L'indépendance belge

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s.n. 1916, 07 Octobre. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/tb0xp6w821/
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Sîème anné No 939 L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI : ONE PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE : 5 CENTS) (administration et redaction : ittdos hc use, ttjdok st., london, e.g. TELEPHONE: CITY 3960. bureau a paris : u. place de la bourse. TEL EPH.: | 233*7 s. " SAMEDI 7 OCTOBRE 1916. En vente à Londres à 3 h. le vendredi 6 OCt, (•,* mo.s. 9 shillings.') abonnements :]6 mois. 17 shillings [• conservation par le progrè il an, 32 shillings. ) LA SITUATION. Vendredi, midi, Les opérations sur le front de la Som me se ressentent toujours du mauvai; temps, mais nos Alliés franco-britanni ques continuent néanmoins de mainteni fennemi en haleine. Du côté britannique, l'artillerie es très active dans la vallée de l'Ancre, ai nord de Thiepval, ainsi que du côté di {jueudecourt. Sur le front français des progrès on 'été faits à l'est de Morval, et des contre attaques allemandes ont été repoussée: au nord de Frégioourt. Les Français taquinent depuis quel ques jours les positions ennemies dan: le Bois de Saint-Pierre-Vaast qui, puis samment organisé, a été jusqu'ici le poin où se concenlraient les colonnes d'assau allemandes. Le bois recèle également un granc nombre de batteries d'artillerie de tou calibre, et privé de oe point d'appui, 1; ligne allemande sera sérieusement affai blio. C'est en avançant du côté nord ouest du bois que les Français ont cap turé neuf canons de 88 mm., et oe fai en dit long sur l'asoendant pris par le: Alliés sur leurs adversaires. Notre avance a été pjr moments si ra pide et les événements se suivaient s vite qu'on n'a pas eu jusqu'ici le temp; d'établir la liste du butin de guerr< pris au cours des derniers trois mois Le communiqué britannique répare au jcwrd'hui cette lacune et nous somme: heureux de féliciter les braves Tommie: qui ont enlevé à l'ennemi 29 canons d< çros calibre, 92 canons de campagne 103 mortiers de tranchées et 397 mitrail leuses ! La bravoure des troupes britannique: est d'ailleurs reconnue aujourd'hui pa: l'ennemi, et nos confrères londoniens pu | blient avec une satisfaction justifiée h confession du général - on Arnim, co.a-mandant du quatrième corps d'armée al lemand (un de ceux qui ravagèrent 1; Belgique), qui, dans un mémoire secre à l'usage des officiers supérieurs de soi corps, paye un tribut mérité aux fantas sins et à l'artillerie britanniques dont l'é lan et l'efficacité de tir lui en imposent. Les Bulgares, eux aussi, en savent au jourd'hui quelque chose. Attaqués pa: ksTommies, qui franchirent la Strouma ils durent évacuer, avec une certaine pré cipitation, les villages de Karadja, Yeni keui, et Navolien, tous situés au sud-ouest de Seres. Leurs contre-attaque: n'eurent d'autre résultat que d'augmen ter leurs pertes, déjà considérables. Pendant que les Anglais s'attaquèren ainsi au flanc gauche bulgare, les Serbes, soutenus par les Français et les Russes poursuivirent l'ennemi, l'épée dan: les reins, dans la direction de Monastir. Avec une rapidité digne d'admiration et qu'explique leur anxiété de reconquérir le territoire serbe (150 kilomètres car-. res sont réoccupés), nos indomptable: Alliés franchirent la Tcherna et, aux dernières nouvelles, n'étaient plus qu'à li kilomètres de Monastir. Tandis ue se poursuit -l'offensive de; Alliés en Macédoine, les Italiens débarquent de nouvelles troupes en Albanie et cette nouvelle ventouse appliquée ai flanc de nos ennemis promet de donne] d excellents résultats. Les communications; entre Argyro-fcactTo et Delvino sont assurées par de; détachements de cavalerie et il semble que jusqu'à présent nos Alliés n'aienl rencontré qu'une résistance passive dan; cette région. L'avance italienne à pro- ' - ximité de la frontière grecque a sans s doute pour but d'empêcher une concen- - tration albano-autrichienne au sud-est r de Monastir et de priver ainsi les Bulgares d'un concours escompté. t Sofia annonce avec le fracas habituel î la retraite des troupes roumaines qui ; avaient passé le Danube et dont Bucarest reconnaît qu'elles ont, leur mission t remplie, regagné la rive gauche. N'empêche que voilà les Bulgares 5 avertis. Leur frontière danubienne n'est pas invulnérable, et s'ils ne veulent pas - s'exposer à des surprises désagréables, 3 ils devront y laisser des troupes d'obser- - vation. La pointe offensive roumaine ne t poursuivait sans doute pas d'autre but. t Dans la Dobroudja l'attaque générale russo-roumano-serbe se poursuit à l'a-1 vantage de nos Alliés, qui ont pris à l'en-t nemi 13 canons (les Russes 6 et les Rou-i mains 7). En Transylvanie la situation générale . reste'bonne pour nos Alliés. L'armée du . nord, qui se trouve à près de 70 kilomè-t très de la frontière roumaine, est sortie ; victorieuse d'une bataille qui a duré trois jours, et après laquelle les Autrichiens . ont été contraints de battre en retraite, i L'armée du centre, après les revers ; locaux déjà signalés, a rétabli son front ; un peu en arrière de ses positions premières et l'aile gauche de cette armée . vient de remporter un succès intéres-, samt dans la région d'Orsova (sur le ; Danube). ; L'offensive russe en Volhynie (secteur , de VI ad i m i r -Vol y n sk et KoveJ) continue - et Pétrograd signale plusieurs actions heureuses de ce côté ainsi qu'en Galicie. ; On dit que le Kaiser s'est rendu sur le - front du général von Lifisingen qui sup- - porte le poids principal de la pression i ennemie. Du front arménien nous arrive la nou- • veille d'un important succès du grand-i duc Nicolas dont les troupes, tant à t l'ouest de Trébizonde (avec le concours i de la flotte de la Mer Noire), qu'au nord - d'Erzinjan, ont battu les Turcs dans une - série d'engagements, au cours desquels l'ennemi a subi des pertes très sensibles. La reprise des hostilités sur ce théâtre ' éloigné des opérations vient rappeler aux ( hommes d'Etat à Constantinople que ce n'est pas impunément qu'ils" mettent des divisions turques à la disposition des Austro-Bulgaro-AlLemands, trop épuisés pour faire face à eux seuls au danger russo-roumain. La guerre sous-marine que les Allemands poursuivent avec une grande activité vient de coûter à nos Alliés britanniques un superbe transatlantique, le "Franconia" (18,150 tonnes), appartenant à la Cunard Line et affecté depuis le début de la guerre au transport de troupes. Le "Franconia" a été coulé en Méditerranée alors qu'il n'y avait, heureusement, pas de troupes à bord. Sur les 302 membres de l'équipage, 12 seulement manquent à l'appel ! ; On signale également la perte du vapeur russe "Tourgai" (4,281 tonnes) et . de quatre norvégiens. i La situation en Grèce est inchangée. • Le roi a pris le parti de ne pas intervenir et peut lui chaut si sa décision va à l'en- ■ contre de la volonté de son peuple et de . son gouvernement. Il joue à l'autocrate : et n'a qu'un but: celui de leurrer les Alliés et de complaire à son impérial ; beau-frère. Wait and see ! IP0UR QUE LES BARBARES NE RECOMMENCENT PAS... I. Un entassement de crimes. Les Barbares continuent. Ils affament s}stématiquement les populations des Pays occupés ; ils déportent les femmes, etl dépit de la parole donnée à l'Améri-; ds torpillent les navires de commerce sans préavis et tirent sur les barques de f sauvetage ; ils bombardent les villes ou-vertes; ils achèvent les blessés... ils x oient toutes les lois de la uerre ainsi "lue le dénonce un récent ordre du jour «u général Cadorna. '-entassement des crimes est tel qu'il | déroute les esprits. Le er tique militaire d'un grand jour-na paraissant dans un pays neutre avouait ces jours-ci ne pas trouver d'expiation à ces brutalités inutiles et re-1<>riçait a comprendre la mentalité qui les '"spirait. A- notre avis, il n'est pas besoin d'être grand clerc pour expliquer ces brutalités inutiles et la mentalité de leurs inspirateurs.Ces brutalités inutiles sont inspirées par la mentalité de barbares qui estiment que le terrorisme est la méthode la plus propre à hâter la victoire et professent que le châtiment seul et non le crime fait la honte. On a enseigné aux Allemands que le meilleur moyen d'amener l'ennemi à demander grâce c'est d'agir sans scrupules, sans ménagements et de ne laisser aux civils que les yeux pour pleurer — lorsqu'on ne leur prend pas la vie. On a enseigné aux Allemands que l'Allemagne est invincible, que le vieux bon Dieu combat avec eux. Les Allemands croient donc qu'ils n'ont à redouter ni les représailles ni le jugement e l'Histoire. Maximilien Harden, le prototyoe de la jactance teutonne, s'en porte garant: C'est l'Allemagne qui frappe! Qujtiui alla aajra £anauia do nouveaux dfv. maines par son génie, les prêtres de tous les dieux vanteront ia guerre bénie ! Et que répond le maréchal von der Goltz à l'évêque de Liège qui s'indigne des actes commis par les Barbares? Ceci : — Nous vaincrons, monseigneur, et la gloire effacera tout ! Mais, observera-t-on, tout cela pouvait s'expliquer au début des hostilités, au moment où les hordes d'Attila couraient par les routes de Belgique en hurlant : "Paris! Paris!" tout cela pouvait se comprendre avant la Marne, avant l'Y-ser, avant Verdun, avant l'avalanche russe en Galicie, avant Gorizia, mais à l'heure présente? Est-ce que maintenant les plus bornés, les plus hypnotisés, les plus enragés des pangermanistes ne s'aperçoivent pas que le vent de la fortune tourne, que leur vieux bon dieu donne des signes visibles de faiblesse? L'impunité quand même? Sans doute, et pour s'en convaincre, il n'y a qu'à comparer les discours que le Kaiser claironnait jadis avec ceux qu'il marmotte encore de temps à autre; id n'y a qu'à comparer les articles que les gazettes teutonnes imprimaient en 1914 avec ceux qu'elles impriment en 1916, mais pourquoi les Barbares abandon nefèient-ils le système de terrorisme, de banditisme pratiqué par eux depuis deux ans? Ils ne sont plus certains que la victoire leur vaudra l'impunité, c'est vrai, mais Lis se croient assurés de l'impunité, quand même. Est-ce qu'un peu partout chez les neutres comme chez les belligérants il ne se trouve pas des socialistes, neutralistes ou zimmerwal-diens et des pacifistes pour prier, matin et soir, pour le salut de ces pauvres Allemands? Ecoutez leurs édifiantes exhortations : Que les Alliés rivalisent de bonté et de générosité le jour du succès, qu'en aucun cas et quoiqu'il advienne les Alliés ne réclament ni terres ni argent aux vaincus ! Pas de représailles, répète-t-on. Ne nôus déshonorons point, n'enseignons pas la haine. Bien, très bien. Nous le crions aussi : -w- Ne nous déshonorons pas. Pas de représailles ! N'enseignons pas la haine. Mais, soyons logiques. Est-ce pxercer des représailles, est-ce se déshonorer que demander l'équitable réparation des dommages causés, la juste et exemplaire expiation des crimes perpétrés ? Qui fait l'ange fait la bête. N'enseignons point la liaine, mais ne cachons pas la vérité ! Ne nous déshonorons pas, n'exerçons point de représailles, mais ne nous faisons pas bénévolement moutons pour, nous faire dévorer par les loups ! Pas de représailles —Justice, Justice entière. Le crime ne doit pas demeurer impuni, si l'on ne veut pas que les coupables recidivent, et il est, en outre, nécessaire que nos enfants connaissent la vérité, toute la vérité, sur la euerre actuelle, sur l'Allemagne, sur les Allemands, et leurs alliés—sur les Barbares qui depuis vingt-cinq mois accumulent les brutalités inutiles.Une supposition. Faisons une supposition : Une bande de brigands commandée par un fou furieux envahit une région civilisée et y sème l'épouvante. La bande pille, vole, viole, brûle, tue, torture. Son code est : il n'y a rien au-dessus de -moi ; le monde a été créé pour ma satisfaction personnelle ; il n'y a qu'une loi, .ma volonté; Il n'y a qu'un droit: ma force. Son mot d'ordre est : pas de quartier ! Que feront les civilisés menacés? Ils feront appel aux gendarmes; ils mobiliseront les troupes, si cela est insuffisant ils prendront eux-mêmes le fusil si c'est nécessaire. Mais à qui viendra-t-il à l'idée de plaider la cause des brigands? Qui oserait se faire leur avocat, avancer qu'on ne doit leur faire aucun mal, et que ce serait agir malhonnêtement si on leur demandait un compte sévère de leurs rapines et de leurs crimes, des biens volés ou détruits et du sang versé? Qui oserait proposer de leur tendre la main pourvu qu'ils promettent seulement de renoncer à leur mode d'existence? Personne, personne, personne, car tout le monde comprendrait qu'en prenant cette fâcheuse attitude on ne ferait qu'encourager les apaches. Or, c'est exactement ce que font actuellement tous ceux qui pour des raisons diverses, et sous des prétextes plus ou moi-'s avouables réclament une paix immédiate, invitant les victimes à se ietc dans les bras des bourreaux. De quelque étiquette qu'ils s'affublent, tous ces faux oacifistes travaillent au sauve-tao"p des Huns et du chef de bande couronné qui a nom Guillaume II. Et voilà pourquoi les Barbares continuent à accumuler ces brutalités inutiles qui déroutent si fort notre bon confrère neutre. Aucune protestation allemande. Autre thème pacifiste se prêtant à toutes les variations. Il n'est pas équitable de confondre le peuple allemand avec ses gouvernants. Tous les Allemands ne sont point des barbares. Il y a des braves gens parmi les Allemands. Nous admettons tout cela et autre chose encore, mais c'est aux Allemands à faire le triage. Ils le peuvent, nous ne le pouvons pas. Tant que les bons ne répudieront pas les actes des méchants ; tant que les dirigés feront cause commune avefc les dirigeants, nous ne verrons de l'autre côté de la barricade, de l'autre côté des tranchées, que des Barbares. Assez d'ergotages. Où veut-on venir avec ces distinguo? qui espère-t-on leurrer?Examinons objectivement les faits. Qu'a-t-on enseigné au peuple allemand depuis plus d'un sièole? Le culte du brigandage à main armée. Quand le peuple allemand a-t-il reprouvé cette religion ? Quand le peuple allemand s'est-il insurgé contre la mise en pratique de cette doctrine? Jamais, jamais, jamais ! Sur moins de cinquante ans l'Allemagne a entrepris quatre guerres d'agression. Pas une protestation ne s'est élevée. Pas une. Oui, pas môme celle de Karl I.icbknecht contre la violation de la Belgique, comme on l'a un moment prétendu. En effet, la protestation de Liebknecht—dont nous ne mettons pas en doute la sincérité, et dont nous ne voulons pas diminuer le courage—date non du 4 août 1914 mais d'après la victoire française de la Marne. Cela a son •inrportance. Exagère-t-on quand on qualifie l'enseignement de la Kultur, de culte des brigandages à main armée? Aucunement. Ou'on en juge par quelques textes pris au hasard parmi des milliers et des mil-lie^s de semblables. Passons le dc'luîre. Ne nous arrêtons pas à Frédéric II. Textes concluants. i, Arrivons au Hohenzollern régnant : Dieu nous a créés pour civiliser le monde... Je suis l'instrument du Très Haut; je suis son glaive, son représentant... Dieu, par ma bouche, vous commande d'exécuter ses ordres... Pas de quartier! Soyez aussi terribles que les Huns d'Attila.—(Paroles de Guillaume II.) Dieu a créé les Allemands pour civiliser le -monde et le Kaiser est le représentant de Dieu sur la terre. Le Kaiser ayant reçu de Dieu la mission de civiliser le monde, il s'ensuit que le Kaiser a le droit de faire la guerre quand il le juge opportun, quand bon lui semblera. Qui donc pourrait s'aviser de discuter les décisions de Dieu? Il n'y a en Allemagne qu'une opinion en la matière : Il faut laisser les lieux communs sur le® responsabilités de l'agresseur; lorsque laguerra est devenue nécessaire, il faut la commencer dès qu'on a toutes les chances de son côté. Seul le succès décide. — Maréchal de Moltke. Les civils surenchérissent : Est-ce que le droit existe? Est-ce que les nobles idées valent quelque chose? Un seul principe compte, un seul résume et contient tous les autres: la force. Appuyez-vous sur elle et narguez le reste. La force! Voilà ce qui retentit haut et clair. La force! Un poing, c'est tout!—Max Harden. Voilà pour le droit de faire la guerre quand l'heure paraît propice. Voyons maintenant comment cette guerre doit être conduite : Le sentiment, le souci de la justice et de l'humanité sont une faiblesse. — Bismarck. M. de Bethmann-Hollweg a résumé cela en trois mots : " Pas de sentimentalité." Les enseignements de l'état-major sont plus précis : C'est en creusant l'histoire des guerres que l'officier se défendra oontre les idées humanitaires exagérées et qu'il se rendra compte que la guerre comporte foi-cément une certaine rigueur; et, bien plus, que la véritable humanité réside souvent dans l'emploi, dépourvu de ménagements, de ces sévérités. — "Lois et Coutumes de la Guerre continentale," ouvrage publié par le grand état-major allemand. Le prédécesseur de von Bissing à Bruxelles, le premier affameur des Belges, est- cynique : Il vaut mieux laisser cent femmes et enfants de l'ennemi mourir de faim que laisser souffrir un seul soldat allemand. — Maréchal von der Goltz. C'est déjà bien, voici mieux encore : Nous pensons que quiconque entreprendra une guerre, à l'avenir, fera bien de ne tenir compte que de son intérêt propre et non d'un prétendu droit des gens ; on fera bien d'agir sans scrupules et sans égards à rien. Dans l'antiquité, on détruisait complètement les Deuules vaincus. Aujourd'hui, c'est matériellement impraticable, mais on peut imaginer des conditions qui se rapprochent beaucoup d'une destruction totale. — "L'Allemagne au début du XXe siècle," livre publié par les soins du Militarverlag de Berlin, pages 208—214. Donc, droit de faire la guerre, à tort ou à raison. Droit d'agir sans scrupules, sans égard à rien. Droit de destruction totale de l'ennemi par tous les moyens. C'est le rôle d'un Etat... digne de ce nom. L'Etat national, celui qui s'enorgueillit de la plus haute culture, ne peut être constitué que pour la destruction des autres Etats. — Ad. Lasson, professeur de philosophie à l'Université de Berlin. Leurs crimes. Les Barbares et leurs alliés ont suivi cet enseignement à la lettre au cours de la guerre actuelle. Ils ont violé le territoire de la Belgique neutre et loyale. Tls ont rasi au sol des villes entières. Ils ont incendié Louvain et sa bibliothèque. Ils ont détruit Ypres. Ils ont fusillé plus de 6,000 civils. Us ont massacré des enfants. Ils ont violé des femmes, des religieuses. Ils ont jeté des vieillards, des prêtres vivants dans la fossé. Ils ont pendu des soldats par les pieds et leur ont ouvert le ventre. Ils ont vidé les caisses communales, ils ont volé. Ils ont bombardé les villes ouvertes, ils ont tiré sur les hôpitaux et sur 'a Croix-Rouge avec les Zeppelins. Us ont assassiné Miss Cavell. Ils ont pendu Battisti. Ils ont fusillé le capitaine Fryatt. Ils ont déporté les femmes et les enfants. Ils ont fait marcher les civils devant leurs bataillons. Ils ont torpillé sans avis des navires chargés de femmes et d'enfants. Ils ont tiré sur les baraques de sauvetage. Ils ont tué les prisonniers, achevé les blessés. Qui a protesté en Allemagne contre cet amoncellement d'horreurs ? Personne.Qui a approuvé? Tout le monde. Quelques citations fixeront les lecteurs : Les braves fusiliers, en tuant les Français blessés légèrement ou grièvement, économisent i la patrie des soins coûteux qu'il lui faudrait Jonner à de nombreux ennemis. — Carnet du ïous-offieier Kleint, paru dans le "Jauersehes fageblatt" sous le titrer "Une journée d'honneur pour notre régiment." Achever les prisonniers blessés constitue un titre d'honneur ! L'inceindie réjouit aussi les cœurs allemands : C'est comme signaux d'avertissement, qu'ont servi les incendies de Battice, Herve, Lou-rain, Dinant. L'incendie forcé, le sang répandu au début de la guerre ont sauvé les jrardes villes de la tentation de s'emparer de faibles garnisons dont nous pouvions les occuper. — "Gazette de Cologne," 10 février 1915. Y a-t-il au monde un seul homme se figurant que la capitale de la Belgique nous aurait supportés, nous, qui circulons aujourd'hui à Bruxelles comme dans notre pays, si la capi. taie n'avait pas tremblé et ne tremblait paa ancore par la crainte de notre vengeance? —■ Walter Bloem ("Gazette de Cologne"). Si les victimes se plaignent de ces procédés, qu'on les laisse s'égosiller. L'opinion que les gens de Louvain peuvent avoir quant aux causes et quant à la justice du sort que nous lui avons infligé peut, heureusement, nous laisser aussi froids que les criailleries des journaux étrangers. — Docteur Wieprecht ("Lokal Anzeiger"). Les organes socialistes y vont, eux aussi, de leur petit couplet. Le " Vor-waerts " écrit que : Lorsque l'on connaîtra les prodiges de l'artillerie allemande devant Anvers, le monde sera émerveillé ! Mais la plus grande joie éprouvée par les Allemands leur a été procurée par le torpillage du "Lusitania". Le peuple allemand apprendra avec une satisfaction manifeste le torpillage du "Lusitania." — "Gazette de Cologne." L'engin de guerre allemand qui a coulé le "Lusitania" a fait son devoir jx»ur >* mariais allemande; c'est un succès extraordinaire. — "Gazette de Érancrort." Qu'on fasse marcher les sous-marins... Puisque nous sommes maîtres sous les mers (sinon sur les mers), affirmons hautement cette supériorité. Le Royaume-Uni nous a pris 4U0 navirçs marchands; que pour chacun de ces navires volés une ville ou un village anglais soient détruits ! Semons à l'aide de nos dirigeables la terreur et la mort parmi les populations britanniques. Tous les moyens doivent être bons, et même si nous possédions les moyens de déverser une pluie de feu sur le sol anglais, pourquoi ne nous en servirions-nous pas? — Erzberger, député catholique, dans "Der Tag." Quand les cris d'indignation, auxquels nons sommes parfaitement indifférents, se seront tus, il restera du torpillage du "Lusitania" cette impression puissante que la navigation autour d-es Iles Britanniques comporte un danger de mort. — "Miinchner Neueste Nach-richten."D'ARSAC, Rédacteur-en-chef du " Soir," de Bruxelles. (A suivre.)

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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