L'indépendance belge

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s.n. 1915, 03 Mai. L'indépendance belge. Accès à 23 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2f7jq0tm2w/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY. BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES administration et redaction: , bureau a paris: .. .qmii™n -, TTTDOR HOURF TTTDOTÎ RT T OXT-nn\T K P 11, PIjACLi DE TjA BOURSE. f ^ MOIS, 9 SHILLINGS. | nuVr 7».TV ™ô' ~rct etdu 1 311-57 et LONDRES, LUNDI 3 MAI 1915. abonnements: \ 6 mois, i? shillings, r Conservation par le Progrès. TELEPnONE: CITY 3960. TELEPH.: j 238-75. Il an. 32 shillings. > SOMMAIRE. LA SITUATION : Engagement navaî dans la Mer du Nord. Deux torpilleurs allemands et un contre4orpilleur anglais coulés.—Les allemands signalés à proximité de Libau et de Riga.—A propos du bombardement de Dunkerque. La guerre, creuset d'idées. Canons et canons Camille Roussel. Lettre d'Italie.—Silvio. Billet Parisien.—Jean-Bernard. Faits menus et menus propos.—Bob. Entre propriétaires et locataires.—M. Le réveil du patriotisme.—Nie Bar. Campagne de volontaire.—Alfred de Yillenpagne. Images d'enfer.—"Otto Koenigstein." Les soi-disants francs-tireurs Jbelges.—G. H. Au club belge.—G. V. Le paiement des primes d'assurance pendant la durée de la guerre.—P. V. LA SITUATION. Lundi, midi. Les navires de guerre ennemis dont le bulletin de Paris parlait vendredi comme ayant été aperçus sur le littoral belge, étaient des torpilleurs convoyant des Sous-marins. C'est ce qui résulte de l'engagement naval que rapporte un communiqué publié par l'Amirauté britannique qui annonce que deux torpilleurs allemands ont été coulés. Malheureusement, un contre-torpilleur anglais, torpillé par un sous-marin teuton, a subi le même sort. Ces faits se sont passés samedi à hauteur du bateau-phare "North Hinder. " Le contre-torpilleur coulé est le "Re-cruit'' jaugeant 385 tonnes et construit en 1896. Sur les 60 hommes de son équipage quatre officiers et 21 hommes, d'autres disent 31 hommes, furent sauvés par le chalutier "Daisy," malgré les efforts du sous-marin de couler ce bateau également, Dans l'après-midi, le chalutier "Co-lumbia," attaqué par deux torpilleurs qui, au mépris des lois de guerre, ne hissèrent pas leur pavillon, fut bombardé et coulé. L'équipage, à l'exception d'un seul homme, périt. Mais peu après, les pirates teutons furent découverts par une escadrille de contre-torpilleurs anglais, qui, après une courte chasse, cou-■ îèrent les deux twjêîteaTS ! " * dtHH | deux officiers et 44 hommes furent faits prisonniers de guerre. Le correspondant du "Telegraaf" de Rotterdam assure qu'un officier survivant d'un des torpilleurs coulés affirme que sou bateau faisait partie d'une flottille de quatre. S'il en est ainsi, deux torpilleurs auraient échappé. En Flandre, les opérations continuent mais avec beaucoup mpins de violence. Ce sont surtout les Français, qui ont reçu d'importants renforts, qui harcèlent maintenant les troupes allemandes. Une contre-attaque teutonne au nord d'Ypres fut arrêtée net par les mitrailleurs français.Les Allemands, qui ne veulent pas avouer l'échec de leur nouvelle offensive en Flandre, disent que leur artillerie continue de bombarder Dunkerque, ce qui fera croire aux bon public d'Outre-Rhin que le port français est "assiégé" par les troupes victorieuses d'Ypres. En réalité, les "marmites" qui ont dévasté Dunkerque et tué des civils innocents, proviennent, d'après un communiqué de l'embassade de France, d'un canon Krupp de marine monté près de Dixmude sur une plateforme bétonnée et qui tire, paraît-il, d'une distance de 38 kilomètres ! Selon d'autres renseignements iî s'agirait d'un howitzer du calibre 38, analogue à ceux qui réduisirent les forts de Liège, d'Anvers, et de Maubeuge, et tirant alternativement des projectiles Krupp et Skoda (autrichiens). Comme le fait remarquer le correspondant du "Times" dans le nord de la France, des canons de ce calibre, montés sur les falaises de Calais par exemple, permettraient de bombarder Douvres par-dessus le canal et de commander ainsi l'entrée orientale de la Manche. Sur les autres parties du front occidental, il y a eu surtout des combats d'artillerie. Un des forts de l'enceinte méridionale du camp retranché de Metz a été bombardé avec succès par l'artillerie française. Les fortifications ainsi que des baraquements militaires et la voie ferrée ont été sérieusement endommagés. Les bulletins teutons oublient de parler de ce bombardement. On suit, avec un très vif intérêt le développement du mouvement offensif allemand au nord du Niémen. A Pétrograd on continue d'envisager avec une grande sérénité les progrès de la colonne allemande qui est arrivée aussi loin que Mitau (Mitawa), après avoir refoulé les contingents russes dans un engagement qui avait lieu dans la région de Shavli. Si ces informations sont exactes, et l'absence d'un démenti russe le fait supposer, la colonne allemande se trouverait à environ deux ^.ents kilomètres au nord "de Tilsit et à une cinquantaine de kilomètres de Riga. Des avant-postes allemands sont signalés à proximité de Libau et des contre-torpilleurs teutons ont fait leur apparition dans la baie de Riga. Le communiqué russe qui fait allusion à ce raid dénie à celui-ci toute importance stratégique et l'attribue au désir des Allemands de dévaster une contrée qui avait échappé jusqu'à présent aux horreurs de la guerre, ainsi qu'au désir de réquisitionner des vivres et du four-rage.Il n'est pas douteux qu'il faut voir également dans ce mouvement une tentative de divertir des Carpathes des forces russes suffisantes pour retarder les progrès inquiétants qu'y fait l'armée du grand-duc Nicolas. A part les communiqués turcs, qui parlent de dommages sérieux occasionnés par les batteries de terre au cuirassé français "Jeanne d'Arc" et aux cuirassés britanniques "Majestic," "Triumph" et "Vengeance," aucune information n'a été publiée au sujet des opérations dans les Dardanelles. Le dernier bulletin officiel britannique disait qu'on ne publierait de nouveau communiqué que s'il y avait quelque chose d'intéressant à signaler. La menace teutonne à l'adresse des transatlantiques qui circulent entre New-York et les ports britanniques n'a pas eu l'effet escompté. LA GUERRE, CREUSET D'IDÉES. Nous nous voyons obliges, faute d'espace, de résumer plusieurs articles nous adressés en réponse à la thèse: " En dehors du domaine scientifique l'humanité n'a pas appris à penser avec logique et méthode." Ces articles sont intéressants non seulement à cause des idées émises, mais aussi pour les observations psychologiques qu'on peut en tirer. I's révèlent en effet la difficulté qu'ont les auteurs à se détacher des idées préconçues et encore la facilité avec laquelle naît, de bonne foi, chez un penseur ignorant de toute publication philosophique la théorie de la force. M. À. M..., un bon ingénieur, est obsédé par l'idée de la mesure; sans mesures i! ne voit guère de réels progrès possibles. Il oublie que les sciences ont fait des découvertes en dehors des phénomènes mesurables et que la médecine, arrivée à mesurer exactement en calories l'alimentation du corps humain, ne se sert pas du procédé ; négligeant les connaissances qui lui permettraient de traiter notre organisme aussi mathématiquement qu'un ingénieur traite une loco-mobile, elle préfère utiliser d'autres lois naturelles qui régissent le corps humain. Il prétend aussi4 qu'en sciences philoso phiques l'accord sur le sens exact des mots et des notions ne pourra jamais se faire ; il ne s'aperçoit pas qu'en émettant cette opinion il abandonne sa mentalité d'ingénieur pour prendre celle d'une philosophe, car il se contente d'affirmer sur une simple impression sans démontrer sa proposition. M. L. Deschamp, professeur d'économie politique à l'Institut supérieur de Commerce d'Anvers, constate qu'il n'y a pas parallélisme entre les progrès matériels et éthiques et en voit la cause dans le fait que les sciences matérielles partent de faits constatés pour remonter à des hypothèses ou postulats, qui en font un couronnement d'ordre plutôt philosophique; que les sciences éthiques au contraire doivent faire l'inverse et se baser sur des postulats, au sujet desquels l'accord n'est pas possible. Si c'est, en effet, le procédé usuel, cela ne prouve pas que ce soit le seul procédé possible, car Fauteur ne démontre pas que la marche en sens inverse, c'est-à-dire, la marche adaptée par les sciences matérielles, soit impossible. Il faut évidemment savoir se dégager des idées de routine. Dans un autre ordre d'idées, il constate que l'accord était fait sur 3e but à poursuivre, il n'y a pas accord sur le moyen de l'atteindre, il cite, comme exemple, le but de l'économie politique admis, et les deux solutions contradictoires proposées pour l'atteindre; la liberté d'une part, le collectivisme d'autre part. N'est-ce pas précisément dans les conclusions adoptées à la légère, sans démonstrations, que gît la faiblesse des méthodes philosophiques? Pour qu'il y ait loi naturelle il faut que la logique et tous les phénomènes connus viennent contrôler la loi ; si un seul fait constaté ne vérifie pas la loi ou le principe, le principe est faux ou la loi n'existe pas. Dans ce dernier cas le méthodes proposées ne sont plus des vérités scientifiques immuables, mais des procédés quelconques que l'empirisme peut conseiller dans certains cas, sans en faire des méthodes invariablement vraies. M. Saint-Cère interroge plutôt que de prôner une idée. Il a cherché une philosophie sans aucune étude autre que ses observations personnelles. Il est altruiste d'inclination et cependant, chose assez curieuse et qui explique 'e succès des théories nouvelles en vogue en Allemagne, il a abouti, sans les connaître, à des idées philosophiques assez semblables à celles de Nietzsche ; pas de libre arbitre, triomphe du plus fort, "oi de la force. Mais il constate aussi chez lui une impulsion ou une force altruiste et n'en recherche pas l'origine; i' pourrait cependant en conclure qu'il doit exister dans la nature, en vertu du principe qu'il n'y a pas d'effet sans cause, des forces différentes de celles qu'il a uniquement envisagées, de son propre aveu, pour aboutir à ta théorie allemande. M. F. M. lui, voit les progrès désirables de l'humanité plutôt dans le domaine spiritualiste que dans 'e domaine matériel, mais il semble d'abord borner son domaine spiritualiste à la morale et à la réligion.Il constate qu'en Europe, depuis de nombreux siècles, l'humanité et la société se sont développées sous l'influence de la philosophie chrétienne, qu'une autre philosophie aurait sans doute fourni un développement social différent de celui que nous constations récemment, et qu'en conséquence, une modification complète de l'idée philosophique, directrice de la société, peut donner lieu à désastre par l'adaptation brusque nécessaire aux idées nouvelles. C'est un thème qu'il serait intéressant de voir développer ; il a été signalé d'ailleurs par les philosophes et encore dans les derniers jours. M. Cecil Jane, dans son "Interprétation of History," traite des tendances, soit universalistes, soit individualistes des religions. Donc, sous l'influence de l'idée émise, M. F. N..., en empiriste prudent, conseille de commencer par s'en tenir aux idées qui ont présidé au développement de nos sociétés actuelles; mais en philosophe pur il ne tient à aucune religion existante déterminée, il voudrait voir se vouer aux études de philosophie spiritualiste des savants qui s'y donneraient à l'égal des autres sciences ; avec une confiance illimitée dans leurs découvertes scientifiques il quitte alors le terrain positif ou tout au moins connu pour celui des horizons inconnus ; entrevoyant une transformation complète de la société sous l'influence des vérités nouvelles, il s'engage dans les voies idéalistes des philosophes de l'école socialiste. CANONS ET CANONS. Lundi.—Le canon qui bombarda Dunkerque laissera un souvenir ! Enfin, on possède, aujourd'hui, l'explication du mystère. Le canon de marine en question, que les ingénieurs allemands établissent depuis deux mois, porte des obus à quelque 22 milles de distance. De Calais ces canons-là peuvent bombarder Douvres. Comme le disent les journaux anglais, ce matin, c'est une menace. Ce n'est, heureusement, qu'une menace.Avant qu'elle soit à même d'être réalisée beaucoup d'événements sont encore à prévoir. En effet, outre les canons dont disposent les Alliés, d'autres canons, à portée plus grande encore que le " canon de 22 milles " qui bombarde Dunkerque, sont en passe d'être braqués. — Quels canons ? En voilà une nouvelle, dites-vous. Où sont-ils, ces canons-là ? Oh! il ne s'agit pas des canons sortis des usines Krupp ou des usines du Creu-sot... Non. Mais il s'agit de ceux qui, dans le domaine moral, sont en train d'être forgés, là-bas, dans les pays neutres, actuellement en état d'observation. Pour ces pays-là, l'avenir est tout indiqué ; ou bien, ils se ligueront avec les Alliés, et l'avenir sera alors couleur de paix, ou bien ils resteront neutres et s'entendront avec l'Autriche et l'Allemagne, et, dès lors, l'avenir sera couleur de sang... Il n'y a pas de milieu, pour eux... Il suffit de se rendre compte de la situation actuelle dans l'est de l'Europe pour comprendre immédiatement que les intérêts généraux des Puissances groupées là-bas sont les mêmes que ceux des Alliés. Mais les intérêts particuliers ? Les intérêts de la Roumanie sont dif-différents de ceux de l'Autriche: elle veut la Transylvanie—et elle a raison. Les intérêts de la Bulgarie sont en contradiction avec ceux de la Turquie : elle veut la région d'Andrinople et ne l'ob- tiendra que par la force. La région serbe (S.E.) qu'elle réclame des Serbes n'est pas bien difficile à obtenir dans un intérêt commun, et si la cour de Grèce suivait les conseils de M. Yéni-zélos, lequel voit loin, la Bulgarie n'aurait plus rien à réçlamer de la Grèce. De plus, la Bulgarie, étant donné la compensation que la Serbie pourrait obtenir en Slavonie, se verrait allouer la région de Monastir... Quant à l'Italie, ses réclamations relatives à l'Adriatique et au Trentin sont de celles qui peuvent arriver facilement à une solution, pour autant que les intérêts généraux ne soient pas écartés... Il y aurait encore la possibilité de l'indépendance de la Pologne. Mais, pense-t-on, ces intérêts peuvent "s'arranger" entre les gouvernements austro-hongrois et les gouvernements de l'Est. Oui, mais de la même façon que celle indiquée par le fabuliste !' En effet, les Puissances neutres peuvent-elles croire un instant que, la guerre étant finie selon les intérêts austro-allemands, l'Autriche et l'Allemagne accompliraient leurs promesses pour un long temps ? C'est être naïf que de le croire. Il suffit de lire les déclarations des von Hartmann, von Bernhardi et autres von Clau-sewitz pour se rendre compte de l'ambition allemande: le besoin d'autorité des Prussiens, s'étendrait bientôt sur toute l'Europe. La solution du problème est, en réalité, dans la création d'une Fédération d'Europe dans l'intérêt de la civilisation européenne, et ce sont là les canons à longue portée dont les nations actuellement neutres disposent, si elles veulent comprendre, non seulement leurs intérêts particuliers, mais aussi les intérêts généraux ... La véritable victoire, remportée à l'aide de ces canons-là, sera celle qui créera un avenir de paix — même pour ces malheureuses populations balkaniques, qui ont déjà tant souffert ! CAMILLE ROUSSEL. LETTRE D'ITALIE. L'énigme italienne. — Les deux thèses et les deux tendances. L'intervention paraît imminente.—L'accord avec les Serbes.—En Asie-Mineure. Rome, le 25 avril. Nous touchons à la fin de cette longue période d'attente angoissante. La Chambre reprend ses travaux le 12 mai prochain, et il faut qu'à cette date le Ministère rende compte de la façon dont il a rempli la mission d'absolue confiance que lui-avait confiée le Parlement La logique de la situation n'admet pas beaucoup de solutions. Il semble que M. Salandra ne neut annoncer à la Chambre que deux choses : ou que l'accord avec l'Autriche est fait et que l'Italie a pu obtenir, sans coup férir, tout ce qu'elle réclamait, ou bien que l'Autriche, ayant résisté jusqu'au bout et n'ayant point voulu faire les concessions qu'on lui demandait, il va lui déclarer la guerre. En dehors de ces deux alternatives, je ne vois qu'une troisième solution, la démission pure et simple du Ministère. No s traversons un moment où le métier de prophète n'est pas sans péril, et je ne saurais me risquer à prédire quelle est, de ces trois solutions, la plus vraisemblable et la plus probable. Le pays est anxieux et divisé. Il y a évidemment un parti assez fort qui défend la thèse de M. Giolitti et qui estime qu'il est inutile de faire la guerre pour avoir ce qu'on peut obtenir sans tirer l'épée. Ce parti donne des raisons qui, aux yeux des masses, ne sont pas sans valeur. On comprend qu'un pays hésite et réfléchisse devant les sacrifices et les risques d'une intervention militaire, et n'adopte pas de parti pris le parti de la guerre, de cette chose que les procédés ailemands ont rendue si épouvantable. Il est vrai qu'à ,côté des intérêts positifs et matériels il y a l'idéal et le sentiment, les droits de la civilisation, la haine de l'agresseur, l'équilibre général de l'Europe de demain. Mais les peuples, hélas ! n'en sont pas encore là, et l'organisation sociale, telle qu'elle existe aujourd'hui, comporte la prépondérance des intérêts, matériels et l'influence que ceux-ci exercent sur l'action et les décisions des Etats. Il ne servirait donc à rien de nier le rôle que joue dans ce moment-ci en Italie la conspiration, la coalition des groupes financiers, industriels et commerciaux avec les éléments qui, dans les assemblées, représentent la politique de la peur. Ajoutez à cela les tendances des coteries qui s'imaginent que c'est servir la cause conservatrice que de rester dans le camp des deux empires du centre représentant je ne sais quelle espèce de féodalité militaire, plutôt que de se compromettre dans le camp opposé, dont le sous-sol est essentiellement révolutionnaire. Ceux qui n'habitent pas 1 Italie ne peuvent pas se faire une idée des sottises et des choses saugrenues qu'on débite, dans certains milieux, ici de mauvaise foi, et, là, en pleine sincérité sur la supériorité de l'organisation politique austro-allemande, et sur les périls auxquels l'Italie dynastique s'exposerait en liant son sort à celui d'un groupement politique qui a la France pour pivot. Cette aberration d'esprit qui, fort heureusement, n'est le fait que d'une minorité peu agissante au plein air, vous explique le cas du duc Carafa d'Andria et pourquoi il s'est trouvé, au Sénat italien, un groupe de sénateurs qui se prête servilement au jeu du prince de Bulow est a consenti à être, dans les mains de celui-ci,, un instrument dont il se sert pour faire parvenir au Gouvernement italien la menace d'une intervention allemande en faveur de l'Autriche au cas où celle-ci serait attaquée par l'Italie. De l'autre côté, on rencontre des idées et des tendances plus réconfortantes. Il y a d'abord ceux qui, sous un point de vue opposé à celui qui prévaut dans le camp neutraliste, ne songent qu'au meilleur moyen de faire triompher les :n-térêts italiens et d'obtenir la cession des territoires habités par des popula-lations italiennes depuis le Trentin jusqu'au sud de la Dalmatie : Ceux-là disent que ce qu'on pourrait obtenir à l'amiable de l'Autriche n'aurait qu'une valeur précaire et qu'après avoir cédé à la force des circonstances l'empire des Habsbourgs ne consentirait à faire le sacrifice qu'on lui demande qu'avec l'arrière-pensée de tout reprendre à la première occasion. Il y a du resté dans ce camp ceux qui sont persuadés à subir l'humiliation qu'on lui demande et qu'elle se résoudra tout au plus à nous jeter un lambeau de territoire, comme on jette à un chien un os à ronger. Tout le monde estime d'ailleurs, de ce côté de la barricade, que si même par je ne sais quel miracle, l'Autriche lâchait tout, l'Italie n'aurait pas intérêt à conquérir, sous cette forme, les provinces qui lui appartiennent virtuellement, parce que son .prestige serait à jamais compromis, parce qu'elle descendrait au rang de Puissances de troisième ordre, et parce que le fait d'avoir assisté jusqu'au bout avec l'arme au bras au formidable conflit dans lequel se jouent les destinées de la civilisation, la rendrait méprisable aux yeux des vaincus aussi bien qu'aux yeux des vainqueurs. D'autre part, on ajoute que l'accord avec l'Autriche ne serait qu'une demi-solution, car il resterait à dire sur un terrain où, après son marchandage diplomatique avec l'Autriche et dans l'alibi qu'elle se sera procuré par ce maquignonnage, elle se trouvera, vis-à-vis des Puissances de i la Triple Entente, dans une situation plutôt pénible et délicate. Quelle est la situation du ministère entre ces deux courants et de quel côté incline-t-il? Nul ne le sait, en dehors de ceux qui sont les manipulateurs des négociations en cours. Mais ce qui est certain, c'est que, si Italie sortait amoindrie ou humiliée de cette crise, 'e pays ne supporterait pas cet échec sans protester et frapperait peut-être plus haut que le ministère. Je dois cependant reconnaître que, dans leur ensemble, les apparences sont presque toutes favorables à la thèse de l'intervention. I' est hors de doute que les préparatifs militaires ont été poussés avec une activité fiévreuse et que, en ces derniers temps, on a réglé les détails dont on ne s'occupe que quand on est à a veille de 'a guerre et quand on est S6ème année. No. 103

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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