L'indépendance belge

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s.n. 1917, 07 Août. L'indépendance belge. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2v2c825750/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE ; 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION: 5 DANE STR-, HIGII HOLBORN, W.C.l. TELEPHONE : HOLBORN 1773-4 BUREAU'A PARI3: 11, PLACE DE LA BOURSE. TELEPHt,{ffi;7Sj.«t MARDI 7 AOUT 1917. En vente à Londres à 3 h. le samedi 4 août. { 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ï ABONNEMENTS ■ 1 8 MOIS, 1? SHILLINGS. [CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. 1 1 AN, 32 SHILLINGS. J L'ANNIVERSAIRE OU GRifViE il y a aujourd'hui trois ans que Se Kaiser saisissait à. Ea gorge S'innocente Belgique. Depuis trois ans nos compatriotes sont vïoJentés, torturés, martyrisés. Mais 3e moral des Belges ne fléchit pas. Les Belges ont toujours confiance. « La Belgique attend sa délivrance et sa restauration. LA SITUATION Samedi midi, i Au moment même où le Kaiser et Hin-denburg, s'enteridant comme larrons en foire, échangèrent des télégrammes de félicitations à propos du quatrième anniversaire de la guerre, les troupes britanniques se réinstallèrent à Saint-Ju-lien, d'où une contre-attaque ennemie' les avait refoulés l'autre jour. Ainsi se trouve rétablie dans son en-tièreté la ligne que les Alliés occupèrent à la suite du premier bond qui marqua le début de l'offensive du 31 juillet. Pour le moment le mauvais temps contrarie l'exécution des phases suivantes : de l'opération qui, comme ce fut le cas 1 lors des offensives précédentes, se pour- ; suivra pendant des semaines et peut-être des mois. Les Alliés ont encore trois mois devant eus pendant .lesquels, normalement, le temps se prête à des opérations de longue halsine, et la joie des Allemands de voir la bataille des Flandres arrêtée est prématurée. Leurs premiers objectifs atteints, les Alliés ont pour < principal souci de faire avancer l'artil- ' lerie de tous calibres, dont le concours ' est nécessaire pour assurer les progrès ! nouveaux de l'infanterie. En attendant, le duel d'artillerie se 1 poursuit et le communiqué de Berlin dit ' qu'il a été particulièrement violent sur : la côte et au .nord-est d'Ypres. j Le tir ininterrompu des piè-çes britan- 1 niques et françaises doit gêner considé- 1 ràblement l'adversaire, dont les canton- i nements et lignes de communications 1 sont tenus continuellement sous le feu i des Alliés. < Berlin se lamente hypocritement sur : le sort de la malheureuse population i balge ''qui avait fui la zone de combat devant le feu de ses libérateurs et qui est < bombardée, à Roulers, par les canons de 1 gros calibre de l'ennemi." ' < En somme, les Allemands recommencent en grand les crimes qu'ils ont com- i mis maintes fois en petit au début de la j guerre, en se servant de la population < civile comme d'un' bouclier. Mais la lé- j pétition de ces crimes ne fait que renforcer la détermination des Alliés de < poursuivre la guerre jusqu'à une fin vie- > torieuse. C'est cette résolution : la paix ( par la victoire et le châtiment des criminels responsables de cette tuerie, qui con- c stitue le "leitmotiv" des télégrammes ( échangés entre les chefs d'Etats alliés, 1 et nous pouvons le dire à l'avance, ; des discours qui vont être prononcés tan-' e tôt au grand meeting du Queen's Hall, j auquel assistent trois chefs de cabinet i (britannique, français et serbe) ainsi que s le ministre des affaires étrangères ita- i lien. ( Au cours de cette réunion, les buts de 1 guerre des Alliés seront rappelés une fois de plus et tout indique que i'anni-!c versaire de la grande guerre sera l'occa- t sion, de la part des Alliés, d'une reten- c tissante manifestation en vue de la oon-ji tinuation de la guerre jusqu'au bout, j. c'est-à-dire jusqu'à ce qu'une pais durable soit assurée. 1 A part leur succès à Saint-Julien, les 1 troupes britanniques ont exécuté un < raid heureux dans les tranchées aile- c mandes au sud de Lombartzrde, et le c général sir D. Haig est en mesure d'an- 1 nsneer que depuis île 31 juillet les Alliés f ont capturé dans les Flandres un total c de 6,122 prisonniers, dont 132 officiers, f Dans le secteur de Monchy-le-Preux, t le3 Allemands sont parvenus à pénétrer r i un moment dans les positions britan-■ niques, mais des contre-attaques les obligèrent d'évacuer la plus grande par-i tie du terrain conquis. Les Français, sur le Chemin des Dames (secteur de Cerny) ont repoussé de nouvelles attaques livrées sur un front 1 de 1,600 mètres, et ont infligé des pertes sévères à l'assaillant. Sur la Meuse, le duel d'artillerie continue avec une très grande intensité, mais on ne signale aucune attaque d'infanterie dans ce secteur. Berlin n'en revendique pas moins un succès complet à Cerny et parle d'attaques françaises repoussées sur la rive gauche de la Meuse. Nos alliés russes rétrogradent toujours, et les communiqués ennemis annoncent la reprise de Czernowitz, capitale de la Bukovine (changeant de mains pour la sixième fois) ainsi que de Kim-polung.La Bukovine se trouve de ce fait pres-qu'entièrement libérée, comme la Gali-cie, de troupes russes, et Hindenburg invite le Kaisèr à fêter ce succès en pavoisant et en tirant des salves de joie. La joie de nos ennemis au sujet des événements sur le f-ront orientai est justifiée. La chute des deux importants centres de Czernowitz et de Kimpolung est regrettable parce qu'elle prive nos alliés de deux positions stratégiques de premier ordre. Un communiqué officiel roumain annonce que les Russes réoccupent une ligne de résistance préparée par eux à ,l'ouest de Kimpolung, sur la frontière occidentale de la Moldavie, et il faut se résigner à attendre le développement futur des événements. L'armée russe souffre évidemment encore des effets de lia propagande des extrémistes et la cure commencée eïigera du temps. L'assassinat du général Erdely, commandant la onzième armée, prouve qu'il reste encore des éléments douteux dans certaines unités, et qu'il est trop tôt pour dire que toute l'aïméeest- régénérée. L'arrestation du général.Gourko, excommandant d'un groupe d'armées, se rattache san3 doute à la retraite et aux défections qui l'ont accompagnée. La situation en Finlande est dépeinte comme étant très sérieuse, la population étant très excitée à la- suite de la dissolution de la Diète (ordonnée sans doute par le gouvernement de Pétrograd à la suite de sa violation de la Constitution). Le peuple finnois étant dépourvu d'armes, on ne s'attend pas à des incidents sérieux. D'autre part on signale, mais la nouvelle n'est pas confirmée, des désordres qui auraient éclaté parmi les tribus kirghises.N Des nouvelles de source grecque disent que les Turcs commencent à retirer des troupes du front européen qui, renforcées par des divisions autrichiennes, seraient chargées d'une offensive en Méso- . p&ur dire que toute l'armée est régénérée. Signalons encore, à titre d'information, le passage d'une motion autorisant le Président de la République chinoise à déclarer la guerre à l'Allemagne ; le relâchement, par les Hollandais, d'un des deux^çus-marins internés aux Pays-Bas; l'offre faite par la Norvège d© mettre du fret à la disposition des Alliés en échange de vivres, et l'offre de l'Allemagne de fournir du charbon à la Suisse (200,000 tonnes par mois) en échange d'un versement mensuel de 40 millions de mark. l'offensive m flandre Nouveaux succès britanniques— : 6,122 prisonniers - , Vendredi, midi 30. — Le temps con- ; tinue. à être pluvieux et tempétueux. ( Dans la soirée d'hier, l'ennemi a renou- . Telé sa tentative de nçus refouler de nos Positions sur l'Infantry Hill, à l'est dç Monchy-le-Preux. Après un violent bom- < bar<ietnent préliminaire, ses troupes, at- : ^a1uaat sur un front d'environ huit : cents mètres, parvinrent à prendre pied < P0Ur un moment à deux points dans des ; parties de tranchées de notre ligne du i front. contre-attaques, au cours ; desquelles nous fîmes quelques grison-j niers, ont déjà regagné une partie du terrain perdu. ( Dans la nuit, l'ennemi s'est également ( efforcé d'envahir no3 tranchées au sud-est de Quéant et a attaqué un de nos - postes nouvellement établis au nord- . ouest de Warneton. Il a été repoussé < - dans les deux cas. j < s Vendredi, 9h. 47 du soir. — Dans la i journée nos. troupes se sont de nouveau c - établies dans le village de St-Julien. Au 1 - nord de la voie ferrée, des corps d'in-:• fanterie allemands, se massant en vue l d'une nouvelle attaque, ont été disper- s sés par le feu de notre artillerie. L'enne- £ ! mi a été incapable de développer son < i! attaque. -[ Nous avons gagné du terrain, au 3 cours de la nuit dernière, au sud de Hollebeke. A l'est de Monchy-le-Preux, l!ennemi a été refoulé de presque tout le terrain qu'il avait gagné dans son attaque de,1a nuit dernière. Des détachements ennemis en recon- i naissance ont été repoussés pendant la nuit, au nord-est de Gouzeaucourt et au : sud-ouest de Fontaine-les-Croiselles. Des détachements de nos troupes ont : envahi les tranchées allemandes au sud < ^ de Lombartzvde. Le nombre des prisonniers capturés par les Alliés dans les opérations du 31 juillet est de 6,122, d-ont 132 officiers. Les communiqués français Les communiqués de Paris annoncent qu'en Belgique que le temps continue à < être mauvais et que la situation reste ; inchangée. t sue LES FBONfS RUSSES > ■ » Une retraite organisée ; Un conseil de guerre convoqué par M. . Kerenskv a été tenu au quartier-géné- : ral mercredi dernier, et a duré depuis -! 4 heures du matin jusqu'à 11 heures du . soir. Le général Broussiloff a signalé que j ; la retraite a pris à présent un caractère n organisé. 1 Un général assassiné La "Gazette de la Bourse" de Pétro- , grad signale que le général Erdely, oom- ] ' mandant la lie armée russe, a été tué en traître, d'un coup de fusil dans le -j dos. Les Allemands, on le voit, ont en- j core en Russie des agents pour continuer , leur œuvre criminelle. , Un générai arrêté Le général Gourko, le dernier com- ] 5 mandant sur le front occidental russe, a ! - été arrêté. , L'insigne du déshonneur j Le général commandant la 12e armée-. ru^se a décidé que tous les soldats appar-. tenant aux unités qui ont été licenciées : pour cause de mutinerie ou de refus de ; prendre part .à l'offensive, porteront sur > le bras un emblème noir distinctif, du- ( » quel ils ne seront délivrés que lorsque £ : leur conduite au feu les aura réhabilités. , Les femmes-soldats On mande de Pétrograd, le 28 juillet, que le bataillon de femmes commandé , par Mme Botchkareva a reçu le baptême . du feu près de Smorgonié. Mme Botch- j [ kareva et sa lieutenante,Mlle Skrydlova, ; fille de l'amiral, ont été blessées, ainsi ; qu'environ 150 de leurs compagnes, qui ont été plus ou moins atteintes. 20 d'en- ~ ■ tre elles ont été tuées et 8 faites prison- j : nier es. Le bataillon a donné l'attaque aux j Allemands après que les hommes d'un ■ ; régiment voisin eussent déserté. Les 1 combattantes se sont impétueusement j précipitées hors des tranchées, dirigeant „ : sur l'ennemi un feu dont la précision a ~ ■ été remarquée, réussissant à capturer 100 hommes et 2 officiers, Les prison- ~ niers étaient très déprimés, et l'on as- ; sure qu'ils éprouvèrent une très vive 1 amertume en apprenant le sexe de leurs vainqueurs. ' On mande de Poltava que, lorsque les . femmes blessées arrivèrent à la gare de { cette ville, d'Où elles devaient être diri- < gée3 sur l'hôpital de Minsk, cet mille ci- ^ tovens et soldats, drapeau et musique en tête, vinrent les acclamer. LE CABINET BELGE Un comité de guerre Notre correspondant du Havre nous télégraphie samedi matin : Le "Moniteur" vient de paraître avec l'arrêté royal acceptant la démission de M. le baron Beyens et nommant M. de Broqueville ministre des affaires étrangères. Le général De Ceuninck devient ministre de la guerre. Un autre arrêté organise le Comité de Guerre comme nous l'avons annoncé. Il s'occupera également de la reconstruction de la Belgique. M. Emile Vander-velde est nommé ministre de l'Intendance et son département devient autonome. Le qabinet civil de M. de Broqueville passe aux affaires étrangères sous le nom de cabinet politique, ayant à sa tête M. Léor Vanderessen, professeur à l'Université de Louvain. On examine aussi le projet de confier à un seul ministre responsable la chargf de diriger les affaires économiques. Le général De Ceuninck est arrivé au Havre hier soir. la quatrieme annee ûe guerre • Messages royaux A l'occasion du troisième anniversaire de l'entrée en guerre de la Grande-Bretagne, le roi a envoyé, hier, plusieurs messages à l'empereur du Japon, au roi d'Italie, au roi de Serbie, au roi de Roumanie, au président de la République portugaise. Ces messages étaient conçus dans les termes suivants : "Au troisième anniversaire du jour où mon pays est rentré dans la grande lutte, qui se poursuit, je désire exprimer la détermination inébranlable de l'Empire britannique à "poursuivre la guerre jusqu'à ce que nos efforts réunis soient couronnés de succès et que nos buts communs soient atteints. "J'ai la confiance que la volonté inflexible de nos peuples et l'héroïsme de nos troupes aboutiront à la victoire finale, assurant la possibilité du progrès pacifique de l'humanité." A la Belgique meurtrie Le souverain britannique a adressé le message spécial suivant au roi des Belges : "Au troisième anniversaire du jour où mon pays a lancé ses forces contre les violateurs de la neutralité de la Belgique, je désire exprimer à Votre Majesté, mon inébranlable confiance dans la restauration finale de la Belgique dans la situation à laquelle elle a droit, parmi les nations libres d'Europe. "L'esprit indomptable qu'a montré son peuple sous les terribles souffrances qui lui sont infligées par ses ennemis, continuera à inspirer les efforts communs des pays alliés contre la nation qui a foulé aux pieds ses libertés." D'autres messages ont été adressés au roi du Siam et au président de la République de Cuba. AUTÔU3 de la PAIX La participation britannique à Stockholm Il a été question à la Chambre des Communes des passe-ports à accorder aux délégués britanniques à la; Conférence de Stockholm. M. George Terrell a demandé l'assurance que la Chambre ait l'occasion d'examiner la question d'abord. M. Bonar Law a répondu que les débats des séances antérieures avaient clairement montré qu'aucun délégué du gouvernement britannique n'assisterait à une telle conférence et qu'il n'y avait pas de raison pour que le gouvernement se prononce pour ou contre celle-ci, ce qui était l'affaire du Labour Party. Pou# ma 'part, a-t-il ajouté, j'espère que le Labour Party ne l'approuvera pas. M. George Terrell a demandé ensuite si un passe-port serait accordé à M. MaçDonald. M. Bonar Law a répondu en déclarant : L'impression que m'a laissée le discours du premier ministre est qu'il n'a pas été décidé si le gouvernement permettrait ou non à quiconque d'assister à la Conférence. Ces passe-ports ne seront pas accordés sans mûre considération et il est probable qu'ils ne seront pas accordés. Une lumière nouvelle est jetée sur le voyage de M. Henderson par la déclaration suivante, donnée par sir Eric Gedcles, en réponse à une question de lord Duncannon: "'Les faits sont les suivants : Une demande fut adressée à l'amirauté pour -savoir quel serait le moyen le plus rapide et le plus convenable de se rendre en France, pour M. Henderson et des compagnons de voyage. La réponse donnée fut que la malle serait la méthode la plus convenable pour traverser la Man- . che, et une communication fut faite dans ce sens au directeur des transports, , demandant que le nécessaire soit fait. \ l'amirauté n'ayant pas connaissance des < personnalités constituant le groupe à , transporter." Une réponse de M, Ribot Au cours d'un débat sur la politique ; génçrale du gouvernement, qui a eu lieu ] jeudi à la Chambre des Députés, M. ( Ribot, en réponse à des critiques de M. , Renaudel, chef du parti socialiste, a dé- i claré notamment : Certes, nous souhai- 1 tons la paix, mai"? une paix honorable et non une paix qui ferait de nous des j esclaves. Que signifierait une paix au-jourd'hui ! Elle signifierait' le renonce- , ment à l'Alsace-Lorraine et nous aurions c a restaurer nous-mêmes nos provinces ; détruites. La Belgique recevrait des!" aumônes! La paix, a encore déclaré M. Ribot, ne peut être obtenue que par 1a. s victoire, elle ne peut être obtenue par s des conférences. 1 M. Ribot a terminé en faisant appel à 1 l'unité de la Chambre, rappelant les 1 ordres du jour adoptés en juin, et finale- s ment un ordre du jour de confiance dans le gouvernement a été adopté par 365 vois contre 70. Le vote de la Chambre française Le Vote d'hier indique que, poûr la première fois depuis le début de la guerre, les socialistes ont refusé leur confiance au gouvernement : 61 votes so-sialistes ont été émis contre celui-ci et 30 socialistes se sont abstenus. Ce vote, qui a d'ailleurs donné au gouvernement une majorité substantielle, est en réalité l'expression de l'hostilité de la Chambre à la politique de Stockholm. Une des conséquences- de ce vote est la discussion, au sein du parti so'cialiste, du maintien de M. Albert Thomas au ministère; celui-ci se verrait obligé de se retirer si son parti l'y invitait et ce serait une réelle perte. M. Thomas a déclaré que même s'il devait quitter le ministère, il continue,bût néanmoins Une campagne énergique pour la défense nationale.AUTOUR delà G0E8RE ALLEMAGNE — Herr von 'Wallraf, bourgmestre de Cologne, a été nommé secrétaire impérial à l'intérieur. — Le -général Mootz, gouverneur de Strasbourg, vient de publier l'étrange avis suivant : "Les personnes qui, conformément aux ordonnances du service civil ou encore à la suite d'engagement volontaire dans des services militaires, travaillent pour le compte de l'Etat ou de communes, sont forcées de tenir secrets le genre et l'objet de leur travail ainsi que les faits qu'elles ont pu apprendre au cours de leur activité. Cette obligation au silence continue même à exister après résiliation d'un engagement. Quiconque enfreindrait cette loi s'expose à une peine de prison pouvant alleï à un an, si des peines plus rigoureuses encore ne sont pas applicables. Il est probable que ce décret ne tardera pas à être promulgué dans toute l'Allemagne. Il confirmerait les nouvelles parvenues, depuis quelque temps déjà, dans les pays neutres, d'après lesquelles l'Allemagne, pour parer à l'usure grandissante de ses forces, prélevait petit à petit des hommes du service civil pour des fonctions militaires proprement dites. Rappelons que sous ce rapport, l'Allemagne a aussi fait appel aux déserteurs, tout récemment. GRECE — M. Sofoùlis, député de Samos et candidat du gouvernement pour la présidence de la Chambre, a été élu à ce poste mardi dernier, par 180 voix contre 14. Les membres de l'oppo3ition, à l'exception de M. Socolis, député de Corfou, étaient absents. M. Sofoulis, en prenant le fauteuil de la présidence, a insisté sur la légalité de la convocation de la Chambre et a déclaré que le mouvement vénizéliste avait sauvé la Grèce. M. Sofoulis a rappelé en suite, le secours que les nations alliées ont accordé à la Grèce, qui par tradition et de cœur, s'est, toujours trouvée aux côtés de l'Entente. La déclaration du président a été chaleureusement applaudie.Le roi Alexandre a accepté le serment de la Chambre vendredi. — La restitution de la flotte grecque par les Alliés a commencé mercredi dernier, par le retour du croiseur léger "Helle." Une certaine véleité d'agitation se manifestant parmi les adhérents à la cause de l'ancien régime, l'état de siège a été proclamé par le gouvernement grec le 2 août dernier, pour les départements de l'Attique et de la Béotie. PAYS-BAS — Tandis que des quantités d'enfants allemands arrivent journellement en Hollande pour y prendre des vacances, les autorités allemandes ont informé le Comité de La Haye que les enfants belges de plus de 12 ans -ne se'ront plus autorisés à prendre des vacances en Hollande.— Les charbonniers allemands ont informé le gouvernement du Pays-Bas de ce qu'ils seront forcés de diminuer d'un moins 100,000 tonnes la quantité de charbon qu'ils pourront lui fournir pendant le mois d'août. — Le gouvernement allemand a présenté aux Pays-Bas des excuses pour la saisie du chalutier à vapeur "Koningin Emma" au mois de mai dernier. Réparation sera donnée et des mesures seront? prises pour éviter ce retour d'incidentî semblables. ëSème aunêfe. No 134

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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