L'indépendance belge

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s.n. 1915, 12 Mai. L'indépendance belge. Accès à 30 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/fj29883m11/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY BELGE. CONTINENT s tS CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION : TUDOR HOUSE TUDOE ST., LONDON. E.C TELEPHONE: CITY 3960. BUREAUX A PARIS : 11, PLACE DE LA BOURSE. TELEPH.: \ LONDRES, MERCREDI 12 MAI 191E f3 MOIS. 9 SHILLINGS. ABONNEMENTS: 1 6 MOIS, 17 SHILLINGS ll AN. 32 SHILLINGS. SOM MA IRE. LA SITUATION : Importants progrès français.—Prise de Notre Dame de Lorette.—Avance vers Lens et La Bassée. — La retrait russe en Galicie.—Attaques turques repoussées dans les Dardanelles. Notre tribune libre. Assez! Assez!—M. F. B. Le change de billets de banque belges.—A. L. Le premier soufflet. — Camill Roussel. Notes de l'Afrique du Sud.—Lydius. Billet Parisien. -Jean-Bernard. Faits menus, menus propos.—Bob. Lettre de Hol lande.—Dr Terwagne. Le Paiement des primes d'assurance pen dant la durée de la guerre.—E.R. Un an après.—Jean Ban1. LA SITUATION. Mercbedi, midi. Entre Arras et la mer la bataille se poursuit avec acharnement, et les Allemands font des efforts désespérés d'un côté pour percer les lignes des Alliés, de l'autre pour empêcher ceux-ci de poursuivre plus loin leurs succès. C'est toujours contre Ypres qu'ils s'acharnent plus particulièrement, et depuis plusieurs semaines nos Alliés britanniques y supportent avec une énergie et un courage indomptables, le gros de l'effort ennemi. Mais les Français dans le sud et les Belges dans le nord, sont intervenus efficacement, et leur contre-offensive combinée obtient les meilleurs résultats. Au nord de Dixmude les Belges, après avoir été attaqués dans la nuit de lundi à mardi, ont repoussé l'ennemi, et lui ont fait des prisonniers tandis qu'au sud ils ont gagné un peu de terrain. Mais ce sont les Français qui ont à enregistrer des succès réellement importants.Leurs succès de ces derniers jours autour de Lens se sont encore accrus hier, et nos amis, après avoir repoussé avec de grosses pertes plusieurs contre-attaques teutonues, ont enlevé à l'ennemi l'importante position de Notre-Dame-de-Lorette, ainsi qu'un ouvrage fortifié tout aussi puissant établi entre Loos et Vermelles. Les Allemands, voyant l'importante position stratégique de La Bassée, la clé de Lille, sérieusement menacée, ont amené d'urgence des renforts dans les régions les plus exposées, et leur artillerie vomit sans discontinuer des torrents de mitraille. Mais ici encore, l'artillerie française a établi nettement sa supériorité, et soutient efficacement l'avance de l'infanterie. La situation reste extrêmement favorable pour les Alliés et on peut attendre avec confiance le développement des événements dans cette partie du front. En Galicie l'offensive allemande, sans être complètement arrêtée, semble se ralentir. Prenant l'offensive dans la région de Strzyzow, sur le Wislok, où leurs positions étaient un moment en danger, les Russes parvinrent à arrêter les Allemands et à gagner des positions préparées d'avance d'où ils pourront mieux faire face aux événements. Les bulletins de Berlfù et de Vienne affirment, par contre, que les lignes russes ont de nouveau été percées près de Besko et entre Brzozow et Lueza. Le communiqué viennois ajoute que la retraite de l'aile gauche russe en Pologne russe a commencé et le front de la Nida, devenu intenable, est en train d'être évacué par les troupes du grand-duc Nicolas. Dans les provinces baltiques les Aile-se mands battent en retraite dans la direc-tle- tion de la côte. Us ont évacué la région un intérieure à l'est de la ligne de chemin de de fer Riga-Libau vers Muravief, et au-ur- delà. du- Les groupes ennemis qui opèrent dan; snt cette partie du front sont soutenus par les lu- navires de guerre, qui sont montés aussi ues loin que Windau au nord de Libau, où ils au- bombardèrent un phare après quoi ils ort battirent rapidement en retraite Dans les Dardanelles les attaques tur-les ques .contre le corps de débarquemeni lus établi dans la presqu'île de Gallipoli, s« ive multiplient, mais toutes furent re its. poussées jusqu'à présent, et, après avoii rès été renforcés par des troupes fraichemeni tidi débarquées, les Alliés ont pu poursuivre lui leur marche en avant. A la Chambre de: 'au Lords le marquis de Crewe a donné quel in. ques détails sur le développement de ces en- opérations et les difficultés de la tâche or- imposée aux Alliés. Le bulletin turc annonce que le sous an- marin australien A E 2 " a été cap er, fcuré dans la Mer de Marmara, et que de l'équipage a été fait prisonnier. ues L'amirauté britannique dément de la imT façon la plus formelle le récit-— imagi d®" naire d'un bout à l'autre — d'une pré tendue " bataille navale " entre navires britanniques rda&s la Mer -du Nord, 3t ai; cours ■ de laquelle plusieurs navires de nte guerre anglais auraient été endommagés C'est un nouveau "bluff" allemanc jn destiné à impressionner les neutres, et ? particulièrement l'Italie, dont les der 1/1 " niers préparatifs montrent à l'évidence or~ que l'heure de l'intervention a sonné. ?a C'est par milliers que les Italiens quit->nlj teut Triestè et d'autres régions fron tière et à Lugano le nombre des fugitifs vo allemands ayant quitté l'Italie se chiffre rïre rait'à près de cent mille. jeg Le correspondant du " Morninj. Post " à Rome dit que M. Giolitti lns quoique toujours partisan de la neutrali se té, serait prêt à soutenir la politique de M. Salandra et accepterait même d'en çjg trer dans le Cabinet sans demander ur ,sj_ portefeuille. les Quant à l'attitude du Vatican, elle lie- semble s'être modifiée en faveur des ré- Alliés et on assure que tous les officiels ,Ux austro-allemands auprès du Vatican oni rm 1 tir. Borne. NOTRE TRIBUNE LIBRE. —* Nos lecteurs savent <|ue " l'Indépendance Belge " a accueilli toutes les opinions et que, longtemps, elle les a publiées sans aucun commentaire. Malheureusement, cette hospitalité a donné lieu à quelque confusion. C'est ainsi encore, par exemple, que l'article: " Le mauvais génie de l'Autriche " que nous - avons publié dans notre avant-dernier s numéro, produit des protestations, nos , lecteurs croyant que les opinions que contient cet article sont celles de " l'In- " dépendance Belge." C'est là une erreur. * Pour en éviter le retour, les articles dont ' le journal ne prendrait pas la responsa- î bilité porteront le titre: "TRIBUNE 5 LIBRE." ASSEZ! ASSEZ! Au nom de l'humanité, au nom de 'a i morale, va-t-on laisser les crimes se com- ; mettre encore? L'Allemagne et sa digne 1 acolyte l'Autriche-Hongrie ont dépassé I toutes les bornes des atrocités imagi- £ nables et permises ! Peut-il exister en- i core un pays, un gouvernement qui t veuil'e rester neutre et passif en pré- r sence de crimes répétés, perpétrés par 1 l'Allemagne et l'Autriche? Je parle c bien entendu des pays civilisés et pas [ des pays immoraux où les affaires com- r merciales passent avant les sentimenls c d'humanité! i L'Allemagne et l'Autriche avalent r promis d'étonner le monde ponr le prin- c temps 1915. Car le xiKHide civilisé] t n'était pas ému, ou si peu, par les atrocités commises en Belgique, en France, en Pologne, en Serbie, et au Monténégro par les armées de bandits allemands et autrichiens, que l'Allemagne avait raison de dire qu'elle devait étonner et émouvoir le monde. Le monde civilisé a été à peine touché par le manque de parole du Kaiser vis-à-vis de la Belgique neutre, il a été si peu ému par le vol, le viol, le pillage, la ruine de nos trésors et l'assassinat, de nos civils, que les Teutons se sont dit avec raison : il y a au' e chose à faire pour que le monde s'émeuve Et ils ont cherché dans leur lourde cervelle. Ils ont trouvé d'abord la guerre aux inno cents navires de commerce, puis aux pauvres pêcheurs, et céda a duré deux mois, trois mois, et le monde civilisé n'est intervenu qu'à peine et à regret. Alors ils ont inventé de torturer les prisonniers, les Anglais spécialement ; ils ont jeté des bombes sur les écoles, ils ont bombardé des villes d'eaux, ils ont tué des bébés, des vieillards, des femmes ! Le monde civilisé n'a pas encore bronché. Alors, ils ont inventé les ga2 asphyxiants et su*ton;, irritants, qui, leurs médecins le savaient aussi bien que — nous, ne tuent pas tout de suite, mais brûlent les poumons jusque dans leurs alvéoles et tuent par une mort épouvan-tablement lente, les malheureux qui sont frappés d'asphyxie et d'empoisonne-^e" ment. Ils ont pu avancer de trois ou qua-ec" tre kilomètres ainsi et ont fêté avec joie lon et délire les atrocités. Et le monde civi-lisé n'a pas encore été ému. Car pen-iu~ dant ce temps, les neutres ont continué à trafiquer avec l'Allemagne et l'Au-ms triche, des neutres même marchandaient les ]eur neutralité pour quelques hectares de terrain et quelques kilomètres de côte. 1js Les affaires avant tout, n'est-ce pas? lls Ls affaires, le commerce, parlez-nous de t"6- cela. La morale, l'humanité, quels enfan-ur" tillages ! Et voilà que subitement au nau-se frage semblable à celui du " Titanic " re se produit, le " Lusitania " est coulé près des côtes d'Irlande. De nombreux et riches Américains étaient à bord. Le ^rc "Lusitania" était aussi inoffensif que le ®s bébé qui vient de naître, mais c'est 'a ,e " guerre, paraît-il, et il fallait le couler. Eh ®es bien, neutres, n'est-ce pas assez? N'al-"îe lez-vous pas crier maintenant que c'est le crime ultime qui peut être commis ? us" Ou bien allez-vous attendre que l'Alle-aP" magne vous offre une compensation îue pour votre neutralité, je veux dire pour que vous ne manifestiez pas votre indi-la gnation. Espérez-vous avoir un bout de lgi- territoire en Europe, en Asie, en Afri->re- que ou en Amérique si vous vous tais-res sez? Non, c'est assez, il faut que le au monde civilisé, je ne parle que de lui, je de ne parle pas des pays sauvages ou des ;es. pays qui font des " petites affaires ", md il faut donc que le monde civilisé agisse et et proteste efficacement. er- Que feront les pays neutres civilisés ? QCe Ceux qui sont en état et en situation de faire la guerre doivent déclarer la lit- guerre à ces sauvages teutons et auti l'on- chiens. Ceux qui n'en ont pas la puis-ifs sance, refuseront toute transaction re- commerciale ou autre avec les Apaches • allemands. Les gouvernements neutres ing doivent cela à la cause de l'humanité, de tti, la civilisation et de la paix. Leur devoir ali- est d'intervenir pour la Justice et l'hu-de manité et de crier aux fous furieux de en- l'Europe centrale: un "Assez ! assez ! La neutralité devient aussi criminelle et aussi folle que vos îlle actes. Nous ne pouvons tolérer ces des crimes répétés, il faut agir et nous agis-iels sons. Nous vous déclarons la guerre au 3nt nom de la Justice et de l'Humanité. Guerre par nos forces armées et maritimes ou bien guerre économique et commerciale en refusant de trafiquer avec les criminels. En plus, nous déclarons que nous cessons tout trafic avec les pays neutres qui continueront à avoir des rapports commerciaux avec l'Allemagne, l'Autriche et la Turquie !" Une grande Puissance sans état, purement spirituelle, devrait aussi intervenir. Je veux parler du Saint-Siège. Est-ce 5mm que le Gouvernement central catholique n'a pas excommunié des braves gens pour des actes très inoffensifs en réalité? ' Est-ce qu'il n'a pas le devoir actuellement puisqu'il prétend être une puis-ier sance morale, d'intervenir au nom de la I0S Religion et de la bonté qu'il prétend in-|ue carner? Le Pape ne devrait-il pas décré-ln- ter que tout catholique allemand ou aus-ur. tro-hongrois sera excommunié par le fait >nt même qu'il fait couler un navire inoffen-sa- sif, qu'il tue un civil inoffensif, ou qu'il <E emploie des gaz asphyxiants et caustiques? Ne devrait-il pas ajouter que tous S? ceux qui ont ordonné ou approuvé ces actes criminels sont excommuniés parle fait même et menacés des peines de l'enfer éternel? Oui ! Le Pape doit crier aussi : "As-les sez ! assez !" Sinon il faillira à sa mis-en sion morale. au Et les protestants du monde entier, its que vont-ils faire? Ne devraient-ils pas le- convoquer un congrès universel pour re-ait jeter le protestantisme prussien? Le Et les socialistes, les pacifistes et les >ar francs-maçons? Que doivent-ils faire? A ris leur tour, ils doivent déclarer aux socia-nu listes, aux pacifistes et aux maçons d'Al-c'e lemagne et d'Autriche qu'il y aura lieu 's' d'exclure de ces groupements tous ceux je qui auront ordonné ou approuvé ! Ainsi |jt; l'Allemagne qui est atteinte de délirium, >nt verra e]ue le monde entier la juge folle io- et eu a assez de sa folie î M. F. B. ZI LE CHANGE DES BILLETS DE BANQUE BELGES. ivi- • 1 T T _ . * ' , . e- Une questior es Nous recevons de nombreuses lettre de Belges réfugiés, que l'annonce de l'in terdiction apportée par le Gouvernemen les anglais à l'importation des billets d< banque belges met dans une situatior très critique. ^ Nous sommes partis, nous disent no w' compatriotes, sans pouvoir rien empor ter et nous ne pouvons vivre ici qui grâce aux envois de petites sommes qu nous arrivaient, avec difficulté, par le; courriers et la poste hollandaise. D'autres Belges plus fortunés nou: écrivent qu'ils n'ont pas voulu abuser di l'hospitalité anglaise et qu'ils vivaien j jusqu'ici sans être à charge de personm grâce aux envois de fonds que leur fai saient leurs notaires ou leurs parents coupons touchés ou loyers encaissés | t aujourd'hui arrêtés à l'entrée en Angle terre. *es L'on nous affirme en effet que le mon 1 ô tant des billets annexés à des lettres e S r ' « i ^ retenus à la censure se monte cleja a ui chiffre important. La mesure prise par le Gouvernemen anglais supprime toutes ces ressources sur lesquelles comptaient les réfugiés , aussi l'anxiété des Belges est grande. Quel est le but poursuivi par le Gou "x vernement anglais ? j Empêcher, dit-on, que les Allemand! . ne mettent à profit la situation financièn r,a en Belgique. 'V Comment pourraient-ils y arriver? Les billets belges que l'on peu "s' échanger actuellement à la Banqm d'Angleterre (au bureau succursale di la Banque nationale de Belgique) son on les billets émis par la Banque national* î!f Belge avant la guerre. La Banque nationale belge échangi f.c ses billets contre des livres anglaise: r1' au taux annoncé, aujourd'hui di 25.58fr. (au début de l'exil c'étai ,e 25.40fr,). La Bauque nationale n"; &a§Tne rien, mais n'y perd rien. '!,s En tout cas, la Banque national! ' belge ne reçoit pour cette opération au se cune aide, aucun subside du Gouverne ' ment anglais. C P • ■ Comment les Allemands pourraient 011 ils gagner à cette opération? S'ils s'agissait des nouveaux billet: ] émis par la Société' générale, dont l'é I5_ mission et la contre-partie échappent ai on contrôle de la Banque nationale belge ies nous comprendrions la mesure d'inter 'cs diction d'importation de ces billets '|e Les Allemands pourraient, en effet, bat 3,r tre ainsi monnaie sur le compte des A! lu" liés. t'e Mais avec le change actuellement pra tiqué, est-ce possible? \_r (A v u & t. vv • Tes différence entre le cours actuel du mark 'in- allemand sur les diverses places banca-ent bles étrangères et le cours forcé en Bel-de gique. ion Par exemple, les Allemands Lm- >sent en Belgique le cours de 1.25 pour le nos mark, qui en réalité vaut de 1.08 à ior- l.lOfr. en Hollande ou en Suisse, que Le trafic qui peut s'effectuer est donc qui celui-ci : on échange des billets belges les à Londres contre des livres anglaises ou en France au pair. On achète ensuite des ous marks en Hollande à Frs. 1.10 et ces ■ de marks on les introduit en Belgique où ent ils valent Fr. 1.25, bénéfice 15 centimes nne par mark. fai- Evidemment le gain à première vue ts : apparaît considérable, c'est de Frs. 100 iés, à 120 de bénéfice par Frs. 1,000. rie- Mais il faut en déduire les commissions aux intermédaires pour récolter on- les billets belges, il faut compter sur les ; et frais de voyages et surtout sur les ris-un ques considérables d'introduction en Belgique. * ent Les Allemands vont-ils faire ce trafic? :es, Nous ne le croyons pas. és ; Ce commerce assurément fortement blâmable en ce moment était surtout ou- pratiqué, il faut le reconnaître, par des Belges. Mais au fond ce trafic ne s'ap-nds pliquait qu'à de petites sommes et la ère limite de change à Frs. 500 ou à Frs. 300 avec contrôle de passeports, était venue à point pour limiter ces gains illi-eut cites. que D'autre part, de gros banquiers peu-de vent aussi entreprendre actuellement le ont commerce des billets belges en raclie-lale tant ces billets au cours déprécié et en les gardant en portefeuille. Et ce n'est îge pas là certainement ce qu'a voulu le ses Gouvernement anglais. t de Enfin, va-t-on être obligé de contrôler tait tous les envois sous couvert diplomati-n'y que ou consulaire? Ç> o'iî >yniît impossible.laie Nous appelons donc l'attention de au- nos amis et alliés sur la nécessité de rap-ne- porter la mesure interdisant l'importation des billets, tout au moins pour les ;nt- petits envois des particuliers. Elle mettrait un grand nombre de réfugiés lets de condition modeste ou même for-ré- Lunés dans la nécessité ou de recourir au pour vivre à l'hospitalité et à la géné--ge, rosite anglaise, ou de regagner la Bel-ter- gique, ce qui ferait la joie des Allc-^S- mands. Et ce n'est pas la non plus ce qu'a voulu le Gouvernement anglais. Ausst ira_ nous ne doutons pas de sa décision après un examen plus attentif de la LE PREMIER SOUFFLET JLrf J—t X JUf X I A JB—■ JL U Mercredi. — " Etonnantes, les pi-~ rôles de M. Wilson...", disent les jour-~ naux anglais, lesquels placent cette ex-c clamation en " manchette "... Eton-s nantes? Mais non. Logiques? Oui... 5 11 v a quelques mois, à-propos de la " première " Note " envoyée à la Grande- > Bretagne par les Etats-Unis, nous écrivions : " Les Etats-Unis sont actuelle- - ment sous le gouvernement d'un homme que nous admirons — que nous admi- e rons surtout, non pas à cause des hau- e tes fonctions qu'il occupe, mais parce s qu'il sut mettre dans les livres qu'il pu- ? blia des pensées de sereine philosophie, - de philosophie qui prouve que ce chef - d'Etat possède, en même temps que i l'autorité politique, des qualités d'âme - qui sont d'une valeur bien haute: il - possède la faculté de voir juste — et - d'exprimer des pensées vraies sur les t hommes et sur les choses "... — Mais, protestent vivement les 1 hommes épris de représailles matérielles, - ce n'est pas le moment vraiment, de s faire de la philosophie!... C'est le s moment d'enmmagasiner des gaz r asphyxiants dans des bombes!... i Ceci pourrait être exact s'il s'agissait des Alliés qui se défendent contre les - barbares—lesquels ont tenu à signer et - parapher, par le crime du "Lusitania,' tous les crimes déjà commis en Bel- , gique... Ce n'est pas exact quand il 5 s'agit d'une Puissance telle que les - Etats-Unis—dont le rôle peut être, par exemple, de sauvegarder les intérêts du 5 ravitaillement de notre pays martyrisé i où bien de surveiller la situation des pri- - sonniers en Allemagne... Mais ce n'est pas seulement ces idées x qu'évoquent les paroles de M. Wilson. Ce sont des paroles de Droit: "11 n'est ^ pas nécessaire de se battre pour établir 1 ses Droits"—voilà ce qui est dit... C'est > un premier soufflet appliqué sur la face 2 rouge des Germains—car c'est soi-disant pour défendre leurs droits que ces misé- IV J V U 1 i L, jl; 1. - rables ont massacré le droit des autres, - tué, incendié et fait fi de leur parole - et des Traités... — Quelle est la pensée réelle du président des Etats-Unis? 1 Elle est haute — et elle est vraie. - - Mais elle est faite, évidemment, pcxtr - l'époque actuelle, d'idéalisme moral. En - effet, quand les peuples auront compris ; (souhaitons que cette guerre-ci leur fasse - comprendre) quels sont leurs intérêts dé- - mocratiques, c'est-à-dire les intérêts de 2 la dignité des hommes, de la liberté, et - du bien-être matériel, ils se diront, alors : , — Je suis trop fier pour me battre. Le f Droit est tel qu'il constitue le plus pré-ï cieux des biens que l'homme possède. : Mais ce Droit est unique : c'est le Droit 1 de tous. Nous avons créé notre orga-l nihine social sur les bases de ce Droit-là ; 1 si un pays essaie de le vioîer, il sera facile d'établir théoriquement qu'il se ^ trompe. S'il prend les armes, il sait qu'il , sera le plus faible, car toutes les nations " du monde, qui ont les mêmes intérêts à - défendre le Droit, se lèveront contre k-". 2 L'organisation défensive sera telle, de par le monde, qu'elle permettra cela, t grâce à la Fédération des Etats... Et ; voilà pourquoi je suis trop fier pour me t battre... Ce petit commentaire des paroles de - M. Wilson fera réfléchir, espérons-le, i ceux qui en sont encore à défendre des ; droits autocratiques... Ajoutons vite, en effet, que les paroles t en question ne pourront être prononcées : effectivement que dans les temps (que - les peuples peuvent faire proches) où les hommes ne se laisseront plus diriger par ; des minorités militaires, financières ou religieuses Le régime de Droit qu'indi-: quent les paroles ci-dessus est un régime de liberté, de libre examen, de respect des opinions de chacun... : En un mot, c'est un régime maçonné : par le Droit—par le Droit unique... CAMILLE ROUSSEL, 86è»e aat M» I

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