L'indépendance belge

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s.n. 1916, 17 Juin. L'indépendance belge. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qz22b8wf8v/
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ROYAUME-UNI: ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE ; 6 OENTS) 1*=*— ^ ' - ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : CAMCHil 17 .III] M 1Q1K (, MOTS <> KTTTI T.TNfiS i PJDOB HOU8E, TUDOR ST.. LONDON. B.C. 11. PLACE DE LA BOURSE SAMEDI 17 JUIN 1916. _ ABONNEMENTS : \6 Mois! 17 SHILLINGS.' ' CONSERV ation pau LE PROGRÈS. téléphoné: city 3960. teleph.: j 238-75. En vente a Londres a 3 h, le vendredi 16 juin. il AN, 32 SHILLINGS j LA SITUATION. vendredi, midi. Le général Brussiloff que beaucoup 1 appellent déjà le Hindenburg russe, continue résolument à avancer, et le guccès sourit à son audace. Une. tren- ' aine de mille hommes sont venus grossir hier l'armée des prisonniers faits par jios Alliés, dont le total est maintenant de 150,000 hommes, auquel il faut ' ajouter près de 2,500 officiers dont un ! général et trois colonels. Quant au butin il comporte 163 canons, 266 mitrailleuses, 131 lance-bombes, et 32 lance-torpilles. Ce sont là, en l'avouera, des chiffres coquets et le fait que dans la seule journée d'hier le chiffre des prisonniers a pu s'accroître (le plus de 30,000 montre combien le désarroi doit être grand dans l'armée austro-hongroise. Cependant l'ennemi fait, par endroits, de vaillants efforts pour endiguer le flot russe. Le centre autrichien, notamment, qui couvre les approches de Lemberg a pu, jusqu'à présent, résister à toutes les attaques russes et dans cette région les troupes du général Jiothmer ne fléchissent pas. Cependant !a position de ces troupes ne manquera pas de devenir dangereuse du fait des progrès russes dans la région de Lutsk-Kovel. Le saillant formé à ce point dans les lignes ennemies ne fait que s'élargir et ses dimensions atteignent une largeur rie 60 kilomètres environ sur 50 de profondeur. Les Russes ne sont plus qu'à 40 kilomètres de Kovel et à une vingtaine de kilomètres de Vladimir-Vo-]ynsk, terminus sud d'un embranchement de la ligne Lublin-Kovel-Kieff. Les Autrichiens semblent avoir maintenu les Russes dans la région de Za-turtsky et signalent la" présence des avant-gardes ennemies à Lokatchy (huit à neuf kilomètres à l'ouest de Zaturt-eky).Dans la région de Buczacz (centre autrichien) et autour de Czernowitz la /ntte est toujours très vive et les Autrichiens disent y avoir repoussé jusqu'à présent toutes les attaques de nos Alliés. Ceux-ci s'efforcent, de couper la retraite aux Autrichiens qui s'attardent en Bukovine et auquels il ne reste d'autre issue que les Carpathes ou la Roumanie. Il est probable que dans ce secteur les troupes russes auront l'occasion de faire Mioore de nombreux prisonniers, l'ennemi ne peuvant plus guère être ravitaillé ni en munitions ni en vivres. On annonce même, mais la nouvelle n'est pas encore officielle, que les Autrichiens évacuent Czernovitz. Sur le front nord-oriental, au sud de Riga et au sud-ouest du lac Narotch, des tentatives allemandes de prendre l'offensive ont été arrêtées net par l'artillerie russe, et le maréchal von Hindenburg ne semble pas se soucier beaucoup de l'embarras où se trouvent les Autrichiens. Ce ne sont certainement pas les Russes qui s'en plaindront. A la Chambre hongroise et dans les clubs politiques l'offensive russe a provoqué de vives appréhensions. On sait que le général Bru-siloff est un homme résolu qui n'épargnera ni les hommes ni les munitions et qui ne se laissera guider dans ses opérations que par des considérations stratégiques..D'autre part on se rend compte combien il sera difficile d'envoyer des ren forts sur le front russe, car il est plus p que probable que même si le général .von Hoetzendorf Je demandait, l'archiduc-e héritier ne consentirait pas à céder des (_ troppes dont il estime avoir grandement besoin sur le front italien où les perspec-r tives ne sont plus guère brillantes, it Le général Cadorna, après avoir ver-it rouillé' les portes de la Vénétie reporte n son attention sur le front de l'Isonzo et / f le dernier succès remporte par ses trou-,3 pes dans la région de Monfalcone indi-3. que que l'offensive autrichienne dans le ïrentin n'a pas le moins du monde mo-^ difié les plans du haut commandement [e italien. Nos Alliés du sud reprendront ,e incessamment la direction des opérations que les Autrichiens avaient cru pouvoir 3. leur enlever et nos ennemis n'auront, malgré leur gros effort, réussi qu'à re-ir tarder l'heure fatale de l'offensive géné-j. ralisée qu'ils ont tant de raisons de re-douter.t, On aura remarqué que depuis deux ît jours les Allemands se sont abstenus de al livrer des attaques d'infanterie sur le it front de Verdun. Cette accalmie, à la--a quelle correspond—dans certains sec-bs teurs tout au moins—un ralentissement j- dans l'activité de l'artillerie ennemie, is est diversement interprétée. Certains ir y veulent voir déjà les premiers effets de ir l'offensive russe qui oblige l'état-major o- allemand à plus de prudence; d'autres 'à estiment que cette accalmie n'est que le ■y. calme qui précède l'orage. Le Kronprinz 0- croit-on masse ses forces en vue d'un e- dernier effort capable d'emporter le morceau—c'est-à-dire Verdun — et de ré- •i- parer ainsi l'effet désastreux que pro-a,. duit la défaite autrichienne. Quoiqu'il es en soit, il trouvera à qui parler et les it Français, en enlevant une tranchée alle-mande au sud du Mort-Homme, prouvent qu'ils ne sont nullement matés et j. qu'ils ont plus de ressort que jamais, [a Les semi-officiels français de ces der-niers jours laissent entendre à demi-mot 'à que les Allemands "sentent le danger s. qui les menace" et on se demande à quel te danger nos Alliés font allusion. Nous ne >n tarderons pas à être fixés là-dessus, ce En Afrique les troupes du général e. Smuts ont occupé Wilhelmstal, capitale es du district d'Usambura etj on annonce re que le port de Tanga a été évacué par 1- l'ennemi. i- L'engagement naval signalé hier dans la Baltique est confirmé aujourd'hui le par Pétrograd qui annonce officiellement ■i- qu'une flottille de torpilleurs a coulé un croiseur auxiliaire et deux navires confie voyeurs allemands qui escortaient une i, flottille de navires marchands à destina-re tion des ports allemands, r- Un communiqué grec parle de la a- "situation anxieuse" (p et le gouvernement •i- d'Athènes semble se plaindre d'être es sans communication avec les Puissances n- alliées! On annonce en même temps es qu'à la Chambre, M. Gounaris s'est fait p- l'écho de plaintes au sujet du ravitaillc-u- ment de certaines parties de la popula-r- tion compromis, prétendûment, par les et mesures prises par les Alliés. D'autre a- part le "Times" apprend que les mani-é- festations contre les Alliés, rapportées l'autre jour, n'ont été, en réalité, a- qu'une mise én scène à laquelle la police a- d'Athènes ne semble pas être étrangère. LA BELGIQUE SANGLANTE. _ .<■>. Vers la Beauté! Nous voici à la veille de l'ultimatum monstrueux de l'Allemagne... On prête volontiers aux autres ses propres vertus. On s'aveugle parfois... "La confiance en nous dormait." "Comme un enfant repose ." "La guerre éclate?" Vous souvenez-vous des " heures claires "... Celui, somptueux des flamandes féodales du Cloître, celui de la crise, des soirs, des débâcles, purifié par son altruisme, grandi par son optimisme obstiné, l'inciteur d'énergie, plus immensément humain et plus strictement national, halluciné d'enthousiasme et de douleur* dardé d'orgueil et de haine, le brandisseur des flambeaux noirs de jadis, éclaire maintenant les aubes d'espérance, malgré et surtout à cause du tragique de l'heure. Car son œuvre s'est élevée à mesure de son évolution. De ses étonnr.inents, de ses inquiétudes, de sa tendresse. Vers la ■ force, la splendeur et la lumière. Telle Une svmphonie pathétiaue où chaque wn^- partie développe la synthèse en rhythmes souverains, en ascension vers la Beauté. La veille m,ême du bombardement d'Anvers, Verhaeren choisissait un grand quotidien, organe de justioe et de rancune pour publier ses vers déjà célèbres: "La Belgique Sanglante." Frédéric Masson écrivait : La presse dans les procédés avec la Saxe en 1756 agit comme en 1914 avec la Belgique. L'infamie est semblable, les doctrines sont pareilles. Dorénavant on écrira l'histoire de la guerre de Sept Ans et l'invasion de la Saxe et Frédéric II sera confondu avec Guillaume II, avec l'invasion de la Belgique. On mettra à nu l'âme des Hohen-zollern, toujours pareille dans la violence, la perfidie, la, brutalité, le mépris du droit des nations, toujours pareille dans les procédés d'espionnage, des préparations de la guerre, de cuisinage de l'opinion... ses vers de Verhaeren. Ce "J'accuse" implacable, précédait son livre: publié en avril 1915, à Paris. La Belgique sanglante. . Bréviaire de haine, écrit avec du fiel, du sançr et des larme*, œuvre de justi cier, mais aussi, cantique de tendresse à la patrie, incarnai! !, union sacrée, toutes nos âmes eu la sienne. Verhaeren a aimé l'Allemagne pour sa force et 5 ses vertus. Elle devint le fléau, dont 1 il faut se défendre, afin que la vie haute " ne périsse pas sur la terre. s. Jugez sa préface : J "Pour l'auteur Ce ce livre, aucune " désillusion ne put être plus grande et plus soudaine. Elle le frappa à ce point - qu'il se crut plus le même homme..'. ? Pourtant, comme en cet état de haine, t sa conscience lui semble diminuée il - dédie avec émotion ces pages à l'homme - qu'il fut autrefois." s Cette page est émouvante de sincérité - et de beauté d'âme. L'auteur de "La t Belgique Sanglante," aflirme superbe-t ment la maîtrise de».->oi. Sa volonté a s enchaîné son lyrisme. Certes, le feu r sacré couve, non éteint, mais recouvert . et prêt à jaillir en iîammes claires au - moindre commandement. Sa haine - raisonnée,. réfléchie, dresse un réquisi- - toire serré en arguments, logique et de clarté de concision <.. de précision. Il t cloue l'Allemagne au pilori de honte de-b vant le tribunal de l'histoire, a 11 flétrit ses crimes, met à nu ses tares, il examine ses origines, ses influences. II remonte aux causes <■;. prouve les effets. Voyez son orgueil, esquisse magistrale "Tandis que Bismarck maniait dans ses s poings et broyait la réalité réfràctaire, e Guillaume II se contente de phraser. Sa r démence d'orgueil er acquiert quelque s grandeur"... ou bien sa férocité : "Le e pillage organisé, le viol, la dévastation, z l'incendie étaient ord-es de guerre sous i les Babyloniens d'As o comme sous les - Germains d'Europe; :'Allemagne est le - reservoir de la férociu; humaine." Son âme asiatique et féodale reparaît I et se manifeste, qu'on avait mis miile s ans à étouffer. L'esprit non-chrétien - mais sémitique a inculqué à ce peuple - idéaliste et rêveur ses notions pratiques t et réalistes. Sa kultur a échelon-■ ? de la prospérité _ matérielle au mystic,;me transcendant k ët passé par l'organisation commerciale, r scientifique et militaire. Tout est prévu, .] conduit, figé, cliché en vieilles formules. e Elle oppresse, opprime et étouffe toute individualité. L'art même lui est butin I et proie, l'Allemagne ne fut qu'acciden-e tellement celle de Beethoven, de Goethe, e de Heine. L'Europe doit présenter à la t. civilisation un bouquet où toutes les races glissent une fleur de leur génie. La vie est un but, elle n'est pas un | moyen. Ses fins menacent la liberté et 'j. la civilisation. Elle diminue la nature humaine. Elle se dirige vers la vie de conquête '" et de proie, vers l'amour illimité du gain, soutenue par sa vigilance inlassable, son audace opportune, sa patience inusable, par sa ténacité infrangible. a Tout lui est intérêt et marché. Tel son ultimatum à la Belgique! Elle s'est lâchement attaquée à la plus 8 petite nation, à la plus digne de vivre et 5 de prospérer. s Emile Verhaeren vérifie nos titres à ■ l'Indépendance. Notre passé de gloire, notre amour de liberté et de l'honneur, la prospérité ac-IS quise par l'énergie. 6 U trace un portrait du roi Albert 1er " " sans peur et sans reproche," de la reine Elisabeth si superbement reine et ''' si simplement femme. ® Ces quelques traits sont dignes de nos maîtres flamands immortels. L'auteur a ■ visité le front, en Flandre, de cette Flandre belle de la beauté des siècles et si purement flamande. Et ici jaillit du t cœur du poète, un cri lyrique, exalté par la douleur: Une visite au front : Dixmude, En is Flandre, Nieuport, Y près. " Je n'ai pu les visiter que de loin, lt elles, les chères petites villes. n Avec quelle émotion ai-je revu la côte, f le seul morceau de terre libre qui restât de ma patrie ! Joie, douleur, tous les sentiments se m'assaillaient. Je riais et je pleurais en ï même temps. Jamais je ne sentis mon ;. cœur plus près des mieus. J'eusse voulu a être, ne fût-ce qu'un instant, à voir ■a seul, tous mes ancêtres à la fois. Le be-it soin de me prolonger et de me répandre ■a devint; si impétueux que je souffris de i- n'être que moi-même. Oh ! l'admirable et consolante exaltation qu'en silence je i- subissais ! 3- Par ses crimes, par sa force mauvaise is et organisée, l'Allemagne s'est attiré la [e haine. s- Cette haine est si violente et si una-[e nime qu'elle traversera les couches de oénérations successives, on ne sait à ik quelle profondeur. ; Autant qu'une chose est éternelle, cette haine le sera." Ce réquisitoire illumine par ses eon-1, trastes "l'âme moderne, faite de liberté, i de ioie terrestre, d'émotion contagieuse jwmun.. \ X , <Jtt iJ-LXXXJXJX-i. Sf et noblement dangereuse, l'âme mo-, derne, presque neuve, est en opposition - irréductible avec l'âme allemande." t "L'âme moderne," conclusion de Ver-t haeren. e "Belgique! c'est toi qui l'as!" Même avant l'Angleterre et la France défendues contre la régressive mais for-î midable Allemagne. t Jamais plus grand honneur ne te fut t fait. Tu l'as assumé avec un héroïsme , simple. i Belgique sanglante ! Sois aimée dans 6 toutes tes blessures et soutenue dans tous tes espoirs." c Emile Verhaeren, comme les grands a tragiques, a les "Abois de la douleur." - (C. Lemonnier.) a Il a écrit cette œuvre, ramassée en 1 150 pages, avec sa haine et sa douleur t vécues, avec son amour, avec sa foi. 1 Lui, l'optimiste, Padmiratif, il a e trouvé des accents inconnus et définitifs - pour décrire la nation de proie. Il ap-e partenait à son génie de vivre cette I guerre, afin d'immortaliser encore la - Belgique dans la poésie, comme elle s'immortalise dans l'Histoire. Il revenait à Verhaeren l'honneur et le devoir de sonner l'Energie, de provo-quer l'Espérance, de flétrir l'Infamie, 0 d'exalter la Belgique sanglante pour 3 l'accomplissement de sa mission et pour '> l'affirmation de son génie. a Bientôt! il dégagera la beauté pathé-e tique de l'horreur et du carnage. e La Belgique travaille à rebâtir sou !> indépendance. Elle en cimente les bases 3 avec sa chair, avec son sang. lS Voyez! "Ceux de Liège." e "Ceux de l'Yser !" "Le dernier coin de terre !" t Dites, quels sujets ! e Avant l'horrible guerre, la sérénité II baignait l'âme du poète de la multiple ° splendeur, arrivé aux sommets de l'Art. IS Le voyez-vous rêver à nouveau devant la mer apaisée... e L'âme non amoindrie, mais grandie k par sa haine, par les larmes, qui déposa-reront leurs alluvions et féconderont son [' lyrisme rejaillissant. e Le pathétique de la guerre. 11 U transposera sur le plan du sublime L_ le pathétique de la guerre. Que sonnent les cloches brisées, que a s'agrènent les carillons, que se soulève iS la poussière glorieuse des ruines et des siècles la Flamande martyre renaître. n i m .i— i..I .f d- Debout les morts de l'âme «ublime ! m Ce pays flamand, plus foulé que n'importe quelle terre au monde, se ré-r- veille, se ranime et ressuscite toujours ! Semblable au héros populaire, Thyl Lîilenspiegel, qui du fond de sa force se je redresse vers la vie, et qui, prenant par r- la main sa compagne, la charmants et douce Mele, s'en va à la barbe du îosso-it yeur en s'écriant : "'Est-ce qu'on enterre Uilenspiegel l'esprit et Mele le le cœur de la Flandre ! Ils peuvent dormir mais mourir!" is Jarnais ! ! !! as Demain ! Délivrée de toute influence allemande, :1s et, réhabituée à l'héroïsme et à l'audace " par la guerre, la Belgique va de plus en plus prendre confiance eh elle-même eu ;n se développer d'après ses ressources pro-' ir près. Son attitude loyale et hardie lui ii. a donnée l'assurance dont elle manquait, a elle sait que l'effort patient -et tenace fs fait partie de ses don? ; elle ne boude à p- aucun travail, bien au contraire, elle ente tame celui qui rebuterait les autres. Elle la est jeune et optimiste à ce point que, u- foulée encore par l'Allemagne, elle s'est déjà dressée ferme et de bonne humeur et et que rien n'entame son indéfectible e?-o- poir. Elle voit ses villes détruites, ses e, campagnes vidées, ses richesses dispa-ir rues, ses populations dispersées, elle ne ir touche que désolation et ne respire qu'horreur, et, néanmoins, -elle s'arque-é- boute 2>our son effort, futur et triomphant. Sa force d'âme est plus acharnée >n que la férocité allemande. Ellp est déjà es victorieuse, quoique vaincue encore. Telle je me représente ma patrie. La nation renouvelée. Faut-il ajouter qu'à côté dé ses travailleurs et de ses industriels, qui, tous, ne feront qu'une force ardente et tenace; jc ses artistes et ses écrivains, eux aussi, retremperont dans la vie profonde et renouvelée de la nation leur art ! Pour eux, les périodes d'imitation ne seront •g plus que souvenir. Us seront eux-mêmes, comme' leur M peuple tut lui-même aux temps de souf france, de fureur et de gloire. Tout l'axe de. leur race a traversé leur âme avec ses blessures sanglantes. Ce sang, Qr3 ils le sentent eri eux, il y laisse sa marque, ils le reconnaissent. U teintera leurs Lie œuvres pour qu'on les distingue d'entre vo mille autres œuvres, rien qu'à leur Vi-es gueur, leur Violence et leur Foi. CE VERS. LETTRE DE MADRID. La question du Maroc et les finances espagnoles. CT)p 'nof.Vfi nn,) slt/M f ) smf, ^nr Hivers rlAnarf,Am,arif « mi y>i «-i Madrid, 3 juin. - Une position stratégique importante. Ainsi que vous l'avez appris par le télégraphe, il y a quelques semaines, une colonne espagnole de 3,000 hommes, secondée par la harka du Raïssouli, a occupé le massif montagneux d'El Fondak, qui domine le chemin de fer de Tanger à Tétouan. On considère que ce chemin, jusqu'ici infesté par les Kabyles ( rebelles d'Angerah et de Ouad-Ras, est désormais sûr, et que le trafic des caravanes pourra s'y rétablir. L'Espagne i qui, depuis 1909, a guerroyé sans trêve et sans relâche au Maroc, au prix d'énormes sacrifices en hommes et en 1 argent, s'est enfin décidée, il y a environ un an, à effectuer un accommodement avec le chef rebelle El Raïssouli, auquel ; elle paie un apanage de Fr. 300,000, tandis que celui-ci s'est engagé à prêter son concours aux Espagnols à la tête de ses bandes de guerriers. Depuis lors, il est incontestable que la situation a changé favorablement. Les Espagnols occupent presque sans coup férir les positions stratégiques qui leur conviennent et les tribus insurgées font l'une après l'autre leur soumission. A l'heure qu'il est, la zone espagnole du Maroc est pacifiée dans sa presque totalité, à telle enseigne que le général Jordana, résident général à Melilla, a cru pouvoir procéder au rapatriement d'une partie de 1 armée d'occupation. Ce rapatriement affectera une division de 10,000 hommes. U en résultera, certes, une économie de quelque importance, mais l'appro-^priation de la zone marocaine continuera à grever fortement le budget. U ne faut pas oublier que l'armée d'occupation là-bas eSt de 80,000 hommes et, qu'en outre, la construction do routes, chemins de fer, ports, etc., absorbe de fortes sommes. Nos dépenses au Maroc. La " Gazette Officielle " vient de publier l'état, des dépenses faites en Maroc pendant le premier trimestre de l'année nmivaTitô r*AHoc:-r>i rKsfvrîhnpnf, nomma suit sur les divers départements ministériels : Pesetas. Guerre 30,000,000 Affaires étrangères 90,000 Intérieur 112,000 Travaux publics 614,000 i Divers 3,284,000 Total 34,000,000 a " On pourrait donc calculer, pour l'exercice entier, 136 millions. Les dépenses s de 1915 se sont élevées à 152 millions, t Depuis 1908 l'Espagne a dépensé au - Maroc environ 2 milliards de pesetas. U s arrive à présent exactement ce qu'il arri- s vait lorsque les Antilles et les Philip- j pines étaient encore espagnoles. Ces j colonies étaient le paradis des fonction- ! naires et des militaires, mais elles coû- t taient gros à l'Etat. La France est plus I pratique. Son armée d'occupation est beaucoup plus ré.cîuite que l'armée d'oc- r cupation espagnole, les officiers y sont re- e lativement peu nombreux. Ensuite, la 1 France a pris soin, pour couvrir les frais 3, des travaux publics qu'elle entreprenait s au Maroc, de provoquer de nombreux _ emprunts du gouvernement marocain et t, de les "couvrir, elle-même. Les sommes s qui figurent comme dépensées au Maroc 1 ont été affectées à couvrir ces emprunts, _ garantis par ces mêmes' travaux publics _ et portant intérêts. t Nos importations. La guerre internationale a favorisé l'importation de "marchandises espa-t gnoles dans la zone marocaine. Les re-cettes douanières sur l'importation e espagnole à Tétouan et à Larache ont été , en 1913, de 3,629,500 pesetas; en a 1914, de 10,276,967 pesetas, et, en 1915, t de 17,409,335 pesetas. A Melilla, ces l" recettes ont été, en 1913, de 1,162,365 pesetas; en 1914, de 7,806,726 pesetas, ■s et, en 1915, de 9,752,111 pesetas. ® La douane d'Arcila n'existait pas encore en 1913. Ses recettes ont été, en 1914, de 650,184 pesetas, et, en 1915, ( de 1,112,446 pesetas. ic Le déficit. , L'Espagne n'a pas pris part à la :9 suerte mondiale, mais celle-ci se ^éner-. r~ " No. 142

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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