L'indépendance belge

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s.n. 1914, 12 Janvrier. L'indépendance belge. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/bz6154fn4b/
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iio Ce33Lt;jLxxxesl CM BELGIQUE ET A PARI3 chlih wiiwa——*"* " JB 85» ANNEE Lundi 12 janvier 1914 administration et rédaction 1 ">v rue des Sables* Bruacelle» BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bourse ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. Un an. 20 fr. 6 mois, iDfr. 3 mois, 5 fr. lUXEMB0HRE(6r.-0J » 28 fr. » .5 fr. » 3 fr. ETRAKËE8 - 40fr. » 22fr. «Bit ÉDITION HEBDOMADAIRE ■International# it fOutra-mari 9 F AGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un ail ïb franca Blx uioli 1B francs L'INDÉPENDANCE BELGE ÎEEOIS Hnrnmcs PAR JÛTTR. — six PACJSg {ATgBVPVA'Wrtif MAIL LE ronr.T^f» X° 1» Lundi 12 janvier 1914 Les annonces sont reçues j A BRUXELLES : aux bureaux du jou' UBi, A PARIS : il, place de la Bourse, A LONDRES : chez MM, John-F. Jones & Cfi3 n° ^ Suow Hill, E. C.; à f Agence Havas, n° 113, Cheapside E, G, ; et «hez Neyroud & Fils, Ltàf n°» 14-18, Queen Victoria Street, et T, B. BrowBCfc Ltd. n° 163, Queen Victoria Street. %. AMSTERDAM : chez Nijgh & Van Ditmar, Rokin, 2* A ROTTERDAM : même firme, Wynhaven, 113, <j|£i ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et Ë& SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf Moss^ ITALIE s chez MM, Haasenstein & Vogler, à Milai^ Turin et Rome. (JINEW-ÏORK: T.B, Browne, Ltd, l. East42nd Streeu J^ujourd'hui s CHAMBERLAIN, par Roland De Marks. Les Turcs eu Albanie. — La tentative d'Iz-zet pacha. — Commentaires français el italiens. — L'attitude du prince de Wied. En Angleterre. — Le mouvement gréviste dans l'Afrique du Sud. — L'état de siège. — Les désordres. — Arrestations. En Allemagne. — Les Incidents de Saver-ne. — Appréciation des verdicts de samedi .— A La Chambre des seigneurs de Prusse. En Russie, — L'emprunt des chemins de fer. En Italie. •— M. Venizelos à Rome. En Grèce. i-> La question des lies. En Turquie. — Les réformes. — L'équipage du sultan Osman. En France. — M. Poincaré en Bretagne. — L'affaire Girinon. Union interparlementaire. — Conclusions de la commission centrale. En Belgique. — Ce qui les gêne... Ltéiiisme au XVIe siècle. Un témoignage sur la défection de Dumou-rïe . — Le général Espagne, sa mort. Revue des Revues. La lutte contre l'ankylostomasie dans le bassin de Liège. Vient de paraître. Chronique mondaine. Le Bal de la Cour. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Bulletin hebdomadaire de la Bourse de Bruxelles (6S page). BRUXELLES, 11 janvier Chamberlain Un nom qui a déjà toute la mélancolie d'un souvenir et en lisant dans les journaux, hier, que M. Chamberlain se décidait à la retraite politique, qu'il abandonnait le siège pour Birmingham qu'il occupait au Parlement, beaucoup de gens se seront demandé s'il s'agissait d'un revenant... Depuis huit années, en effet, M. Chamberlain s'est totalement effacé de la scène politique anglaise; on ne le voyait plus se dresser formidablement dans la bataille des partis; la grande vois qui avait entraîné la nation anglaise vers l'impérialisme s'était tue : cet homme extraordinaire avait connu l'écroulement de son œuvre avant qu'elle fut achevée. Il s'était résigné, lui qui avait rêvé la toute-puissance, à n'être plus qu'une ombre, qu'un souvenir vivant et il y avait dans cette résignation une incontestable noblesse. Voici que M. Chamberlain abdique définitivement. Frappé d'un mal inexorable, il renonce à tout espoir, si vague soit-il, de reprendre sa place de combat d»ns la rude bataille des idées; il n'aspire plus qu'au silence et à l'oubli... Cela ne manque pas de grandeur et cela comporte une âpre beauté. Que M. Chamberlain veuille le silence, on le conçoit, car le silence est doux aux âmes qui subirent l'épreuve toujours douloureuse des formidables tourmentes politiques; mais l'oubli ne viendra pas, car l'oubli serait injuste. M. Chamberlain a tenu une large place dans l'histoire contemporaine de l'Angleterre. A une heure grave entre toutes, son geste résumait toutes les aspirations profondes d'une grande nation. Il fut une force dont, l'influence certaine se retrouve dans l'orientation générale de la Grande-Bretagne ; il fut l'homme de cette idée -mpérialiste qu'on affirma dans des circonstances peu favorables et par des formules étroites qui devaient forcément choquer les esprits libéraux, mais qui est une idée féconde tendant à i .ieux assurer l'unité morale, politique et économique de toutes les parties du vaste Empire britannique. M. Chamberlain n'a pas réussi complètement; son effort s'est brisé contre le suprême obstacle, c'est vrai, mais sa personnalité n'en subsiste pas moins comme une des plus curieuses, des plus puissantes que l'on ait vu s'affirmer en Angleterre en ces trente dernières années.Ce fut en 1876 que M. Chamberlain entra pour la première fois à la Chambre des Communes comme député de Birmingham, et tout de suite s'affirma son audace et sa combativité. Nature de conquérant, de dompteur de foules, brisant les obstacles, ne se pliant pas volontiers aux nécessités d'un parti, mais assouplissant le parti aux besoins de sa cause personnelle, M. Chamberlain devait se pousser au premier rang. Quand il débuta, il était à l'extrémité gauche du parti radical — plus libéral que Gladstone, comme, plus tard, il fut "lus conservateur que lord Salisbury. M. Chamberlain poussa à ce moment, le radicalisme jusqu'à manquer de déférence envers le prince de Galles, lors d'une visite officielle de celui-ci à Birmingham, ef Gladstone dut intervenir personnellement pour mettre les choses au point el prévenir un incident grave. Mais dès que M. Chamberlain se rendit compte que l'opinion publique se détournait du libéralisme gladstonien, son radicalisme farouche tomba comme par enchantemenl et il évolua avec une rapidité et une prestesse remarquables. Il fut au premier rang de ces libéraux qui n'hésitèrent pas à rompre avec Gladstone quand la question du «home rule» pour l'Irlande divisa profondément le parti libéral anglais et ce fut à M. Chamberlain d'aboir que songea lord Salisbury quand il fil des avances aux libéraux dissidents, quand il voulut provoquer un rapprochement entre les conservateurs et le; libéraux modérés pour créer ce parti « unioniste » qui devait dominer si for midablement en Angleterre pendant des années. Lord Salisbury trouva dans l'ancien député radical un instrument d'une absolue docilité. Il fut l'homme de tous les accommodements exigés par les cir constances, si bien qu'il fut bientôt popu laire dans ce parti conservateur-unioniste où son passé politique n'avait pas manqué d'éveiller certaines défiances Nommé ministre des colonies dans le cabinet unioniste, son influence ne tard£ pas à se faire sentir dans toute la poli-tique générale du gouvernement : on retrouvait sa volonté dans la direction des affaires étrangères, clans la direction des affaires intérieures. Il était l'homme de combat du cabinet et lord Salisbury. vieilli et las, se laissait envelopper pai lui. Son heure — l'heure décisive qui ne sonne qu'une fois pour tout homme politique — était venue, et hardiment, sans un scrupule, sans un effroi, il frappa le grand coup : il déchaîna en 1899 cette guerre sud-africaine, où l'Angleterre faillit laisser le meilleur de son prestige. A quinze ans de distance, toutes les blessures étant cicatrisées, on doit reconnaître que cette guerre fut uniquement l'œuvre de M. Chamberlain. Il la voulut, la prépara minutieusement, jouant admirablement des rapports tendancieux de son lieutenant en Afrique du Sud, lord Milner, pour émouvoir l'opinion anglaise au sujet des droits méconnus des « uitlanders », pour l'acculer à la nécessité impérieuse de cette guerre sous prétexte de sauvegarder les intérêts anglais. Dès ce mo ment, sa volonté de grouper toutes les contrées du sud-africain sous le drapeau anglais était bien arrêtée et, tandis que lord Salisbury déclarait naïvement el sincèrement à la Chambre des communes que l'Angleterre ne cherchait dans l'Afrique du Sud « ni or ni territoires nouveaux », 'M. Chamberlain engageai! tranquillement une formidable guerre de conquête. Ce fut le point culminant de sa carrière — le sommet sur lequel il ne par-vint à se maintenir que par un prodige d'équilibre. On sait quelles déceptions attendaient les Anglais au Transvaal el en <"range; on sait comment l'héroïsme boer eut raison des bataillons anglais: on sait quelles heures angoissantes on vécut à Londres pendant le long siège de Mafeking et de Ladysmith. Dans tout autre pays, un minis tre qui se serait aussi grossièrement trompé que se trompa M. Chamberlain, qui sous prétexte d'une simple «expédition militaire » eût jeté la nation dans une aventure effroyable, eût été sacrifié sur l'heure. M. Chamberlain tint bon dans la tempête : la confiance de la nation dans son génie politique ne fuf entamée à aucun moment. Les revers des troupes britanniques; les protestations de l'opinion continentale; les manifestations pro-boers qui se produisirent dans plusieurs capitales, tout cela renforça formidablement sa situation. Il était l'homme qui défendait le prestige de la Grande-Bretagne, qui sacrifiait toutes les considérations au développement de l'influence anglaise dans le monde. Se tourner contre M. Chamberlain, c'était se tourner contre l'Angleterre elle-même. Et quand il eût enfin la victoire — au prix de quels sacrifices, de quels torrents de sang, de quels monceaux de ruines? — il eut cette idée géniale d'une visite personnelle et triomphale dans l'Afrique du Sud conquise: il eut ce geste prodigieux de tendre le premier la main à l'ennemi vaincu ef de chercher loyalement à cicatriser les blessures faites. Si l'entente entre Boers et Anglais se réalisa si rapidement et si complètement dans l'Afrique du Sud; si? la fusion politique fut possible trois années à peine après la guerre, c'est aux effets à longue portée de la politique seconde manière de M. Chamberlain qu'on le dut. Alors son orgueil ne connut plus de bornes. Il avait doté la Grande-Breta-gne de nouvelles colonies; il rêva de liei | étroitement à la Métropole toutes les parties de cet immense Empire, de dresser la Grande-Bretagne vivant par elle-même et pour elle-même contre le reste du monde. Le moyen, c'était à ses yeux le <c tarif reform », l'abandon du libre-léchange qui a assuré la prospérité matérielle de l'Angleterre pour se jetei définitivement dans les voies du protectionnisme le plus étroit. M. Chamberlain avait compté sans la puissance de la tradition politique et économique, qui fut plus forte que sa propre influence. Revenu brusquement sur le terrain libre-échangiste, le parti libéra! se reconstitua, se réorganisa; même dans les rangs conservateurs et unionistes il y eut un flottement; au sein du cabinet conservateur, reformé sous la présidence de M. Balfour, des tiraillements se précisaient : M. Rit-chie, chancelier de l'Echiquier, s'y drc-ssait formellement contre M. Chamberlain; sous les effets de ce malaise ministériel, la majorité conservatrice-unioniste au Parlement se morcelait, s'émiettait — et, au mois de septembre 1903, M. Chamberlain", corn-prenant que la partie était, perdue, abandonnait le pouvoir. On crut à une fausse sortie — ce fui la retraite définitive. Le cabinet Bat four ne résista pas à l'assaut libéral. La nation consultée se prononça à une majorité formidable contre le protectionnisme: la grande vague démocratique passa sur l'Angleterre; les luttes mémorables contre la Chambre des lords, autour de la réforme fiscale, pour et contre le « home rule »; la politique sociale prenant le dessus sur la politique des partis, toute cette action énorme, parfois heurtée, parfois déc«vante3 mais " Édition toujours généreuse et féconde, qui constitue le bilan du libéralisme anglais en ces dernières années, tout cela rejeta M. Chamberlain et ses idées à l'ar-rière-plan, le submergea, l'enliza implacablement dans le silence. Dix années durant il a attendu en vain le « choc en retour ». Las d'attendre, malade, épuisé, comprenant que l'avenir ne lui appartient plus, que cette époque-ci n'est déjà plus la sienne, il tourne d'un suprême geste d'orgueil la page dernière du livre... Joë Chamberlain, vainqueur des Boers, entre vivant élans l'histoire — et le vieil homme qu'on peut rencontrer encore, lamentable, dans les rues de Birmingham ou sur les routes ensoleil-' lées du Midi, n'est que l'ombre mélancolique de celui qui, par le fer le feu et le sang dota sa patrie de contrôesl nouvelles et rêva toutes les splendeurs pour l'Empire... ROLAND DE MARÈS. Les Turcs e! l'Albanie Le prince de Wied hésite Athènes, samedi, 10 janvier. On dit ici que le prince de Wied hésiterait à accepter le trône d'Albanie., ■ La tentative d'izzet pacha Vienne, samedi, 10 janvier. Le capitaine Picciola, du paquebot « Me-ran », a donné à la u Nouvelle Presse Libre » les détails suivants sur la tentative de débarquement des soldats turcs à Valona : Le vapeur « Meran », venant d'Odessa, prit à Constantinople 368 passagers de S" classe qui se disaient soldats turcs libé-'és et rentrant dans leur patrie l'Albanie. Le paquebot arriva le 6 à Valona. Le commandant du croiseur austro-hongrois « Panther » se rendit à bord du » Meran >• et demanda que le commandant de la po lice de Valona, un officier hollandais, fût autorisé à venir examiner les passagers ainsi que leurs papiers. L'enquête établit que les voyageurs étaient des comitadjis chargés de provoquer un mouvement révolutionnaire en Albanie. L'examen de leurs bagages , jn;-na la iécouverte de nombreux revo!V: j grenades, munitions et cartes topogra>;n-. ques. Deux cents des plus compromis ont été débarqués à Valona. Vingt-quatre matelots du «Panther» ont été chargés de garder ceux qui n'ont pas été débarqi-és1 jusqu'à l'arrivée à Trieste, d'où ils seront dirigés sur Constantiniip-s le 13 janvier. ^c) Démenti italien Une note officieuse déclare absolument inexacte la nouvelle de Durazzo publiée par la « Gazette de Voss » et suivant laquelle l'Italie aurait appuyé la propagande en faveur de la nomination d'un prince musulman au trône d'Albanie. (c) L'attitude d'Izzet pacha Le « Temps » publie la dépêclte suivante de son correspondant à Constantinople : Izzet pacha reconnaît qu'il y a deux mois une offre lui a été adressée le priant d'accepter la candidature au trûne d'.- 'banie. Il ajoute qu'il a décliné cette offre en déclarant que la désignation du souverain d'Albanie était l'affaire des puissances. Je suis toutefois en mesure d'ajouter qu'il y a au moins dix jours Izzet pacha a reçu d'Essad pacha une lettre dans laquelle cette offre lui était renouvelée. Il répète qu'il est vrai qu'il ne faut établir aucune corrélation entre cette correspondance et son départ du ministère de la guerre, mais l'opinion, à cet égard, est sceptique. (c) L'inquiétude augmente Paris, samedi, 10 janvier. Une dépêche de Valona reçue par le « Temps » déclare que l'inquiétude augmente d'heu-j en heure, tant au point de vue politique qu'au point de vue militaire. La commission de contrôle, au . cours des recherches effectuées hier, a saisi une correspondance télégraphique. entre un chef albanais et le grand-vézir. L'objet de cette correspondance parait être de préparer une entrevue entre Ismaïl Khemal et I-zet. pacha.Les officiers hollandais commandant la gendarmerie se déclarent débordés. Le délégués d'Italie et d'Autriche à la commission de contrôle viennent de télégraphier à leurs gouvernements demandant de façon instante l'envoi de forces navales. (c) On recommencera Vienne, samedi, 10 janvier. La «Nouvelle Presse libre» publie une interview prise.à Trieste à des officiers turcs ayant participé à la tentative de Valona et qui laisse croire que ce premier essai sera bientôt suivi d'autres plus- sérieux. (a) taveâles de l'Étranger ALLEMAGNE LES INCIDENTS DE SA VERNE Commentaires eut le verdict de samedi Strasbourg, samedi, 10 janvier. Le « Journal d'Alsace-Lorraine » écrit : L'indignation causée à Saverne par les jugements d'aujourd'hui a gagné dès mainte-: nant tous ceux qui, en Allemagne, ont gardé suffisamment de libre examen pour juger dès à présent le militarisme et qui se rendent compte des graves dangers qu offre au point de vue de l'avenir de l'Em-i pire. D'autre part, le « Nouvelliste fl'Alsace-Lorraine» écrit que l'opinion publique n'a du soir ——— pas été surprise par la sentence du conseil de guerre. La » Gazette de Francfort » estime que par l'acquittement d'hier l'institution des conseils de guerre est à son tour mise en cause. C'est une anomalie dans un Etat constitutionnel moderne et il sera du devoir des partis libéraux de s'occuper de cette question. La <( Germania », organe du Centre, est aussi mécontente. A son avis l'acquittement en droit comme en fait n'est pas fondé.La « Morgen Post » écrit : Nous déplorons cette victoire de l'esprit militariste. C'est un mal qui frappe tout le pays et aussi l'armée. La presse conservatrice par contre se félicite toujours aussi longuement et insiste surtout sur l'acquittement, qui était beaucoup moins prévu, du lieutenant von Forstner. (a) Un interview du Kronprinz Berlin, samedi, 10 janvier. La « Gazette berlinoise de midi » publie un interview du Kronprinz dans leque celui-ci dément que son départ de Dant-zig ait été provoqué par des désaccords avec ses supérieurs et affirme que sor stage à l'état-major était déjà prévu il } à deux ans quand il prit le commandement de son régiment. Le journal ajoute qu'un voyage du Kronprinz dans les colonies allemandes de l'Afrique aura certainement lieu cette année. A LA CHAMBRE DES SEIGNEURS Séance de samedi. Berlin, samedi, 10 janvier. Dans la séance d'aujourd'hui, le comte York de Wartenburg a déposé une motior demandant au gouvernement de faire er sorte que la situation à-laquelle la Prusse a droit en Allemagne de par son histoire et son indépendance ne soit pas modifiée au profit des. Etats particuliers. L'orateur, en défendant sa motion ex pose que la démocratie qui domine ai Reichstag essaie à chaque occasion d'ac croître les droits du Reichstag au détii ment de ceux de l'Emprire et des gouver nements confédérés. Ceux-ci font des con cessions continuelles à l'élément démocra te. On essaie d'en obtenir de plus -importants par une modification à la loi élec torale prussienne. La Prusse ne peut ad mettre qu'on attaque it; Conseil fédéral que le Reichstag se permette de décide; sur le maintien du ministère prussien e lui décerne un vote de méfiance. Il es inouï que la voix de l'Alsace-Lorraine dan: le Conseil fédéral ne puisse compter qu'ei tant qu'élément combattant la Prusse. Ce ci est en opposition fllagrante avec la po sition historique de la Prusse. L'orateur se plaint que l'idée unitair fasse dans l'Empire des progrès considé rables. Les devoirs se sont accrus et l roi- - 'e Prusse perd plus que l'Empereu ne gagne. L'orateur critique longuement les attri butions du Reichstag, qui se permet d'em piéter sur les droits souverains de l'Empe reur, et termine en affirmant qu'il ne peu être question d'une souveraineté du par lement en Prusse et que la population de: grandes villes n'a rien à, espérer de ce: démonstrations. M. de Bethmann-Hollweg, ministre-pré sident, prend la parole. Comme premier fonctionnaire du roi d< Prusse et de l'empire d'Allemagne, dit-il c'est avec une intensité particulière que j< rends compte des rapports de la politiqu de r..mpire et de la politique prussienne La complication des systèmes politiques a dès le début, provoqué des difficultés in connues ailleurs. On a craint que l'état di rigeant de l'Empire n'affaiblisse la fore» dans le sens unitaire et centralisateur. Cet te crainte. est restée-vaine. Les dynastie: ont été en Prusse,les soutiens énergique: de l'idée d'unité. Bismarck a lui-même oS firme que le premier devoir de la Prussi était de représenter l'idée de l'Empire. Il ; répété aussi que les racines prussienne: ne doivent pas être coupées. Il y a antago nisme entre la Prusse et l'Allemagne. I faut s'efforcer d'adoucir autant que possi ble les frictions inévitables. La tâche de la Plusse en ce sens , est de venue toujours plus difficile. La disparitioi des fondateurs de l'Empire, avec leur au torité' personnelle, est un facteur qu'il m faut pas oublier. En outre, on ne voit plu: aussi clairement qu'autrefois ce que l'Em pire et. l'Allemagne doivent a la Prusse L'évolution qui s'est produite a accru différence des conceptions parlementaire, dans l'Empire et dans la Prusse. Le libé ralisme est en progrès et tend, comme oi le sait, à amener la même situation parie mentaire en Prusse et dans l'Empire. Celi est absolument impossible. (Vifs applau dissements.) La structure intérieure d: l'Empire sera toujours différente de celii de la Prusse et doit l'être. (Nouveaux ap plaudissements. ) M. de Bethmann-Hollweg se défend d'e voir, par l'octroi d'une Constitution à l'A: saoe-Lorraine, diminué les droits des Etat particuliers. 11 ne pourrait y avoir d'oppe sition entre les voix des Etats, pays d'Eir pire, et celles de la Prusse que si le roi d Prusse et l'empereur d'Allemagne étaien deux personnes différentes. Le ministre-président affirme énergique ment qu'il saura toujours empêcher pa tous les moyens que les courtes question au Reichstag, ne deviennent un empièU ment sur le pouvoir exécutif. (Approbatio: générale.) De même, il dénie toute signil" cation constitutionnelle aux motions qi suivent les interpellations. M. de Bethmann-Holweg uii ne pas voi: loir plus que l'orateur précédent parler cl Saverne. Le droit restera le droit en Ai sace comme dans tout l'Empire, mais j veux cependant dire quelle haute sâtisfac lion j'ai éprouvée de voir dans les derniÊ res semaines combien le cœur du peupl | prussien est ému dès Qu'on touche à Vhor. ne un de l'armée.- (Vive approbation.) Je considère comme mon devoir primordial de maintenir intacte l'intégrité de cette armée nationale contre toutes les attaques, car elle est la pierre angulaire de la puissance et de la forese de l'Allemagne. Le rôle que la Prusse a joué dans la fondation de l'Empire n'est pas fini II est seulement, avec le temps, devenu plus ardu. (Approbation.) L'esprit prussien doit à tout prix être maintenu intact et'-fort (bravos), non contre, mais pour - l'Empire. (Vifs applaudissements. ) La motion du comte York est adoptée par 185 voix contre 20, apros que son auteur eut affirmé qu'elle n'impliquait aucune défiance vis-à-vis le ministre président,ANGLETERRE LE MOUVEMENT GREVISTE DANS L'AFRIQUE DU SUD Les désordres Jagersfontein, samedi, 10 janvier. .Voici les détails sur les désordres .: Les ouvriers Bassoutos ont refusé hier de continuer leur travail et, après s'être ar-méis de toutes sortes d'outils, ont attaqué tous les blancs qu'ils ont rencontrés. Les dés-ordres ont eu pour origine la mort d'un Bassoutos à la suite d'un coup de pied qu'il aurait reçu de la part d'un blanc. Les Bassoutos ont demandé l'arrestation du meurtrier. Le gérant de la Réservation est intervenu dans le but d'apaiser les érneu. tiers, mais ses efforts ont été vains. Les Bassoutos ont brisé alors tout oe qui se trouvait à leur portée, y o mpris la Réservation et se sont emparés de l'argent destiné à payer les salaires. L'alarme a été aussitôt donnée et tous les'blancs se sont armés de fusils et d'armes diverses. Le gérant en chef est entré sans armes dans la Réservation pour tâcher à son tour d'a-! paiser les Bassoutos. Les indigènes ont 1 paru un moment disposé à se oalmer et les blancs qui venaient de s'aimer ont reçu l'ordre de se disperser. Mais cet ordre a dû être rapidement contremandé. Les Bassoutos ont, en effet, renouvelé leurs désordres, arrachant les palissades de la Réservation et se sont préparés à assaillir • la ville. Les blancs ont alors repris les armes et réussi & leur barrer la route. - Uii ■ combat s'en est suivi. Les Bassoutos ont attaqué les blancs- qui ont répondu par des - coups .de fusil. Plusieurs Bassoutos sont tombés. Durant ce temps, une section de , blancs se portait au secours d'un autre • détachement assiégé dans une vieille mai-l son près de la Réservation. Les Bassoutos t paraissaient exaspérés. Ils ont essayé à . diverses reprises de se porter vers la ville, , dans le but de s'emparer des femmes e1 des enfants. A chaque tentative des Bassoutos, les blancs ont dû faire feu. Les Bassoutos ont été finalement repoussés at , prix de grands efforts jusqu'à la Réservation. Une panique s'est produite dans la ville parmi les femmes, qui savaient qu'i. y- avait seulement 150 blancs pour les dé. \ fendre, contre 9,000 indigènes. Un .granc nombre de femmes et d'enfants se son1 enfuis dans toutes sortes de véhicules ver; la ville de Fauresmith,tandis que les hommes armés accouraient des environs è ■ che al ou en automobile au secours des habitants de la ville. Un détachement de troupes avec deux canons est arrivé, et matin et campe actuellement dans la Réservation. Le calme est maintenant réta bii (c) Mobilisation Pretoria, samedi, 10 janvier. Le « Journal officiel » publiera ce soii une proclamation appelant tous les ci toyens du Natal et de l'Oraj._e sous les drapeaux. Ces forces, ajoutées aux force; mobilisées par les proclamations antérieu res, forment un total d'environ GO,OOIJ hom mes. (c) * * » Les dépêches de la soirée signalent qui la mobilisation s'est faite partout avec une rapidité merveilleuse. Tous les homme; valides de 16 à 60 ans sjnt sous les armes, avec cheval, fusil et ration pour trois jours. La grève a atteint sa période aiguë sa medi soir. La conviction s'accroît que l'on se trouve en présence d'une tentative révolution nai"e. De Lourenzo-Marquez on annonce qui les communications avec le Transvaal son interrompues. (c) Les arrestations Johannesburg, samedi, 10 janvier. Au cours d'une réunion des . grévistes, qui a eu lieu ce malin, des agents de po Uce ont essayé d'arrêter lo secixlairé d< la fédération ouvrière, rr ... '.i foule s'y e-opposée.A Prétoria On a constitué un comité de salut pu. blic qui remplacera la police pendant 1; nuit. Les débits de boissons sont fermés pa ordre supérieur. L'état de siège sera proclamé dimanc-ln à midi. . (a) A Johannesburg L'administration des chemins de fer dé clare être en mesure de fournir du charboi aux mines. Les mines continueront en conséquenci à travailler aussi longtemps que cela sen ~ possible. Tous les trains pour les longs parcour: circuleront demain comme d'habitude,mai: aucun train ne circulera à la tombée de 1; [ nuit. La Fédération des syndicats s'est, pro " noncéo pour la grève générale. Elle a de mandé à tous les syndicats de voter sui ; celte question avant mardi prochain. La ville a pris l'aspect d'une place forli en temps de-guerre. Ce ne sont partout qu< des mouvements de troupes de toutes ar _ mes. Les points stratégiques sont occupé: a fout, le long du Rand. Les autorités son ^ entièrement maltresses de la situation, (a 3 — On mande de Li ver pool : Dans un dis . L cojirsj le député conservateur bien conni <J|JHEW-ÏORK; T.B. Browne. Ltd, Ëast42na Streô* M. Smith a dit que les récentes déclarations de M. Lloyd George au sujet de la marine ont causé un grand embarras à M. Churchill et Sir Ed. ' Grey, ayant mis sérieusement en danger les rapports de l'Angleterre et de la Fiance. (a) BULGARIE Alliance démentie Sofia, samedi, 10 janvier. Dans les cercles gouvernementaux, on déclare inexact que des pourparlers se poursuivent en vue d'une alliance entre J» Bulgarie et la Turquie. (c) Un emprunt à Berlin Sofia, samedi, 10 janvier. Le président du conseil a déclaré que la Bulgarie est sut: le point de conclure à Berlin un emprunt de 300 millions. (c) L'ouverture du Sobranié Sofia, samedi, 10 janvier. Les vacances de la Noèl orthodoxe étant terminées 1e Sobranié a repris aujourd'hui ses séances. M Radoslavoff a lu l'ukase royal relatif à la formation 'du cabinet . Les orateurs ' de l'opposition ont demandé au gouvernement dé'faire son exposé sur la politique intérieure et extérieure et ensuite de demander un vote de confiance., Après de longs débats, le Sobranié s'est ajourné à lundi pour entendre la déclaration ministérielle. (a) CHINE — De sanghaï à 1' u Echo de Chine » : AI Tchong-Kiûg, en dépit dès exécutions nombreuses ordonnées par les autorités, de nombreux brigands terrorisent les cam« pagnes. . (a) GRECE [LA QUESTION DES ILES Revirement italien Rome, samedi, 10 janvier. La « Tribuna » dit que dans les dernières vingt-quatre heures un courant s'est manifesté plutôt favorable à l'annexion de Lemnos à- la Grèce. Quant à Samothrace, il parait que la Porte n'insisté pas trop à son sujet car il s'agit d'une petite île sang port habitée par une quarantaine de famille de pêcheurs. Mais, continue la «Tribuna », il n'y a pas lieu de conclure du fait que la note de la Triplice, qui paraissait définitivement rédigée avant l'arrivée da M Venizelos à Rome, n'ait pas encore été remise à Sir-Grey et ne lui sera remise ni -aujourd'hui ni demain la conséquence qua ce retard soit dû à l'action de M. Venizelos. ■ ■ .... ■ Ces négociations se déroulent entre les chancelleries et ont une grande- influence sur- la nouvelle effervescence qui règne dans les cercles turcs. -Désormais il est certain que le retard de la remise de la note à Sir Edward Grey rendra nécessaire la prorogation du délai d'évacuation des troupes grecques en Albanie. Cela ne veut pas dire, conclut la « Tribuna », que les tentatives faites pour obtenir une rectification de la frontière méridionale de l'Albanie aient échoué. La Grèce propose aux puissances d'établir comme province autonome, surtout au point de vue administratif, toute la région occupée actuellement par les troupes grecques, bien que cette région ait été assignée, à l'Albanie. (a) ITALIE M. Venizelos à Rome Rome, samedd, 10 janvier.* M. Venizelos a rendu visite aux ambassadeurs d'Allemagne et d'Ail triche-Hongrie. 11 partira demain pour Parij. (-c) Rome, samedi, 10 janvier. Bien que M. Venizelos ait déclaré ne pas vouloir* accorder d'interview; il continue à être assiégé par les journalistes. Les grands journaux ont envoyé à Rome des rédacteurs spécialement pour y rencontrer le président du conseil de Grèce. Le marquis di San Giuliano s'est rendu à 4 heures à l'hôtel où était descendu M. \ enizelos pour rendre la . visite . que lui \ avait faite ce dernier. L'entretien a été ' long. ( . , " ' La « Tribuna » dit à ce sujet : Le thème de cette entrevue n'aura pas été différent de celui des conférences d'hier. La 'situation n'est pas modifiée et nos idées sur la 'nécessité de tenir ferme sur , la ligne de la.. frontière . entre l'Albanie et l'Epire grecque n'a pas changé. M. Venizelos s'est .rendu l'après-midi au Panthéon. Il est rentré • à son hôtel à G h. 45, puis il s'est rendu au. Qukinal, où t il a été reçu, par le Roi. .11- assistera ce soir au dîner offert à la Cour en l'honneur * du corps diplomatique. M. Venizelos partira demain, à 1 heure ? de l'après-midi, pour Paris, - où il restera six jours. De Paris il se rendra à Londres. Recevant un rédacteur du « Giornale d'I-- talia )>, M. Venizelos a déclaré qu'il est i particulièrement ému de l'accueil qu'il a .reçu à Rome non seulement dans les cer-; des officiels, mais aussi de la part de la i po-putation. (a) Résultats heureux ' Qii mande de Rome à 1' « Eclair : Les ! entrevues de M. Venizelos et du marquis 1 di San Giuliano auraient abouti à une entente sur la question de l'Albanie et des 1!"- de la mer Egée. (a) JAPOM Coup de main du général Villa New-York, samedi, 10 janvier. Un télégramme de Presidio dit que le i général -insurgé Villa s'est avancé jusqu'à t -trois milles de Ojinaga: Il a surpris les I avant-postes et a capturé 50 soldats fédéraux.Les habitants commencent à s'enfuir au i delà, de la frontière, (a)

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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