L'indépendance belge

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s.n. 1915, 15 Decembre. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2n4zg6h12t/
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SSème année,, No. 296 L'INDÉPENDANCE BELGE. ROYAUME-UNI ; ONE PENNY CONTINENT; 15 OENTIMES (HOLLANDE ; 5 CENTS.) administration et redaction • bureau a paris : îudob house, tudor st., london, e.c. n> i'lace de la bourse. TELEPHONE: C!TY 3960. TELEPH.: {238I75. (3 mois, 9 shillings. 1 LONDRES, MERCREDI 15 DECEMBRE 1915. abonnements: j 6 mois, iy shillings. [ Conservation par le Progrès 1 1 an, 32 shillings. SOMMAIRE. LA SITUATION : La crise en Allemagne. — Symptômes significatifs. — La scission chez les socialistes. — Les Bulgares s'apprêtent à entrer sur territoire grec.— L'organisation de la défense à Salonique. L'évangile selon la Kultur allemande. — J. Sait. Billet Parisien. — Jean-Bernard. Lettre de Hollande. — Dr Terwagne. En ces temps de douleurs et d'espoir (LVI1). — C. R. Nos artistes. — G. V. En Belgique. L'allocation aux réfugiés. Echos. Etc. LA SITUATION. Mercredi, midi. qu'en dépit des brillantes victoires pro II se confirme que les troupes alliées clamées par les communiqués officiels fmt évacué complètement le' territoire l'ennemi n'est battu nulle part et qui serbe, ce qui fournit aux Bulgares l'occa- l'Allemagne est loiu d être au bout di eion de célébrer le 12 décembre comme ses sacrifices. De nombreux habita.tit la date historique de la "libération de souffrent réellement de la faim. Tout L la Macédoine." Dans un communiqué monde en a assez de la guerre et la naini cligne de leurs maîtres allemands, les contre les étrangers tend à diminuer. . Bulgares glorifient leurs armées qui, en Dans toutes les branches de l'industrii quelques semaines, sont parvenues a la pénurie en hommes se fait cruelle briser la résistance d'une Serbie affaiblie nient sentir. Le main-d'œuvre féminin' et attaquée de tous côtés et se vantent est employée partout, même chez Krupp d'avoir rejeté sur territoire grec un et les travaux de parachèvement du Mé corps expéditonnaire franco-britannique tropolitain à Berlin sont exécutés exclu fort de 170,000 hommes ! En vérité, il sivement par des femmes. n'y a pas lieu pour les généraux bulga- Des manifestations populaires ont ei tes de se vanter de succès aussi faciles lieu non seulement à Berlin mais dau et ils feraient bien de se rappeler leur la- plupart des centres industriels, ; piteuse attitude lors de l'intervention Breslau, Leipzig, Dresden, Chemnitz roumaine dans la seconde guerre balka- etc. Dans cette dernière ville des soldat inique lorsqu'ils trouvèrent bien plus de la landwehr requis pour rétabli] simple de mettre bas les armes et d'im- l'ordre ont refusé de faire usage de leur: plorer la magnanimité des Puissances en armes contre les manifestants. Les jour leur faveur. D'ailleurs les Bulgares sa- naux, rigoureusement surveillés et soli vent que leurs victoires éphémères ne dément muselés, ne peuvent pas parle) font que clore "provisoirement" un de ces incidents sous peine d'être suppri "épisode" de la guerre mondiale. Le mes. drame qui se joue comporte plusieurs Les femmes surtout, privées de pain actes et avant que le rideau tombe il y de lait, de graisse, de viande, et mêm< aura encore plus d'un acteur appelé à de pommes de terre, se distinguent pai idisparaitre de la scène. leur violence. Leur force de résistant Ou ne sait pas exactement ce qui se s®111!3!® être à bout. Les provisions ei nasse à la frontière greco-serbe. Le blé sont de beaucoup en-dessous des chif ' ' Temps " apprend que clés détache- în* PubIlés- Les paysans, menacés d< Méats bulgares sont entrés sur territoire amendes et de peines séveres ei. grec, mais un communiqué français du cas d® découverte de stocks plus impor même jour affirme le contraire. Si l'en- tants <Iue ceUK déclarés par eux, forcé nemi compte suivre nos troupes sur ter- r8r>t les chiffres, ce qui fait qu on s< î'itoire grec c'est du côté de Doiran qu'il trouve aujourd'hui en présence d'un dé le fera, croit-on. On dément les concen- ficifc considérable que les importation! trations signalées au sud de Monastir, des Pay3 balkaniques parviennent s mais on confirme que cette ville a été pe'ne à combler. Quant à la viande d< remise " à titre définitif " aux Bulgares, Porc importée de Serbie et de Bulgarie soi-disant pour "punir" les Grecs de e^e c°ûte trop cher pour être accessible leur condescendance à l'égard des Alliés ! aux petites bourses, -n , . ni-, - Bref, le mécontentement est généra Entretemps, Salonique est transforme. cfc lea sociaIisfce non inféodés à fa poIi. en un vaste camp retranche. Le départ ti impérialiste, voient leurs partisan. des troupes grecques a ete suivi, an- / • 7 , ^ , 1 , 1 , ' , augmenter rapidement. On a 1 împres- nonce-t-on de Rome, de 1 exode de tous • -, 1 -, . , , -, S, • - 7 7 -, S101î que si le peuple savait tout ce qu on les habitants (?) d origine allemande, Jui ^ aulsu[et des ori ines des autrichienne bulgare et turque. Meme j éties de ]a J 6 n J révolterait. les Grecs partent, affirme le ' Cornere ]ueEf mois et l'Allemagne, délia Sera et seuls les Juife et les Es- é igée> >demlnden grâce. L'isoleiSent pagnols restent. Cet exode est au, parait- dans le eI le gouverfenemenfc confine k il, aux conseils donnes par les consuls ]ft ,oursuitb un double but. em ê. intéresses. ^ chel. ]es Ailemands d'apprendre Ja vé- Tous les vapeurs grecs retenus a Malte rité sm. ]a sifcuatit)n extérieure et empê- ent ete autorises a partir; d autre cher tant ib]e réfcranger d/se part, le gouvernement cl Atlienes a or- r6Ildl.e te des défauts de la cuirasse uonne a tous les navires grecs de plus a]]emallde cle 500 tonnes se trouvant à Cardiff Mais la vérlté finit toujûurs par se d aller charger des vivres dans des ports fah.0 jour et ma] é tousJ ]es artifice? américains. i - r employés par nos ennemis, nous savons Des sujets neutres revenus récemment qUe sa situation, politique, économique ri Allemagne racontent qu'alors qu'aux et financière est critique. La scission premiers mois de la guerre le peuple qui vient de se produire dans le parti i affichait un grand enthousiasme on ne socialiste dont 34 membres ont constitué rencontre plus aujourd'hui que tristesse Un groupe dissident en fournit une nou- fct abattement partout. velle preuve et pourrait nous réserver cles La réaction s'est produite. On sait I surprises agréables. I L'ÉVANGILE SELON LA KULTUR ALLEMANDE. - ..M.,. Un des grands quotidiens de Londres, langaga de l'Allemagne. Avec combien de justico le " Standard," publiait dans son édi- lo p*Bp!? V1» .pacifi5-ut ST- le v , ,. , 1 . , . soleil, repeter ccs paToîea du Prince de la Paix : non de samedi dernier la communication Ne croyez pas que je suis venu apporter la paix qu'on lira plus loin, d'un de ses corres- a" monde; je suis venu non ras apporter la. pais pondants, bien plagié pour se procurer le eUive. Tout comme le Tout-Pudssa/iit , ; 1 , .a ,a;t crucifrer s n fils pour la rédemption, l'Alle- «es documents de genre. La traduc- magne est destinée à crucifier l'humanité pour le tion faite à l'intention des lecteurs de salut du genre humain. L'humanité doit être sau- 1 " Indépendance Belp-e " démontrera ,véo par *c sa,ag 61 r,ar 'e fcu- ne3i i5as do fuio r • i bon s''e cJue les guerner3 germains font couler le milieux îellgieux protestants Rang des autres nations, mais ils en ont le devoir allemands n'ont pas SU non plus éehap- sacré, et ils ne peuvent hésiter sans commettre Per a l'intoxication. un Malgré tout notre bien-aimé empe- i; ' i et „ i rc,lr a- horwur des atrocités de la. guerre. Pen- 'All 5 prouvent en eitet que les dant de longues années il a. travaillw au maintien Allemands sont plus déterminés que de la paix et la -puissance do l'Allemagne, n'a jamais à continuer leurs actes de bar- jaœ"i3 été UEe menace pour l'indépendance d'au-bar» ^ 1- • • -i 11 , . onn® autre nation. Pour cette raison et à cause . . s ministres cle leur culte, loin la pureté de notre passe, nous avoua été 0e jeter le blâme sur les crimes de la choisis comme l'instrument du Tout-Puissant Soldatesque allemande, semblent inciter pour punir les envieux, pour châtier les mêles • . • chants, pour lever le glaive contre les peuples Krilrl. "S 1 ? €",.PreSeniant le pêcheurs de l'univers. mission divine confiée k-, allemand comme 1 instrument de à l'Allemagne est de crucifier l'humanité Oieu. I ;fe. yiens pour mettre le feu à la terre; et que U d€V°ir ^ S0,datS ^mands. e3t ^Huiué? " ("Evangile C'est pc-urquoi il est du devoir de3 soldats a!îe-I Saint-Luc, xil, ") 1 manda do frapper avec violence et sans pitié; < ^insi débuta le sermon que fit à Berlin iIs doivent tuer, incendier; ils doivent accomplir le na«feti^ i ' • t * T-* * a. destruction en masse ^ pasteur luthérien bien connu, l'ritz T, . , . I fhilinni sera1-! impie d adopter des demi-mesures; la t "1 ' i guerre doit être menée dians le cens réel du i s aiots de l'Evangile eont aujourd'hui le mot, les pervers, les amis et alliée de Sa.tan doi- 1 vent disparaître de ce monde. Satan lui-même, représenté soas forme d'une grande Puissance (l'Angleterre) doit être écrasé; à l'Allemagne a été confiée a tâche de détruire le mal personnifié. Quand cette tâche sera aecomplié, la destruction portée par le feu et par le glaive n'aura pas été vaine; l'humanité sera c-auvée, le règne de la justice sera établi sur terre ayant l'Allemagne comme créateur et comme protecteur a<rraé. Le Rev. Dr Lobel, pasteur de la principale église luthérienne de Leipzig, lit récemment un sermon dans lequel il dit : Les Allemands étant le peuple élu par le Ciel, nous livrons cette guerre avec la conviction d'accomplir la volonté divine en détruisant nos ennemis et en établissant notre domination. L'Allemagne représente le Christianisme; ces ennemis sont les ennemis de la vraie religion. Nous avons donc le droit de nous réjouir et nos cœurs sont pleins de reconnaissance lorsque nos engins de guerre «abattent dans les airs les fils de Satan et que nos merveilleux sous-marins, instruments de vengeance divine, envoient les non-élits par milliers au fond des mers. Nous devons combattre le3 méchants par tous les moyens en notre pouvoir, leurs souffrances doivent nous réjouir; leurs cris et leurs angoisses ne peuvent être écoutés par les Allemands. Il ne peoib y avoir de compromis avec les forces de l'enfer, taucune pitié pour les esclaves de Satan, en d'autres mots aucune pitié pour les Anglais, les Français, les Russes et tous les autres peuples qui se sont donnés au diable et qui sont en conséquence condamnés par la sentence divine. Le professeur Rheinhold Sieberg, qui occupe la chaire de théologie à l'Université de Berlin, prêchant à la oathé-> draie, dit : Nous ne haïssons pas nos ennemis; non, nous obéissons à l'ordre divin de les «aimer. Quand n ms les tuons, lorsque nous leur infligeons des souffrances jusqu'à présent inconnues, lorsque nous brûlons leur foyers et ravageons leurs territoires, nous exécutons une œuvre d'affection.. Les homimes doivent souffrir pour leur salut. Les parents aiment leurs enfants, mais les fouettent. Les professeurs aiment leurs élèves, mais les punissent. L'Allemagne aime les autres n.ations, mais les châtie poivr leur bien'. L'Allemagne maîtrise les forces de l'arrogance, l'avidité, la convoitise et la malice, lesquels ont poussé tant de peuples dans la ruine. Les armées allemandes sont occupées à vaincre les ^armées du mal organisé. Apôtres du nouveau Christianisme. Le docteur Scholz, un des chefs connus de l'Association Evangélique de l'Allemagne, prêchant à Halle, a dit : Après lo triomphe firrzL; de 1 'AHomsgne «ur ses ennemis, la voie sera dégagée pour le vrai christianisme allemand. Il fa-ut que les protestants allemands «oient ccnscients de l'importance de leur mission dans l'intérêt de l'avenir du monde, ils seront le3 apôpres du nouveau Christianisme, dans lequel prédominera, l'esprit dont a été animé le peuple allemand durant la guerre. Le correspondant du "Standard"' terminait en faisant remarquer que "ce ne sont là que quelques exemples de la propagande de la chaire allemande depuis le début de la guerre. En général, tous les prédicateurs de l'Allemagne ont suivi cette voie dans leurs sermons, jusqu'à ce que les congrégations fussent enfin saturées de pharisaïque satisfaction. Depuis le commencement de la guerre, l'Association Evangélique d'Allemagne a distribué aux soldats allemands plus de trois millions de brochures rédigées dans le but de prouver que le soldat allemand combat pour le bien et le Kaiser a exprimé au comité sa gratitude pour ses efforts de religieux patriotisme."Bien des fois, depuis le début de la guerre, nos ennemis ont nié les atrocités commises par eux en Belgique et en France, mais voici au contraire que (et c'est le cas de leurs prédicateurs) leur démence les pousse à avouer cyniquement leurs crimes. Mais ils ne vont pas jusqu'à dire du haut de la chaire si leur dieu, dans l'énumération des moyens qu'il préconise pour notre extermination, pour le plus grand bien de notre salut, pousse à l'assouvissement de leurs instincts bestiaux, l'ivrognerie et le vol. Ils ne disent pas si leur dieu a approuvé la nécessité, pour le salut futur de l'humanité, du pillage de nos coffres-forts et l'envoi en Allemagne de tous nos biens et de nos trésors. Ils ne disent pas, enfin, si leur dieu avait prévu dans l'exécution du programme, en plus de l'emploi du feu et du glaive, le viol de nos filles, nos femmes et nos grand'mores. Insensiblement nous laissons, par les manœuvres de nos ennemis en pavs neutres, s'accréditer l'idée que les atrocités commises en Belgique ne sont, pour la plupart, que l'effet de l'imagination ou dés pures inventions. Beaucoup de neutres qui au début de la guerre s'intéressaient à nous, finissent par avoir des doutes sur la véracité des faits mis à charge des hordes du Kaiser. Aussi il est nécessaire et même indispensable, lorsque nos ennemis se donnent eux-mêmes la peine de reconnaître leurs méfaits, que nous fassions tout notre possible pour faire connaître ses méfaits. Ils reconnaissent leurs crimes et nous en promettent d'autres; nous venons d'en citer les exemples. Attendons la punition qui se prépare et soulignons encore une fois l'incroyable état de la Kultur allemande : Le châtiment qui lentement s'avance. Pas celui d'un die.i comme le vôtre. De nos pauvres morts c'est ja vengeance D'un Dieu sacré; cette fois le nôtre. J. SALT. BILLET PARISIEN. i Me permettrez-vous d'être franc, ave i, les restrictions nécessaires qu'impose 1 ! gravité du sujet ? je suis sorti hier de la séance de 1 ■ Chambre très troublé, Comment ? au dé but d'un ministère comme celui qu ■ nous avons, i! a fallu qu'un homm , comme Briand pose la question de cor fiance pour obtenir qu'on ne discuta ^ pas à la Tribune une affaire de corr , mandement militaire ! Et l'interpellateu n'était pas un de ces touche-à-tout qi ; parlent à tort à et travers, mais u , esprit pondéré, un député appartenan - à la fraction du parti républicain modér« Un révolutionnaire n'aurait pas aj ; autrement. Alors, Où en sommes-nous ; Quelle est la solidité de ce ministère o sont entrés tous les hommes les plu ! éminents et les plus justement estimé > delà Chambre ? Je m'y perds. : On a renversé le Cabinet Viviar ; parce qu'il ne gouvernait pas assez, parc > qu'il avait trop lâché la bride aux parle mentaires et qu'il s'affolait quand le présidents des groupes lui parlaient e: fronçant les sourcils. On se disait, ave M. Briand nous allons avoir un homm de volonté et d'énergie qui mettra chaqu 1 chose à sa place ; bien conseillé par le vétérans du parti républicain, il saur dominer la situation. Or, à la premier ; rencontre publique, pour une questio; qui ne devait même pas pouvoir êtr ; discutée, il est obligé de jeter son porte feuille dans la balance : c'est déconcer ' tant. Ainsi donc, nous avons les commis sions parlementaires de la Chambre e du Sénat qui veulent tout savoir, qi: font comparaître les ministres à tou bout de champ, qui les tiennent de Ion gues heures sur la sellette pour savoi ce qu'ils font et ce qu'ils ne font pas. Nous avons des délégués qui se pre mènent constamment en automobile der ritie -le front, qui prennent des photo graphies avec des appareils fournis d'ailleurs, par le gouvernement, et il sont de belle qualité, je vous en réponds Cela ne suffît pas, on interroge publique c ment le gouvernement sur telle décision a du haut commandement. Demain, on demandera, aux ministres de venir dis-a cuter les plans d'attaque à !a tribune. Ne haussez pas les épaules, on est allé e jusque-là ' à la commission sénatoriale e de l'armée. D'ailleurs, il faut causer avec les dé-,t putés pour mesurer leur état d'esprit; - ils ne cessent de réclamer ce qu'ils ap-r pellent "le contrôle" sous toutes ses ;i formes. Ils ont d'abord essayé d'amorti cer l'idée d'envoyer des délégués du t Parlement aux armées, comme au temps i. de la Révolution, et ils n'y ont pas re-;i noncé malgré le mauvais accueil que le ? public a fait à ce projet. Dans un groupe il de députés socialistes, j'ai entendu hier s soutenir ce projet, auquel on essayait s de me convertir, d'envoyer deux délégués parlementaires auprès de chaque .[ ambassadeur et ministre de France à e l'étranger. — Que risquons-nous? me disait le s représentant d'une des grandes villes j du Midi. Vous avouez vous-même que c dans les Balkans les diplomates ont fait e faillite; avec notre système, on ne fera e pas pire et on a la chance de faire beau-s coup mieux. j \ oilà l'état d'esprit général des mi-e lieux de la Chambre. D'un autre côté, i i' ne faut pas oublier qu'il n'y a pas de e République possible sans parlementa- - risme et forcément, qu'on le veuille ou - non, quand on attaque les députés, on attaque les parlementaires et par rico- - chet on fait éprouver un dommage au t régime républicain. i La vérité est peut-être ailleurs; c'est t que le parlementarisme excellent pour - le temps de calme indispensable quand r il s'agit de réformes politiques, économiques et sociales, doit s'adapter à la _ situation exceptionnelle de guerre. On . ne peut pas à la fois se battre, défendre . 'a pays et faire des discours, nouer de.» intrigues, renverser des ministères et s politicailler. C'est un point de vue à méditer. - JEAN-BERNARD. LETTRE DE HOLLANDE. ■«■»■««■— >n»i La révision de la Constitution. Le projet de révision de la constitution déposé par le gouvernement hollandais a été exposé en long et en large dans la presse. Il suscitera encore bien des discussions avant d'être mis à l'ordre du jour de la Chambre. Il ne manque pas d'esprit démocratique et l'exposé qui l'accompagne fait preuve d'une réelle originalité. En voici quelques extraits qui permettront de juger : Par. 4. L'article 80 est stipulé comme suit : Le droit d'élire les membres de la Seconde Chambre est accordé aux habitants du sexe masculin, Hollandais ou reconnus comme tels par la loi, ayant atteint l'âge fixé par la loi et qui ne peut être inférieur à 23 ans, et aux habitants du sexe féminin, remplissant les mêmes conditions, pour autant que la loi les juge compétentes, et ce pour des raisons étrangères à toute considération de position sociale prospère. La loi stipule jusqu'à quel point ce droit de vote est suspendu pour les militaires en-dessous du grade d'officier des forces de terre et de mer, pour le temps qu'ils passent sous les armes. Sont exclus de l'exercice du droit de vote, ceux auquels ce droit est définitivement interdit par jugement judiciaire, ceux qui sont privés du droit de leur liberté et ceux qui, par jugement judiciaire définitif, soit pour aliénation mentale, soit pour faiblesse des facultés, ont perdu l'administration de leurs biens. Peuvent être privés temporairement ou définitivement du droit de vote ceux qui sont condamnés définitivement à une peine d'emprisonnement de plus d'un, an, ceux qui sont condamnés pour mendicité ou vagabondage, ceux qui sont condamnés définitivement plus de deux lois dans un délai à fixer par la loi, pour ivresse publique. L'obligation d'user du droit de vote peut être imposée par îa loi. La composition ies Chambres. Par. 5, Art. 81 est stipulé comme suit : La Seconde Chambre est composée de 100 membres, élus d'après le système de la représentation proportionnelle. Tout ce qui concerne le droit de vote et le mode du vote est réglé par la loi. { Par. 6, Art. 82 est stipulé comme suit - j La Première Chambre est composée de ' - ' 50 membres. Ils sont élus par les Etats provinciaux d'après un mode à régler par la loi. Par. 7, Art. 84 dit : Pour être membre de la Seconde Chambre, il suffit d'être Hollandais ou d'être reconnu comme tel par la loi, de ne pas être privé par jugement judiciaire, soit pour aliénation mentale, soit pour faiblesse des facultés, de l'administration de ses biens, de ne pas être privé de l'éligibilité et de ne pas avoir dépassé l'âge de trente ans. Par. 8, Art. 90 est stipulé comme suit : Pour être membre de la Première Chambre, il suffit de réunir les conditions requises pour être membre de la Seconde Chambre. Pour les Etats Provinciaux et pour les Conseils Communaux, les mêmes prescriptions de vote sont proposées que pour la Seconde Chambre. Il est spécifié plus loin que les membres des Etats provinciaux sont élus pour quatre ans, ceux des Conseils communaux pour "un nombre d'années déterminé." L'exposé des motifs. De l'exposé des motifs, nous extrayons les lignes suivantes : "Les considérations quant à une situation sociale prospère" et les marques d'aptitude ne trouvent plusde défenseurs. Le système de vote établi là-dessus est considéré partout comme vieilli. Mais alors on se trouve devant l'alternative • ou bien accepter le suffrage universel ou bien continuer à faire des distinctions, qui en théorie seront défendables, mais qui en pratique seront arbitraires. L'acceptation du suffrage universel est justifiée par cela, même puisque ce n'est en somme la continuation du progrès commencé en 1848. Ce n'est pas comme un droit naturel, mais bien comme le fruit de l'évolution historique que le droit de vote doit être accordé à tous les Hollandais d'un âge déterminé, et qui n'en sont privés pour un motif spécial. L'individualité des électeurs disparaît dans la niasse. La valeur d'un jugement n'a d'importance que si le jugement est collectif, et il n'y a pas de motif en droit pour exclure une partie des citoyens, participant à la même communauté nationale et morale, de cette action éminemment nationale. L'exclusion d'une partie des citoyens du droit de vote divise le pays en deux fractions : l'une dirigeants, l'autre obéissante. La division ne peut conduire l'é-nergie nationale que dans le chemin ré-

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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