L'indépendance belge

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s.n. 1915, 20 Fevrier. L'indépendance belge. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/z89280665r/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY nriv #ir» dILLuEi. CONTINENT: IS CENTIMES Administration et Rédaction, Tudor House, Tudor Street, E.C. TELEPHONE: CITY 3960. LONDRES, SAMEDI 20 FEVRIER 1915. 1 rbgistered at the g.p.o. as a newspapeb. Conservation par le Progrès. SOMMAIRE. LA SITUATION —Neutre et Loyale, par Maurice Kuffe-rath — La Neutralité de l'Italie—Billet Parisien —Un article du "Times" — La taxe sur les absents — En Belgique — Le rapport officiel Belge. LA SITUATION. Samedi, midi. Le blocus a produit quelques résultats, < I su point de vue allemand : il est la ! I cause de la perte de deux Zeppelins, i ! (dont l'un est " du tout dernier modèle " i | dans l'art d'assassiner lescivils,hommes ] I femmes et enfants. Ces Zeppelins de-I vaient coopérer au blocus en survolant ( I les bateaux marchands. Un autre résul- , I tat du blocus c'est d'avoir déjà causé de I graves dommages à un navire marchand j I norvégien rl'Alleniagnevientdecommen- , I cer par les neutres pour montrer son < I mépris évident pour le droit des gens. I Le troisième résultat c'est d'avoir atteint les relations postales et d'avoir fait I Eourire ironiquement les marins anglais | qui se déclarent être sans peur, le danger I n'étant pas plus grand actuellement que I depuis six mois. Il est évident que I le jour d'ouverture du blocus n'a pas I répondu à l'attente des Allemands, qui ' I voyaient déjà la flotte anglaise anéantie. C'est aux Etats-Unis que la répurcus-I sion du blocus produit le plus d'impres-[ sion. Dés dépêches de Washington di- ' I sent que là réponse allemande aux re-I présentations des Etats-Unis n'a pas 1 | donné satisfaction à l'opinion publique. : I 11 apparaît que la " conversation " sera I continué?;. ' I I Du côté anglais, les réponses aux I Etats-Unis par Sir Edward Grey ont été I publiées dans leur texte : dans l'une, le I ministre britannique déclare que l'usage I (les drapeaux neutrès par des bateaux 1 I d'autres nationalités a été permis par la 1 I Grande-Bretagne, notamment lors de la ' I guerre civile américaine, pour se proté- ] I ger contre la capture, l'usage de dra-I peaux neutres n'entraînant aucun dan-I ger, et la source du mal se trouve dans | l'attitude de l'Allemagne. La seconde réponse a pour sujet l'inci-I tient du Wilhelmina : Sir Edward Grey I défend le droit pour les nations belligé-I rantes de contrôler, de façon absolue, les | imports de, grains et de farine : la saisie I de la cargaison du navire ne peut être I l'objet de protestation. Voilà pour les incidents relatifs aux I opérations .navales. 1 Sur terre, la situation n'a pas subi de changements importants depuis hier. Des combats sérieux ont eu lieu du côté d'Ypres où l'artillerie a été très active : attaques et contre-attaqùes se sont produites. Dans les Vosges, un progrès français est signalé, au nord de Wisenbach, dans la région du Col du Bonhomme. Les- troupes françaises organisent et fortifient leurs positions et progressent méthodiquement au nord et au sud de la ferme de Sudel. Du côté russe, à l'est prussien, les combats continuent également. Rien de très précis. D'après les correspondances russes, l'effort considérable fait par les Allemands est le résultat de leur impuissance à l'ouest de Varsovie : désespérant d'arriver à leur fin de ce côté, ils essayent de se frayer un chemin par le nord. Dans les Carpathes une avance russe vers les passes d'Uszok est reconnue par les Autrichiens eux-mêmes. A propos de la désolation du Kaiser, relative à l'état dans lequel l'est-prussien a été mis par les combats qui y ont été livrés, il est bon de signaler le fait suivant, qui est de nature à être médité par les Alliés : Un avis officiel, venu de Berlin, proteste contre le retour trop hâtif des réfugiés prussiens dans les propriétés qui viennent de leur être rendues par l'évacuation prussienne. Les personnalités ayant des mandats communaux sont priées de rentrer, mais sans leur famille. Cet avis, qui succède à d'autres avertissements allemands à la population, montre que le gouvernement connaît tous les avantages que les ennemis tirent du fait de détenir les populations civiles,après envahissement.Chaque fois , que les Russes avançaient en terre prussienne, la population civile était priée, par les autorités allemandes, de s'en aller... En Belgique, ces mêmes autorités agissent de façon à ce que la population belge ne s'ep aille pas ! Il y a lieu de méditer ces deux faits. NEUTRE ET LOYALE. < Voici la première étude décisive sur les événements de 1914-15. M Elle est terrible pour l'Allemagne. C'est un réquisitoire implacable, écrasant, irréfutable. Auteur, M. Emile Waxweiler, directeur de l'Institut de Sociologie Solvay, à l'Université de Bruxelles. Je n'ai pas à vous le présenter. C'est l'homme de science, l'esprit méthodique, sobre de phrases, ennemi de toute vaine emphase et cle toute rhétorique. Des faits, des documents, classés, juxtaposés, se contrôlant et se complétant les ups les autres, puis la conclusion qui s'en dégage. L'objectivité absolue de cet exposé presque froid, vierge de toute passion apparente, est d'un effet prodigieux. L'effroyable tragédie qui ensanglante l'Europe, qui la ruine peut-être pour jamais, s'en dégage avec une précision de lignes, une intensité dans le dessin des caractères extraordinairement saisissante. M. Waxweiler n'embrasse pas le drame dans tout son ensemble. Il n'en étudie qu'une partie, ce qu'on pourrait appeler l'épisode belge. Il le détache de l'ensemble, et cet épisode analysé minutieusement dans ses détails éclaire d'une lueur sinistre la mentalité germanique et tout le sombre machiavélisme de la Prusse. La Belgique neutre et loyale : le titre de l'ouvrage en définit le but. M. Waxweiler s'attache à établir et il démontre 'ans réplique possible, qu'il n'y a pas -Jl) "La Belgique neutre et loyale," par Emile «aiweilet, Lausanne, Pagot et' Ci®. En allemand, cliee Oiell Fusscb, Zurich. ' une faute à reprocher au pauvre petit t pays qui aura été la première et lamen- - table victime du cataclysme. La Belgi- - que a été saisie, entraînée, déchirée, dé- - chiquetée dans l'engrenage d'une machi-i nation infernale où rien n'égale la four-i berie de son adversaire, si ce n'est la candeur de son innocence. Quelle était la situation de la Belgique?La volonté impérieuse des grandes Puissances en avait fait un Etat neutre à perpétuité, c'est-à-dire, selon la définition arrêtée par ces Puissances mêmes, un Etat à qu'il est interdit de s'immiscer d'une façon quelconque dans les querelles qui les divisent et les lancent périodiquement les uns contre les autres ; contraint à la prospérité préalable, et, en cas de conflit entre celles qui s'étaient solennellement proclamées garantes de sa neutralité et de son inviolabilité ; contraint aussi à prendre position i contre celle qui aurait porté la première t atteinte à cette neutralité, à cette inviola-; bilité. Remarquez que cette neutralité perpé-; tuelle, à laquelle la Belgique était en - quelque sorte condamnée, n'a rien de ; commun avec la neutralité temporaire qu'un Etat souverain adopte pour se : tenir à l'écart d'un conflit dans lequel il - ne veut pas se laisser impliquer; ni avec :• la neutralité volontaire à laquelle la ; Suisse s'est, de son plein gré, astreinte - en 1815. La Belgique n'était pas libre s de demeurer neutre dans le conflit mena- ' çant entre l'Allemagne et la France. En i vertu des traités mêmes, qui l'ont proclamée neutre en 1839, par l'accord des cinq grands Puissances, elle était tenue de faire cause commune avec les autres Puissances garantes contre celle d'entre elles qui aurait déchiré le pacte de Londres. Tous les jurisconsultes du droit in-m ternational sont d'accord sur ce point; ils accordent aux Puissances garantes le droit d'intervenir pour la défense de l'a neutralité belge, lors même que leur intervention ne serait pas réclamée par l'intéressée. Bluntschili, le maître le plus 'e autorisé de l'Allemagne en ces matières, r; ou jusqu'à déclarer en ce qui concerne tc expressément la Belgique, que l'Etat c" garant qui ne défendrait pas la Belgi-que contre une agression, ne-tiendrait pas ses engagements et se rendrait cou-i- pable d'une violation du droit établi par a, le traité de 1839 ! e. Pas un instant, l'Allemagne ne s'est et arrêté à ces principes de droit européen, it Bien mieux, ne craignant pas de se con-la tredire de la façon la plus cynique, au moment même où elle demandait à'la ;s Belgique de lui ouvrir ses frontières, elle je faisait à la Suisse un devoir de défendre »s les siennes par les armes, c'est-à-dire, 5S de faire exactement ce qu'elle demandait s. à la Belgique de ne pas faire ! é- Il n'y a pas, je pense, de second exem-ls pie dans l'histoire d'une pareille incon-le science, que dis-je, d'une pareil cynisme dans la duplicité. ;e Mais cette duplicité n'est rien auprès de la basse fourberie, de l'astuce éhon-tée dont la diplomatie allemande a fait preuve vis-à-vis de ■ la Belgique. Sans r> refaire ici, point par p>oint, l'historique s" désormais bien établi des événements, je y me borne à retenir quelques faits carac-téristiques que le livre de M. Waxweiler re met à tout jamais en lumière d'une façon; éclatante. t Info mê de la crise qui o- se préparait, le gouvernement belge dès îs le 29 juillet dernier s'était, on le sait, és empressé, comme c'était son devoir, de ar préparer la défense de son territoire con-li- tre n'importe quel agresseur. Le même nt jour il prévenait toutes les Puissances e. garantes des (mesures qu'il avait prises r_ et qu'il comptait prendre par la suite, n conformément à ses obligations contrac-tuelles. Le gouvernement de la Répu-blique française s'empressait de déclarer ls spontanément le 31 juillet " qu'aucune ;s incursion de troupes françaises n'aurait s_ lieu en Belgique, même si des forces im-e portantes étaient massées sur ses fron-,n tières par une autre Puissance." Sir Ed-•j_ ward Grey de son côté, au nom a_ du Gouvernement anglais, faisait la >u même déclaration et accentuait cette démarche, en demandant simultanément à l'Allemagne et à la France si chacune ~ d'elles était prête à respecter la neutralité belge." La France n'hésite pas une minute à redire formellement sa volonté à respecter le territoire belge; l'Allemagne refuse une telle déclaration ;it qui, disait-elle, aurait pu dévoiler à la n- France, ses plans stratégiques !" On fi- insiste à Bruxelles pour obtenir une dé-é- claration précise dont la nation eût pris li- connaissance avec joie et reconnais-r- sance." C'est en vain. A Berlin—et la pour cause, puisque l'invasion de la Belgique était bel et bien résolue—on évi-{i- tait toute explication, tout engagement. Mais afin d'endormir les appréhensions, es le ministre allemand à Bruxelles, multi-re pliait les déclarations rassurantes. Et é- M. de Below-Soleske répétait à M. de es Broqueville, à M. Davignon, au che-ie valier Van der Elst que la Belgique is n'avait rien à craindre, et il insistait— n- admirez le jésuitisme !—sur la sécurité es avec laquelle le Belgique avait le droit a- de considérer ses voisins de l'Est. " No-iii tez que toutes ces citations sont ex-a- traites de la correspondance diploma-a- tique et des documents officielles. Le >n 2 août encore, l'après-midi, M. de Be-re low-Soleske—on gardera en Belgique le a- nom de ce diplomate-espion—se rendit au Ministère des Affaires Etrangères à é- Bruxelles et y répéta qu'en ce qui con-;n cerne l'Allemagne " la Belgique pouvait le avoir toute confiance." Le même jour, re dans un interview qu'il donnait au jour-se nal le "Soir," il se portait garant des il dispositions amicales de l'Allemagne et ec il proférait cette phrase caractéristique : la " Peut-être le toit de vos voisins brù-te lera, mais votre maison restera sau-re vée. " a- Un journaliste n'invente pas de ces in mots-là. Ce jour encore, la légation d'Al lemagne demandait au journal officieux du gouvernement belge, le " XXe Siècle," de démentir la nouvelle de l'entrée des troupes allemandes à Luxembourg ! L'attentat contre le Grand-Duché était consommé depuis le matin même. C'est ce même jour, ce dimanche 2 août, à 7 heures du soir, que lp diplomate allemand remettait la note très confidentielle que l'on connaît,' mettant en termes embarrassés et tortueux la Belgique en demeure de laisser passer les troupes allemandes sur son territoire ! -Cette écœurante fourberie les g'êne tout de même un peu, après coup, les Machiavels de Berlin. Ils cherchent des justifications, des prétextes à l'invasion, leur porte-parole raconte au Ministre des Affaires Etrangères belge que des dirigeables français ont survolé l'Allemagne et jeté des bombes, -qu'une patrouille française a passé la frontière, mais sans dire où, et que ces actes sont de nature à faire supposer de la part de la France d'autres actes contre le droit des gens." Ce mot " faire supposer," est admirable de tartufferie! Pendant qu'on bernait ainsi le gouvernement belge, un bas marchandage se pratiquait à Londres dans la coulisse avec l'espoir de gagner le désintéressement de l'Angleterre, voire sa complicité dans le coup de Jarnac en préparation.Sur ce point, M. Waxweiler nous apporte des clartés surprenantes en analysant les documents diplomatiques récemment publiés. On sait par ceux-ci que tout d'abord le cabinet de Londres s'était refusé très nettement à répondre à la sollicitation de la France de se joindre à elle et à la Russie en cas de conflit. Elle voulait garder les mains libres et attendre avant de prendre attitudfe que la situation se fût dessinée plus nettement. On prend à Berlin cette réserve pour de l'hésitation. Le 29 juillet, on he décide à faire quelques avances. I_r' Allemagne, même victorieuse de la France, explique-t-on, n'annexera aucune parcelle du territoire français si l'Angleterre veut s'engager à rester neutre. Tout iu plus annexerait-on quelques colonies. On promet de respecter l'intégrité dè la Hollande, et celle aussi de la Belgique, à condition que celle-ci ne prenne pas parti pour la France." On sait bien à Londres que cette condition est irréalisable, car la Belgique, de par les traités qui l'ont constituée en puissance perpétuellement neutre, a assumé l'obligation de se défendre contre tout agresseur. Si l'Allemagne viole ses frontières, la Belgique devra prendre parti contre elle. Aussi le cabinet de Londres demande-t-il à Berlin, une déclaration plus explicite, un engagement formel sans condition de ne pas violer le territoire belge. Cet engagement l'Allemagne ne veut pas, ne peut pas le prendre. Tout son plan stratégique élaboré depuis des années et pratiquement préparé, n'a-t-il pas pour principe la marche foudroyante et imprévue des troupes allemandes sur Paris par la vallée de la Meuse? Les réticences de l'Allemagne en face des exigences précises et claires de l'Angleterre contiennent l'aveu implicite, indéniable et évident des intentions agressives de l'état-major allemand. Toutes les arguties de la. diplomatie allemande et des journalistes à sa solde n'effaceront pas cette vérité historiquement démontrée. On voit clair à Londres et l'on ne se laisse pas berner par les mines hypocritement doucereuses des porte-parole du Kaiser. Aussi, le 1er août, déclare-ton, cette fois catégoriquement, qu'une violation du territoire belge affecterait profondément l'opinion en Grande-Bretagne.L'avertissement était net. On ne pouvait y répondre que par une déclaration, par un engagement loyal et explicite. Berlin ne le donne pas ! L'Angleterre se décide alors à accentuer son attitude. Le 2 août elle fait savoir à Berlin qu'elle ne tolérerait pas davantage " l'apparition de la flotte allemande dans le Pas de Calais." Mais déjà, il était trop tard. Le vent de folie et d'orgueil l'avait emporté à Berlin. L'ultimatum au roi Albert était parti. En même temps qu'il y répondait avec la fermeté digne que l'on sait, le roi des Belges faisait appel à la garantie de l'Angleterre (3 août). On apprend cette démarche à Berlin. On se prend à c réfléchir. L'Angleterre entrant dans le - conflit, ce serait grave. Alors commence : ce marchandage éhonté, brutal, et sans ! tact, dont j'ai parlé plus haut. La chan-t cellerie allemande se demande au prix; de quelles combinaisons, dont la Bel-2 gique fera les frais, on pourrait acheter - le désistement de l'Angleterre, c'est-s à-dire, sa complicité. Il faut sui» t vre pas à pas les étapes de cette 1 basse intrigue, où l'on ne sait ce r qui est le plus écœurant : de l'hypocrite - et cauteleuse astuce de la diplomatie allemande, ou de la grossière mentalité ï qu'elle y révèle. Aucun mensonge, au-S cune réticence ne lui répugnent. Ces di-s plomates et ces hommes d'Etat alle-, mands ont si peu de dignité, ils sont 2 tellement habitués à se vendre et à se S laisser acheter qu'ils supposent que tous - les autres ont leur mentalité. Les dé- - marches se multiplient à Londres, . louches et sans dignité, aussi humbles là t qu'insolentes vis-à-vis de la faible Belgi-t que. Le 29 juillet, le chancelier alle-e mand avait fait dire à Londres qu'on - respecterait l'intégrité de la Belgique si elle ne prenait pas parti contre l'Alle- - magne. Le 2 août il fait dire au roi e Albert que s'il ne laisse pas passer les e troup>es allemandes " le sort des armes - décidera," en d'autres termes, qu'on l'é- - crapsera. Mais l'attitude de l'Angleterre s'est dessinée avec fermeté. Alors, le 4 août^au Reichstag, le chancelier déclare - que tant que la Belgique restera neutre, - "on resp>ectera " non seulement son in- - tégrité territoriale, mais encore son in-e dépendance politique," ce qui importait - surtout à l'Angleterre. La surenchère ne à s'arrête pas là. Les événements ont c suivis leurs cours. La guerre a été :. déclarée par l'Allemagne à la Russie, le t 1er août ; le Luxembourg a été envahi le e 2 août, la frontière belge violée le 4 :- aoû. Et ce même jour Sf Edward e Grey, invoquant Lord Granville et Glad-e stone, a déclaré dignement et noblement - au, parlement britannique " que l'inté-:, grité et l'indépendance de 'a Belgique i- ne pouvaient faire l'objet d'un marchan-e dage.-» Pendant ce temps, l'armée alle-u mande s'est heurtée à l'héroïque et com-i. bien meurtrière résistance de Liège. a Que fait alors la grande Allemagne, l'insolente, l'orgueilleuse Allemagne? s Elle supplie à Bruxelles, à Londres. Par à l'intermédiaire de l'Espagne et de la Hollande, elle fait parvenir, le 9 août, s une nouvelle note au gouvernement > belge. L'Allemagne ne pénètre pas en n ennemie en Belgique, dit-elle dans cette '• note, et l'on se demande ce qu'elle y a eût fait si elle avait pénétré en ennemie ! •• L'Allemagne a été contrainte par les cir- - constances... Elle rend hommage à l'hé-i- roïsme des armées belges et voulant évi-i- ter à la Belgique les horreurs de la guerre, :. elle se déclare " prête à tout accord qui t put se concilier de n'importe quelle manière avec son conflit avec la France. " Toute la fourberie et aussi toute la - platitude germaniques se révèlent dans e ces mots. Comme il n'existe à Berlin au- cun sentiment de l'honneur, on s'était 3 imaginé qu'il en était de même à Bru-e xelles et à Londres. On osait espérer que s l'Angleterre se contenterait de quelques vagues garanties au sujet de la Belgique - et ne se laisserait pas entraîner à courir les risques d'une guerre pour protéger la neutralité belge. Quand on voit qu'il à y a eu erreur, on fait machine en arrière, é on fait des offres plus complètes. Et le 9 août, on se déclare prêt à signer tout e accord acceptable. Toute cette vilaine négociation mon» e tre clairement que l'intention de l'Allemagne était de conquérir de la Belgique e tout ce que l'Angleterre aurait permis qu'on en prît. La neutralité belge, l'indépendance du petit pays, n'étaient pour la politique allemande qu'un objet de marchandage. ' Dans la Note du 9 août, l'Allemagne e s'abaisse jusqu'à déclarer que l'intention d'annexer le territoire belge lui est to-g talement étrangère ! i- Déclaration tardive ! C'était le 29 juil-s let, c'était le 2 août, qu'il eût fallu dire cela. On ne l'a pas dit, pourquoi? Parce t qu'alors on voulait tout le contraire ! à Parce qu'alors la conquête de la Belgi-t que était le but, comme le but de l'Au-t triche de l'autre cpté de l'échiquier eu-c ropéen était de s'annexer la Serbie et - de se conquérir une issue sur l'Adriati. d que et la Méditerrannée ! Les deux oi-à seaux de proie guettaient leurs victimes» I 86eme année. No. 44-

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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