L'indépendance belge

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s.n. 1918, 24 Novembre. L'indépendance belge. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/4f1mg7gm2f/
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Dimanche 24- novembre 1918. 10 centimes 89e année. L'INDÉPENDANCE BELGE TÉLÉPHONE i Direction.. .. .. A 2278 Administration .. B 73 Rédaction B 75 Adresse télégraphique : LINDEBEL - BRUXELLES Fondée en 1829 ADMINISTRATION ET RÉDACTION : RUE DES SABLES, 17 Bureaux parisiens : place de la Bourse, 11 ABONNEMENT t BELGIQUE i Un an, 24 fr. ; six ntoia, 12 ir, ; trois mois, 6 francs. ÉTRANGER : Un an, 40 fr.; six mois, 22 fr.} trois mois, 12 francs. LE DISCOURS DU T10FIE Le discours du trône a été chaleu-reuse-(iienii applaudi par les Chambres. Il mérite celle approbation pour son ton ferme et mesuré, et pour les promesses cru'il apporte.le ton est celui qui convient, dans une nation démocraticiue, lorsque le roi constitutionnel s'adresse aux représentants du peuple; il est celui aussi qui convenait dans les circoinistamces actuelles : le chef de l'armée ramenant au pays cette armée couverte de g.lore. Les idéeis exprimées par le discours du jrône . sont généralement celles que l'on souhaitait voir formuler. On ne peut qu'applaudir sans réserves l'hommage à nos alliés et à nos soldats. Il dit la pensée vibrante du pavs tout entier, sa gratitude et son admiration. Le di.scoua-s annonce, semble-l-il. d'heureuses intentions quant à la politique de demain et aux méthodes nouvelles qui doivent la conduire. , Il y a d'abord la déclaration relative au suffrage universel pur et simple. Elle était attendue avec impatience. Elle était indispensable à l'union dans le travail. Telle qu'elle est formuiée, conçue, elle paraît décisive.Il y a celle qui annonce l'adjonction, à certains départements ministériels, de conseils techniques. Si cela veut dire que, de plus en plus, l'Etat veut faire appel à la collaboration de spécialistes et d'hommes descience^comme l'exigent les grands problèmes d'aujourd'hui et l'organisation scientifique de la production, il faut applaudir encore. Il y a les paroles concernant l'alliance désirables du Capital et du Travail et celles qui proclament le droit à la liberté syndicale. Il semble que l'on veuille s'employer sincèrement et résolument à apaiser les conflits en donnant aux ouvriers légitimement syndiqués, le moyen de défendre Sans entraves et efficacement leurs intérêts. Le discours a raison lorsqu'il constate et 'déplore que l'opinion publique était, chez nous, trop peu attentive à ce qui se passe au dehors. La vie sociale, la vie économique s'internationalisent de plus en plus. Et s'il y a uni intérêt pour l'humanité tout entière à voir, par les idées nouvelles se coordonner les efforts, la Belgique, placée aux confins de deux civilisations, peut attendre plus encore que les autres peuples de l'établissement de relations intematio-pales basées sur le Droit. I La question des langues recevra, s'il faut en croire le discours du trône, une solution capable de satisfaire le plus grand nombre. C'est ce au'il faut souhaiter, sans toutefois perdre de vue qu'il est nécessaire, désormais plus qu© nnHuèie, de propager l'usa-se d une langue auxiliaire capable de devenir la langue internationale. Le discours dit enfin, avec raison, que J'ordre doit être à la base de la vie sociale. II est sorti de cette guerre un monde nouveau; oous devons nous v adapter en suivant une politique scientifiquement évolu-tionniste. possible seulement dans l'ordre. Tout cela est très b:en. Nous regrettons seulement que Je discours n'ait pas effleuré tout au moins un sujet gravement actuel. C'est celui de l'impôt sur les bénéfices de guerre. Nous savons qu'un discours du trône ne peut que montrer des lignes directrices, in-diciuer des principes généraux. Mais, un© question de principe est en cause ici, une question de morale supérieure. Il serait, en effet, immoral et profondément injuste que les fortunes odieusement édifiées par certains en affamant leurs compatriotes dans la détresse, demeurassent immunisées. Sans doute le nouveau gouvernement, auquel tout le monde fait crédit, mais duquel on attend une poliLlque démocratique et libre de toute préoccupation d'électora-l:sme. fera. _ à ce sujet, une déclaration complémentaire;. Si l'esprit qui l'anime est, conforme à celui dont 1© discours du trône est empreint, il ne peut y manquer. LE LIEN Lorsque l'héroïsme se manifeste dans . ia paix, en un acte isolé, il ne laisse pas de traces très profondes. Il y a à cela plusieurs raisons. La principale est qu'il n'est qu'un incident dans la vie et parmi les événements, tandis que, dans la guerre, il est au premier plan, concentre toute l'attention. Ensuite, il faut savoir, dans le premier cas, pour savoir toute sa beauté, l'habitude de la déduction et des spéculations morales. Enfin, il est malaisé à une conscience qui ne s'interroge pas fréquemment de démêler les liens rattachant l'acte aux propres intérêts de celui qui le considère; on ne s'aperçoit point que le sacrifice nous fait tous débiteurs. On passe romm^ devant la statue d'un grand homme dont on connaîtrait imparfaitement les titres à la gloire, on passe peut-être avec une vague, une secrète humiliation. La guerre, c'est autre chose. On ne passe Point devant elle ainsi distrait. Durant des Jours, des semaines, des mois, on l'interroge avec angoisse ; on ne voit plus qu'elle ; elle domine tout. Elle peut tout bouleverser; elle va, Quelle que soit son issue, modifier les conditions dè toutes les existences; de ce qu'elle décidera dépend, notre destinée; du courage, d-e la ténacité, de la capacité de sacrifice de ceux qui se battent dépend peut-être notre vie. Pour celle-ci les moins timorés d'entre nous °at craint à (le certaines heures, ils ont eu Peur tout- au moins pour la femme et les enfants qu'ils aiment. Demain est plein d'obscurité et de menaces. Pour les conjurer, on compte sur les soldats. Ces soldats, on les connaît- Lorsqu'on évolue la bataille, ses horreurs, on voit des visages 'familiers, et puis une multitude de visages impersonnels, mais avec lesquels on se sait une ressemblance. • Et lorsque viennent les récits tragiques et glorieux, tout à coup des noms surprennent: ^ gamin de dix-huit ans tué par un obus dans une tranchée, au bord de l'Yser, nous J avions connu enfant,nous, l'avions vu grandir robuste, intelligent et fin. C'est un héros. Cet officier noble, tombé en conduisant à 1 assaut son bataillon de grenadiers, nous le connaissions aussi. Il représentait à nos yeux un inonde et des principes que nous n'aimions Pas. Ce mort, pourtant, est un héros. Et aussi ce duc, cavalier volontaire, et ce chef sociale, engagé comme aérostier, et ces étudiants, et le fils de ce paysan qui nous vend des œufs; et tous les autres, ceux qui sont morts, et ceux qui sont mutilés, et ceux^ qui reviendront ayant fait, pour eux, et aussi pour nous d'invraisemblables sacrifices. Pourquoi ont-ils faits ces choses sublimes ? Pour vous et moi ? Ils ne penseraient pas à nous. Pour eux-mêmes ? S'ils n'avaient pensé à eux, ils auraient gardé leur bien le plus précieux : leur vie. Non. Ils ont fait cela pour défendre un bien commun à eux et à nous, un bien moral, une association tacite de vo-i lontés, de goûts, d'habitudes, d'aspirations et , d'espoirs, pour défendre le droit cle vivre de certaine façon indispensable à notre dignité et à notre bonheur. Ils ont fait cela parce que des affinités, par nous presque ignorées, nous font aptes à nous entendre, à nous comprendre. Ils. ont fait cela parce que entre eux et nous il y a des liens. Ils ne savaient pas ? Ils n e raisonnaient pas? Ils ont été emportés par un instinct? Peut-être. Mais cet instinct les a conduits tous dans la même direction, les a tous emportés dans le même élan. Et le même instinct nous a fait souhaiter ardemment leur victoire. Cela fait le lien toujours. Enfin, quelle que soit la cause, l'effet est là. Si nous vivons demain, comme nos espoirs le souhaitaient,selon des règles qu'admet notre pensee, ce sera grâce à leur sacrifice. Ils auront fait respecter nos volontés communes, en souffrant, en mourrant. Notre personnalité n'est donc plus ce qu'elle croyait être hier. Elle est attachée à d'autres individualités, à une foule. Elle ne peut plus se le dissimuler. Que demain elle soit tentée de revenir à la conception orgueilleuse de son moi naguère inspirée pa.r l'aristocratie de la naissarce, de l'intelligence ou du talent ou par la simple impatience devant l'entrave altruiste, si une conscience l'anime, elle verra soudain se lever dans la mémoire des images de morts, se dessiner des visages familiers et inconnus, des coïts étendus dans des tranchées. Il y aura, d'ailleurs, dans la me, les estropiés qui passeront. Et il y aura les orphelins et les veuves, et les vieux couples sans fils. Tout rappellera le lien. LE GÉNÉRAL LEMAN •e ' n* -• Vendredi, vers quatre heures, avant la visite e J du Roi à l'Hôtel de ville, le bruit se répandit VL soudain que le général se trouvait dans ; h .c le bâtiment des écuries royales, place du ! Trône. Aussitôt la foule s'amassa devant l'en- gJ ^ trée, et ce fut entre plusieurs rangs de per- ; sonnes' qui. l'acclamaient que le général dut jj. )_ regagner son auto. On criait r « Vive Léman ! Vive le défenseur 11 de Liège!... » s Très ému, le général remerciait, se défendait contre cette ovation : « Ce n'est pas moi qu'il . faut acclamer," c'est le Roi ! » 11 Mais la foule protestait : « Non, non ! Vous aussi, vous aussi! Vous ayez sauvé la Bel-gique ! » b Des enfants, des fillettes agitaient des dra- ^ •" peaux, .se.bousculaient pour serrai' les.mains U du héros. Alorsi le général se pencha et, au hasard, se mit à embrasser . toute cette mar-maille, à lui plaquer sur - les joues de gros ' baisers sonores. Ce fut une folie! Toutes les ^ £ mamans sanglotaient de joie. d j" Nul doute que ces enfants ne gardent pieu-semant dans, la mémoire, durant toute leur existence, le souvenir de cette inoubliable mi- e nute, où le glorieux soldat les serra contre son cœur vaillant. ,c • Le général Léman portait l'uniforme kaki, avec la casquette plate. Iï a vieilli. Son visage S( énergique montre encore les traces des souf-e francès physiques et morales que lui cause- ' L_ rent ses souffrances, sa captivité et les mal- "r. heurs de son pays. n - : L'Approvisionnement de l'Industrie ! Cette question est d'une brûlante actualité. Le pays est vidé. L'outillage industriel a été détruit ou enlevé. Les stocks sont épuisés. Les matières premières, les produits finis ou demi-finis ont été ou saisis ou utilisés par l'entiemi. La production est presque complètement arrêtée. Nos moyens de production sont réduits à néant et nos usines ont été systématiquement démolies et saccagées. De certaines d'entre elles il ne reste que les murs. Les besoins sont donc immenses. Il faut tout d'abord pourvoir la popiflation des indispensables produits de consommation. Il faut ensuite reconstituer techniquement notre industrie, refaire son outillage, lui rendre des matières premières et des produits demi-finis. Le gouvernement du Havre s'est préoccupé de cette grave question. Mais le ministère des affai-économiques ne fut créé qu'en août 1917: Plusieurs ministres s'y succédèrent en l'espace de quelques mois et n'eurent pas le temps d'agir. Enfin, après maintes tergiversations, le gouvernement fit une convention avec une coopérative d'industriels, fondée le 14 juin 1918 et comptant 1300 à 1400 membres recrutés parmi nos concitoyens résidant momentanément à l'étranger. Cette coopérative prit le titre de » Comptoir National d'Achat ». Son but était de pourvoir notre industrie des machines, des outils et des produits généraux d'industries, matières premières, etc. Elle devait effectuer des achats à l'étranger et les répartir ensuite entre les diverses entreprises. En vertu de la dite convention, le gouvernement s'engageait à aider ce comptoir dans sa tâche et à lui fournir son appui financier. De son côté, le Comptoir déclarait se soumettre à un certain contrôle gouvernemental. Les négociations, menées en vue d'obtenir des appuis à l'étranger, ont malheureusement échoué. Il faut le déplorer : le Comptoir National n'a fait aucun achat. c Le problème se pose devant nous tout entier. Les pouvoirs publics n'ayant pu s'acquitter de la tâche qui s'imposait, l'industrie organisée doit prendre en main elle-même le soin de ses intérêts.Le seul moyen de sortir du chaos est de grouper les chefs d'industrie (en groupes juridiquement constitués), tout au moins pour celles de f nos industries dont l'objet est la préparation, la ( fabrication ou la transformation de produits dits vitaux et essentiels. On ne peut concevoir une organisation efficace de ces groupements si les industriels n'ont pas 11 l'obligation formelle d'en faire partie. C'est d'ail- a leurs dans cette voie que sont entrés les chefs de notre grande industrie et certains patrons de c' notre industrie moyenne. ^ Déjà avant la guerre, le » Comité central indus- ® triel » représentait certains groupes de la grande industrie. Il vient d'assurer la charge de réaliser l'œuvre nécessaire. De nouveaux groupes ont été constitués, d'autres sont en voie de formation. ^ Il importe que, sans tarder, le gouvernement ^ reconnaisse ces groupements comme les instru- ( ments autorisés et tout indiqués de notre rénova: r tion industrielle. Il doit seconder leurs efforts et, très spécialement, les mettre en situation de pro- ' céder à des achats dans les meilleures conditions * et avec l'urgence indispensable. Il faut que l'industrie belge groupée reprenne la convention conclue entre l'Etat et le Comptoir National d'Achat, en étende les stipulations et les adapte aux nécessités présentes. Les achats à l'étranger doivent être faits — cela s'impose absolument — par un organisme unique représentant toute l'industrie et tout le commerce belges. Car il no faudra pas perdre de vue les intérêts du commerce. L'existence de cette organisme unique d'achat est d'autant plus néces-• saire que nous devrons compter avec le comité inter-allié (dont nous faisons partie, d'ailleurs), chargé delà répartition de la produçj^on. Sous ce rapport, il est bon de le dire, nous jouirons d'une situation privilégiée, pa France, l'Angleterre et l'Amérique se sont sô -unellcment engagées à nous servir avant tout amn pays. Ayons donc confiance on l'avenir. / ans doute, tout est à refaire. Sur nos ruines, il nous faudra construire une cité nouvelle. Mais nos alliés nous aideront et le courage moral ijé nous fera pas défaut. Notre race a montré qu'ei.e était capable d'un graud effort. J :• Le DE DEUM " TeDeum » particulièrement brillant à Sainte-Gudule, samedi à 2 heures. A l'extérieur, le service d'ordré était fait par le 4e régimen.l do carabiniers, avec'drapeau et musique: à l'intérieur le service était assuré, dans les mêmes conditions, par le 1er régiment de grenadiers." Le chœur avait reçu ce qu'on appelle la grande décoration religieuse. Parmi les personalité?.' le corps diplomatique, présent à Bruxelles ; MM. Brand WithTpck, do Villalobar et Van Vollenhôven c-n tête, le général Léman, MM.. Solvay, Adoplie Max, Goblet d'Al-viella, Brunet, Cocq, Lemonnier, . Jadot,. Speyèr, Emmanuel Janssen, Jules Anspach, Pécher, Pastur, Pirmez, Gheude, Debue, Carton de < Wiart, Woeste, Helleputte, Richard, Liebaert, le général Didier, de l'artillerie, des généraux,et officiers français, etc., etc. Le premier ministre, M. Delacroix, était ac-; compagné de MM. Hymans, Franck, Renkin et Jaspar. La cour de cassation était représentée par MM. Terlinden, procureur général et van Iseghem, premier président, entourés de plusieurs ' c-onsèillers ; delà cour d'appel ; lé président Ja-mar, on remarquait de nombreux fonctionnaires et une nuée d'officiers. i Les Souverains, à qui la foule a. faite comme | hier un accueil délirant, ont été, ainsi que-leurs enfants, reçus par le cardinal Mercier qui leur a souhaité la bienvenue. Le Roi a répondu par' < quelques mots et Ta cérémonie religieuse a commencé après l'exécution de « Vers l'Avenir ». Au moment de la sortie, la musique des grena- , diers a joué la « Brabançonne » que le public a repris en chœur. Faut-il dire qu'à l'intérieur du tenrple, comme à l'extérieur, notre bourgmestre a eu sa part d'ovations ? J < M.Brand Whitlock " M. Brand Whiîlock, le ministre des Etats-Unis qui, pendant les trente premiers mois ] de l'occupation fut, avec le marquis de Vil- | lalobar, le protecteur du Comité national, notre défenseur énergique contre l'occupant, est rentré à Bruxelles qu'il aime. Cs que M. Brand Whitlôck aime en Bruxel- < les et en la Belgique, c'est leurs vieilles tradi- s lions démocratiques. Car le ministre, ami per- < sonnel et compagnon de lutte de M. Wilson, est un démocrate ardent. D'une famille 4'ori-.. gine écossaise, il est le petit-fils de l'un des plus Germes soldats do» la guerre de.."SéceSr sion, d'un ami de Lincoln. c M- Brand Whitlôck est avocat,: journaliste c et homme de lettres. Très jeune, ii collabora c à la rédaction de différents journaux, d'abord c à. Toledo, puis au « Chicago Herald », dont il .:'ut le correspondant politique. Il fit ensuite partie du cabinet du secrétaire d'Etat à Springfield, Etat d'IUinois. Il fit ses ; études de droit, fut reçu au ban-eau de l'Etat 1 dTliinois en 1894, à celui de l'Etat d'Qhio en 1897, puis au barreau de la Cour suprême des Etats-Unis, à Washington. Il se fixa à .Tolède* : où il plaida plusieurs causes célèbres. Ses r plaidoiries, dans l'une d'elles notamment, -et les principes qu'il y établit, eurent un tel -retentissement que les deux chambres de l'Etat durent être convoquées en session extraordi-nàire, et que les lois durent être revisées. * Ses plaidoiries devant les jurys furent d'ailleurs toujours très éloquentes et très remar- I quées; il fut appelé à prendre la parole dans i toutes les causes célèbres de cette partie du c pays, La ville de Toledo avait pour maire un homme fameux dans toute l'Amérique et même en Europe : Samuel M. Jones, surnommé : ' Golden Rule Jones », parce qu'il pratiquait, tant dans ses propres affaires que comme ^ maire, « la règle d'or ». C'était un caractère £ noble, animé des idées les plus largement" c philanthropiques et altruistes, et très aimé du peuple. M. Whitlôck fut l'ami de Samuel M. r Jones; lorsque celui-ci mourut subitement, sa J succession fut offerte à M. Whitlôck. qui, en 1 1905, fut élu maire de Toledo, comme indépen- r dant, contre quatre candidats des partis ré- 5 guliers. Cette élection fut une chose sans pré- ' T cèdent : on n'avait jamais vu un. homme 1 d'Etat élu maire, comme indépendant, contre tous les autres partis. c M. Whitlôck était convaincu depuis long- * temps qu'il était nécessaire d'introduire certai- 1 nés réformes dans la législation des villes 1 américaines. Il avait étudié à fond toutes les question de gouvernement municipal, et avait même fait un voyage en Europe pour étudier l'organisation municipale en Ecosse, en An- I gleterre, en France, en Allemagne. Il avait, y dans'le même but, fait une visite à la ville r de Bruxelles. Il avait toujours soutenu l'idée, c qu'il a trouvée réalisée ici, de ce qu'il appelait \ le « fi<ee city »; toute commune ayant le c droit de se gouverner elle-même. Et il réussit à faire adopter ses propositions dans T'Ohio. ç. Cependant, l'ambition principale, unique c même, de M. Whitlôck, était dans la littéra- d ture. Il sacrifia pendant plusieurs années ses aspirations artistiques pour travailler au bien i du peuple. Mais après avoir rempli pendant i quatre termes consécutifs le mandat de maire, t. il refusa la nomination pour un cinquième r terme, se disant qu'il avait droit peut-être à r un peu de repos, pour s'adonner à ses propres n affaires. Quand le président Wilson lui offrit le poste e de ministre en Belgique, il l'accepta, croyant ti que cette mission lui laisserait un peu de loi- v sirs, pour se consacrer au travail qu'il aimait p le plus : écrire. & M. Brand Whitlôck avait déjà donné une P quantité d'ouvrages d'un grand intérêt, tels c que : « The 13th District », « lier Infinité Va-riety », The Happy Average », « The Turn of r the Balance », « Abraham Lincoln », « The n Gold Brick », « On tho Enforcement of Law in Cities », « The Fall Guy » ; il écrivit également « 40 Years of It », mémoires de sa vie politique, qui firent grande impression, de même d que '« The 13th District », signalé dans la n presse américaine par le président Roosevelt, a e.président Cleveland et par M. William Dean rlowells, comme étant le meilleur roman trai-;ânt de la vie politique en Amérique. De tous les ouvrages de M. Whitlôck, « The rurn of the Balance » est peut-être le plus fa-neux, parce qu'il expose les conditions de la rie dans les prisons des Etats-Unis. Ce beau ifr.e a eu le résultat heureux d'amener beau-ïoup d'améliorations dans le régime des priions, et de servir le mouvement contre la >eîïié de mort, M. Brand Whitlôck est l'auteur aussi de lombreux essais, poèmes et nouvelles, publiés lans les grandes revues américaines et anglaises.Les plus belles pages de la biographie de Whitlôck,* il est superflu de les écrire ici. rous les Belges les connaissent. Ils savent le lévouèment inlassable de cet homme à leur •ause, son attachement à la tâche de protec-ion par lui assumée," attachement qui lui fit ■efus-er, en février 1916, sa nomination d'ambassadeur à Pétrograd. Le devoir, pour lui, itait ici. Les Belges n'oublieront jamais celui qui fut jour eux- un tel ami. ECHOS I"n petit événement;.. Le « Moniteur >eige » a reparu à Bruxelles, samedi matin. Ionnant le texte du discours prononcé, ven-Iredi, devant les Chambres, par le roi Ll'bert. Le « Moniteur » publie les arrêtés royaux cceptaiit la démission des membres du cabi-iet Cooremau et la nomination des, membres ^u cabinet Delacroix. Il est do nouveau créé un ministère de 'Agriculture distinct des autres départalents. On sait que depuis un assez grand ombre d'années cette branche de notre acti* itc nationale était rattache au ministère es Travaux publics. Le ministère, créé pendant la guerre, de '.intendance civile et militaire, dont le titu-aire était M. Yandervelde, est supprimé. Le ravitaillement est rattaché au ministère e l'Industrie et du Travail. M. Cooreman, ancien président de la îhambre et ancien premier ministre est oinnié grand cordon de l'ordre de Léopold. Outre MM. Ernest Solvay, Adolphe Max, hnile Francqui, Paul Van Hoegacrden, dont ous ayons annoncé la nomination, le Roi a levé à.Ia dignité de ministre d'état MM. Mi-hel £evie, Henry Carton de Wiart, Paul egçrs et,.Aioï^ VandevyYcro qui tous furent lïiïiStres. Le gouvernement est, parait-il, décidé à roposer au Parlement la création d'un îonsei ld'Etat. L'audience solennelle de rentrée de la our do cassation,, toutes chambres réunies, e tiendra demain lundi à n heures du ma-Ti, au palais de Justice. Le Roi y assistera. Depuis longtemps on disait la nécessité 'une réforme dans notre organisation judi-iairc. Pendant la guerre, des magistrats nt étudié le problème et ils ont abouti à 3tte conclusion que la réduction du nombre es magistrats s'impose. M. Vandervelde, ministre de la justice, ?rait décidé à réaliser la réforme sou-aitée.Les cours de l'université libre de Bru-■'lles, seront repris à la date du 7 janvier rochain. Il 11'esfc pas impossible que d'ici peu de ombreux chefs de soldats alliés viennent lire une visite officielle au Roi des Belgés. En tous, on nous assure que, dès le mois rochain, lo roi Georges. d'Angleterre soit ï«u à Bruxelles, où il. se rendrait à l'issue es fêtes qui célébreront la victoire à Paris. ; ■ Les étudiants russes séjournant à Bru-! elles ont voté j'o'ixire du iour suivant : I « :\ ou s, étudiants russes, adressons nos î'Ucitations chaleureuses à la nation belge l'occas.on de la délivrance du jonc odieux c 1 -ennenr. « A ou s nous inclinons et rendons hom-Làft'e aux vaillants soldats de tous les pays in Ox.t combattu pour le triomphe de la berlé et de la justice. Nous vénérons la témoire de aios camarades étudiants rus-îs, oui se sont engagés dans 1 armée belge oxir défendre la Belgique hospitalière et MiocenHe. « Nous remercions cordialement tous les rganismes qui noue ont porté une aide frappelle durant les terribles années de guer-3.et cfui nous ont rendu plus légère ces mps passés loin de nos foyers. « Etudiants russes de Bruxelles. « Il faut épurer, c'est entendu- 11 y a en elgique ti'op de gens qui, pendant l'occu-ation, ont fait cause commune avec len-gnii. trop de gens qui nous ont trahi, trop 2 gens qui ont spéculé sur les misères du euple pour s'enrichir, trop de gens odieux u'il faut clouer au pilori. C'est entendu, il faut sévir contre oes M-Jà. et 1' uvre entreprise par le par-jet doit être menée énergiquement, sans 3 i ail Jane es. Mais nous n'avons, nous public, pas à liervenir, comme le cas s'est produit ces >urs-ei. Nous n'avons pas à briser des vi-:nes, à martyriser des femmes dans les ies._ Laissons ces moeurs aux peuplades rimitives; ne ressemblons pas aux Alle-ands. c Les vengeances particulières pourraient, ) ces moments troublés, s'exercer avec op d'aisance aux dépens d'innocentes ctimes. N'offrons pas le spectacle d'un 2Uiple sains sagesse. Soyons modérés, lyons dignes, soyons grands. Laissons inir les coupables par les pouvoirs |udi-aires organisés, et nous. gens, qui avons it notre devoir et voulons le faire encore, •servons toutes nés forces pour l'oeuvre mvelie à accomplir ; la reconstruction du yer. Ce guerrier chevronné, ce héros décoré hix ou trois fois qui, ii v a quelques semaines, à peine, devait être terrible à voir land il marchait à l'assaut des tranchées. allemandes, le voici devenu plus doux qu'un rnouton. Il s'avance à petits pas, courbant sa haute taille. obéissant à la lettre aux moindres désir de son maître : un tout petit enfant de quatre ans Qu'il n'a pas vu naître et dont il vient seulement de faire la connaissance. Le petiot s'est aperçu tout de su':(e que son papa serait soin esclave. Et il abuse de son autorité, le petit diable! Il v a trois ou quatre iours qu'il a vu son père pour la première fois, et déià il le mène à la laisse comme un bon toutou!... — Papa! Viens par ici! Je veux/ — Oui, mon chéri. Papa te suit! Jamais général ne fut mieux obéi! Tout de même, il manque quelque chose à la fête... A nos hôtes, nos chers hôtes, ces soldats de toutes les patries alliées que nous sommes si heureux de recevoir parmi nous, nous aurions bien voulu offrir autre chose que les pâles cl arnères mixtures cru'on nous vend partout, en ce moment, sous le nom de bière. Ce cru'il aurait fallu, c'eût été une ample provision de bouteilles de gueuze.Cette bière-là, au moins, est digne des héros que nous acclamons. Malheureusement la gueuze a disparu, on la vend mystérieusement, dix fois sa valeur, dans de vieux cabarets qui n'ont pas épuisé leurs stocks- Nos hôtes ne connaîtront pas ce: que Bruxelles a de plus original et de meilleur... Au chemin de fer, on poursuit avec vigueur la mise en état du réseau. Des trains seront bientôt organisés vers les centres les )îus'importants du pays, do façon à réta-)lir aussi rapidement que possible les rap-)Orts commerciaux. Samedi matin, un train d'essai a déjà irculé entre Bruxelles et Charleroi. L'ad-ninistratibn est, parait-il, très satisfaite les résultats acquis jusqu'il présent. De joui- en jour, le service des postes re->rend do l'extension. Dexniis samedi, Bru-:olles est relié à Anvers par Yilvorde et daliues. Les sacs postaux sont transportés sn tramways jusqu'à Yilvorde, d'où ils loursuivent leur voyage par cycle jusqu'à tfalines. On peut s'étonner qu'on n'ait pas •ccours à la traction automobilo pour le ré-ablissement des relations postales. Mais 1 parait que les. nécessités militaires s'y >pposent. Les nouveaux timbres belges vont être mis d'ici quelques jours ; les anciens timbres l'auront plus cours. Mais que ceux qui en (ôssèdent se rassurent : ils seront repris et emboursés par l'administration des postes. ivaut-liicr, sur nos places publiques-, au iaut des grands mats, les pavillons des allés flottaient au vent. On les saluait omme des amis. Leurs couleurs connues iiettaient une gaîté dans l'air clair et léger, lais quelques-uns de ces drapeaux avaient our la foule une physionomie inaccoutu-lée. Qu'étaicnt-ce donc que ce lion blanc sur ond rouge, ou encore cet aigle blanc sur Dnd amarante? Contentons la curiosité de nos acteurs. Le premier de ces drapeaux est le rapeau tchéco-slovaque, l'autre le drapeau olonais. Vendredi soir, tandis qu'aux boulevards u centre,, une foule en délire exalte l'heure ionysiaque, à deux pas le spectacle est rofondement émouvant. Ici, place des Martyrs, tout est silence. ,es maisons pavoisées dorment paisiblement, .es jardinets recueillis comme des pelouses e cimetière, baignés de lune, entourent le îonument où reposent les premiers fonda-^urs de l'Indépendance belge, les premiers îartyrs de la Nation. Il semble qu'ici le assé se souvienne, que du deuil flotte ncore dans l'atmosphère, que des larmes as encore tout-à-fait taries sont prêtes à auler. Des fleurs s'alanguissent parmi les ots des couleurs nationales. L'heure est impressionnante et doulou-euse, cette heure de paix sur l'insuire écropole, cette heure d'oubli traversée par 1 rumeur lointaine de la grande ville qui xagère sa folie, et dont les chants frénéti-ues viennent mourir ici, répétés longuement ar les échos surpris. Sont-elles fières assez de leurs soldats ! eunes et vieilles, mamans, épouses, sœurs u fiancées, elles les promènent, elles les tontrent, en s'appuyant sur leur bras vail-tnfc. Et quels regards de triomphe elles Retînt aux passants ! Comme tout leur être rie : « Admirez donc ce soldat? C'est le lien ! » Parmi les adresses de félicitations que [. Max trouva sur son bureau, lors de son 3tour, il y en avait une signée par les pro-5sseurs en disponibilité de l'Athénée royal e Bruxelles. En disponibilité? Voici le mot de l'énigme : Au début d'octobre 1918, les activistes oulurent appliquer à l'Athénée de Bruxelles •s mesures de flamandisation contenues ans leur fameux arrêté de juin. Tout aus-tôt-, a5 ou 26 professeurs firent savoir au réfet des études qu'ils ne pouvaient, dans 3 telles conditions,continuer à exercer leurs ►notions. La plupart des élèves les suivirent ans leur retraite indignée. Neuf ou dix pro-sseurs aktivistes s'efforcèrent d'organiser ins rétablissement presque désert une iricature d'enseignement. La débâcle alle-ande mit bientôt fin à ce scandale. Très touché de la démarche des x^rofes->urs protestataires, M. Max vient de leur iresser une lettre oùil approuve entièrement ur geste courageux. Lesavez-vous admirés comme il convient, s charmants et pittoresques étalages où de alicieux commerçants font la nique aux lemands? Ils y ont, avec cet art de la ontrequi est un des apanages de l'étalagiste nxellois, disposé tous les cuivres, toutes s laines soustraits ingénieusement à la ra-icité de l'ennemi. Et il y en a, il y en a î issins et chaudrons, robinets, chaudières, ingles et ornements de toute sorte, c'c? 1 rutilemeut que rehausse la parure ibans et de nœuds tricolores. Derrière s'étagent des kilos et des kilos d$ belle laine moelleuse, toute la laine des ma» telas de la famille. t Il n'y manque que la devise fameuse îj « C'est toujours autant que les Prussiens..», n'ont pas eu ! » Parmi les nombreuses personnalités occupaient les différentes tribunes de la,1 Chambre au cours de la cérémonie de ven- ; dredi, on remarquait le vénérable et éiuinenf général Dejardin, toujours bien portant,.1 malgré son grand âge. i On sait quelle place prit naguère, dans 1^( monde militaire, le général Dejardin, par sa* haute science et sa solide expérience. Il est de ceux qui ne ménagèrent pas aux divers gouvernements d'avant la guerre, leurs con* seils éclairés et leurs avertissements judi«! cieux. ^ La Grand'Place, le soir Le epeciacle de la Grand"Piace, vendre»-' di soir, pendant la réception à l'Hôtel da Ville, était des plus pittoresques. La foule,! très tôt, l'avait envahie. Les sociétés,.' avec leurs bannières, s'y trouvaient qrou-j pées. Par tontes les petites artères ouï' rayonnent, vers notre vieil édifice çonimu-j na!, lo public se pressait, en cohories for-: mutables, bruyantes, joyeuses, soulevées; par le feu enthousiaste" qui flambe riangt! toutes les poitrines. Peu â peu, ainsi, la] Grand'Place s'emplissait d'une masse! d'hommes, de femmes., d'entants, de sol-i dats de toutes les armes et de tous lesi pays, masse tellement denss que bientôt; plus personne ne parvenait à pénétrée' clans cette épaisse forêt humaine. .Siisté! d'un balcon de la Maison du Roi, l'im-i pression était, vraiment grandiose, dans» ce cadre unique. L'ombre mouvant d»' la place était éclairée pa.r les disques élec-i triques devant lesquels, gainent, [lot*; talent nos couleurs et celles de nos fidèles-alliés. Le brouhaha était énorme, fauta»*' tique déconcertant. Des milliers et des! milliers de voix montaient vers l'antiquaj! et Itère maison commune, dont un proi! jecte-ur bien avisé illuminait de temps eilij temps la 'to-jr gracieuse. A l'arrivée de l'automobile amenant I«! Roi, la princesse Marie-José et les princeâ! Léopold et Charles, un mouvement inten-î se se produisit. Tout le inonde se ])ousci£*j lait. Tout le monde voulait voir. Tout lg'i monde se pressait, se hissait, acclamait..' trépignait... Quand le Roi et ses enfant* passèrent, une légère désillusion secoua* la foulé... On espérait la présence de la'-Reine. Qu'importe! L'enthousiasme n'as pas décru. On a compris que la tiguée, était restée chez elle, au corn dtr le:. Et 'a .fouir, S-nntœ sècla- ii lait, acclamait... Ce n'était' qu'un inv' mense cri de « Vive le Roi-! » Quand le monarque a parti au balcon,, les acclamations ont pris un i ractèref plue colossal encore, si c'était possible*' Quand la foule, accompagnant, i Horrao.! nie communale et les chœurs eût enlon-né la « Brabançonne », un délire fou s'efifj, déchaîné. Les deux couplets furent suivis' l'une série d'interminables ovations. Lors-' 3:ue le Roi et les princes quittèrent 1 Hô«' tel de Ville, la vague humaine fut plus forte que jamais. Tout doucement, tout lentement, la voiture s'avançait, comprimée de toutes parts par la ' fouie ficela» mant encore, acclamant toujours I Au départ comme à l'arrivée, ainsi epiet' lorsque les visiteurs princiers se p-résen-' lèrent au balcon, où une tribune avait été'; aménagée pour eux, les trompettes thé^' Daines se firent entendre. Dans le soir lu« mineux, au milieu de ce cadre rnerveil*1 eux qui berçait 1 es bannières de nos cor.i ooràt-ions, on cueillait une impression in-f imbliable de gravité et de réconfort. j —: NOS MARCHÉS Les prix des vivres On s'est souvent demandé, ces ''derniers! ours, si la situation de nos marchés allait se: nodifier. La guerre finie, ou tout au moins' 'armistice signé, on pouvait espérer des bais-v >es considérables du prix des denrées alimen«; aires, on pouvait croire Que les mauvais jours, seraient terminés. ; Vraiment, si nous n'en sommes pas encore1 l la situation d'août 1914, si même nous n'enîî ipprochons que de loin, d'assez sérieuse»; îucluations se sont produites pourtant, qui1 ious permettent de croire qu'il ne faudra plus! ongtemps attendre pour que l'existence reder -ûenne, sinon normale, du moins plus aiséeJ La mercuriale des marchés du 23 novembre-' ious offre à ce sujet des chiffres édifiants, que! ious pouvons comparer à ceux, tellement! ixagérés, des dernières semaines. Le café fait] ictuellement 34 à 60 francs le kilo ; la chicorj ée 5.20 à 5.50 ; les haricots sont descendus à-j i fr. 50. Le savon reste assez cher; son prix1 •arie encore de 5 fr. 20 à 8 fr. 50 le kilo. Brusquement, après la notable diminution; les deux dernières semaines, voilà que le prix;-! le la viande se relève. Ce prix par kilograoK; ne se fixe aujourd'hui, pour le bœuf, le tan-j «au et la vache, à 9 fr. 50. Le grand nombril le troupes qui traversent la province ont etK ravé les arrivages ; peu de bêtes ont été am^'i tées sur nos marchés, d'où cette hausse subit»? le 4 francs au kilo qui, sans doute, ne setl naintiendra pas. Pour ce qui est de la viande de porc, la bais-i e continue : elle est descendue à 10 franco) >our le porc frais ; à 17 francs pour le porc ss*) ê ; à 20 francs pour le porc fumé. Le lard, donfcj tous avons connu, il n'y a pas bien longtemps^ excessive cherté, a été ramené aujourd'hui .u prix modeste de 22 à 24 francs le kilo. j U y a peu de légumes sur nos marchés ; c'es^ ['ailleurs la saison où la pénurie s'en faifc^ entir. Sauf des carottes, qui font 50 à 60 cen- j imes le kilo, et les oignons 55 à 75 centime»* 1 ?s marchés de Bruxelles en ont été totalement; rivâs hier. j Pour les pommes de terre, que les magasins», ornmunaux débitent à 60 centimes le kiïor lors que l'arrêté du gouverneur fixe leur prix , 25 centimes, il n'y a pas trop lieu de s'éton* er de la différence. Les magasins commué aux avaient fait de grands approvisionne* icnts, qui ne sont pas encoro épuisés. Il fau* ien, pour ne pas subir de pertes, vendre sis rix indiqué, malgré l'arrêté restrictif. Cettç it'uation, d'ailleurs, est toute transitoira,-vant peu, les prix obligatoires seront obseiv? és. j Relevons enfin les prix de deux articles d«l( remière nécessité, qui ont subi une forte dt-'f ïinution : le beur:.\ qui est à présent à 21 ou l francs, et les ccufs, qui se vendant de fr. 80 4 1 fr. ^

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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