L'indépendance belge

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s.n. 1916, 06 Mars. L'indépendance belge. Accès à 22 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/vd6nz81r86/
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iiQa L'INDÉPENDANCE ROYAUNSE-UNÈ : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE ; 5 CENTS.) «• LONDRES, LUNDI 6 MARS 1916. abonnements : {f K t? 11SI ? Conservation par le Progrès. TELEPHONE: CîTY 3960. TELEPH,: j 238-75. t AN, 32 SHILLINGS. ' LA SITUATION. Lundi, midi. Voilà trois jours que les Allemands ont repris leurs assauts furieux contre Ver- ! dan et, malgré do lourds sacrifices, ils n'ont, pour ainsi dire, pas avancé d'un ' pouce. Le village de Douaumont, ou plutôt les ruines qui seules témoignent encore de son existence, passe de la main des < Allemands à celle des Français, et il n'y ' a, dans cette lutte, ni vainqueurs ni vain- : eus. Les hommes qui se battent pour ce bourg, hier inconnu, sont, les nus et les < autres, des braves parmi les braves, et < le monde assiste, étonné, 3 tant de vail- : lance-, à tant de bravoure, à tant d'abnégation. Les deux champions militaires les > mieux entraînés, les plus liaut cotés, sont entrés dans l'arène et dans ce match ce 1 sont deux écoles différentes qui sont mises : à l'épreuve en champ clos. ; Le "dumping"' allemand, ici aussi. < est à l'œuvre. C'est sans compter que nos < adversaires jettent dans la fournaise les < bataillons, les régiments, les divisions, i C'est par la force de la masse qu'ils es- 1 pèrent avoir raison de nos Alliés. ] La France, plus économe de son sang, i la République plus respectueuse de la 1 vie de ses fils, oppose au gaspillage aile- î mand, qui doit avoir et qui a des limites, < une sage parcimonie. < La méthode française, souple et bar- 1 aie, c'est le jeu savant de l'épéiste, fait 1 de feintes et de ripostes; la méthode aile- i l mande, c'est la brutalité du sabreur vi- 1 sànt à assommer l'ennemi d'un coup bien appliqué. Jusqu'à présent, la France, as- 1 saillie avec le maximum de chances réu- i nies dans la main de l'adversaire, a su, ( , habilement, parer ses coups furieux; dis- < l posant de terrain, elle a rompu, tout en i' épuisant l'Allemand. Maintenant que ( j, le premier élan est brisé, elle l'attend, , [ de pied ferme et d'une main qui 11e trem- £ ■ bhpm. C'est lu second» manche,-1& «a? h- „ | che décisive que se joue, et l'adversaire ] I donne des signes manifestes d'épuise- ( f ment. A droite et à gauche, à Vaux et ( à Haudromont, le Kronprinz a lancé ses régiments à l'assaut, la moitié de ses hommes sont restés sur place et sur toute ^ l'étendue du champ de bataille c'est entre des monceaux de cadavres, les cada- ( vres des leurs, que les Allemands s'avan- ' cent pour conquérir ce village, cette re- C doute et ce fort, qui marqueront dans 1 Histoire la place où fut brisé l'effort su- c. prême d'une armée partie à la conquête du monde. I L attaque par la Woevre a complète- ' ment échoué ; 4.000 cadavres allemands ' «ont les témoins muets de l'échec des trou- ' pes impériales devant Vaux, plus de 1 i00,000 Allemands tués, blessés ou pri- I (Mnniers sont le prix des assauts furieux livrés contre Douaumont et les approches 1 de cette position-clé, et seuls quelques 1 centaine? de Brandebourgeois (qu'on 1 crois ravitaillés par un boyau souterrain) 6 «ont parvenus à passer le parapet du fort 1 désormais historique où ils attendent vai- -Minent la délivrance. c Les attaques d'infanterie contre Dou- c aumonfc se font déjà plus rares, et moins 1 violentes, ^ mais le duel d'artillerie * 8e poursuit, et il n'est pas possible en- c tore de dire que la deuxième phase de la a bataille soit terminée. Soixante heures de combat sans pro- s 0 ®st, pour l'adversaire qui a pris t offensive, presqu'un échec. Ses unités de choc doivent fondre rapidement à ce ré- f gmie, et nous pouvons attendre avec con- c nance l'issue de la lutte. c mmaÊaÊÊm■K|HMn E11 Lorra-ine, les Français, passant à l'offensive, ont pris aux Allemands une . partie de tranchées près de la maison du : Forestier (du côté de Tiiiaville), au nord 1 de Badonviller, et ont capturé des prison . niers et du matériel. Plus au sud, en Alsace, les préparatifs ; des deux côtés, en vue d'événements à ' venir, so multiplient. CependaKty le - front, de ce côté, malgré les récents com-; bats (autour de Seppois notamment, cù , on dit que las Allemands ont perdu plus ; de 2,000 hommes), n'a subi que de légè- ■ res modifications. Le correspondant de ■ la " Gazette de Lausanne" donne à ce ; sujet les détails suivants : i " De la frontière suisse (Lai-gin), il suit > d'abord la Largue jusqu'à la route de i Bisel à Seppois, traverse ensuite la forêt à l'est de Largitzen jusqu'à la ligne de chemin de fer à l'est de Garspach et tou-; che ensuite Briinighofen, Ammerzwiiler, 1 etc, jusqu'à Thami." On apprend de la frontière que l'artillerie de campagne allemande qui a, été pendant des mois en position dans la forêt à l'est de Bisel, aurait été déplacée et se trouverait actuelle-. ment derrière cette forêt, près de Feld-bacii. Feldbaeli a une certaine importance stratégique; c'est un important nœud de routes, où se croisent les routes allant vers Bisel-Sèppois-ÏMérûont, vers Rôst-laeh-Courtavori-Porrentniy, vers Ferret-te", vers Waldighofen-Volkensberg et 1s Rhin et vers Hirsingen-Altkirch. En Russie, un attaque locale de nos Alliés est signalée dn côté de Dvinsk, où ils ont fait sauter une série de mines, opération qui prélude généralement une action plus étendue. Sur le front persan, nos Alliés ont occupé, depuis samedi, Bijar, au nord-ouest de Ha.madan, et depuis l'occupation de Bitlis, ou 20 canons Krupp sont tombes entre les mains des Russes." les Turcs sont coupés du sud, et Bagdad devient un fruit mur qui sera bientôt cueilli par les Alliés. A Coustantinople, la consternation grandit. On parle d'un complot contre Ënver Pacha, de dissentiments graves entre Allemands et Turcs, de révoltes et de mutineries, do l'évacuation de la Syrie, etc, etc. . Le bombardement de Smyrne par les aviateurs alliés, la réconciliation entre M. Véir'zélos et le roi Constantin, ne sont pas de nature à dissiper les craintes qui se manifestent dans l'esprit des Turcs et qui donnent un certain crédit au bruit d'après lequel deux émissaires turcs auraient essayé, en Suisse, cîe négocier une paix séparée. Lo " Moewe," l'audacieux raider dont nous avons signalé les exploits, serait rentré dans "un port allemand L'information nous vient d'Allemagne, et elle est agrémentée de tant de détails qu'elle nous semble suspecte, car, malgré le désir que doivent avoir nos ennemis de signaler les lacunes du blocus britannique, nous ne voyons pas les raisons pour lesquelles il avertirait aussi bénévolement ses ennemis de l'inutilité d'une chasse coûteuse et absorbante. Lies Zeppelins ont fait une nouvelle apparition sur la côte nord-est d'Angleterre. Quelques bombes ont été lancées, et il faut attendre îes détails complémentaires que le War Office ne tardera pas san» doute à T3ublier. L'ALLIANCE ÉCONOMIQUE DES ALLIÉS ' Organisation de l'après-guerre, à la quelle ^nous avons consacré déjà un (I articles, fait de rapides progrès J ûlîs avons rendu compte, brièvement vT 1° j°Ur> des travaux du Congre cambres de Commerce britannique ■- «-les déclarations ministérielles aux 'Int'98!^ a c'oun® Ifeô* indiquant la vc ; -e du gouvernement anglais de teni ",ii des désidérata du monde indus L"^ VUe guerre économique d " ïam. Ou comprend dès lors l'impor nV-t ' eji''raorc' maire de la nouvelle an P1"00'1^110 signature, par 1 ^'^-^gne, la France, la Russi ' a"e> d'un© déclaration par laque] s'en -t" ^ ,f'es Puissances signataire "?ageraifc à ne conclure aucun arran 1' \, 'l" 00mmercial avec l'Allemagne e tr'e > (• 5ans consetttement des au moins nLT"Td n,° ?%nifie ni Pîus n éprm° ; conclusion d'une aîlianc (|ril,fril5}ue des Puissances de la Qua i «î'un^f®1".,611 réponse au proje traîo'" ' c'0uaniere des Puissances Cen C'p h ■ paraît-il. ]e gouvernement fran - çais qui a pris l'initiative du mauveme e et qui a fait comprendre aux gouven ments alliés la nécessité cle faire u , guerre commerciale sans merci à l'Ai s magne. C-elle-ei. on le sait, a, depi s longtemps, pris les devants en iuvita - l'Autriche-Hongrie à conclure avec e 1- une alliance économique grâce à laque r les deux empires comptent remet! d'aplomb leurs finances et éviter la ba e queroute. Longtemps hésitant, le gouverneme - britannique s'est enfin décidé, cette 1 a maine, à donner son adhésion au proj< e et c'est donc en présence d'une alliai - économique " offensive et défensive, s comme le dit le " Times," que se tre - veront nos ennemis au lendemain de t guerre. Ce résultat, inespéré, a été grancîeme i favorisé et facilité par l'attitude ferme e résolue des chambres de commerce h - tanniques et des autres associations co t merciales et industrielles dont nous avo - signalé en son temps l'activité. D'au! part., les visites échangées entre les repi - sentants du commerce et dé l'indusb de la France, do la Grande-Bretagne, de it la Russie et de l'Italie ont largement con- 11 tribué à préparer lo terrain pour ce rap- te . prochement économique, complément in- ' a dispensable des alliances militaires et p >n''' financières conclues entre les Alliés. p u" I,e " bloc écono. iique inter-alliés," L 11 auquel, espérons-le, la Belgique sera in- vc. ■)U vitée à se joindre, et auquel notre gou- ef vernement adhérera bien certainement, a àis constituera l'arme économique la plus c< > a formidable, et aussi la pîus redoutable, tl Ie qui ait jamais été forgée. u m; Elle le sera d'autant plus que la par- ti c'j ticipâtion des Dominions britanniques, lus greniers d'abondance, réservoirs inépui- ji 'i':' sables d© matières premières, est, dès à 1' ds présent, assurée à ce pacte mémorable et Oô et sans précédent. d: Certes, les détails qui doivent régir ce p uit vaste groupement, ne sont pas encore ré- te de glés, mais l'accord de principe es acquis. s« Le projet sera, on peut en être sûr, le de mené .à bonne fin, et tel est, dans la qi >u* Grande-Bretagne — hier encore libre- ei*> échangiste—le désir de combattre l'Aile- ti ,a magne sur le terrain économique, que P' certains ministres sont partisans de dé- d et1 créter, pour une période à définir, la oi tu- " prohibition absolue de tout commerce -c" avec l'Allemagne !" q îd- Cette tournure des événements paraî- d< in* tra sans doute déplorable aux Manches- w~- tériens irréductibles qui semblent oublier ta l!5t que l'application de leurs théories favo- qi sfc" rise précisément cetto Allemagne di 0t" prussianisée, militarisée dont la puis- di sance industrielle, de même que ses pro- ■ grès scientifiques, ne servent, en fin de 11- compte, qu'à augmenter la puissance où combative du militarisme allemand, arme es, suprême dont se sert l'Allemagne pour ne la conquête des débouchés nouveaux que - la surproduction de ses usines réclame di oc- impérieusement. 0: *d- La prospérité de l'Allemagne est due. P' ac- surtout, à.deux faits : l'existence du t-rai-pp té de Francfort (qui lie la France par es. suite de la clause do la nation la plus ad favorisée) et le maintien du libre-échange o tôt en Angleterre. Le traité de Francfort paralyse, ou J 011 tout au moins maintient dans d'étroites bre limites, la concurrence de la France, le " /es libre-échange favorise le "dumping," de moyen de combat déloyal, et base de l'é-on difice commercial de l'Allemagne mo- ' derne* _ les Ouvrez le verrou français, fermez :re l'écluse anglaise, et la puissance germani- t mt quô est atteinte dans ses bases mêmes. ^ [Ui Est-ce à dire que la méthode, l'esprit et d'organisation et la puissance cle travail t lit de la race allemande soient niés ou mé- _ lu- connus ? Nullement. Jamais, au con- _• ne traire, ces qualités, éminemment allemandes, ne nous ont paru plus réelles n. int que depuis cette guerre, mais elles n'au- „ lit raient jamais suffi, à elles seules, à ac-ir- quérir à l'Allemagne la place qu'elle oc-lie cupe dans le monde. Ile Cette place, elle la doit surtout à l'im- c< ;ré mobilisation de la France (obtenue et g 1 os maintenue par la force brutale) et à la îes candeur de la Grande-Bretagne qui paye p ns cher aujourd'hui le privilège d'avoir ^ ïr- acheté à bon compte — mais au détri- n1 lis ment de la main-d'œuvre nationale— (j, et certains produits (dont quelques-uns de ja première nécessité) pour le réapprovi- lie sionnemeiit desquels elle était à la merci m [e- d'un fournisseur qui n'avait d'au-3s, tre but que do la supplanter, l'é- il trangler. Elle la doit encore à la ^ •es Russie, à l'Italie, à la Belgique, aux ni Alliés et aux neutres qui, pour acheter jH moins cher des produits presque toujours a, , cependant inférieurs, ont fourni à l'Aile- G. magne mégalomane, jalouse et eiicom- brante, les moyens et les armes dont elle fe ! se sert maintenant pour essayer de nous '* écraser. Aujourd'hui, au moins, nous nous en ai rendons compte, nous savons toute l'im- ja nt mensité du danger auquel nous avons te- échappé miraculeusement. Nous voyons n.; ne nettement l'abîme vers lequel nous en- ^ [e- traînait une politique aveugle et insou- .• lis eiante. Nos fautes, notre excès de con-nt fiance nous ont coûté cher. Des milliers île d'hommes paisibles ont péri, des millions ^ lie de familles sont plongées dans le deuil et ^ .re dans la misère. n- Et cette tragique leçon ne servirait à £r rien ? nt Cela ne se peut, ce serait inconcevable m se- et cela ferait douter de l'humanité. ;t, Nous reconnaissons tout ce qu'il y a ce de séduisant dans la formule du libre-" échange. Nous comprenons parfaitement u- le danger qu'il peut y avoir, pour l'ave-la nir, dans l'application d'une politique qui tendrait à "affamer" l'Allemagne, nt tactique désastreuse et inhumaine qui, qi et plus tard, justifierait uno guerre "dé- pî ri- fensive" de ceux qui, aujourd'hui, sont a 11- les agresseurs; Nous tenons à désolida- R ns riser d'avec les masses laborieuses du peu- d< -re pie allemand, le Kaiser et son entou- àt ■é- rage, et nous ne doutons pas un instant •ie qu'une entente avec la démocratie aile- pi mande est possible " après que le militarisme prussien et tout ce qui s'y rattache aura été anéanti." Avec une Allemagne " libre," une politique de rapprochement économique, prélude du libre-échange des Etats-Unis d'Europe, débarrassés du fléau du militarisme et de ses charges écrasantes, est possible et même désirable. Sur tous ces points nous pouvons tomber d'accord avec M. Lambert, qui défend une théorie chère à tous ceux qui prêchent un idéalisme politique dont la réalisation hélas ! ne semble pas proche. Mais, lorsque M. Lambert essaye de justifier la guerre " d'agression" que l'Allemagne a déchaînée sur l'Europe et le monde par la " nécessité de défendre sa place-au soleil," nous ne sommes plus du tout d'accord avec lui. L'histoire de ce dernier demi-siècle nous en seigne ce que la Prusse des Hohenzol-Iern, l'Allemagne militariste et belliqueuse entend par " sa " place au soleil. Commencée par le Schleswig, la politique d'absorption de la Prusse s'est poursuivie sans arrêt, sans trêve. Les duchés allemands, l'Alsace-Lorraine, y ont, successivement, passé. Aujourd'hui, c'est le tour de la Belgique et du nord de la France. L'appétit de l'Allemagne n'a pas de limite. Elle procède toujours par la force brutale, par la lutte meurtrière et sanglante qui lui a permis, impunément jusqu'ici, de s'agrandir et qui, aujourd'hui encore, dicte sa conduite et se manifeste nar ses canons monstrueux et ses gaz asphyxiants.Avec cette Allemagne-là il ne peut être question ni d'entente ni de rapprochement ; pour cette Allemagne-là, il n'y a plus de place en Europe, il faut la combattre jusqu'à l'épuisement complet de nos forces si c'est nécessaire. Il no sera pas dit que la pieuvre allemande étendra impunément ses bras gluants vers nous. Ce n'est pas seulement notre place qu'il lui faut, c'est notre sang. Ses tentacules : la science allemande, la kultur allemande, la finance allemande, nous les avons senti effleurer notre peau, s'incruster dans nos chairs. Aujourd'hui nous voulons nous libérer de leur étreinte mortelle. Nous proférons vivre un peu moins facilement, payer plus cher nos produits et rester nous-mêmes, avec nos défauts et nos imperfections, avec " nos " méthodes et "nos" mœurs, plutôt que de nous soumettre aux " bienfaits " d'une " kultur " basée sur la force brutale, le mépris du droit et do l'honneur. Et quand l'Allemagne aura vu clair, qu'elle se sera libérée d'une caste militaire sans scrupules, alors, mais, alors seulement, il pourra être question d'une entente, de la reprise normale des relations dans une paix consacrée au travail et avec des traités qui tiendront compte de la faculté de production et d'absorption de tous les peuples. EDOUARD TRAUS. CONFIANCE ! ir te Voici la traduction d'un article pari te dans le journal roumain le "National/ organe de M. Stèlian, ancien ministre di 3, parti national libéral. i- A LA VEILLE DE LA GRANDE ir OFFENSIVE. 13 L'Allemagne sera vainpue. OPINION D'UN OFFICIER DISTINGUÉ DE NOTRE GRAND ÉTAT-MAJOR, u La France seule, avec ses préparatifs ïb actuels, peut écraser la force de le l'Allemagne. > f — , Par ces temps, où nous vivons dan: 3" une atmosphère empestée de gfenma-5" nisme soudoyé, l'opinion autorisée d'une personnalité indépendante sur îa situa-f tion générale de la guerre illumine l'ho-I_ rizon et permet de regarder l'avenir avec confiance. 't Nous tenons à communiquer à nos leo î' teurs une opinion de ce genre, exposée par l'un de nos officiers supérieurs k plus distingué de notre grand état-major, La situation actuelle, dit cet officier, >s malgré l'apparence contraire, est favo-'* rable aux Alliés. Les Allemands et les Autrichiens son) partis en guerre avec des préparatifs techniques et un matériel d'hommes in-J' connus jusqu'ici dans l'histoire des guerres. a Parmi les Alliés, la France seule étai! 'e plus sérieusement préparée, mais elle était de beaucoup inférieure aux Aile-marids ; il ne faut pas parler <îu secours ~ de l'Angleterre au début des hostilités : ,c la Russie, avec ses 14 millions d'hom-■; mes destinés à l'armée, a pu à peine er mettre 2 millions sur le pied de guerre. S' Les Allemands, parfaitement rensei-gnés, se sont rués sur la France avec a toute leur force, certains de d'écraser. x Mais les Français sont entrés dans la ;1 lice, non seulement avec les armes, mais s aivec le cœur ; dans un, effort suprême ils :" ont réussi à opposer une barrière au tor-i_ rent teuton au combat de la Marne, qui 6 fera époque dans l'Histoire. ~ A partir de ce moment, on peut affirmer avec certitude que la France (et 11 aassi la Belgique) a èauvé l'humanité de la domination du (militarisme allemand. s A partir de ce moment, Je plan strate-8 gidue des Allemands a été détruit et les Alliés ont pu s'organiser en vue de la victoire définitive. L'offensive contre la Russie n'a pas s donné non plus le résultat cherché : la j destruction de l'armée russe; l'action dans les Balkans est une diversion des-. tinée à masquer les échecs des autres a fronts. Aujourd'hui nous sommes à la veille des grands combats, précurseurs de la victoire définitive. Quelle est la situation des Pujssanceâ centrales ; quelle est celle des Alliés? Les cercles initiés- ont à ce sujet des informations précises. L'armée allemande qui, au début de la guerre, était la mieux organisée, a tout ce qu'il faut, aujourd'hui, au point de vue du matériel technique et des munitions, mais, pour ce qui est du matériel humainf elle est épuisée et comme force et comme moral. Il est certain que l'armée austro-hongroise ne se trouve pas dans de meilleures conditions. Chez les Alliés, la Russie a comblé les lacunes du matériel technique et des munitions ; .elle a réussi à s'organiser et à armer une grande partie de ses réserves inépuisables de soldats' jeunes et vigoureux.L'Angleterre a formé et continue à former une armée dont le nombre pèsera lourdement dans la balance des luttes prochaines. L'armée de l'Italie est encore intacte. Mais l'armée de la France sera, sans aucun doute, celle qui décidera dans l'offensive générale qui se prépare. Depuis le début de la guerre jusqu'aujourd'hui, on a déployé en France une telle activité dans l'organisation et les moyens de combler les vides constatés que les hommes experts en la matière peuvent affirmer, avec la plus profonde conviction, que l'armée française est invincible. Bien mieux, on peut affirmer que la France seule est en mesure de vaincre l'Allemagne. L'éminent officier d'état-major qui me dévoilait ces choses a ajouté : Quoi qu'il puisse arriver sur les autres fronts, soyez certain que les Allemands seront à la fin vaincus par les Français ! Aujourd'hui, il ne leur manque rien; ils ont des soldats instruits, des munitions inépuisables, un matériel d'artillerie considérable, et surtout une âme, la décision de vaincre et le moral on ne peut plus élevé. Vous verrez sous peu Se bien-fondé de mes_ affirmations, à l'occasion de l'offensive générale qui est proche. Nous avons tenu à reproduire consciencieusement l'opinion de l'officier distingué de notre état-major pour bannir de l'âme de beaucoup de gens les doutes que se plaisent à répandre sur l'issue de la guerre les agences austro-allemandes. Nous n'avons jamais douté du triomphe de 'la civilisation ; c'est vers lui que se tournent toutes nos espérances pour la réalisation de l'idéal le pîus sacré de la nation. p. g. « A aiHk m> —». LA VIE à PARIS. Une conférence de M. Emile Royer. Paris, le 29 février. La Ligue française de l'Enseignemen qui a organisé une série de conférence patriotiques, pour sa septième auditio-i a sollicité 1-e concours de M. Emi: Royer, député belge de Tournai, et u des plus éloquents avocats du barrea de Bruxelles. M. Emile Royer se proposait, sous 1 présidence de M. le bâtonnier Hen Robert, de retracer le "Rôle de la Belgique dans la Grande Guerre." t, Disons tout de suite que cette magni-:s fique conférence a été un régal pour les », lettrés et un énorme succès pour le coule férenci-er, dont la parole chaude, l'élo-n quence empoignante, la langue élégante u et colorée firent passer sur l'auditoire le gxand frisson de l'enthousiasme et de a l'émotion. ri C'est dans le décor pogwet d'urne pe-

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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