L'indépendance belge

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s.n. 1914, 27 Avril. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/6q1sf2n408/
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ilO Centimes! gm e£i.eiQue st a paris C 85» ANNÉE Lundi 27 avril 1914 ADMINISTRATION ET RÉDACTION 1 T.. rue de» Sables, Bruxelles BUREAUX PARISIENS . 11, place de la Bourse ABONNEMENTS: ÉDITION QUOTIDIENNE BEUWJE Un an 20 ir. E mois 10 fr. 3 mois, 5<r. LUXEKB0UBB(6r.-Dj » 28 fr = 5 fr. •' 8 fr. ETRANGER » JOIr. 22 fr. » 12 II". ÉDITION HEBDOMADAIRE Internationale et d'Qutra-miri ;0 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Un 5Î25 franc» fei* moi» 1 SS franc» L'INDÉPENDANCE BELGE ÎEOÏS ÉUmOKS 2AR JGTJH* — SIX PAGES fiONSEE.VA.TIOX TIR LE PROGES3 X° 117 Lundi 27 avril 1914 Les annonces sont reçues} A BRUXELLES : aux bureaux du jou* oai. A PARIS : il, place de la Bourse. A LONDRES- : chez MM. John-Fu Jones & G3, tfi ^ Saow fliil, E. C. •, à l'Agence Havas, n° 143» Cheapsiue E. C. ; et chez Nevroud & FiU, Ltd. jjos i4-18t Queen Victoria Street, et T» B, Browoe^ Ltd. n° 463, Queen Victoria Street. ik. AMSTERDAM : chez Nijgh & Van Ditmar, Rotin, 2» A ROTTERDAM : même Iirtne, Wynhaven, 113» m ALLEMAGNE, EN'AUTRICHE-HONGRIE et É& SUISSE, aux Agences de ia Maison Rudolf Mos&{^ $î ITALIE : chez MM. Haasenstein & Vogler, à Mila^ Turin et Rome. (USiEW-YORK : T,B, Browne, Ltd, L% East42iul StreeU — Édition du matin — Aujourd'hui L'AVENTURE MEXICAINE, par Rolanu DÉ MARES. LE MEXIQUE ET LES ETATS-UNIS. Offres de médiation de la part des républiques sud-américaines. — La réponse du président Wilson. — Les, réfugiés américains. — La tactique des Mexicains. — La situation à Mexico, à Tampico -et à la \ era-Cruz. — Incursion mexicaine sur territoire américain. En Autriche. — La santé de François-Joseph. - Le dernier bulletin. En Angleterre. — .Munitions pour les gens de l'Ulster. En Grèce. — La réponse des puissances a la note grecque. — Une note allemande. Notes du jour, par J.-E. Eu France. — Les élections législatives." — Commentaires anglais. En Belgique. — Bilan et bilan. La princesse Frédérika de Hanovre. L'Esprit européen. Quelques histoires de corruption électorale, ja Belgique à l'Exposition internationale de Venise. Leçons sur la Langue internationale. Vient de paraître. "hronique des livres belges. _ Chronique mondaine. ^formations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Bulletin hebdomadaire de la Bourse de Bruxelles (6S page). Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans noire première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du. soir; les dépêches suivies de ia lettre G sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 26 avril L'Aventure Mexicaine i L est une étrange comedie qui se joue ( actuellement au Mexique et l'on a beau ; ne plus avoir d'illusions quant à la sin- , céïïié des généreuses formules pacifistes que certains gouvernements préco- t nisent si volontiers dans les conférences j internationales, on n'en est pas moins ( choqué par les procédés du gouverne- s ment de Washington dans l'aventure J iiiexicaine. En lisant, les dépêches qui , relatent le débarquement des marins ^ américains à la Yera-Gruz; en appre- J liant les détails de la lutte qui précéda c l'occupation de la ville et les mesures c prises en vue de nouvelles opérations, t on se rappelle tout naturellement que c c'est le gouvernement de Washington 'c qui insiste avec le plus d'énergie en la- , veur d'une nouvelle et prompte réunion j de la Conférence de la Paix; que c'est le c gouvernement de Washington qui a pris i l'initiative de. la conclusion d'une série £ de traités d'arbitrage, avec le principe ? de l'obligation. Si les hommes d'Etat i américains qui s'affirment si énergi-quement pacifistes agissent de cette ma- \ nière et se soucient si médiocrement de ] mettre leurs actes d'accord avec leurs | discours, que laut-il attendre des autres , qui ne dissimulent pas leur défiance des , lormules pacifistes ? Loin de nous 'a , pensée de soutenir que rien ne peut jus-tilier l'intervention des Etats-Unis au Mexique; mais il convient de constater que la l'orme de cette intervention, les conditions dans lesquelles elle se produit, les moyens choisis pour lui làire produire tous ses effets sont en absolue contradiction avec les idées essentielles que les dirigeants démocrates■ de Washington n'ont cessé de faire prévaloir en faveur de leur politique. Il faut en conclure ou bien que ces idées solennel- 1 leinent exposées et défendues dissimulaient mal des sentiments assez égoïstes, cm bien qu'elles ne résistent pas à l'expérience des événements et que le gouverneront américain est obligé de les sacrifier pour faire face aux nécessités de la première crise sérieuse dans laquelle il se trouve entraîné. Le président Wilson et son gouvernement n'ont pas cru devoir agir quand . le général. Huerta s'empara du pouvoir à Mexico par un coup de force suivi de , tragiques représailles. Us se contente- , rent de ne pas reconnaître son autorité et de le priver par là de tout crédit extérieur. Ils n'ont pas cru devoir intervenir davantage pour mettre un terme ït la guerre civile qui accumule les ruines au Mexique; ils se sont à peine émus et n'ont tenté que des démarches indirectes quand un Anglais, M. Benton, fut assassiné au camp du général con-stitutionhaliste Villa; ils ne sont pas intervenus quand des sujets américains étaient menacés .dans leur vie et leurs biens par ces constitutionnalistes en faveur desquels ie gouvernement de Washington a rétabli le libre trafic des armes par ses frontières; quand des sujets espagnols et anglais ont vu confisquer leurs biens; mais il a suffi de l'arrestation par erreur à Tampico de quelques marins américains — arrestation qui ne fut pas maintenue pendant plus d'une demi-heure et, pour laquelle des excuses furent spontanément présentées — pour mettre en mouvement toute la machine jle guerre américaine, pour coftceùtrei quarante-huit vaisseaux des Etats-Unis clans les eaux mexicaines, pour établir le blocus des côtes et ordonner à un u corps expéditionnaire de s'emparer et. d'occuper la Vera-Cruz. La cause appa- —" <u dans l'affaire Benton, et d'autres puissances, la France, l'Allemagne et l'Espagne, auraient peut-êlre moins de raisons que l'Angleterre de ménager les susceptibilités américaines. Il ne restait -a. vi aifcaii v ■ l positions importantes de Juarez, Chi-huahua et Monterey. Les troupes des Etats-L'nis entreront peut-être à Mexico, comme en 1847 à la suite de la guerre provoquée par la mît si médiocre, en comparaison., de. l'énormité de l'effort- qu'on -est en droit-de se demander, si c'est- réellement pour; 'oM'èfiir'satisfaction sur la manière dont les troupes fédérales devraient saluer le-drapeau américain qu'on a fait entendre à la Vera-Cruz la lourde voix du canon.Nous croyons que l'aventure présente masque assez mal la faillite de la politique poursuivie depuis le début de la. crise mexicaine par le président Wilson. Cette politique manquait do sincérité, de clarté et de précision. Elle ne pouvait aboutir qu'à une impasse. Qu'il y ait aux Etats-Unis des éléments qui rêvent de la conquête du Mexique et qui veulent développer par cette conquête des intérêts financiers et industriels parfaitement connus, cela ne fait aucun doute. Le gouvernement démocrate de M. Wilson a voulu, avec raison, résister à la pression de ces éléments. Il a écarté tout de suite, l'idée de conquérir le Mexique ou d'en annexer certaines régions; mais en même temps, il a Voulu venger le meurtre du président Madeiro en suscitant au général Huerta toutes les difficultés imaginables. La dictature du général Huerta est difficilement défendable pour fout esprit-libéral parce qu'elle a été établie par le pins détestable abus de la force, par la violation la plus manifeste de toute légalité, par des « exécutions » que le succès final ne sui'lit pas à justifier. Mais il faut bien reconnaîtfe que le gouvernement provisoire du général Iluerta est la seule autorité régulière qui existe actuellement au Mexique; c'est la seule force gouvernementale organisée qui puisse ramener le pays à une vie normale. Si l'on n'avait aucune arrière-pen-sée. de conquête, il irnpdrtait. donc de laisser le gouvernement du général Huerta vider par les moyens ordinaires sa querelle avec les constitutionnalistes. Tout au plus pouvait-on chercher à déterminer une détente intérieure en facilitant un rapprochement entre constitutionnalistes et fédéraux. Au lieu de cela, les Etats-Unis n'ont cessé, tout en se. refusant à intervenir directement, d'envenimer la querelle et de développer la guerre civile. Ils ont permis que les : constitutionnalistes trouvent chez eux des' appuis efficaces sans lesquels ils eussent été dans l'impossibilité de soutenir la lutte; en même temps, ils ont empêché, par la non-reconnaissance du général Huerta, le gouvernement de Mexico de trouver au dehors les ressources nécessaires à l'administration du pays. Lt: calcul était que, par le seul fait de ces circonstances spéciales, la dictature du général Huerta s'effondrerait d'elle-même. Or, ce calcul était faux : il a suffi de l'obstination du président Huerta dans l'attitude intransigeante adoptée-dès, le début pour le ruiner, et les Etats-Unis se trouvent obligés maintenant d'intervenir, de recourir 5 cette action militaire directe que M. Wilson voulait éviter à tout prix, non seulement parce qu'un affront a été fait à des marins américains à Tampico, niais surtout parce que le gouvernement de Washington ayant par sa politique assumé une responsabilité directe dans les affaires du Mexique, il ne lui est plus possible de ne pas agir en présence deg attentats qui se multiplient contre la vie et les biens des nationaux des autres puissances. Il ne faudrait pas soumettre à une trop longue épreuve la patience dont, l'Angleterre a fait montre aux Etats-Unis qu'à agir ou à reconnàî-- tre qu'ils étaient impuissants à maintenir- leur prétention, tirée de la. doc!.r.i:<: de Monroe, de contraindre tous les Etats des Amériques au respect de leurs obligations internationales et,-de prévenir par là toute intervention européenne dans les affaires de ces Etats. L'aventure peut être grosse de conséquences mauvaises, car dès cet instant M. Wilson n'est plus maître de diriger les événements,- dont le développement pourra l'entraîner bien au delà de ses Intentions. Dans les affaires de ce genre, on ne sait jamais où tombera le dernier coup de canon. On a beau faire la distinction entre l'emploi de la force contre le président Huerta et la lutte contre le peuple mexicain, il n'en ést pas moins vrai que l'état de guerre existe entre -les Etats-Unis et le Mexique: ce sont des troupes fédérales régulières qui 's'opposent ' aux soldats et marins américains. Si demain les fédéraux tentent de reprendre la Vera-Cruz, le corps expéditionnaire des Etats-Unis devra les refouler vers l'intérieur; il devra marcher sur Puebla. Si les constitutionnalistes, d'autre part, considèrent de leur devoir de s'opposer à l'invasion américaine, à l'occupation d'une partie quelconque du territoire mexicain, les armées des Etats-Unis -devront franchir la frontière. Le président Wilson se trouve ainsi engagé à fond dans l'impasse, sans possibilité de reculer, et il n'est pas douteux que les éléments américains favorables à la conquête du Mexique, ou' tout au moins ^.établissement d'une sorte de tutelle déguisée des Etats-Unis sur le Mexique — répétition de ce qui se produisit jadis à Cuba — ontbeau jeu maintenant pour entraîner l'opinion américaine, si impressionnable, à leur suite. La lutte qui commence dans ces conditions ne sera pas aisée, quelle que soit la supériorité des Etats-Unis, et la situation apparaît comme angoissante. Officiellement le . Mexique dispose d'une armée, sur pied de guerre, d'environ 80,000 hommes; niais la guerre civile a ruiné l'unité de cette armée, et, ce n'est qu'au cas où fédéraux et .constitutionnalistes agiraient d'accord que des massés imposantes pourraient être opposées aux envahisseurs s'avançant , dans l'intérieur du pays. Les constitutionnalistes, c'est-à-dire les partisans du général Carranza et du général Villa, . occupent actuellement, tous les états du , nord limitrophes des Etats-Unis : les états de Sonora, de Chihuahua, de Nue-, i vo-Leon et une partie des états de Si-. j naloa, le long du. golfe de Californie, et ! de Durango; les fédéraux . du général Huerta sont encore maîtres du centre et, du sud. Leur champ d'action est ( borné au nord par une ligne qui passe - au .sud de Ourango,remonte, à l'est vers Satillo et Monterey et redescend vers la côte sur Tampico en passant à Victoria. l Etant donnée cette situation, ce . sont l donc les fédéraux qui ont à faire face à toute action militaire des Américains [ sur la côte du golfe du Mexique et dans > la région de la capitale; mais si ta i guerre se généralise et si les constilu-1 tionnalist.es abandonnent l'attitude de ! neutralité qu'ils observent jusqu'ici, ce > sont les partisans des généraux Carranza et Villa qui feront face aux Américains dans le nord, sur toute l'étendue i de la frontière des deux pays, de No-s /gales à Matamores, en-passant par les question du Texas, mais.il est infiniment douteux qu'elles, . y. restent. Avec ses 15,500,000 habitants qui ont l'habitude de la guérilla, répartis sur dés territoires qui comportent dans l'ensemble 1,987,000 kilomètres carrés,- le Mexique est extrêmement difficile à conquérir et à occuper d'une manière permanente. Des puissances disposant de moyens militaires plus formidables que ceux des Etats-Unis auraient le droit d'hésiter devant cette tâche. D'ailleurs, l'annexion du Mexique, ou simplement des provinces du nord, amènerait dans l'Union des éléments espagnols et indiens qui s'adapteraient difficilement à la mentalité politique des Américains et qui constitueraient un appoint dangereux pour les Etats-Unis. La conquête, même partielle, n'est donc pas une aventure à tenter, et si M. Wilson ne parvient pas à résister au courant impérialiste et, se trouve entraîné par les événements et les circonstances à pratiquer une politique dont il a lui-mêma dénoncé le danger, sa présidence aura marqué pour fa grande République le début d'une ère de lourds sacrifices et d'efforts douloureux.ROLAND DE MARÈS. Le Mexique et les Etats-Unis OFFRE DE MEDIATION Washington, samedi, 25 avril. L'ambassadeur du Brésil et les ministres de l'Argentine et du Chili ont rendu visite à .M. Bryan aujourd'hui pour discuter la possibilité d'une soin lion amiable de la question mexicaine et ont offert les bons offices • de leurs gouvernements. Washington, samedi, 25 avril. Voici le texte de l'offre des trois républiques sud-américaines : » Dans le but de servir les intérêts de la paix et de la civilisation, ' en to-ute 'confiance et avec le plus grand désir d'empêcher une nouvelle .effu sioh de sang qui nuirait à la cordialité et à l'union qui ont toujours entouré les ra.p-.ports des gouvernements et des peuples de l'Amérique, nous, plénipotentiaires du Brésil, de la République Argentine et du Chili, dûment autorisés, avons l'honneur d'offrir au- gouvernement de Votre Excellence- nos bons offices pour arriver à une solution pacifique et amicale du conflit entre les Etats-Unis et le Mexique. Cette offre traduit sous forme autorisée, les' suggestions que nous avons eu l'occasion d'offrir antérieurement à ce sujet au secrétaire d'Etat, à qui nous renouvelons l'assurance de notre plus fiante et plus distinguée considération, » * * * On dit que la conférence à la Maison-Bïainçh.e, à laquelle participaient un certain nombre de chefs des groupes du Sénat et de la Chambre, s'est occupée de l'offre faite par les représentants diplomatiques de l'Argentine, du Brésil et du Chili de charger leurs gouvernements d'essayer de.résoudre te. problème mexicain. (a) Washington, samedi, 25 avril. On apprend de source officieuse que e plan' des gouvernements sud-américains comprend' l'élimination du général Huerta, sur laquelle le -gouvernement, des Etats-Unis a insisté depuis le début du conflit' ac-tll-eli Des notifications de l'offre de médiation ont été envoyées aux représentants diplomatiques de l'Argentine, du Brésil et du , Chili.au .Mexique; ainsi qu'au quattie-r géné ral des constitutionnalistes du nord du Me. xique. (a) Déclarations du président Wilson Washington, samedi, 25 avril. Dans sa. réponse aux ministres du Chili, du Brésil et de l'Argentine, le président Wilson a dit : « Le gouvernement des Etats-Unis est profondément conscient de l'amitié, de ia sympathie et du souci généreux de la vie et d-ii bien-être de l'Amérique, manifestés dans la note conjointe que je viens de recevoir-de Vos- Excellences, offrant les bons offices de vos gouvernements pour arriver, s'il est- possible, à une solution des difficultés actuelles entre le- gouvernement des Etats-Unis et ceux qui prétendent actuellement représenter la République du Mexique. Conscient du but dans lequel cette offre est faite, le gouvernement américain ne se croit pas libre de la rejeter. L'intérêt principal de ce gouvernement se trouve dans la paix de l'Amérique, dans, les rapports cordiaux des différentes républiques américaines avec notre peuple et dans le bonheur et la prospérité; qui ne peuvent venir que de l'accord réciproque et de l'amitié créée par la poursuite d'un but commun. L'offre généreuse de vos gouvernements est donc acceptée. Le gouvernement des Etats-Unis .espère très - sérieusement que vous voulez sauver ceux qui' représentent les éléments les plus sérieux du peuple mexicain, qui. sont prêts à discuter les conditions d'une solution satisfaisante. Le gouvernement des Etats-Un's sera prêt à recevoir toutes ies propositions qui pourront être formulées d'une façon sérieuse et à les' discuter dans l'esprit le plus large et le plus conciliateur. Ces négociations seront annonciatrices d'une nouvelle période de coopération et de confiance mutuelles en Amérique.,, M. Wilson' a encore ajouté : Le gouvernement se sent obligé de dire franchement que ses rapports diplomatiques avec le Mexique étant pour le moment interrompus, i-1 ne lui est pas possible d'assurer qu'il pourra, sans déjai, discuter ie pian de médiation internationale que vous proposez. Il est sans d'out-e possible qu'un acte quelconque d'agression de la part de ceux qui contrôlent les forces militaires mexicaines oblige les Etats-Unis II agir d'une façon qui pourrait détruire l'espoir d'une; paix immédiate, mais ceci ne justifierait pas une hésitation à accepter votre généreuse suggestion actuelle. ' Nous espérons tes meilleurs résultats clans un délai assez court pour .diminuer la crainte que nous éprouvons de voir des manifestations irréfléchies et hostiles interrompre l-:-s négociations èt décevoir nos espérances de paix. • ; - - - (a) L'impression à Washington Washington, samedi, 25 avril. M. Shiveily, membre de la commission des relations étrangères du Sénat, a annoncé, en revenant de la Maison Blanche, qu'aucune nouvelle opération -offensive ne serait entreprise à moins d'être nécessitée par quelques troubles au Mexique ou par quelque mouvement des fédéraux ou des constitutionnalistes. . (a) •S- * * • Le sentiment général qui se manifestait aujourd'hui dans tes milieux parlementaires étatit en faveur de la reprise de l'offensive. On estime généralement' que fon s'exposerait à des complications internationales si l'on se bornait à, attendre à la Vera-Cruz que les Mexicains attaquent les premiers. La presse parle dans le môme sens, (a) Négociations 'New-York, samedi, 25 avril. LV« Kvening- Journal » annonce, que i\l. Rojas, ministre des affaires étrangères du. Mexique, est parti pour la Vera-Cruz, où il va négocier avec les officiers américains. La tactique des Mexicains La .Vera-Cruz, samedi, <?5 avril. Un officier de marine des Etats-Unis croit qu'il existe une organisation secrète de Mexicains qui poste la.nuit des tireurs d'é'lite datns des endroits où leur tir peut avoir 'e plus d'effet. C'est ce qui explique les coups de feu isolés incessants, dès que le jour se lève. (a) Incursion sur territoire américain Nogales, samedi, 25 avril Une bande de Mexicains armés venant 'e Pagania a pénétré dans l'Etat d'Arizona e.Ti suivant la ligne frontière. Elle s?e<st livrée au'piliage et a tiré sur les Américains qu'elle a rencontrés. (a) La protection des intérêts mexicains aux Etats-Unis Washington, samedi, 25 avril. L'annonce faite par l'ambassadeur d'Espagne que te Mexique aurait confié à l'Espagne ses. affaires aux Etats-Unis a causé de la surprise,, car on s'attendait généralement à ce que la France lût priée d'agir pour le compte du. Mexique. Américains en danger La Vera-Cruz, samedi, 25 avril. M. Canada, consul des Etits-Unis, apprenant que les Américains retenus prisonniers à Cordoba sont en grand danger, est parti pour demander au général Mass de garantir leur sécurité. Le consul d'Angleterre part de son .côté pour se mettre en communication avec les autorités mexicaines au sujet des ressortissants britanniques. (a) Les réfugiés Un compromis Port-Arlcansas '(Texas), samedi, 25 avril. Le yacht." Wackiva » a amené de Tampico 150-réfugiés. 'Le capitaine dit que.'^S fédéraux ayant voulu l'empêcher de partir, , l'amiral anglais est monté à son bord et-a arboré le drapeau'britannique.Le yacht put alors se mettre en route sans être molesîé. Les réfugiés disent que la région pétroli-fèiv est généralement déserte. (a) La Vera-Cruz, samedi, 25 avril. On s'est mis d'accord aujourd'hui pour i i.'tiser passer les Mexicains de la Vera-Cruz '.liant à l'intérieur du Mexique pourvu qu'il soit permis à un nombre égal d'Américains de l'intérieur du Mexique d'aller à la côte. Washington, samedi, 25 avril. Le contre-amiral Fletcher télégraphie qu'un train portant le drapeau blanc a quitté la Vera-Crux à dix heures du rntin avec 350 Mexicains. Parcourant dis kilomètres, il est ad'lé jusqu'à l'endroit où le chemin ^6 fer' est 'interrompu! 11 a rencontré à cet endroit un train transportant 400 réfugiés êtr'angers, dont 50 Américains, qui ont. été ramenés à la Vera-Cruz. (a) A TAMPICO Brownsyil'Le, samedi, 25 avril. Le général constitutionnaliste Cabaldero fait savoir par un télégramme de Tampico qu'il a dû ouvrir le feu contre les fédéraux parce que ceux-ci avaient de nouveau in s ni' té le3 Américains de Tampico. Le général Cabaliero s'empara du cimetière où les fédéraux s'étaient réfugiés et i.' espérait pour la soirée une victoire définitive. (a) La Vera-Cruz, samedi, 25 avril. L'amiral anglais l'apporte qu'il y a eu un combat à Tampico entre les fédéraux et les constitutionnalistes. Dix-neuf cents réfugiés ont quitté Tampico. (a^ L'impression en Argentine Buenos-Ayres, samedi, 25 avril. L'es journaux condamnent l'attitude d<?« Etats-Unis dans la question du Mexique. La « Nacion » dit qu'un souvenir de cetk, attitude persistera dans l'avenir des relations des Etats-Unis avec rAmérique' latine. La « Prensa » 'considère qu'une médiation des puissances' européennes serait ' oppor* tune. Manifestation à Montevidéo Montevideo, dimanclie. 2G avril. Une manifestation ayant été organisé® ■ pour protester contre l'intervention.. des Etats-Unis au Mexique, 1a police, a empêché ^. Les f man ifes t ant s de se rend re de va n t la légation, des Etais-Unis. Après une courte bagarre, au cours de laquelle plusieurs personnes ont été contusionnées, les manifestants ont été dispersés. (c) Nouveiies de i Etranger ALBANIE Evacuation de l'Epire du Nord Athènes. same-dL 25 avril. Le 'gouvernement hellénique, désireux d-t tenir la promesse donnée, ■ a ordonné hier aux autorités militaires de l'Epire du Nord d'évacuer le pays immédiatement. L'évacuation a commencé et se terminera dan* quelques jours. (a) Les combats continuent Derat, dimanche, 20 avril. On annonce' que les Albanais, après un combat qui a duré quatre heures, ont occupé Tok Okissura, dans le c,aza de Pre-meti. Les Epirotes se'sont réfugiés à Pre-meti. On signale des pertes des deux cO-tés. (c) L'escadre italienne à Durazzo Durazzo, dimanche, 2û avril. L'escadre italienne, ' sous le commande, ment du duc des Abruzzes, est arrivée, hier après-midi. Le duc et les commandants des bâtiments ont été reçus en audience par le Prince, qui les a retenus plus d'une heure. (c) ANGLETERRE Des munitions pour l'Ulster Londres, samedi, V5 avril. 11 est possible de donner un récit coordonné de la façon dont' ies armes ont été introduites dans l'Ulster. Cette introduction constitue au point de vue des unionistes un véritable exploit, car outre les fusils, on a introduit une quarantaine de tonnes de mu. nitions et d'a.pprovisionnements. . (a) Les dépôts de munitions déjà entre les mains, des gens de l'Ulster .se trouvaient donc augmentés de 40 tonnes. Le plus grand secret avait été gardé au sujet de cette entreprise. Les volontaires de l'Ulster alfectaiient de se livrer à des exercices et à des défilés sur plusieurs points de la province pour donner le .change aux autorités. Cediles-ci furent complètement trompées. Le principal débarquement- eut lieu à Larmé; pendant que la police- s'occupait de surveiller une parade militaire exécutée par les volontaires dans les quartiers d6 la ville haute, un autre détachement da plusieurs centaines d'hommes- se rendait subrepticement et en hâte sur les quais dont il prenait possession. Bientôt après entrait dans le port un vapeur portant le nom de u Moruntjoy», mais, que l'on croit ' être en réalité le vapeur « Fanv ». Aussitôt il était accosté' par plusieurs escouades de volontaires, qui commencèrent Le débarquement de la cargaison de fusils. Ces fusils furent placés sur des camions automobiles, qui partirent aussitôt à la faveur des ténèbres, pour des destinations inconnues. Pendant ce temps, une autre partie de la • cargaison était transportée sur un autre vaisseau amarré à côté du « Moruntjoy ». Ce vaisseau, une fois chargé, partit pour Bangor, sur le lac de Belfast, où eut lieu un autre déchargement d'armes. ! Les volontaires passèrent toute la nuit à effectuer le transport, des armes. Le « Mo-runitjoy », complètement déchargé, leva l'ancre avant le lever du jour et partit pour une destination inconnue. A Belfast, une véritable flottille de chaloupes automobiles vinrent accoster le , vaisseau qui avait reçu, une partie de la cargaison d'armes du « Moruntjoy ». En i quelques instants les chaloupes débarquèrent à terre les armes prises sur le vais- ■ seau. Le vaisseau • fit ensuite escale à Do ! nahgadee, où il débarqua 70 tonnes de fusils et de munitions. La police et les garde- ■ côtes, trop peu nombreux, assistèrent un -: puissants à ce débarquement. Un des gai* ! de-côtes éprouva un tel saisissement quii

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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