89e année No 124 L'INDÉPENDANCE BELGE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS ROYAUME-UNI: 1 PENNY LE NUMERO continent. . 15 centimes hollande. . . . , . s cents ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : TUDOR HOUSE. TUDOK ST.. E.C. 4 11. PLACE DE LA BOURSE TELEPHONE: CITY 3S68 TEL.: 311-57 et 238-75 MARDI 28 MAI 1918 En vente à Londres à 3 h. le lundi 27 mai t ' ( 3 MOIS, 9 SHILLINGS ABONNEMENTS J S MOIS, 17 SHILLINGS , 11 AN, 32 SHILLINGS LA SITUATION Lundi, midi. Nous en sommes toujours à l'expectative, et ces deux derniers jours n'ont amené aucune attaque de grand style de h part de l'ennemi, dont les préparatifs pour une offensive suprême sont cependant terminés depuis longtemps. Les derniers communiqués- ne signalent rien de saillant sur l'ensemble du front occidental, en dehors de quelques raids exécutés pour la plupart par les troupes alliées; l'un d'eux permit aux Britanniques de s'emparer de 40 prisonnier, et un autre effectué par surprise par les Américains en Picardie fut particulièrement coûteux pour les Allemands. L'activité de l'artillerie fut assez grande dans de nombreux secteurs, et les bat-tories allemandes lancèrent une quantité d'obus chargés de gaz et de hauts explosifs sur les positions britanniques et françaises dans les régions de la Forêt de Nieppe, à l'ouest de Hinges, à l'est de Béthune, aux environs de .Bucquoy, dans tes secteurs de Dernancourt et de Villers Bretouneux, ainsi que dans le bois de Hangard et en certains points au nord et au.sud de l'Avre. Bien que Je temps ne fut pas toujours favorable, l'aviation a continué à jouer un rôle prépondérant du côté des Alliés. Les pilotes britanniques ont copieusement bombardé samedi dernier les docks de Bryges, un dépôt de munitions à Varssenaere, les cantonnements ennemis d'Armentières et de Merville, ainsi que le- localités de Péronne, Bapaume et Méricourt. De plus ils ont, dans des engagements aériens, abattu huit appareils ennemis et en ont mis deux autres Kors combat, pendant que les mitrailleurs britanniques détruisaient un neuvième appareil al'«m and. Tous les aérop'l a'neè britanniques ayant quitté leurs bases dans la journée de samedi sont rentrés. De leur côté, les aviateurs français ne restent pas les bras croisés, il s'en faut; ils font journellement une chasse active aux avions boches, marquant de nombreuses victoires au tableau, et exécutent des expéditions de bombardement,, lançant des projectiles à profusion sur de multiples objectifs militaires teutons. Leurs dernières randonnées ont eu pour , but le.- gares de Montesoourt, au sud de isaint-Quentin. et de Hïrson, au sud de ilaubeuge, ainsi que l'aérodrome de C'appy, où des inceifdies et des explosions ont été observés. Eu Italie également, l'activité aérienne prend de plus en plus d'extension. Depuis le 19 mai, les aviateurs britanniques seuls ont détruit, sur ce front, 24 appareils et 2 ballons ennemis, tout en ne perdant qu'un seul aéroplane. Les duels d'artillçrie ont repris une grande intensité sur presque tout le front méridional, et notamment dans la région de Tonale, entre la Brenta et la Piave, au sud de Zenson et sur la Piave inférieureSur les versants méridionaux du ^asso Rosso et dans la vallée de la Brenta, des attaques ennemies ont été repoussges- à la suite de vifs; combats à ia grenade. Au sud du col Caprile des détacheçients autrichiens ont tenté une avance qui a été refoulée avec des pertes sensibles pour les assaillants. Sur le nonfc Asolone les patrouilles italiennes ont détruit un avant-poste ennemi et en ont- ramené un nombreux matériel de guerre. Il est intéressant de notèr qu'à la suite du vœu émis par les autorités'militaires italiennes, M. Baker, secrétaire du département de la guerre des Etats-Unis', a annoncé que des troupes américaines ne tarderaient pas à prendre nlaee parmi les combattants italiens sur 1'' front méridional. Ainsi s'accentue de jour en jour, tout en consacrant davantage l'unité de front et de commande-Kent-, la participation américaine à la guerre mondiale contre les empires cen-, traux. L'effort de l'Amérique dans ce sens est évidemment merveilleux et est bjen fait pour donner à réfléchir aux Allemands qui ne voulaient voir da'js le concourv des Etats-Unis qu'un appoint plus platonique qu'effectif au point de vue militaire. L'interview accordée au correspondant de l'Agence Havas par M. Tardieu, haut-commissaire français près du gouvernement de Washington, est d'une éloquence particulière à ce sujet et les chiffres qu'il cite ne manqueront pas d'impressionner les masses allemandes, si toutefois on les leur communique. Suivant M. Tardieu, les effectifs de l'armée américaine s'élèveront en juin prochain à plus de deux millions d'hommes. Une nouvelle levée d'un million de conscrits suivra, si bien que, pour le milieu de l'été, les troupes américaines actuellement en Europe seront doublées, et triplées "avant la fin de l'année 1918. Grâce à ces mesures, les armées alliées auront pour la phase finale de la guerre une supériorité numérique incontestable et la faculté de l'alimenter sans fin, pour combler les vides. En Macédoine, les actions d'artillerie se sont multipliées des deux côtés du Vardar, à l'est de la Tcherna, ainsi qu'à l'ouest du lac Ochrida. Près de Kumii, sur le front- de la Strouma, les troupes britanniques ont mis les Bulgares en fuitJe. Sur la rive droite du fcumli, près de Selco-Siperme, l'ennemi a tenté sans succès des attaques sur les avant-postes français. En Russie, la situation reste très compliquée.Une dépêche officielle maximaliste nous annonce que»la commission des affaires étrangères de Moscou a adressé une nota à l'envoyé allemand en Russie, eê*Kte Mirba-oh, proposant la nouvelle capitale comme lieu de réunion d'une conférence pour déterminer quelques points restés obscurs ( ?) du traité de Brest-Litovsk, et discuter la situation créée dans le Ca~ucase et en Crimée, soit directement, soit indirectement par l'Allemagne. Cette conférence examinera d'autres questions et notamment la démarcation des frontières, la situation politique eu Esthonie et en Livonie, l'échange de prisonniers de guerre, et enfin les principes fondamentaux des relations économique.- entre la Russie et les Empires Centraux. Entretemps, la guerre civile va être rallumée à l'initiative des Commissaires du Peuple dans toutes les parties de la Grande Russie. Ces messieurs ont décidé, [ en effet, d'armer les classes pauvres des campagnes pour les lancer contre la bourgeoisie rurale; ils comptent ainsi mettre fin au paupérisme, qui menace de ruiner ce qu'ils conservent encore d'influence "sur les masses campagnardes et sauver le régime des Soviets maximalistes par une lut te de classe sans merci. Eu Ukraine, les autorités pro-aile-mand^s sont plus mal assises que jamais. Les gouvernements de Poltava, de Khar-koff, de Kieff et de Tcheraigoff, se sont déclarés en état de guerre, et dans le district de Poltava les troupes du nouvel hetman dictateur Skoropadski, après un combat désespéré, ont subi une défaite sanglante, la masse des paysans s'étant soulevée contre elles. Cependant, s'il faut croire un télé-gramme de Kieff via Amsterdam, la conférence do la paix russD-ukranie-une aurait tenu sa première séance le 23 mai cîans cette ville. Le couflit entre l'Ukraine et la Roumanie au sujet de la Bessarabie n'est pas terminé et, suivant la "Reinisch-West-falische Zeitung," les journaux de Kieff ne sont en- aucun point satisfaits de la réponse de la Roumanie. Nous pensons que ce sont là de vaines discussions, le statut de la Roumanie, de la Russie et de tous les pays d'Orient dépendant de l'issue de la guerre en Occident, et que, par conséquent, c'est en France que se décidera le sort de toutes oes nations. U GUERRE EUROPEENNE SUR LE FRONT OCCiDEHTAL SUR LE FRONT BELGE Attaques sur nos avant-postes • Le communiqué du G.Q.G. belge vdu 26 mai signale qu'au cours de la nuit de samedi, après un violent bombardement, îes troupes d'assaut allemandes ont atta qué nos avant-postes entre le canal, Passchendaele et St-Georges, et sont parvenues à prendre pied pour un moment en certains endroits dans nos tranchées. Quinze prisonniers sont restés entre nos n ains. Dans la zoue de Boesinghe une tentative d'attaque ennemie a échoué sous notre barrage. i Le communiqué de Berlin affirme d'autre part que les Allemands ont fait J0 prisonniers à la suite d'opérations locales au sud du canal do Nieuport. ■n vente a Londres a a n. te lunai t mi OPERATIONS NAVALES Un croiseur sous-marin allemand coulé Le secrétaire de l'Amirauté signale qu'une des escortés sous-marines britanniques dans l'Atlantique a rapporté que le 11 mai, sous la latitude du Cap Saint-Vineent-, alors qu'elle se rendait à la rencontre d'un convoi, elle a aperçu et coulé un sous-marin de grand modèle, du type croiseur La mer était très forte'eu ce moment et il n'y a pas eu de survivants.Peu après, un autre sous-marin ennemi fut aperçu, mais en replongeant rapidement il évit-a le sort du premier. Ceci -étant le premier sous-marin croiseur détruit, il a été décidé de se départir de la coutume, habituelle de ne pas annoncer individuellement la destruction des sous-marins ennemis. * N Ces nouveaux sous-marins auraient-une centaine de mètres de long et posséderaient- un rayon d'action plus étendu que leurs prédécesseurs. Leur déplaoe-ment-est plus grand, leur armement plus important, leur équipa-ge plus nombreux et ils seraient- -construits de manière à pouvoir descendra à une plus grande profondeur.Us fileraient 18 nœuds à l'heure. On peut supposer qlie c'est un sous-marin de ce type qui ait coulé le '"'Monrovia." Un sous-marin allemand en -Espagne On mande de Madrid que le petit sous-marin allemand U 65 est entré, le 24 mai, à 6 h. du matin, dans le port de Santander. Le ministre de la marine espagnol, dans une déclaration officielle, a dit que comme 'le sous-marin qui est entré dans le port- de Cariagène, l'U 65 est avarié à plu-i.ar, endroits. mmemmmmmmsm i1— inm -L'OFFÉNSIV-: ALLEMANDE (Suite.) . A.la ferme Verte, un aumônier et un médecin sont pris avec quelques blessés. A ce moment, le tir de ^barrage se dé-clanche : — Mettons-nous tous en sûreté dans, cet abri! propose l'aumônier. Les Allemands acceptent, au lieu de continuer le combat. Et une heure plus tard, une section belge survient, délivre les uns et cueille les autres. — Rendez-vous ! crient une vingtaine de Bavarois â un chef de section. — Je me rends! répond celui-ci. — Allez-vous en dans cette direction, vers nos réserves. — J'y vais. Le chef de .section prend la direction, puis brusquement fait un crochet, gagne un îlot où de ses camarades tiennent encore, y rassemble une équipe et s'en revient prendre au nid ceux à qui il s'était d'abord rendu. De tels faits ne surprennent pas quiconque vit quelques jours avec l'armée belge. Le mpçal de ces soldats est étonnant. D'ailleurs, voici ce que m'a dit à ce propos le lieutenant-général Gillain, qui a succédé comme chef d'état-major général au général Rucquoy : Je connais bien le soldat belge: \oilà quarante-trois ans que je vis côte à côte avec lui. Il se, distingue par un grand bon sens et par son esprit de famille. Cela vous explique sa conduite au feu. Les Allemands, eux, ne l'ont pas compris : ils ont brutalisé notre pays avec une \ iolence inouïe ; ils ont commis içs pires atrocités. Qne pouvaient-ils récolter en se'mant ainsi? De la haine. La de\ise des vétérans français, c'était : " Oublier ! Jamais." Celle des vétérans belges, c'est: " Haïr toujours!1' Oh! J'ennemi a fini par s'en rendre compte. Il emploie de nouveaux procédés. Il ne se passe pas de jou^s sans qu'il lance' dans nos lignes des correspondances émanant de7s familles, pour attendrir, pour faire mollir les exilés que nous soin-' mes. Tenez, plus fort que cela : dernièrement, ils nous ont fait une demi-douzaine de prisonniers. Ces prisonniers, ils les ont'conduits auprès de leurs parents; et au moment où ces derniers manifestaient leur joie en les revoyant, joie bien naturelle au premier moment, un'déclic, jouait. Et nous avons reçu dans les tranchées, avec les commentaires que vouS devinez, des centaines d'exemplaires de ces photographies, et des journaux illustrés, et des cartes. . . . * Devant toutes ces manifestations, nos poilus' belges haussent lç,s épaules, et ils ont répondu, le 17 avril, comme vous savez. Notre volonté, du Roi au plus modeste soldat, est inébranlable. A Verdun, t U ! les vôtres disaient : " On ne passe pas !" Ici, nous disons: " Ils ne passeront pas l'Yser !" ' Et le général, plantant son regard dans mes yeux, répète: " Vous m'entendez bien, n'est-ce pas? Ils ne pas-se-ront pas l'Y-ser! !"— Lieutenant d'Entraygues. LES CRIMES ALLEMANDS JN BELGIQUE On dénier^ de Hollande que le Dr Démets ait été fusillé. U fut condamné à 23 ans de prison. Le bijoutier Cauwe-laert fut condamné à mort et fusillé eu même temps que Van Bergen, agent consulaire, et l'abbéMoons. Les Allemands ont arrêté Clémentine Hendericks et la famille Barthels, composée du père, de la mère, de deux fils et deux filles, et l'épouse Vinkenbosçh, leur servante Anna Geeraerts, ainsi que Knevels, chef, train à Eelen. Les motifs de leur arrestation sont inconnus. A Nanxur Henri Signet, de Verriers, a été condamné à mort et fusillé. Dans un autre procès, également à Namur, Fraiking et W. Oris, de Verviers.ont été condamnés aux travaux forcés à perpétuité. UN NOUVEL ALLIE Un télégramme de San-Juan-del-Sur annonce que Costa-Rica a déclaré la guerre à l'Allemagne. Les, relations diplomatiques étaient rompues depuis quelque temps déjà. Quatre des six républiques de l'Amérique Centrale sont maintenant- " en guerre avec l'Allemagne; ce sont: Panama, Guatemala, Nicaragua et Costa-Rica.MEXIQUE ET CUBA On annonce de Mexico que le Mexique a rompu les relations diplomatiques avec Cuba. Le chargé d'affaires du Mexique à La Havane et le ministre de Cuba au Mexique ont tous deux été rappelés. Le ministre des affaires étrangères déclare que depuis la guerre les nombreuses protestations que fut obligé de faire le représentant du Mexique ont- produit une tension dans les relations avec Cuba. L'occasion de la rupture semble être la disparition des bagages du ministre du MexiqUe à Buenos-Ayres à bord du navire qui le transportait vers l'Amérique du Sud. Ces bagages lui furent d'ailleurs restitués deux jours a,près. (On sait- que Cuba a déclaré la guerro à l'Allemagne le 7 avril 1917, le lendemain de l'entrée en guerre des Etats-Unis. Les relations du Mexique ave:; l'Allemagne n'ont jamais été rompues.) pmHBuaKcmamsBmBnmÊKmJumMr jgwa rumBiomimmKMViummisûftamm AUTOUR de la GUERRE ALLEMAGNE — Le comité libre pour une paix des travailleurs allemands, a tenu une conférence à Brème à laquelle plus de 70 délégués de toutes les parties de l'Allemagne" assistaient, dans le but d'arrêter leur conduite vis-à-vis des problèmes concernant les ouvriers allemands. M. Pfeiffer, de Brème, a discuté les buts de guerre économiques des travailleurs allemands et a formulé les quatre propositions suivantes: (1) Garantie des frontières allemandes. (2) Territoire sur lesquels les Allemands peuvent coloniser. (3) La liberté des mers ( ?) (4) Une indemnité de guerre. Des télégrammes transcrivant ces propositions ont été adressés au Kaiser et au chancelier. BULGARIE -— Les socialistes bulgares ont répondu au mémorandum des socialistes interalliés. Ils acceptent les propositions générales des socialistes alliés et la majorité des réajustements territoriaux suggéré^ Mais ils maintiennent que pour des raisons ethnographiques la Macédoine doit être réunie à la Bulgarie. DANEMARK -— La deuxième expédition danoise peur l'exploration du Groenland sous la direction de M. Knud Rasmussen, est rentrée, après avoir dressé la carte géographique et géologique de la dernière partie de la côte groenlandaise qui n'avait pas été jusqu'ici scientifiquement explorée. FRANCE — Le procès Paix-Séailles continue à t,} ' i 1 AN, 32 SHILLINGS huis-clos. M. Briand, M. Painlevé, et M. Violette ont déjà déposé. On s'attend au jugement pour ce soir lundi. — On a arrêté à Perpignan le désér-teur français Fernand Menaudez, rédacteur au journal défaitiste de Barcelone la "Vérité." GRANDE-BRETAGNE — Le gouvernement britannique a décidé d'entamer des négociations avec le gouvernement allemand pour l'extension de l'échange des prisonniers' civils et militaires. -— Les leaders nationalistes ne sq déclarent pas convaincus par la note du gouvernement donnant les motifs des arrestations faites en Irlande; ils déclarent qu'il n'y a dans les explication» fournies aucune preuve suffisante d'un complot. — 450 civils allemands et autrichiens qui avaient été internés dans un camp eu Irlande ont été déportés; au moment de leur arrivée dans la gare de Dublin ils ont été acclamés par des parents et amis qui agitaient des drapeaux de Simi Fein et des drapeaux verts. Au moment de leur embarquement une foule d'hommes et, des-jeunes gens entamèrent le chant du soldat Sinn Fein. En partant la musique des déportés joua un certain nombre d'airs. ITALIE — Le prince çle Galles se trouve en Italie depuis quelque temps ; il a été reçu avec beaucoup d'enthousiasme à Rome où il séjournera quelques jours; il a assisté vendredi à une cérémonie solennelle commémorant l'entrée de l'Italie dans la guerre. PAYS-BAS — Un lecteur du "Times" fait observer, à propos de l'accord hollando-alle-majid au sujet du passage des trains d'A'-lemagne en Belgique et réciproquement à travers le Limbourg hollandais, qu'avant la guerre il y avait sept trains de passagers par jour dans chaque sens, et, en général, deux trains de marchandises dans chaque sens. Au printemps, cependant, l'exportation du bois de construction allemand faisait généralement doubler le nombre de trains de marchandises pendant un à deux mois. Le nombre total, voyageurs et passagers, était donc de 10 au maximum dans l'ensemble. L'accord hollando-alemand prévoit la circulation de 25 trains dans chaque sens, aiors que 10 suffisaient en temps de paix ! RUSSIE — Un certain nombre de Russes émi-nents actuellement en France ont formé la "Ligue des Russes fidèles'à leur pays et à ses alliances." — Le "Vorwart.-" signale une contre-révolution à Odessâ. La Douma socialiste a été dissoute, et le général Dobzo-volski nommé bourgmestre. — A une réunion du comité exécutif des Soviets à Moscou, il a été déclaré qu'il est absolument nécessaire de diviser 1a, population des villages en deux partis hostiles, comme dans les villes, pour provoquer la guerre, civile et exciter les pauvres contre les riche'. Après un long débat l'assemblée a décidé qu'il était urgent de prendre des mesures pour armer les paysans pauvres pour qu'ils puissent combattre la bourgeoisie rurale. — Lenine a annoncé l'imminence de l'annulation du papier monnaie russe; ceci n'est pas de nature a atténuer les conditions de famine à Pétrograd car les paysans seront encore moins disposés à vendre leurs produits dans ces circonstances. WWWW—BWW—HHWIIIIKJ. 11U I — DERNIÈRE HEURE ATTAQUES SUR DEUX FRONTS Le communiqué britannique Lundi, 10 h. 42 matin. De fortes attaques ennemies, précédées d'un bombardement d'une grande intensité, ont été lancées ce matin do bonne heure sur des fronts étendus, contre des troupes britanniques et françaises, entre Reims et Soissons, et contre des troupes françaises entre Locre et Voormeseele. Il y eut une activité d'artillerie considérable de la part de l'ennemi hier et la nuit dernière sur Je front britannique. Offensive autrichienne imminente Le "Messaggero" apprend de source suisse que l'offensive autrichienne est imminente, tous les préparatifs soufc maintenant complets.

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