L'indépendance belge

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s.n. 1915, 05 Mai. L'indépendance belge. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/p843r0qx20/
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E INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: OHB PENNY, BELGE. ADMINISTRATION ET REDACTION: , BUREAU A PARIS: . Q cmirm^a ^ TUDOR HOUSE TUDOR ST LONDON F C PLACE DE LÀ BOURSE. f 3 MOIS, 9 SHILLINGS. 1 ^ TELEPHONE CITY 39fio tpi ppm ■ ( 311-5 7 et LONDRES, MERCREDI 5 MAI 1915. ABONNEMENTS : j 6 MOIS, 17 SHILLINGS. <• CONSERVATION PAR LE pROGRE: SOMMAIRE. LA SITUATION : Les combats autour d'Ypres.—La situation ei (ialicie.—Progrès dans les Dardanelles.—Défaite turque en Perse.—Le décisions de l'Italie.—Les pirates coulent trois chalutiers anglais. Blasphèmes.—Dwar Hagen. Pour la liberté.—Camille Roussel Lettre du Vatican. Pourquoi nous aimons la France. — Jean Bary Billet Parisien.—Jean-Bernard. Faits menus et menus propos.—Bob. LA SITUATION Mercredi, midi. S'il faut en croire les informations qu nous arrivent par voie hollandaise, le Allemands n'ont nullement abandonn l'espoir de forcer les lignes des Alliés en tre Ypres et'l'Yser, où ils ont massé un' artillerie extrêmement puissante et qu tire presque sans interruption. L'artillerie belge a beau démolir, ai fur et à mesure qu'ils sont achevés, le pontons allemands qui doivent lui per mettre de passer la rivière, l'ennemi n se lasse pas de les reconstruire. Quelques-unes des batteries lourdes al lemandes sont disséminées dans les envi vous de Merkem, d'où elles continuen de bombarder Poperinghe et les envi rons. D'autre part, on signale l'arrivé' d'importants contingents de cavalerie al lemande, ce qui semble indiquer qu l'ennemi s'attend, pour bientôt, à de combats sur terrain découvert. Mais l'armée belge défend avec un énergie farouche la dernière parcelle d terre préservée- de la souillure teutonne car elle sait que le bruta l envahisseur veu s'emparer de ce dernier lambeau du ter ritoire national. Nous sommes convaincus pour noir part que notre héroïque armée se laisser; plutôt tuer jusqu'au dernier homme qui de laisser pareille catastrophe s'accomplir Car il faut le dire bien haut, l'espri qui anime nos troupes est, malgré le fatigues d'une- campagne d'hiver parti culièrement pénible, le même qu'au dé but de la guerre. Nous savons par le lettres individuelles qui nous arrivem du front que nos vaillants enfants së son battus avec héroïsme ces jours dei aier a,ux côtés de leurs'non moins vaillant frères d'armes français et anglais. Peu dant plusieurs nuits consécutives, ne: troupes durent repousser attaquas su: attaques, jusqu'à sept en une nuit, e nulle part l'ennemi n'est parvena à en tamer nos lignes. Mais voilà, dans cette gigantesqin tourmente, les actions isolées disparais sent et les Belges n'ont même pas li satisfaction, comme c'est le cas pour le Français et les Anglais, d'étancher—i la lecture du récit d'un témoin oculair autorisé—leur soif de détails sur la fa çon dont meurent nos héros. C'est là uni lacune qu'il doit être facile de comble et que nous nous faisons un devoi de signaler en passant, d'autant plu: que la publication de récits de bataill plus circonstanciés, influence très favo rablement—on a fait la constatation ei Grande-Bretagne—le recrutement. Les lignes britanniques dans la régioi d'Ypres, désorganisées lors de l'avanci traîtreuse des Teutons grâce à l'emplo des gaz asphyxiants, viennent d ' être i " réajustées," comme l'annonce le g©-s néral French. 3 La ligne rectifiée passe maintenant à - l'ouest de Zonnebeke, que les Allemand; 3 se sont empressés d'occuper, de même i que Zevenkote, Westhock, et les bois de Polygoneveld et Nonnebosschen, aban-î donnés par les Anglais pour les raisons s tactiques susdites. Le bulletin de Berlin fait naturelle-3 ment grand état de cette évacuation, qu'il transforme en une victoire aile- - mande. En revanche, il omet de parler de l'é-b chec d'une attaque allemande livrée prè: - de Steenstraate, sur le canal de l'Yser— où l'ennemi tient toujours une tête de 3 pont—et qui, malgré l'utilisation de gas - asphyxiants, dont les Allemands sem-3 blent. vouloir généraliser l'emploi, a été s repoussée avec des pertes immenses. Le: Français ont compté là plus de deus 3 mille Allemands tués ou mortellemeni 3 blessés. ' Il n'est toujours pas possible de se t rendre exactement compte de ce qui se ■ passe dans la Galicie-Occidentale. Le bulletin russe ne confirme en rien I;: 3 " grande victoire " que les bulletins de i Vienne et de Berlin proclament. 3 Vienne affirme que tout le front russe depuis les bouches du Dunajetz ju»-fc qu'aux Carpathes, a cédé, que les Aus 3 tro-Allemands continuent d'avancer ver; - l'est et que le chiffre des Russes fait: prisonniers atteint maintenant 30,000 3 De plus, 22 canons et 64 mitrailleuse: j seraient aux mains des Austro-Aile b mands ! Or, le bulletin de Pétrograd qu; 3 nous arrive en dernière heure se borne f 3 constater que l'ennemi est parvenu sui - la rive droite du Dunajetz, mais que soi ; mouvement en avant y a été arrêté. Poui ■ juger à leur juste valeur les coin m uni b qués austro-allemands, il ne faut pa: - perdre de vue que les deux Puissance: centrales ont besoin de proclamer uns 1 victoire sur l'un ou l'autre front afir - d'exercer une pression sur les décisions i si redoutées de l'Italie. 3 A Pétrograd on n'attache toujours i qu'une importance secondaire au raid 3 allemand dans les provinces baltiques - On y est convaincu que les envahisseurs, 3 à moins de pouvoir s'embarquer à bord r de navires allemands, ne reverront ja r mais la frontière prussienne, et qu'er s tout état de cause cette (^version n'em-3 péchera pas l'avance des Ruâtes vers les - Lacs Masuriens. i Dans les Dardanelles, les Alliés, après avoir repoussé une sérife d'attaques tur-i ques, très violentes et très sanglantes, oui ; pris l'offensive et font des progrès satis i faisants dans la direction de Gallipoli. BLASPHÈMES. La guerre, creuset d'idées ?... Allons donc ! La guerre, mangeuse de cerveaux, faucheuse de générations en bloc,—la foule et les quelques génies dont manquera demain... Pallas Athenae, cette pétroleuse à la voix rauque appel.:nt au meurtre, à l'incendie ?... Allons donc ! Et après, après le sang, les ruines, que devrons-nous à cette saleté que nous ne pourrions avoir au centuple, sans elle ? Que pourrons-nous trouver dans notre creuset, qui ne soit le résidu décevant des vieilles al-chimies triturant, au hasard des recettes des choses innommables ?... Ah ! si jamais procédé de créer l'Idée se montra plus effroyablement empirique c'est bien celui qui exige, au préalable, le sacrifice de "ces milli rs d'intelligences," de cette " solidarité mondiale," de cette " communion de savants et génies de toutes races," toutes ces choses "nécessaires à l'élaboration du progrès''... Et ce procédé, on ne nous dit pas que c'est le seul bon, mais on nous permet de le croire. Et alors, c'est, sans espoir, le retour périodique et' certain des guerres, nécessaires au progrès social et marquant chacune de ses étapes d'un holocauste expiatoire .. Autant croire en Baal-ceil-de-Dieu et lui enfourner dans le ventre en feu des petits enfants en pleurs. Mais qu'on se rassure, ces idées \rraieQ " flrwnl nn ai f.'ivt 1 1 a flrvraîcrm fin sang et de la pourriture, elles ne devront rien à la guerre. Des hommes de génie n'ont pas attendu le cliquetis des armes et le bruit du canon pour introduire dans l'étude du " domaine spirituel " — ou mieux de la nature morale, comme ils disent—l'objectivité des sciences de la nature physique. Sans doute, ils n'ont pas avancé à pas de g"éant, tout étant fait pour leur résister : la complexité des faits à observer, les méthodes à créer, les préjugés religieux et sociaux à heurter; mais tout de même un livre comme " La morale et la science des mœurs " de Lévy-Brùhl, date de quelque douze ans. Et on y trouve des choses comme celles-ci* : La nature morale est régie par des lois naturelles, comme la nature physique, connaissables par l'investigation scientifique ordinaire ; les " faits " sociaux constituent, des données" (au lieu d'être des "conséquences des systèmes, philosophiques ou religieux) ; l'étude rationnelle de ces données et la traduction scientifique de ces lois conduira à' l'établissement d'une " science des mœurs," dont la morale, la politique, etc ne seront que des " techniques " d'application. Nous n'en sommes pas là, naturellement; mais c'est énorme d'avoir posé correctement le problème, d'être parvenu à s'évader de l'ornière traditionnelle de * Nous citons de mémoire et à plusieurs années ✓ là philosophie métaphysique. Tout e prit scientifique qui lira le livre de Lév Bruhl en ressentira une impression d'ai; étonnante, qui tient à ce qu'on lui par enfin des choses impondérables dans ui atmosphère qui lui est familière. Cette attitude scientiste, qui comp ses principaux défenseurs en France, d'ailleurs répugné à la pensée angl ^ saxonne. Et c'est ici qu'a pris naissain le second grand <x>urant de la phik)s> phie contemporaine, le pragmatisme, qi l'on peut considérer comme la d-erniè tentative, et la plus habile, et la ph puissante, de concilier la vérité scienl re fique et le sentiment religieux. îe" Il a suffi à des savants indiscutés car me W. James d'admettre l'excellence d< ■ à moyens scientifiques pour les réalisatioi ds matérielles, ce que le progrès techniqi ne énorme d'un demi-siècle ne permette de plus de contester ; mais de borner là m- compétence de la science, et de plao >ns au-dessus d'elle d'autres moyens d'i vestigation procédant des profondeu le- du sentiment et dès lors échappant à to in, te controverse efficace. Ce n'est pli le- l'objectivité d'une méthode, permetta à chacun de retrouver les résultats ui 'é- rois acquis, qui en fait la valeur, ma rès la réussite; en d'autres termes tous 1 — moyens sont d'égale valeur, qui amène: de la réussite, ce qui permet de prêter raz n'importe quelle élucubration heureu m- l'autorité de la science. ;té Maintenant, peut-on reprocher ,es l'homme d'avoir jusqu'ici mal-parta< ux son activité, de l'avoir mise exClusiv snt ment au service exigeant des nécessit matérielles de la vie, en laissant à l'er C.P nn'ic m I-1 1 o i-octû rlzi s- sociale? Doit -on, surtout, laisser suppo- y- ser que la guerre réparera une erreur, >e qu'elle sera l'occasion d'un progrès, plu; le décisif que tous ceux acquis auparavant .- ie Non, mille fois non. Si l'on plane pai ordre historique les différentes sciences, te depuis l'astronomie et la géométrie, les a plus anciennes, jusqu'aux plus récentes, 3- ceâles qui traitent de la vie psychologi- ;e que et de la vie sociale, cet ordre esi > aussi celui du simple au compliqué. L'es- îe prit humain est allé d'abord à l'objel -e simple, aux propriétés apparentes au> îs org-anes des sens. Et peu à peu, acoumu- :i- lant les richesses d'une expérience sans cesse renouvelée, qui fortifient sa puis- 3- sauce, son habileté, son audace, il s'at- îs taque aux pires complexités. Ce qu'i îs n'a pas fait hier, n'en doutons pas, il le îe fera demain. Et la guerre n'a rien à \ it voir. Car la recherche patiente et criti- la que de l'esprit sé suffit à elle-même : ïr l'univers total — sans Zone réservée — il- dès maintenant lui appartient, rs Quoique le "scientisme " ne repré- i- sente encore qu'une minorité, c'est lu ts que nous créditons des progrès sociau> r.t futurs. Le jalon qu'il a posé avant la îe guerre est solide : il marque une route 'S sûre pour la conquête du dernier do- ïs maine qui reste à la science à conquérir it le monde moral, d'où découlèrent des à règles rationnelles d'organisation so- se ci aie. Et loin de rien devoir à la guerre, celle-ci aura éloigné, si pas compromis, à des victoires certaines. La guerre n'z ré que faire des idées. La guerre est une e- .maladie, et c'est l'organismse sain qu: is .pense, travaille, et élabore, i- DWAR HAGEN, ^ ' T - A T T ... POUR LA LIBERTÉ sse Mercredi. — Les Allemands crien Ho- qu'ils remportent de grandes victoires lis- ils veulent influencer les neutres... srs I eur avance- vers Ypres est peu d its chose; les Alliés avaient fait mieux, , 30. Neuve-Chapelle, et ils n'avaient pas em ses ployé, eux, le moyen criminel des ga le- asphyxiants... IU1 Mais jamais la lutte que nos soldat 3 a supportent pour défendre la liberté n< !ur s'est accomplie dans une lumière plu ;on grande qu'aujourd'hui, quant au: lUr vérités essentielles qui doivent guider le 111 ' hommes de bonne foi. 3as Voyez la révolte des soldats indigène ces de Syrte (Tripolitaine) contre les Italiens Voyez l'attitude de l'Italie... ms Voyez l'attitude des socialistes aile mands... irs Les troupes indigènes de Syrte se son ,id révoltées contre leurs maîtres. Pourquoi es. H est inutile d'insister pour le moment rs, Et ils se révoltent au moment précisé ird ment où l'Italie, ne prenant pas part ja- nettement pour les Alliés, qui représen en tent ses aspirations, pourtant, discuti m- avec l'Autriche pour s'efforcer de deve les rir maîtresse, sur l'Adriatique, pa exemple, de populations slaves... rès N'y a-t-il pas là, dans la révolte ir- d'une part, et la volonté des parti lut réactionnaires en Italie, comme uni ,is- grande leçon de choses que la masse cl la population italienne devrait retenir pour toujours? Le comte Tisza, ce réactionnaire mauvais conseiller de François-Joseph et qui, avint d'essayer de tuer la liberti par le canon, essaya de la tuer par l'in trigue, en mettant un bâillon au parle mentarisme, a l'intention de mettn lle l'Italie, dit-on aujourd'hui, èn demeuri les de se déeferer pour ou contre les Puis ■ns sances centrales... Pu II suffira, espérons-le, que ce soit 1< ''s comte l'isza qui dise cela poui que l'Italie comprenne : leçon nou >nt velle ajoutée à celle dont nou: lnt parlions plus haut. C'est ton 'cs jours la question de la Liberté en dan -r> ger qui apparaît derrière les actes de h a réaction. re La liberté en danger ! Ne voit-on pa: 'es l'effort formidable de toutes les réac el~ tions fait pour détruire la liberté de: ïCS niinnltic^ r£>a fltnnc limifnf 4irt v. t tout dans le but de profiter de la guerre : pour opposer la force aux principes de libre discussion. On le savait : la guerre ; actuelle devait être la bataille entre les i grandes Puissances réactionnaires et les . grandes Puissances libertaires en Eu-i rope. On ne pouvait prévoir que dans certains pays, neutres ou non, les forces . militaires, religieuses, financières se li-; gueraient, partout, pour atteindre, en 3 haine de la la liberté, les intérêts les plus . sacrés... Cette traîtrise figure parmi . les grands crimes de l'époque actuelle... Ces forces parviennent à aveugler . tant d'intelligences ! L'exemple à donner, l'exemple le plus frappant, c'est celui qui résulte des paroles prononcées par tes socialistes allemands, avant la séance du Reiehstag au cours de laquelle fut voté 3e budget de la guerre... Sur la t question du vote, sur la questiem de la 3 collaboration des socialistes avec le ■ gouvernement, sur celle du blâme à - adresser à Liebknecht, il y eut toujours, : parmi 3e groupe socialiste, une majorité - des deux tiers, en moyenne, en faveur î des idées réactionnaires... Et l'un de ces socialistes, 3e " Herr " r Quarck, alla jusqu'à dire... " Je reconnais que le vote du budget de la guerre , ne concerne pas les questions éthiques s et morales, mais seulement les intérêts î économiques ! " : Et ils sacrifient les premières aux , seconds ! Ils ne comprennent pas que les intérêts , économiques ainsi compris sont les ad-, versaires irréductibles de la Liberté, car, ; fatalement, ces intérêts deviennent une - question de force brutale au détriment - de la force morale; ils constituent le : cercle vicieux dans lequel les nations : seraient forcées, si on l'admettait, de - se battre éternellement, de répandre le sang sans relâche et cela inutilement. : Bref, l'heure actuelle est l'heure de la ■ liberté, du respect du Droit. Que ceux qui sont en état de prendre s les armes se le disent. Les petites vic- - toires des Allemands vers Ypres—si pe- ■ tites qu'elles soient—constituent la me-t nace qui se dresse contre la liberté de chacun, contre la liberté individuelle, ; pour laquelle les Latins répandirent si ■ souvent leur sang depuis des siècles... Le ; but de la victoire est immense ! r a\m t f pniïçcTTT ÏFTTRF DIJ VATICAN (De notre correspondant.) Dans la curie romaine, sur les 23 cardinaux résicents,on ne compte que quatre non-italiens qui par conséquent prennent part au gouvernement central de l'Eglise. Deux de ces cardinaux appartiennent à des says neutres. Merry del Val ept espagnol, Van Rossum est hollandais. Aux fkys actuellement en guerre appartienneiit le cardinal Billot, français, le cardinal Gasquet, anglais. Pie X se défiait des Allemands catholiques et leur reprochait les tendances modernistes du clergé,, aussi il n'a jamais voulu nommer un cardinal allemand de curie, malgré les instances faites du côté de Berlin. C'est seulement lorsque l'Allemagne fut absolument sans cardinaux qu'il s'est décidé à en créer deux, les archevêques de Cologne et de Munich. Dans le cas de guerre avec les deux empires, la question de la prédominance des cardinaux allemands ou autrichiens n'est donc pas posée. Parçpi la prélature il y a un Allemand, secrétaire de la Congrégation de l'Index, ua Bavarois, Mer de Gerlach. at- o taché au service spécial de Benoît XV r, en qualité de camérier secret participant. is Le gouvernement italien se gardera bien : ? de toucher à ces deux personnages dont ix le Pape sera directement responsable. s, Au Tribunal de la Rote composé d'au-;s diteurs italiens et étrangers, il y a ua s, Allemand, Mgr Heiner, un Autrichien, •j. Mgr Perathoner. Le premier, surtout, st s'est parfois compromis par des polémi-s_ ques de presse et pourrait être encornet brant et suspect en temps de guerre. lx A côté de ces prélats, munis d'une j. charge officielle dans la curie, gravitent 1S d'autres en assez bon nombre qui rési-s_ dent à Rome sous des prétextes divers, ,t_ spécialement pour s'occuper d'histoire et >j] d'archéologie, travailler à la bibliothè-]e que ou aux archives du Vatican. v Tout ce monde forme un groupe très j_ compact et toujours très affairé. Bon . . nombre d'entre eux correspondent avec _ les journaux allemands qui sont généralement bien renseignés sur les affaires^du L;_ Vatican. On les rencontre partout, dans u; les corridors du Vatican, dans les anti-chambres des cardinaux, à la Secrétaire-la rie d'Etat, ou parmi les subalternes, ils t ont de bons amis, parfois trop complai-,v sants pour les renseigner. Dans cette catégorie, le gouvernement allemand trouve les meilleurs agents, d'a-a bord pour être au courant des affaires. p ou bien, disons-le plus crûment, pour oi> s' ganiser l'espionnage, en second lieu, / pour exercer une influence profonde dans la curie romaine. Habiles dans l'art de circonvenir, ces LI1 f . prélats allemands cultivent avec soin l'amitié avec le haut et le bas clergé de Rome. Ils font partie des cercles et des associations, se trouvent à la tête d'organisations scientifiques ou archéolo-logiques, sont très accapareurs en même temps qu'hospitaliers à l'égard des Romains ecclésiastiques ou laïques „c en vue et les tiennent par de petits ser-jc vices rendus. C'est ce qui explique cooi-re ment, dans la curie romaine, il y a bon es nombre de prélats et aussi de laïques ,s attachés aux œuvres catholiques qui u_ sont germanisants à outrance. 1S Partout, â 11'étranger, les Allemands 5S sont très compacts et savent admirable-i;_ ment s'organiser entre eux. A Rome, ils ;n sont très nombreux, et je ne crois pas JS exagérer en disant qu'en temps ordi-nj naire on en compte plus de dix mille dans la Ville Eternelle. Il y a un bon er nombre de banquiers, d'horlogers, de B_ libraires; d'autres tiennent des hôtels st de luxe ou encore des pensions ; il y a jg encore plusieurs brasseries allemandes ja ou autrichiennes; d'autres encore sont le ébénistes, mécaniciens, menuisiers ; ils la se voient, se connnaissent tous et for-;a ment une caste très bien organisée, ]€ s'entr'aident, se poussent mutuellement à et' §'race à cela, ils arrivent à occuper s d'excellentes positions. Si un pèlerinage allemand arrive à JT Rome, il esst dirigé par les Allemands, est autant que possible logé chez des " Allemands et les pèlerins font exclusive-ment leurs achats chez leurs compa-re triotes allemands, sont conduits à lai „s brasserie allemande, etc. ts Les Allemands catholiques ont deuK églises nationales à Rome. L'une, [s Sainte-Marie du Campo-Santo teutn-nique, est située à côté de la basilique £_ de Saint-Pierre. La fondation de cette j_ établissement destiné à les pèlerins, r francs, remonte à Charlemagne. Le grand empereur n'avait certainement lt pas l'intention d'en faire un hospice le g'ermanique ou teuton ou qu'il fonda à ls côté de cette église un collège de douze je prêtres de France, d'Aquitaine, de Bour> le ÉT0êTne et de la Bretagne, pour être au service des pèlerins provenant de ces la régions. Dans le cours des siècles, Jes Allemands toujours habiles dans l'art •e d'annexer, sont devenus les seuls maî-très de cet hospice franc. Dans les temps modernes, l'hospice, a d'abord of-fert abri aux prêtres allemands qui [e avaient à se soustraire au " Kultur-kampf " allemand inauguré par Bis-s; marck après les victoires de 1870-1871 ; e maintenant on y héberge de préférence les ' ' Herren Professoren. ' ' L'autre église, Sainte - Marie de m l'Anima, est située au centre de la ville. Sa fondation remonte au XlVe siècle. Elle n'a rien d'allemand dans son origine, vu qu'elle a été faite par Jean Pierre de Dordrecht et sa femme u Catherine, qui léguèrent trois maisons et i- quelques autres biens pour l'érection é d'un hospice destiné à recevoir les pèîe-1- rins flamands. Au bout d'un siècle, une x confrérie allemande s'était nichée dans •S l'hospice sous le prétexte qu'il apparte-i. nait à l'empire et actuellement les évê-i- ques d'Allemagne et d'Autriche pré-is sentent les prêtres de leurs diocèses pour st les faire admettre comme chapelains... Les droits des Flamands ne sont pas ,i-3. tièrement périmés. L'établissement de i- l'Anima doit payer annuellement lu t- pension - '"-"du Collège belge da ffièms an No. 10

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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