L'indépendance belge

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s.n. 1914, 16 Janvrier. L'indépendance belge. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/hd7np1xg11/
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I&O Ceatimeg «N 8Si.aiSiU£ 67 A PASJS €3 85° ANNÉE Vendredi 18 janvier 1sj4 administration et rédaction i "y.. l'ili; , i l'r-, HablC3| 3£i*u^ei!t<a* BUREAUX PARISIENS ; 11, place de la Bourse abonnements : ÉDITION QUOTIDIENNE 61QPE. Ut m 20 ft. Bsisis iOlr. 3 mois 5(r » 28 fc - 5f r » 8 S ElilÀStiES » 45 ft. » 22 if. » i2fr. ÉDITION HEBDOMADAIRE IfliirnaSioBïis ti d'8uir«-jitn 10 r.iGKS, PARAISSANT LE MERCREDI *r,a aa v SS francs ^ la"1" 1K franc» L'INDÉPENIANCE 16 Vendredi 16 janvier '914 Les annonces sont reçues s A BRUXELLES : aux bureaux du jou' jû^, A PARIS : il, place de ia Bourse, A LONDRES : chez MM, Joan-F. Jones & Cfit jfi Saow Hill, E» C.; à i'Agence Haras, n° if3» Cheapside E, C.; et chez Neyroud & Fils, LfeL 14-18, Queen Victoria Street, et T. B. Btowb2 Ltd. n° 463, Queen Victoria Street, jn AMSTERDAM : chez Nijgh & Van Diimar, Roiin, g, & ROTTERDAM ; même tiraie, Wynhaven. 113» m ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-BONGRIE et fift SUISSE, aux Agences do la Maison Rudolf Mosse^ B ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à Mîlar> Turin et Rome. (IfrSiEW-YORK s T,B. Browne, JLtd, i, Eàst42ûd Stre&* îEoifi ûjmass EA2l «dus. — sis BASES BELGE «iUSEStATOS IfAE IX PaoCEÊa Édition du matir Aujourd'hui : Revue politique. Le mouvement gréviste dans l'Afrique du Sud. — l<es ligueurs de l'état de siège. — La situation au Cap e! à Johannesburg. — Bourse du Travail transformée en fort. — La situation dans les mines du Rand. En Allemagne. — Les incidents de Saverne. — Au Parlement alsacien. — Incidents.En Turquie. — La mission allemande. — Accord russo-tuxe. En Grèce. — La question des îles. — L'attitude des puissances. — La réponse de 1a iripliue En Albanie. — La délimitation des frontières. — l-e prince de Wied. Au Fcrtugal. — La grève des cheminots. Lettre de Turquie. Notes du Jour, pair J.-B. En Belgique. — M. Rcnkin ei ses amis. Chroniauc mondaine. Le XHI» Salon de l'Automobile. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondantsTirage de l'emprunt de Bruxelles (1905). — La série 1G88S3, n" 22, gagne 500,000 francs. Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dacs notre première édition, publiée à 4 heure? de l'après-midi ; les dépêches -.uivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à S heures du soir ; les dépêches suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d'abord dans noire troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 15 janvier Revise Politique Il semble que M. de Bethmann-Holl-weg, président du conseil des ministres de Prusse et chancelier de l'empire allemand. ait été été xnciiis à l'aise clans son contact avec la Chambre des députés de Prusse que dans son récent contact, si édifiant, avec la'Chambre des seigneurs. Les conservateurs lui ont reproché d'avoir permis à l'Empire, par l'a loi de finances de 1913, de s'attribuer des impôts directs réservés jusque-là aux Etats confédérés; un député national-libéral a posé nettement la question des responsabilités des autorités civiles dans les incidents de Saverne, et un député du Centre a demandé au ministre de présenter un nouveau projet de réforme électorale pour la Prusse. Ce qui domine du côté conservateur à la Chambre des députés, comme à la Chambre des seigneurs,c'est qu'on laisse porter atteinte à la toute-puissance de ia Prusse dans l'ensemble de la Confédération. M. de Bcthmann-Hollweg s'en est tiré par des déclara-1 tions assez vagues. Il n'y a qu'un point sur lequel il a été précis : celui de la responsabilité des autorités civiles dans les incidents de Saverne. Il a nettement désavoué les autorités civiles en disant que les débals devant le tribunal mili-taire de Strasbourg l'ont convaincu que les autorités civiles n'avaient point fait ce qu'elles auraient pu ou dû .faire. Ce langage contraste singulièrement avec celui que M. de Bethmann-Hollweg, chancelier de l'Empire, tint au Reich-stag, quand l'affaire de Saverne y fut discutée. Le chancelier cède, ici totalement à la pression des éléments militaires et réactionnaires. Aussi considère-t-on que les hauts fonctionnaires responsables de l'attitude conciliante des autorités civiles d'Alsace-Lorraine, M. Zorn von Bulach et le comte de Wedel, devront se retirer. Cela est à rapprocher de la résolution présentée par les quatre partis à la Seconde-Chambre d Alsace-Lorraine et qui constate que l'administration civile ayant fait tout son devoir à Saverne, aucune raison réelle ne mouvait justifier l'intervention des autorités militaires. Aussi la Seco'nde-Chambre d'Alsace-Lorraine rêclame-t-elle une délimitation légale des pouvoirs, une réforme de la juridiction militaire et un achèvement de la Constitution en vue d'assurer à l'Alsace-Lorraine tous les droits des Etats confédérés. Les affaires d'Albanie vont de plus en plus mal. L'anarchie règne dans toutes les régions du nouvel Etat et l'on a Ses plus graves soucis au sujet des conflits qui ne peuvent manquer de se produire en Epire dès que les troupes grecques se seront retirées des régions attribuées à l'Albanie alors que la grande majorité de la population y est d'origine grecque. Les menées turques venant s'ajouter à toutes les querelles intérieures qui rendent la tâche si difficile au gouvernement de Vallona, l'Italie et l'Autriche se proposent jyer chacune un navire de gtierr les eaux albanaises. On en est, - part, à envisager l'éventualité ' ppression pure et simple du gc ment provisoire. Une dépêche c aa fait valoir qu'en pii-sence de alion chaque jour plus oomplio naïl Khémal bey a fait, savoir immission internationale de cor .e le gouvernement provisoire ' liait manquer d'autorité et il au posé <i la commission de pren mains le gouvernement, et d'il Ile-même et sous sa respon-sa' s autorités locales dans les prciinces. Ismaïl Khémal renoncerait donc a tout espoir d'imposer l'autorité au gouvernement provisoire en dehors de Vallona et il s'effacerait pour laisser le champ libre à la commission internationale de contrôle,qui deviendrait de ce l'ait maîtresse de loute l'organisation al-; banaise. Cela ne serait vraiment efficace comme moyen d'apaisement que si Es-sad pacha consentait à son tour à s'effacer; or, il ne semble pas qu'Essad pacha, ciui domine totalement à Durazzo, y soit le moins du monde disposé et si Éssad pacha continuait à agir isolément à Durazzo, il est bien évident que la commission internationale de contrôle, ad-: ministrant le pays de Vallona, se trou-i bientôt dans une situation aussi difficile que celle à laciuelle le gouvernement provisoire est actuellement acculée. La question posée par Ismaïl Khémal bey est donc extrêmemènt délicate; pourtant les grandes puissances y sont favorables en principe, mais à la 'condition ciue le rôle de la commission internationale de contrôle serait strictement limité et comme durée et comme attributions. Il faudrait craindre, en effet, que par l'intermédiaire de la commission internationale 'certaines influences ne s'affirment définitivement en Albanie e» ne cherchent à obtenir une véritable mise sous tutelle du nouvel Etat, ce qui créerait d'avance une situation impossible au prince de Wied et au gouvernement définitif qu'il établira dès son arrivée en Albanie. On le voit, cette création politique absolument factice réserve de graves soucis à l'Europe et il y a là un nouveau « guêpier s autrement dangereux que l'ancien « guêpier » macédonien.La tentative criminelle dirigée à Paris contre Chérif pacha dans les circonstances que nous avons rapportées a un caractère politique certain et atteste quelles passions divisent le monde politique ottoman. Le général Chérif pacha, ancien ministre de Turquie à Stokholm, est, en effet, un des adversaires les plus résolus du parti jeune-turc. Depuis trois ans. il a combattu avec une rare énergie le .comité Union et Progrès et il publie à Paris une revue, le « Mecheronti'et », qui est l'organe en Europe du parti libéral ottoman. A plusieurs reprises, les jeunes-turcs essayèrent de se réconcilier avec Chérif pacha et on annonça que celui-ci rentrait à Constantinople, mais l'a lutte, àprë et sans merci, ne s'en poursuivit pas moins entre lui et les jeunes-turcs. Il ne semble faire aucun doute qu'un fanatique du nouveau régime ait voulu débarrasser le parti jeune-turc ie cet adversaire redoutable. Dans des déclarations qu'il a faites aux journaux immédiatement après la drame, Cherif pacha a affirmé sa conviction qu'il s'agit d'un crime politique « organisé par le gouvernement turc ». Il a .ajouté qu'il croyait que l'instigateur en est le grand-vézir actuel, Said Halim pacha, qui est le propre frère de la femme de Chérif pacha, la princesse lïmineh d'Egypte. Ce sont là des déclarations très graves qui ne peuvent manquer de produire une profonde impression dans les milieux ottomans. Trop de tragédies politiques ont déjà marqué l'arrivée au pouvoir des jeunes-turcs et il faut espérer que la justice française fera la pleine lumière sur cette affaire. Mouvsmeot gréviste dans le Sortie l'Afrique La situation au Cap Le Cap, mercredi, 14 janvier. Le service des tramways fonctionnait dans lu maiiiirîe, mais les wattman sont prêts à abandonner les voitures au premier signai. L'ordre de grève générale ne vise jusqu'ici que le Transvaai et l'Orange. Toutefois, la Fédération des syndicats attend les événements et est prêt à donner cet cidre dans la province du Cap. (a) A Johannesburg La Bourse du Traçait transformée en tort Johannesburg, mercredi, 14 janvier. Le chef travailliste Bain, que lu police cherche vainement a arrêter, îesie sous la protection' des travailleurs à la Bourse du Travail, qui est .barricadée et sur laquelle flotte un drapeau rouge. De l'eau potable et des provisions de bou.he ont été amassées eu abondance dans le bâtiment, mais il se pourrait que l'éclairage fût supprimé i ce soir par ordre des auto.i'és. Toutes les rues adjacentes sont déblayées. A l'intérieur ce ta Bourse du Travail se trouvent deux à trois cents travailleurs armésjprôts à repousser de /ive force toute tentative d'assaut. i Des pierres ayant été lancées contre . aile, la police, baïonnette au canon, dispersa une foule considérable de manifestante : qui entouraient la Bourse de Travail. 11 y i a eu deux blessés et dix-sept arrestations. < En conformité de l'éfat de siège, tous les habitants sont contraints de rester chez ; eux de 8 heures du soir à 5 heures du ma- i tic. Personne ne peut sortir ni entrer d&ns la ville sans un laisser-passer. Des patrouilles parcourent continuellement les rues. Les trains chargés de marchandises con- ' tinuent à arriver régulièrement. i Les environs de la Bourse du Travail i sont maintenant déserts et un cordon de < police, baïonnette au canon, empêche toute i entrée à la Bourse. La pnlioe aurait l'nten- i (ion de garder les meneurs dans la Bourse < et de les arrêter au moment convenable. 1 Des préparatifs ont été faits dans l'hôpital 1 général pour soigner les personnes gui I pourraient être blessées dans les désordres qu'on redoiute pour ce soir, mais jusqu'ici le caime est complet. Seul un photographe a été blessé d'un coup de baïonnette. Un journaliste a réussi à pénétrer ce soir dans la Bourse du Travail. Il y a tjouvé les portes et les fenêtres barricadées à l'aide de boites remplies de briques près desquelles se trouvaient d'autres boites pleines de munitions. Les défenseurs de la Bourse se déclarent résolus à ne pas se rendre tant qu'ils auront entre le6 mains une barre de fer ou un gourdin. La plupart ne sont vêtus que d'une chemise et d'un pantalon. Us ont des visages noircis, hagards, et comme nourriture disposent surtout de fruits. (a) La situation dans leis mines du Rand Toutes les opérations sont suspendues dans là mine VVhitbank. Les employés de la mine City and Subur* bah ont cessé le travail et se sont mis en grève. Par contre, ceux de la Simmej Jack, principalement les travailleurs d' fond, se sont presque à. l'unanimité déc'j rés contre la grève. Toutes les mines dai le Rand West fonctionnent, 'sauf la Wé Rand Consolidated, où on s'attend à ce q les employés reprennent le travail lo qu'ils se rendront compte qu'une prot tion complète leur est assurée. L'embauchage des travailleurs Ca continue comme d'habitude. On es qu'il ne sera pas nécessaire de l'inter pre. Les plus influents parmi les tra leurs nègres ont promis de faire tout possible pour que leurs compatriotes tent calmes. Les rigueurs de l'état de siège Durban, mercredi, 14 janv Les grévistes ayant hier, à Réveil, de uurixin, arrêtés une machine, pu; levé et maltraité le mécanicien qui l duisait, l'officier commandant la 1 les a sommés de remettre cet empl liberté. 11 a obtenu aujourd'hui qu'il fût relâché, fl a frappé d'une peine de treize mois de travaux forcés l'aiguilleur qui a arrêté une machine en manœuvrant un signal. A Bloemionteyn, l'état de siège est appliqué de façon rigoureuse. A Orangia, il a élé interdit aux grévistes de quitter leurs maisons. Il a été interdit de leur four-' nir aucune aide. A Johannesburg, on ne signalait jusqu'à minuit .aucun incident. Les rues étaient tranquilles. A Pïeterma-ritzburg, au cours d'un meeting tenu en vue de la nomination d'un comité dé salut public, le maire ayant exprimé l'avis qu'un tel comité n'était pas nécessaire, le colonel Clarke, commandant des forces stationnées clans la ville, a déclaré que l'état de siège l'autorisait au besoin à le nommer lui-même. Il a ajouté que, dans ce cas, le maire en serait nommé membre. Après une discussion, le comité a été constitué et on a organisé un corps spécial de police. Ca) La situation dans le Rand Johannesburg, jeudi, 13 janvier. La situation des minas du Rand continua à être, en général favorable. D'après des informations puises hier soir à l'Last Rand, à Germiston, au Central Rand et au West Rand, tout indique que es employés sont vraiment peu disposés à faire la grève. * (aj Les ouvriers du sous-sol de plusieurs mines se sont'mis en grève, ainsi que les Ouvriers des usines, mais on continue le broyage avec un personnel très légèrement réduit. (b) Au Cap Un certain nombre d'arrimeurs indigènes, au service de maisons privées, 6e sont mi san grève. Ils réclament une augmentation de leurs salaires et la journée de huit heures. Le service des navires n'a subi jusqu'ici qu'une légère perturbation purée que le travail des arrimeurs est fait par l'équipage avec l'aide de. quelques hommes, qui sont restés à leur poste, mai? le travail subit du retard. (b) A Johannesburg Le chef travailliste Bain a offert de rendre la Bourse du Travail, mais il a demandé une entrevue au général Botha. Le gouvernement a répondu que l'officier chargé d'appliquer la loi sur- l'état de siège arrêterait tout le monde à l'intérieur de la Bourse du Travail et qu'il aurait recours à des mesures plus énergiques si, après les sommations d'usage, ils ne se rendaient pas sans faire de résistance. (b) fiouveiies de l'Etranger ALBANIE j'arrivée du prince de Vvied à Durazzo Meuvvied, mercredi, 14 janvier. Certains journaux ont annoncé que la late de l'arrivée du. prince Guillaume de Wied à Durazzo était lixée au il janvier. La « Gazette de Neuwied » dit appren-Ire de bonne source que rien encore n'a :té arrêté, à ce sujet. ii Cette réserve serait due, dit la « Ga-'jatte.n, à ce que la question de l'emprunt nternational n'est pas encore résolue. Dès [ue l'emprunt sera chose faite, rien ne s'op-josera plus à la réception des délégués tlbanuis qui vraisemblablement seront re-;us à Neuwied. » (a) Précautions italiennes Vienne, mercredi, 14 janvier. A propos de l'information relative à i'en-;oi de navires de guerre italiens à Brindi-:i, le « Wiener Algemeine Zeitung » fait •emarquer qu'il s'agit d'une mesure de précaution prise par le gouvernement italien >our le cas où des troubles sérieux éclate-■aient en Albanie et afin de prendre,' le ■as échéant, -des mesures semblables à eel-es que pourraient être amenées à prendn 'Autriche, ainsi aue d'autres puissance: w va. m iBJicatlJt — La délimitât ;s frontières Cologne, ..«di, 14 janvier. La « Gazette de gne » annonce que l'intention attribu . s puissances de la Triple-Entente de tirer de la commission de délimita' s la frontière albanaise ne semble devoir être mise en exécution. Il exis m des différends entre les grandes j- aces au sujet du syndicat financier -italien, mais ils ne sont pas de na' ^-ipêcher les gouvernements de le e-Entente de continuer leur coMabor '^ns la question albanaise. («) a situation Vienne, jeudi, 15 janvier. La « J .lie Volskblatt » estime vrai-semblal démission d'Ismaïl Khemal, présidf gouvernement provisoire albanais, ainsi qu'lissad pacha, fut infor-apl.ot jeune-turc. - le mtoe journal, l'évacuation de e ne sem pas teirminée le 18 jan- -, ia Grèce ayant en ces derniers temps jné la oanfiance des puissances et s'é-ii portée garante qu'aucun trouble n'écla-; -ait sur ces territoires. (a) Démission d'Ismaïl Kemal bey Valona, jeudi, 15 janvier. On dit q.u'Isjtui!l Kemal, président du ouvernement provisoire, a offert sa démission. Aucune décision n'a encore été .irise à ce sujet. (b) ALLEMAGNE A LA CHAMBRE PRUSSIENNE Le ministre de i'intérieur déclare qu'il désapprouve en général les fonctionnaires qui interviennent sans nécessité, par la voie de la presse, dans des procès en cours, mais il se refuse à donner des précisions sur des représentations quelconques qui auraient été faites au préfet de police von Jagow à cause de sa lettre relative au procès de Saverne. C'était, dit Te ministre, uniquement l'affaire du chef de service de savoir s'il devait ou non approuver ses subordonnés. (a) AU PARLSÎrtÊMï D1 ALSACE-LORRAINE luJS XNUutaj&Itt jelù bAvtiitlSïl Le raneiuem a repris su seance .mer--rah uiu'ea-juidi L . ijjntmue jtie s'ooeuper des ^veiKuuxiu) jre oavem#. M. *MîU'i, svus-»cu««ure d'r.tat a la jue- rejette Hautement l'accusation -portée par le uoionet von itetutar contre .es ma-0istr«ts cie taverne qui, a dit te coionel, taraient agi avec paruahté à- l'égard des .iini'uures. L'assemblée l'apptoudit et l'approuve. Ai tiauss, leauer du parti centriste, déduire qun sa^it d uno lausse conception que le miUtttrisme a de ses ûroiis. Or, le gouvernement impérial semblant se ran-ge,r ou côté du militarisme, les prérogatives dru peupme risquent de disparaître, M. Raùss critique ensuite énergwjuie-ment. la parodie du conseil de guerre. Il rappene lus'paroles qu'avait prononcées le conseiller Medicus, annonçant trois jours avant l'acquittement des militaires. 11 parle également cies télégrammes que le présidant du tribunal militaire,le général iNar-bonne, adressa à M de .lagow, à Berlin, et au prince-héritier, télégrammes qui permettent d'admettre que le conseil cte guerre n a pas rendu des jugements impartiaux.M. Mande], secrétaire au gouvernement d Alsace-Lorraine, répond aux orateurs précédents. Il exprime son regret de ce qui est arrivé à Saverne. Semis, les socialistes et les ennemis de la Constitution en tireront profit H répond aux pangertnanistes, qui accusant le gouvernement de trop de faiblesse, que celui-ci veut gagner le peuple à sa oau-se, à la cause allemande, et non pas le combattre. M. EmmeJ critique le gouvernement parce -qu il n'a pas fait son devoir. Il parle ensuite du colonel von Reutter. Il dit que de l'avis d'un médecin, qui a assisté aux dé- ' bats, le colonel von Reutter a fait l'effet 1 d un homme atteint d'une maladie nerveuse grave et dangereurse : la folie des grandeurs et de la persécution. Déclarations de H. Zorn de Bulach M. Zorn de Bulach prend à son tour la ' pai-ole. Le secrétaire d'utat se refuse à dis- ' eu ter sur les questions de critique avec l'o- ! rateur socialiste. Le gouvernement ne s'at- ' tendait pas à avoir ues éloges. 11 a voulu 1 mettre au point aujourd'hui ceria in s pas- 1 sages de ses déclarations d'hier qui au- ' redent pu être mal interprétées. Le minis- ' tne de la justice, déclare-t-il, n'a fait que 1 son devoir en prenant la défense du per- * sonnel militaire, mais il n'a pas voulu at- 1 laquer la validité du jugement du conseil ! de guerre. Le gouvernement n'a pas sacri- c fié les intérêts diu pays, comme on le lui re- 1 proche.Si nous ne sommes pas intervenus, c'est qu'une intervention formelle n'aurait eu aucun succès. ^ Le fameux lieutenant von. Foerstner a 1 prononcé certaines expressions, disons le li nom : des termes... (rires de l'auditoire. 1' Les paroles du secrétaire d'Etat sont com- p ploiement couvertes par les rires de l'as- r semblée. On ne comprend ce qu'il veut di- c re.) Il ajoute : Je tiens à déclarer ici que l'autorité militaire avait déclaré qu'elle ou- p vriràit une enquête et prendrait les mesu- n "es nécessaires. L'officier a été puni et nous d n'avons pas le droit de juger* si la puni- u tion est suffisante. Le reproche que nous ti a adressé M. Hcmol no psut être basé que n sur des hypothèses,] j, n Allez donc voir à' b commission du b budget du Reichslag ! «, s'écrie >.1. Etnmel. e On a parlé du gouvernement personnel p -Ut M. Zorn de Bulach. 11 n'en existe pas. 1; Tout au plus y a-t-il des divergences de i s vues entre les autorités .civilea et militaires. [ a (A ce moment, les interruptions deviennent si violentes que M. Ricklin est obligé d'intervenir.) Nous sommes loin d'avoir songé à critiquer la population le Saverne, ajoute l'orateur. Nous n'avons fait que constater les incidents qui se sont produits. Une discussion s'engage alors entre le secrétaire d'Etat et M. Emmel au sujet de la franchise d'impôt des Rois et des princes. M. Zorn de Bulach continue : D'après la Constitution, le statthalter n'a aucun droit de s'immiscer dans les questions militaires. « Hélas ! », soupire M. Emmel. Le secrétaire d'Etat essaye ensuite de justifier l'attitude du ICronprinz. Le reproche adressé au Kronprinz est faux et injuste. Enfin, il affirme que le gouvernement, dans toute cette affaire, n'a eu en vue que la défense des intérêts du pays. Au moment où la parole va être donnée à M. Wolff, M. Emmel demande le renvoi de la discussion. Sa proposition est acceptée. La suite des débats est renvoyée à demain à 10 heures du matin. (a) Strasbourg, jeudi, 15 janvier. Ce matin, à 10 h. 1/2, la deuxième Chambre d'Akaoe-Lorraine a repris la discussion des interpellations relatives à l'affaire de Saverne. -\L Wolff, du parti progressiste, proteste contre les attaques de la presse pangeîma-niste contre l'Alsace-Lorraine, à propos du procès de Reutter, et contre les insultes que ces attaques contiennent. Il parle ensuite de l'affaire de Saverne en elle-même et fait ressortir les illégalités commises par le militarisme. M. Wolfl attaque le jugement du Conseil de guerre. Le Conseil, af-firme-t-il, n'a eu aucunement l'intention le rechercher objectivement ia vérité. Il a vou-lu satisfaire un sentiment de faux nationalisme. En outre, au cours de toute l'affaire, te militarisme a fait tout son possible pour empêcher que la population fût satisfaite. La punition de six jours d'arrêts infligée au lieutenant von Foerstner p -ctr insulte au peuple d'Alsace-Lorraine n'a pu être connue du public qu'au cours du dernier procès. -M. Wolff en revient ensuite à l'insulte au drapeau français. Comment se fait-il, dit M. Wolff, que cette insulte ayant été prouvée, on n'en ait pas encore dit un seul mot. L insulte, d'ailleurs, est adressée aussi à ' tous les Alsaciens, et ils sont nombreux < ceux qui ont l'honneur de servir sous ce < drapeau. .m. -Muilcr, membre du centre, trouve i jue la déclaration du gouvernement n'est pas assez catégorique. A Saverne,on u voulu faire un essai bien ] préparé de la force du pouvoir militaire, j Aussi le gouvernement aurait-il dû se met'-tre du côté de la population avec toute son lutorité morale. Je demande que la Constitution d'Alsaoe-Lorraine soit complétée. M Schlumberger (Lorrain) déclare que »i le gouvernement ne s'en va pas, cette « conduite portera atteinte à son honneur. ; La suite de la discussion est renvovée à < iprès-midi. ' g,) CUBA J — M Pablo Desvernine, ancien minis- 1 tre de Cuba à Washington, est nommé mi- 1 nistre des affaires étrangères, en rempla- ! cément de M. Cosme^de la Torrienta, dé- > missionnaire. ESPAGNE Le budget Le conseil dos ministres tenu dans la natinée sous la présidence du Roi a exa-niné ie budget de 1913 qui présentera, d'après les calcauls officiels, un déficit de 20 nillions environ. (j,; GRECE LA QUESTION BES ILES Oa négociera Const-antintée, meamii, U décembre. i Dans certains milieux diplomatiques, ie 1 5iuit court uu-e ta;nt du cOié <Ae la Tuiixjuio c lue de celui de la Grèce on serait disposé à mtainer des négociations directes pour ré- i ïQuxire la question des lies. c La réponse de la Triplice \ Londres, mercredi, 14 décembre. Les notes italienne, austro-hongroise et ^ lUemande, sauf quelques légères dilïéren- c ;es de forme en ce qui concerne les lies f occupées par la Grèce, sont en substance c dentiques. (Juant aux lies occupées par r 'Italie, te gouvernement italien, on le sait, nain tient ses promesses de les restituer à * a lurquie, mais il déclare que la date et - 2s conditions de cette restitution forme- t, ont l'objet d'un accord ultérieur entre les ouvernements italien et ottoman, confor- 1" i-ément au traité de Lausanne. Les gouver- d lements allemand et austro-hongrois dé- 11 larent adhérer au point de vue du gouver- s ement italien. Vienne, mercredi, 14 janvier. 11 D'après la «Wiener Allgemeine Zeitung)), s i remise de ia note, à Londres, contenant 5 i réponse de la Triplice, qui devait avoir D eu hier, n'a pas été effectuée parce que ambassadeur d'Allemagne a dû partir ino-inément. La réponse de l'Allemagne sera amise probablement par ie premier se-Pétaire de l'ambassade d'Allemagne. L information d'après laquelle la note des p uissances de la Tripàice n'aurait pas une te- j3 eur identique a été confirmée au journal j-, e source compétente. Toutefois, il s'agit niquement de différences de style. I-e con» aiu de cette note est exactement le mê-ic.La remise des notes particulières de dif-rremment rédigées a été préférée, afin de ien faire comprendre qu'une attitude confiée et s'opposant h celle d'un autre grou-? de puissances a été jugée s-uperflue "dans ^ l question des îles, dans laquelle les puis- r mees suivent déjà des lignes suffisam- P w.at Djwraltètes. û ITALIE L'organisation de l'aviation militaire ttome, merciedi, 14 janvier. La » Tribuna » publie un exposé sur une nouvelle organisation de l'aviation, tendant ù lui donner une pi us. grande importance. La a Tribuna » dit qu'à la fin de l'année l'Italie aura un minimum de dix-sept escadrilles d'aviateurs et. treize, dirigeables. Le projet d'organisation vise l'autonomie du personnel, ia création d'un institut central aéro .autique, la création d'un corps de volontaires aviateurs et la création de deux commandements, l'un pour le plus lourd, l'autre pour le plus léger que l'air. (a) Nouveau démenti Rome, mercredi, 14 janvier. Une note officieuse déclare que la nouvelle de la vente par l'Italie à la Turquie d'un croiseur du type u Pisa » est fausse., (i Secousses sismiques A Livôùrne, cinq secousses de tremble-» ment de terre se sont produites et ont provoqué une panique. Il n'y a eu aucun dé» t. " JAPON LA CATASTROPHE DE KAG08HIMA Tokio, mercredi, 14 janvier. Un télégramme du bureau de l'administration des forêts des environs de Kago-shima annonçait hier soir que de nouvelles et fortes secousses de tremblement de terre s'étaient produites., Le capitaine du cuirassé japonais « Tone » télégraphie qu'il ne reste pas âme qui ,viv.e à Kagoshi-ma. Le bruit court qu'un vaisseau, ayant i bord 307 passagers qui s'y étaient réfutés après la première éruption, a été coulé par la seconde éruption. *** Le volcan en éruption dans l'Ile de Sa-courachima s'est partiellement écroulé dans son propre cratère. L'éruption com. nence à diminuer d'intensité. (a) L'étendue du désastre Nagasaki, mercredi, 14 janvier. Suivant des télégrammes padiotédégra-phiques, la ville de Kagoshima est ense-elie sous une épaisseur de 15 pieds da :endres. six cents maisons se sont effon-Irées. L'Ile de Sakourachima est coiisidé-■ éf comme perdue, pile enveloppée da nasses dé fumée a travers lesquelles jail-issent des gerjjes de flammes. La chaleur -'st si. intense qu'aucune embarcation ae >eut approcher: Un typhon souffle. Les ïrondements souterrains continuent, (a) Nouvelle éruption volcanique Le désastre s'étend. — 70,000 disparu» Tokio, jeudi, 15 janvier.. Selon une dépêche de Ivuimanoto, hieç loir, la côte occidentale de Sakurashima t sauté. Les flammes jaillissent de tous les :ûtés. Un nouveau raz do marée est passé sur a ville. Les tremblements de terre se sont tenouvelés. Des maisons, des chemins et les voies ferrées sont détruites sur un-a ongue-ur de plusieurs kilomètres. Les mai. ions détruites sont au nombre de 13,000. 1 y a 70,000 disparus. Le récit d'un réfugié Tokio, jeuui, 15 janvier.. Le premier reiugie est arrivé nier soie le Kagoshima. 11 uit que lo bruit souter-am ei les éruptions ont commencé ie 1Q aiivier. Personne n'a dormi. Tout le mon-i lé préparait des vivres et s'apprêtait a uir. Le 12 janvier au matin le volcan da lie ue Sakuaashima est entré en éruption,, -a population s'est alors précipitée au bord le la mer, cherchant des bateaux, atia le faire la traversée et gagner la terra erme. Des trois fissures qui s'étaient produites •ur les côtés du volcan on vit jaillir de3 lacnrn.ee s'élevant à 1,000 mètres et une um.ée épaisse suivie d'une pluie de ro-hers brûlants. Il est impossible de décrire la scène ter-ibie, mais magnifique, de l'éruption ac-ompagnée du bruit du tonnerre dépassant ? bruit causé par le bombardement do 'ort-Arthur. Les habitants de la terre ferme ont en-i oyé tous les bateaux disponibles pour se-ourir les malheureux, mais il n'y en avait as suffisamment. De nombreux réfugiés nt tenté de faire la traversée à la nage, Mis la plupart ont péri. Kagoshima ressemblait à un champ de ataille. Les maisons ont été détruites par ïs rochers et par les tremblements de srre. Des trains spéciaux sont partis à tous :s moments pour éloigner les habitants es lieux du désastre. Beaucoup de pers .ries n'ont pas pu y trouver de place et se ont accrochées en dehors des voitures. Le réfugié qui fait ce récit a dû lui-mê-îe voyager de cette façon jusqu'à Ilitoyo-hi. Il conclut qu'il est absolument impos-ible d'évaluer le nombre des morts. On e le saura probablement jamais. ;a) MONTÉNÉGRO Les élections Cettigne, mercredi, 14 janvier. Voici les résultats définitifs des élections our la Skoupchtina. Sont élus : 46 mem-res du parti gouvernemental et lti mem-res de l'opposition, dont 9 radicaux. (a) PORTUGAL La grève des cheminots Madrid, mercredi, 14 janvier. Iji direction générale des chemins de r de Madrid à Cacérès et au Portugal ( ;çu ce matin l'ordre de suspendre le d6 irt du rapide de Lisbonne où les chemi* Dts ont déclaré la grève, aujourd'hui.

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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