L'indépendance belge

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s.n. 1914, 18 Decembre. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/6q1sf2n436/
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L' INDEPENDANCE ANGLETERRE: ONE PENNY. BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES. Administration et Rédaction, Tudor House, Tudor Street, E.C. LONDRES VENDREDI 18 DECEMBRE 1914. Conservation par le Progrès. • TELEPHONE; CITY 3960. _ ' ' AU GRAND-DUCHE DE ; LUXEMBOURG. , -o- ( On a peu parlé du Grand-Duché de- ' puis l'ouverture des hostilités. Dans son dernier discours au Reichstag M. de , Bethman-HoMweg n'y a pas fait la , moindre allusion. Il a, en revanche, 1 parlé abondamment des fameux docu- i ments qui révèlent la traîtrise de la Bel- 1 gique et son entente avec la perfide Al- : bion ! Le 4 août, le pauvre chancelier . ignorait tout de cette hypocrite entente • —à quoi servait donc l'espion que l'Aile- | magne entretenait à Bruxelles en la per- j sonne de M. de Below?—et il invoqua seulement la nécessité, la dure nécessité qui ne connaît pas de loi ! En agitant avec frénésie ces documents qui ne prouvent d'ailleurs absolument rien, sinon qu'on veillait à Bruxelles, et avec com- 1 bien de raison, le chancelier cherche tout simplement à se donner devant ses benêts d'auditeurs allemands, l'apparence d'un esprit ultra-perspicace qui avait deviné ce qu'il ne savait pas et ce que les événements devaient démontrer par ' la suite ! Mais pourquoi ce remarquable étour-neau n'a-t-il pas parlé du Luxembourg? Çar il a été violé, comme la Belgique, le Luxembourg, et le 4 août le chancelier affirmait que c'était pour le même motif, qui n'était certes pas le bon ! Est-ce qu'on n'y découvrira pas, un jour ou l'autre, un petit papier démontrant qu'à Paris | ou à Londres on s'était préoccupé de j prévenir un coup fÉ Jarnac de ce côté I aussi? Car enfin, fPil faut justifier aux ic.ux du monde civilisé la violatiori de \a neutre Belgique, il faudra aussi trouver autre chose que le " Not kennt kein Gebot," pour expliquer et rendre plausible la violation du neutre Grand-Duché ! Mais voilà ! A Luxembourg, les petits papiers sont mieux mis au secret qu'ils ne le furent à Bruxelles. Et comme on n'a rien pu trouver à Luxembourg, M. de Bethmann-Hollweg se tait prudemment.Mais rien ne nous oblige à en faire autant. Nous avons, au contraire, d'excellentes raisons de parler de ce Grand-Duché, moins mis à mal que la pauvre Belgique, mais tout aussi brutalement violé au mépris de tous les traités. Il y a même en ce qui concerne le Luxembourg un détail qu'il importe de rappeler sans cesse. Non seulement le Luxembourg était neutre de par le consentement et l'engagement solennel des grandes puissances, mais il y avait encore un traité spécial—celui-ci directement conclu entre l'empire d'Allemagne et le Grand-Duché—qui renforçait, en ce qui concerne l'Allemagne, le respect dû à l'inviolabilité du territoire grand-ducal. Ce traité spécial est la convention conclue en 1902, donc tout récemment à l'occasion de la reprise de l'exploitation du chemin de fer Guillaume-Luxembourg. Cette convention porte dans son article II l'engagement que voici : " Le gouvernement impérial allemand s'engage à ne jamais se servir des chemins de fer d'Aïsace-Lorraine, pour le transport des troupes, d'armes, de matériel de guerre et de munitions, et à ne pas en user pendant une guerre dans laquelle l'Allemagne serait impliquée." Il s'agit ici d'un traité signé par l'Empereur Guillaume II et non plus de traité signé autrefois par le roi de Prusse. Il importe d'insister sur ce point : L'empereur d'Allemagne ne respecte pas plus sa propre signature que celle de son prédécesseur ! Les Hohenzollern doivent donc être désormais écartés du nombre des gens dont la signature et la parole sont une valeur. Ce sont de simples escrocs. Et voilà pourquoi M. de Beth-mann-Hollweg et l'immonde presse allemande qu'il a domestiquée ne parlent jamais du Luxembourg. Parmi les plats valets du pouvoir qui représentent soi-disant le peuple allemand au Reichstag, pas un seul ne s'est levé pour demander au chancelier comment il expliquait et justifiait l'agression contre le Luxembourg ! Ce qu'on ne savait pas jusqu'ici et ce qu'on vient d'apprendre tout récemment c'est que, dès le premier jour, l'Allemagne, dans le Luxembourg comme en Belgique, a violé non seulement tous les engagements qu'elle avait signés, mais encore toutes les stipulations de la Con vention de La Haye et du droit des gens. ] Dès le 2 août, alors que la guerre n'était i pas declarée à la France ni à la Belgi- ; que (le 2 août est le jour de l'ultimatum au roi Albert) un train blindé avait amené à Luxembourg un fort contingent de soldats allemands qui sont entrés en ' gare fusil en joue ! Dès le lendemain I commencèrent au mépris de la conven-, tion de 1902 les envois de troupes, de - munitions d'armes. Ces envois, toujours . au mépris de ce traité, n'ont cessé un seul jour depuis lors, et jamais le trafic normal n'a été rétabli sur les lignes Guillaume-Luxembourg. Enfin, dès le 3 et ; le 4 août, la capitale du Grand-Duché, " bien que ville ouverte et non défendue - par des forcés armées, puisque le Grand-i Duché n'a pas d'armée, était entourée de '• tranchées creusées à la hâte et où furent t placés des canons braqués sur la ville. Ils y sont encqre ! ! Après coup et pour justifier sans doute . ces actes devant l'opinion encore insuffi-t samment triturée, empoisonnée et cor-. rompue par la presse, on a fait courir ; le bruit en Allemagne que des soldats t français avaient passé la frontière du s Grand-Duché ! Dans son fameux dis-r cours du 4 août, au Reichstag, von Bethmann-Hollweg n'avait pas osé invoquer . ce fait inexact. Alors, il reculait encore ? devant les mensonges ! Il ressort sous e l'ombre d'une équivoque du récent dis-r cours du ministre d'état luxembourgeois à la chambre des députés du Grand-Du--, ché (11 novembre) discours qui constitue une pièce faisant foi pour l'avenir, s que pas un soldat français n'avait mis e les pieds sur territoire grand-ducal, ni é le 2 août, ni avant, ni après ! Malgré K cela, le pays est resté occupé depuis. e S'il n'y a pas eu d'incidents sanglants à . déplorer malgré la morgue, la gros-n sièr'eté et la brutalité insolente des offi-. ciers et surtout de ceux de l'état-major i vis-à-vis des bourgeois de là ville, il s y a eu cependant des actes contraires au s droit des gens. Non seulement les auto-n rités allemandes ont fait des réquisitions, qu'elles ont, il est vrai, payées, _ mais dans ce pays qu'elles occupaient sans aucun droit et qui n'était pas en e guerre avec elles, elles ont arrêté qui-•_ conque n'obtempérait pas immédiate-l_ ment aux ordres donnés. De nombreux e bourgeois et habitants de la campagne lt ont été arrêtés et ont subi un emprisonnement plus ou moins long ; même un „ député a été arrêté et déporté en Alle-e magne et il a subi là un emprisonne-e ment de deux longs mois sans pouvoir communiquer de quelque façon que ce s fût avec les siens restés à Luxembourg ! Détail peu connu, pendant tout un mois, au début des opérations, l'Empe-e reur n'a pas cessé d'habiter Luxem-e bourg. C'est de là qu'il se rendait en (j automobile sur les différents points du j. front où sa présence fut signalée. Fré-quemment on le voyait le matin revêtu j. de son grand manteau gris arpenter, seul, le grand pont qui relie les deux >_ quartiers principaux de la ville. Les offi--e ciers de sa suite se tenaient à respec-le tueuse distance derrière lui. Il y eut des jours où l'allure du promeneur trahissait .s un énervement et un abattement qu'il lr ne parvenait pas à dissimuler. le C'est pendant cette période que Guil-à laume II eut le toupet de demander une ts audience à la Grande-Duchesse qui ne " pouvait refuser de le recevoir. L'en-i- trevue fut ce qu'elle devait être. Avec ;é une fierté et un courage qui attestent en II la jeune grande duchesse une volonté souveraine, celle-ci reçut son puissant ts ennemi d'une façon glaciale. C'est tout é- juste si elle esquissa un salut en réponse it à celui de Guillaume II. Celui-ci tenta de -e donner la main à la Grande-Duchesse, le Mais l'attitude de la jeune princesse ar-s- rêta net le geste à peine esquissé. L'Em-î- pereur tenta alors d'expliquer la néces-s- sité dans laquelle l'Allemagne s'était lt trouvée d'envahir la Belgique et le ts Grand-Duché pour prévenir l'attaque qui i- avait été préparée par la France. Il osa y, même insinuer que pour le Grand-Duché ;r il valait mieux que ce fût l'Allemagne 2t qui l'avait envahi ! La grande-duchesse i- écouta sans broncher ce laïus impérial. Puis l'empereur ayant terminé, elle lui ;e dit qu'elle le remerciait des explications lt qu'elle venait d'entendre, qu'elle n'avait de son côté rien à y répondre. Puis se •n levant, sans ajouter un mot de plus, elle ;s s'inclina et se retira. Ceux qui ont as-is sisté à cette entrevue racontent que ja-1- mais on ne vit erand .personnage plus ;. penaud, plus abasourdi que l'empereur t it devant cette attitude admirablement di- r i- gne et ferme d'une jeune fille ! ( n Peu après Guillaume II quitta Luxem- ( î- bourg. On ne l'y a plus revu, le 1 n NOTES DU JOUR. i- ♦—— ' le Paris, le 9 décembre 1914. ' s Eh bien non, Paris n'a pas changé au-n tant qu'on le disait; il y a naturellement 1 'c moins de monde puisque tous les hom- 1 mes de 19 à 48 ans sont partis et que 1 l'on a fait sortir de la ville les cent mille ' s> Allemands qui s'y étaient établis. Il n'y ie à plus d'autobus, on les a mobilisés et ils servent au ravitaillement ; mais il ( nous reste les tramways et le métropoli-tain. Les vieux fiacres sont fort nom-breux et les automobiles ne sont pas introuvables. Il faut même remarquer que te wattmen et cochers sont devenus polis S- et presqu'avenants. La grossièreté des r" cochers parisiens est proverbiale, et l'ar-'r rogance habituelle des wattmen ne leur ts cède en rien. Eh ! bien, depuis notre re- ; lu tour de Bordeaux, cocher^ et conduc- ; s- teurs sont très convenables ; il faut ajou-h" ter qu'ils sont tous d'âge mûr, grison- ; er nants et raisonnables. C'est égal, ça re nous change. Des cochers polis qui vous is remercient quand vous les payez et qui s- ne traitent pas les dames seules de "chais meaux " quand le pourboire ne leur con-u- vient pas, voilà une nouveauté. :l" Les cafés sont à peu près vides et les ! f> terrasses n'encombrent plus les boule- ■ 'S vards ; les cinémas sont ouverts, mais nî leurs recettes sont maigres, quoique les re deux dixièmes soient versées aux œuvres ; s- de la Croix-Rouge ou des réfugiés. On ^ m'assure que là prcn.ière matinée du ; s- Théâtre Français avait attiré une foule fi" considérable ; on jouait Horace. C'est un °.r chef-d'œuvre de circonstance; le public a applaudi le vieux Corneille exaltant lu l'amour de la patrie placé au-dessus de °' toutes les affections de famille. La pro-?1" chaine fois nous irons juger par nous-:s> mêmes de l'enthousiasme du public et nt nous rendre compte si vraiment c'est le °n public qui s'élève aux beautés du tragi-11_ que ou si ce sont des âmes ennuyées qui :e~ vont chercher là un délassement de JX choix. ne Pendant ce temps, sur un autre n" théâtre, en cour d'assise, on jugeait une ""n petite cabotine, dont le nom m'échappe, e" et qui, par jalousie, avait tiré des coups ie" de rvolver sur son amant, un jeune )ir acteur du théâtre Sarah-Bernhardt, un ce jeune premier aux yeux sombres dont ? • elle était l'amie délaissée et qui la trom-un pait. La victime, après être restée long-,e" temps entre la vie et la mort, a fini par "n- guérir et a pu déposer avec mansuétude. en L'avocat de cette demoiselle a naturelle-du ment plaidé la passion mais a terminé "e- par une phrase qui n'a pas encore beau-tu coup servi mais que nous verrons repa--r> raître souvent : " Depuis certain acquit-ux tement célèbre, a dit l'avocat, on ne peut ffi- plus condamner une femme qui se sert :c- du revolver." C'est aller un peu loin; les cependant, le jury a fort approuvé cette ait manière de voir et, après quelques mi-i'il nutes de délibération, a acquitté la meurtrière. Beaucoup de Parisiennes approu-lil- vent cet arrêt; il a si peu d'importance ne dans les circonstances tragiques que ne nous traversons qu'il vaut mieux ne pas ;n- discuter que peut valoir un acteur blessé rec et guéri quand des milliers et des mil-en liers de soldats versent leur sang pour lté le pays. int Comme le dit le personnage héroïque >ut à Horace, dont nous parlions tout à ise l'heure : de Mourir pour la Patrie est un si digne sort 5C. Qu'on briguerait en foule une si belle mort. ar- A côté de ceux qui combattent là-bas, m- il y a ceux qui essaient de passer sans es- tristesse, ici, ces journées angoissées, ait Mais à Paris on ne s'en occupe guère, et le ceux que leur tempérament pousse aux qui exercices de la table et des divans peu->sa vent s'ébattre à leur aise; ils passent :hé inaperçus et personne n'a les yeux fixés •ne vers le cabinet particulier où s'ébroue ;se leur jeune maturité. al. L'ensemble de la ville a un air de lui gravité, de patience et de sang-froid qui >ns m'impressionne. Des milliers de maisons ait allemandes sont sous séquestre, on solde se les stocks des magasins, les fourrures ■lie abondent dans cette liquidation, puis 3S- viennent les parfumeries et les cartes ja- postales, on en a trouvé des centaines de lus mille qui ne peuvent être mises en vente! tant elles sont non seulement licencieuses t mais grossi&res ; on les détruit. Toutes ces ordures étaient fabriquées de l'autre côté du Rhin, où on ne manquait pas de *-vitupérer contre les mœurs de la " Ba-bylone moderne. " Par ailleurs on s'occupe de préparer une loi pour la révision de la naturalisation française accordée à des Allemands, u dont plusieurs en ce moment — malgré 1 la naturalisation — servent dans les ar- c mées ennemies. Des mesures législatives e rigoureuses s'imposent. Avec le héros c de Racine, le législateur pensera sans doute que : Eomo par une loi qui peut bien se changer, ^ N'admet avec son sang aucun sang étranger. Il est de bons esprits qui pensent que j ce n'est pas trop tard. r Souhaitons-le. r JEAN BERNARD. j L'EMPRISE SUR LA BELGIQUE. Quelles sont les lois appliquées en ( Belgique par les Allemands? Voici le j texte de l'arrêté pris par le gouverneur Von der Goltz : BULLETIN OFFICIEL DES LOIS ET ARRETES POUR LE TERRITOIRE BELGE I OCCUPE. ARRETE. j I. i 1. Le Commissaire généra] pour les banques en BeJgiquo pourra, par voie de re torsion, nommer des personnes qui auront a surveiller les entreprises ; ou les succursales d'entreprises établies dans le territoire occupé de la Belgique dont la direction . . ou la surveillance ee trouve dans un pays en état de guerre avec l'Allemagne, ou les entre- ( 1 prises ou succursales dont les recettes vont totale-( ment ou partiellement dans oes pays ennemis ou < a. leurs nationaux ou dans lesquelles ceux-ci i seraient intéressés sous une forme quelconque. Les ( personnes ainsi noemmées par le commissaire géné-1 rai pour I03 banques en Belgique auront pour mis- i ^ sion de veiller, tout en respectant droite de propriété et autres'droits particuliers de oes entre- < prises, à oe que penda nt ia durée de la -guerre leurs alïaire3 ne soient pas gérées d'une taçon opposée aux intérêts de l'empire allemand et du territoire occupé de la Belgique. Les frais de cette surveil- 1 lance sont à charge des entreprises sus-visées. 2. Le Commissaire général pour les banques en ' Belgique pourra prendre les mêmes mesures à : l'égard d'entreprises dont le champ d'activité se trouve entièrement ou partiellement au Congo i belge ou à l'égard d'entreprises belges dont 10 p.c. J au moins du capital ee trouvent entre les mains i do sujets allemands. n. Ces commissaires de surveillance sont notamment autorisés : 1 lo.) A interdire des mesures de toute nature intéressant les affaires de l'entreprise, spécialement les dispositions concernant des biens meubles et immeubles, ainsi que les communications au sujet des alfaires. 2o.) A prendre connaissance des livres et des écritures, à examiner l'inventaire de la caisse, des valeurs mobilières et des march'andiees. - 3o.) A exiger des renseignements sur tout oe qui intéresse l'entreprise. ' . . nI. i Les administrateurs, les directeurs, et les em-^ ployts des entreprises ou des succursales sont - tenus de suivre les instructions et les ordres des 1 commissaires de surveillance, qui devront etre n-vites en temps utile à chaque séance du conseil t d administration eo a chaque assemblée géneraie; l'ordre du jour de oe3 réunions doit leur etre communique. 'loutes les décisions du conseil d'admim- - stration et de la direction doivent être portées par écrit à la connaissance des commissaires de sur- t* veiUance. IV. Il est interdit de remettre ou de virer ni directe- - ment ni indirectement dans les pays ennemis des ^ fonds ou d'autres biens quelconques des entre- 2 prises ou des succursales surveillées. Les commissaires de> surveillance pourront admettre des exoeptions ; ils pourront entre autre dé- - cider, le cas échéant, que des tonds ou des valeurs dont la remise ou le virement est interdit selon l'alinéa J, pourront être consignés aux caisses du t gouvernement civil pour le compte des ayant , droit. t . V. Sera puni d'une amende pouvant s'élever jusqu'à ' 50.0C0 1rs. et d'un emprisonnement jusqu'à 3 ans e ou d'une de ces peines, quiconque en sa qualité d'administrateur, de directeur ou d'employé d'une " entreprise ou d'une succursale, aura intentionnellement contre vend aux prescriptions des articles III et IV. La tentative est punissable. La con- - naissance des intractions au présent arrêté est attribuée aux tribunaux militaires. p VI. 6 Lorsqu'une entreprise ou une succursale sur-s veillée n'a pas d'administrateur de directeur eu ^ d'employé résidant dans le territoire occupé de la é Belgique autorisé à la représenter également ou lorsque l'administrateur, le directeur ou l'employé ~ ne remplit pas régulièrement ses fonctions, ie r Commissaire général pour les banques en Belgique pourra, sur la demande du commissaire do surveillance, nommer un remplaçant. Celui-ci aura à continuer la gestion dos affaires courantes 6 de l'entreprise ou de 1a succursale lorsque le Cccn-' miosaire général pour les banques en Belgique d l'aura jugé nécessaire dans l'intérêt de l'empire allemand ou du territoire occupé de la Belgique. Dans tous les autres cas il aura à liquider entièrement ou partiellement les affaires courantes. Il pourra aussi faire de nouvelles opérations, mais seulement à l'effet de terminer des affaires en •j cours. 11 aura à suivre les instructions et les ordres s du commissaire de surveillance. Le remplaçant a droit au remboursement de ses débours et à une rémunération convenable de ses , soins. Le montant en sera fixé par le commis-t saire général pour les Banques en Belgique et X perçu par le remplaçant à la caisse de l'entreprise ou de la succursale surveillée. i- Pendant la durée du remplacement le droit des i. administrateurs, directeurs et employés de repré-senter légalement l'entreprise ou la succursale est S suspendu. Le commissaire général pour les banques en C Belgique peut faire cesser le remplacement sur la demande du commissaire de surveillance. p . . vil c Les prescriptions plus étendues de l'arrêté du li 18 septembre 1914 concernant la. surveillance d'établissements de crédit et de maisons de ban-S que (bulletin officiel des lois et arrêtés pour le c territoire occupé de la Belgique, numéro 3) ne sont pas modifiées par le présent arrêté. s VIII. S Cet arrêté entre en vigueur le jour de sa publication.S Bruxelles, le 26 novembre 1914. e Le Gouverneur Général en Belgique, ' I H) BARON VON DER GOLTZ. e \ Feldmarchal. ; LETTRE DE HOLLANDE. e * g Un impôt de guerre.-—Le "Volk" d Amsterdam et le "Vorwarts" de Berlin.—" Anvers a travers les lunettes allemandes. 1 La déclaration de Liebknecht a produit une grande émotion dans le monde socia-é liste. L'organe officiel du parti hollan-- dais a donné à ce sujet une note courte s et précise qui montre bien que l'opinion s du député est partagée par les dirigeants s socialistes de Hollande. Le " Volk" s'est prononcé catégoriquement. D'autre part le " Vorwarts" de Berlin ie publie un article sur la situation éçonoa-mique en Belgique qui aura certainement échappé à la censure allemande car les constatations qui y sont faites vont à l'encontre de tout ce que le gouvernement allemand publie par l'intermédiaire de ces grands journaux. L'article est bien envoyé d'Amsterdam, mais le fait :n que le grand journal socialiste de Berlin 'e l'imprime est bien significatif. En voici un extrait : E " Malgré tous les autres avis, il ne peut être question d'une résurrection de la vie économique en Belgique occupée. Les raisons majeures en sont les suivantes : ^ " D'abord, les communications quasi impossibles. (Nous ne parlons pas ici des nombreux arrêts complets dans certaines contrées et dans tout le pays, provenant des nécessités militaires.) Le trafic des -Cl . '<» chemins de fer dans les parages les plus is- importants est aussi d'une lenteur dont ro- on peut difficilement se rendre compte. Un voyage de Bruxelles à Liège aller et !" retour nécessite quatre à cinq jours. Voy-en ager de Bruxelles à Gand est tout à fait ^ impossible. On ne délivre pas de passe-bo ports pour cette destination. Pas moyen ne de parler du rétablissement du service postal, malgré les dispositions prises à m" cet égard. A Mons, où travaillent d'ha-bitude 56 postiers, on n'en a que 17 jus-qu'à présent. Les recettes sont ridicule-ment basses. A Liège il n'y a pas de pos-ioi te du tout. A Bruxelles où il n'y a pas en-iui core de service postal, l'administration allemande voulait reprendre le service avec le personnel belge, mais les négo-^ dations échouèrent par le fait qu'on ne demandait que 150 hommes de service, alors qu'en temps normal 825 employés et 250 aides sont occupés. Les préposés exigèrent d'être pris tous ensemble et :te- travailler sous les ordres de leurs chefs ^ belges, encore que sous contrôle alle-ad. mand. Le télégraphe et le téléphone lo-^ cal et intercommunal sont totalement ar-rêtés.ut Si le trafic dés voyageurs par chemins de fer souffre à cause de la lenteur et de ^ l'irrégularité, le trafic des marchandises iité souffre du tarif démesurément élevé, îei: Pour une tonne de charbon, par exem-;1<5S pie, on a compté 1 fr. par kilomètre. De est cette façon du charbon industriel provenant du Hainaut et qu'on y paie 18 frs. ur. coûte à Gand 35 frs. Les chemins de fex' de seconde importance obtiennent plus ou aisément l'autorisation de trafic régu-03[! lier, ce dont a profité la fabrication du ^ sucre. En septembre ont commencé les i-ci négociations avec l'administration pour ^ le transport des charbons. Plusieurs fa-briques de sucre ont pu commencer à «e. travailler le 10 octobre, ailleurs, cela dura jusqu'au 20 novembre. Les payai3 sans durent donc emmagasiner les bet- en a rea teraves en silos. ^ Le commerce souffre aussi du fait ses qu'on n'autorise pas le trafic des autos, "lt par exemple, entre Liège et Bruxelles, rl8e où ce trafic joue un rôle très important des entre les industriels. En outre, les auto-rités ont refusé de reprendre le syst&ma des mandats et des chèques postaux, sur La grande industrie est quasi paralysée dans de semblables conditions. Il du n'y a pas de matières premières. Par nce contre, les charbonnages ont des stocks le énormes et, à cause des difficultés de ne placements, ne peuvent travailler que deux ou trois jours par semaine. La fa-'ca- brication du verre est totalement arrêtée. Les industries métallurgiques chôment, r" excepté Cockerill et' quelques exploita-l tions de Seraing où les ouvriers ne sont ■ r Slkme année. No. 336«

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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