L'indépendance belge

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s.n. 1916, 28 Novembre. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/736m03zv6p/
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17ème année.. No £82 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNÎ 5 ONE PENNY hpï **•*? m EÏ&Èji%M MÔsm CONTiMEtfT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 8 CEMTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : ■jtfDOP HO y SE, TUDOR ST.. LONBON, B.C. TELEPHONE: CITY 3960. BUREAU A PARIS ; 11, PLACE DE LA BOtTHSE. T2LCPH " [238-75. M" j 3 1 1-57 ®t MARDI 23 NOVEMBRE 1916. En vente à Londres à 3 h. le iundf 27 nov. prt ,, f3 MOIS. 9 SHILLINGS.) ^ , AbOA^EMEi.Tfa . j 6 MOIS_ 17 SHILLINGSCONSERVATION PAR LE PROGRES. I i AN, 32 SHILLINGS. J LA SITUATION. lundi, midi. I Les événements cri Roumanie se pré-I c'pitent et prennent une tournure grave. I Le passage du Danube à IsLaz et à Sim-Etza, qui a été effectué "en présence du maréchal von Mackensen," a été plus qu'une démonstration ou une diversion, et s'il faut s'en rapporter aux informations de source ennemie, les troupes (de cavalerie sans doute) qui ont passé le fleuve ont exécuté un rapide mouvement vers le nord et auraient effectué leur liaison avec les détachements avancés de l'armée du général von Faikenhayn ! Cette jonction se serait opérée du côté d'Alexandria (sur la Yedea), c'est-à-dire en Valachie-Orientale. Bucarest parle d'un engagement dé cavalerie dans la région de Rosiori (au nord-ouest d'A-kxandria), important nœud de chemin de fer à quatre-vingts kilomètres de Bucarest ! Le danger de la situation réside dans le fait, d'une part, de la jonction des deux armées ennemies, qui, aurait dû être empêchée à tout prix, et, d'autre part, la présence de contingents ennemis, en nombre inconnu, il est vrai, sur la rive gauche (orientale) rie l'Aïuta. Or c'est la ligne de l'Aïuta qui devait être là barrière naturelle contre l'avance des Austro-Allemands et cette barrière, le coup d'audace du général Mackensen a permis de la tourner sans coup férir apparemment, puisque Bucarest n'a signalé jusqu'ici aucune action importante sur le Danube. L'avance foudroyante de l'ennemi reste incompréhensible et nous essayerions en vain de trouver une explication plausible à l'absence de troupes de couverture suffisantes en un endroit aussi vital que Shnnitza qui est un des rares points du Heure se prêtant au passage d'une armée (les Russo-Roumains y franchirent iîDanube en 1877, pendant leur marche w Plevna). On dit que les routes sont encombrées (t que la retraite de nos Alliés se trouve île ce fait considérablement gênée ; d'autre part, les Allemands' signalent une [crue sensible du Danube, et semblent [appréhender quelque contre-offensive [qui pourrait se terminer par un désastre pour l'armée du Danube, dont nous suivons aujourd'hui l'évolution rapide. Au nord, la situation de nos Alliés reste satisfaisante, bien que l'ennemi se vante d'avoir occupé Rymnik, sur l'Aïuta supérieure, ce qui le rapproche de Pitesti, point stratégique de tout premier ordre et lieu de jonction de quatre lignes de chemin de fer. On ne parle pas des troupes roumaines qui opéraient dans la région d'Or-sova, et il est à craindre qu'en présence delà rapide marche en avant des Austro-Allemands et du double passage du Danube, facilité par la présence des moni-tors et des canonnières devenus disponibles api'ès l'évacuation d'Orsova, ces [troupes n'aient pu effectuer à temps une retraite qui, en tout état de cause, devait toe des plus pénibles: La situation en Dobroudja est inchangé; les Germano-Bulgares construisent une ligne fortifiée à quarante kilomètres ati nord de Tchernavoda et de la ligne Constanza, ce qui indique clairement ■W intention de rester sur la défensive ®r ce théâtre, où il s'agissait surtout •i attirer des troupes russo-roumaines I *)ui, d'après le plan des Allemands, devaient manquer, et ont manqué effectivement là où devait se produire le choc décisif. On ne peut manquer, lorsqu'on Iette un coup d'œil en arrière, de recon naître I Habileté de la manœuvre allemande dans son ensemble, et de constater que les armées de Faikenhayn et de Mackensen se s<5nt bien acquittées de leur tâche. Mais ce succès de nos ennemis n'était possible, il convient de ne pas l'oublier, que sur un théâtre qui, malgré tout, restera un théâtre secondaire de cette gigantesque lutte. Il y a eu en Roumanie des possibilités qui n'existent sur aucun autre front. Il est nécessaire aussi, avant de passer jugement, de bien se rappeler que la Roumanie, tout en faisant cause commune avec les Alliés, a voulu et a dû, pour des considérations de politique intérieure, faire une guerre de libération qui lui imposait un plan de campagne que les Alliés n'ont eu très probablement qu'à ratifier, Nous saurons plus tard ce qui en est. Pour te moment, nous ne pouvons que plaindre les Roumains qui, eux aussi, font la dure expérience par laquelle semblent destinées à passer les petites nations impliquées ou entraînées dans ce conflit de géants. Dans les Balkans, il n'y a plus que la Grèce qui ne soit saisie par le tourbillon fatal, niais les premiers jours décideront probablement de son sort. Les Alliés ont mis le gouvernement d'Athènes en demeure de leur livrer, avant le 1er décembre, dix batteries d'artillerie de montagne et le restant du matériel de g'uer-re grec disponible, avant le 15 du même mois, faute de. quoi des mesures seront prises pour obliger le gouvernement à se soumettre. On s'attend à voir le gouvernement et le Roi opposer un refus à cet ultimatum, et l'attitude prise par certains officiers germanophiles qui auraient juré de résister " à tout prix " â toute reddition d'armes, ainsi que la reconstitution de la fameuse Ligue militaire, indiquent clairement que les promesses de neutralité du Roi et du gouvernement n'ont jamais été qu'un bluff. En réalité, une grande partie de l'élément militaire (officiers ayant reçu leur éducation en Allemagne), appuyé sur le Roi, qui est sous l'influence de la Reine (sœur de Guillaume II), désire la guerre, non pas contre l'Allemagne, mais avec l'Allemagne contre les Alliés, et il nous a fallu vraiment du temps pour, nous apercevoir que nous étions les dupes d'une camarilla qui se joue de nous depuis le premier jour de la guerre. On nous assure que les Alliés ont pris toutes les précautions nécessaires pour parer aux éventualités que certains journaux grecs redoutent, et la défense de transporter du matériel de guerre par chemin de fer en est une. Entretemps, le gouvernement national grec (vénizéliste), a déclaré la guerre à la Bulgarie et à l'Allemagne et, i par cet acte, les Vénizélistes se sont acquis un nouveau droit à la reconnaissance des Alliés. A signaler, en fait d'événements plus ou moins saillants, un raid sans importance et sans résultat de quelques contre-torpilleurs allemands dans la Manche ; le commencement d'une campagne paci- ; liste aux Et;fts-Unis et l'intention du nouvel empereur Charles d'Autriche de se faire couronner à Budapest comme J roi de Hongrie et comme chef d'un nou- i veau royaume slave englobant la C'roa- ' ti-e, la Slavonie et la Dalmat.ie, c'est-à- j dire une partie de la Serbie ! LES JOURNÉES BRITANNIQUES. (De notre envoyé' spécial.) Front de la Somme, BrUiauts succès. Novembre 1916. Là-bas, au nord d'Albert, la bataille '■ttUmue avec rage. Les lourdes pièces Artillerie, tels des mastodontes en fu-"'ur, se disputent la Picardie. Ils s'in-jeetivent à jet continu. Et au son de ■furs voix de stentors, la nature, que •"tirs coups formidables bouleverse, est P'tse d'angoisse. L'immensité tremble, se sait petite, s'entoure d'obscurités au-[Tiinales et de silence. Et la terre, là-™s, oii le carton laboure ses chairs et ',['t jaillir des éclairs au milieu de voi-de deuil, semble tendre ses nerfs Miis les spasmes convulsifs de l'agonie. , .Cst là que l'humanité en furie travaille ° :a destruction d'un monde pour faire paître sur ses ruines et sur ses hréca-p_'Bbes un monde nouveau. Celui de la îc'J1C,e ou IC'C -a Justice? Qui l'empor- fJ: 0,fensive des Alliés continue sans .e" ^cs Anglais ont eu leurs trois a nees de succès, les dUis durs mais aussi les plus importants de ceux obtenus depuis quatre, mois et demi sur l'Ancre et la Somme. Sur les bords de l'Ancre, les Allemands avaient accumulé de Thièpval à Beaumont une résistance d'airain. Ils comprenaient si bien que le passage de l'Ancre à cet endroit présentait pour la suite des opérations franco-anglaises un avantage de premier ordre qu'ils avaient organisé une défense de de l'Ancre, comme nous avions fait de Liège notre défense de.la Meuse. Beau-court, sur la rive gauche de la rivière, était organisé en tête de pont et, situé à contre-pente, le village bénéficiait d'un rempart naturel.Les rives marécageuses de la ligne d'eau rendaient d'autre part le passage de la rivière très difficile. Forcer le passage était donc une opération à laquelle s'opposaient les plus graves entraves. Mais formidablement, redoutables sont les autres obstacles qui se dressaient contre une telle entreprise.Formidable ligne de défense. La rive droite de 1' \ncre est une place forte, «ui miniature. En avant p.t au sud de Saint-Pierre de Divioa les lignes allemandes se hérissaient tels des remparts. Dans les ruines mêmes du village, les Silésiens avaient approfondi les caves et en avaient fait des cachettes si profondes que les boulets de gros calibre n'arrivent que rarement à vaincre leur résistance. Thièpval était devenu une place forte : des blockhaus en défendaient les approches. De même entre Beau-court et Thiepva!, à part les tranchées profondes, des blockhaus dirigeaient les museaux menaçants de leurs mitrailleuses vers l'assaillant et les redoutes Schwaben et Stu.ff avec leurs canons à tir rapide et leurs mitrailleuses semblaient devoir balayer tout parti ennemi qui s'aventurerait sup les rives de l'Ancre. Ajoutez à cela que sur le seul lopin de terre entre Thkpval et la rive droite de l'Ancre deux divisions d'infanterie ennemie narguaient les Anglais. Les Allemands se déclaraient si fiers de leur travail et si sûrs de leurs positions qu'ils nommaient le secteur "la petite défense du Rhin," donnant à connaître par là que sur ces défenses tes Anglais casseraient leurs dents comme sur celles qui protègent la Germanie de l'Invasion. Pourtant, de même que de Thièpval, les Anglais en ont eu raison. Us viennent de prendre Beaumont Haine.', Saint-Pierre de Divion et Beaucourt, et te drapeau britannique flotte sur la rive gauche du "Petit Rhin." Et l'offensive anglaise continue, et l'artillerie mord avec une volonté implacable dans tes retranchements de l'ennemi. Le pilonnage, le martelage ne donne aux Allemands ahuris aucun répit. Il n'a laissé à six mille d'entr'eux d'autre issue que de se rendre. Ce n'est pas en manœuvrant ainsi que l'ennemi sauvera la situation... Hindenburg recule. Entretemps Hindenburg recule. Albert s'arrache hors de l'emprise de ses batteries et les Alliés s'emparent des dernières hauteurs qui leur permettent de porter leur action sur Bapaume. Déjà Albert semble renaître "a la vie. Rares sont les habitants, rares sont les maisons dont les volets ou les jalousies ne sont pas clos ; des rangées entières sont tellement ébréchées par les bombardements que plus jamais elles ne pourront abriter ceux qui s'y rassemblaient autour du foyer, dans bien des rues à certains endroits l'herbe croît entre les pavés. Mais à l'annonce des victoires anglaises les grandes voies se sont animées. Les esseulés sont sortis de leurs abris et de leurs caves pour voir passer leurs amis anglais qui les ont vengés. Quand des chariots, des autos, des batteries de nos alliés traversent les rues, secouant de leurs bruits joyeux la ville endormie, les "Tommies" comprennent que dans les regards curieux qui les accompagnent luit aussi de l'admiration et de la reconnaissance. Un "Goodbye" lancé par une bouche française est pour les insulaires tout un poème. Arrivé à l'église, je m'aperçois que la statue dorée de la Vierge, renversée face vers la terre, continue à résister à la violence sacrilège de l'ennemi. Seulement, me dit le clerc, Notre-Dame se penche un peu davantage. Et pas un de tous ces g-uerriers anglais, élevés dans la doctrine protestante, qui, au passage n'élève un regard ému vers ce symbole de miséricorde qui n'a pas trouvé grâce devant un ennemi qui se bat pour la "Ivultur. " Un vaste champ de bataille. Mais déjà le Mon-tre est en reçu!. Les foudres au loin s'abattent sur lui, il se débat au milieu d'un enfer d'éclairs. Et des lointaines frontières de l'Europe embrasée, le cercle de feu se resserre et roulera bientôt sur lui en vagues de feu. Sur la Somme il saigne de milles blessures et endure mille morts. Dans la direction de Bapaume le canon lourd gronde et le feu roulant des batteries de campagne s'attaque aux barrières de matériaux et de chairs en saccades précipitées.Nous approchons du vaste champ de bataille. La terre labourée par les poulets .ressemble à un corps rempli d'ulcères crevés. L'abandon et la destruction à perte de vue, par monts et par vaux. La Boisselle, Orvilliers," Pozières, nous apparaissent successivement comme des tâches grises naines.C'étaient des villages où s'alignaient des foyers. L'artillerie a passé par là. C'est comme si une main gigantesque avait broyé les maisons et les arbres. D'une petite ferme il ne reste qu'un mètre de murailles informes; deux ^.aigres poiriers indiquent q.ue derrière la ferme il y avait un jardin. A côté de la ferme rasée, une grande tâche grise et des restants de charbon de bois : certes des soldats y ont bivouaque. Plus loin une longue ligne grise déchiqueté tel un immense serpent coupé en tronçons : c'est une ligne de tranchée allemande bouleversée uar la orcDaration d'artillerie au débu: de l'offensive en juillet. Là où l'on approche des tranchées abandonnées, l'on patauge dans la baue au risque de tomber dans des cloaques stagnants, dans des trous çl'obus. Splendide travail. Nous arrivons dans la zone d'artillerie où le 13 dernier les Anglais ont commencé leur attaque. Devant Beaumont et Beaucourt même aspect de désolation. Les canonniers maintenant avancent leurs batteries pour allonger leur tir. Us sont Obligés d'amener leurs montures au galop avec de la boue jusqu'à l'essieu. A notre droite les eaux de l'Ancre ont monté ot ses rives sont encore plus marécageuses, sous l'impulsion de ces derniers jours de pluie. Au moyen de nos jumelles, nous avons maintenant vue sur Beaumont. Qu'en reste-t-il? Un tas de pierrailles, d'où émergent quelques blocs énormes et des pans chancelants dont chaque écroulement rejette au ciel des bouquets de poussière et où de temps en temps un boulet allemand fait jaillir des langues de flammes. Autour des ruines le vide des champs sur lequel tranche faiblement le bleu sombre d'un boqueteau. Bien que Beaumont se. trouvait favorablement situé pour la défense (le village est encaissé entre deux coteaux), il n'a pu résister aux attaques des Anglais. Beau-court, à droite sur la rive gauche de l'Ancre, étant organisé en tête de pont, l'action de. l'artillerie britannique à dû le pilonner sans merci. C'est inouï ce que les Anglais ont accompli là : le village « ' ' 1 est complètement rase et enterre sous les décombres; les Al'emands ont bien dû sortir haut les mains hors de leurs caves. Ni mitrailleuses—et il y en avait à profusion—ni tirs de barrage ni les fortifications redoutables de lia rive droite n'ont arrêtç l'élan tenace des Anglais. Hurrah pour les Anglais ! Baupaume apparaît à l'horizon. E. P. LETTRE DU VATICAN. (De notre correspondant.) Cardinaux français. Rome, novembre. La promotion au cardinalat de trois prélats français a été fort remarquée spécialement par la presse italienne qui dans ce fait veut voir une concession gracieuse et extraordinaire de Benoît XV. On oublie seulement que durant les deux années du pontificat de Benoît XV, deux cardinaux sont décédés, Dubillard et Serin, et qu'il fallait bien les remplacer. La France comptait toujours 7, parfois aussi 8 membres dans le Sacré-Collège. Par la promotion actuelle on arrive donc au chiffre normal sans concession de faveur extraordinaire, d'autant plus que le cardinal Billot qui réside à Rome ne représente pas la France, mais la Compagnie de Jésus qui tôu-■ jours-campti'pôùr ie moins un'des siens dans le Collège cardinalice. Ce n'est pas le Français, mais bien le professeur intransigeant de l'Université grégorienne des Jésuites que Pie X a voulu honorer de la pourpre. Billot d'ailleurs jouit d'une influence très limitée sous le pontificat de Benoît XV, qui à condamné par les paroles et les actes ceux qui avaient voulu organiser un catholicisme papal-intégral en supprimant de fait l'autorité' des évêques. Autres temps, autres mœurs. Mgr Duchesne, qu'on avait condamné sou-, Pie X, est maintenant très aimablement reçu en audience par Benoît XV, et le 'nouveau recteur de l'établissement national dé Saint-iLouis-des-Français, l'abbé Boudinhou, à peine arrivé à Rome, a été nommé prélat et membre consulteur des plus importantes congrégations romaines. Sous Pie X, on ne cessait de l'accuser de libéralisme et de modernisme, et on ne lui pardonnait pas d'avoir accepté la défense de l'abbé-député Lernire, que Benoît XV a fait relever des censures ecclésiastiques infligées autrefois '-ous l'influence des irtransigeants dont, comme archevêque de Bologne, Benoit XV eut souvent à se plaindre-, et m une à >e défendre. 11 n'est pas impos-ible qu'après avoir déblayé Je terrain par la promotion au cardinalat des prélats de la curie mis en poste sous l'influence intransigeante qui s'imposait à Pie X, le Pape actuel ne fasse entrer dans ce-- places des éléments nouveaux, des ecclésiastiques à l'esprit plus ouvert, plus large. Les promotions au Cardinalat. Si dans la promotion cardinalice Benoît XV n'a pu faire entrer aucun homme de valeur, c'est que ceux-ci, sous son prédécesseur, avaient été systématiquement écartés. Les faveurs pontificales étaient accordées aux médiocres qui, comme tout ignorant, étaient obstinés et intransigeants, dénonçant comme suspects tous ceux qui les dépassaient en science et en intelligence. Il faut se rendre compte de cet état de choses pour expliquer et apprécier à leur juste valeur les promotions au cardinalat, qui auront lieu les premiers jours de décembre. Alors les postes les plus importants dans la curie roumaine seront vacants et le moment: psychologique sera venu pour faire entrer dans les charges des éléments nouveaux qui plus tard pourront honorer le Sacré-Coilège et en quelque sorte le renouveler. 11 est à remarquer que la majorité des cardinaux provient encore des promotions de Pic X. Ils sont 37. De Léon XIII i! n'en reste plus que 14 dont trois seulement sont en curie; par la prochaine promotion il y en aura 16 créés par Benoît XV. L'élément étranger n'est guère plus représenté en curiti S"» cardi naux y résidant, j compris les nouveaux, 5 seulement ne sont pas italien-. Billot, français ; Frulnvirth, autrichien ; Merry de) Val, espagnol ; Van Rossum, hollandais ; Gasquel,. anglais. Si l'on considère que les charges du gouvernement de l'Eglise sont exclusivement exercées par les cardinaux qui résident à Rome, on verra aussitôt que ce gouvernement appartient aux cardinaux italiens qui sont en prépondérance dans la curie, étant en tout 23, occupant les préfectures des congrégations romaines, formant les tribunaux suprêmes de la chrétienté, étant en permanence membres et conseillers de toutes les organisations. instituées pour diriger l'Eglise catholique. Les cardinaux qui se trouvent au ■loin et dirigent des diocèses ne prennent qu'une part très indirecte à ce gouvernement, on peut même dire, qu'ils sont parfois gouvernés par leurs collègues italiens de la curie. Si donc le pape crée trois cardinaux français, c'est un honneur qu'il leur fait, une dignité suprême qu'il leur confère, mais ils ne seront que rarement consultés et leur action ne peut directement s'exercer que dans le cas d'un conclave. g Mgr Ditbourg. Mgr Dubourg, archevêque de Rennes, après jj,voir reçu le chapeau rouge, célébrera ses noces d'or sacerdotales et ses noces d'argent épiscopales. Il a 74 ans, 50 ans de prêtrise et 25 ans d'épiscopat. Il est Breton, non d'adoption, mais de race, car il est né à Longuivy-Plcugrâs, près Saint-Brieuc, fut professeur, puis vicaire générai dans son pays. En 1893 il tut transplanté à Moulins comme évè-que, c'est encore un des rares oonco.-dataires nommés sur présentation du gouvernement de la République. Pic X 1e transféra de Moulins à Rennes, où il succéda au cardinal Labouré en 1906. Mgr Dubois. Mgr Dubois est un Manceau né en 1856. Il débuta eom ne -via ire ci curé :hns s- <n diocèse du Mans, fut vicaire-général, puis -évoque de Verdun en 1901. (."est un homme d'action qui sait se faire valoir.En 1909, Pie X le promut au siège archiépiscopal de Bourges que récemment il a permuté avec celui de Rouen, ce qui n'a pas été très apprécié par les fidèles de Bourges qui voient en cela une diminution. Bourges vaut bien Rouen. En cette dernière ville, Mgr Dubois succédait à Mgr Fuzet, qui, tant de 'fois, s'était fait promettre le cardinalat et qui est mort en attendant toujours la réalisation des espérances, sinon des promesses. Mgr Maurin. Mgr Louis-Joseph Maurin est un Marseillais très débrouillard et aussi très démocrate. L'étiquette ne Je gène pas, il a bonne santé et se plaît à montrer qu'il est robuste. 13 arrivera sous la pluie battante à un dîner dïms an château et, tout crotté, s'installera à table avec bonne humeur et bon appétit. C'est un homme de doctrine, il a fait ses études à Rome, où il a pris les grades, ce qui toujours est une bonne, recommandation, car il paraît qu'à Rome seulement la science théologique est la plus pure, surtout si elle est puisée chez h s Jésuites de l-'Université grégorienne. I! est vrai qu'après trois ans de théologie on emporte de Rome un titre, ou même deux, de docteur, tandis que les bons séminaristes de France ou d'autre part, ayant suivi chez eux les mêmes cours, ne reçoivent qu'une nomination de vicaire. Fourni de ses diplômes, Mgr Maurin ni/' »<•! pU 1359 à T.a c.;«fco*

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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