L'indépendance belge

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s.n. 1914, 13 Janvrier. L'indépendance belge. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/319s17tg81/
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!xO Oexxti.xia.esl CN BELGIQUE ET A PARIS es 85» année; Mardi 13 janvier 1914 administration et rédaction 17w rue des Sables, Bruxelles 6UREAUX PARISIENS : 11, place de la Bcurs? abonnements : ÉDITION QUOTIDIENNE BEL6li)UE. Un an. 20 ir. Binsis, lOfr. 3 moi(, 5 fr. ll)XEMBOURG(Br.-DJ - 28 !r. » .5 fr. » Sir. ETRAHÉE8 * 40 ir. » 22 ir. » 12 ir. ÉDITION HEBDOMADAIRE 'Internationale et iTOutre-merl 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un &n francs Six mol» ........ lit franc» L'INDÉPENDANCE BELGE ÎBOIS ÉDIEOHS EA& JÛEE, — S32 "■> f.r.3 C05SEB.VATIOII IE PBOOEÈa .V 13 Mardi 13 Janvier 1914 Les annonces sont reçues: A BRUXELLES : aux bureaux au jou' aa-l» A PARIS : il, place de la Bourse. A LONDRES : chez MM, John-F. Jones & G®, n° Snow Bill, & G.; à l'Agence Havas, n° 41g, Cheapsiae E. G.; et chez Neyroud & fils, LbL H0814-18, Queen Victoria Street, et T. B. BrowiKfc Ltd. n® 163, Queen Victoria Street, h AMSTERDAM ; chez Nijgh&Van Ditmar, Roirin, 2, A ROTTERDAM î même Iirme, Wynhaven, 113, ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et m SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf Mos&e^ JV ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, ù Turin et Rome. ^SîEVV-YORK î T,B. Browne, Ltd, /, EùSt42ûd Streâ* - Édition du matili Aujourd'hui : Revue politique. Le mouvement gréviste dans l'Afrique d Sud. — La situation à Prétoria et à Je hannesburg. — Les mesures militaires — Meetings. En Turquie. — La mission von Sander; — La Russie obtient satisfaction. — Le réformes en Arménie et en Anatolie. -Mahmoud Mouktar pacha mis à la retrai te d'office. En Grèce. — l.a question des lies, r- Ver l'entente. — L'attitude de la Porte. — Ré virement italien. Au Mexique. — La prise d'Ogana par le rebelles. — Les troupes fédérales pa: sent en territoire américain. — Un em prunt du président Huerta. En Allemagne. — Autour des inoidents d Saverne. Au Congo. — La réforme coloniale. Lettre d'Angleterre. Notes du Jour, par J.-B. En France. — Les accusations contre M Caillaux. — Précisions. En Belgique. — Menaces cléricales. L'audition d'orgue du Conservatoire. Chronique mondaine. Le XIII» Salon de l'Automobile, Informations' financières et industrielles. -Nouvelles diverses de no3 correspon dants. Revue hebdomadaire de la Bourse de Pa'rii (5* page). BRUXELLES, 12 janvier Revue Politique L'acquittement du colonel von Reutter, gui comparaissait devant le tribunal militaire de Strasbourg comme chef responsable des officiers qui provoquèrent les incidents de Saverne, est un événement qui aura un puissart éclio politique dans . toute l'Allemagne. En effet, c'est l'autori-1 té civile qui se trouve blâmée,désavouée, Vcondamnee par le tribunal militaire ue 'Strasbourg et nous ne connaissons pas, Ipour notre part, une manifestation plus \significative et plus dangereuse de l'op-mosition de l'esprit militaire et de l'esprit civil qui divise l'Allêm'àghe. Ceux qui ont suivi les débats devant le tribunal .de Strasbourg, qui connaissent les dépositions qui s'y sont produites, ne pourront comprendre cet acquittement. Il fut établi, en effet, que le colonel von Reutter a fait arrêter arbitrairement d'honorables citoyens — parmi eux, il y avait des magistrats I — qu'il a fait enfermer ces citoyens dans la cave de la oaserne ; que les ordres qu'il donna à ses soldats étaient de nature à provoquer des incidents et des troubles. Le dédain affiché par le colonel von Reutter pour les autorités civiles est une' manifestation de la part d'un officier que l'on n'aurait tolérée dans aucun autre pays moderne. Et quand on se rappelle que M. de Beth-mann-Hollweg lui-même dut constater au Reichstag que la loi avait été violée à Saverne par le colonel von Reutter et ses officiers, on reste stupéfait qu'un tribunal militaire allemand ait pu approuver de la sorte une violation manifeste de la loi. Après l'acquittement du colonel von Reutter, l'acquittement en appel du lieutenant von Forstner, qui avait été condamné en première instance à quelques jours de prison, était dans la logique des choses.. La question politique, elle, reste entière, en dépit de tous les acquittements que peuvent prononcer les tribunaux militaires. Elle sera posée demain à la Diète d'Alsace-Lorraine; elle sera posée ensuite au Reichstag, car il est certain que le Parlement allemand, qui blâma le gouvernement pour n'avoir pas fait immédiatement son devoir,tiendra à protester contre la tendance à la suprématie militaire que précise la décision du tribunal militaire de Strasbourg. Ce débat élargi au Reichstag s'impose d'autant plus que des déclarations très graves ont été faites samedi dernier à la Chambre des seigneurs de Prusse, où le chancelier de l'Empire lui-même n'a pas hésité a affirmer sa volonté de lutter contre les tendances libérales et démocratiques qui prévalent au Reichstag. Cette séance de la Chambre des seigneurs de Prusse constitue en quelque sorte un commentaire officiel des incidents de Saverne. Sous prétexte d'exhorter lé gouvernement à veiller à ce que les modifications de la situation constitutionnelle n'amoindrissent pas la position de la Prusse dans l'Empire, le comte de Wartenburg a protesté ouvertement contre la pression démocratique que le Reichstag, élu par le suffrage universel, menace d'exercer contre la volonté du gouvernement. Il faut que la Prusse, Etat essentiellement conservateur et réactionnaire, placé à 'a tête dés autres Etats confédérés, ne permette pas que les pouvoirs du gouvernement l'Empire s'accroissent puisque le gouvernement d'Empire parait faire des concessions à la majorité du Reichstag. Ces concessions, ce sont, paraît-il, l'cc-troi de trois voix à l'AIsace-Lorraine dans le conseil fédéral, ce qui rend la majorité de la Prusse au sein du conseil fédéral incertaine; l'autorisation accordée au Reichstag d'adresser au gouvernement des questions et de terminer par des votes les interpellations adressées aux ministres; enfin, le fait que la commission de contrôle des fournitures de l'armée permet au Reichstag d'intervenir dans b détail des questions militaires... Ce sont là, paraît-il. des concessions démoernti-flues dont l'esprit réactionnaire pure ment prussien ne peut s'accommoder... Ce qui est stupéfiant, c'est que de telles questions puissent se poser et être discutées .ns le Parlement d'un pays moderne et peut-on douter, encore, après cela, que le régime parlementaire Dit une formule vide de sens en Allemagne et que seul y domine le plus mesquin esprit militaire prussien. Du moins M. de Bethmann-IIolhveg, dans sa réponse, s'est-il inspiré de la plus élémentaire prudence qui s'impose à lui après le blâme qu'il a reçu récemment au Reichstag ? il n'y paraît guère. Pour les voix accordées à l'AIsace-Lorraine au Conseil fédéral — et avec quelles réserves ! — il s'est contenté de constater que l'Empereur « inspire ces voix » et qu'il ne saurait y avoir de dissentiments entre l'Empereur et le roi de Prusse. Quant au droit reconnu au Reichstag de poser des questions au gouvernement et de terminer les interpellations par des votes. M. de Bethmann-Hollweg estime que cela n'a pas la moindre importance. Cela constitue une simple modification du règlement intérieur du Reichstag, « sans aucune valeur politique, sans aucune valeur constitutionnelle». Et le chancelier de l'Empire faisant allusion au fait qu'il est resté au pouvoir après avoir été blâmé formellement par l'immense majorité du Reichstag a ajouté : « Je crois que mes actes l'ont prouvé au cours des dernières semaines. Les votes qui suivent les interpellations ne sont donc que la constatation d'une différence d'opinions entre le Reichstag et le chancelier sur des points particuliers »... 11 nous paraît assez invraisemblable que les socialistes, les radicaux, les libéraux, les catholiques du centre qui constituent la majorité au Parlement d'Empire aient des droits: de.ce Parlement la même conception simpliste que M. de Beth-mann-Holhveg. En réalité, la lutte entre l'esprit militaire prussien et l'esprit libéral et démocratique ne fait que commencer en Allemagne; les incidents de Saverne et les échos qu'ils eurent au Reichstag ne constituent que le premier épisode de cette lutte qui va se développer maintenant sur le terrain de la politique générale. Quelle que soit l'arrogance des milieux militaires et officiels, il y a quelque chose de changé dans l'esprit public allemand et il faudra bien qu'on se résigne à en tenir compte. Mouvement gréviste dans le Sé de l'Afrique t,a situation Le Cap, dimanche, 11 janvier. La- situation de l'Afrique du Sun continue à être grave, mais, quoique les cheminots et les autres travailleurs du Transvaal soient indignés contre. le gouvernement pour avoir mobilisé les milices, aucun incident ne s'est produit nulle part. Au Cap, les cheminots sont opposés à la grève générale, mais d'autres travailleurs désirent se solidariser avec leurs camarades . du Transvaal. A Prétoria, un meeting des employés du bâtiment, comprenant environ 2,000 hommes, a demandé la grève générale presque à l'unanimité. A Johannesburg, un meeting, composé de 9,000 personnes, a décidé de se solidariser suivant les vœux de la Fédération des métiers en vue de la grève générale. On remarque cependant que les orateurs ont tenu un langage plus modéré que le3 jours précédents. Plusieurs des chefs ont également conseillé aux hommes de ne pas enfreindre les lois. Somme toute, aucun dé'sordre n'a éclaté nulle part. Les hommes tiennent des meetings réguliers et bien ordonnés. Le gouvernement est prêt à répondre à toute éventualité. Il n'énerve pas les grévistes par une exposition de troupes. On sait pourtant qu'au moindre désordre, les troupes, composées de citoyens, seraient sur les lieux en quelques minutes. • Les mineurs des houillères de Ballén-geich ont décidé d'accepter les conditions offertes par les patrons et de reprendre le travail demain matin. (a) La grève des ouvriers du bâtiment Prétoria, lundi, 12 janvier. Les membres de la Fédération des ouvriers du bâtiment et des sociétés affiliées Dnt déclaré la grève ce matin par sympathie pour les cheminots. (b) ■— ■ ini nu biiiimii. tavelles de l'Étranger ALBANIE Escarmouches Vaiona, dimanche, 11 janvier. Ces jours derniers, il y a eu à Polis, localité située à six heures d'El Bassan, des escarmouches entre des partisans d'Essad et des détachements de gendarmerie envoyés contre eux. Ces escarmouches durent encore. (a) Une défaite d'Essad pacha Vaiona, lundi, 12 janvier. Lors de la dernière rencontre entre les trou; es d'Iissad pacha et la gendarmerie du gouvernement provisoire, les troupes d'Essad pacha ont été battues. Elles étaient commandées par le fils adoptif du mufti de Tirana et par des représentants du mufti de Dibra. (a) Le procès des agitateurs turcs Vaiona, lundi, 12 janvier. Hier dans i'apri -midi a été constitué, ^ous la présidence du oolonel Weer, oom mandant de la gendarmerie, un conseil de guerre qui comprend, en outre, trois officiers et trois juges civils. Ce matin ont commencé devant ce conseil de guerre les débats du procès intenté à Bekir, Aga, principal accusé, ainsi qu'à 6 officiers turcs et à 5 chefs de bandes qui sont arrivés lundi dernier à Vaiona avec 200 hommes à bord du «Méran», afin de provoquer un mouvement antigouvernemental dans le but de mettre suit le trône d'Albanie un prince musulman, et qui échoua par suite de l'arrestation, en temps opportun, de tous les membres du complot. Quelques civils compromis dans cette affaire doivent également oomparaître devant le conseil de guerre. Les débats dureront probablement cinq ou six jours. (a) Une ville menacée Vaiona, lundi, 12 Janvier. La situation de la ville d'El-Bassan continue à être très critiqué. On craint que les bandes qui l'assiègent n'enlèvent la placs (a) La tentative d'Essad pacha n"hstantinople, lundi, 12 janvier. Certains journaux publient des renseignements paraissant inspirés, selon les-. quels les officiers et les soldats ottomans arrivés ù. Vaiona sont des Albanais licenciés de l'armée et qui rentrent dans leur pays. (b) ALLEMAGNE Les postiers de Saverne Berlin, lundi, 12 janvier. L'enquête faite par l'administration des postes concernant la remise de cartes injurieuses ou approbatives au colonel voû Reutter et à d'autres afficiers de la gar-. nison de Saverne a donné les résultats suivants : Le nombre des cartes injurieu-fes s'élevait à plusieurs centaines. Quelques envois, dont on aurait pu remarquer le "aractère offensant, ont échappé à l'attention du personnel des postes, mais les cas où il en a été ainsi doivent être considérés comme des exceptions, vu que plusieurs centaines de cartes ont été considérées comme inadmissibles et ont été retournées. Sur les nombreuses cartes approbatives expédiées de Saverne, deux seulement ont "éti d'abord retenues par le personnel postal, qui a eu des doutes concernant l'admissibilité des expressions employées. Elles ont été ensuite remises au destinataire par ordre de la direction du bureau de postes, l'une sans retard et l'autre « la distribution suivante. (b) Télégraphiste indiscret Strasbourg; lundi, 12 janvier. On annonce que la direction des postes se Strasbourg a ouvert une enquête afin de rechercher l'employé du télégraphe qui a révélé l'existence des télégrammes du prince-héritier au général vo-n Deimling et au colonel von Reutter. (b) ÂUTRICHE-HONGRiE — On mande de Prague : Une réunion politique du parti socialiste national, au cours de laquelle les députés Stribrnv et Flokac avaient pris la parole sur le procès de haute trahison intenté à Marmares contre 84 paysans russes en Hongrie, a été dissoute par le commissaire au moment où le Dr Markow, député ruthène, allait commencer son discours en langue russe. (b) BULGARIE Dissolution ajournée Sofia, lundi, 12 janvier. Le bruit que le gouvernement aurait décidé de dissoudre le Sobranié est prématuré. Le président du conseil déclare aujourd'hui qu'il n'a pas épuisé tous les moyens susceptibles de permettre à la Chambre de travailler. (b) CHINE Deux édits du Président Pékin, lundi, 12 janvier. Le Président Yuan-Chi-Kaï a déclaré dans un édit qu'il dissolvait le Parlement parce qu'il lui est impossible d'être en nombre pour délibérer. Dans un second édit, il s'attache à démontrer la nécessité de modifier les lois concernant le Parlement et les élections et promet solennellement de convoquer le Parlement après la modification de ces lois. Il charge en même temps le conseil d'administration de lai faire connaître le résultat de ses délibérations touchant l'instilution d'une commission chargée de s'occuper de la réforme de la Constitution. (a) COLOMBIE — On expédiera de Bogota tous les produits destinés à l'exposition des produits tropicaux à Londres. Le gouvernement publiera un volume illustré sur les richesses et les ressources de la Colombie. Ce volume seira distribué à l'occasion de cette exposition. (a) ESPAGNE AU MAROC Une attaque des rebelles Tetuan, dimanche, 11 janvier. Les rebelles ont attaqué la position de Mogote. Quatre Espagnols ont été tués et cinq ont été blessés. (a) ETATS-UNIS — Une dépêche de New-York signale que les deux sections de l'aqueduc destiné ù amener les eaux des monts Cutskill ont été réunies hier. Cet important travail, qui a coûté environ 40 millions de dollars, permettra, quand il sera complètement terminé, de fournir à New-Y'ork 500 million» de gallons d'eau p-r jour. GRECE LA QUESTION DES ILES Une circulaire de la Porte Constantinople ,dimanche, 11 janvier. On assure que la Porte a adressé à ses eprésentants en Europe une circulaire appelant les réserves qu'elle a faites lors-u'elle confia aux puissances le sort des ,es de la mer Egée. La circulaire constate ue l'attribution de Chio et de Mitylène à i Grèce compromettrait les réformes ar-îéniennes, la tranquillité de l'Anatolie et i commerce de Smyrne. Elle déclare, en îrminant, que la Porte décline toute res-onsabilité des suites fâcheuses pour le as où les puissances prendraient des dé-isions contraires aux intérêts de la Termes. (a) Vers l'entente Londres, dimanche, 11 janvier. On apprend que les ambassadeurs de la 'riplice, qui: n'avaient pas jusqu'à présent eçu d'instructions complètes sur la répon-é à donner ù la note de sir Edward Grey, nt reçu aujourd'hui des instructions plus étaillées à ce sujet. On s'attend à ce qu'u-e conversation ait lieu demain entre les mbassadeurs de la Triplice, mais on con-idère comme peu probable que la note lentique ' s'oit présentée au Foreign Office emain lundi. On confirme qu'en général i réponse approuvera les propositions an-laises, mais .avec quelques réserves. Tou-îfois, celles-ci' n'ont qu'une importance se-ondaire, et on exprime l'espoir qu'une, en-?nte est prochaine. (a) ITALIE La grève maritime Rouie, dimanche, 11 janvier. D'après les journaux, la grève manii.-ne ommencerait cette nuit dans les divers orts italiens. La grève engloberait les quipages de plus de cent navires, appar-înant à deux compagnies subventionnées, îsquels réclament l'adoption du règlement t contrat types déjà acceptés par une au- rc compagnie. (a) * * * Gênes, lundi, 12 janvier. La grève maritime a été conjurée par acceptation au dernier moment par les eux compagnies visées des conditions Lxées par les équipages. (a) JAPON Eruption volcanique Tokio, lundi 12 janvier. Une violente éruption volcanique a eu ieu dans -l'Ile de Sakourachima. La ville e Kagochima et les villages environnants ont en flammes. (bj MEXIQUE Les rebelles occupent Oynaga Pi'ésidio, dimanche, H janvier. Trois mille soldats et 1,000 femmes et niants ont évacué Oynaga et-ont passé ur le territoire des 1 Etats-Unis. A peu »rès. toutes les forces fédérales d'Oynaga e sont -reiugiees dans le Texas, mais W00 avaliers ont pu s'échapper en territoire nexicain. La retraite s'est terminée avant tue les rebelles se fussent aperçus que l'é-"acuation était en train de s'opérer. Les roupes américaines ont désarmé les uyards, qui seront probablement recon-luits par une autre route où ils trouveront coins. de danger d'être égorgés. Une dépêciie complémentaire signale que i généraux mexicains avec 2,800 soldats édéraux et 1,500 réfugiés civils se sont nis, à la frontière, sous la protection des roupes américaines. (a) Les insurgés font sauter un train Mexico, lundi, 12 janvier. Source anglaise. — Les communications iar chemin de fer sont interrompues entre a. Vera-Cruz et Mexico depuis samedi soir, es insurgés ayant fait sauter un train à la lynamit-e à Boca-Dil-Monte,. coupant ainsi a ligne entre les deux océans. Le ministre d'Angleterre, I. Carden, a ait des représentations au général Huer-a, la ligne appartenant à des Anglais. Le contrat de concession prévoyant le as où il 6era nécessaire de faire garder la igne par des troupes britanniques, on se lemande jusqu'où l'Angleterre est disposée . aller dans l'usage de son droit pour pro-éger les intérêts de ses nationaux. (a) L'objectif du général Villa Presidio, lundi, 12 janvier. Le général Villa déclare que son objectif tctuei est Mexico. Nouvel emprunt New-Y'ork, dimanche, 11 janvier. Une dépêche de Mexico dit que le gouvernement a autorisé l'émission d'un emprunt de 12 millions de dollars â 0 p. c., lui sera incorporé dans la dette publique ntérieure. Ces fonds serviraient à ache-er une fabrique de conserves alimentaires :t des munitions de guerre. (a) PAYS-BAS Le droit international La Haye, lundi, 12 janvier. Le comité consultatif de l'Institut de droit nternational pour le « Carnegie endow-nent for international peace » de Was-ùngton et le comité exécutif du Comité îéerlandais pour la fondation d'une acadé-nio de droit international à La Haye vien-îent, dans une réunion qui a eu lieu au Palais de la Paix, de décider la fondation l'une académie de droit international à La laye. (b) Grève terminée Ymuiden, lundi, 12 janvier. La fin de la grève des marins-pécheurs >st attendue pour aujourd'hui. Les grévistes ont accepté les conditions des arma-eurs, qui sont presque identiques à celles -xist-ant avant la grève, {a) Ymuiden, lundi, 12 janvier. Les armateurs ayant décidé de donner satisfaction sur quelques demandes secondaires aux pêcheurs et marins en grève, celle-ci peut être considérée comme terminée. (a} ROUMANIE m. Majoresco quitte le pouvoir Bukarest, lundi, 12 janvier. Le Roi étant rétabli, M. Majoresco va lui remettre la démission du cabinet. , On considère comme certain que M. J. Bratiano, chef des libéraux, sera chargé de la formation du nouveau cabinet, (a) RUSSIE — On mande de Moscou : Le cinquième Congrès internatinal d'assistance publique aux aliénés est clos. . Le prochain congrès aura lieu à Paris en 1915. .(a) TURQUIE Mahmoud Mouktar pacha mis à la retraite Constantinople, dimanche, 11 janvier. Le général Mahmoud Moukhtar pacha, ambassadeur à Beriin, est mis à la retraite d'office par un iradé impérial â la suite de son refus d'accepter le poste d'inspecteur de la troisième position militaire à Erzidjiàn. Il est remplacé, en qualité d'inspecteur, par Hassan bey, commandant .le deuxième corps. Riza pacha, chef de la première inspection de l'artillerie, passe au commandement du deuxième corps. La Porte a demandé l'agrément du Tsar pour le choix comme ambassadeur à Saint-Pétersbourg d'Hilmi pacha, ambassadeur à Vienne. (a) La mission du général Sanders c.-a iiussie obtient satisfaction Constantinople, dimanche, 11 janvier. Les cercles de la Porte considèrent que le relèvement du général Liman von Sanders du commandement du premier corps d'armée à Constantinople et sa nomination comme inspecteur général de l'année et des écoles . militaires sont aujourd'hui définitifs. Dans les mêmes cercles, on déclare que ce changement d'attributions n'est pas dû à une démarche quelconque de la Russie, mais est dû exclusivement à l'initiative du ministre de la guerre Enver pacha, qui a fait connaître hier dans un entretien au général Liman von Sanders son intention de lui conférer 1 inspection générale de l'armée et de le décharger du commandement du premier corps, d'armée. Le général Liman vori Sanders .aurait ' répondu qu'il était prêt à réorganiser l'armée turque, à quelque titré que ce soit. On reconnaît pourtant que ce changement est , de nature à satisfaire la Russie. (a) Les réformes Constantinople, lundi, 12 janvier. Le conseil des ministres- a commencé l'examen d'un projet de loi concernant les retraites des fonctionnaires civils qui,après vingt ans de service, sont reconnus incapables.De «grands changements sont imminents dans les services du ministère des affaires étrangères. Une commission spéciale a été chargée de préparer un projet à ce sujet. (b) LE CONGO LA RÉFORME COLuMlâLE 11 a suni que le Roi, uans la réponse qu'il fit, le jour de l'An, au discours du vice-président de la Chambre, ait souligné la nécessité qu'il y a de reviser la Charte coloniale pour que toutes les vieilles défiances soient réveillées dans certains milieux. Le fait d'attirer l'attention sur le devoir de la Belgique d'aider financièrement le Congo et le fait de fixer l'opinion sur le problème de la décentralisation administrative en matière coloniale ont étrangement alarmé des esprits que l'expérience politique devrait pourtant mettre en garde contre le retour de regrettables erreurs. C'est parce qu'on a fait preuve de trop de défiance à l'égard de la politique personnelle de Léopold II, lors de la reprise du Congo; c'est parce qu'on a voulu prendre trop de garanties que l'on s'est trouvé paralysé dans l'action coloniale et que l'on se débat aujourd'hui dans une situation lamentable. Or, il suffit que le Roi indique maintenant avec quelque précision la gravité, de ce péril pour qu'on s'inquiète, pour qu'on s'alarme de son initiative. Il en est qui proclament d'avance que toute décentralisation tendra â réduire le contrôle du Parlement; il en est d'autres qui affirment tranquillement qu'en prenant cette attitude, le souverain manque à son devoir constitutionnel et fournit des arguments à la propagande contre la monarchie !... La lecture attentive du discours du Roi et une étude quelque peu consciencieuse de la situation de fait qui existe dans la colonie devraient pourtant convaincre les milieux politiques de la réalité du péril et donner le sentiment que par son solennel avertissement le souverain accomplit un haut devoir.La Belgique a librement repris le Congo; elle a même, pour s'annexer ce vaste territoire, invoqué son droit de reprise. Dès lors, elle a assumé des responsabilités auxquelles elle ne peut se soustraire. De deux choses l'une : ou la Belgique doit s'appliquer loyalement ù faire au Congo œuvre de progrès et de civilisation et ne négliger aucun moyen pour faciliter la mise en valeur de la colonie, ou elle doit renoncer à être une puissance coloniale et se résigner à vivre repliée sur elle-même. En aucun cas, par médiocre calcul politique ou par sordide cupidité, on ne p_eut songer à laisser le Congo à l'abandon; à le laisser périr par inertie,, par incurie; à l'exposer, faute de ressources, à une politique d'expédients; à le livrer, faute de mesures radicales, aux effets de l'anarchie administrative. Si nous sommes incapables de mettre le Congo en valeur, d'autres le feront poun nous, il ne faut pas em douter, et l'on suit de trop près ailleurs ce que nous accomplissons dans l'Alrique centrale pour que nous puissions écarter de fait une telle éventualité. Il appartient à ia nation de dire si elle veut maintenir l'empire colonial dont elle a été doté© pan Léopold II ou si, d'avance, elle est résignée à se laisser dépouiller. Ce que le Roi a dit, il devait le dire. — et il faut lui rendre cette justice qu'il n'a pas attendu les graves soucis de l'heure présente pour le dire. Dans son discours du jour de l'An, il n'a fait, en somme, que développer des idées qu'il avait indiquées dès le premier jour da son règne et, ensuite, dans toutes les cir-i constances officielles où il pouvait l'aire entendre sa voix. Il reste fidèle à la déclaration qu'il fit lors de son avènement au trône, en 1009, en constatant que « pour un.peuple épris.de justice, une mission colonisatrice île peut être qu'unet mission de haute civilisation ». Il insistai sur cette idée dans le discours qu'il pnw nonça en 1910, lors de l'inauguration du Musée colonial, quand il disait que les fonctionnaires <r appliqueront sagement les réformes que nous avons pris l'engagement de réaliser pour étendre à tout le Congo un régime digne de la Belgique !)„ et quand il ajoutait qu' « un peuple colot nisateur qui comprend ses vrais intérêtg a souci avant tout du bien-être de la poi pulation soumise à sa tutelle ». Il n'y a rien à reprendre à ces paro-les royales, qui caractérisent aujour< d'hui comme il y a quatre ans la véritable mission de la Belgique en Afri« que centrale — et c'est précisémenl parce que le Roi a cette haute conception du devoir belge au Congo qu'il a ia droit d'indiquer; sous le couvert du gouvernement responsable, comme !1: l'a fait,- la nécessité impérieuse d'una réforme qui doit permettre une meil-leurt administration, une plus sûra mise en valeur de la colonie. -Le Roi a< parlé de reviser la Charte coloniale, de décentralisation et d'appui financier, Êst-c-e la première fois, est-ce par surprise qu'il a tenu ce langage à la vei'le de la discussion du budget colonial î Nullement. Déjà, au cours des réception du Nouvel-An de 1911, au Palais, il avai- clairement précisé sa pensée en ce qui concerne la décentralisation : « Nous ne pouvons prétendre résoudre d'ici, disait-il, tous les problèmes qui vont se poser dans notre colonie ; à ce point de vue comme à bien d'autres encore, nous ne devons pas craindre de nous inspirer dés exemples que nous donnent les pays qui nous ont précéda dans la colonisation. Pour la législation coloniale, c'est à étude impartiale des faits qu'il faut s'attacher d'abord si l'on veut que les mesures prises répondent i leur but».. Et il y a quelques mois à peine, en mai 1913, à la cérémonie d'ouverture de la section coloniale de l'Exposition de Gand, le Roi disait ; « La colonie devrait pouvoir se diriger avec plus d'autonomie dans les vo-eî qui lui conviennent et qui parlois d'ici n'apparaissent pas assez clairement. Les grandes nations colonisatrices, in< struites par une expérience séculaire, s'appliquent à décentraliser. De vraies économies d'administration peuvent être réalisées ainsi, tout en assurant aux territoires colonisés une autorité effective toujours instruite des nécessités locales. » Dans le même discours prononcé à Gand en mai 1913, le Roi faisait allusion au devoir de la Belgique en c-e qui concerne l'aide ftnan< cière à prêter au Congo. « La métropole, clisait-il, doit équitablement répartir les obligations financières qu'im-pos.e la possession et le développement économique de la colonie. Une jeune colonie a besoin de soins et de ménager-ments. » C'est t le problème qu'il s'agit d-a résoudre actuellement qui se trouve posé par ces paroles du Roi. On semble croire — ou on affecte de croire —• que toute modification de la Charte coi loniale enlèvera forcément à la Belgique certaines des garanties qui lui lurent données, ou, pour parler plus exactement, qu'elle a prises ; que toute politique de décentralisation implique une atténuation du droit de contrôle que le Parlement possède sur les affaires de la colonie. On a même imprimé çà et là que l'on voulait porter atteinte à l'indépendance de la magistrature coloniale et instaurer au Congo le règne du bon plaisir des fonctionnaires, en dehors de toute tutelle de la métropole. Comment peut-on se risquer à de telles affirmations, alors que nul ne connaît encore les propositions que fera U gouvernement. pour le revision de la Charte coloniale ; alors que ce projet de réforme n'est même pas définitivement établi? Les droits de la Belgique, personne ne songe à les contester ; personne ne songe à porter atteinte à la1 souveraineté cie la aétropole; personne ne songe à limiter le droit du Parlement, de légiférer en matière coloniale, d'établir le budget de la colonie,d'exercer dans la plénitude de ses pouvoirs le contrôle de la gestion coloniale.Mais tout en maintenant intacts les droits de la Belgique et de la représentation nationale belge, on peut' décentraliser efficacement — et cela pour le plus grand bien du Congo et de la Belgique elle-même. Le grand mal aujourd'hui, c'est qu'on administre le Congo de Bruxelles, où l'on est ignorant des besoins locaux, où l'on ne peut tenir compte des circonstances particulières à chaque région- On légifère même à distance par

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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