L'indépendance belge

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s.n. 1915, 04 Septembre. L'indépendance belge. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/p55db7ww0t/
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S6ème année. No. 209 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI î ONE PENNY, BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES ADMINISTRATION ET REDACTION : ÏUDOIÎ HOUSE, TTJDOR ST.. LONDON. B.C. TELEPHONE : CÎTY 3960. BUREAUX A PARIS : , 11. PLACE DE LA BOURSE.' TELEPH,: \%Vs^let LONDRES, SAMEDI 4 SEPTEMBRE 1915. f 3 MOIS. 9 SHILLINGS. 1 _ . ABONNEMENTS . J. 6 MOIS, IV SHILLINGS. - CONSERVATION PAR LE PROGRES.: ll AN. 32 SHILLINGS. ' SOMMAIRE. LA SITUATION : Les Allemands à Grodno.—Les opérations en Courlande.—Succès italien.—Les propositions de paix allemandes.— La situation dans les Balkans. La perfidie allemande.—Georges Woburne. Lettre d'Italie. —• Silvio. La naturalisation et les Allemands. — M. Billet Parisien. — Jean-Bernard. Faits menus, menus propos.—Bob. Lettre du Havre. Pierre Nodrenge. Notre vaillante armée.—Marcel Wyseur. Echos. Nécrologie. Etc. LA SITUATION. Samedi, midi. Maintenant que les Austro-Allemands occupent la ligne du Niémen et du Bug qui constituait la deuxième ligne de de-fense russe, la question est de savoir quels sont les plans de l'état-majoi ennemi pour l'avenir. Va-t-il poursuivre sa marche victorieuse vers l'intérieur de la Russie et affronter une campagne d'hiver grosse de dangers ou va-t-il se fortifier sur son nouveau front et reprendre avec plus de ■vigueur ses opérations sur un autre théâtre? C'est là le secret de demain et le chroniqueur en est réduit à des hypothèses.La seule indication que nous possédions à l'heure actuelle est de source allemande et autrichienne et ne doit, par conséquent, être accueillie que sous les j plus expresses réserves. Un message "privé" de Berlin parle d'un projet autrichien d'envahir la Russie Méridionale par la Galicie Orientale en vue d'atteindre Odessa et Sébastopol. Un autre "message" venant de Vienne anndnce que l'archiduc Frédéric a rendu visite â Brest-Litowsk au maréchal ion Mackensen pour prendre congé de lui. les armées allemandes et autrichiennes devant, à partir de maintenant, cesser de coopérer en Pologne. Les armées de l'archiduc seraient, dit-on, cJia^-ces de vottfr* - t.-ons contre la Serbie ! D'habitude, les projets de ce genre sont préparés dans le plus grand secret, et si nos ennemis tiennent à leur donner de la publicité, c'est qu'ils veulent donner le change à l'adversaire sur leurs véritables intentions. Dans le cas qui nous occupe, il s'agit probablement de bruits lancés dans le but d'influencer les Puissances balkaniques, qui n'osent toujours-pas abandonner leur politique expectative.L'état-major de nos ennemis, on peut en être certain, est en ce moment très perplexe. La grande "battue" organisée en Pologne n'a pas donné les résultats attendus. Le gibier court toujours et semble narguer le chasseur, afin de l'entraîner le plus loin possible. Qui sait si une reprise de l'offensive par les Alliés sur le front occidental ne fournirait pas aux Teutons le prétexte attendu pour effectuer une volte-face qui n'aurait pas trop l'air d'une reculade? D'ailleurs le public allemand est autorisé à croire que les armées du Kaiser n'ont plus d'ennemis à combattre sur le ■front oriental puisqu'un " sans fil " adressé à l'ambassade allemande aux Etats-Unis prétend que des 1,400,000 hommes qui constituaient les forces russes opposées aux Allemands en Pologne, 1,100,000 Ont été faits prisonniers et 300,000 " au moins " tués et ■blessés ! C'est donc contre une armée fantôme que les Allemands se battent maintenant. Après cela il n'y a plus qu'à sonner la diane et aller à la recherche de nouveaux ennemis. Nous est avis qu'en cherchant bien, les Teutons trouveraient à qui parler dans les Flandres, en Artois, en Ar-gonne et dans les Vosges, où, depuis bientôt une semaine les canons des Allié: font un tapage bien provocateur. Or n'y attend plus que les renforts allemands venant de Russie pour commencer la danse. Entretemps un communiqué de Pari; met au point le dernier bulletin de victoire allemand, qui affirmait la réoccupation des crêtes du Lingekopf et du Bar-renkopf, dans les Vosges. Il s'agit simplement de la reprise de quelques tranchées sur un front de 250 mètres et qu: laisse les Français -maîtres de leurs positions générales. Mais pour les Allemands le mensonge est devenu une vertu ; i sera bientôt une nécessité. C'est ains: encore que, grâce à une habile erreur typographique qui s'est glissée dans le communiqué officiel allemand, les aviateurs teutons qui avaient mis le cap sui Paris sans arriver à destination, son! représentés comme ayant atteint leui but, ce C(ui a permis aux journaux berlinois d'annoncer en gros caractères que les avions allemands ont survolé Paris Voilà des succès qui ont l'avantage de ne pas coûter cher et qui entretiennent chez nos ennemis une confiance d'autani plus nécessaire à ce moment qu'il s'agii de trouver de nouveaux milliards poui continuer la guerre. On dit que la petite épargne à laquelle l'appel de fonds s'adressait plus parti- V.'H'-rprrprjy fP^ritre 3UCU1" empressement à souscrire. Le peuple allemand commence visiblement à er avoir assez d'une guerre dans laquell chaque victoire nouvelle se traduit pa; un nouveau renchérissement de la vie. ce qui a fait dire, avec beaucoup d'à-pro-pos, à une malheureuse, mourant de faim : Sic-ge und kein Brot ! (Des victoires et pas de pain). Comme mot de la. " faim " on ne saurait mieux trouver.On continue de -s'occuper, aux Etats-Unis, de la démarche du cardinal Gibbons auprès du président Wiison. Les milieux officiels sont unanimement d'avis que l'Allemagne, en cédant au gouvernement de Washington sur la question des sous-marins, n'a eu d'autre but que de préparer la voie à l'ouverture de pourparlers de paix. Nous reproduisons, plus loin, à titre de curiosité, un aperçu des conditions de paix publié par un journa allemand de Chicago. La lecture de ce document sera un excellent stimulanl pour ceux dont le courage et la patience diminuent. Signalons, à propos de la situation dans les Balkans, l'interdiction par h Roumanie du transit d'or à destination de la Turquie. Cette mesure constitue une réponse non équivoque aux menaces teutonnes et prouve que le gouvernement de Bucarest ne se laisse pas intimider. La réponse de la Serbie à la Quadruple-Entente est prête et sera remise incessamment. On attache une certaine importance à la visite du duc de Mecklembourg à la famille royale bulgare. Le duc est accompagné d'un haut fonctionnaire du ministère des Affaires Etrangères, et il a eu une entrevue avec M. Radoslavoff, le chef de cabinet bulgare. LA PERFIDIE ALLEMANDE. Les victoires remportées par les Allemands sur les Russes ont eu sur les ambitions teutonnes une répercussion profonde, et non seulement les grandes associations ont dévoilé leurs desiderata, mais, au Reichstag, la volonté des conducteurs de l'empire s'est t:ahie également. L'Allemagne, qui s'est em-p; rée de la Belgique au mépris des tra.-tés, entend garder sa proie. Et ceux qui protestent dans le pays de Guillaume contre cette annexion brutale, en violation de tous les droits, au mépris de l'honneur, en rupture avec toutes les considérations de Justice et de Loyauté, sont si peu nombreux que leurs voix ne parviennent guère à se faire entendre. Le Parlement n'a-t-il pas accueilli par d'unanimes éclats de rire la motion pacifiste de Liebknecht? Pour l'immense majorité du peuple allemand, la Belgique appartient déjà à l'Empire... mais elle n'oublie pas que, si on peut la conquérir, il sera malaise de la soumettre. De là tout un plan en voie d'exécution, dont la perfidie apparaît plus maladroite que diplomatique ; | jamais elle ne trompera les Belges, jamais elle ne parviendra à affaiblir leur patriotisme, leur foi dans l'avenir, et ne les amènera à se leurrer de promesses dorées en abandonnant leur amour pour l'indépendance. "Pourquoi ne pas acceplerpurement et simplement l'inévitable, disent les sirènes allemandes. Petit pays, la Belgique manque de ressources; l'or qui lui fait défaut l'Allemagne le lui apportera. Elle agrandira le port d'Anvers pour qu'il devienne le plus important, le plus vaste du globe ; elle dotera Bruxelles, Liège, Gand, Anvers de nouveaux edifioes ; elle é'argira le port de Zeebrugge, creusera des canaux, tracera des lignes de chemins de fer et assurera aux neuf provinces une prospérité inouïe." Quel Belge accepterait ce rôle de g-uil- lotiné par persuasion après l'épreuve subie par l'Alsace-Lorraine? Les habitants du pays annexé ont été comblés de promesses de ce genre. Quelques-unes ont été réalisées, mais pour telle mesure favorable prise, combien d'autres malheureuses, hostiles à la race, vexatoires, odieuses-, qui ont avivé au cœur des Alsaciens-Lorrains les sentiments de fidélité à la mère patrie. Après quarante-cinq ans d'efforts sans cesse renouvelés, la germanisation du Reichsiand en est toujours à ses débuts. C'est l'avortement le plus absolu d'une méthode, d'un programme, l'écroulement des espérances germaniques. Les cinquante-trois communes alsaciennes reconquises par les Français ont montré la plus vive joie de leur réunion à îa Grande République, et elles ont accueilli M. Poincaré, puis le général Joffre, avec autant d'effusion que d'enthousiasme. En réalité, que vaudrait à la Belgique son annexion à l'empire? Peut-être enlaidirait-il nos cités de quelques édifices dignes de la Deutsche Bank de Bruxelles, peut-être s'offrirait-il le luxe de travaux publics nécessaires au développement du commerce de l'empire et terminerait-il la néfaste Jonction. Mais quelles seraient nos charges militaires et financières? Comme la Bavière, nous aurions à mettre mus les armes 800,000 hommes, appelés à lutter contre les peuples libérateurs. Et au lendemain de la grande guerre nous devrions supporter les charges qui incomberont à l'Allemagne, ne fût-ce que pour payer les intérêts de ses emprunts gigantesques. Nos villes, envahies déjà par les Germains, au cours de ces vingt dernières années, deviendraient de véritables fourmilières allemandes et notre industrie comme notre commerce, grand et petit, tomberaient aux mains de nos vainqueurs. Au tableau riant dessiné par l'oppresseur s'exerçant à tromper, à berner et à gagner l'opprimé, il suffit d'entrevoir la réalité des choses pour ne pas donner dans un piège plus grossier encore que perfide. Heureusement l'Allemagne ne nous tient que momentanément ; victorieuse aujourd'hui, elle sera vaincue demain et sans elle nous édifierons cette grande Belgique, aux libertés traditionalistes, qu'elle s'empresserait de réduire à néant, si elle supprimait notre nationalité, mauvais rêve, cauchemar atroce qui - sera vite dissipé. GEORGES WOBURNE. LETTRE D'ITALIE. M Mensonges allemands. Rome, 28 août. Le public italien est désormais blasé au»sujet des mensonges allemands et ne s'en occupe plus que d'une manière distraite. Les Allemands mentent sans pudeur, mais ils ne savent pas donner aux mensonges cette tournure agréable qui les rend intéressants et peut tlatter un instant la curiosité. Ils sont lourds, quand ils mentent, comme dans tout ce ou'ilc font >-t«s'v-v Vf (\p Tal'eyrard à la place de M. de Bethmann-Holweg et songez avec quelle grâce et quelle délicatesse, avec quelle douceur d'expression il tâcherait de prouver que la Belgique s'était violée elle-même et qu'en la traversant, les armées allemandes n'ont foulé aux pieds qu'une nation dont la neutralité avait cessé d'exister. Il n'aurait convaincu personne, mais on l'aurait lu avec plaisir. Les harangues du chancelier allemand, toujours les mêmes, sorties du même moule, ne sont que de vulgaires et banales diatribes, et voilà pourquoi. la dernière en date n'a donné lieu en Italie qu'à des commentaires rapides de sommaires. La lettre par laquelle sir E. Grev a voulu se donner la peine de réfuter quelques-uns des points où cette homélie avait pris un son d'effronterie plus audacieuse a été, au contraire, lue et accueillie avec un sentiment d'admiration unanime, non-seulement parce quelle a cette destination de forme que les Germains ne savent pas donner à l'expression de leurs idées, niais aussi parce qu'on y trorne une revendication victorieuse de la vérité historique qui, quoique superflue, est une nouvelle documentation de la félonie et du parjure germaniques. Un aveu. Cependant, il est bien regrettable que le discours du chancelier n'ait pas donné lieu à des commentaires plus abondants. car il contient, vers la fin, des affirmations qui constituent un aveu. Après avoir affirmé que l'Allemagne n'a pas entrepris une guerre de conquête et qu'elle ne fait que se ^défendre contre une agression préméditée, M. de Beth-mann-Hollweg conclut sur ces termes : "Nous ne haïssons pas les peuples qui ont été poussés à la guerre par leurs gouvernements. Nous continuerons la guerre jusqu'à cc que ces peuples demandent la paix à ceux qui sont vraiment les coupables, jusqu'à ce que la voie ait été ouverte pour une Europe-nouvelle, libérée des intrigues françaises, du désir de conquête moscovite et de la protection anglaise. " Or, ces trois objectifs ne peuvent être obtenus que d'une seule et unique manière, savoir par l'écrasement, par l'anéantissement de la France, de la Russie et de l'Angleterre. Une fois anéanties, ces trois Puissances qui sont comme la substance médullaire de l'Europe moderne, il n'y aurait plus d'Europe, il n'y aurait plus que l'Allemagne, et le rêve de domination universelle qui a déterminé l'agression allemande serait réalisé. Le chancelier allemand, dont l'intelligence est au-dessous de celle d'un modeste avocat de province en pays latin, bafouille, et dans sa maladresse, il se blouse et avoue. Au moment où il croit avoir dressé un réquisitoire contre les> e.nneni's de la grande Allemagne, il finit par plaider coupable. Confiance aveugle. Mais l'Europe expie cruellement en ce moment la confiance aveugle et un peu bébête dont elle a fait preuve pendant que la fourberie allemancle préparait son œuvre infernale d'enveloppement et d'investissement. Nous donnions une apparence ele, vérité à la suprématie culturale dont se targaient les pions d'Outre Rhin. Non seulement l'Allemagne nous inondait de sa camelote, mais elle avait fait de l'outillage cultural un article de pacotille que nous accueillions avec empressement. Nous ne connaissions plus, des classiques latins et grecs, que les versions éditées à Leipzig, nos manuels scolaires étaient calqués sur des modèles allemands et il n'y a pas jusqu'aux' cartes géographiques qui ne fussent éditées à Leipzig, dans cette ville Saxonne où on manipulait et où on pétrissait les textes destinés à nourrir l'intellectualité latine! qu'on .confiât à l'Allemagne industrielle le soin de nous fournir sa camelote manufacturée passe encore; mais lui abandonner le privilège de nous enseigner le latin et le grec, c'était trop, et cependant il nous a' fallu cette guerre pour entrevoir ce qu'avait de monstrueux et de dangereux cette manière d'abdication volontaire entre les mains d'un peuple dont nous avons été les maîtres ! I L'espionnage allemand. Et pendant que nous étions submergés par la pacotille d'Outre-Rhin, l'espionnage allemand accomplissait sourdement son œuvre perfide. L'Allemagne a fait de l'espionnage une institution d'Etat, une institution nationale. Tout citoyen allemand, quekjue haut place qu'il soit, devient un espion dès qu'il a franchi les frontières de l'Empire. L'empereur Guillaume est le chef de la corporation, dont il porte le sceptre, et pendant les fréquents voyages qu'il a faits en Italie, il a très habilement rempli son rôle. La loi Delbruck, dont on n'a pas assez parlé, consacre le caractère national de l'espionnage allemand. Cette loi contient un article où il est dit que lorsqu'un sujet allemand habitant l'étranger croit avoir des raisons de prendre la nationalité du pays où il habite, il peut le faire skns pour cela perdre la nationalité germanique. Cela veut dire cju'un Allemand, pour faire de l'espionnage avec plus de sécurité, peut prendre pour masque la nationalité du pays qu'il veut trahir ! 'lit que dire de 1a naïveté avec laquelle l'Europe a permis que l'Allemagne mît un peu de sa graine partout où il y avait un trône vacant? Un Cobourg à Sofia, un Hohenzollern en Roumanie, à Athènes, un Danois qui, non content, d'être germanisant, a épousé une sœur de Guillaume II et, en dernier lieu, l'Europe avait mis le comble à son aveuglement en confiant à un prince allemand le soin de faire le bonheur du peuple albanais. Tous ces Etats sur iesquels régnent des souverains d'origine germanique sont, si on ne regarde qu'à la Cour, autant de petites Alle-magnes encastrées dans la structure européenne et sont la source de l'incohérence qui caractérise leur politique. II faut espérer que, dorénavant, lorsqu'un peuple, comme les gre-nouil'es de la fable, demandera à grands cris qu'on lui donne un roi, on l'exhortera à se donner un maître du cru. SILVIO. LA NATURALISATION ET LES ALLEMANDS. Rien de plus juste que de permettre à des étrangers qui ont séjourné longtemps dans un pays, et s'y sont établis sans esprît de retour en concentrant tous leurs intérêts et leurs affections, d'y acquérir droit de cité. L'acte de naturalisation qui leur est décerné n'est que la consécration juridique du fait depuis longtemps accompli qu'ils ont transféré leurs sympathies et leur allégeance au pays de leur adoption. Et l'acquisition-de la nationalité nouvelle est universellement reconnue comme entraînant lu perte complète et définitive de la nationalité ancienne, en vertu du principe qu'il est impossible de servir deux maîtres à la fois. Les Allemands ont cliangé tout cela. Par leur législation récente, ils ont érigé la naturalisation en une mesure d'expédient et un simulacre, uniquement destinés à faire profiter des avantages que la nationalité nouvelle peut, donner, mais sans renonciation à la nationalité allemande, qui demeure la seule véritable. La législation locale exige-t-elle, par exemple, pour prendre part aux adjudications publiques, l'indigénat du soumissionnaire, ou réserve-t-elle à cette qualité d'autres privilèges? L'Allemand cherchera à obtenir le droit à ces avantages en passant par la formalité de 1a naturalisation ; mais, dès que cela aura cessé d'être utile, il reprendra sa qualité d'Allemand en rejetant au loin sa nationalité d'occasion, comme on se dépouille d'un vêtement usé ou qui a cessé do plaire. Une loi votée par le Reichstag en 1911 et complétée en 1913 a institué une procédure en vertu de laquelle il suffit à un naturalisé pour reprendre sa nationalité allemande d'une sîmple déclaration devant le cons-ul allemand Examinant 1$ situation d'un Allemand qui est également sujet anglais, le juriste Strupp déclare que cette circonstance est sans influence sur ses droits et obligations comme-sujet allemand. Un pareil "Anglais"-(des astériques sont de M. ^Strupp) est tenu d'accomplir son service militaire dans l'armée allemande. Il ne peut se derober au paiement des taxes militaires allemandes. Par contre, il ' jouit desi droits des nationaux allemands dans leur entièreté, ainsi il ne sera" pas interné dans des camps de concentration, il ne devra pas se faire enregistrer au bureau! de police, etc. S'd refuse de joindre l'armée allemande combattant contre le pays de sa naturalisation, il sera traité comme déserteur et comme traître. La Prance a récemment recouru aux sanctions que cette situation comporte.* L ne loi du 7 avril 1915 "autorise le gouvernement à rapporter les décrets de naturalisation obtenus par d'anciens sujets des Puissances en guerre avec ia France." Cette loi vise le cas de guerre entre la France et une Puissance de laquelle a ressorti un étranger naturalisé. La déchéance peut être prononcée lorsqu'il aura conservé la nationalité de son pays d'origine ou du pays dans lequel il a été antérieurement naturalisé;" elle doit l'être si le nationalisé a recouvré une nationalité antérieure ou acquis toute autre nationalité; s'il a* soit porté les armes contre la France, soit quitté le territoire français pour se soustraire à une obligation d'ordre militaire; soit enfin si, directement ou indirectement, il a prêté ou tenté de prêter contre la France, en vue ou à l'occasion de la guerre, une aide quelconque à. une puissance ennemie. La situation actuelle de la Belgique ne permet pas de recourir immédiatement à une législation analogue. Mais nous espérons que cette situation sera une des premières à être réglée lorsque nos chambres législatives pourront enfin se réunir. ]\f. EN CES TEMPS DE DOULEURS ET D'ESPOÏR... IX. <» Il sembla au vieux soldat que la pieuse Mme Phrdosove lui demandait, inspirée par sa simple croyance : — Que mettriez-vous à la place de cette religion qui console, qui aide les victimes dans leur calvaire ? Le visionnaire regarda encore le visage jaunissant du mort et parut le prendre à témoin du rêve éternel que son imagination concevait parmi les hommes,-éternel comme la vie elle-même, obéissant aux mêmes lois d'éternité que la mort et la natalité. Il parut vouloir sonder l'abîme sans fond qu'est le visage d'un mort. Il était pris de la sort de io-li-i et du vertige que donne le " face (i) Voir tes numéros précédents,

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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