L'indépendance belge

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s.n. 1918, 30 Decembre. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/nk3610ww6f/
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LE INDEPENDANT BELGE INDEPENDANT , . • j ... -., ..-•. . i ADMINISTRATION ET REDACTION: ("3 MOIS. 9 SKIHiINGS tddob aoasE. todor st.. e.c. 4, LUNDI 30 DECEMBRE 1918 abonnemknts?6 mois, n shillings TÉLÉPHONE: CITY 39SS V.1 AN. 32 SHILLINGS Les Elections anglaises Le résultat des élections anglaises S( traduit par la comparaison suivante: La coalition unioniste, c'est-àrdire, h groupe parlementaire constitué paç h trinité Lloyd George, Balfour, Bona I-aw, comptait à la Chambre de$ Com mûries avant les élection3*282 membres r.près les élections ce nombre s'élève .: 479, et de ce fait lui assure une majo rite sur tous les partis de 248 voix. C'cs un triomphe pour Lloyd George. C'est aussi la' défaite dçs libéraux e la déroute du Labour Party, qui cett-* lois lut tait dans 350 circonscriptions. Les principaux leaders de ces deu" parvis échouent avec des minorités con sidérables, et le parlement perd ainsi de hommes de valeur comme les Asquith les Runciman, les McKenna, les Mer bert Samuel, tandis que les leaders le: plus autprisés du Labour Party, commi Anderson, Snowden, Lansbury son écartés, ainsi que le fameux Ramsa; MacDonald. L'échec est dur pour M. Asquith e ses amis, niais il est honorable.- Le vieux parti libéral avait vouli marcher à la bataille électorale en dé ployant franchement ses nobles couleur: du free trade. Le geste était beau, l'attitude cheva leresque, mais était-ce le moment d< maintenir rigides les principes qui on tait la puissance de la Grande Bietagnt c'est certain, mais qui disparâissaien dans la tourmente générale actuelle? Alors .;ue les circonstances ont impns-en tout et partout l'interventicn cli l'Etat, alors que l'Etat Vient ■diriger contrôler et limiter le droit de nous vêtir ç'.e nous chauffer,, de nous éclairer, d-, noits transporter, comme 11 mesure riôtfi b >irc et notre manger, c'était l'éclipsi du sentiment de liberté qui s'imposait. 1 fallait carguer un peu les voiles et at tendre que la tempête eût passé C'est ce que Lloyd George et sçs par tisans unionistes ont parfaitement com pris ; il kc sont montrés opportunistes c'était plus pratique. De sorte qu'au point de vue interna tional il faut aujourd'hui s'attendre ; voir triompher les partisans des droit: préférentiels proposés par l'honorabh ministre d'Australie, M. Hughes, et Ct changement dans la direction politique du commerce et de l'industrie britanniques auront, sans aucun doute, d'importantes répercussions qu'il ne faut pa: perdre de vue. Line autre idée à dirigé les électeur: britanniques. Ils ont voulu reconnaitri et récompenser l'attitude énergique dî Lloyd George, dont les efforts ont ét< couronnés par la victoire. Lorsque NT. Asquith fut remplacé pas Lloyd George, c'est qu'il avait parloir hésité dans la direction de la guerre. Or sentait qu'en ce moment, d'ailleurs extrêmement dangereux, il axait des dou tes. Dans sa situation, avec sa grande responsabilité, il ne voulait pas agir trof ' ite, et c'était alors le " Wait and see ' qu'on lui reprochait. Lloyd George y est allé carrément ; i a accepté, si pas indiqué, la nécessité di commandement unique ; il s'est affirme un jusqu'auboutiste " déterminé, et i a vaincu; c'est ce qu'une grande majorité des électeurs a voulu approuver. Enfin, comment les membres du Labour Party et les pacifistes à outrance ont-ils pu se tromper sur les sentiment; de la masse au point de croire que ce; pères et mères qui ont perdu leur fils ces combattants qui ont vu de près le; crimes exécrables des Allemands; ce-prisonniers qui rentraient chez eux pauvres guenilles humaines, ayant soufferi les olus horribles tourments, que tous allaient oublier les forfaits des Huns, e! admettre qu'on les traite de nou%'cau er amis et camarades ! La formidable majorité qui a écarté Ramsay MacDonalc de son siège est la réponse à cette illusion et cette leçon se repètera ailleurs, en France comme en Belgique, il n'en faut pas douter. En somme, s'il faut tirer la morale des élections anglaises, c'est que le peuple de Grande-Bretagne a approuvé ia conduite -de la guerre, l'énergie apportés dans la direction des opérations sur les champs de bataille, par le gouvernement de Lloyd George, et qu'il attend de lui des mesures aussi énergiques pour obtenir réparation complète des maux cau sés par la guerre, et pour continuer, s'il le faut, sur le terrain économique la lutte que les Allemands avaient froidement méditée, systématiquement organisée et orgueilleusement provoquée dans tous les champs d'action de l'activité hu-; maine. Ajoutons que pour la première fois : le vote était donné aux femmes, i Celle-ci axaient présenté 16 candidates. " Une seule, une Sinn Peiner, la fameuse - comtesse Markievitz, est élue à Dub-; lin; les autres échouent lamentable-i ment, sauf miss Christabel Pankhurst, - qui est arrh ée bien près du succès : un l déplacement de 350 voix sur près de 18,000 votant, l'aurait envoyée au Par-t lement. Avec sa ténacité et son esprit de ; propagande, miss Pankhurst sera élue à la prochaine élection. ^ Déclaration ; Ministérielle 1 o , ... Notre Premier, M. Delacroix, minis-tre des finances, et M. Franck, ministre . des colonies, sont à Londres en ce moment, et,M. Franck a bien voulu nous l accorder quelques minutes d'entretien. Le nouveau ministère est assurément animé des meilleures intentions, ct les questions de la restauration 'de la Belgique ct de son alimentation en vivres v et en matières premières le préoccupent L au plus haut point : c'est d'ailleurs ce > qui amène nos deux ministres ici. Nous n'apprendrons rien à nos lecteurs quand nous dirons qu'à notre sen-- timent le gouvernement du Havre n'a [ pas dû laisser à ses successeurs beaucoup de questions mises au point. Le gouvernement actuei doit donc étudier, ' négocier, discuter, < t il est juste ,de Jni. accorder un large crédit pour qu'il solutionne les problèmes qu'il a h résoudre. I Comme nous exprimions à M. le ministre des colonies notre étonnement de voir le gouvernement belge apporter tant de résistance à (-l'octroi de licences d'importation, M. Franck nous a fait . observer ceci : "La Belgique n'est pas seule au monde et il existe entre les pays alliés. ( détenteurs de produits divers, une réglementation étroite, et notamment fonctionnent des commissions interalliées j qui, elles, disposent de nombreuses catégories de marchandises. "La Belgique a dû naturellement au début avoir une organisation correspondante."Mais là n'est pas Je seul obstacle. "Il ne suffit pas de vouloir acheter, ' il faut encore ''pouvoir transporter les [ produits et les payer : c'est-a-dire qu'il l faut du fret et du change. "Et ici encore interviennent les erou-vernements alliés. Ce sont là des conditions dont il est impossible de ne pas se tenir compte. "Mais, nous a déclaré M. Franck, la préoccupation du gouvernement est de revenir le plus tôt possible à la Liberté commerciale. "Les capacités d'initiative de nos négociants, et de nos industriels, a ajouté i le ministre, nous inspirent toute confiance. Ils feront certainement beaucoup mieux leurs affaires que le mcil-, leur des administrateurs." L'un des objets de la visite des ministres à Londres est précisément de se rendre compte de la situation, et leur collègue des affaires économiques, M. Jaspar, a, comme MM. Delacroix et ' Franck, le plus vif désir de réduire la réglementation au strict minimum et de la supprimer le plus tôt possible. ' MM. Delacroix et Franck se préoccupent également des facilités de retour à accorder à nos négociants et industriels, leur présence en Belgique ne pouvant qu'être utile au pays. * ■» Il est certain que les questions de fret et de change ne sont pas faciles à solutionner. Il est cependant à espérer que la rentrée des prisonniers et des malades et blessés sera bientôt chose accomplie et que des navires seront rendus disponibles. D'autre part, le dégagement de nos canaux est en bonne voie, ainsi que la libération de nombreuses péniches belges retenues en Hollande, et si le port d'Ostende venait à être débloqué (le passage libre à l'entrée du port est déjà d'une largeur double de celle qui existait à la signature de l'armistice), ce se rait d'un grand appoint pour le ravitaillement des Flandres. Quand à la solution de la question du change, qui a soulevé la discussion récente que nos lecteurs ont lue, c'est plus complexe. La Belgique doit tout acheter et n'a rien à vendre. Tout ce qu'elle fait venir d'Angleterre, par exemple, doit être payé en livres anglaises, le valeur de 'ios billets belges n'étant pas reconnue ici. Alors, comment payer avec quoi? Cela revient à dire que la Belgique devrait avoir ici, comme en France, comme en Amérique, des crédits élevés et à des échéances aussi lointaines que possible, .car nos industries ne seront pas de sitôt en marche. Or, que possède encore la pauvre Belgique pour nantir ces crédits? Où est son encaisse d'or? Où ssnt ses ressources douanières, à elle qui a dû vivre d'emprunts pendant quatre années de guerre et qui a été dépouillée de tout. En vérité, il faudrait qu'un milliardaire philanthrope vienne au secours de la Belgique, se souvenant de son rôle héroïque, et qu'il lui fournisse tout de suite un petit milliard à un taux raisonnable pour un bon laps de temps. Alors nous pourrions nous remettre à l'œuvre avec toutes les facilités possibles. Donc, si vous connaissez un milliardaire encore admirateur de la Belgique, LETTRTDE LAUSANNE « Visite du ministre de Belgique Une exposition du Casino de Mont-benon fut honoré^ de la visite-dû ministre de Belgique, accompagné de j Mme Peltzer. Le personnel de la Mission de Lausanne, les officiers belges, le Comité d'organisation de l'Exposition, une dé!6■ 'gation dn Comité ratldo'is'dè secours aifx Belges et diverses personnalités de la colonie reçurent Je ministre aux accents -de li "Brabançonne," chantée parle groupe des enfants wallons et flamands massés à l'entrée. La ville avait conservé son air de fête, accentué du fait que, pour célébrer l'entrée des troupes alliées à Bruxelles, des jeunes filles de Lausanne eurent l'aimable pensée de vendre dans les rues, dès les premières heures -du jour, des cocardes aux couleurs belges dont- tous les passants s'empressèrent de se parer. Fillettes vêtues du pittoresque costume vaudois, écoliers et étudiants rivalisèrent d'eu-train dans cette vente improvisée, doublement intéressante puisqu'à l'intention patriotique elle unissait un but pratique: celui de contribuer à la reconstruction des foyer.- détruits en Belgique. Exposition de peinture Bien que l'épidémie régnante ait suspendu pendant plus de trois mois toute vie artistique, l'Exposition congolaise n'est pas la seule initiative prise, en ce? derniers temps, par nos compatriotes. Deux autres expositions attirèrent, l'une à Vevey, la seconde à Lausanne, l'attention sur deux artistes belges qui ont- peu à peu pris rang en Suisse parmi les peintres fes plu<- favorablement appréciés. Je ne puis que signaler ici les sérieux progrès réalisés par il. Henry Yan Mont-fort, dont 115 aquarelles, fusains, crayons, études et tableaux à l'huile, exécutés principalement a Genève et sur les rives du Léman, attestent une vision juste et une observation attentive. Je n'entrerai pas davantage dans l'analyse des 66 peintures qu'exposa M. Armand Apol, à la Galerie d'Ato de Lausanne. Le- jour est prochain où Bruxelles iwmrra fee rendre compte de la transformation qu'un travail persévérant et une étude passionnée de la nature ont opérée dans la vision de ce paysagiste laborieux. Les toiles qu'il vient de nous montrer, les toute-1 dernières productions de son séjour dans la délicieuse banlieue de Genève. l'emportent de beaucoup, par la lumière dont elles sont baignées, par l'attrait de la mise en pasei la sûreté des valeurs et la ligne expressive de l'arabesque, sur ses travaux antérieurs. En rentrant au pays. M. Apol verra certainement consacrer comme elle le mérite la réputation que lui vaut ici un art probe, sincère et désormais libre d'influences. A coté des Heymans, des Çlaus, il fera-honneur à notre école de, paysage. Ceux qui ne reviendront pas... Pour clore cette lettre, j'ai le lisgret d'annoncer deux pertes nouvelles que vient de subir notre colonie. Le jour même cù la proclamation de l'armistice animait la ville d'une joie délirante, un convoi de parente et d'amis conduisait vers le cimetière de Montoie un de nos • compatriotes les plus estimés pour la droiture de son caractère et la fermeté de ses opinions, Emile Mathiey, neveu du compositeur de ce nom. Ancien rédacteur de la "Réforrne" sous la direction de Georges Lorand, rédacteur du "Carillon d'Ostende," correspondant de la "Chronique," de la "Métropole," etc., le défunt avait assumé, en outre,' les fonctions de directeur administratif du Kur-saa.l et du Théâtre R.oyal d'Ostende. Le journalisme et- la scène furent les deux passions de sa vie. Il excella dans ces deux domaines par son intelligeuoe claire, son tact, sa courtoisie. Exiié, il supporta mal le climat de l'Angleterre et vint en Suisse, il y a deux ans, pour y rétablir sa santé branlée. 11 y reprit quelques forces, se remit au travail, publia des poèmes, des chroniques, des articles de critique. Le Comité de patronage du "Beffroi," bulletin créé sous les auspices du gouvernement pour les internés et la colonie belge, lui confia la direction de ce périodique, auquel il se dévoua corps et âme. Emile Mathieu disparaît à 44 ans, profondément regretté de tous ceux qui prirent contact avec sa nature modeste et laborieuse. Peu de temps avant, d'autres funérailles attristaient la colonie : celles du sénateur Fraeys de Veubeke, échevin de la ville d'Ypres, qui succomba, âgé de 66 ans, à Lausanne, où il avait, pendant la guerre, fait de fréquents séjours et noué d'excellentes relations. Très affable, toujours prêt à obliger, le défunt se dépensait avec une incessante activité en faveur des clients de la Banque de Courtrai, dont il était l'administrateur-cléléguc et dont il parvint à sauver les fonds en pénétrant à Ypres pendant le bombardement. Président de la Commission administrative des Hospices civils, "cle la Commission de l'Ecole de bienfaisance de l'Etat, de la Société de secours-mutuels "Ziekentroost," etc., ii avait, outre son activité parlementaire, de nombreuses missions, et les remplissait avec un généreux dévouement. Le ministre de Belgique vint tout exprès de Berne pour assister aux obsèques, qui eurent lieu le 17 octobre. Il prononça sur la tomUe de cet homme de bien une allocution résumant en- termes élevés une carrière honorablement remplie et dont la guerre a- i certes précijoité la fin. OCTAVE MA US. I NOTES ' D'UNE PARISIENNE j v Les temps où nous vivons nous incitent è la philosophie. Les observations que nous sommas à même de faire tous les jours ont un coté qui étonnerait si une vieille expérience ne nous apprenait à ne plus nous émouvoir des choses les plus extraordinaires. Les hommes qu'on acclamait hier ne soulèvent plus l'enthousiasme d'il y a huit jours. Chateaubriand. arrivé au terme de sa carrière, écrivait: "Je ne sache pas dans l'his.toire une renommée qui me tente; fallut-il me baisser pour ramasser à mes pieds et à mon. profit la plus grand-e gloire du monde je ne m'en donnerais pas la fatigue." j Chateaubriand qui, jeune, avait couru | après la popularité commfe la plupart d'entre-nous, était devenu un sage et- il mesurait la faveur de ses contemporains à l'ombre dé son tombeau, suivant une de ses expressions". M. Clemenceau qu'on portait hier en triomphe à Strasbourg et qu'on a failli étouffer à force de l'embrasser le mois passé, place de l'Opéra, a-t-il eu le 1 temps de réfléchir à ces principes un peu décevants pour le triomphateur qu'il est encore? C'est douteux. Pourtant, il faut, constater que des récriminations se formulent de droite et de gauche; ce sont de: riens pour commencer. H va de soi que nous ne nous associons ru aucune manière à ces critiques exprimées surtout par les adversaires passionnés cl-u ministre, adversaires de parti pris et d'fine bonne foi douteuse qui se servent du premier prétexte venu pour entamer l'homme qu'ils détestent. Mais quoi, il faut bien dire les choses comme , on les voit et, tout en les regrettant, ] comment ne pas les reniarquer puis- , qu'elles se passent sous nos yeux. ; L'archevêque de Paris, il y a quelques i jours, fit demander au gouvernement.de ( lui fournir des plaques constatant que "le maréchal Foch et M. Clemenceau < avaient bien mérité de la patrie," pour i les placer dans les écoles libres, comme ;lles seront apposées suivant les termes le la loi—dans les mairies et dans toutes les écoles de la République. Quoi que les intolérants en pensent, le jardinai eut là un beau geste et il eût été aussi injuste que maladroit de répondre i cette politesse par un refus. M. Clemenceau écrivit au cardinal: "Je tiendrai à votre disposition le nombre de plaques que vous voudrez bien me demander." Les socialistes grincèrent aigrement et un de leurs chefs écrivait: "Va-t-il donc se faire marbrier?" Est venue l'élection à l'Académie Française. Les Républicains devraieut être flattés de,cet hommage rendu à un des leurs par une assemblée qui est, dans sa majorité, d'attaches, d'opinions et d'allures conservatrices. Pas du tout. Les pointus de la montagne ont trouvé là matière à railleries et à récriminations.Un comité s'est formé pour élever une statue à M. Clemenceau, on a désigné l'endroit sur la place du village où est né le ministre. Cet hommage, un peu hâtif peut-être, a soulevé aussi des commentaires peu favorables. Parlant des prochaines élections sénatoriales on a imprimé que M. Clemenceau se laisserait porter d,ans un grand nombre de départements et qu'il serait élu, sans cloute, dans une vingtaine. On a sans tarder, sans savoir si la riouvelle est vraie, parlé de la dictature. Si cette éventualité venait à se- produire n'y aurait-il pas, au contraire, une marque de reconnaissance d'autant- plus rare que généralement, les démocraties sont ingrates. En 1871, M. Thiers fut élu dam- vingt-six départements. Voulait-on le pousser à la dictature? Nullement. On voulait le remercier des efforts d'ailleurs inutiles qu'il avait fait auprès de grandes Puissances pour obtenir une intervention qui aurait épargné à PEuropo ia guerre de 1914., Mais l'Eurone fut sourde et aveugle. Elle l'a chèrement payé. Enfin, on va ramasser des incidents de coulisses >peu importants quoique regrettable. Ainsi on attribue à l'intervention de M. Clemenceau la nomination au secrétariat de la Comédie Française d'un jeune comédien de talent, M. Le Roy, qui, depuis la guerre, n'a pas quitté la rue Richelieu, ta,ndis que'ses camarades, de "la même promotion du Conservatoire, engagés comme lui au Théâtre Français, faisaient leur devoir aux tranchées où deux sont morts héroïquement. Il eût été juste d'attendre que les comédiens qui ont combattu rentrent et reprennent leur place, pour voir qui devrait être promu sociétaire. Mais de part des règlements désuet -, le ministre a le droit d'imposer, d'office. La nomination d'un comédien au âcciet/i-riat ; malgré l'avis du comité, M. Laf-terre a exigé la promotion de M. Le Roy pii s'e=t précieusement conservé loin des balles et des danger^, et la rumeur de Paris veut que c© soit sur l'ordre do M. Clemenceau que le ministre ait posé l'ultimatum. C'est possible. Il eût mieux valu agir autrement. Mais toutes ses vétilles peuvent-elles entrer en ligne de corfrpte avec les grands services que le président du conseil a «rendus au pays depuis un an? Tout cela n'est vraiment pas à discuter. Ce sont des motifs infiniment petits. Tout est- bon" aux adversaires politiques pour attaquer celui qu'ils combattent; :jue de détails puérils pour diminuer jelui que la Chambre déclarait, il y a un mois, avoir "bien mérité de la patrie." Tous ces incidents ne sont que des grains de sable si vous voulez, mais jetés dans- une montre ils en arrêtent le mouvement. On a comparé le bon fonc-.ionnenient d'uu ministère à une horloge iù tout devrait être réglé avec une précision parfaite sous peine d'éprouver des mécomptes, et une poignée de sable, lancée par un mal intentionné dans les •ouages, a toujours son. importance. MARIE-LOUISE NERON. Le Roi Aibert à Dînant Le Roi des Belges et les princes royaux >nt visité les ruines de la eathédrale, de 'hot-el de ville, de la crèche Marie-José l'endroit ou fut commis l'un des actes es plus révoltants de la barbarie alle-na-nde en 1914: on y fusilla 650 civils, iont. 80 femmes et 18 enfants. Le Roi et les princes se découvrirent :n ce lieu tragique, puis les survivants du iia^aurs leur furent présentés. LE NUMERO 1 Pà-NNY No 28

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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