L'indépendance belge

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s.n. 1914, 08 Fevrier. L'indépendance belge. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/xd0qr4pt6k/
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fiO Gemimeâl CN BEUCIQ'JÊ ET A FARiS ' « 85* ANNÉE Dimanche 8 février 1914 administration et rédaction 1 7b rue des Sable», Bruxelles SUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bours# ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE SElfilQUE. Uni» ffllr. S nain- IDfr. 3 doit, Sir. lUXtUBOOftGCGr.-D.) » 28fr. » Sir. » St. nntiOES « 40 fr. » 22 k » tîif, ÉDITION HEBDOMADAIRE llnttrutinnali et jffluU-t-raerl K PAGES, PARAISSANT LK MERCREDI Un au 9ÎS 1 t'a ru-* SU. moi» lis franc* L' INDÉPENDANCE s» sa Dimanche 8 lévrier 1914 Les annonces sont reçues { A BRUXELLES : aux bureaux du iou'^tU» A PARIS : il, place de la Bourse. A LONDRES ï ciie2 Mil* John-F. Jones & G3, 09 S? Sliow Bill, E, CL; à rAgence Havas, n° 11$„ Cheapside E, C. ; et ehez Neyroud & Fils, L&L »«• 14-18, Queen Victoria Street, et T. B. Browœu îid. n" 163, Queen Victoria Street, jh, AMSTERDAM î chez Nijgh& Van Dicmar, Roiin, 2# A ROTTERDAM ï même lirme, Wynhaven, 113. ALLEMAGNE, EN AUTRIGHE-BONGR1E et E& SUISSE, aux Agences de ]a Maison Rudolf Mcs&y^ ITALIE : chez MM. Uaaceostein & Yogler, à Milaa^ Turin et Rome. ^^EW-YOPUi t Ï.B. Browne» Ltd, it Eftst42°<l Streeô# «HOC? ÉDTÏIÛXS PAR -0— SIX PAGES BELGE E05SE6TATWB CAS LE KEOGKÈS Édition du soir A-ujourd'hui : Revue politique. LES SCANDALES DANS LA MARINE JAPONAISE. — Hauts fonctionnaires ae cusés. — Echo de l'affaire Krùpp. fin Suéde. — Manifestation publique en faveur de la défense nationale. — Déclarations du président du conseil. — Réception chez le Roi. En Grèce. — La question des lies et !a frontière d'Albanie. Au Pérou. — La révolution. A Haïti. — La protection des étrangers. Au Mexique. — Train incendié. — Américains retenus prisonniers. En Russie. — La lutte contre l'alcoolisme. — Changement dans le ministère. — A la Douma. Lettre de Suisse. Notes du Jour, pa.r-J.-B. En France. — La question de l'Onenza S la Chambre. — L'impôt sut le revenu au •Sénat, Chronique mondaine' Lettre sur la Mode. Métal-Exchange de Londres. Informations iinancières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après.-midi; lés dépèches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépêches suivies de là lettre G sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le ma'in. BRUXELLES 7 lévrier Revue Politique L'alliance balkanique se dessine aviec. précision : M. Venizelos se trouve actuellement à Bukarest, où M. Pachitch, président du conseil des ministres "de Belgrade, viendra le rejoindre, de telle sorte que l'on peut en conclure que la conversation commencée à Saint-Pétersbourg, à l'initiative du gouvernement russe, se poursuivra à Bukarest soifs la direction de la puissance qui fit, l'année ■dernière, l'effort ".écisif pour établir le nouvel équilibre balkanique. Ces conversations de M. Venizelos et de M. Pachitch avec les dirigeants roumains sont, H'autant plus significatives que l'on projette une union entre le prince héritier de Grèce et la princesse Elisabeth de Roumanie, A un récent dîner donné en l'honneur du Diadoque, le roi Carol a rappelé l'action commune qui a permis d'établir le nouvel équilibre dans les Balkans, d'où l'on peut déduire que la Roumanie est résolue à se maintenir aux eûtes de la Grèce et de la Serbie pour garantir le maintien de cet équilibre. L'entente gréco-serbo-roumaine existe donc en faiL Elle n'est dirigée spécialement contre aucun autre Etat balkanique, mais ielle a pour but de maintenir fermement, ce que le traité de Bukarest a établi. L'arrangement relatif à Mascate,qu'on négociait- depuis plusieurs mois entre Paris et Londres, est définitivement conclu et les notes officielles s'y rapportant ont été échangées entre Sir Edward Grey et l'ambassadeur de France. Il s'agissait, on se le rappelle, de mettre un terme au commerce des armes pratiqué par des maisons françaises. Le traité de :!.844 entre la France et le sultan de Mas-rate garantissait aux nationaux français 'des privilèges et des immunités; or, les règlements édictés par le sultan de Mascate en 1912 et portant essentiellement sur l'interdiction du commerce illicite 'des armes et des munitions de guerre, ne pouvaient se concilier avec les privilèges et immunités garantis par le trai-té'de 1S44, qui assurait la pleine liberté 'du commerce des armss. Ce commerce présentait de graves inconvénients pour l'Angleterre, la contrebande des armes et des munitions d© guerre empêchant la pacification de la frontière afghane. Par l'arrangement intervenu, le commerce des armes à Mascate est supprimé et les maisons françaises qui s'y livraient seront indemnisées, mais tous les autres privilèges garantis aux nationaux français par le traité de 1844 sont maintenus. On a parlé, à propos de cet arrangement, du règlement de la question de Mascate dans son ensemble et de l'échange de certaines possessions françai-de l'océan Indien et certaines enclaves anglaises en Afrique occidentale, notamment la Gambie. L'accord qui vient d'être conclu ne touche pas à ce problème qui subsiste tout entier et qui fera sans doute l'objet de négociations ultérieures que l'on prévoit très laborieuses. Il y a quelque chose de profondément touchant dans la démonstration des paysans suédois en faveur du renforcement de la défense nationale. Trente mille paysans, accourus de toutes les provinces de la Suède, sont arrivés vendredi à Stockholm et Ont défilé devant le P.oi et la Reine. Un des leurs a donné lecture aux souverains d'un discours dans lequel les paysans se déclarent prêts à supporter une augmentation des armements et demandent que dîS mesures sérieuses soient prises sans retard pour mieux assurer la défense nationale. Le Roi .a répondu fluïl parte geait l'opinion des paysans et qu'il était fermement résolu à ne pas céder au courant qui se manifeste ça et là contre les mesures militaires- l:n grand propriétaire foncier, parlant au nom de dix délégués de chaque province, a adressé un discours au président du conseil disani notamment que les paysans veulent qut la Suède reste libre et indépendante el qu'ils ne considèrent p-as comme suffisants ses moyens de défense actuels. C'est une rare et précieuse leçon d« patriotisme que les paysans suédois donnent ainsi à l'Europe. .N'ous connaissons des pays qui si trouvent dans une situation plus dangereuse que celle de 1s Suède et où, des années durant,' on s'esl appuyé sur l'opinion des paysans poui se refuser à prendre les plus élémentaires mesures pour la mise en défense de la nation. Nous connaissons des pays où des politiciens sans scrupules ont exploité systématiquement les appétits des paysans, leurs faiblesses de terriens fanatisés pour résister au premier devoir patriotique. Ces paysans suédois qui affirment leur volonté de maintenir leui pays libre et indépendant sont admirables de conscience et de dignité. Ils méritent vraiment d'être des hommes libres, puisqu'ils savent consentir tous les sacrifices qu'exige la liberté. Avec de tels éléments nationaux, la Suède n'a-rien à redouter de l'avenir. Elle saura faire face à tous les périls qui viendront à la menacer, car une nation qui veut vivre est maitres.se dei ses destinées. Le président du conseil dé Suède a mis les paysans en garde contre te bruits alarmants qui ont circulé ces temps derniers et. qui tendaient à faire croire que l'invasion de la Suède est imminente, mais iba ajouté que l'amour de la patrie unit tous les Suédois et qu'il a le ferme espoir que lies décisions qui seront prises par le Parlement dans 'a question do la défense nationale mettront le pays à l'abri de toutes les surprises mauvaises. Les Scandales dans la marine japonaise Un écho du procès Krupp Tokio, vendredi, fi février. L'iîistrudion ouverte à la suite des accusations de corruption portées contre une maison allemande et fondées sur les dépositions de l'allemand Richter devant les tribunaux afiemands, de l'allemand Her-majrin, agent de la maison allemande et de M. Pooley, journaliste anglais, devant les juges japonais, continue. La justice japonaise examine les comptes courants et les chèques des banques avec lesquelles les maisons allemandes et les inculpés avaient des rapports. Un jouirnal de l'opposition, le « Koku-min », annonce que dans une de ces banques on a trouvé cent soixante chèques qui en ces six derniers mois avaient été payés à des officiers de la marine japonaise. Leur total s'élève à la somme de 80,000 yens. M. Osaki, ancien maire de Tokio, chef de l'opposition parlementaire, est chargé de proposer à la Diète un vote de défiance de toute l'opaosition coalisée. Cet ordre du jour est basé sur les accusations de corruption portées contre le haut personnel de la marine. On annonce, d'autre part, qu'un mouvement est organisé dans la. population contre le ministère actuel. Les procédés employés ont été analogues à ceus qui ont. abouti aux émeutes de l'an passé. * * * Une réunion populaire do 15,000 personnes a été tenue aujourd'hui. Le député Shinanda, qui a soulevé ta semaine passée à lia Diète l'affaire des scandales de la marine, et M. Osaki ont été l'objet d'une ovation. La séance a été tumultueuse. On a réclamé la démission du cabinet qui est associé avec le clan représentant la marine. AL Osaki a flétri le premier ministre, puis M. Shimanda a répété les accusations de corruption et de chantage qu'il avait portées devant la Diète contre les officiers supérieurs de la marine et le trust des armements, appelé ea anglais Armour Combine ». (a) tavelles de l'Étranger ALBANIE L'évacuation de l'Epire 0:i mande d'Athènes au « Temps » : On n'a pris encore aucune décision sur la modalité de l'évacuation de l'Epire donnée à l'Albanie. Il semble que M. Venizelos lui-même hésite encore entre le procédé de l'évacuation par 'échelon qui aurait c désavantage de Laisser une responsabilité au gouvernement hellénique des incidents qui pourraient se produire et le procédé de l'évacuation immédiate et générale qui lui aurait le grave défaut d'abandonner brusquement les populations épirotes aux brutalités albanaises. D'autre part, la question de la rectification de la frontière fixée par la commission internationale de délimitation, qui donnerait une partie de la voilés d'Argyrocastra à la Grèce, n'a pas encore reçu de solution définitive. Il semble hier: que les diverses grandes puissances ont accepté le principe de cette rectification, mais certaines puissances, tout en y étant favo. râblés, estiment qu'il vaudrait mieux d'abord notifier ». H entrerait même dans les mitive établie à Florence par les commissaires internationaux et donner ensuite ù la Grèce le territoire supplémentaire de la \ allée d'Argyrocastro comme « prime C : évacuation il entrerait même dans ijs a™"."- JUCUUOl idées de l'Italie de donner à cette cession non plus le caractère d'une décision inter nationale consentie par toutes les chancel leries, mais celui d'une gracieuseté person nelle. (c) Nouveaux exploits des bandes albanaises Athènes, vendredi, 6 février. On annonce que des. bandes albanaises commandées par ie chef S&iih-Butka, car envahi le-district de Colohia et occupé 1s petits villages grecs de C-rambatsika, Fa noriti, Cretiska, Catonti, Selenitza. Elles j ont arboré le drapeau albanais et proclami leur occupation au nom de l'Etat albanais Le 15° régiment d'infanterie a poursuivi ce: bandes et les a mises en fuite.' Douze soldats et trois membres des lé gions: sacrées ont été blessés. Cinq soldat: et deux légionnaires, ont été tués. Les Al banais. ont eu, de leur côté, 0i tués et d( nombreux blessés. Une troupe de G00 Albanais, sous les or dres du major Mustapha, s'est présentée i la station de Veliterna, près de Coritza, ,e a demandé la remise .de la ville et de 1: banlieue. Le chef de la station a répond; qu'il, n'avait reçu, aucun ordre à ce sujet. Hier, dans la nuit,. après l'occupation d< Sevrai., et a la suite d'un bombardement les forces gecques ont occupé Malinti, Mou-zentska, Kakszi, Streméisi, Lintsaid el Kossknbessi. Les bandes albanaises, commandées par Kessim bey, ancien officier turc, se sont dispersées. Les habitants ont arboré le drapeau grec et fait leur soumission. Les Grecs n'ont sub; au:--e'p'érte« (c) ALLEMAGNE — On mande de Strasbourg ; M. Trant. dJH'ôciteur ministériel, a demandé sa. mise en congé. M. Traut assumait, à titre intérimaire, la direction du département d€ ragriculture sous . L'administration du baron Zorn de Bu-lach. (a) ANGLETERRE Remaniements dans le cabinet Londres, sameai, 7 février. Scion les journaux, AL Mastermann serait prochainement. nommé secrétaire du département du Board of Trade, en remplacement de M. Buxton, qui recevrait la pairie, ayant été choisi. pour succéder ù -\1. Gladstone comme gouverneur généraJ de l'Afrique diJ Sud. Le « Daily City News ». croit savoir qut la démission de M. Gladstone sera annoncée à Londres dès l'ouverture du Parle ment. (a). CHILI 1— La Chambre deè députés a voté un projet qui porte réglementation du travail et fixe les indemnités dues aux Ira-.vailleurs en cas d'accident.. (a) COLOMBIE — Le ministre de. la . guerre adresse S l'armée une circulaire dans laquelle il' dit que, bien que la Constitution donne ails militaires le droit de voter, il espère qu'ils y renonceront comme. lors des dernières élections, afin que l'abstention des militaires dans les luttes électorales devienne une coutume. (c) ETATS-UNIS La politique des Etats-Unis Londres, samedi, 7 février. L'ambassadeur des Etats-Unis, parlant au banquet de la Chambre de commerce de Newcastle, a déclaré quie rien ne lie les nations plus étroitement que le commerce honorable et équitable. Les Américains ns cherchent pas à augmenter leurs territoires. Ceux qui ont cru que les Etats-Unis avaient l'intention d'annexer le Mexique ou un autre Etat américain pour établir un protectorat n'ont pas compris les règles qui président à leur développement. Les Etats-Unis ne désirent pas do colonie, Ils n'ont pas su coloniser et ne veulent pas coloniser. (a) GRECE LA QUESTION DES ÎLES La réponse, à la note britannique Londres, vendredi, 0 février. Suivant une information communiquée il la presse ce soir, les ambassadeurs de le Triple-Alliance ont communiqué verbalement et séparément au Foreign-Office !e réponse 'e leurs gouvernements rospec-tilj à la dernière noie britannique relative à l'Albanie et aux lies de la mer Egée. (c), HAÏTI La protection des étrangers Washington, sainedi, 7 février. Un avis reçu par le département de la marine annonce que le capitaine du croiseur britannique «Lancaster» a pris le commandement des forces internationales réunies à Haïti. Les commandants des navires de guerre ont adopté aujourd'hui, après en avoir conféré, des dispositions propres à assurer la protection des étrangers, sans qu'ils aienl à intervenir dans la politique du pays, (a] ITALIE Grève générale à Naples Rome, vendredi, fi février. Les journaux signalent que la grève gé nôrale a commencé ce matin dans le port de Naples à propos d'une question concernant les contrats de travail. (cj MEXIQUE Train incendié Américains retenus prisonniers New-York, vendredi, 6 février. On mande de Juarez que Maximo Cas-tilho, pour venger l'exécution de vingts deux hommes de sa bande, a mis le feu à un train sous le tunnel de Gumbra, prè.= :'.o Casas-Grande. Ce train, qui était parti mercredi de Juarez, n'est pins maintenant i au soir ——— qu'un amas de débris calcinés, lesquels ob s (-ruent le tunnel à l'une de ses extré-. mités. Maximo CastiLho et sas partisans gardent prisonniers sept employés du train lincenlie, sujets américains. Le général VLlla a donné l'ordre de fu-sJUler quiconque ne pouraa justifier de sa présence dans la région de Cases-Grande. (a) NORVÈGE — !Uoe dé-pêche de Christiania annonce que toute grève et tout lock-out pourront être évités, le gouvernement proposant des bases d'entente sur leaqueSjles l'accord 1 pourra* espère-t-on, se faire. (a) PÉROU LA REVOLUTION Paris, vendredi, 6 février. La légation du Pérou n»us communique . la dépêche suivante : « Lima. 5." — Le président Billinghurst , ayant donné sa démission, le ttuigràs s'est , réuni et a décidé, à l'unanimité, de confier le pouvoir exécutif à un comité provisoire qui est ainsi composé : » Président du comité et ministre de la guerre et de la marine, colonel Bonavldes; intérieur, M. Arturo Osores; justice, M. RafaBl Grau; finances, M. José Balte; travaux publics, M. Benjamin Boza; affaires ' étrangères, M. J.-M. Manzanilla. a Ca comité a pris possession du pouvoir !e 4 courant. L'ordre est rétabli. » (c) PORTUGAL La crise Lisbonne, vendredi, 6 février. On continue: t envisager comme possible la constitution d'un ministère pris en - dehors des partis. Cette combinaison serait, dit-on, la seule susceptible de donner satisfaction aux divers partis. M. Bemar-dino Macliado a l'intention de soumettre au Parlement un projet d'amnistie et de présenter le même jour le nouveau cabinet. On croit que les chefs des différents mouvements qui ont été tentés contre le gouvernement ne seront pas amnistiés, mais bannis temporairement. M. Machado compte sur plusieurs ralliés pour -la formation du nouveau ministère. (c) Lisbonne, vendredi, G février. Dans les couloirs du Parlement on don-n. comme probable le ministère .suivant ; présidence el- intérieur : M. Bernardino Maçhado;, justice : M.. Pinta Osorio; guerre : général Feireira; marine : amiral Can-to Castro; affaires étrangères : M. Gonçal-ve.5 Teixeira; travaux publics : M. Pimenta Castro- colonies : M. Freira Andrado; instruction publique : M. Almeida Lima; finances : M. Anselmo Andrade. Dans le oas où ce dernier n'accepterait pas, M. Bernardino Macliado prendrait l'intérim des finances. M. Bernardino Machado continue actuel--lement ses démarches. (c) Lisbonne, vendredi, G février. Les sénateurs et les députés démocrates, ainsi que les ministres démissionnaires se sont réunis au ministère des finances. Us se sont, mis d'accord pour assurer de toute leur bienveillance M. Bernaiilino Machado 'pour amener une solution de la crise (a) RUSSIE Changements ministériels Paris, samedi, 7 février. On télégraphie de Saint-Pétersbourg au « Petit Parisien » : Le bruit continue à courir que des changements importants sont imminents dans le haut personnel russe. On déclarait, cet après-midi, qus M. Ko-kovtzoff était démissionnaire et ^u il serait, remplacé à la présidence r.u conseil par M. Kharitonoff, contrôleur général, qu'il irait lui-même à l'ambassade de Paris, M. Isvoteky passant à Rome ou à, Londres.Ce soir, on déclare que M. Kokovtzoff gardera le pouvoir jusqu'en mars. (a) A la Douma Saint-Pétersbourg, vendredi, 6 février. Après avoir terminé la discussion de l'interpellation relative aux mesures illégales prises par le gouvernement pendant les dernières élections à la Douma, la Douma a adopté, par 180 voix (opposition et octobriis.te.sj centre 123 {aile droite des octobristes, nationalistes et droite), la formule transactionnelle suivante proposée par les progressistes : « La Douma voit dans la défense par le gouvernement des mesuras manifestement illégales une preuve que le gouvernement lui-même a organisé un système de mesures illégaias, et elle estime t[ue les déclarations faites à ce .sujet par le ministre de l'intérieur ne sont pas suffisantes. » (a) La lutte contre l'alcool Saint-Pétersbourg, vendredi, G février. . Le conseil d'Empire a continué l'examen du projet de loi touchant la réglementation du commerce des alcools. Le conseil a adopté les artiotes en veriu desquels la vente d'es alcools est interdite avant 9 heures du matin et après 11 heures du soir dans les villes et G heures partout ailleurs. Une motion, présentée par le prince Ga-litzine Mouravline et appuyte par le comte Wit/te et le conseiller Kowalevski, a été ensuite adoptée à l'unanimité. Cette motion vise l'interdiction de la vente des stpiritueux dans de nombreux endroits publics, tels que les locaux administratifs, les buvettes des théâtres, les salles de concert, les cinémas, etc. (a) SUÈDE La défense nationale Le patriotisme des paysans Stockholm, vendredi, 6 février. Ti :atî mille paysans suédois envir, sont -rrivés à Stockholm des points !• . éloignés. Le but tout gat-iwtiovke de leur, yoyagt est de faire connaître au Roi et au chef d gouvernement que les paysans sont prêt à supporter une augmentation des araw ments destinés à la défense nationale et d demander que des mesures de défens scient prises sans retard. Le cortège des paysans a été admis dan la cour intérieure du palais, où un dL cours a, été lu» exprimant les sentiment des paysans. Le Roi, après avoir adressé ses remet ciements aux paysans, leur a déclaré qu'. partageait leur opinion et que la questio de la défense nationale devait recevoir un solution complète et immédiate, ajouter que sur ce point capital il était fermemei; résolu à ne pas céder malgré le courar l traire qui se manifeste. « La flotte, ajouté le Souverain, doit être non seul< ment entraînée mais augmentée. » La fin du discours royal a été accueilli par d'enthousiasmes acclamations. Les paysans ont ensuite défilé dans >e appartements du Roi devant le Souverair entouré de la Reine, des princes et de princesses. Ce soir, le Roi et la Reine recevront dîner 2,300 d'entre les paysans désigné par le comité de réception. (c) Après la réception chez le Roi, M. Traefl grand propriétaire foncier, parlant au nor de dix représentants de chaque province, adressé au président du conseil un discour dans lequel il a déclaré : •« Nous voûtai que notre pays reste libre et indépendax et nous ne considérons pas comme suff sants ses moyens de défense actuels. » Déclarations du président du conseil Le président du conseil lui a répondu «Nous espérons que la mise à exécutiû du projet. gouvernemental lendra no moyens de défense assez - puissants pou que nous soyons à même de défendre notr pays avec succès contre quiconque voudra, troubler notre paix. » L'opinion des experts ne saurait déc der à elle seule. La. saine appréciation de profanes a des droits égaux à l'avis des e> parts. Puisque je parie devant un .gran nombre de compatriotes, appartenant toutes les régions de la Suède,' je tiens vous dire qu'en présence de la vive agite tien qui s'est manifestée au sujet de laque; lion de la défense nationale, il a circul des bruits inexacts, provenant de diverse parties du pays ;. les uns racontaient de actes d'espionnage, d'autres parlaiei d'une invasion imminente de notre pays.J vous prie, une fois de retour chez Vous, d faire en sorte que la collectivité n'attach pas foi à ces bruits qui proviennent d'un imagination surexcitée ou de caractère pe scrupuleux. L'amour de la patrie commun nous unit tous et nous espérons que le décisions qui seront prises dans la que: tian de la défense, nationale par les élu du peuple seront vraiment profitables notre Suiède chérie. Je vous invite à accls nier avec moi notre chère patrie. » :• * * Le défilé des paysans a duré jusqu'à heures du soir. Le Roi et la Reine y or assisté jusqu'à la fin. Le Roi a ensuite offert au château u souper à 2,300 paysans. Les socialistes démocrates ont orga-nis des meetings de protestation au cours de: quels a été .adoptée une résolution qui s termine par ces mots : Les représentant du peuple mis à part, aucun homme n doit être au-dessus d'un autre. De grandes réunions ont également e lieu saur, des places de la ville. Des persoi nalités connues, parmi lesquelles l'explore tetir Sven Hedinj y ont pris la parole. Dés manifestations patriotiques sont s gnelées en province. Commentaires Les journaux modérés du soir constate,! la puissance de l'émouvant élan nation* qui ressort de la manifestation d'aujoui d'hul Le 6 février, disent-ils, marquer dans l'histoire de la Suè<}s. L' «Aftontidningemi, organe radical,cro qu'il est impossible au gouvernement liber; de rester au pouvoir. Ixi situation n'est po encore suffisamment claire pour que l'a puisse se prononcer sur les conséquence intérieures et immédiates de la manifeste tiofi. (a) TURQUIE Les Arméniens et les élections Constantinople, vendredi, G février. Le conseil mixte du patriarcat arménie a délibéré longuement aujourd'hui sur i participation des Arméniens grégorier aux élections législatives. Le co-nseil a décidé de donner pleins poi voirs au patriarche Zaven Egejanet à ! commission des élections pour discuter 1< conditions de l'entente avec, le comiit Union et Progrès. 'I'ûlaat bey, ministre de l'intérieur, e: parti pour Tdiataldja, où il se rencontre: avec M. Radosiavoff,. président du conse bulgare, pour discuter la question des ém grés pomaks. (a) Négociations financières Constantinople, vendredi, 6 février. Le u Tanine » oppose un démenti forrin aux informations de la presse étrangère suivant lesquelles la Porte aurait .engae dfâ négociations avec «ne maison aile tnande au sujet d'une avance cartsidiérabl de fonds. Ce qu'il y a de vrai, déclare 1 « Tanine », c'est que cette maison a ent< mé des pourparlers avec la Porte touchai le paiement de la fourniture d'artilieri faite récemment à la Turquie. Le « Tanine » estime que les inform; tions lancées par certains organes étioi gei» ont pour but d'entraver les négocii lions touchant le grand emprunt turc, (s — On mande de Constantinople : M. K.i< •.i!, correspondant de la « Nouvelle Pre itrô», a été arrêté, hier dans la rue , ciinargué sur un navire français, ®u ua. i tait l'après-midi'même pour Marseille ea s faisant escale à Sinyrne. A la suite de3 démarches de l'ambassa-e deu-r d'Autaiche-Hongrie, le grand-vézir e promis que M. Kienast serait autorisé à débarquer dans le premier port et à reve. s nir à Constantinople. (a) S ; - Lettre de Suisse 3 (De notre correspondant] b \ Un chemin de fer stratégique. L'emprunt des Chemins de fer fédéraux. — Désastr» financier. — Un présent royal. ï !- BERNE, février. Les gens candides espérèrent quoique e temps que le cadre pittoresque du lac do Brienz ne seraH jamais défiguré par 3 les rails et la fumée d'un chemin de fer, Mais rien n'est sacré pour la spécuia-5 tion. La Confédération a dû céder aux instances qui furent faites pour opérer k la jonction d'Interlaken avec la ligme s qui se détache à Brienz et en passant par Meiringen va par-dessus le Bru-'. nig à Lucerne.La lenteur avec laquelle i les travaux furent préparés permit à di-i vers intérêts de grossir l'importance d« s cette petite ligne assez insignifiante eu s elle-même. Elle devait être construite à t voie étroite et l'on avait commencé les - terrassements, lorsque, d© la région in< téressée, partit le mot d'ordre : la lignai du lac de Brienz doit être un chemin de fer à voie normale. Des pétitions, ac- : compagnées de volumineux rapporta,-^ furent adressées au Conseil fédéral s comme au Parlement ,et finalement r celui-ci fut saisi d'une motion ayant e celui-ci fut saisi d'un émotion, ayant t pour but de forcer les Chemins do fer, fédéraux à élargir le projet. On a fait à - cette proposition l'honneur d'une ses-s sion extraordinaire des Chambres. Il on . valait la peine d'ailleurs; car au dire i des auteurs de la motion il s'agissait ^ des intérêts supérieurs de la Suisse. L'é- largissement de la voie était le prélude _ d'une transformation complète de la !i< i. gne Brienz-Lucerne, dont je viens dei (, parler. Celle-ci est à voie étroite; il faL-lait donc ,la faire à voie normale, puis, „ pour la rendre capable de suffire à uni grand trafic, percer le Brunig et abou-lp tir à Lucarne, toujours au moyen d'une voie normale. Les pétitionnaires e' croyaient avoir partie gagnée, parce e qu'ils avaient l'appui d'officiers supé-e rieurs au dire desquels cette opération u était d'une ; utilité, même d'une néces-â sité incontestable, au point de vue dâ 3 la défense nationale. Ces considérât ions n'ont toutefois pas convaincu le Gon-s seil national, où la motion fut discutée à il y a quelques jours. On opposa à l'in« <- térêt militaire les 30 ou 35 millions qua le grand projet aurait coûté, et la mo-i tion fut rejetée à une assez forte majo-. rité. ' Les Chemins de fer fédéraux n'ont 1 d'ailleurs pas d'argent à jeter dans nog lacs. Pour, achever- divers travaux en n cours d'exécution et acheter du matériel roulant, ils ont dû ces dernières é années, émettre des bons d© caisse pour >- plusieurs millions, qui seront échus e prochainement. Or, non seulement il s n'y a pas de fonds disponibles pour les e rembourser, mais encore la dette flottante devrait être augmentée de plu* a sieurs autres millions pour faire face i- aux travaux urgents, notamment pour i- des réfections de gares. Dans ces circonstances, le Conseil fédéral a demandé i- au Parlement l'autorisation, qui lui est accordée, de contracter un emprunt de 00 millions. Cette opération se fera par l'entremise des grands établissements i financiers suisses qui ont souscrit la ta* il talité de l'emprunt. Les conditions na •- sont pas brillantes, comparativement à s celles que la Suisse a obtenues ces deir-i mères années; mais elles sont cap.enj it d-ant plus modérées que celles de la'plu-,1 part des gros emprunts d'autres Etats s ou de villes. a * * * s Le crédit de la Suisse est donc solide» - ment établi et ne sera pas ébranlé par les désastres financiers survenus ces derniers temps dans quelques cantons. Dans celu-i du Tessin, deux banques ont fermé leurs guichets. C'étaient des établissements particuliers; mais leurs raisons sociales : Credito Ticinese et Banque a cantonale du Tessin, au moyen des-3 quelles ils inspiraient une confiance qu'ils ne méritaient pas, ont occasionné l~ une certaine panique, parce que l'on a voyait déjà la fortune de l'Etat du Tes-3 sin compromise. Il n'en était rien; mais é le pays est néanmoins sensiblement frappé par la perte d'une vingtaine, do ;t- millions. Daas le oanton de Thurgovie, a des établissements financiers assez im-il portants se trouvent également en très i- mauvaise situation. Ces déconfitures sont attribuées à des placements accordés avec trop de facilité par les administrateurs alléchés par l'espoir de gros bénéfices. Nos grands établissements ■1 financiers sont intervenus à l'effet de -, réduire, dans la mesure du possible, é les conséquences du désastre et de faire face aux besoins des populations. La e Confédération elle-même a coopéré, par e un fort versement, à la reconstitution t- du crédit public-it »*» e Je ne vous ai pas parlé, je crois,d'une panique qui a eu lieu, il y a une quin-L. zaine de jours, à Berne. Un beau jour t- la petite épargne se mit à assiéger les L- guichets d'une des plus importantes ,) banques de la place, dont les actions cotent 200 francs et plus au-dessus du pair. Cela dura trois jours et l'établis-sc-ment en question dut rembourser près de trois millions de dépôts. Or, lien ne justifiait l'inquiétude des créan- #>ÎÉ»T><a On a fait TV-\nT»

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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