L'indépendance belge

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s.n. 1914, 27 Juillet. L'indépendance belge. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/fj29883j9z/
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40 C@:XI.IÎ;±XXL@S CN BELGIQUE ET A PARIS c 85" ANNEE Lundi 27 juillet 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION 1 !•. rue des Sables, Bruxelles BUREAUX PARISIENS ; 11, place de la Bourst ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE 3ELEIQUE. Un an 20 ir. B mai*, iO lr. 3 mais, 5if. lUXEliBSUBC[Gr.-D.i • 28 ir. » 5 ir. ■■> S îr. tTRASGER » 40 ir. » 22 ir, » 12 ir. ÉDITION HEBDOMADAIRE Internationale et d'Outre-meri 10 pages, paraissant le mercredi Un ail S3 J'rasic» Sïi mol» 3 ;; li-aue» •V «OS L'INDÉPENDANCE Lundi 27 juillet 1914 Les annonces sont reçues. à BRUXELLES : aux bureaux au iou'jai» ▲ PARIS : il, piace de la Bour. e. A LONDRES : ciiez MM. Jonn-F» Jones & Cfi, tt* '|i£ Snow Bill, E. C.-, à l'Apoime Ksvas, n° Cheapsioe E. 0, ; et chez Neyi'oud & Fils, Ltd. jjob 14-18, Queen Victoria Street, ci i. B. Broone^ Lia. n° i(3c5, Queen Victoria Street. ^ AMSTERDAM : chez Nijgh & Van Diimar, Rokin, 2, £& ROTTERDA'jÏ î même lirine, Wynhaven. ilo, igft ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et m SUISSE, aux Agences <ie ia àl&i<A>n Rudolf Mosse^ fi ITALIE : chez MM. Haasenstein & Yogler, à Turin et Rome. ^l^iËWA'ORE : T.B. Browne, Ltd, l0 .EasL42ad StreeW TEGIS ÉDITIONS PA"S JDI3» — SIX PAGES BELGE CONSERVATIOK LE EEMiGMB Edition do malin ■Aujourd'hui : LA GUERRE..., Ajar Roland De Mares. Ljj GOi\Jc'LIT AUS'ÎRO-Siiii-tBS. — Ruptu *e cies reiaiions diplomatiques. — Les mi nistr.es ci Autriche et de Serbie quittée leur poste. — Mobilisation partielle en Au triche, en Serbie e.. en Russie. — Mani fesiation-s patriotiques ù Vienne, Buda pesth- et Berlin. - Retour précipité di l'Empereur GuiUaume et du chanceliei d Empire. — tirait de la concentration ii la | flotte allemande. — L'attitude de lî Russie et de l'Al'emagne. — Efforts an glo-italiens. M. Poincare en Suède. En Turquie. — L'attentat contre le Khédi ve. — .Mort de l'agresseur. En France. — Le procès Gaillaux. En Belgique. — .Notre Devoir. Qhrc :ï^w'u'mondaine. La légion beige du Mexique (1864-1867). Soin ;nirs de l'Empire du Mexique. La sconde Internationale et le Congrès de Vi tine. La q estion du Drapeau en France, de 185Î à : 83. Un 1 eu. Pas e grande guerre possible sans houil lèr Les ettres et *es Arts. Euhi in hebdomadaire de la Bourse de Bï selles (G* pagej Infoi nations financières et industrieUes. — No /elles diverses le nos correspondants. Le dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dan; notr première édition, publiée à i heures <j l'après-midi; les dépêches suivies de 1 lettre B sont celles qui ont pari d'abjrd dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suives de la lettre C sont celles qui oui paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 26 juillet A GUERRE. le sort en est jeté !... <t réponse faite par la Serbie à l'Au tijhe-Hongrie est aussi conciliante qu< ptsible, mais comme elle ne comporte pi l'admission totale; absolue, des exi g'jces austro-hongroises, le gouverne mt de Vienne l'a jugé insuffisante et di samedi soir, il a rappelé son repré sÊant à Belgrade. Le siège du gou .vnement serbe a été aussitôt transférf àLrajukovatz ; la mobilisation géné r£ a été décrétée. Ce n'est pas encore las'uerre, sans doute, mais déjà cf n't plus la paix. La rupture des rela tis diplomatiques implique l'état d( grre et l'on sait de reste, par le; mbreux précédents au cours du der ni quart de siècle, que la rupture de: ràions diplomatiques dispense de le loialité de la déclaration de guerre.. icore et toujours la guerre ! L'hor ri) tragédie se répétera donc consument dans ce vingtième siècle qu: ccpte à peine quatorze années? En cc et toujours la guerre ! Depuis le «pagne sud-africaine, l'effroyable lu russo-japonaise, le duel italo-tur< er'ripolitainejla ruée balkanique con tra Turquie et, enfin, le conflit poui leirtage de la Macédoine, que de sanj ,vé, quel prodigieux et terrifian aincellement de cadavres et de rui n<... N'a-t-on pas assez pleuré, sai gi râlé dans cette vieille Europe e dions-nous redire encore toute l'hor-ri des charniers? )us voici donc replacés brutaJemenl doit une crise politique dont les con-stences peuvent être effroyables poui te l'Europe, dont les effets peuveal saire sentir à longue portée dans la vde toutes les nati.ons civilisées. Du j( au lendemain, le spectre horrible (Il guerre se dresse devant nos yeux lfteures angoissantes que nous vécù-n en 1909, en 1911 et en 1912, nous ravivons maintenant, et tel est l'affinent des esprits et le trouble des c.ciences qu'on distingue à peine les tirs d'espoir qui subsistenL encore, Cl qu'une crise du genre de celle-c: «terriblement dangereuse dans l'at-ibhère spéciale où elle se produit — a>sphère lourde de rancunes et de lies. A plusieurs reprises nous avons iqué à nos lecteurs qu'il ne f ail ail ptrop se fier au calme apparent des ces et à l'optimisme des discours of-fis. Evidemment, personne ne veut [■terre, mais tout le niond-e la redoute Ht tout le monde s'y prépare. On vil dis des années sur cette idée que le çi'e — la guerre européenne — est iitable, qu'on peut la reculer, mais en ne peut la prévenir définitive-rt; depuis des années on vit sur cette i que l'équilibre européen est plus l'ee que réel et qu'un incident peu! litruire du jour au lendemain. Alors iigit pour ceux qui assument la res-labilité des destinées des grandes uns de ne pas se laisser surprendre [es événements, d'être prêts à toutes Eventualités. C'est, e'.: part, et d'au Ha course aux armements, la mise filât du formidable instrument de t et de destruction qui doit assurei Ictoire, et l'on en arrive ainsi à une Ion permanente telle que la vie gïV )le Ses peuples s'en trouve paralysée ne toui paraît préférable, fût-ce le strophe, au maintien de celte ten ;st là qu'est le grand danger, et i est abominable que délibérément le gouvernement d'une grande nation spécule sur ce danger. Le « blulï » qui est dans les procédés do la politique - austro-hongroise a coûté -depuis cinq - ans a 1 Europe tant de craintes' et tant l il alarmes qu on est en droit de -se de- - mander si ceux qui assument la res- - ponsabilué de la politique de cette - grande puissance ont conscience des s intéiéts moraux supérieurs du monde ■ civilisé. L'Autriche-Hongrie a des in-i térêts spéciaux à sauvegarder; elle- doit i faire face à la poussée slave qui coristi- ■ tue un péril pour la monarchie dualiste; elle veut conserver ce qu'elle a pris en 19U9, en violation manifeste du traité de Berlin, c'est entendu, et cela est si naturel que nul ne songera à critiquer ce souci des dirigeants de Vienne, encore que le droit des nationalités n'ait pas été respecté dans la constitution de l'AutriChe-Hongrie actuelle. Mais il y a les procédés u une rare bru- : t alité qui provoquent la révolte, de toute conscience loyale contre une action i portique qui ne tend qu'à l'humiliation et à l'écrasement d'un adversaire relativement laible; il y a la lagon de lier constamment les intérêts purement austro-hongrois aux intérêts généraux de l'Europe. L'Autriche-Hongrie, sous prétexte d'atteindre les complices serbes qu'ont pu avoir les auteurs de l'attentat de Serajevo,ne se contente pas de réclamer de la Serbie les satisfactiois qui lui sont dues; elle prétend méconnaître toutes les règles du droit international et porter atteinte à la souve-raineté serbe. (Juelle est la nation, si faible, si humble fut-elle, qui se. résignerait aux humiliations que l'Autri-che-Hongrie entend imposer à la Serbie, qui consentirait, sans un geste de protestation, sans un effort de résistance, à la vassalité à laquelle l'Autri-che-Hongrie prétend réduire la Serbie? S^ vraiment on n'a pas voulu provoquer la guerre à Vienne, il est stupéfiant que les dirigeants austro-hongrois n'aient pas compris que leur note, telle qu'elle est, rédigée, équivaut pour la Serbie à une mise eii demeure de prononcer sa propre déchéance ou de faire la guerre. Un ne se trompe, pas ii ce point sur la valeur des mots et des formules diplomatiques. Poser la question comme l'Autrxhe-Hongiie l'a posée, cela revient k exiger t'elïacêriient du peuple serbe des Balkans et son assujettissement à la tutelle austro-hongroise. Be>ser la question comme' ' rAutriche-Hongrie l'a posée, c'est pro-, voquer l'intervention inévitable du ; gouvernement de Saint-Pétersbourg, ' car la Russie, protectrice de tous les Slaves, ne pourrait consentir à ce qu'.! ; soCt porté atteinte à la souveraineté d'une nation slave; elle ne pourrait tolérer i que l'Aulriche-Hongrie modifie de sa ' seule volonté la situation dans les Bal-[ kans. C'est toute l'influence russe dans | l'Orient européen qui est en jeu ic-i; ! c'est la puissance russe que l'Aut-ric-he-[ Hongrie atteint par-dessus la Serbie. ; Peut-être a-t-on cru à Vienne que le ' « bluff ».de 1909 pourrait être répété ; sans grand péril. En 1909, l'Autriche-1 ilongi-ie contraignit ainsi la Serbie à • s'incliner dévant l'annexion brutale de la Bosnie-Herzegovine, et la Russie, pour éviter une guerre générale, dut se résigner à cette humiliation du peuple serbe, qui constituait, par contre-coup, une humiliation pour elle-même. ■ C'est qu'en 1900 la Russie n'était encore qu'au elébut de sa réorgani- ; sation militaire; les conséquences de ■ sa malheureuse campag;ne de Mand-1 chourie pesaient encore lourdement sur : elle; elle n'avait pas réparé les effets ■ des désastres subis; elle était paralysée par l'effroyable souvenir de l'ort-Ar- ■ thur et de Moukden. En 191-1, la situa-; tion est changée du tout au tout. La réorganisation militaire russe est ter-minee, l'Empire du Tsar possède aujourd'hui une armée de toute première ligne de plus d'un million et demi d'hommes, effectifs de paix; il a retrouvé la plénitude de sa puissance militaire au service de son action diplomatique. Les choses étant telles, il est stupéfiant que l'Autriche-Hongrie n'ait pas cru devoir soumettre préalablement à l'Allemagne et à l'Italie, ses alliées, l'ultimatum qu'elle adressait à la Serbie. En vertu même des traités, l'intervention russe en faveur de la Serbie déterminerait l'intervention allemande en faveur de l'Autriche-Hongrie. L'Allemagne et l'Italie peuvent donc se trouver demain dans la nécessité de faire la guerre aux côtés de l'Autriche-Hongrie sans avoir assumé une responsa- ■ bilité, si mince fut-elle, dans le geste ■ qui aurait provoqué cette guerre. On conçoit fort bien, dans ces conditions, la mauvaise humeur do la généralité de la presse italienne, qui est plutôt dure pour l'attitude de l'Autriche-IIon- 1 grie. Et si les traités et les accords produisent leurs effets en ce qui • concerne la Triple-Alliance, il va de soi qu'ils produiront de même leurs effets en ce qui concerne la Triple-En- ! tente- Ce sont, les deux groupements européens qui se dresseront formidablement l'un contre l'autre, avec, en plus, toutes les complications d'une intervention armée presque certaine des Etats balkaniques... Toiles sont les graves, les angoissantes éventualités que provoque à celle heure l'attitude de l'Autriche-Hongrie — et cette altitude est d'autant plus" in-. concevable qu'un conflit se généralisant à toutes les grandes puissances se produit pour l'Autriche - Hongrie . 'iaps les conditions les moins favorables, car en cas de défaite ce sera la débâcle de la monarchie dualiste, et en cas de victoire elle devra payer à l'Italie des compensations telles que cette vc ta.-u. w -u.-^ victoire lui coûterait plus chère qu'une défaite. En brusquant les choses, en acculan 'a Serbie à la guerre sans lui laisser le plus petit moyen de discuter, l'Autri che-Hongrie assume la plus lourde de; responsabilités devant l'histoire. Se; griefs, ses rancoeurs et ses rancunes ne tiennent pas devant l'évidence de sa vo looté bien arrêtée de faire la guerre, de poursuivre l'écrasement de la petite Serbie. C'est la revanche des échecs de sa diplomatie dans le remaniement de la carte des Balkans qu'elle veut; c'est l'affirmation de sa domination sur les Slaves du sud-est qu'elle poursuit, avec la revision à son profit du traité de Bu-karest. Quelles forces mystérieuses n'ont pas dû peser sur le vieil Empe: mur-Roi, qu'on considérait comme le plus ferme ami de la paix, pour l'amener .à.consentir à cette suprême aventure de son règne si long et si tragiefue 1 Ce vénérable souverain auquel, selon sa propre expression,aucune douleur n'aura été épargnée ici-bas, va voir se déchaîner la guerre au déclin comme au début de son règne? Ne peut-il plus rien pour épargner à ses peuples cette cruelle épreuvo et vraiment, entre la rupture des relations diplomatiques et le premier acte de guerre, ne dc-vrait-il pas y avoir place encore pour une amicale intervention des puissances, qui toutes sont désireuses ete maintenir la paix, qui toutes' doivent 'avoir conscience du haut devoir d'hurrianité qui leur incombe à cette heure grave ent.e toutes les heures de la vie internationale ? ROLAND DE MARÈS. LE CONFLIT AUSTRO-SERBE Grave Situât?on Intcrnaticma-ie LA TENEUR DE LA REPONSE SERBE Pans, dimanche, 20 juillet. On mande de Belgrade au « Temps » : Voijci le, résumé exact de la réponse de ta Serbie : Le gouvernement serbe accepte : 1° La p-uiblioation de la déclaration demandée au « Journal officiel »; 2° Communication de cette déclara tion à l'armée par un ordre du jour ; 3° Dissolution des sociétés de défense nationale susceptibles d'agir contre l'Autriche-H on g rie ; 4° Modification de la loi sur la presse ; 5° Renvoi du service de l'armée . et des autre ; administrations des fonctionnaires dont la partiiciipation sera prouvée dans la propagande antiautricliienne. Sur ce point, ie gouvernement serbe proteste contre la participation de fonctionnaires autrichiens dans l'enquête ; 0° Le gouvernement serbe demande que l'on explique dans quelle mesure les fonctionnaires austro-hongrois devront être appelés à prendre part à l'enquête' relative au complot de Serajevo. Sur ce dernier point, il ne veut admettre que ce qui correspond au droit international et aux relations de bon voisinage. En résumé? il? accepte toutes les conditions et toutes les autres exigences de l'Autriche-Hongrie et ne l'ait de réserves que sur la participation des fonctionnaires austro-hongrois en Serbie. Encore n'oppose-t-it pas sur ce point de refus formel et se borne-t-il à demander des éclaircissements. Enfin, si le gouvernement austro-hongrois trouve ses explications insuffisantes, le gouvernement serbe s'en reanet au tribunal de La Haye et aux différentes puissances qui ont signé la déclaration de 1909 relative à la Bosnie-Herzégovine. (c) DEPART DU MINISTRE D'AUTRICHE A BELGRADE Belgrade, samedi, 25 juillet. Le baron Giesl a quitté Belgrade à G h. 30 par le train rapide, il se trouve actuellement avec le personnel de la légation à Semlin. La légation allemande a assuré la protection des sujets austro-hongrois restant en Serbie. (a) LE MINISTRE DE SERBIE A QUITTE VIENNE Vienne, samedi, 25 juillet. 11 h. 20 soir. — On aissure que le ministre de Serbie, M. Jovanovitch, a qnntté Vienne cette nuit. (a) Vienne, samedi, 25 juillet. 9 h. soir. — On déclare dans les milieux bien informés que les relations diplomatiques avec la Serbie sont rompues, mais que la guerre n'est pas déclarée. (a) A ISGHL Isclil, samedi, 25 juillet. Le comte Berchtôid, minisire des affaires •éiirangères, et le ministre de la gtuerre Krobatin se sont rendus à 7 h. 3/4 auprès de l'Empereur pour lui faire part de la réponse du gouvernement serbe à la note ■austro-hongroise. Les deux ministres rentreront à Vienne celte nuit, (a) Mobilisation partielle autrichienne Vienn:\ samedi, 25 juillet. Le .bruit court qu'or a ordonné une mobilisation partielle (a) Budapest, dimanche, 26 juillet. Les affiches annoncent une i ; : ol:«. ! i sa î i 'H partielle dans certains comitats. La Landsturm est convoqué^. (c} t-u. t*. 1 Belgrade, samedi, 25 juillet. Des informations parviennent ici sur le préparatifs de l'Autriche. Le o° corps oocupe la Slavonie. Des troi pes campent dans tous les ■ villages, eiitr Semlin, Camponivo et Provice. A Semlin, qui est situé de l'autre côté d Da.nube. .en ta ce de Belgrade, les maison privées regorgent de soldats. Douze canonnières sont mouillées ù Net satz. (C) MESURES FINANCIERES Vienne, dimanche, 26 juillet. D'après certains journaux, le baron En gel de Msinfelden,* ministre autrichien de finances, se serait mis, par l'intermédiair des caisses d'épargne postales, en relation avec les banques de Vienne afin d'assuré 1a couverture dej dépenses extraordinaire qui pourraient éventuellement devenir né cessaires par-suite de la situation politique Le ministre hongrois des finances doi également prendre des mesures à ce égard. La somme qui parait devoir être néces saire s'élèverait à 300 millions de couron nés. (c) EXPEDITION DE MARCHANDISES SUSPENDUE Munich, samedi, 25 juillet. Les gares autrichiennes de la i'rontièr-ont cessé l'expédition des marchandises Les voies ferrées sont réservées aux trans ports militaires. (a SUSPENSION DES GARANTIES CONSTITUTIONNELLES EN AUTRICHE HONGRIE. Vienne, samedi, 25 juillet. Une série de dispositions exceptionnelle à l'intérieur. de ta monarediie ont été pri ses, entre ajutres transmission des pou vous d'administration au comité supérieu militaire en Bosnie-Herzégovine et en Dal matie,. la suspension .des lois .constitution nelles sur. la liberté des personnes, la liber té.des lettres, de la presse, suppression de jurys, la réduction diu système de trans port des passeports, la soumission de pei sonnes civiles inculpées d'actes réprélier siblcs contre l'armée devant la juridictioi militaire, l'interdiction ■ partielle de i'impoi tation, l'entrée en vigueur de la juridietioj militaire, la clôture doi Landtag et di Keichsratli. Le communiqué fai remarquer q elle rC percussion ces mesures, dans un certaii sens auront sur la vie bourgeoise normale It est permis 'cependant, ajoute-t-il, en ra: son de la gravilé de l'heure, de prendre de décisions exceptionnelles avec la certitud que la lourde nécessité qui a obligé ces me sures sera comprise par tous les habitant de la patrie tout entière. (a) L'ENTHOUSIASME A VIENNE ET A BUDAPEST Vienne, samedi, 25 juillet. La ville de Vienne ol'lre ce soir un pect extraordinairemeht animé.' Les jour naux du soir avaient jusqu a U heures, su: ia ioi de nouvelles de sources diverses, ré pandu dans le pub.x l'impression que 1: Serbie répondrait affirmativement aus questions posées dans ia note. La « Wie ner Allgenieine Zeitung i> reproduisait l'ar ticte de la » Samouprava » comme au liio ment de la crise de Bosnie avec l'entête « La Serbie cède. » Des manifestations j;i eu lieu. Un cortège formé de plusieurs centaines de manifestants, parti des bureaux du « Tageblatt », s'est dirigé vers le ni nistère cle la guerre entraînant sur sor passage une fouie de gens sortant de leur; affaires. Cette fouie fortement encadrée par ta police qui la dirigeait sans dii'iicuiK se porta ensuite dans la direction de l'am bassade d'Allemagne en chantant l'hymne national et la marche de Kakovsky et er criant : Vive l'Autriche ! A bas ia Serbie ! > A ce moment cependant la population étai encore persuadée que la monarchie remporterait une grande victoire diplomatique, ' -es ambassades d'Allemagne, de Russie d'Angleterre étant séparées par quelques maisons, de très forts cordons do police er protégeaient l'accès pour éviter que dans leur surexcitation les manifestants ne u livrassent à des actes d'hostilité contre l'ambassade de Russie. Le gros des manifestants s'écoula alors vers le palais impérial, mais en arrivant près de l'Opéra i rencontra de nouveaux crieurs de journaux annonçant par aes éditions spéciales la nouvelle de la rupture des négociations diplomatiques. La ville présentait à 9 heures du soir un aspect extraordinaire. Les officiers sont .portés en triomphe. Les bftthnents publics sont assiégés par la l'ouïe qui attend avec impatience les nouvelles de Belgrade. La légation de Serbie est gardée par des forces imposantes de police. (a) Vienne, samedi, 25 juillet, La nouvelle de la rupture des relations diplomatiques avec ia Serbie a été connue à Menue à S heures par des éditions spéciales des journaux. Une foule nombreuse massée dans les rues a accueilli la nouvelle par des acclamations en l'honneur de l'Empereur. Des cortèges ont circulé dans les rues en chantant des chants patriotiques et en acclamant l'empereur François-Joseih et l'empereur Guillaume. Des discours patriotiques ont été prononcés. Partout règne le plus grand enthousiasme Les nouvelles arrivant de province signalent partout -les manifestations patriotiques. (a) Budapust, samedi, 25 juillet. A la nouvelle de la rupture des relations diplomatiques avec la Serbie, une manifes-lation grandiose s'est organisée dans les rues, l ue foule de plusieurs milliers ''e personnes a parcouru la ville en criant 1 « Vive la guerre I A bas la Serbie ! » Malgré îa pluie, la foule se pressait dans les lues en chantant des refrains patriotiques. L'officier qui commandait le groupe -le tambours formant la télé du cortège des manifestants a été porté en triomphe: Les soldats ont été'acclamés avec enthousiasme, (a) ! — Vienne, dimanche, 2G juillet. > Les manifestations ont duré très avant dans la nuit. A plusieurs reprises des cor- - tèges se sont formés, se dirigeant vers' la ; légation de Serbie, mais la police a toujours réussi à c-n protéger les abords. La i rue où demeure le ministre de Serbie est i également gardée par un cordon de police. Aujourd'hui dimanche, la ville s'éveille • tard comme d'habitude et dès les premières heures de la matinée les rues sont à peu près vides. La pluie tombe dru, engage int d'ailleurs très peu à la promenade. Aucun journal du matin annonce la re-i mise à une date ultérieure des fêtes et ma-1 nifestations sportives: ' Le fait que la guerre n'est pas encore ' déclarée laisse jusqu'ici à la ville son aspect i nonmal. Les journaux consacrent aux événements des articles fort calmes, où la cuiiviction - dans le bon droit de l'Autriche-Hongrie écla-■ te à chaque ligne. L'enthousiasme qui a éclaté de toutes parts dans la ville ne laisse anioun doute sur la popularité de la croisade contre la Serbie. On attend maintenant de Saint-Pétersbourg 1a décision qui doit, comme on dit ici, purifier l'atmosphère. (c) LA PRESSE VIENNOISE La « Wiener Morgen Post » écrit que Vienne et- Berlin mêlent aujourd'hui leurs ' sentiments et leur confiance et des millions d'hommes sont dominés par la même émotion et sont prêts comme autrefois. Le peuple a raison : la guerre doit être menée jusqu'à la dernière extrémité afin que la paix illusoire qui existé -actuellement devienne une paix véritable. La u Zc-i I. a écrit : Cette guerre décidera du sort de l'Autriche-Hongrie et des Balkans, peut-être même de celui de toute l'Europe ; du soit de l'Autriche-Hongrie seule si on nous laisse seuls avec la Serbie ; de- celid des Balkans, si un Etat balkanique se mêle au différend, de celui de l'Europe enfin si la Russie intervient. Le « Deutsche Volksblatt u estime que la Serbie a été invitée hier ù établir avec l'Autriche-Hongrie des rapports normaux. La monarchie lui a tendu franchement la main. La Serbie a méprisé son geste. Que les conséquences en retombent maintenant sur ce pays. 1.' « Arbeiter Zeitung » espère que la Russie, malgré son langage menaçant et pour une misérable question de prestige, ne provoquera pas une guerre européenne, (c) NI MEDIATION NI ARBITRAGE Vienne, dimanche, .:<j juillet. Tous les journaux déclarent que s: la Serbie ne revient pas, au dernier moment, à de meilleures dispositions, c'est la guerre, mais, ajouitent-ils, le trouble-paiix,. ce n'est pas nous, ce sont ce groupe d'officiers serbes ambitieux, que l'assassinat du précédent souverain a portée' au pouvoir et qu'animent iin esprit de conquête malfaisant.Cet esprit, de conquête s est tourné contre la monarchie. C'est pourquoi celle-ci ne saurait s'écarter de la largeur d'un cheveu de ses premières revendications. En conséquence, il ne peut être question ni de médiation ni d'arbitrage. La propagande panserbe est née do cette conviction erronée que notre monarchie a perdu- confiance en soi, que notre modération n'était que de la faiblesse. C'est Ut une illusion "qu'il convient de faire disparaître. L'Autriche-Hongrie est une puissance pacifique, mais le vieil esprit g'Uer-rier vit encore dans notre armée. (c) MANIFESTATIONS PATRIOTIQUES EN BOSNIE n Agram, dimanche, 20 juillet- Do grandes manifestations patriotiques ont eu lien hier soir. Le public a défilé en cortège sur. la place d'Iekatehitchi aux cris de « Vive la Croatie ! A bas la Serbie ! » Les manifestations se sont prolongées tard après minuit, (c) LE GENERAL PUTNIK AUTORISÉ A CONTINUER SON VOYAGE Vienne, dimanche, 26 juillet. Un communiqué dit que selon les .prescriptions militaires prévues pour le cas où des hostilités sont menaçantes, tout officier d'une puissance hostile doit être arrêté s'il est rencontré sur le territoire autrichien ou hongrois. Ce" qui s'explique suffisamment en raison de la possibilité où il se trouverait de faire île l'espionnage. C'est pourquoi l'arrestation du chef de rétdt-major général serbe, général Pivtnik, à Budapest, fut opérée, mais il faut remarquer que toutes les nouvelles suivant lesquelles le générai Pulnik aurait été 'appréhendé sont con-trouvéês. L'arrestation du générait -s'est opérée bien entendu dans les formes correspondantes à son rang militaire. Le général Put.nik fut escorté jusqu'au casino militaire de Budapest oii il fut reçu avec la plus grande courtoisie. Comme l'armée' austro-hongroise est inspirée de sentiments trop chi valeresques pour vouloir priver l'année serbe de son haut commandement, des ordres ont été donnés arin que le g'énérai Put-nik ait dès aujourd'hui la possibilité de continuel' son voyage vers son pays. Dans ce but, un train spécial, comprenant un wagon spécial, a été mis à sa disposition. (c) La mobilisation serbe CONVOCATION DE LA SKOUPCHTINA Paris, dimanche, 2o juillet. Selon la « Liberté », la légation de Serbie à Paris a reçu ce matin de son gouvernement l'information que voici : La Skoupchtina a été convoquée pour lundi matin. Le prince héritier, au nom du Roi,, son père, a décrété la mobilisation de l'armée. Une proclamation signée par lui partira aujourd'hui ou demain dans laquelle le peuple serbe est invité ù. rester paisible tandis que les militaires devront rejoindre leurs corps pour défendre la Serbie si elle est attaquée., ic) Belgrade, dimanche, 26 juillet, Les préparatifs militaires sont activement poussés. Les leaders de l'opposition, après la conférence, ont assuré le prince héritier qu ils donneraient leur approbation a tout ce que déciderait le gouvernement. D'autre part, un message dit que la division serbe de la Drina a été mobilisée. La division du Danube, commandée par le général Janpkowitch, a été également mobilisée, et concentrée à Valjevo.Les forces serbes sur la frontière bosniaque ont été armées en hâte. c) SERBES RAPPELES Paris, samedi, 25 juillet. L <c Intransigeant » annonce que tous les officiers serbe?présents à Paris et en France ont été rappelés1 télégraphiquement par leur* gouvernement. Un certain nombre sont partis ce matin Les autres partiront ce soir, pour gagner la Serbie viâ- Brin-* disi. (a) L'attitude des puissances L'ALLEMAGNE L'EMPEREUR GUILLAUME RENTRE PRECIPITAMMENT Berlin, samedi, 25 juillet. Le « Lokal Anzeiger » dit que l'Empereur est parti hier soir à G h. 30 de Balestrand. 11 est arrivé dans la soirée à Swinemunde et pourrait être ù. Berlin par conséquent-dans la nuit de dimanche à lundi . (a) RETOUR DU CHANCELIER Berlin, samedi, 25 juillet. Le chancelier de l'Empire, qui ces der» niers temps était déjà venu plusieurs fois à Ferlin, est arrivé hier. (a) Concentration de la flotte allemands Bergen, samedi} 25 juillet. L'empereur d'Allemagne est parti spont^ nément à 6 heures du soir pour l'Allemagne. Toutes les divisions de la flotte aJile-mande ont reçu l'ordre de se concentrer ce soir à des endroits préalablement désignés au large des côtes de Norvège. Un. officier supérieur de la marine aide-mande, qui séjournait au même hôtel que l'Empereur, est parti pour l'Allemagne à bord d'un contre-torpiLleur. (a) UN DEMENTI Berlin, dimanche, 26 juillet. On. dément formellement la concentotioa de la flotte allemande dans les eaux norvégiennes. (c) MANIFESTATIONS PATRIOTIQUES A BERLIN Berlin, samedi, 25 juillet.-L'animation est extraordinaire dans toutes les! grandes artères de la ville. La foule se dispute les éditions spéciales des journaux. Sous les TiMeuis, quand la nouvelle du refus de la Serbie a été connue, des liourrahs se sont élevés. Un cortège de plus de 5,000 personnes s^est rendn devant i ambassade d'Autriche-Hongrie en chantant des hymnes patriotiques et le «Wacht am Rhein ». L'ambassadeur d'Autriche est apparu au balcon et a remercié les manifestants. Le cortège était passé devant le3 ambassades de Russie et de France sans aucun incident. Dans les cafés on réclame le chant des hymnes patriotiques. Des manifestations ont eu lieu également devant le ministère des affaires étrangères. Malgré l'heure tardive, l'animation est toujours aussi .vive et la foule aussi dense. (a) Berlin, samedi, 25 juillet. Des cortèges extrêmement, nombreux, qui se sont prolongés jusque près de minuit, ont défilé devant 'le ministère de3 affaires étrangères, le château et la statue de Bismarck en chantant des refrains patriotiques et en manifestant un enthousiasme extrême. (a) L ALLEMAGNE ESPERE LI?«ÎITER LE CONFLIT Le « Lokal Anzeiger », dans un article d silure inspirée, répète que l'Allemagne est entièrement prête à remplir ses devoirs d'alliée envers l'Autriche. Mais ir affirme aussi que Je cabinet allemand fut aussi surpris que les autres cabinets par la note autrichienne et que-le fait de n'en pas avoir été avisé lui permet de rester en contact permanent avec les autres puissances de façon u limiter le foyer de 1a conflagration.. Le journal es i: me que l'Angleterre peut jouer un rôle capital et influer de façon considérable sur le développement des événements. II parait espérer que le gouvernement de Londres ne manquera, pas irl'a^ir sur les gouvernements de Paris et de Saint-Pétersbourg pour obtenir que ces derniers ne se solidarisent .pas ;i outrance avec la Serbie. Berlii', dimanche. 26 juillet Dans les milieux allemands on persiste a considérer la situation comme très critique, quoiqu on dise n'avoir pas peidu l'espoir que 1rs grandes puissances pourraient s entendre pour localiser le conflit austro-serbe. Apre* l'attitude de Saint-P'-tersbourg, qui paraît devoir se dessiner comme assez énergique, c'est celle de Londres qui préoccupe les milieux politiques. On ne cache pas que l'on attribue à l'Angleterre, dians les circonstances présentes, une influence qui peut être décisive. (,•) 11 y a eu aujourd'hui de nouveau des manifestations de sympathie devant l'ambassade d'Autrirhe-Honyiie. Des cortèges se forment, précédés de drapeaux autrichiens, italiens et allemands. (c) PAS DE MESURES MILITAIRES jusqu'à présent un n'a pas connaissance que des mesures militaires ou navales extraordinaires ont été prises. On n'entend pas dire que des perniissamnaires seront rappelés. Le « Lokal Anzeiger » annonce d'Alsace-Lorraine que de nombreux réservistes italiens ont reçu l'ordre de retourner en Ita-lie. (c)

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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