L'indépendance belge

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s.n. 1915, 30 Decembre. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/7659c6t08t/
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SSètne année. No, 307 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 16 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION: Wfrv¥>£ SnAlîST- ÏUDOE HOUSE. TUDOR ST.. LONDON, B.C. PLACE DB ,«?, f7 et TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: j 238*75. LONDRES, JEUDI 30 DECEMBRE 1915. I 3 MOIS, 9 SHILLINGS, i ABONNEMENTS: 4 6 MOIS. 17 SHILLINGS. [ CONSERVATION PAR LE PROGRE! » 1 AN. 32 SHILLINGS. > SOMMAIRE. LA SITUATION: Offensive russe en Bukovine et en Galicie. —• Bruits d'abandon de l'offensive buigaro-allemande contre Salonique. — Les visées bulgares. — Progrès russes en Perse. — Lutte acharnée dans les Vosges. — Le service obligatoire en Grande-Bretagne. La question du Grand-Duché de Luxembourg. — A. de Lavaux. Lettre de Hollande. — Dr Tenvagne. Billet Parisien. —Jean-Bernard. La Saint»Verhaegen au front. — Hubert. En Belgique. Echos. Etc. LA SITUATION. Jeudi, midi. Pour îa première fois depuis plusieurs semaines les communiqués signalent une recrudescence d'activité sur le front russe où des opérations importantes semblent se préparer. Les troupes russes massées à la frontière roumaine sont arrivées a pied J'œuvre, et le général Ivanoff a repris l'offensive tout le long de la frontière de la Bessarabie. Déclancliée la veille de Noël l'attaque s'est développée depuis et les dernières nouvelles de Czernowitz disent que la bataille continue de faire rage. Le combat a été particulièrement violent dans le secteur de Toporoutz, eu Bukovine, et s'est étendu graduellement vers le nord Rfc vers le sud jusqu'aux rives du Dniester et du Frutli. Après une préparation d'artillerie, l'infanterie russe s'est avancée eu vagues successives, mais sans parvenir apparemment. à bousculer l'ennemi. Les bulletin1 de Vienne parlent de pertes très graves infligées aux Russes, dopt toutes ies tentatives auraient été repoussées. Plus au norcl, en Galicie, nos Alliés ûnt également repris l'offensive, et le bulletin de Vienne avoue que " les troupes autrichiennes à l'est, de Burkanow sur la Strypa ont dû se replier sur leurs positions principales devant des forces t.u?vc. Et?ai donnée»»» les Russes ont concentré beaucoup d'hommes dans îa région de Tarnopol, il n'est pas douteux que des opérations de t rès grande envergure sont en voie d'exécution. Sur les autres parties du front russe les conditions atmosphériques ne se prêtent pas à'la reprise des hostilités sur une grande échelle. Dans la région de Pinsk, notamment, de fortes chutes de neige ont eu lieu, et 'e pays est recouvert d'une immense nappe blanche, qui atteint de sept à huit pieds de hauteur. Les patrouilles ennemies,qui s'aventurent eu avant finissent par s'égarer et tombent, épuisées, aux mains des cosaques si elles ne disparaissent pas, pour toujours, dans les .marécages que la, neige cache à leurs yeux. D'une façon générale les Ausfcro-Alle-mands souffrent terriblement des rigueurs de l'hiver et ce n'est pas dè leur i ôté qu'il faut s'attendre à un mouvement offensif. Bien au contraire, dans certains secteurs ils ont ramené en arrière la plus grande partie de leur artillerie et. songent, parait-il, à envoyer sur d'autres fronts, les effectifs que la stagnation des opérations rend disponibles. On signal© que dans la région de Dvinsk les Allemands font usage, depuis quelque temps, de projectiles d'un nouveau genre, qui éclatent une première fois en dégageant une flamme bleu-jaunâtre accompagnée de fumée, et une seconde fois, en touchant terre. Ces projectiles facilitent, croit-on, la rectification du tir en offrant aux ârtillèurs un point de repère visible par tous les temps. Sur le front balkanique la situation est inchangée. Les troupes germano-bulgares n'ont toujours pas franchi la'fron-tière grecque, et la presse allemande s'ingénie à trouver des motifs plausibles pour expliquer la paralysie subite qui vient de frapper les "armées victorieuses." Il est de plus en plus évident que le torchon brûle chez nos adversaires et qu'on peut s'attendre avant longtemps à des dissensions sérieuses que le plus léger succès des Alliés pourrait singulièrement aggraver. Une offensive victorieuse des Russes en Bukovine ou l'arrivée sur la scène du corps expéditionnaire italien sont de nature à modifier rapidement la situation à notre profit. Le Sobranié bulgare est appelé à voter un crédifc de guerre d'un demi milliard, ainsi qu'une somme de trente millions destinée à être répartie entre les familles de soldats pauvres. Plusieurs représentants socialistes ont élevé, paraît il, des critiques contre les crédits de guerre et contre les idées de conquêtes " dépassant les limites tracées par le souci de l'unité nationale.'' Quant à M. Raclosla-voff, qu'on dit malade et qui n'était pas présent à la séance de jeudi, il aurait déclaré lors d'une réunion des partis gouvernementaux " que les frontières bulgares s'étendront aussi loin que pénétreront les soldats bulgares; que Mouas-tir restera bulgare et que la Grande-Bul-garie aura pour limites les frontières d'Autriche-Hongrie. ' ' Si ces déclaration sont exactes elles expliqueraient bien des choses qui nous ptfv'aissafer.i aLe-urc. ?i ne laisseraient plus guère de doute sur l'abandon de tout projet de poursuite dans la direction de Salonique. L'expédition en Egypte n'avance pas non plus, et on annonce même de source allemande qu'elle serait, provisoirement, abandonnée. En Mésopotamie Îe3 troupes britanniques n'ont plus été attaquées depuis la Noël, et on peut en conclure que la position du général Townshend s'est améliorée.Après avoir occupé Kashan, les troupes russes opérant- en Perse avançent-dans la direction d'Ispahan, au sud de Kashan, tandis qu'une autre colonne avance vers l'ouest le long de la route de Hamadàn. Les opérations sur le front occidental ont été particulièrement actives eii Ar-gonne et dans les Vosges. Dans ce dernier secteur la canonnade a été des plus violentes entre la Fecht et le Thur. Les Français ont encore accru leurs gains des jours précédents en s'emparant d'une nouvelle partie d'ouvrages allemands entre2 le liirzstein et le Rehfelsen. Le total des prisonniers faits par nos amis autour du Hartmannswéilerkopt approche maintenant de 1.700. La question du service obligatoire pour la Grande-Bretagne va être portée incessamment devant le parlement. Le cabinet Asquith a décidé d'introduire un projet de loi consacrant cette réforme devant le Chambre la semaine prochaine, et on estime que le projet sera voté contre une minorité qui atteindra au grand maximum une centaine de voix. Le ralliement de lord Kitellener et de M. Bal four à cette réforme nécessaire est de nature à concilier l'opposition de beaucoup de ceux qui étaient adversaires jusqu'ici de toute contrainte. La Question du Grand-Duché de Luxembourg. LA BELGIQUE DE DEMAIN. Après son volume sur ies Nationalités, qui restera comme un document important de la grande guerre, M. Eugène Baie a fait paraître une brochure qui attire l'attention du monde politique. Elle est intitulée " La Belgique de demain," avec, pour sous-titre, "La question du Luxembourg — Nécessité d'une barrière rhénane — Les Pays-Bas.''Il nous est, à présent, permis d'en exposer le contenu et de faire connaître les idées de M. Baie, qui, certainement, rencontreront un grand nombre de partisans."La question du Luxembourg. Tout d'abord, M. Baie déclare qu'à son avis il faut que la frontière de l'est de la Belgique nouvelle ramène à notre pays le troupeau de villages qu'une limite arbitraire a éparpillé en Prusse contre toute raison, comme les communes de Pont-Amet, Ligne ville, Faymonvilîe, Ondeval, Bellevaux, Géromont, Weis-mes, Burnonville, Malmédy, Robert- ville, Mont, Longfaye, Montjoie, As-tencle, Hauset, Euper. Puis il aborde la question dit Grand-Duché de Luxembourg. "Le Congrès belge, dit M. Baie, lorsqu'on nous prît cette parcelle du pays, lit entendre un cri de douleur, une véhémente imploration. Rien n'y fit. Elle nous fut arrachée, sa place resta vide au foyer. A force de l'attendre, sans doute elle nous reviendra. Déjà tous \ eus.: •- se tendent vers elle, ^lais elle doit nous revenir tout entière avec Saint-Vith et Dasburg. deux des quartiers de notre ancien duché, ainsi que Prunif et l'enclave de Prume. La volonté de l'Europe, affirmée à diverses reprises, -est en pleine concordance avec nos vœux sur ce point." M. Baie pose donc nettement la question de l'annexion, du Grand-Duché à la Belgique qui serait d'ailleurs une annexion volontaire de la part des annexés, et il l-'appu.c d'une .série de considérations historiques indiscutables : la rédaction du traité de la Barrière de 1^15, déclarait que les provinces bel-giques devaient constituer un seul,indissoluble inaliénable et immuab.e domaine ; la prise de possession de Luxembourg fut un des premiers souc-s du gouvernement provisoire de^lSSO ; la revendication par la Belgique nouvellement née de la dette du Grand-Duclie fut faite dès 1830; et" en réalité l'Etat belge perçut les impôts du Grand-Dueli j jusqu'en 3839, date de la séparation. En 1867 se fit le démantèlement de la forteresse de Luxembourg et la charte luxembourgeoise lut alors placée sous la garantie collective, indivisée des Puissances signataires du traité. On sait ce que l'Allemagne a fait de ce traité, "scrap of paper." Mais il y a mieux. L'Allemagne avait une convention secrète particulière avec .le Grand-Duché ; c'était la convention ferroviaire de 1872, prorogée jusqu'en 1902 et ensuite jusque 1959. ■ ia»---t : '■■: i "ît- i %. ' P y gageait "à ne jamais■ se servir itrs chemins de fer luxembourgeois pour le transport de tVoupes,d'armes et de munitions gt de ne-pas en user, pendant une g ne rte dans laquelle l'Allemagne seyait impliquée, pour l'approvisionnement des troupes d'une façon, incompatible avec la neutralité du Grand-Duché, et en général, à ne pas commettre ou à ne tolérer aucun acte qui ne fût en profond accord avec les devoirs incombant, au Grand-Duchc comme état neutre." Les événements ont montré comment l'Allemagne a violé, avec tous les autres, cet engagement particulier. L'Allemagne signe tout ce que l'on veut, mais elle renie sa signature avec cynisme : que ceci ne soit pas perdu dans la prochain-» conférence qui, après toutes ces expériences, devra exiger d'autres garanties qu'une signature. Donc en tant qu'Etat le Grand-Duché de Luxembourg, écrit M. Baie, n'a aucune base d'existence, attendu que dr l'ancien duché Dasburg et Saint-Vith s'égarent en Prusse et qu'une autre partie, la plus importante, vit sous des lois absolument similaires aux nôtres. Et comme conclusion, M. Baie, invoquant la terre belge du Grand-Duché, formule ainsi sa conviction quant à la décision du futur congrès de la paix : " Londres nous l'a prise, Londres nous la rendra." Nécessité d'une barrière rhénane. M. Baie discute également dans sa brochure le projet de l'annexion à la Belgique du territoire allemand jusqu'au Rhin : il la combat nettement. Cette annexion ne serait nullement justifiée par la nationalité. Elle devrait nécessairement entraîner la constitution d'une fédération, avec des administrations autonomes. De plus " l'annexion impliquerait, d'autre part, une coopération sociale assurant di'cmblée aux catholiques de Prusse, grâce à des affinités religieuses, une influence agissante, un ascendant sans partage qui, rompant tout l'équilibre, ferait peser la défaite sur les partis de gauche et les tendances démocratiques." Cette idée d'annexion jusqu'au Rhin, que M. Baie qualifie de malfaisante, doit donc être écartée. Mais pour rentrer dans ies vues cle ceux qui pensent que notre frontière cle l'est doit être efficacement protégée, M. Baie propose d'ériger en protectorat des provinces rhénanes avec, pour nos troupes, droit de garnison. On appliquerait en somme à ces provinces, d'après le projet de M. Baie, un régime analogue à celui dont la Belgique, au profit de la Hollande, a fait si longtemps les frais. * * * ! Les Pays=Bas. Enfin, M. Baie pose une question as- ! sez délicate à la Hollande. Lord Palmers-ton avait déclaré en 1839, lorsque l'on récrit le Grand-Duché à la Belgique:, t "Le royaume des Pays-Bas, barrière élevée contre îa France, vient d'être détruit, il faut faire une Hollande suffisamment forte pour devenir une seconde ligne de défense, au cas où la neutralité belge serait \ iolée. " Ne résultait-il pas, de cette stipulation, sinon une charge, une obligation positive, tout au moins une obligation morale pour la Hollande de prendre sa part dans le devoir de îa défense de la 4Steu-tralité de la Belgique qui avait été reconnue par les Puissances : les charges inséparables du système de la barrière, auquel s'identifia si longtemps la Hollande, n'incombent-elles qu'à la Belgique et ne sont-elle réversibles uniquement que sur notre pays? Notamment la concession de l'embouchure de l'Escaut ne confère-t-elle pas un droit qui doit correspondre au devoir d'intervention en cas d'occupation d'une des villes arrosées par le fleuve? M. Baie n'hésite pas à se déclarer pour cette obligation. Pourtant M. Baie est un ami éprouvé de la Hollande. Pendant près de dix ans il préconisa le rapprochement de la Belgique et de la Hollande et fit les plus grands efforts pour rendre plus intimes et plus suivis les rapports entre les hommes politiques belges et, hollandais. Et avec juste raison il dit aux Hollandais : " mais si vous oubliez vos obligations par intérêt, parce que la guerre développe \of échanges avec l'Allemagne, votre cliente, dans quelle situation seriez-vous si l'Allemagne l'emportait? Est-ce que l'empire. allemand ne s'installerait pas à Anvers et du coup est-ce que tout le transit ne se ferait pas par Anvers rattaché au Zollverein, d'où l'abandon et la ruine des port-, d". fèf'.-tërdam et d'Amsterdam?" Que la Hollande fuie donc les suggestions de ceux qui ne sont que les artisans des calculs d'un jour. Ses amis l'en conjurent : à travers les fils de fer barbelés de la frontière ils lui tendent la main. Et que la Hollande médite les paroles de Thucydide, rappelées dans le " Droit des Nationalités," par l'illustre homme d'Etat italien M. Luigi Luz-zati : " le vrai coupable n'est pas uniquement l'oppresseur mais celui qui, pouvant faire cesser l'oppression, s'abstient, reste indifférent. " La brochure de M. Baie résume donc des idées et propose des suites nouvelles et originales au futur traité de paix. Elle est donc discutée dans les milieu} politiques et: notre lettre de Hollande qui suit en donne la preuve immédiate. ' A. DE LAVAUX. LETTRE DE HOLLANDE. — ■ La brochure d'Eugène Baie. — Un article qui est un programme. La plupart des grands journaux hollandais ont donné, sans commentaires, à titre de documentation, scmbte-t-il, des traductions des passages essentiels ; de l'intéressante brochure d'Eugène Baie: "La Belgique de demain" 'i^Flfxwr. Kdttfcf&msahe 4*01»^' " du 29 novembre, "Vaderland" du 30 novembre, "Tijd" du 2 décembre, "Met Centra m " du 3 décembre). " Het Vaderland " et " Met Centrum " combattent cependant la thèse que la Néetiande aurait eu l'obligation morale de secourir militairement la Belgique. Le " Vaderland " s'en occupe dans un article intitulé : "Une voix de sirène pour' séduire îa Hollande'' et dit entre autres : Et la Hollande? " En effet, dans beaucoup de cœurs belges, au moment où la Patrie était traquée, l'espoir a surgi que la Hollande interviendrait. Cela était compréhensible dans ces circonstances. Dans une misère aussi indicible, on s'attache au moindre fétu de paille. \ " Mais qui pourrait, maintenant que !a 1 réflexion a succédé à la fièvre, affirmer ; que la Hollande était obligée en 1914 de ; jeter son armée entre l'armée belge et l'armée allemande, et qui pourrait même j désirer cela de nous ? " M. Baie s'appuye sur une obligation morale de la Hollande, prescrite par les paroles de lord Palmerston en 1839 lors de la séparation du Nord et du Sud ; le royaume des Pays-Bas, la barrière dressée contre la France a été détruite ; on doit faire une Hollande assez forte pour devenir une seconde ligne de défense dans le cas où la neutralité de la Belgique serait violée. " Mais puisque M. Baie, perd de vue ici que le Traité de la Barrière ne fut pas dirigé contre l'Allemagne (qui n'était à ce moment qu'une collection de petits Etats sans cohésion) mais contre l'impérialisme de la France, nous pouvons omettre cette obligation morale de la Hollande à défendre la Belgique contre l'Allemagne comme une idée fantastique. " Et pour quel autre motif pouvait-on exiger de la Hollaude de rompre en ! 1914 sâ neutralité contre l'Allemagne qui avait observé strictement cette neutralité à l'égard de la Hollande ? Le Livre Orange. " Ceux qui veulent se convaincre qu'il en a été bien ainsi peuvent lire le Livre Orange publié par notre gouvernement ; ils y verront les rapports et les déclarations de témoins au sujet de la prétendue violation de notre territoire à la frontière du Limbourg. Ils seront convain- ! eus que l'Allemagne a veillé scrupuleusement à éviter tout conflit avec nous en envahissant la Belgique. "On a la même impression enlisant | les documents concernant ies difficultés | de notre navigation (par exemple le cas I du " Katwijk," " Medea," etc.) et de nos plaintes concernant les avions allemands qui ont survolé notre territoire. " Nous aurions été grossièrement injustes en répondant aux mesures que l'Allemagne avait prises pour ne pas ■ nous froissei- et pour ne pas faire du tort à notre commerce, par des mesures hostiles. Des hostilités qui—qu'on ne l'oublie pas—feraient de notre paya le deuxième 'champ de bataille de l'Europe,' qui auraient réduit en cendres nos villes comme celles de îa Belgique et qui, qtvs fût I-fc résultat, aar^ica. ». la vie à des milliers de nos compatriotes. " La Belgique avait un motif pour tirer Fépëe contre l'Allemagne. Nous n'en avions pas. C'est ce qu'oublie M. Baie. "Nous n'étions pas obligés à intervenir par aucune alliance, et si en Belgique on voudrait que nous l'eussions fait sans îa moindre obligation, par pure amitié fraternelle, on oublie que l'on y a voulu en 1830 la séparation du Nord et du Sud et que cette séparation a ses conséquences. Depuis lors, nous sommes deux Etats.distincts qui ont chacun à suivre leur propre destinée. "Nous avons fait largement ce que nous avons pu pour venir en aide à la Belgique éprouvée sans violer notre neutralité ; M. Baie n'a qu'à demander cela à des céntaines de mille de réfugiés qui ont été vêtus et nourris avec amour par notre population. L'autonomie, "Nous ne pouvions pas faire plu.? sans attirer sur notre peuple les calami-' tés de la guerre et mettre en danger notre propre indépendance. Notre histoire politique du dernier siècle montre partout l'effort de nos gouvernements à ne pas conclure des alliances militaires avec d'autres pays. Nous avons toujours voulu garder notre parfaite autonomie ; nous avons toujours voulu nous-mêmes décider de notre sort, sans nous laisser entraîner par les vicissitudes des autres. Le projet d'une alliance défensive avec la Belgique, tant de fois proposé, n'a pas eu beaucoup de succès chez nous. Si d'un côté les liens du sang et de la race avaient leur attrait, d'un autre côté la prospérité de notre pays nous rappelai t que nous ne pouvons pas oublier que la situation géographique de la Belgique fait de ce pays le champ de bataille de l'Europe. On pourrait difficilement trouver un Etat qui, à travers les siècles, a été tant de fois exposé à une violation de sa neutralité. "Si une alliance avec lâ- Belgique avait donc peu d'attraits pour la Hollande, à cause de la destinée peu agi trahie dont était menacé ce pays, on demande vraiment trop de nous d'intervenir sans qu'il y ait la moindre alliance, et que nous exposerions notre indépendance aux dangers que nous avons voulu éviter en ne concluant pas une alliance qui nous apportait le péril. " Depuis 1833. Lebeau pouvait faire entendre à la Chambre belge son avertissement : La véritable destinée de la Belgique est de se rapprocher des Pays-Bas ; ce vœu ne s'est pas réalisé parce qu'il n'était appuyé, ni par îa masse ni par le gouvernement en Hollande et en Belgique." On comprendra que nous nous abstenions de tout commentaire par respect pour nos voisins du Nord. DR TERWAGNE.

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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