L'indépendance belge

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s.n. 1916, 08 Juin. L'indépendance belge. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/639k35n58p/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 OENTS) administration et hedaction • bureau a paris „ , tudor house, tudor st., london, e.c. place de la bourse. JEUDI 8 JUIN 1916. fs îîSîf' l ln r> x 1 rr, cduamc. r*.-rv ,Ben .«r. (311-57 et - . abonnements : ! 6 mois. 17 shillings, f conservation par le progrès. telephone, city 3960. teueph.: ^ 238-75 En vente a Londres a 3 h. le mercredi 7 juin, ( i an. 32 shillings J LA SITUATION. I Mercredi, midi. Lord Kitchener, le magicien qui a fait sortir du néant une armée de cinq mil-I lions, qui, en moins de deux ans, a forgé I le plus formidable instrument de guerre que l'empire britannique ait jamais pos-I sédé, n'est pîus. Le géant qui, dès le dé-[ but du cataclysme, en a jug'é du premier coup d'ceii toute l'ampleur, a péri tra-I giquement au cours d'un de ces drames [ dont les flots gardent jalousement le [ secret. Le général se trouvait, avec son [ ctat-major, à bord du croiseur"Hamp-| shire" en route pour ila Russie, où l'ap-I pelait une importante mission. Le croi-[ .seur a-t-il été guetté par un sous-marin [ allemand qui l'a torpillé ou a-t-il heurté [ une ruine flottante? On ne le sait. Toujours est-il que le "Hampshire" a sauté avec tout le monde à bord et que pas un survivant n'est là pour éclaircir ce qui, pour le moment, est encore un profond mystère. Des observateurs qui, des rives des îles Orkneys, furent les témoins impuissants du drame, déclarent avoir vu quatre embarcations quitter le navire. Or, malgré lies plus actives recherches, tant sur nier que Je long de la côte, on n'a trouvé trace des occupants d'aucune de | ces embarcations. Il est vrai que la mer était très montée à ce (moment et les i frêles chaloupes ont peut-être été brisées [ par les vagues, à moins que—seule autre hypothèse admissible —• il y ait eu un sous-marin à proximité qui aurait pris à bord les "uniques survivants de la ca-I tastrophe. Cette éventualité ne semble pas être envisagée comme (possible [, par l'Amirauté, qui considère lord Kitchener et son état-major comme définitivement perdus. La nouvelle a provoqué partout la stu-I peur et la consternation. C'est un deuil national -qui frappe nos amis britanniques, et tous les Belges se joindront à nous .pour exprimer à la nation amie et I af/rëe nos sentiments de profonde dou-I leur pour cette perte qui la prive d'un I de ses meilleurs serviteurs. Cette mort tragique, venant après les I pertes de la 'bataille navale du Skager-Rak, .mettent en évidence l'étendue des I sacrifices consentis à la cause commune par nos Alliés. Sur terre également, ceux-ci sont, depuis quelques jours, le point de mire de l'ennemi. Les attaques contre le saillant d'Ypres, commencées Vendredi et qui ont eu pour résultat la perte d'une partie de tranchées dans la région de Hooge, continuent. L'ennemi a fait exploser des .mines sur un front de I deux kilomètres au nord de Hooge, qui I ont permis aux Allemands d'arrondir I leurs gains de l'avant-veille. La lutte se poursuit, très vive, dans çe secteur, et .■es Canadiens qui le défendent, ont éprouvé des pertes sensibles, mais la ligne générale de nos Alliés reste intacte. A Verdun, la situation est inchangée. I Les Allemands n'ont aucun progrès à I enregistrer dans le secteur de Vaux-I Pamlloup, où toutes les ^ttaques enne-[ hiies on,t été victorieusement repoussées. I On se demande avec anxiété comment I (Cette lutte épuisante va se terminer. Le I friauvais temps a donné à nos Alliés un I ï*épit qu'ils mettront sûrement à profit j pour renforcer les ouvrages défensifs que les Allemands tiennent sous un feu d'artillerie d'une grande intensité. I | L'offensive russe qui englobe un front de près de 400 kilomètres, progresse favorablement, et les effets bienfaisants de cette puissante diversion ne manqueront pas de se faire sentir bientôt. Xos Alliés ont fait jusqu'à présent un total de 25,000 prisonniers, et ont pris 27 canons ainsi qu'une grande quantité de mitrailleuses. Le communiqué de Vienne reconnaît que les troupes autri-t chiennes ont dû rétrograder de près de six kilomètres au nord d'Okna (à une trentaine de kilomètres de la frontière roumaine), et signale de fortes poussées russes à Trembovla, au nord-ouest de 'larnopol ainsi qu'entre l'Ikva et Olyka. La contre-offensive allemande dans la région de Dvinsk et au sud de Smorgon n'a eu jusqu'ici aucun succès, et il sera intéressant de savoir, d'où nos ennemis prendront les réserves avec lesquelles ils devront faire face à l'offensive victorieuse du général Brussiloff. Les informations venant de Pétrograd disent qu'il règne un grand enthousiasme dans tout l'empire russe à la suite de la nouvelle de la reprise des opérations sur le front d'Orient. On affirme que nos Alliés sont amplement pourvus d'artillerie et de munitions et les conditions du terrain sont favorables à des opérations de grande envergure. L'offensive actuelle diffère de celle du mois de décembre dernier par ce qu'elle englobe les quatre armées dont le général Brussiloff a le commandement, ce qui .rend impossible à l'ennemi d'avoir recours, comme i! ii l'habitude de le faire, au renforcement du secteur menacé, par le prélèvement. de forces dans les secteurs adjacents. Le jeu de navette traditionnel est, cette fois, impossible, nos ennemis étant sérieusement accrochés sur tous les fronts. Les journées que nous allons vivre'sont des journées critiques, et elles sont appelées à exercer une grande influence sur le cours des événements. Sur le front italien les Autrichiens ont fait un effort considérable, hier et avant-hier, pour compléter iëurs succès précédents et enlever par surprise, pendant une tempête de neige, les. positions italiennes dans la vallée de l'Arsa, notamment dans la région de Zugna, ainsi que sur le plateau d'Asiago. Mais nos Alliés étaient sur leurs gardes et l'ennemi a été repoussé avec de grandes pertes. Dans le secteur Posina-Astico les troupes du général Cadorna ont pu regagner du terrain, sur le versant occidental du Monte Cengio. On croit à Rome que les événements sur le front oriental contraindront les Autrichiens à rappeler plusieisrs corps qui se trouvent actuellement sur le front méridional. On y estime que moins de la moitié des 70 à 75 divisions autrichiennes sont engagées en ce moment sur les fronts d'Italie et des Balkans, ]a Russie ayant à faire face à 45 divisions renforcées par des éléments allemands, portant le total à 600,000 ou 650,000 baïonnettes. On voit dans l'offensive russe le résultat d'un plan en accord .avec les opérations générales et qui est appelé à exercer une grande influence sur la Roumanie. La mort de Yuan Shi Kaï provoque un vif malaise en ce qui concerne le développement des événements en Chine. La nomination du général Li Yuan-Hung comme président provisoire déterminera, -croit-on, les sudistes à se . rallier autour du gouvernement central. L'ALLEMAGNE A VOULU LA GUERRE. Les Preuves. LES MENTEURS AU PILORI. VI.* tes explications de l'Allemagne. 3ow.s souhaitons de pouvoir continuer twtre œuvre pacifique... — Discours du Chancelier au Reichstag, 4 août 1914. j ( Force nous a été de laisser dans l'om-hre mille détaijs palpitants et curieux du drame qui s'est joué dans les chancelleries. Il faut savoir se borner. Mais il nous parait toutefois nécessaire de signaler les | Explications que l'Allemagne a estimé devoir donner. Elle prétend que, tandis que, de con- terfc avec l'Angleterre, elle travaillait tincèremenb à obtenir du gouvernement j m® \ieniie toutes les concessions compa- 1 j '"les avec sa dignité, surnoisement la jlftussie et la France mobilisaient contre elle. ,, ( esten constatant que la menace était I ftevenue effrayante pour elle qu'elle a Uncé son ultimatum. i I ^ ^Heniagne était pourtant en posses- lÊaum. 'dépendance Belge ' des 2, 3, 5, 6 et sion d'un télégramme du Tsar disant: "Nous sommes loin de désirer la guerre: aussi longtemps que dureront les pourparlers avec l'Autriche au sujet de la Serbie, mes troupes ne se livreront à aucun acte de provocation. Je t'en donne ma parole d'honneur." (Voir l'exposé au début du livre allemand. Ce télégramme du Tsar au Kaiser est daté le 31 juillet.) Mais il paraît que la parole d'honneur de Nicolas, cela n'a pas de valeur aux yeux de Guillaume II , Quant à la France, avons-nous besoin-de dire combien peu, à ce moment, elle menaçait la puissante Allemagne ? La vérité, c'est que le jour où—ainsi qu'elle l'a reconnu—-l'Allemagne avait donné carte blanche à l'Autriche jiour châtier la Serbie, elle était jjarfaitement résolue à écarter au besoin par la force toute nation qui prétendrait s'interposer. La preuve, nous la trouvons dans ses préparatifs militaires; nous la trouvons aussi dans cette déclaration du livre blanc allemand:, ''Nous aivons hautement maintenu notre point de vue cjxx'uucune nation civilisée ne possédait le droit d'arrêter le bras de l'Autriche dans la lutte qu'elle allait livrer a la barbarie et au crime politique et d'empêcher les Serbes de recevoir un juste, châtiment." En mettant aussi injustement et aussi insolemment au ban de la civilisation les grandes Puissances nui, par respect du droit et de la justice, ont eu le noble courage de contrecarrer ses odieux desseins, l'Allemagne met ec parfaite clarté le fond de sa pensçe.^ l'Ile avait condamné d'avance les nation:■ assez "peu civilisées" pour lui résister! Haro sur les nations assez peu civilisées pour défendre le droit et la liberté des petits peuples ! Haro sur les nations assez peu civilisées pour admettre la sainteté des contrats ! De telles nations portent ombrage à l'Allemagne ! Après'avoir déployé des prodiges d'hypocrisie, elle a abattu le masque. Et voici ce que l'on découvre: c'est elle qui a poussé l'Autriche dans la voie des représailles excessives contre la Serbie. Elle l'a fait de propos délibéré, sachant—elle en a faiti'aveu cynioue—que des hostilités contre ce pays pouvaient amener l'intervention de la Russie et, par le jeu des alliances, la guerre européenne. Cette terrible conflagration, elle a cla-! mé partout qu'elle ne l'avait pas voulue. Mensonge! Elle l'a voulue. La preuve, c'est qu'elle a donné plein pouvoir à l'Autriche de la déchaîner. Dire à l'Autriche : "Faites de ta Serbie ce que vous voulez- je vous l'abandonne !" cela équivaut—dans l'état delà situation politique—à lui donner mandat de déchaîner la guerre dans toute l'Europe. L'Allemagne n'a pas dit à l'Autriche : "Je vous livre la Serbie ; châtiez-la ! Mais arrangez-vous tout de même de façon à ne pas déchaîner la guerre européenne." Non. Elle a donné ente blanche! Le pacte. Le .loue e.->f vtui'-ti ;iO"s de vons ùcer Vépée, confit notre désir et en dépit de nos sincères efforts . — Discours du Chancelier au Reichstag, 4 août 1914. Comme l'Allemagne ne fait jamais rien pour rien, un pacte à ce moment a dû être conclu. Toutes les éventualités—les meilleures comme les pires—ont dû être pesées, et l'on a dû s'entendre sur les moyens d'y parer. Ce pacte, enfermé sous les triples verrous du secret diplomatique, nous 11e l'avons pas vu. Mais il n'est pas difficile de savoir en quoi il consiste. Ou l'Allemagne voulait la guerre ou elle ne la voulait pas. Si elle 11e voulait pas la guerre, elle devait, partager l'émoi des Puissances à la nouvelle que l'Autriche se disposait à imposer de propbs délibéré à la Serbie des conditions inacceptables. Non seulement l'Allemagne ne s'est pas émue, mais le secrétaire d'Etat,. M. von Jagow, 11'a pas hésité à montrer qu'il se désintéressait complètement de la portée de la note que l'Autriche croirait devoir adresser à la Serbie. Pourquoi ce calme, cette sérénité affectée ? Ce n'est pas naturel. La seule explication, c'est que l'Allemagne et ses hommes d'Etat jouent un rôle concerté d'avance. . Eu ce qui concerne la Serbie, le complot est patent. Qui sait si, à ce moment, le sort de la Belgique n'a pas été envisagé également par les deux complices ? Ils ne croyaient pas à l'intervention de la Russie, mais ils ne possédaient tout de même pas la, certitude qu'elle n'interviendrait pas. Il a donc fallu tenir compte de cette éventualité. C'est alors qu'il a dû être question de la Belgique. Le sort de la Belgique. L'intervention de la Russie, c'est, en raison des alliances, l'intervention possible de la France. Cela peut impliquer aussi l'intervention du Royaume-Uni, mais c'est moins probable. Pour empêcher l'intervention de la Russie, il suffit que l'Autriche ne dépasse pas, vis-à-vis de la Serbie, les limites d'une saine modération. Cela, l'Allemagne ne le désire pas. Nous en avons donné la preuve. Mais elle s'est réservée de manœuvrer de façon à empêcher autant que possible l'intervention de la I'rance et de l'Angleterre. Ces Puissances ne veulent pas la guerre. L'Allemagne le sait. Son premier objectif est donc, non de s'abstenir de mécontenter la Russie, mais de chercher à l'isoler en amenant surnoisement la France à faire une déclaration en faveur de la thèse de la "localisation du conflit austro-serbe." Ce n'est qu'en cas de non-réussite qu'il y aura lieu de redouter une intervention de l'Angleterre, car une action militaire contre la Russie et la Erance implique, d'anrès les olans du grand état-major al lemand, la violation de la neutralité belge, imposée à perpétuité par l'Allemagne, l'Autriche, la Russie, la F'rance et la Grande-Bretagne, et garantie par ces nations. L'Allemagne est bien décidée à 11e tenir aucun compte de sa signature. La Belgique—petit pays—se prêtera à l'exécution de^son plan militaire — ou elle l'écrasera. Mais les autres nations garantes? L'Autriche, dont la maison impériale a tant de liens avec la famille royale de Belgique, consentira-t-elle à laisser protester sa signature? C'est ici qu'apparaît le marché L'Allemagne a livré la Serbie à l'Autriche, mais, comme elle ne fait rien pour rien, elle lui a imposé, en échange, son adhésion à la violation éventuelle de la neutralité belge. K. (.A suivre.) LETTRE DE HOLLANDE. Un traître belge au Reichstag. Il fait du bruit en Hollande parmi les Belges et aussi parmi les Hollandais qui s'intéressent a nous, le cas de cet employé des ponts et chaussées Kimpe qui est allé de Lierre à Berlin pour expliquer aux membres du Reichstag que les Flamands, approuvés par le gouvernement et par les Wallons, plaçaient leur espoir dans la victoire des " cousins germaniques'1... C'est que bien de nos compatriotes, malgré le scandale de la " Vlaamsche Stem," dont tous les détails neisont pas assez connus — ils le seront un jour au complet et personne n'échappera aux responsabilités encourues — malgré les aventures connues des journaux flamands de Gand, de Bruxelles, et d'Anvers, malgré l'énorme littérature allemande, journaux et brochures, au sujet de la question flamande, bien de nos compatriotes, disais-je, ne pouvait, se résoudre à penser que des Belges, sous prétexte de revendications linguistiques, terniraient le nom glorieux de Flamand en pensant qu'il fallait "tenir compte des maîtres de demain" ou qu'il était "habile de profiter de la. circonstance pour forcer le gouvernement belge" ou "que la Belgique devrait "continuer à tiwiser >.es ressources intellectuelles à toutes les cultures, y compris la culture allemande," ou "qu'il n'v avait rien à attendre de l'Etat Belge" ou-—et ceçi est le terme ultime, l'aboutissant iné\itable de toutes ces opinions —"que le salut de la Flandre exigeait de faire ouvertement appel à l'Ai&emagrtie le Kaiser etenure son bras protecteur sur la nouvelle terre d'empire." L'affaire Kimpe n'est pourtant pas un accident inattendu. C'est le ptef'f groupe de Lierre de l'Algemeen Xe.de; -landsch Yerbond qui depuis plus d'un an se prête à tout ce qui peut aider la ma/i-^œuvre allemande. C'est ce groupe qui provoqua un jour une réunion à Anvers dans une grande maison patricienne très connue. A cette assemblée étaient convoqués tous ceux qui s'intéressaient à la question flamande. Un Lierrois présidait. Il s'agissait de tâler le terrain, de préparer les esprits. Mais le présider.î, imprudent, donna à entendre que la Belgique pourrait bien ne plus former un état comprenant deux races différentes et Cjue l'Allemagne nourrissait pour la partie flamande du pays les sentiments les plus naturellement sympathiques. Ceux qui à la réunion "ne savaient pas où l'on voulait en venir" ouvrirent les yeux à cette déclaration. 11 y eut d'énergiques et loyales protestations de la part de trois personnalités politiques très connues, égarées en ce milieu, et l'on se sépara sans décision et en se promettant de se revoir afin1 d'examiner ce qui pourrait être combiné en faveur des revendications flamanfles. Depuis lors, l'Algemeen Xeder-landseh Yerbond a eu ses réunions à Anvers... c'était pour entendre et absoudre un solennel imbécile qui a fini par se prendre au sérieux, l'agent allemand, Antoon Jacob, ex-professeur provisoire à l'école moyenne de Pâturages,, le rédacteur de la "Vlaamsche Stem," que le gouvernement belge a révoqué. Le peuple flamand et ceux qui se sont voués à la défense de ses droits, sont à mille lieues de ces individus. Mais cé serait pourtant une erreur grave que de ne pas suivre et surveiller leur action, et ce serait une faute de ne pas dire et proclamer que les Belges sont décidés à châtier les traîtres et leurs complices lorsque le moment sera venu. Dr TERWAGNE. LA VIE DE PARIS. Paris, 1er juin. Les empoisonneurs n'ont jamais eu de défenseurs publics en dehors de leurs avocats quand ils passaient en cour d'Assises; les marchands d'alcool ont des journaux qui lés soutiennent, clés syndicats puissants qui attaquent ceux qui osent lutter contre eux, des députés qui montent à la tribune pour les soutenir. C'est la chose la plus triste et la plus incroyable qu'on puisse imaginer. A ce sujet, le "Carnet de la Semaine" reproduisait récemment l'article suivant qu'il attribuait à la "Revue Yinicole" : ' ''L'impopularité de nos généraux était probablement le but cherché par les agetït3 de l'Allemagne. Par bonheur, le patriotisme du commerce des boissons vient de sauver la situation. "Par son attitude ferme et résolue, le commerce des boissons a sauvé la Patrie. Il vient de mettre en déroute une armée d'espions et d'émissaires de l'Allemagne qui cherchaient à diviser les Français. " Le plan de ces intrigants était habilement conçu et il a failli réussir. " Comment rendre les généraux français impopulaires? se demandaient avec anxiété la bande des suspeets. Parbleu ! la réponse était facile. En faisant interdire aux soldats la distraction réconfortante du cabaret, se dirent bientôt le3 agents boches. " La diplomatie allemande restera désormais impuissante à troubler notre pays. On la voit venir. "Les manoeuvres allemandes étant démasquées ne tarderont pas à prendre fin. Bravos les débitants ! "Honneur à l'eau de vis qui réchauffe le cœur de nos soldats. Gloire aux liqueurs qui I réconfortent nos blessés et qui soutiennent le courage de la brave femme attendant tristement le retour du mari mobilisé. "Une larme d'eau de vie empêche bien des' sanglots dans les circonstances présentes ; elle est d'an réconfort mçilleux que le discours d'un avocat." C'était tellement invraisemblable que, n'ayant pas l'original de la "Revue Vi-nicole" sous les yeux et craignant d'être trompé par une reproduction altérée ou tronquée, je soumis le texte à 1a. dite revue en lui demandant s'il était exacte et .conforme à la publication. C'est un procédé d'impartialité que nous employons toujours pour les hommes et pour les choses. La question estasses grave pour qu'on se donne la peine de vérifier afin de ne pas frapper à faux. Or, voici la réponse que je reçois et que je reproduis intégralement : " Paris, le 26 mai 1916. "Monsieur, " En l'absence de M. Taquet—et pour ne pas attendre davantage—je crois utile de répondre à votre lettre, en voua disant que l'extrait communiqué par vous (extrait dont ï'authenti cité n'a pft être vérifié, tant les articles sur ce sujet sont nombreux dans la Revue Vinicole) exprime, en tout cas, parfaitement nos tendances habituelles. " Nous pensons en effet : " Qu'il est anti-patriotique et criminel de traiter de ' Prussiens de l'intérieur ' les 500,000 commerçants en boissons de France ; ' ' Qu'il est odieux de prétendre ruiner nos départements des Charentes et du Gers ; " Qu'il est abominable de profiter de ce que le Pas-de-Calais et le Nord sont, en partie, occupés par l'ennemi, pour faire nne campagne contre leur production d'alcool de betteraves ; " Enfin, qu'il est honteux et suspect au point de vie national d'attaquer des commerçants — quels qu'ils soient — pendant qu'ils se battant dans les tranchées et ne peuvent répondre. " La campagne anti-alcoolique dans les conditions où elle se poursuit, nous inspire, réellement, le plus profond dégoût et si c'est là ce que vous vouliez savoir, voilà ! "Veuillez, monsieur, agréer l'assurftnoe de nos sentiments distingués. "BERTHAULT, . " Rédacteur en chef." C'est une défense hautaine, mais aussi, hélas! c'est un aveu. La citation était exacte. J'étais fixé ! le mal est encore plus grand qu'on le croit, puisqu'il revêt, cette forme agressive. Je me suis donc-empressé d'envoyer mon adhésion à un nouveau groupement que vient de former M. Buisson pour combattre l'ennemi redoutable, afin.de le terrasser par tous les moyens, car, sans cela, la victoire sur les cliamps dè bataille ne servirait, à rien. J EAK-JSERN ARD, gyème année„ No. 134

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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