L'indépendance belge

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s.n. 1915, 31 Decembre. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/zs2k64c29z/
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86ème année. No. 308 L'INDÉPENDANCE ROYAUME>UNI i ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION: tUDOB HOUSE, TUDOR ST., LONDON, B.C. TELEPHONE: CITY 3960. BUREAU A PARIS: 11, PLACE DE LA BOURSE. LONDRES, VENDREDI 31 DECEMBRE 1915. TELEPH.: ^ 238-75. _____ < 3 MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS: ■) 6 MOIS, 11 SHILLINGS. [ CONSERVATION PAR LE PROGRÈS, 1 1 AN, 32 SHILLINGS. ' SOMMAIRE. LA SITUATION : Les Français occupent l'Ile de Castellorizo et arrêtent les consuls ennemis à Saionique. — Les Autrichiens perdent ^,500 hommes au Monténégro et deux contre-torpilleurs dans l'Adriatique. — L'offensive russe en Bukovine. — Combats aériens et duels d'artillerie en .France. — Le service obligatoire en Angleterre. Les précurseurs de la "Culture."—Jules Coucke. Billet Parisien Jean-Bernard. Lettre du Havre—Jean Bary. En Belgique. Lettres de Suisse. Faits menus, menus propos. — Bob. Carnet de notes.—M. J. Echos. Moniteur. Etc. » ' LA SITUATION. Vendredi, micli. Grèce n'a cessé de la revendiquer. 11 se L'offensive russe en Bukovine et) en peut doue qu en occupant cette île, les Gaiici-e n'a pas encore donné des résul- Alliés désirent rappeler à la Grèce que tats appréciables et les communiqués de sa politique abstentionniste 11 était pas iPétrograd font jusqu'à présent preuve celle qui répondait le mieux à ses^ inté- ri'une grande réserve à ce sujet. Par con- rets bien compris. On'assure que chez le tre, les nouvelles d'origine ennemie peuple et dans 1 armée cette conviction disent; que les Russes attaquèrent avec Ee fwt de plus en plus jour et se serait jtrois divisions sur un front de cinq kilo- traduite à plusieurs reprises par des rixes mètres, après une préparation d'artille- qa'> à en croire le Corriere délia !rie de> douze heures. Les Autrichiens Sera, auraient eu un caractère nette- n'auraient pas repoussé moins de 22 afcta- meut, insurrectionnel et anti-bulgare, ques successives et les combats à l'arme ^es bagarres sérieuses auraient éclaté blanche étaient, dit-on, fréquents. Le dans différentes garnisons et on va communiqué de Vienne parle d'un total jusqu & affirmer—mais nous faisons à ce de 1,200 prisonniers et de 900 tués aban- sujet nos plus expresses réserves—qu'un' donnés par les Russes à la suite de l'at- général grec serait impliqué dans co taque principale contre la tête de pont mouvement. Ce qui n'est pas douteux, de Burkanow. c'est que la démobilisation partielle de 11 y a lieu de croire que ces opérations J'armée eii commencée. Elle atteindrait se constituent que le prélude d'une la proportion de 15 p.c. des effectifs ac- action d'un développement beaucoup tuellement sous les drapeaux plus considérable appelé à attirer sur , feî nouvelles du front occidental du cette partie du front oriental toutes les £heat£ balkanique sont satisfaisantes, disponibilités de nos ennemis. Le.s Monténégrins se battent avec une ci -, £ ^ ■ , - vaillance digne de leurs cousins serbes, Sur le front balkanique les armees contre j /utl.ichie efc ceux.ci, battU3 austro-germano-bulgares et franco- ^ les Serbes et les Russes, oût wçu britanniques continuent de s observer. , J \ t -*.7- , XT • * £3 1 i -ui i. dans le royaume des Montagnes Noires, beuls quelques aviateurs ennemis ont -, J -, ,1 .1 1 - , , , , une leçon aussi terrible, proportionnelle- pousse une pointe dans la direction de meilt>V cel]es r £ £alicie el en Saionique. en vue sans doute de se rendre Sftrbie ^ jûta, desV rtes autrichiennes compte des travaux de aeiense exe eu te s -, , t \ • . m .. , • /« ,, . cuti ses cùhtwm ms i-Lves ue ta ». uï© par Tes 1 coupes alhees. Celles-ci s lin- * .iHffreraifc en effet à 7 500 patientent de 1 inactivité de leurs adver- ,, . ' ' ., ,' -r, . T * • r , i - r- 177 Fendant que 1 armee de J rançois-Jo- saires, et qu cote français on est de plus , £ -h ■ - , ,, , , y j. i * r - seph se faisait ainsi battre dans les deines en plus convaincu que nos ennemis 1 , , - „ u* i i «ut abandonné toute idéé d'offensive, "'o^cnegrins, sa flotte a subi dans es Celle-ci étant vouée à un échec certain, eaux de 1 Adriatique une defaite qui lui ... ... .a coûte deux contre-torpilleurs, le 1 ri- Dans le camp britannique, on ne croit ]e .<Lika » coulés, l'un par une pas a la possibilité d line pareille reçu- rautrp . le feu d>un6 escadre Jade germano-bulgare qui aurait une a|liée Les deux contre-torpilleurs fai- i-epercussion considérable dans les Bal- gaient (ie dw escadre alitrichienne feus et chez les neutres, et qui constitue- ayaifc rmitté ]e port de Qattaro pour irait un echec mihtaire autant que moral. al]er bombarder ]e port albanais de Du- Quoi qu il en soit-, le général Sarrau razz0i oh des trou italiennes conti- prend ses «précautions et ne craint pas )ment de débarquer. de montrer une fermete qui trop soi, £a erte de ces deui navires ^ irÈS Vent jtfsqu ici nous a fait défaut, Le Mlisibie aux Autrichiens, qu'elle prive generalissime français a fait arrêter et de deux précieux éclairenrs dont la vi- transferer sur un navn-e de guerre les t€sse dé it 32 nœuds. fconsuls allemand, autrichien, turc et bnl- Sur le front franco-belge, les duels gare restes a Saionique, et qui comptaient d'artinerie ont repris, et c'est toujours sans doute continuer a renseigner leurs dar)s ]es y g qu'ils 86 distinguent par gouvernements sur les mouvements de une violence particulière. Dans la vallée bas troupes, sur 1 importance des effec- de Ia Fecht et. ausgi en Artois. ies Fran. frits débarqués et sur nos intentions. çaig onfc dftruit des dépôts de munitions Le gouvernement d Athènes se verra allemands. Sur le front britannique, les probablement forcé de protester, pour la escadrilles d'aviateurs ont exécuté des forme, contre une mesure qui touche à la raids audacieux et livré des combats Neutralité grecque, mais cette protesta- heureux au sujet desquels une dé- t-ion ira rejoindre celles qui 1 ont pré- pgche du quartier-général britannique fcédée et qui eussent été évitées si la donne d'intéressants détails. Grèce avait tenu ses engagements vis-à- Le projet de service militaire obliga- Vis de son alliée serbe. toire en Angleterre dont l'annonce a pro- Une autre mesure, bien plu? itnpor- duit une si vive satisfaction chez les tante, est l'occupation par les Français Alliés et provoqué de si amères réflexions l'île de Castellorizo contre laquelle le dans la presse allemande, prend forme, gouvernement grec aurait, dit-on, déjà. Le "Times" croit pouvoir dire que le protesté. Cette île, située à l'est de texte en sera arrêté définitivement au l'île de Bhodes,. sur la côté de l'Asie cours du conseil des ministres—le troi- IMineure, constituerait une base excel- sième de la semaine — qui se réunit ee ïente au cas où les Alliés désireraient, matin. M. Asquith, qui est un au moyen d'un débarquement sur la côte berger possédant à fond l'art de garder turque, menacer les communications du son troupeau ensemble dans les situa- Corps expéditionnaire germano-turc, tions les plus critiques, espère, malgré a»' on dit avancer contre l'Egypte. j les difficultés de sa tâche, éviter une dé- Depuis la guerre tripolitaine, l'île de fectio'n, même individuelle, parmi ses Castellorizo, de même que les autres îles collègues, et présenter mercredi à la du Dodécanèse, se trouve nominalement Chambre un projet signé par l'unani- etous l'occupation de l'Italie, mais la mité des membres du cabinet. LES PRÉCURSEURS DE LA "CULTURE." L'école historique allemande a contri- d'intérêt aux événements actuels. Sans bué dans la plus large mesure à l'élabo- doute se publiera-t-il un jour quelque ration de cette " culture " dont les pan- ouvrage systématique sur ce vaste sujet, germanistes rêvent d'étendre les bien- En attendant ce travail d'ensemble, des faits à toute l'Europe sinon même à monographies excellentes ont paru dans l'univers entier. 11 est toujours intéres- diverses revues : tour à tour " The isant d'étudier Ja genèse d'une concep- Quarterly Review " d'avril, " The Cotation sociale, si fausse puisse-t-elle être, temporary Review" et "The Xineteenth Me surprendre'les idées à leur source,d'en Century " de juin 1915 ont examiné les Suivre les développements, les méandres aspects différents de la "Culture'-'dans la et les déformations. Ces quelques notes science, dans l'art, dans la littérature, rursives, forcément sommaires, ne pa- dans l'enseig'nemenl. Le point de \ue iraitront peut-être pas inutiles pour aider historique a été spécialement traité par à îii compréhension'de la doctrine philo- MM. Hs A. L. Fisher, G. T. Goch ("Les sophe et. politique de l'Allemagne con- théories allemandes de l'Etat "j, et Jo-fcerngoraiçe qui «'emprunte t^ue trop seph McCabe ^"L'Evolution de l'Impé rialisme dans la. littérature aftmande") auxquels nous devons certains éléments de documentation de cet article. Ses historiens ont été, pour l'Allemagne, de grands professeurs de "Culture," tout au moins depuis 1850. Après le coup de massue qui lui fut asséné par Napoléon à Iéna, on sait quel fut l'étonnant réveil et le rapide relèvement de la Prusse, qui puisa de nouvelles forces dans la défaite même et y retrempa son âme volontaire et obstinée. Il est permis de croire que ta politique suivie sous le Consulat par Bonaparte et continuée^ sous l'Empire par Napoléon, a plus favorisé que .refoulé les aspirations, épar-ses jusque là et latentes, ve.rs l'unité germanique. L'empereur avait devant lui une Allemagne encore toute moyenâgeuse, faite de pièces et de morceaux, vaste mosaïque de principautés, d'clec-torats, de lîefs ecclésiastiques, de villes libres. Quelle riche matière à malaxer et à unifier pour cet esprit puissamment centralisateur ! Aussi le recès d'Empire du 25 février 1803 ramène-t-il à trois le nombre des princes ecclésiastiques et à six celui de villes librës qui étaient auparavant oinquante^et-uite ; l'acte constitutif de la Confédération du Rhin en 1806 accuse les mêmes tendances à la simplification en incorporant à l'Empire des Etats vassaux dont Napoléon espérait gagner la clientèle, en créant le grand duché de Berg, en érigeant la Westpha-lie en royaume. Les perspectives d'accroissement et de prééminence de la Prusse n'étaient pas faites pour inquiéter l'empereur. " Les projets de votre agrandissement, disait TalLeyrand à Lucchesini, entrent dans nos calculs, vous devez dominer dans le nord de l'A'l-Icmaer-ne II faudrait remanier toute cette Allemagne. " On comprend dès lors que Napoléon, pénétré de ces idées, après avoir écrasé la Prusse à Iéna, ait envisagé son relèvement sans appréhension et n'ait pas contrarié sa renaissance, à laquelle contribuèrent puissamment les historiens allemands en inculquant â la nation la foi dans son destin. Il n'est pas jusqu'à des conteurs comme les frères Grimm qui n'aient aidé à cette œuvre, en remontant à la source de la vieille littérature germanique pour y découvrir récits et légendes, fables et traditions populaires, bref, tout un folklore donnant au peuple allemand la conscience et l'orgueil de ses origines. Ijes noms de Niebuhr, Eichliorn, Wilken et Ranke dominent la littérature historique de cette époque. Niebuhr, le plus grand de tous, a étudié avec une sagacité pénétrante l'évolution de la liberté dans les institutions politiques des sociétés, et son œuvre essentielle. 1' " Histoire romaine," demeure un véritable monument. Il considère l'histoire comme une forte discipline sociale, douée de hautes vertus exemplaires et dont les leçons ne sont pas un vain mot. C'est de ces vastes expériences collectives, s'étendant sur plusieurs siècles, que doivent s'inspirer les peuples dans la direction de leur vie publique. Par la croissance organique de îa Rome ancienne, débutant par la conquête du Latin m, puis soumettant; à sa loi l'Italie entière, Niebuhr montre comment un petit peuple,doué de solides qualités physiques et morales, animé de l'esprit de dévouement, et de sacrifice, atteint finalement par étapes successives le degré de grandeur suprême. L'Histoire romaine, interprétée comme- un modèle de développement national, peut être proposée en exemple à tous les peuples et en particulier, dit Niebuhr, à la Prusse qui, délivrée de la tutelle étrangère, doit rassembler les morceaux épars de la confédération germanique et commencer par conquérir le Schleswig-Holstein, le Hanovre et la Saxe. A côté de la figure en relief de. Niebuhr, un Giesebrecht peut paraître bien effacé et bien pâle. Qu'on ne juge pas cependant son rôle inutile, car il apporte, lui aussi, sa pierre à l'édifice commun en exaltant, dans ses écrits, le sentiment national par la glorification du rôle joué par l'Allemagne au Moyen-Age.Ranke, à son tour, dégage de l'Histoire de grandes leçons de morale, en soulignant le caractère distinctif de chaque pays et la part prise par les divers groupes d'Etats dans la formation de la civilisation européenne. Mais en même temps, dans son " Histoire de la Germanie," il insiste sur la nécessité pour la Prusse de s'agrandir aux dépens de ses voisins, et il réclame "annexion de 'a Hesse et du Hanovre. JULES COUCKE. t (A suivre.) BILLET PARISIEN. C'est une question angoissante que celle des soldats gravement blessés qui reviennent du front ; comment sont-ils soignés ? Bien, assurément, mais quel est le résultat de ces soins ? C'est ce qui préoccupe tous ceux de France qui ont en ce moment un parent sur le front exposé aux balles et aux obus ennemis. J'ai eu l'occasion d'en causer hier avec le docteur Jacques Bertillon, directeur de la statistique médico-chirurgicale de l'année, et comme je lui demandais quelques précisions, il me répondit : — " C'est une question dont je comprends d'autant mieux l'importance que j'en ai fait hier l'objet d'une lecture à l'institut, Académie des Sciences Morales et Politiques. Grosso modo, voici les résultats : Sur 100 militaires qui sortent définitivement de l'hôpital, 98 sont guéris et deux seulement ont succombé. Plus exactement, la mortalité est de 18 sur 1,000. Tels sont les chiff res les plus récents. — Ils sont extrêmement favorables ! — Et ils sont très exacts. Considérez que, dans les hôpitaux de Paris, en temps de paix, la mortalité est quatre fois plus forte (106 morts sur 1,000 sortants). Pendant la guerre de Crimée, il y avait 367 morts sur 1,000 sortants. Pendant ia guerre d'Italie, guerre beaucoup moins dure que celle de Crimée, car elle fut très courte et se fit en été en pays ami, la mortalité des hôpitaux fut de'85 morts pour 1,000 sortants. Nous ne dirons rien de 1a guerre de 1870-71, car sur elle il n'existe aucun rudiment de statistique. A côté des chiffres qui précèdent, notre mortalité actuelle de 18 pour 1,000 paraît très faible. — A quoi l'attribuez-vous ? — Ellùe résulte de conditions bien plus favorables. Notez que non seulement la mortalité est faible dans nos hôpitaux, mais elle va sans cesse diminuant. En septembre 1914, elle était de 45 pour 1,000. En octobre, elle s'éleva même à 53 ; puis eMe diminua et tomba à 18 pour 1,000. Tous ces chiffres comprennent à la fois les " malades " et les "blessés." Il y a lieu de îe distinguer. La mortalité des «naïades n'est plus que de 13 pour 1,000. C'est exactement la mortalité des hôpitaux militaires en temps de paix. Et cependant nos malades actuels sont des hommes plus âgés et plus fatigués. " L"a mortalité des blessés est de 23 pour 1,000. Au début de la guerre, elle s'est élevée à 58, mais elle a décru rapidement. (En Italie, Chenu comptait 185 décès pour 1,000 blessés.) — A quoi attribuez-vous ces diminutions considérables? A nos méthodes modernes bien supérieures aux anciennes ; et cependant il . faut remarquer que les méthodes aseptiques n'ont pas rendu autant de ser\i-ces qu'en temps de paix. Trop souvent les blessés de guerre sont déjà infectés quand ils arrivent à l'hôpital (débris de vêtements entraînés dans la plaie, etc ) Or, les méthodes aseptiques protègent contre l'infection, mais ne la guérissent pas. — Ces chiffres sont des plus consolants au milieu des heures tragiques que nous vivons. — A coup sûr ; et veuillez remarquer que les chiffres qui précèdent ne sont que des chiffres d'ensemble. Il faut, pour apprécier l'état sanitaire de nos hôoi-taux, des chiffres plus détaillés tels que ceux de Chenu pour les guerres de Crimée et d'Italie, et ceux des statistiques étrangères. Il faut que les statistique^ nous disent la nature des blessures, les opérations subies, etc... La proportion des puérisons dépend beaucoup aussi de la qualité des hôpitaux, de leur literie, de leur aération, de leur matériel, etc... Les hôpitaux turcs qui recevaient nos soldats de Crimée étaient horribles; ceux d'Italie médiocres. Lorsqu'on examine la description statistique de nos hôpitaux actuels, on voit que la France a fait pour ses blessés un effort admirable dont on vient de voir les résultats les plus généraux : mortalité faible et sans cesse décroisisante." ,, Voilà à coup sûr une conversation qui méritait d'être retenue. Celui qui parle est un des hommes les plus actifs et un des savants les plus dévoués de notre défense à l'intérieur. 11 ne donne que des "chiffres vérifiés, ses affirmations sont contrôlées. C'est réconfortant et sain. JEAN-BERNARD. LETTRE DU HAVRE. Un peu de "politique."—Concours inattendu.— Le contrôle nécessaire. 26 décembre. Heureuses surprises. C'est notre con frère catholique, " La Nouvelle Belgi que," qui nous les fournit. M. Louis Dumont-Wilden, d'abord, i défend ainsi l'idée sur laquelle je mi suis permis d'insister ici à plusieurs re prises : " Nous aurons certes (après ! guerre), de grandes réformes politique; à accomplir, mais nous aurons des tâ ches plus urgentes où la politique n'a qui faire. Deux questions priment toutes le: autres : le statut international de 1: Belgique et la remise en marche de no: industries, la reconstruction de nos vil les, la réorganisation de notre cultun ruinée. Il saute aux yeux que ce sont là avant tout, des questions techniques pour lesquelles il faudra faire appel à de: économistes, à des ingénieurs, à des di plomates, non à des politiciens." C'es à peu près mot à mot ce que j'écrivar naguère ici, et la rencontre est agréa blé. Réserve absolue faite, d'ailleurs quant à la réforme politique principale qui est celle de l'épuration du suffrag» universel ; nous étions à peu près d'ac cord, avant la guerre, sur une formulf équitable, saine : le suffrage pour tou: à 21 ou à 25 ans, et ifne seconde vob au père de famille de 35 ou 40 ans. Inu tile d'embroussailler la question par uni révision de l'électorat communal et pro vincial, par un essai de réaction quan aux pouvoirs du Parlement. Réserve absolue aussi quant à h désinvolture avec laquelle on passe -déjà!—l'éponge sur le passé, " qui es: le passé," et passez muscade. Nous voulons nous souvenir fermement di passé, si non pour exercer des représailles, du moins pour y trouver des en seignements. " Nous devons chercher tout ce qu nous unit et non ce qui nous divise,' conclut M. Dumont-Wilden. Excellent; formule! Espérons qu'elle sera compris( par les nouveaux amis de notre con frère, et qu'ils ne nous parleront plu.< d'un amoindrissement du parlement e d'annexions électorales. Quant .aux fautes graves qu avaient été commises, les responsabili- . tés devront être recherchées. * ■» * C'est d'ailleurs l'avis d'un autre collaborateur de la " Nouvelle Bel-; gique " qui, dans le même numéro, re-. fuse d'être aussi indulgent que M. D,i-( mont-VVilden. " Le morceau est très amer, et jamais ' je n'aurais osé en écrire le quart. Mais puisque la "Nouvelle Belgique," organe : nettement catholique, absolutiste, pu-; blié sous le patronage de S.A.R. Mme i la duchesse de Vendôme, de Mgr Bau-; drillart, du prince Henri de Ligne, de - M. Branlv et de M. Maurice Barrés, 5 n'hésite pas à publier cette philippique, , permettez-moi de vous la' signaler. C 'est , du plus vif intérêt : ; "Grâces aussi soient rendues aux re- - présentants de la nation française. Ses t institutions sont respectées, le contrôle , du peuple s'exerce presque partout - par la voix de ses mandataires, les gens responsables sont debout ; à l'heure opportune. on les rappelera. " Mais je suis en droit de me demander ce qu'il est advenu de nos organismes administratifs en Belgique et plus tard en terre d'asile quand l'armée décimée se retrancha derrière l'Yser. ' ' Un certain tempérament apporté aux rigueurs de la censure a permis ces dernières semaines, aux Français, de connaître les turpitudes de quelques administrations. En Belgique, au Havre enfin, depuis longtemps, il n'existe pius : aucun contrôle et je m'inquiète de con- - naître le rôle joué par nos députés dans . l'administration des affaires du pays de-; puis août 1914. Devant quelles " er-i reurs " n'allons-nous pas nous trouver? . Et les " hommes " qui assument le. pOu- • voir, auront-ils assez d'énergie, pour réprimer les abus et frapper les aiupa- i blés? " Je n'attends pas que vous m> di-, : siez, lecteurs,, que l'âme belge n'est : point vénale. Les marchands du Temple • se valent sous toutes les latitudes. Je ; n'en excepte même pas ceux issus de l'austère et rigide Germanie. Si nous en . croyons les gazettes, tous les Etats ac-i tueUercent en guerre, bousculés par les

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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