L'indépendance belge

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s.n. 1918, 12 Decembre. L'indépendance belge. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/v97zk56p9s/
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LE BELGE INDÉPENDANT ADMINISTRATION ET REDACTION: TCJDOR HOUSE. TUDOR ST.. E.C. 4. TELEPHONE: CITY 39GB JEUDI 12 DECEMBRE 1918 (3 MOIS. 9 SHILLING 8 ABONNEMENTS < 6 MOIS. 17 SHILLINGS (l AN'. 32 SHILLINGS la Belgique et la Suisse demandent la iMa-tioa du Ihin " L'opinion publique, trop indifférente autrelols à la vie du dehors, s'absorbait dans la* discussion- de problèmes internes. Instruite par l'espérance et consciente de la position acquise par la Belgique dans le monde, elle s'intéressera désormais, avec une vigilance patriotique, aux questions extérieures, et donnera ainsi un appui solide à l'action gouvernementale. "—(Discours du roi Albert 1er à la réouverture du Parlement.) La déroute des Puissances Centrales affranchit le Rhin de l'emprise allemande, et écarte de la Suisse, le pays riverain le plus exposé, le continuel danger qui menaçait ses libres communications fluviales avec la mer du Nord. Les hommes d'Etat de Berlin ne se croiaient pas tenus à beaucoup d'égards vis-à-vis djjne petite nation sans armée permanente. Une manifestation des outrecuidantes revendications allemandes remonte au printemps. Elle sera la dernière, car le Congrès de Versailles déterminera le sort du Rhin d'une façon qui ôtera à l'Allemagne toute hégémonie sur le grand fleuve histprique, tout moyen de rétablir sa suprématie. il vient d'être fait allusion à un article .du-journal teuton, le " Zeîtschrift fiir die geSamte Wasserwirtschaft," qui a publié une rela'tion d'une assemblée tenue le 22 juin dernier, par.-l'Union des transporteurs du Rhin de Constance. 'Un porte-parole de ce groupement préteno que, malgré le désir général de ses collègues d'entretenir les meilleurs rapports avec les entreprises suisses de transports fluviaux, il devait être admis, de part et d'autre, que dans la question du iiaut-Rhin les intérêts allemands prédominaient, et que, par conséquent, sa solution devait respecter ces intérêts. Il s'en suit, d'après l'orateur, que le développement de la puissance hydraulique du fleuve ne peut être dans le secteur râJe-Kehl ; que la capitation de cette force nécessitera la construction de nombreux-barrages et de multiples écluses. Remarquons que l'érection de ces travaux d'art aurait pour effet d'augmenter considérablement la durée du trajet à accomplir par les bateaux entre la frontière suisse et Strasbourg ou vice-versa. La rectification du Rhin sur territoire suisse, c'est-à-dire, de la partie comprise entre le lac de Constance et Bâle, est irréalisable, de trop grandes différences de niveau £tant à racheter. Là des barrages sont inévitables, ce qui n'est pas le cas en dessous de la ville de Bâle. Si l'on écoutait l'avocat des intérêts allemandes, des 275,620 oh.p. qui deviendraient utilisables par les travaux qu'il préconise sur le Rhin en aval de Bâle, une moitié serait attribuée aux industries bâdoises et l'Alsace-Lorraine be-< njficierait de l'autre moitié. La section Bâle-Neuhausen est à même de fournir 290,000 h.p., dont 94,250 h.p. ont déjà trouvé emploi. Ces estimations proviennent du Bureau de Contrôle de Karls-ruhe.Toujours, selon la thèse allemande, l'abandon du projet de canalisation de la voie entre Bâle et Srasbourg, au moyen de barrages et .d'écluses, occasionnerait une perte annuelle de Fr. 93,750,000, sacrifice auquel l'Allemagne refuse de souscrire. Si la Suisse maintenait sa volonté d'user de la navigation du Rhin soumis à minimum d'entraves, il faudrait procéder à sa régularisation, ce qui réduirait le nombre des écluses de 15 à 5 ou 7. En compensation, la Suisse aurait à abandonner à l'Allemagne la force * motrice qui peut être recueillie i sur le . Rhin depuis les chutes de Schaffhouse (près de Neuhausen), jusqu'à Bâle. On le voit', les Allemands essayaient, comme il le font en toutes circonstances, de dicter leurs draconiennes conditions sans égard pour le droit d'autrui. Ce brutal procédé' réussissait quand ils étaient les plus forts. Heureusement ces temps se sont évanouis. Irrémédiablement battus, ils aurqnt les ongles rognées, mis à la raison pour toujours. Ils seront, à l'avenir, solidement muselés et hors d'état de nuire à leurs voisins paisibles ou neutres. Quel bonheur !, Les droits de la Suisse, en ce qui ne- « garde la libre navigation sur le Rhin, s'appuient sur des antécédants d'ordre international, dont quelques-uns sont à rappeler. La Convention Nationale de France, dans sa séance du 20 novembre 1792, arrêta : "Les gênes et les entraves au commerce et à la navigation sont directement contraires aux principes fondamentaux du droit naturel." Napoléon décrétait, le 31 octobre 1810, la ilberté entière de la navigation sur le Rhin. Le Traité de Paris du 30 mai 1814 énonçait, par son article 5: "La navigation sur le Rhin, du point où il devient navigable jusqu'à la mer et réciproquement, sera libre de telle sorte qu'elle ne puisse être interdite à personne." Le Congrès de Vienne établit comme principe qu'aucune Puissance d'aval ne peut mettre obstacle à l'usage d'un fleuve par un des états riverains. Il stipula dans ses Actes, signés le 9 juin 1815: " Article 108: Les Puissances dont les Etats sont séparés ou traversés par une mêrpe rivière navigable s'engagent à régler d'un commun accord tout ce qui a rapport à la' navigabilité de cette rivière..." " Art. 109: La navigabilité du Rhin, sous le rapport du commerce, ne pourra être interdite à personne." Des pourparlers entre les Puissances en cause, poursuivis en conformité de l'art. 8 précité, commencèrent le 15 août 1816, à Mayence ; ils aboutirent à un règlement le 31 mars 1831. La Prusse insista inutilement sur certains détails capables d'éloigner les marines étrangères, spécialement la marine marchande anglaise. Une modification fut apportée en 1884 au règlement dit de Mayence. Ensuite des conférences eurent lieu à Mannheim, de 1867 à 1868, sous la présidence de Bismarck, auxquelles assistèrent des délégués de la France, de la Prusse, de la Hollande, de la Bavière et des Grand-duché.s de Bade e.t de H esse". La Suisse ne fut pas invitée à prendre part aux délibérations. Le 17 octobre 1868 une convention fut signée, ain^i qu'un protocole introduit à la dernière-heure, subrepticement,.si l'on peut dire, par M. Moser, ministre prussien; l'ajoute altère l'esprit de l'accord en meni tionnant que l'égalité des papillons est subordonnée aux traités de commerce de la' Prusse. La Suisse n'ayant pas renoncé à ses privilèges, le protocole est nul et les droits de l'absent restent entiers. Les ratifications furent échangées le 17 avril 1869. Depuis, le 1er juillet de chaque anpée, les représentants des Etats signataires du traité de Mannheim se sont réunis dans cette'ville jusqu'en 1914, formant la Commission Pe> -manente de la navigation du Rhin, instituée par l'acte de 1868, qui s'exprime comme suit : Art. 1er: La navigation'du Rhin et de ses embouchures, depuis Bâle jusqu'à la pleine mer, soit en descendant, soit en remontant, sera libre aux navires.de toutes les nations pour le transport des marchandises et des personnes, à la condition de se conformer aux stipulations contenues dans les présentes conventions et aux mesures prescrites pour le main^ tien de la sûreté générale. Sauf ces règlements, il ne sera apporté aucun obstacle, quel qu'il soit, à la libre navigation... Art. 7 : Le transit de toutes marchandises est libre sur le Rhin, depuis Bâle jusqu'à la pleine mer, à moins que des mesures sanitaires ne motivent des exceptions."Les Allemands pousseraient-ils l'impudence jusqu'à soutenir que des barrages ne constituent pas des obstacles ? Ils recontreront désormais à qui parler et leur diplomatie d'astuce et de mauvaise foi en sera pour ses frais. Et, puisque des clauses aussi formelles, aussi claires que celles invoquées plus haut n'ont pas empêché l'Allemagne de bloquer le Rhin au trafic suisse en août 1914; qu'elle est toujours prête, malgré les engagements qui la lient, à disposer du Rhin comme si cette artère était sa propriété exclusive, les Puissances de l'Entente auront soin de préciser minucieusement le régime du fleuve appelé à desservir conjointement et à des conditions identiques tous les pays adjacents. Alors, le Rhin internationalisé, neutralisé, sera enfin affranchi de l'insupportable gérence allemande. Le futur régime, devra tenir compte des justes aspirations de la Suisse. .Si dans la suite, une commission 3u genre-de celle de Mannheim était appointée, De pays, tout comme la Belgique, devrait être représenté. La Belgique devra faire entendre1 sa voix quand la .question du Rhin sera examinée à la table de la Conférence de Paix, car, quoique' pas riveraine, elle possède, pour dés raisons que nous avons souvent exposées, un intérêt majeur à l'usage assuré et libre de cette magnifique voie. En effet, la prospérité d'Anvers exige que la distance de son port à Cologne ne soit pas beaucoup plus longue que celle de Rotterdam à la dite ville allemande. Un canal partant des environs de Cologne et aboutissant à l'Escaut, exécuté aux frais de l'Allemagne — qui, soit dit, en passant, y trouverait son profit, puisqu'elle disposerait ainsi, pour ses exportations west-phalienne, d'une bonne voie vers un excellent port. La suppression du remblai de Woensdrecht élevé psir la Hollande, talus qui ferme l'Escaut occidentale à la navigation belge, se dirigeant vers le Rhin, pourrait être également examinée. Depuis que l'Alsace et la Lorraine ont fait retour à la France, la création d'un canal d'Anvers au Rhin, ou de toute connexion plus directe avec le bassin rhénan, se présente comme une œuvre de nature à étendre la sphère d'influence de ce port sur des contrées d'une richesse dont il est opportun de dresser un impressionnant et sommaire bilaq. L'agriculture des départements réincorporés à la France, grâce à un sol fertile et généreux, est très prospère : en 1913, la récolté a dépassé 238,000 tonnes pour le blé, 209,000 pour l'avoine et 1,200,000 pour les pommes de terre. Les vignobles de l'Alsace ont donné 600,000 hectolitres de vin. Mais c'est le sous-sol qui contribuera le plus à l'accroissement de l'activité économique. On sait qu'au cours de l'année considérée, la^Lorraine annexée en 1871, a produit 21 millions de tonnes de minerai de fer sur 28.6 millions recueillies dans toute l'Allemagne. Cette même année, la production totale de la France fut de 21.7 millions, dont 19.5 fournis par la Lorraine française. De l'ensemble du bassin lorrain, la France extraira demain environ les quatre cinquièmes du total que chiffrera sa production ajoutée à celle de l'Allemagne. D'après des çalculs faits par des ingénieurs allemands, lai Lorraine délivrée contient 1,830 millions de tonnes de minerai de-fer, assurant, à un taux d'extraction annuelle de 20 millions de tonnes, un siècle d'extraction ininterrompue. Donc, la France aura plus de fer qu'elle en consommera et en fera un article d'exportation, une matière d'échange. Ce point intéresse particulièrement la Belgique ; celle-ci recevra du minerai et livrera de la houille. Le charbon que la France trouvera dans les environs de Thionville ne lui suffira pas. Avant la grande tuerie, l'Allemagne détenait en Europe le monopole de 'la potasse par ses mines de Sta-ssfurt, en Anhalt, et par les gisements découverts ces dernières années dans la région de Mulhouse. Non seulement elle en vendait aux pays ses voisins et aux Etats-Unis, mais ses agriculteurs enfouissaient en moyenne un kilo trois-quarts d'engrais potassique par hectare, ce qui explique les merveilleux rendements obtenus par l'agriculture allemande, rendements supérieurs à ceux constatés partout ailleurs sur le continent. La France, rentrée en possession des réserves du Haut-Rhin, cédera chaque année* pour plus de cent millions de sels de potasse à ses alliés, tout en mettant à la disposition de ses fermiers 'une quantité plus que doublée de celle qu'ils emploiaient jusqu'ici. Pour terminer, notons que-les puits de pétrole exploités enrte Saverne et Pe-chelbronn rendent actuellement 50,000 tonnes par an. Ce facteur peut sembler négligeable, mais il ne faut pas perdre de vue qu'il est susceptible d'augmenter dans de notables proportions. Il ressort de tout ce qui procède, cro-yons-nous, que la Suisse et la Belgique ont des intérêts similaires dont la légitimité est à faire admettre par la Conférence qui se réunira à Versailles dans quelques semaines. Une action concertée serait des plus salutaires. A cet effet des négociations sont ^ mener dès à présent entre les deux pays requérants. Si le nécessaire est«fait en temps; l'Europe reconnaitra et sanctionnera les revendications concordantes de la Suisse et de la Belgique, si conformes aux principes établis aux Congrès précédents et aux droits imprescriptibles des peuples. L. TEUGELS-DE VOS. LE ROI A NAMUR " La race qui fera peur aux Belges ou qui les asservira n'existe pas encore." De notre correspondant, le 2 : Namur a acclamé ce matin, avec un enthousiasme délirant, S.M. le Roi. Hier après-midi, le comte d'Oultre-mont avait informé le baron de Gaiffier d'Hestroy, président de la députation permanente, que le Roi ferait aujourd'hui visite à la vieille cité namuroise Le baron de Gsiiffier en informa M. Procès, bourgmestre, et ie conseil communal, réuni d'urgence, arrêta les détails de la réception. Elle fut très simple, cette réception, mais elle fut débordante d'intense loyalisme et de vibrante affection. A 10 h. 30 les, autos de la Cour amenaient à Namur, au faubourg de Sainte-Croix, le Souverain et sa suite. Dans la première, lè Roi en petite tenue eje général en chef, et le lieutenant-général Michel, commandant la 4e D A., les aides de camp et officiers d'ordonnance.Sa Majesté est reçue par le baron de Gaiffier et M. le bourgmestre Procès. Ce-lui-ci adresse quelques mots de .ienve-nue, auxquel le Roi répond. Puis, s'a-dressant à M. de Gaiffîier, Sa Majesté lui rappelle qu'il veut visiter5 une œuvre au cours de sa visite, et elle ajoute: "Jfc viens aussi pour voir et pas seulement, pour être regardé, je veux regarder moi-même."Après cette première réception, le cortège royal traverse la ville pour se rendre au théâtre, où (l'hôtel de ville ayant été détruit par l'incendie allumé par les Allemands), le conseil communal doit être présenté à Sa Majesté. Toutes les maisons ont leurs grands pavois de fête. La foule est immensé, envahissant les arbres et les toitures. Les cris de " Vive le Roi!" fusent de toutes parts en une clameur assourdissante. L'ovation ne discontinue pas. Chapeaux et mouchoirs s'agitent. Les enfants des écoles font flotter allègrement leurs drapelets. ' C'est un coup d'œil merveilleux, un admirable spectacle d'enthousiasme et de sinçère émotion.Au théâtre, le Roi est complimenté»par le bourgmestre. Il lui répond en rendant hommage à la population, ainsi qu'à la quatrième division d'armée et aux forts qui, en août 1914, pendant quatre jours, tinrent tête à des forces quatre fois supérieures. " Grandes, dit-il, ont été vos souffrances. Vous avez été les premiers à subir les désastres de la guerre. Trois armées, entières, parmi les plus formidables que le monde ait connues, se sont déchainées comme un torrent dévastateur sur vos belles régions si prospères. Le mot d'ordre était alors dans l'armée allemande de se montrer brutal. C'était même un système : il fallait terroriser les civils pour faire finir la guerre au plus vite. Ce que furent les exactions commises, nous le savons. Mais ce sera l'éternel honneur de nos vaillantes populations d'avoir opposé^une indomptable résistance de l'envahisseur. Celui-ci c grossièrement trompé. Il ne parvint jamais à terroriser nos compatriotes. La race qui fera peur aux Belges ou qui les asservira n'existe pas encore." Ces paroles sont accueillies par un tonnerre d'acclamations. Le Roi se fait présenter les conseillers et plusieurs personnes. Citons dans le nombre M. l'échevin Golenvaux et M. Marc Wasseige, tous deux condamnés à mort par les Allemands. Sa Majesté se rend ensuite au local du Comité provincial de secours et d'alimentation. Cette belle œuvre, qui concentrait toutes les œuvres namuroises, est celle que le Roi tenait à visiter pendant son séjour à Namur. Le baron Albert d'Huart, président, en remerciant le Roi, lui dit comment le Comité provincial fut toujours un centre patriotique, recevant, malgré tous les obstacles, le mot d'ordre et l'exécutant. Il rappelle que la province de Namur fut, après les lignes du front, la plus éprouvée par la guerre. On y compta, en août 1914, 5,500 maisons incendiées, 2,100 personnes fusillées. Plus tard les Allemands déportèrent 20,000 de nos ouvriers pour les forcer à travailler en Allemagne ; ces braves résistèrent et beaucoup succombèrent aux privations. Le dévoué président fait acclamer longuement le Roi, la Reine et la Famille Royale. Le Roi le remercie et dit son • admiration et sa reconnaissance pour l'œuvre du Comité. Enfin, S.M. se rend à la cathédrale. Elle y est reçue par Mgr Heylen, évêque de Namur, entouré de son chapitre. Mgr adresse au Roi une patriotique allocution. S.M. répond, puis, avec notre vaillant et bien-aimé prélat, va prier quelques instants. C'est le dernier épisode de la visite de notre Souverain à Namur, visite au cours de laquelle la population tout entière lui a clamé de tout son cœur, son respect, son admiration, son affection. A la Chambre de Commerce de Bruxelles La Chambre de Commerce de Bruxelles s'est réunie lundi après-midi, 2 décembre, en assemblée plénière, sous la présidence de M. Delannoy, président. L'assistance était nombreuse. M. Delannoy, aj^rès^avoir fait acclamer 1© Roi, la Famille royale, l'armée belge et les armées alliées, no^re bourgmestre et tous ceux qui ont été déportés en Allemagne, aborde le point principal de l'ordre du jour: la reprise des travaux."Nous avons bien acquis le droit de disposer de nous-mêmes, de diriger nos destinées" économiques en supprimant, notamment dans nos traités de commerce, la clause de la nation le plus favorisée."Nous sommes décidés, tout en affirmant notre foi dans la liberté des échanges, à user, jusqu'à l'heure de la légitime réparation à laquelle nous avons droit, des rigueurs nécessaires à l'égard de ceux qui ont rêvé et poursuivi sans pitié l'anéantissement de notre industrie, de notre commerce. (Applaud.) "Certaines libertés ou des extensions de nos libertés doivent sortir des délibérations législatives, de manière à établir, avec plus de dignité entre les intéressés, les rapports régis par les lois du travail et dupapital. "Le devoir de chacun est d'y aider, mais ce souci n'est pas incompatible aveo celui de la défense des intérêts des classes moyennes. "La Chambre de Commeroe de Bruxelles, qui n'a cessé de défendre les intérêts industriels et commerçants, espère qu'il plaira au gouvernement de tenir compte de ses efforts et qu'il reconnaîtra l'absolue nécessité d'une représentation de tous les éléments, sinon au sein des conseillers directs de la Couronne, tout au moins au sein de commissions de techniciens ou de spécialistes recrutés notairi-ment parmi les chefs de notre industrie et de la finance et au sein de la classe * ouvrière. "M. Delannoy rappelle ensuite ce que fut l'activité de la Chambre de Commerce pendant l'occupation. "La Chambre de Commerce de Bruxelles est restée unanimement fidèle aux principes libre-échangistes qui ont valu à* la Belgique sa prospérité économique, elle estime qu'après les ruines accumulées par l'ennemi, tant dans le nord et l'est de la France, que chez nous, le devoiç des Alliés est de conclure entre eux des accords ayant pour but d'interdire à nos adversaires toute importation dé matières premières et d'outillage, toute exportation de produits manufacturés, de soumettre l'usage de leur flotte marchande et de leurs transports par terre à la réglementation des Alliés, jusqu'à ce que,, les pays dévastés soient à même de reprendre leur cours normal d'avant la guerre. "Mais devançant votre approbation, le bureau ^décidé que tous les Allemands, Autrichiens, Bulgares ou Turcs, actuellement membres de la Chambre, seraient exclus de notre compagnie. (Applaud.)" Montrant les difficultés qui se surgiront pour la bourgeoisie, que la Chambre de Commerce représente, les terribles assauts qu'elle aura à supporter, M. Delannoy insiste pour que les courages et les énergies s'unissent afin de conserver à la bourgeoisie industrielle et commerciale la place d'honneur qu'elle n'a cessé d'occuper dans l'histoire dé notre pays. En terminant son discours chaleureusement applaudi, il rem§rcie les membres pour la confiance qu'ils ont témoignée au bureau, dont il n'a accepté la présidence que pendant la durée de la guerre, désirant la passer à un plus jeune. M. De Bal demande que les sans-nationalités soient également exclus de la Chambre de Commerce. Il annonce que M. Delannoy vient d'avoir une entrevue aveo le ministre des affaires économiques, LE NUMERO 1 PfeWNY no 15

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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