchement de nos efforts touchant les armementsi miritknes soit possible quant à présent, ni vous attendre à ce que nos charges actuelles puissent être diminuées clans un avenir immédiat. Le. développement méthodique et continu de la marine allemande et la construction simultanée par d'antres puissances grandes et petites dans le monde entien de grands vaisseaux de guerre du type la plus moderne nous oblige indubitablement à faire des sacrifices d'argent-et des efforts! plus sérieux qu'à aucune époque précéi dente, et l'année prochaine, si j'ai encore la responsabilité de ce grand département ministériel, j'aurai ,1e devoir de, demander au Parlement des . crédits notablement supérieurs a la somme .énorme déjà. votée poun la présente- ànriée. » , , En présence de ces paroles de M. Winston Churchill , l de l'émotion qu'elles s.oule.' voient chez les radicaux et chez beaucoup da libéraux,.. que devait faire le plus radical1 et le plus populaire des membres du cabinet,. M. Lloyd George, A-t-il, sur ec point,, consulté ses ■ collègues ? On l'ignore. Mai» ce que nous savons, c'est'qu'il s'est décida à répondre au Premier Lord de l'Amirauté et à prendre ainsi la tête du mouvement de protest at ion' qui, laissé'à lui-même, risquait de provoquer, dans le parti libéral une , scission dangereuse pour le ' cabinet-, «La tension entre l'Allemagne' et l'Angleterre n'existe plus,. a ' déclaré'le Clianceliep de l'Echiquier' dans le «Daily Chronicle»j Je pense que le moment est plus favorable qu'il no' l'a été depuis vingt ans'pour reviser nos dépenses en armements maritimes.) Je suis convaincu que, même si l'Allemagne avait jamais pensé à nous disputer notre suprématie maritime, les exigences da la situation militaire sùr le continent chasseraient cette idée de son-esprit.:. Le bon sens des classes industrielles s'insurge contre la course aux armements, cette insanité organisée. » Entre le Premier Lord de l'Amirauté et la Chancelier de l'Echiquier la divergence est profonde. Pour-M. Winston Churchill il-st nécessaire d'augmenter les armements maritimes de la, Grande-Bretagne : le danger est pressant; pour M. Lloyd George il faut ies réduire : l'occasion' n'a jamais été aussi! favorable. Logiquement l'un ou l'autre, .sinon l'un et l'autre antagonistes devraient, en vertu du principe de l'homogénéité ministérielles donner leUr démission, mais les Anglais, gens très pratiques,- ne se piquent pas logique. M. Winston Churchill et M. Lloyd George continueront de siéger ensemble dans un cabinet dont touc les membres sor' «solidairement responsables devant le Parlement». Cette joute oratoire entre M. Winston Churchill, et M, Lloyd George- a eu pour résultat-de faire du Premier Lord de l'Amirauté et du Chancelier -de- l'Echiquier les « leaders » des deux opinions opposées, celle qui croit à la nécessité d'augmenter les armements maritimes et celle qui veut les réduire. Les. impérialistes ont oublié les griefs qu'ils avaient contre M. "VViriston Churchill pour -se ranger sôus sa bannière et les antiimpérialistes ont fait de même à l'égard de M. Lloj'd -George. Le cabinet va maintenant examiner la question et la solution qui sortira de ses délibérations — auxquelles M. Winston Churchill et M, Lloyd George auront pris part — sera certainement acceptée par tout le parti libéra!,, * * * Quoi qu'il en soit, les déclarations de M. Lloyd George, survenues dans les circonstances critiques que traverse l'Europe, Mit produit à l'étranger la plus fâcheuse impression. On s'est demandé si elles no signifiaient pas que l'Angleterre inclinait i sacrifier ses amitiés, anciennes à des aminés nouvelles. Informations prises aux bonnes sources, nous pouvons garantir 1U il n'en est rien, il s'agit dans les paroles lu Chancelier de l'Echiquier d'une ma-lœuvre de politique intérieure ayant pour Mit do calmer une révolte antiimpérialiste :t non d'un changement de direction dans a politique extérieure de : la Grande-Bre-agne. C'est ce que M. Asqûith se chargera .1 expliquer aux hommes d'Etat français ivec lesquels il aura l'occasion de s'entre-enir, s'il met à exécution le projet qu'on ui prête de faire le voyage d: Paris au com-nencement de la semaine prochaine. Même au point de vue international, l'in-erview rie M.. Lloyd George a eu un avan-•age. 11 a forcé la presse anglaise à s'occu->er des affaires extérieures dont elle -e Ifeititéressait xrajrae#},' irpp .dep.uis «jugl- I. I

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes