L'indépendance belge

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s.n. 1916, 13 Mai. L'indépendance belge. Accès à 10 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/s46h12wf2t/
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jjèfflg annee.. No. 112 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UN! : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 6 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BfïtEATT A PARIS : (JDOR HGUSE, TUDOR ST.. LONDON, E C. "• PLACE DE LA BOURSE. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: -{ 238-76. SAMEDI 13 MA! 1916. in venté à Londres à 3 h. le vendredi 12 mai. f S MOIS, 9 SHILLINGS. ) ABONNEMENTS: se MOIS. 1? SHILLINGS. CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. ( 1 AN. 32 SHILLINGS. j 4 LA SITUATION. , < . ...-v*,.,. "«ii j-'ivuiv li j. i xcirjiivxt/ aun vuuxvivi Le débat sur l'Irlande s'est terminé, sur place avec les autorités civiles et la Chambre cîes Lords, par l'adoption militaires en vue de la reconstruction, anime de la motion de blâme® in- sur de nouvelles bases, du futur gouver- sduite par lord Loreburn, après que nement de l'Irlande, en accord avec les :d Beresford, lord Halsbury, lord Sa- desiderata des Irlandais de tous les par- bury et lord Cromer l'avaient appuyée, tis et de la Chambre. Lord Lansdowne. parlant au nom du 6S^' Probable que le nouveau gouvernement, a déclaré se rallier à la vernement irlandais comprendra les )tdon de blâme si'celle-ci devait être chefs des cIeux groupes irlandais, M fcerprétée comme signifiant " qu'il y J°bn Redmond et sir Edward Càrson. ait quelque chose de pourri dans la ,^-'e Projet ^°i sul' service obliga-,uation du pays, et que quelqu'un de- t-oire a passé la discussion en comité vers it être tenu pour responsable." deux heures vendredi matin avec quel-L'orateur déclara être de ceux qui con- Q-u®& légères modifications. iéraient la situation comme ayant eu La slt"atl0t} ^ilitaare devant Verdu-i : caractère d'extrême gravité : "Grâce inchangee. Du côté de Vaux, les l'action rapide des troupes," a dit le Sran?a1is , repoussèrent une attaque de ble lord, " nous avons échappé à un mu,fc a la baïonnette et au moyen de gre sastre dont il est impossible de suppu- lla< s' SUJ lestant du front les opera-: l'étendue." Il est d'avis que si la ré- ^0,lsse red»lse»t a un bombardement billion n'avait pas échoué dès le début. torm,fenfc' Bedm Parle toujours d'atU-us les mécontents du pays auraient fait <*Ue* repoussees et, faute d'un use commune avec'les 'rebelles! Il est fcoes, ree1' s amuse u"e fois de Plus à possible qu'une pareille situation puis fair^le releve des prisonniers qui pour se représenter. Il reconnaît que la mo- ?eP chiffrent, paraît-il, à 1,515 >n est un blâme à l'adresse du Pouvoir 10™m6s53 officiers. cécutif d'Irlande, et du gouvernement. ,ns essant cJne ce petit jeu 'iiof- ss chefs du Pouvoir Exécutif ont don- eîlbl! esk article que le général Morahi: leur démission et une commission f0,lsacie dans le Berliner rageblati' enquête est chargée de faire la lumière a ~ situation militaire.^ ries événements. D'autre part, îe gou- 1 'eiiant texte des déclarations faites rnement a décidé d'exclure les Pénians Pa' Asquith, que la situation na- tout emploi officiel et de maintenir la va*.en€l' mi'_'taire des Alliés n a jamais été i martiale en vigueur aussi longtemps meiIleura' ' Ie critique allemand rappelle le le général Maxwell le jugerait né- ql\e mr le P0'nfc decisif du front °cciden- 3sa;re" tal, ce sont toujours encore les Allemands Lord Halsbury, succédant à lord Laus- ^ " v+ "> << . • , , iwne, déclara insatisfaisantes les expli- -p * à' -, qS' 1 ' contraint la tionsgouvernementales. 11 désira savoir * ^donner complètement l'or- le cabinet approuvait ou désapprou- q\? avait P'T?® V, yi* rit la politique suivie par M. Birrell et a fc entre Mete et Sfcras- élevait contre la politique du ' wait '^ g' . N°us les a^ns obligée rac- adsee » (attendre et, voir), qui a donné WT< ("3' détestables récitât,. fontes leurs torces disponible, devais r ,, , . „ , Verdun, les obligeant a céder aux An- Lord MacDonnell fit une charge a fond g]ais une section plus large du front huT nre le gouvernement,''C'est le devoir ne peut être agréable à une politique ■ la Chambre des Lords, dit-il. ' de française honnête de leur accorder (re- . pas éviter la discussion publique car sic), et ainsi nous avons privé les Anglais qw ont permis a M. Churchill de de toute cette force superflue qui peut- .*0<-S°rlr' r)- E"1Pire dans !®s être leur aurait permis de prendre une i ne 'fs e a ^ Birrell de laisser la brève offensive sur un front restreint." °n se Produire en Irlande sont ton- Pour nn critique obligé de soumHt.re' in. au pouvon. ^ à la tâche si difficile de n'écrire que ce malement. la motion fut adoptée, qui est admis par une censure sévère mmô nous l'avons dit plus haut, sans tout en donnant au public les éléments position sur lesquels il peut fonder lui-même son A la t u ambre Basse, M. Dillon s'é- raisonnement, c'est là un petit- chef- •a avec beaucoup de Vigueur contre les d'œuvre. Point n'est besoin de lire éditions capitales, mais son discours "entre" les lignes pour'comprendre et, ait une tendance à exagérer les choses, pour voilé qu;il soit, le dépit de nos parla de la révolte noyée dans une ennemis de voir la "méprisable petite «• desang, et se laissa aller jusqu'à dire armée de lord Kitchener," occuper un i était fier des rebelles, ce qui front si étendu, n'en est pas moins concorde guère d'ailleurs a/ec évident. Quant à l'offensive des Alliés ■appréciations précédentes. entre Metz et Strasbourg, nous ne le leur M Asquith, mettant les choses au avons pas fait dire. Il nous suffit de tnt, déclara que le nombre des vie- savoir que pour les Allemands la menace les civiles était de 794 (y .compris 130 existait et existe certainement encore, =s), ce qui, avec les victimes parmi les et qu'ils la considèrent comme assez dats et la police (521), faisait un total grave pour justifier les assauts désespérés 1.315 ! Le chef de cabinet ajouta, en auxquels ils se livrent devant Verdun qui concerne les sentences de mort que, quoiqu'en ait dit le " Matin," il il ne restait plus que deux de celles-ci n'a jamais été question d'évacuer. En «ecuter, et que seuls les chefs respon- revanche, nous comprenons, à la lumière 'les avaient été condamnés à la peine des appréciations du major Moraht, les Jrême. Les autres auront, dit-il, l'oc- bruits d'évacuation de Metz qui nous 'ion de racheter oe qui n'était, de leur sont parvenus l'autre jour. ft. qu'une erreur plus ou moins par- Décidément, il devient de plus en plus !"lable. difficile à nos adversaires de cacher leur pliant au regrettable incident qui détresse. )v'oqua la mort de M. Sheehy Skeffing- " Y a bon," comme disait le nègiv. '■ 'e ministre déclara qu'il fera l'objet Encore un peu de patience, le vautour Procès public. Enfin, le chef de allemand bat de l'aile, il sera bientôt Hnet annonça qu'il se rendait cette abattu ! TRIBUNE LIBRE LA BELGIQUE DE DEMAIN. Aous publions-les deux articles sui-:ants, l'un dû à un éminent ingénieur, wofesscur à VUniversité, l'autre à tin "'f/ociant important de notre métro-iole commerciale. ^ oui ne partageons pas la manière * V0lr de nos estimés correspondants f> trouvant leurs propositions dange-e"ses ou irréalisables, nous exposerons wtre sentiment et le justifierons dans »» prochain article.—Ind. li. I.es deux courants, 'eux courants opposés se manifestent ^ les études déjà nombreuses que indépendance" a publiées sur la fu-6 Politique douanière de la Belgique, reflètent les deux sentiments bien dis-T* ^'éprouvent les Belge* actuelle-1 su exil-—les seuls dont nous puis-connaître exactement l'opinion—au ' p la reprise des relations commer-avec 1 Allemagne au lendemain de victoire de. Alliés. Quelques-uns de compatriotes envisagent cette reprise ;omine possible, nécessaire et même dé-irable. D'autres, beaucoup plus nom-ireux, manifestent une invincible répugnance à rétablir des relations avec un >euple qui, de propos délibéré, nous a ait tant de mal et annonce l'intention de ious en faire encore. Les libre=échangistes absolus. Dans la première catégorie se rangent l'abord certains économistes et indus-riels qui restent inébranlablement atta-hés aux idées théoriques du libre-échaii-e et du pacifisme. Ils voient dans ces irincipes la base du développement harmonique des nations, la condition même e la cessation de leurs luttes fratricides t de la réalisation du maximum de bien • tre j)our tous les peuples. Ils sont donc jut prêts, non seulement à traiter de nou-eau avec les Allemands, rr\ais à leur ou-rir le plus grandes possible les portes de otre pays, et à les accueillir comme si ien ne s'était passé depuis le mois d'août 914. Nous nous bornerons à leur rapee- ler, en ce qui concerne le libre-échang», qu'un de nos plus grands économistes belges le considérait comme une duperie, quand il n'est pas réciproque. Les utilitaires. D'autres se placent uniquement sur le terrain des intérêts immédiats de certaines industries ou de certains commerces, ou même de certaines villes (le port d'Anvers, par exemple). Ils pensent sans cesse à rétablir immédiatement leur ancienne situation et à reUouver.de faciles et plantureux bénéfices. Ils déclarent volontiers que tout est perdu si nous n'acceptons pas de nouveau la clientèle allemande et les fournitures allemandes, en un mot, si nous ne retombons pas dans cette sorte de1 vasselage économique que l'Allemagne nous avait peu à peu imposé. Sans s'en douter, ou sa.is vouloir le voir, ils souscrivent- à la dépendance que le chancelier Von Bethmaim-Hollweg a déclaré récemment -au Reichstag être le minimum de ce que l'Allemagne aurait à imposer à la Belgique au triple point de vue économique, politique et militaire.L'hostilité irrémissible. En face des deux groupes précédents qui, pour des raisons divers, manifestent les mêmes tendances, qui sont prêts, si non à tout pardonner et à tout oublier, au moins à tout sacrifier sur l'autel des principes qui les ont bercés d'illusions dangereuses ou sur celui du veau d'or teuton, se place le groupe, heureusement plus nombreux, des Belges qui ne veulent plus, à aucun prix, traiter d'une façon quelconque avec les Allêmands. Ed ce groupe, nous en sommes certains, s'augmentera encore de tous ('eux qui, actuellement-, se contentent d'exposer leur vie dans les tranchées, mais qui, au jour de leur rentrée triomphale, ne pourront admettre que les produits allemands rentrent avec eux dans le pays reconquis au prix de tant de soufr ;ces et deuils. Ce n'est pas, affirmons-le, un aveugle esprit de vengeance, si légitime qu'il puisse paraître, qui les anime. C'est bien plutôt la conception nette du terrible danger que nous avons couru et qui nous menacerait de nouveau, si nous retombions dans nos anciens errements d'étroit utilitarisme ou dans de funestes illusions.Ce qu'on voyait. Oui, certes, nous avons gagné de l'argent en acceptant la mainmise de plus an plus complète de l'Allemagne sur une jrande partie de notre commerce, de notre industrie, de notre finance. Oui, on ne peut le nier, nous avons trouvé chez elle certaines facilités qui tous permettaient de produire sans nous ionner trop de mal, qui donnaient à cer-ains industriels le moyen de vivre en «semblant simplement des éléments 'oumis par l'Allemagne. Oui, on doit le reconnaître, il ne manquait pas chez nous d'ingénieurs, d'in-iustriels, et de commerçants qui n'ét-ai-;nt en réalité que les représentants des ndustriels allemands et qui, .grâce à la "acilité de 11 vie en Belgique, pouvaient ;e contenter du mince tribut que leurs >rétendus amis leur permettaient de pré -ever sur leurs bénéfices. Tout- cela, c'est ce qu'on voyait et ;'est ce qui fait encore dire à certains: ' Nous ne pourrons pas nous passer des Allemands !" Ce qu'on ne voyait pas. Mais ce qu'on ne voyait pas, ou ce pi'on ne voulait pas voir, malgré les fré-fuent-s avertissements des gens jalus clair-■oyants, malgré les menaces non dégui-ées qui s'étalaient dans les ouvrages des ;énéraux, des historiens et des philoso-ilies allemands, c'était l'emprise processive, calculée, obstinée de l'Allema-;ne sur notre pays, l'absorption, fente :'abord, puis de plus en plus rapide, de :os établissements nationaux dont plu-ieurs n'étaient plus belges que de nom, 'écrasement systématique de ceux qui l'étaient pas assez forts pour résister u dumping, c'était l'infiltration insi-ieuse d'abord, menaçante ensuite, de î. banque allemande et du commerce al-Hinand qui nous inondaient d'une foule e gens d'affaires dont chacun était, con-liemment ou non, un espion à la dévo-ion du militarisme conquérant, c'était assujettissement toujours croissant des îelges qui se laissaient endormir par esprit de lucre et de vie facile, c'était asservissement à brève échéance de nos :bertés au despotisme étouffant de la aste des Junkers, c'était notre esprit 'indépendance sombrant peu à peu dans ne servitude -que les admirateurs de la iultur germanique décoraient des beaux oms d'organisation et de discipline, 'our nous empêcher de voir le danger, e sentir le poids du joug qu'on nous « nposait peu à peu, il n'était pas de bel- i Ls paroles, de protestations d'amitié, de aranties de protection, de promesses îême impériales, qu'on ne nous prodi-uait. C'est au point que certains Bel: es représentaient toute proposition 'augmenter notre armée comme une in-.ire à cette grande nation qui était l'u-e des .signataires de notre charte d'in-épendance. Et c'est ainsi que la Belgi-ue s'endormait dans une sécurité trom-euse.Le réveil. Le réveil a été terrible. C'est par nos illes incendiées, nos villages et nos fériés brûlés, nos usines et ncs demeures illés, nos trésors d'art.détruits, nos pai-bles populations assassinées, c'est par os plus braves enfants décimés, la fleur e notre jeunesse fauchée, c'est par une erte que l'on chiffre aujourd'hui à uinze milliards au moins, que nous vons payé notre confiance aveugle et les énéfices réalisés par nos relations avec os ennemis. uestions à résoudre. Que devons»nous faire? Voulons-nous recommencer? Voulons-ous, pour pouvoir jouir de nouveau 'une vie facile, rendre notre confiance à hix qui nous ont traités de si barbare içon ? Voulons-nous oublier leurs atten-i ts et ne pas "voir, sur les mains qui vien-ronfc nous offrir leurs produits, le sang e nos martyrs ? Ou bien, voulons-nous, lême au prix de certaines difficultés pas-igères, que nos Alliés ont promis et s'ef-irceront certainement de diminuer, au rix de quelques privations, de certains icrifices que nous aurons à faire provi-(irement, redevenir vraiment indépen-ants? Voulons-nous travailler, avec les ations qui nous ont soutenus, à briser rémédiablement les armes militaires et ;onomiques dans les mains de ceux qui, iême maintenant, déclarent que nous immes pour eux des ennemis vaincus, ne la Belgique est de bonite prise, qu'ils s lui rendront pas son indépendance et a lis feront de nous des serfs? Voulous-ous, en nous débarrassant de la suzé-ûneté économique de la Germanie, en icrifiant une partie de nos gains et de os jouissances d'autrefois, faire l'éco nomie de nouveaux désastres et de nouveaux deuils ? I.a solution. Telles sont les questions que le- Belges Hit à se poser. L'immense majorité d'en-.r'eux les a déjà résolues et: est préparée i rompre toute relation avec un peuple qui ne connaît d'autre droit que la force ;t l'intérêt. Déjà ceux qui sont restés en Belgique manifestent de toute façon leur iversion pour les produits allemands, La iolution est donc certaine. Mais nous di-•ons à nos alliés: "Nous avons combattu ivec vous pour la Justice et. pour ie ,)roit ! Nous avons, les premiers, toto-1 sacrifié pour la défense de notre patrimoine ' commun de civilisation. La Belgique ipuisée et ruinée, qui a préféré courir ia chance d'expirer plutôt que de manquer i sa parole, plutôt que de trahir votre confiance', préfère encore souffrir plutôt pie de recevoir quoi que ce soit de ceux pli l'ont si traîtreusement assaillie et nartyrisée. Mais vous pouvez la" relever apidement. Il nous suffira d4 l'aider éco-îomiquement comme vous l'avez aidt',> nilitairemeut. Ouvrez-lui toutes grandes 'os portes comme elle vous ouvrira, les ien nés. Accueillez-la comme une sœur .ffaiblie, dbnt il faut restaurer les force-, ,'oncluez avec elle une union féconde." Plus encore: Créez entre tous les pendes qui ont uni leurs arme^ une étroite lliance économique. Fas est ab hosts loceri. Voyez-ce qu'une telle alliance n lonné de force à ncs ennemis autrefoi ; livisés. Qu'à la fraternité des champs de lataille succède la fraternité sur les liamps de travail! Que dans la grande amille des peuples civilisés, libérés du auchemar de l'oppression germanique, a Belgique soit accueillie avec tendresse t respect. Elle se remettra courageuse-rieut au travail. Elle vous demandera ce u'elle demandait aux Allemands et elle ous fournira en revanche les fruits de on activité. Avec vous, elle marchera à ï conquête des Marchés que l'Allemagne oulait accaparer, et sur lesquels ses fils econnaiseants seront désormais vos plus tiles et vos plus dévoués auxiliaires. H. LEOD. MISE EN GARDE DES ALLIES ET DE TOUS LES NEUTRES CONTRE LE DANGER ALLEMAND. La presse alliée s'occupe depuis quelque temps des mesures à prendre pour concentrer afutant que possible les relations commerciales des pays de " l'Entente," et restreindre dans la même mesure l'importance et,l'influence du commerce et de l'industrie des Empires du Centre, et tout spécialement de l'Allemagne.Je suis également absolument d'avis qu'il faut faire quelque chose pour éviter que l'Allemagne, après la guerre, reprenne sa place dominante dans le commerce mondial et se fournisse par cela même encore une fois les moyens de nous combattre les armes à la main, mais franchement je ne crois pas que les mesures préconisées, entre autres l'enceinte douanière, soient suffisamment efficaces.A mon avis, tout le danger résulte en ceci: permettre à l'avenir, comme par le passé, que des Allemands s'établissent, dans les pays de l'Entente." A l'heure qu'il est, nous devons tous être convaincus d'une chose, c'est que tout Allemand qui s'expatrie, même pour la vie, reste Allemand malgré tout, et, au moment propice, sacrifiera et même trahira ses nouvelles amitiés au profit de la cause allemande. Et si ces Allemands importés et souvent naturalisés se montrent avenants, soumis ou respectueux, jusqu'à la bassesse même, ils n'en sont que plus dangereux, car ils comptent par ces artifices endormir notre méfiance et pouvoir à l'occasion espionner plus librement leurs futures victimes. En Belgique nous avons, hélas ! appris à nos dépens ce qu'il en coûte de se montrer hospitaliers envers oe peuple, mais s'il était possible de douter encore, il suffirait d'observer ce qui se passe- actuellement aux Etats-Unis d'Amérique. La propagande et l'espionnage allemands y ont atteint une puissance telle qu'elle pa ralyse la volonté du gouvernement et maintient le pays dans une neutralité qui n'est déjà plus honorable. D'autre part-, nous ne devons pas perdre de vue que la caractéristique politique de l'Allemand de nos jours est une soumission aveugle à l'Etat centralisateur symbolisé pas l'empereur. Cette obéissance passive lui est, inculquée dès sa plus tendre enfance et représente le "leitmotiv" de toute l'éducation allemande. Cette éducation tend entre autres à prouver la supériorité du peuple allemand par rapport aux autres nation j du monde, et par suite son droit incontestable à l'hégémonie en Europe d'abord, dans le monde entier ensuite. • Pour atteindre ce but l'Allemagne met 5ii. pratique les deux monstrueuses locutions suivants, "la force prime le droit" et "la fin justifie les moyens." Aussi longtemps donc que le peuple allemand n'aura pas prouvé, par des mesures radicales intérieures, qu'il a atteint le'niveau politique des autres pays :1e l'Europe-Occidentale, nous ne pourrions pas, sans risquer de nous laisser surprendre à nouveau, permettre aux 4 Allemands de s'établir parmi nous. Ce serait une fois de plus introduire le loup ians la bergerie et, provoquer un nouveau carnage, d-ont le résultat pourrait, ;ette fois, nous être fatal. J'appelle l'attention des neutres et surtout des petits pays neutres, aussi }ien que de nos Alliés, sur le fait que je oréconise : l'interdiction aux Allemands le s'établir dans nos pays respectifs. Sien n'empêche, naturellement, que tous renouions après la guerre nos re-ations commerciales avec l'Allemagne, ifc; au besoin, que dans certains cas nous 'ournissions dans ce but aux Allemands, 3ar exemple, des "permis de séjour" jour un certain nombre de jours ou de :emaines. TTn ArONIMF, WfMftVPîfiTP.V Tï' Avvw»c LETTRE DE L'AFRIQUE DU SUD. Ce que pensent les Nationalistes. {De notre correspondant.') Kimberley, avril 1916. Dans l'Afrique du Sud, comme dan les autres Dominions, la politique inte rieure est dominée par une circonstatic tl 'ordre supérieur : ila guerre. En fait, 1 plupart des questions à l'ordre du jou du. Parlement de l'Union, tout au moin rations militaires dans. l'Afrique Orientale allemande, les indemnités allouées aux divers contingents, etc., etc., s'y rattachent directement ou indirectement, et jej m'empresse de dire qu'elles reçoivent— et j'ose ajouter — recevront toujours et à une majorité considérable une solution conforme aux intérêts, de l'Jim.

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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