L'indépendance belge

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s.n. 1915, 01 Decembre. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/hh6c24rn21/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME.UNÏ» ONE PENNY? BELGE. o CONTINENT : 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS,) administration et redaction: „ 5fpm r.» -ff wnfrwo-p EC- T.LEPM (SII-BT'et LONDRES, MERCREDI 1 DECEMBRE 1915. abonnements : fi SSÎt 1? US»! Conservation par le Progrès, ICLEPHONE: CITY 3960. TEUEPM.. j 238-75. 1 an, 32 shillings. ' S O M M A I H t. LA SITUATION: Les pourparlers continuent à Athènes. — La Grèce suscite des difficultés. — Machinations allemandes. — Concen* tration de troupes sur le Bas-Danube. — Les Bulgares occupent Priz^ rend. — Bombardement du littoral belge.—Réouverture du Reichstag. En Suisse. — Maurice Kufferath. Lettre du Vatican. En ces temps de douleurs et d'espoir (LII). — C. R. Lettre de Hollande.— Dr Ter-.wagnt. Billet Parisien. — Jean-Bernard. A Exeter. A Coventry. En Belgique. La Noël du soldat. Conseil national économique belge et congrès permanent. Ligue des Patriotes et Cercle Espéranza. Echos. Naissances. Nécrologie. Etc. LA SITUATION. Mercredi, midi. La "conversation" entre les Alliés et la Grèce continue, et l'accord définitif n'est toujours pas conclu. Le gouvernement hellène aurait déclaré dans sa réponse que la continuation de sa neutralité bienveillante à l'égard des Puissances de l'Entente n'est possible qu'aussi longtemps que ces dernières n'empiètent pas sur ses droits souverains et n'imposent à la Grèce aucune restriction d'ordre militaire. On fait remarquer à Athènes que Salonique et le chemin de fer qui dessert son hinter-land sont vitaux pour l'armée grecque, dont ils constituent les principales voies de ravitaillement. Or, les gouvernements alliés sont dé ridés, nous dit-on, de ne pas modifie» leurs demandes, qui sont basées, elles aussi, sur des nécessités d'ordre vital pour leurs troupes, et il s'ensuit que les pourparlers ont atteint, un point mort. S'il faut en croire une information 'de la "Tribuna" de Rome, M. Skou-loudis -aurait informé les représentants des Puissances Alliées que l'évacuation de Salonique et la surveillance de? r-ôtes constitueraient une violation de fa neutralité grecque. L'organe gounariste "Neon Ast-y" assure que cette déclaration ne constitue pas la réponse définitive du gouvernement, mais n'est-1 qu'une indication préliminaire des vues du cabinet. Le même journal prétend que l'Allemagne et l'Autriche ont informé la Grèce qu'elles considéreraient le territoire grec comme 'territoire ennemi si les exigences des Puissances de l'Entente étaient satisfaites ! La situation, comme on voit, est loin d'être claire. Nous ne signalerons qu'à titre d'information des bruits de souroe allemande, relatifs à de prétendues négociations gréco-turques en vue de la conclusion d'une entente "analogue à l'entente gréco-roumaine!" Ces négociations, favorisées par l'Allemagne, répondent au désir des Puissances Centrales de reconstituer la ligue balkanique avec les dépouilles de la Serbie. 11 est peu probable cependant que les Austro-Allemands comptent beaucoup sur la participation de la Roumanie, dont l'attitude reste plutôt menaçante. La "Tribuna" de Rome se fait à son tour l'écho du bruit d'après lequel la Roumanie interviendra, sous forme d'un ultimatum, dès que les Alliés auront réuni les 500,000 hommes jugés nécessaires pour contrebalancer les forces austro-germano-turco-bulgares. En attendant nos ennemis envoyent à Rustshuk, le dernier port bulgare sur le Danube, un corps de 40,000 hommes et de grandes quantités de munitions, ce qui indique que la crainte du corps expéditionnaire russe concentré en Bessarabie est plus réelle à Berlin et à Sofia qu'on ne le croit généralement. Le major Moraht se fait, dans la "Berliner Tag-blatt" un écho de ces craintes. Il reconnaît que les Puissances Centrales doivent compter, dans les Balkans, avec 50,00C à 60,000 Serbes, 50,000 Italiens et quelque 100,000 Franco-Anglais. Quant à la menace d'une prétendue armée russe de 300,000 hommes concentrée à la frontière roumaine, elle existera, dit le critique allemand tant que la Roumanie n'aura pas déclaré qu'elle ne permettra qu'on la contraigne à ur.fi neutralité bienveillante à l'égard de la Quadruple-Entente ou tant que la Russie n'aura pas reconnu qu'elle peut mieux ut-iliseï ces troupes ailleurs ! C'est là du dépit à peine déguisé et qui prouve qu'avec une armée serbe, réduite mais toujours menaçante dans le dos, une armée franco-britannique sur le flanc et une armée russe à la frontière roumaine, nos ennemis ne pourront rien entreprendre du côté de la Turquie d'Asie sans risquer d'être coupés de leur base. Déjà les Allemands déclarent que bien que les opérations "principales" contre la Serbie soient arrivées à leur fin, il sera nécessaire de maintenir sur la frontière monténégrine et albanaise des troupes en nombre suffisant pour contenir les débris des armées serbo-monténégrines ! Avec la chute de Prizrend et l'abandon imminent de Monast-ir, la Serbie partagera provisoirement le sort de la malheureuse Belgique qui, elle, a encore la consolation de pouvoir défendre, aux côtés des Alliés, le dernier lambeau de terre belge sauvé de la souillure teutonne.Les nouvelles des autres fronts sont maigres. Le fait le plus saillant est le bombardement des ouvrages fortifié? établis par les Allemands sur la côte belge, entre Zeebrugge et Ostende, dont nous ne connaîtrons les effets que plus tard. Le Reichstag allemand a repris ses travaux hier. Ce ne sont plus les "victoires allemandes" qui constituent le leitmotiv du discours présidentiel, mais la "faillite des Alliés de forcer les lignes allemandes," et l'affirmation que l'Allemagne a prouvé son invincibilité militaire et économique est démentie par les faits. EN SUISSE. Mesures vexatoires. Geneve, novembre. Une sourde irritation commence à se former en suite à l'égard de l'Entente, et plus particulièrement- contre la France, même dans la Suisse romande où les sympathies étaient cependant si chaudes et si cordiales depuis le début de la guerre. Chaque jour, c'est de la part des autorités françaises uno nouvelle mesure vexatoire qui, tout en rendant la situation économique de plus en plus difficile en Suisse, froisse les sentiments de droiture et de loyauté de «•e peuple qui n'a pas cessé de donner tant de preuves palpables de générosité à la France, à la Belgique, à l'Italie, à la Serbie, à la Pologne, toutes les nations que le crime allemand -a si cruel lement frappées. Il faut entendre les doléances des commerçants, grands et petits, dont j'ai personnellement depuis 3e longs mois pu apprécier les efforts pour rompre la chaîne que l'Allemagne industrielle et commerciale avait tendue autour de la Suisâe; j'ai vu, de mes peux, dans tel magasin de Genève, et de Lausanne ou de Neuchâtel les voyageurs Je commerce allemands venant offrir eur marchandise, éconduits vivement et le façon à décourager toute tentative [e renouveler leurs démarches; je sais els gros industriels qui ont fait de gros acrifices, depuis un an, pour changer out l'outillage de leur usines, afin de louvoir fournir à la France des pro-îuits dont l'Allemagne avait su s'as-mrer le monopole. Au lieu d'encourager ces tendances qui, dès a présent >t au lendemain de la guerre, pouvaient si utilement contribuer à briser l'hégé monie industrielle de l'odieux ennemi ou ne sait qu'inventer à Paris pour dé courager les meilleures volontés el rendre illusoires toutes les tentatives d< créer une concurrence sérieuse au com merce et à l'industrie allemands. Dan; une partie de la presse parisienne, 1: moins récommandable paraissent d( temps à autre des r\ hautement regrettables où l'on dénonce la Suissi comme abusant des facilités qu'on lu accorde parce qu'il y a des raisons majeures et connues de les lui accorder on l'accuse de faire de la contreba-ncl* en faveur des Puissances centrales. Multiples accusations ! Le "Temps" a beau relever Finjustic< de ces accusations, le gouvernement t beau citer des statistiques commerciale: qui en démontrent'irréfutablement h fausseté, la campagne recommence de plus belle. Il y a des dessous1 répugnants à cette campagne, et des tripotages d'individu; tarés cjui réussissent à surprendre h bonne foi des hautes personnalités auxquelles incombe la responsabilité des dé •cisions. Elles ignorent naturellement 1< trafic auquel elles prêtent inconsciem ment les mains. Je sais telle grosse mai son suisse, chargée d'une fourniture im portante de produits destinés à l'arméi française, qui ne parvient pas à fain entrer en Suisse la matière première qu lui est destinée et dont elle a besoin poui exécuter la commande. Ce qu'ordonne !< ministère de la guerre, l'administrat-ioi des finances l'ignore, elle "veut" l'ignorer et ne se fait pas faute de contrecarre] même les ordres donnés, par l'autre mi uistère. La douane se moque de ce qu'; décidé la guerre, si bien, que nos indus triels suisses, qui ont fait de grosses dé penses pour s'outiller et livrer prompte ment les marchandise? commandées attendent depuis des moi=i sous l'orme s! ce- tournen* le® voup" ' • "i p'T,v",ir tra vailler. Daus le monde de la banque, on esi en ce moment exaspéré au plus haut point par une mesure vexatoire au pre mier chef et dont la responsabilité in combe cette fois au département de 1; guerre. Il semblerait qu'en matière finan cière ce serait au ministère des finance: que devrait incomber la mission de pren dre, s'il y a lieu, les mesures de sécuritc que commandent la situation. Cela, c'esi le bon-sens. Mais l'administration er France ne connaît pas le bons-sens. Le: divers départements mini-tériels travail lent chacun pour soi, il n'y a aucun* entente ni aucune unité dans leur act-ior respective, souvent même ils se contre carrent nettement, et le résultat, c'esl l'incohérence et la contradiction. Sous séquestre. Depuis plus de deux mois donc, l'autorité militaire française a décidé de mettre sous séquestre indistinctemenl tous les envois de valeurs financières venant de la Suisse, que ces valeurs soient destinées à la France ou qu'elles doivent y passer en transit: coupons et titres que l'on expédie en France ou par la France, pour la vente ou l'encaissement, sont arrêtés, confisqués, accumulés dans des locaux quelconques, et il est impossible de savoir les raisons de ce procédé, ni la durée de ce séquestre. On dit que la France veut se défendre ainsi contre les négociations éventuelles de valeurs provenant de l'ennemi. Pour se garantir de ce risque, elle n'a pas trouvé d'autre moyen que de saisir tout ce qui jnasse la frontière, quelle qu'en soit l'origine. C'est ainsi, par exemple, que d,es établissements de banque français résidant en Suisse ne peuvent plus transmettre leurs valeurs à leurs sièges en France ! Les banques et banquiers suisses ne peuvent plus envoyer ni en France, ni aux Etats-Unis, ou en Espagne ou dans l'Amérique du Sud, leurs coupons ou leurs titres. Des valeurs s'éle-vant à un grand nombre de millions sont ainsi mobilisés. Et l'on se rend compte des graves préjudices qui résultent de ce traitement absolument arbitraire appliqué à un pays ami, dont la loyauté et les sympathies ne peuvent faire l'ombre d'un doute. Malgré toutes ses démarches, le Conseil Fédéral helvétique n'a pu obtenir jusqu'ici aucune explication raisonnable, aucune atténuation à ces mesures de rigueur qui, en même temps qu'une gêne commerciale nuisible à la France elle-même, provoquent en Suisse un mécontentement trop justifié. II suffit de lire les grands journaux de Genève, de Lausanne, de Neuchâtel, pour -e rendre compte de l'effet déplorable de ces vexations. Elles fout suite, malheureusement, à'Une longue série de mesquineries tracassières dans les régions avoi-siriant la frontière française qui, depuis longtemps, irritent les populations riveraines sans aucun profit pour personne. car elles ne servent à rien pour arrêter la contrebande et l'espionnage. Contre l'espionnage. Si l'on veut combattre efficacement l'espionnage, on ferait bien de veiller de plus près à ce qui se passe à Marseilles et à Paris même ou la police de surveillance des étrangers et des nationaux est aussi mal faite que jamais! Cherchez la femme! Il a fait en ce moment un travail d'espionnage en grand par le truchement d'aimables et jolies personnes qui font la navette entre- Paris. Lausanne, Lugano, Nice et Monte Carlo. Elles ont des amis dans l'armée et même dans le haut personnel; elles bavardent, elles ont reçu des confidences, elles ont l'abord facile et vous pensez bien avec quel succès l'or allemand opère dans ses régions-là. Les réfugiés. Mais quittons ce sujet plutôt fâcheux. Genève et Lausanne sont en se moment le réfuge d'une foule énorme de Russes, de Polonais, de Serbes, de Bulgares qui ont pu fuire à temps et viennent demander à l'hospitalité suisse la sécurité qu'ils n'ont plus chez eux. Il y a aussi beaucoup d'Allemands riches qui désertent leur doux pays parce que la vie commence à n'y stre £>lu3 ténable. Les hôtels sont plein; cependant ils ont dû maintenir les prix de guerre, tous ces réfugiés étant plus ou moins réduits à la portion congrue. D'autre part, la vie est de plus en plus chère en Suisse, à cause de la difficulté de s'approvisionner chez les voisins. Les vivres, sans avoir atteint les prix exorbitants de l'Allemagne, ont presque doublé de prix. L'œuf se paie 0.25 pièce. Le poisson de mer est hors de prix. Le beurre aussi. Pour les petits ménages, il y a là de grosses préoccupations. La saison. Malgré tout, la .vie semble plus active r-i- r>iu- brillant" qu* l'annéé dffÔi? -Les théâtres ont rouvert. A la Comédie de Genève, il y a foule chaque soir. L'aimable et artiste directeur de cette jolie scène, M. Fournier, se dépense en tentatives du plus haut intérêt littéraire. Les œuvres du répertoire français moderne alternent, avec les classiques, avec les oeuvres marquantes d'Ibsen, de Dos-boïewski, de Shakespeare, dans des décors charmants et avec une mise en scèue ît des distributions soignées, à la distinction ' desquelles contribuent largement des artistes connus et aimés du public bruxellois. Mlle d'Assilov, notamment ît l'excellent Gournac, du Parc. A l'Opéra de Genève, M. Bruni, qui n'est pas un inconnu en Belgique, où il a longtemps dirigé les opéras de Liège et> d'Anvers, se défend vaillamment malgré d'infinies difficultés. 11 avait engagé pour la saison l'excellent ténor Girod, du Théâtre dis la Monnaie. Mais, au îernjer moment, M. Girod a été retenu m France, réclamé par le service militaire. Ces jours-ci, on a fait un succès triomphal au baryton bruxellois Armand. Urabbé, qui, dans "Rigolet-to" et "La rosca," a ébloui le public par sa maî-rise vocale, sa jolie voix et son autorité ie comédien. A côté de lui on acclame 'réquemment la charmante Lilly Dupré, die aussi une transfuge de la Monnaie. Dans le cours de la saison, on entendra Mile Symiane dans "Carmen." et Mme Droiza dans "Orphée" et "Werther." i côté du ténor Clément, dont l'art de jien dire est plus séduisant que jamais Il y a aussi profusion de concerts et l'audit-ions musicales. Parmi celles-ci, e signalerai l'apparition du grand lianiste portugais, Banna da Molta, pii vient d'être nommé professeur de jiano au Conservatoire comme succes-.eur de Bernard Stavenhagen, mort 'hiver dernier. D'éminents chefs d'or-ihestre, tels M. Vincent d'Indy, MM. ►Vithowski et Secchiari, viendront iiriger plusieurs des concerts sympho-liques. A Lausanne, M. Gustave Doret, jui fut si longtemps le distinguée concilier musical d'Albert Carré à l'Opéia-L'omique de Paris, donne des concerts ymphoniques très suivis avec l'orchestra le bal. Bref, on semble se dégager nalgré tout, de l'effroyable étreinte des ivènemeiits, et il faut s'en féliciter. Il ist indispensable de remonter le moral le ceux qui ne sont pas à l'action. Trop le tristesses, dans ces derniers temps, 'ont accablé et ramené au plus bas ! MAURICE KUFFKRATH. LETTRE DU VATICAN Ro.me, Vatican, 22 novembre. Le cardinal Mercier était attendu ce; ours-ci à Rome. Les journaux de h lecrétairerie d'Etat ont même annonce ;a \enue en disant que l'archevêque de Salines avait été invité spécialerrifem iar le Pape, qui désirait le consulter sui certaines affaires concernant la curie -oumaine. En nié me temps, ces journaux dis-;aient que la cardinal de Hartmann, archevêque de Cologne avait annoncé soi: /oyage à Rome. Ceux qui savent lire entre les lignes int aussitôt compris que si le gouverne-nent allemand, sur la demande du Pape, lutorisait le cardinal Mercier à se rendre i Rome, il voulait, cependant, être ga-anti, et il mettait l'archevêque de dalines sous la surveillance de son col-ègue de Cologne. Au Vatican, on comprit aussitôt que :ette surveillance imposée au cardinal dercier pourrait bien n'être pas acceptée :t que le cardinal belge renoncerait plu-ôt à son voyage. Hier soir, un journal catholique le Rome annonçait que le voyage du ardinal Mercier était douteux ; mes ren-eignements me permettent d'ajouter que lans le monde, ecclésiastique belge de lome on est convaincu que le cardinal ie viendra pas. On me dit, en effet, que les conditions losées par les autorités allemandes à 'archevêque de Malines, pour lui per-nettre le voyage à Rome, étaient telles, |u'à moins d'abdiquer, il ne pouvait les .ccepter, aussi il a préféré renoncer au oyage plutôt que de les accepter, et le ^pe aurait été averti par le cardinal ju'il lui était impossible de répondre à on invitation. Non seulement le gou-ernement allemand voulait lui imposer m itinéraire à travers l'Allemagne et la iuisse, tant pour l'aller que pour le re-our, sans lui permettre de passer par i Hollande, l'Angleterre et la France, :iais encore il voulait de lui un engage-lent, celui d'éviter toute manifestation n Italie. A cet effet, on l'aurait fait accompa-•ner partout par le cardinal de Hart-lann, homme lige de l'empereur Guil-aurne qui avait accepté de jouer ce rôle ;e surveillant. Ajoutons que les journaux allemands iennent d'annoncer que le cardinal lercier, une fois arrivé à Rome, serait ivité par le Pape à renoncer au siège rchiépisçopal de Malines et deviendrait cardinal de curie. Les Allemands seraient certainement enchantés d'une pareille solution qwi les débarrasserait d'un témoin très encombrant pour eux Dt d un homme de caractère qui, à l'occasion, sait, avec fierté, leur résister. Au Vatican, toutefois, on déclare que le Pape m'est nullement disposé à seconder les désirs des Allemands, en -rete-i nanit le cardinal Mercier à Rome, il s'aliénerait tous n'es Belges, catholiques ou ion, et très probablement l'archevêque 3e Malines serait le premier à s'y oppew ser. Ce n'est pas le moment pour un pas-» eur d'abandonner son troupeau lorsqu'il est menacé par les loups. Comme on le voit, le cardinal Mercier a plus d'un motif pour renoncer à son voyage à Rome. Ôn sait que Pie X fut autrefois obligé ie déclarer comme non-avenue, son ïncyclique sur saint Charles Borromée, :ant la publication fut défendue en A 11c-nagne parce que le document pontifical contenait des accusations contre les proestants.Hier, à l'occasion de l'anniversaire le sa naissance, Benoît XV a reçu en ludience solennelle les membres de l'Œuvre de la Préservation de la Foi à Rome. Dette œuvre a été fondée vers la fin du pontificat de Léon XIII et a pour but: le s'opposer à la propagande protes-.ante qui était très active à Rome où es protestants, luthériens, baptistes, néthodistes avaient ouvert des écoles, les instituts, des cercles, des salles chrétiennes et des églises et y attiraient in assez grand nombre de personnes. Benoît XV s'est élevé avec violence contre l'action des protestants à Rome, ! a dit qu'ils faisaient " Œuvre de 'oleurs " et il a ajouté : " Que viennent donc faire ici ces •missaires de Satan qui, au milieu de ette ville sainte, érigent des temples lans lesquels on refuse à Dieu le culte /éritable, qui dressent des chaires pesti-entielles pour .répandre l'erreur parmi e peuple, qui répandent à pleines mains e mensonge et la calomnie contre le re-igion catholique, et contre ses ministres, -eur art diabolique est un assaut contre a foi des romains, assaut d'autant plus >ernicieu.-ç qu'il se répète sans cesse :t est basé sur la corruption." Luther et Calvin ne doivent pris pau-■ oir dresser leurs tentes dans la cité des iapes, a conclu le Pape, qui a remis < 'œuvre de la Préservation do la Foi à îome, la sommé de 25,000 francs, en S6im» année, No. 284

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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