L'indépendance belge

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s.n. 1915, 29 Juillet. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/z60bv7c24z/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNYc BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAUX A PARIS : ^ ,3 MOIS, 9 SHILLINGS. > 'UDOR HOUSE, TUDOR ST., LONDON, E C. U' PLACE DE, ~ < i =7 LONDRES, JEUDI 29 JUILLET 1915. ABONNEMENTS : {6 MOIS. 17 SHILLINGS. ( CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH. : { faglfg. ** 11 AN, 32 SHILLINGS. 1 SOMMAIRE. LA SITUATION : Légers progrès allemands sur le front oriental. -—Nouvelles victimes des sous=marins allemands. Une mauvaise cause.—Georges Buisseret. Lettre de Rome. — Silvio. Lettre de Suisse.—Marguerite Gobât. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Lettre du Hâvre.—Pierre Nodrengc. En Belgique. Notre vaillante armée. Le 21 juillet. Echos. Etc. LA SITUATION. Jeudi, midi. Les bulletins de Vienne et de Berlin feignaient quelques légers succès des troupes austro-allemandes sur le front /russe, mais la situation générale y reste inchangée. Sur aucun point 'l'ennemi .n'a réussi à percer les lignes russes qui se présentent aujourd'hui plus fortes que jamais. Dans l'extrême nord, entre Mi tau et le Niémen, les Allemands prétendent avoir fait quelques milliers de prisonniers en groupes éparpillés, ce qui indique qu'ils ne sont entrés en contact, dans cette région, qu'avec les forces d'à vaut-garde des Russes, et qu'ils 01'ont nullement progressé dans Oa direction de Rig'i^ Sur la Narcw, les Allemands disent avoir occupé Govorowo, à dix kilomètres à l'est de Rozan, et avoir repoussé au nord de Sierak et au sud de Na-siclsk, c'est-à-dire sur les deux rives de la Narev, une série de contre-attaques russes au cours desquelles ils auraient fait 2,500 prisonniers russes. Le bulletin russe daté de mercredi n£ parle que de "tentatives" ennemies de traverser la Narcw. Devant Varsovie, les Allemands on1 pris d'assaut le village de Piorunovr, à l'est de Blonie et à trente kilomètres environ de la capitale. La situation à Varsovie même est considérée comme grave. M. Washburn. le seul correspondant européen actuelle-. ment avedTc s'armées russes en Pologne, télégraphiant au ." Times," parle de grandes concentrations de troupe; allemandes au sud de Cholm, ei ne peut comprendre d'où les Allemand? peuvent bien prendre tous ces renforts. L'explication de ce mystère est donnée par le correspondant du " Morning Post " à Pétrograd, qui signale que les Allemands, à la suite de leurs échecs successifs entre la Vistule et le Bug- su-\ périeur ont été contraints, après chaquc échec, de modifier complètement leurs plans et de procéder chaque fois, à ur regroupement de leurs forces sur un nouveau front. C'est ainsi qu'à trois reprises ils ont transféré des forces s? évaluées à près de 200,000 homme; d'un secteur à l'autre, ce qui constitue même pour un organisme aussi génia que celui de l'armée allemande, un toui • de force extraordinaire. Naturellement ces marches et contre-- inarches épuisent rapidement les hom-| mes et diminuent la valeur combattivc des troupes. Malgré ces efforts inouïs des Austro-Allemands, dont les pertes continuen; 1 d'être immenses, la situation des Russes paraît ^satisfaisante pour le moment. Il est vrai que le maréchal von Hinden iburg, télégraphiant à Sven Hedin, lu parle de la conquête de Varsovie comme étant "imminente" et lui dit de se presser s'il veut assister à l'accomplissement de cet événement historique ! Mais on sait que si quelques-unes des prédictions allemandes se sont réalisées, il en est d'autres qui sont loin de se vérifier. Sans parler du banquet désormais historique que le Kaiser devait donner à Paris en septembre dernier, le Kron-prinz a risqué quelques prophéties qui n'ont fait que confirmer sa réputation de hâbteur princier. Il avait annoncé, entre autres que, pour le 4 août, les lignes françaises seraient percées dans l'Argonne ; mais depuis les échecs sanglants subis par son armée, il déchante. Dans une nouvelle allocution adressee à ses troupes il y a quelques jours, il a déclaré que pour le moment elles couvraient les armées allemandes qui se battent sur le front oriental et qu'avec l'aide de Dieu elles continueront de ce faire jusqu'à ce qu'il soit possible d en finir définitivement avec les Français. Voilà, on l'avoue, un langage bien modeste après les vantardises du passé. Effectivement, la situation sur le front occidental n'es-t nullement sâtisfaisante pour les Allemands dont toutes les contre-offensives ont été arrêtées, tant en ' Artois qu'en Argonne, et qui, malgré leurs efforts, ne parviennent pas à arrêter l'avance méthodique des Français en Alsace. Sur le front méridional, les Italiens ont fortifié les positions nouvelles conquises sur le Plateau du Carso et ont i repoussé en Garnie îes attaques autri-: chiennes livrées à la faveur du brouii-> lard, après quoi ils s'emparèrent de plusieurs tranchées ennemies. Le bulletin autrichien assure que l'attaque des Italiens d;ans la région de Go-rizia s'est étendue s<ur un front de plus de trente kilomètres, et avec l'a coopération de sept corps comprenant au moins dix-sept divisions d'infanterie. ; Les sous-marins allemands continuent leurs exploits. Dans la journée d'hier, dix navires de différentes nationalités . ont été coulés, entre autres trois chalu-i tiers de Lovestoft, deux navires suédois, ; trois voiliers danois, une barque norvégienne et un vapeur russe. Les équi-: pages ont été sauvés. On remarquera le nombre considérable de navires neutres parmi les victimes des pirates teutons, dont le total, d'après une statistique allemande, atteint 229 navires britanniques. Quant au nombre de navires neutres ■ coulés par eux, il dépasse, d'après le : "Morning Post," le chiffre de cent. Signalons à ce propos que, d'après les • déclarations faites aux Communes par M. Macnamara, la guerre sous-marine a coûté, jusqu'au 27 juillet, la vie à environ i 1,500 personnes. TRIBUNE LIBRE. UNE MAUVAISE CAUSE t»~. Nietzsche et la Guerre. Dans un article paru dans 1" " Indépendance Belge," M. Marcel Loumaye s'opposait à ce que l'on endossât à Nietzsche une part de responsabilité dans la présente guerre. Pour mieux faire voir que son philosophe n'en peut mais il nous rappelait q.ue l'Allemagne prussifiée, caporalisée, mécanisée par les Hohenzollern n'est pas celle de Zarathoustra. Celui-ci, il est vrai, préférait l'air des montagnes et les ciels de la Méditerranée aux brumes lourdes et romantiques de Wotan le Borgne et de ses congénères du Walhall. J'en conviens volontiers. Il s'ag-irait toutefois de né pas oublier que Nietzsche se croyait un apôtre. Le sermon est son mode familier. Et il est permis d'imaginer que s'il bousculait parfois un peu fort ses compatriotes et prenait violemment à partie l'Allemagne des hobereaux et des traîneurs de sabre, c'est que tout de même il espérait que son enseignement finirait par porter des fruits. Un bon prédicateur ne ménage pas ses ouailles. Or, Nietzsche est un prédicateur de premier ordre, mais à qui il a manqué de bien savoir où il voulait mener son troupeau. Peu de livres sont autant que les siens riches en contradictions. Mais il parlait fort, il parlait dur, et il se trouva que l'Allemagne ébahie, déconcertée, flagellée, l'écoutait avec ivresse. Comprenait-elle? Non, sans doute, car de ce grand tonnerre d'imprécations qui l'étourdissait et la secouait, elle ne retint que ce qui était à sa mesuré et ne l'appliqua que dans le sens de ses tendances propres. Tous les instincts de cette race, et les plus bas et les plus obs;-curs, fermentèrent comme elle entendait le prophète nouveau proférer certains de ses leitmotivs favoris. Des titres de Nietzsche quelques-unes de ses maximes devinrent les devises reconnues d'une Allemagne qui se croyait renouvelée et dont les cohortes en armes, par une affreuse journée du commencement d'août 1914 s'ébranlèrent vers l'ouest. Et depuis cette journée-là tout montre que Nietzsche 'et TAUemagne s'étaient compris. Je laisse " aux amants des loisirs studieux " le soin de rechercher si c'est l'Allemagne qui suivit Nietzsche ou si le philosophe de Sils Marier n'était après tout qu'un produit nécessaire, une des voix plus ou moins conscientes de cette race maudite qui prétend nous imposer aujourd'hui son rêve et son organisation. Je me bornerai à souligner ici combien les pratiques allemandes sont l'illustration vivante de toute une partie de l'enseignement nietzschéen. Il suffi: que mentalement je prononce des titres : "La Volonté de Puissance," "Par-delà le Bien et le Mal " ou certaines phrases : " Soyons durs," " On a renoncé à la grande vie quand on a renoncé à la guerre " ou " C'est la bonne guerre qui sanctifie les choses " pour que je m'explique aussitôt la guerre actuelle, ; pourquoi elle nous est faite, par quels moyens et au nom de quels principes nouveaux. Certes cela n'est pas tout l'enseigne-e ment de Zarathoustra. Le réduire à cela c'est proprement négliger le modèle pour la caricature, l'œuvre pour la parodie. s Mais c'est cela tout de même et cela seulement que le militarisme teuton y n est allé puiser, ne s'encombrant pas du reste. Et puis, n'oublions pas non plus que ^ Zarathoustra se vantait d'avoir brise' les anciennes tables et que c'est aux va-j leurs nouvelles qu'il a proposées au n monde que les Alliés opposent aujourd'hui toutes leurs forces réunies. Avec ' Bismarck et avec Nietzsche s'évanouit pour toujours l'illusion fameuse : l'Allemagne conscience morale de l'univers. Ne proclamons donc plus que Nietzsche est notre allié. Ce n'est oas parce au'il a g'ourmandé les Allemands de 1880 de n'être point, selon son cœur, de " bons Européens " — nous autres, bons Européens, écrivait-il souvent — que nous sommes fondés à recevoir en amis l'homme qui voulut faire don au monde d'un Code nouveau, le code de la Force. Son cas, comme celui de Wagner, du reste, demande une révision sérieuse. Il serait, sans doute, prématuré de les rejeter d'emblée et définitivement. Mais en attendant que nous ayons le recul nécessaire, tenons-les froidement à distance, comme des suspects qu'ils sont et relisons plutôt, en hommes enfin prévenus, le philosophe qui faillit empoisonner nos vingt ans : "Les agneaux se plaignent des grands oiseaux de proie qu'ils appellent méchants, parce que ceux-ci considèrent les petits agneaux dont la chair délicate a un goût si agréable, comme leur nourriture naturelle. Cette lutte entre des individus d'espèces différentes est la manifestation nécessaire de la force. La force ne serait pas la force si elle ne se manifestait pas comme telle." Relisons cela, c'est de Nietzsche. Et songeons au 4 août 1914. GEORGES BUISSERET. LETTRE DE ROME. ■ ♦ > Le général Porro à Paris.—Avis à l'Allemagne.—Tentative ' de paix séparée. — i—- La portée d'un voyage. Rome, juillet. Indépendamufent des avantages techniques qui en peuvent résulter sur le terrain militaire, le voyage du général Porro à Paris et ses conversations avec les grands chefs qui dirigent les opérations contre l'envahisseur ont une importance politique qu'il est nécessaire de souligner. Ce voyage donne, en effet, à l'intervention ira tienne un caractère que le parti ci-devant neutraliste lui a toujours dénié. Ce parti, n'ayant pu empêcher la guerre, aurait voulu la circonscrire sur -le terrain national et en faire une guerre purement italienne contre l'Autriche, indépendante de celle que les .Alliés soutiennent contre l'Allemagne. Il y a encore ici un certain nombre de gens qui, fort heureusement, va diminuant de jour en jour, qui souhaiteraient pouvoir, après la conclusion de la paix, sinon renouer l'alliance, du moins établir des relations d'amitié avec l'empire germanique et reporter encore une fois sur cet empire la base de l'action diplomatique de l'Italie. C'est précisément ce parti-pris de ne pas couper les ponts entre l'Italie et l'Allemagne et d'empêcher que le système tripliciste ne soit totalement emporté dans la tourmente qui s'est abattue sur l'Europe, qui a inspiré la campagne si ardente de Giolitti et de ses amis en faveur de la neutralité. Vous avez vu l'élan formidable avec lequel le peuple italien a déjoué les calculs de ces tripli-cistes attardés, qui ont poussé l'amour de l'Allemagne jusqu'au point de friser la haute-trahison; mais, malgré l'éclat de leur défaite, ils ne se considéraient pas pour battus et leurs efforts tendaient, je le répète, à restreindre les limites de la guerre "italienne," à en faire, si je puis dire, une guerre étanche, sans aucune espèce de rapports et de liaisons avec la "Grande Guerre" qui, des bords de l'Vser aux bords de la Vistule, ensanglante l'Europe et de laquelle dépendent non seulement le sort des belligérants, mais aussi et surtout les destinées de la liberté et de la civilisation dans le monde. Les neutralistes giolittiens. C'était, pour les neutralistes giolittiens, une manière de prendre leur revanche, quitte à ignorer que leur politique, en forçant 'l'Italie à manquer au rendez-vous des nations qui combattent pour le droit et pour la justice, vouerait leur pays au mépris universel et l'exposerait à de redoutables représailles. En un mot, c'était vouloir ravaler l'Italie au rang de ces petits Etats balkaniques, encore'asservis à l'Allemagne par leurs dynasties germaniques, et dont la politique faite de trahisons et de honteux marchandages, sera un héritage bien lourd à porter dans l'Histoire. Mais ce groupe de Giolittiens, vaincu par la puissance dé la logique historique, est réduit à des proportions relativement minimies, en est rédtait à travailler dans l'ombre. Il n'exerce plus aucune -influence sur l'opinion et n'a plus la moindre emprise sur la volonté de ceux qui dirigent actuellement les destinées du peuple italien. La preuve que les pouvoirs publics ne sont aucunement influencés par les agissements de ces triplicistes impénitents, et que M. Giolitti, hier encore tout-puissant, est désormais hors d'état de nuire et de peser, ne fût-ce que dans des pro- r s portions infinitésimale*, sur les d "ci s ion s ^ du gouvernement, c'est que le général F Porro est allé s'entretenir avec le géné- j ralissime français. Le voyage du sous- ' chef die l'état-major italien en France a c toute la signification et toute la portée | d'une déclaration de guerre à l'Aile- j. magne. Par cet acte, l'Italie dit très ^ Clairement à ses anciens alliés de Berlin : "Après nous avoir grossièrement injuriés du haut de la tribune de votre Reichstag par l'organe du sieur Beth- j- mann-Hollweg et nous avoir signifié ^ que, si nous entrions en guerre avec t l'Autriche, vous vous rangeriez à ses j côtés et vous tireriez l'épée contre nous, c vous n'avez fait, contre nous, aucun acte qui puisse être considéré comme la mise s en action de vos injures et de vos me- naoes et vous n'avez eu garde de nous t adresser la déclaration de guerre que j. nous attendions de pied ferme. Cepen- , dant, nous ne nous battons pas seule- c ment contre l'Autriche. En vain vous c faites semblant de croire que nous n'a- e vens croisé le fer que contre elle et vous s préparez sans doute contre nous quel- c que mauvais coup. Non seulement nous j faisons la guerre à l'Autriche, mais / nous agissons et nous combattons d'ac- r cord avec ceux qui font la guerre à r l'Allemagne, nous lions notre cause à s la leur, et notre guerre est une des mani- c festations de la grande guerre que le > monde civilisé fait à la bar.barie aile- c mande. Ainsi, tout malentendu cesse ( entre vous et nous, et vous ne pouvez t plus ignorer que l'Italie agit de concert , avec la Triple-Entente, non seulement , contre l'empire des Habsbourg, mais , aussi contre celui des Hohenzollern. " f Voilà la vraie signification politique t du voyage du général Porro au Quartier- t Général français. Et les mesures qui t ont été prises ces jours-ci à Rome, la e constitution d'un Comité Suprême de f Défense, la création d'un sous-secréta- 1 riat des Munitions au ministère de la s Guerre,~çt d'autres mesures d'ordre mili- t taire que je ne puis dire, ainsi que celles c qui ont été complétées par l'entrée de t M. Barzilai, député de Rome, dans le j ministère, comme ministre sans porte- ] feuille, ne sont que des mesures desti- i nées à rendre possible l'exécution des t accords pris entre les quatre Etats- 1 majors et dont le général Porro appor- ( tera la formule à son retour au Quartier- Général italien. 1 Situation nette. La situation est ainsi devenue très ( nette et très claire. Nous sommes en 5 guerre non seulement avec l'Autriche, ' mais aussi avec l'Allemagne, et celle-ci I n'a qu'à se le tenir pour dit. < Nous savons bien, d'ailleurs, que le silence sournois de l'Allemagne ne signifie point qu'elle avait renoncé à mettre < à exécution ses menaces. Elle tempori- < sait seulement parce qu'elle avait conçu < l'espoir chimérique de voir réussir la ten- i tative qu'elle fait sous-main pour créer, 1 un peu partout, des courants favorables i à l'idée de la paix et même de voir abou- ] tir le projet d'une entente avec l'Autri- i che. Je sais que des sondages ont été faits en ces derniers temps, ici, pour sa- j voir si l'Italie serait disposée à mettre bas les armes au cas où elle obtiendrait de l'Autriche les satisfactions qu'elle . demandait par sa Note du 25 avril dernier. Est-ce parce que l'Autriche avait fini par se raviser et avait fait savoir 'à < Berlin qu'elle serait disposée à faire les sacrifices qu'elle avait refusés, ou bien est-ce parce qu'on pense à Berlin que, accablée par l'offensive italienne, à laquelle elle ne croyait pas avant le 4 mai. date de la dénonciation de la Triple-Al-liance, l'Autriche ne résisterait plus si on lui mettait le couteau à la gorge pour la forcer à se laisser amputer? Toujours est-il, je le répète, que des sondages ont été faits, ici, qui ont ravivé un instant les espoirs de ceux dont je vous parlais tout à l'heure et qui voudraient empêcher à tout prix le eorps-à-corps entre l'Italie et l'Allemagne. Mais ces sondages n'ont abouti, qu'à un résultat négatif et ont donné à ceux qui les ont tentés la conviction que l'Italie ne remettra l'épée au fourreau que quand toutes les questions mises sur le tapis — hélas ! ce n'est pas cette fois-ci le tapis vert de la diplomatie— auront été résolues, et lorsque toutes les épees qui sont sorties du fourreau y rentreront d'un commun _ _ i * cri rin cXCtUI U. v_> I J-< V x . LETTRE DE SUISSE. L'Union Mondiale de la Femme pour la Concorde Internationale. Une œuvre louable. L'Union Mondiale de la Femme, dont l'une des fondatrices est votre compatriote, Mlle Léonie La Fontaine, sœur du sénateur, n'est pas une œuvre dont, à l'heure actuelle, aucun pays, aucun parti politique, puisse se désintéresser, et l'on me permettra bien de la présenter et de la recommander chaudement aux lecteurs de 1' "Indépendance Belge." Nous sommes à une époque de bouleversement sans précédent dans l'Histoire. Jamais la haine insensée et la concurrence sans frein n'ont déchaîné un massacre aussi effroyable. Jamais des masses humaines auisi formidables ne se sont dressées pour le combat sans merci et ruées les unes sur les autres. Jamais l'humanité dans son ensemble n'a souffert ce qu'elle souffre aujourd'hui. Si les nations veulent aller jusqu'au bout du principe qui déterminera la guerre, c'est le suicide, c'est la fin de l'Europe. Car les violences s'enchaînent fatalement, lorsqu'un pays est sorti du droit, et les adversaires s'au-torisant des violations pour les accomplir à leur tour, où s'arrêteront ceux mêmes qui croient combattre pour le droit et pour la justice? L'iniquité et la cruauté initiales amènent les représailles, et la paix qui mettra fin aux hostilités ne sera-t-elle pas un simple armistice, pendant lequel la partie vaincue s'armera pour de nouvelles guerres, toujours plus âpres, toujours plus meurtrières? Et nous, les femmes, la moitié de l'humanité, nous resterions spectatrices empuis-santes et désolées, inertes devant l'œuvre de destruction? Nous ne chercherions pas à remédier à l'état de choses qui a provoqué la catastrophe? Celles qui ont pris conscience de leur responsabilité, de la tâche qui leur incombe et à laquelle leur nature les destine, de la puissance que représenterait pour le bien de la communauté humaine, leurs efforts réunis et coordonnés, ne sauraient rester inactives. Aussi l'idée a-t-elle germé simultanément chez plusieurs femmes de différents pays neutres : mobiliser les bonnes volontés féminines en vue de lutter contre la haine destructive et de travailler à la formation d'un courant d'opinion assez fort pour permettre d'édifier la société sur des bases nouvelles de justice et de concorde qui rendront impossible la guerre et ses iniquités. Cette idée, lancée par une Américaine, Mme Cocke, de la Nouvelle-Orléans, femme de cœur d'une rare vaillance, habitant Genève, trouva de l'écho partout. Des centaines, des milliers de femmes répondirent à l'appel, ne demandant qu'à s'enrôler. C'est ainsi que s'est créée, à Genève, berceau de la Croix-Rouge, l'Union Mondiale de la Femme pour la Concorde internationale. Voici, brièvement résumés, ses principes fondamentaux qui furent exposés dans le manifeste signé par les initiatrices, réunies le 9 février de cette année à Genève : Le manifeste. La base de l'Union, c'est le sentiment de compassion humaine profondément enracinée dans le cœur de toute femme et que nous nous efforcerons de mettre en action. Nous combattrons.en vue de la Paix définitive et travaillerons à l'éducation mutuelle des femmes, pour le progrès général de l'humanité. Persuadées que les femmes sont faites pour aimer et non pour haïr, nous prenons l'engagement de consacrer nos forces à détruire le mal issu de la haine, à accroître l'amour dans le monde et à reporter cet amour sur toutes nos sœurs, quels que soient le milieu ou le pays auxquels elles appartiennent. Pour abaisser les barrières qui séparent les nations, nous cher- / S6ème année. No. 177

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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