L'indépendance belge

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s.n. 1915, 29 Octobre. L'indépendance belge. Accès à 30 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/b56d21sf7t/
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L'INDÉPENDANCE BELGE. * ROYAUME-UNI : ONE PENN\ CONTINENT : 15 CENTIMES, (HOLLANDE : 5 CENTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : JDOR HOUSE. TUDOR ST.. LONDON, E.C. 11. PLACE DE LA BOURSE. nvnRTTC: \Tvnoi7nT oo APTfiPDr mie . (3 MOIS, 9 SHILLINGS. \ TELEPHONE" CITY 3960 TELEPH ■ i 211" LUaUKLS, \ LNDREDl 29 OC 10BR5i 191o ABONNEMENTS: 16 MOIS, 17 SHILLINGS. j CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. . ^ 238-75. 11 AN. 32 SHILLINGS. — j - - . - - J S O M M A î R E. LA SITUATION : Un nouveau Cabinet en France. — La situation dans les Balkans. — L'attitude de la Grèce. — Progrès bulgares. — . Succès italiens. — Le complot germanique aux Etats-Unis. — Perte accidentelle d'un croiseur britannique. Le congé des soldats. Une guerre d'idées. — Maurice Varlines. Lettre de Lausanne. — Octave Maus. Billet Parisien.— Jean-Bernard. Hommage à la Reine des Belges. Faits menus, menus propos.— Bob. En Belgique. Echos. Etc. LA SITUATION. Vendredi, midi. La démission du cabinet Viviani n'a pas surpris outre mesure ceux qui savaient les difficultés auxquelles s'est heurté le chef du Cabinet au cours de ses démarches en vue du choix du nouveau titulaire du portefeuille des Affaires Etrangères. Ces difficultés furent telles que M. Viviani s'est rendu compte qu'il n'y avait qu'une solution possible : le remaniement complet du cabinet. Pour les mêmes raisons, le Président de la République n'a pas hésité à accepter la démission globale du cabinet et a chargé M. Briand de constituer un nouveau ministère, qui comprendra, annonce-t-on, MM. Briand (présidence et Affaires Etrangères); Viviani (Justice); Doumergue (Colonies) ; général Galliéni (Guerre) ; amiral Lacaze (.Marine) ; Ribot (Finances) ; Malvy (Intérieur) ; Méline Pain-levé; Guist'hau, Klotz, Sembat et Clémente!. M. Jules Carnbon, l'ex-ambassadeur de Berlin, sera secrétaire-général des Affaires Etrangères. Enfin, MM. Léon Bourgeois, de Frey-'cinet. Combes, Denys Cochin et Jules Guesde participeraient au gouvernement comme minisires sans portefeuille. C'est, on le voit, un "grand ministère" dans toute l'acception du mot, et la France est en droit d'en .attendre une •politique vraiment nationale. S'il fallait en croire une information d'Athènes du journal hongrois " Vilag," la situation diplomatique et militaire dans les Balkans menacerait de se compliquer singulièrement. Ce journal affirme en effet que le gouvernement grec, dans sa réponse à la dernière note britannique (relative à l'interprétation du traité d'alliance serbo-grec) exigerait le retrait de toutes les troupes alliées débarquées à Salonique, y compris celles qui se trouvent déjà sur territoire serbe, faute de quoi il se verrait obligé de procéder, avec l'aide de l'armée grecque, au désarmement et à l'internement des dites forces ! Les mesures nécessaires seraient prises déjà en vue de mettre à la disposition du commandant grec à Salonique les troupes nécessaires à l'exécution de ces instriuictions ! Ern-pregsoinis-nou-s de dire que ces bruits sont formellement démentis par le ministre de Grèce à Paris, M. Romanos, et que môme la presse allemande ne croyait pas devoir y ajouter foi. Il ne faut, sans doute, pas attribuer p-lu.s d'importance aux informations ayant trait à l'existence d'un accord greco-bulg.are relatif à la Macé-^ine qui ont trouvé un certain crédit à Rome et à Paris. Les nouvelles des différents théâtres 'jfe la gulerre son* maigres. , Sur le front occidental il y a eu des duels d'artillerie dans le secteur Steen-Straete-Het Sas, au nord d'Arras, dans 'a région de Roclincourt et, en Chani-fagne, du côté de Tahure. Dans les Vosges une contre-attaque Anémié fut repoussée sans peine. Les Italiens continuent de progresser tant dans le Trentira que sur l'Isonzo. Dans ce dernier secteur le total des prisonniers faits du 21 au 27 octobre se chiffre à 5,064, dont 113 officiers. Sur le front russe, c'est toujours la région de Riga qui est le principal centre d'activité. Les Allemands se rapprochent toujours un peu plus de la ville, mais pour s'en emparer, il leur faudra livrer une série d'assauts dont ils semblent hésiter à faire le sacrifice. Certaines indications tendent à faire crcire que les Allemands ont sérieusement affaibli leur centre en vue de renforcer leur aile droite, menacée par les succès persistants du général Ivanoff et le danger d'urje intervention roumaine. Les nouvelles de Serbie signalent quelques nouveaux succès des Bulgares. Ceux-ci auraient occupé la forteresse de Pirat après une bataille extrêmement sanglante, et avanceraient dans la direction de Nish. Mais la capitale provisoire de la Serbie est le plus sérieusement menacée par le nord à la suite des succès bulgares à Kniashcvatz et à Zait-char, signalés dès hier soir. Les troupes britanniques ont, depuis deux jours, rejoint les troupes franco-serbes sur la frontière sud. Elles sont commaindées par le lieutenant-gélnéral sir Brya.n Maho-n, qu;, jadis, commandait 3a coi!ojine de secours britannique envoyée de Kimberley à Mafeking. La reprise d'L'skub par les Serbes n'est pas encore confirmée officiellement, mais on annonce une avance des troupes françaises de Krivolak, qui menace les Bulgares dans la région d'Istip. En fait d'opérations navales, on confirme le bombardement de Varna par une escadre russe et on annonce la perte du croiseur britannique "Argyll," qui s'est échoué sur la côte d'Ecosse. Le navire est perdu, mais l'équipage est sain et sauf. L'enquête au sujet du complot germanique aux Etats-Unis a mis au jour des faits très intéressants. L'officier Fay, habilement cuisiné, a fait des révélations qui confirment pleinement Les soupçons de la police américaine en ce qui concerne la complicité des autorités dirigeantes de Berlin. Fay a reconnu, en, effet, que c'est en exécution d'ordres précis du département des Affaires Etrangères à Berlin (bureau de l'espionnage) qu'il est venu aux Etats-Unis avec mission de détruire des fabriques de munitions, die faire sauter des ponts et des lignes de chemin de fer ainsi que des docks, tant à New-York que dans d'autres villes sur la côte de l'Atlantique, et qu'il avait pour instructions de faire usage de "toits les moyens" pour arrêter l'envoi de munitions aux Alliés ! Il a ajouté qu'il s'est entretenu à ce sujet avec les attachés militaire et naval allemands à Washington. Cette affaire promet d'avoir des suites très -sérieuses, susceptibles de créer une tension nouvelle des rapports entre Washington et Berlin. LE CONGÉ DES SOLDATS. \ LaVrande guerre se prolongeant, une Fève ïe produit à certains intervalles au profit des soldats. Ils sortent de 'a fournaise où chaque jour leur vie est en Peril et pendant une semaine ces braves peuvnt s'enivrer de calme, de sécurité, c'<lf liberté. Aux vaillants qui ont leur famîle soit en France, soit en Angle-terti> ces vacances apportent un rayon deaonheur assuré. Ils retrouvent un du passé au sein du foyer créé par 'eu* seconde patrie. Et ceux qui leur s®t chers s'appliquent dans leur affeç-attentive à rendre ce congé aussi j", aussi gai, aussi heureux que possi-■ L n général comparait avec raison (:t accueil paternel ou fraternel à un erum efficace contre toute future dé-•pralisation. Le soldat emporte de chez J' une force plus grande pour supporter épreuves du lendemain, un idéal plus c'ei afin d'accomplir son devoir avec " ";.abnégation plus complète encore. 111 "e doit oublie, parmi nous la ^outkble perspective qui s'allonge de-1 d!^ nps soldats, six mois de campagne î d'hiver, six .mois de tranchée, livrés aux i intempéries, avec, en dépit des excellen-t tes mesures prises, toute-s les con-séquen-î ces de cette vie aux âpretés implacables, s créée par la guerre. Il serait criminel , de farder la vérité, puisque ce serait dii-r minuer, affaiblir la beauté tragique du - rôle joué par nos défenseurs. Six mois î de sacrifices nouveaux les attendent, et î c'est pourquoi tous les Belges résidant en Angleterre doivent se préoccuper, suivant leurs moyens, leurs ressources, le superflu dont ils disposent, du congé des i soldats et des moyens de leur venir a.mi- - calement en aide. i A ceux qui le peuvent, de donner aide i et secours à ceux qui en ont besoin. A nos compatriotes qui ont la joie : de travailler, de songer à nos vaillants " troupiers, séparés de leurs parents, res-> tés en Belgique et condamnés à des vacances bien mélancoliques, loin de tout foyer, de toute affection, de toute intimité. Parmi ces braves se trouvent ■ des jeunes gens à l'ardent patriotisme, : dignes de tous les encouragements les plus amicaux. Ils vivaient au pays opprimé à côté des leurs ; aucune loi ne les obligeait à partir. Ils se sont arrachés cependant aux bras de leurs mères, et, bravant les menaces allemandes, un voyage périlleux, le feu des sentinelles teutonnes, le courant électrique des fils barbelés et surtout le danger, s'ils étaient pris, d'être expédiés en Allemagne dans quelque horrible camp de — concentration, ou jetés dans le cachot d'une forteresse, ils ont franchi la frontière et sont venus se battre pour leur pays. Ne méritent-ils pas, avec nos sentiments de sympathie admirative, des preuves tangibles de la beauté que nous ; trouvons à leur patriotisme? Ce fut l'avis de 1"' Indépendance," 's et elle se préoccupe d'apporter un peu 'c de joie à ces Belges dont elle est fière, et que la trêve des vacances a amenés sur ;a le sol anglais. Ses lecteurs colla-c laboreront à une œuvre également chère à tous les amis de l'armée. Il faut un gîte pour ces braves, de bons repas et a de la menue monnaie pour qu'ils passent agréablement leur congé. Le réconfort de demain naîtra du confort d'aujour-e d'hui. L'œuvre est essentiellement pa-triotique et c'est aux patriotes àl'ap-puyer de leurs livres sterling, s'ils sont :s dans l'aisance, ou de leurs shillings s'ils Jt ont le nécessaire. On peut toujours en y soustraire une part pour un but aussi noble. £>es oèuvres importantes sont consa-le crées aux vêtements, aux livres, au ll: tabac des soldats. Elles mettent de la lumière dans l'obscurité de leur vie en ces jours de bouleversement terrible où - aucun de nos défenseurs n'est sûr du s lendemain. Elles les défendent contre le s froid, les intempéries, la solitude et , l'isolement intellectuel. Ceux qui les en-î couragent méritent toutes les approba-3 tions, mais le bien ne saurait se spécial:-s ser et la philanthropie a des applications 3 multiformes. C'est pourquoi la plus ré- - cente des manifestation^ de cette soli-; darité nouvelle mérite autant que ses t aînées d'être écoutée, applaudie et en- - couragée. r La seule foi sincère est la foi qui agit, . Ja seule amitié vraie est celle qui s'af- 3 .firme. Il ne suffit plus aujourd'hui de se 3 payer de mots, quand on ne peut s'offrir iun fusil ! Louer les héros de l'Yser, ' conter leurs exploits, en tirer de la i fierté, certes c'est bien, mais dans la t crise que nous traversons, cette admi- r ration platonique peut-elle suffire? Tous - les gens que l'égoïsme .n'a pa.s desséchés ; ne voudront certainement pas s'en co.n-i tenter. Et puisqu'ils déclarent nos bna-t ves dignes des éloges les plus flatteurs, t ils les traiteront comme le veut la lo~ t gique, comme le dicte le cœur. Ils se souviendront des dangers que - -nos soldats ont bravés hier, des périls - qui les menaceront demain, de l'enfer t auquel ils ont échappé et qui les guette s à nouveau, tragique, et ils s'empresse-i ront de les récompenser de leur courage i en leur apportant le sourire de joyeuses vacances. Cet élan de solidarité envers - les soldats appelés à Les libérer oonsti-i tuera la plus belle manifestation de pa-i triotisme sincère et généreux. Tous les i Belges voudront y participer. i L'INDÉPENDANCE BELGE. UNE GUERRE D'IDÉES. M. de Wulf a toujours cru que les idées métaphysiques mènent le monde ; aussi ne faut-il pas s'étonner de le voir 1 maintenant interpréter la guerre comme une réalisation de systèmes romantiques e de Fichte et de Hegel. Cette thèse qui a rencontré un excellent accueil dans la s presse, je le crois fausse et dangereuse ' —dangereuse en ce qu'elle tire des faits s actuels une condamnation de certains s principes qui ont beaucoup de représentants dans notre civilisation latine, 1_ et qu'elle est ainsi une limitation à la lC liberté de pensée, en dernière analyse, au u profit du substantialisme néo-scolastique. * * c , * Tout d'abord, d'une philosophie peut- on tirer des conséquences politiques? ._ L'éminent moraliste français, Frédéric Rauh, a fait justice de toutes ces pré-tendues déductions à quoi s'amusaient les penseurs d'autrefois. Une philoso-phie, c'est une conception de l'être, de e ce qui est. Pour passer de là à un idéal ,s quelconque, c'est-à-dire à ce qui devrait n être, il faut une impulsion de la cons-s cience humaine vers la Justice, fait con-' cret et fondamental qui ne peut dépendre en rien d'une abstraction. Si Fichte a ' affirmé la "prédestination" de la race allemande, ce n'était pas un vertu d'une logique rigoureuse; c'était le sentiment patriotique d'un citoyen- en révolte contre la domination napoléonienne, qui s'enorgueillissait de toutes les méta-e phores mystiques que l'imagination alle-mande a toujours t^it aimées. Si Hegel , a semblé conclure de ses théories l'auto-^ cratie de l'Etat, c'est qu'il préférait à toute autre cette forme de gouvernement. Do. tout temps, les hommes ont toujours su déduire de leurs opinions religieuse ou cosmogoniques tout ce qui e leur plaisait particulièrement. Et puis cette toute-puissance de m l'Etat, cette prédestination allemande, sont-ce là des raisons réelles de guerre? Nous en pourrions trouver l'équivalent dans la pensée latine, qui sont loin d'avoir eu ce pouvoir belliqueux sur nos pays. N'y a-t-il plus parmi nous de A i cr»i nîoe An Toon-T'irmiPC m t ini'oipnt. ils tous oublie ces pages fameuses, où le maître ne laisse à l'individu d'autre devoir ni d'autre consolation que de s'identifier avec l'Etat? Ou exclurait-on de te civilisation Utine toute cette fraction de l'élite française groupée autour de M. Charles Maurras et de son absolutisme monarchique? Ou bien, devrions-nous rougir de cette Rome antique, dont nous nous réclamons et où la chose publique était tout? Faut-il conclure que tout cela vient d'être condamné par les machinations allemandes? Soyons une bonne fois réalistes et latins reconnaissons que ce qui fait la principale valeur pratique d'une institution ou d'une théorie, c'est Ja qualité morale de ceux qui les appliquent. Ne critiquons pas une doctrine par les accidents de sa prétendue réalisation : la raison doit l'aborder directement en elle-même. Et surtout ne diminuons pas la responsabilité qui pèse lourdement sur les auteurs actuels de toute cette barbarie. Car il serait bien souhaitable que toutes les actions des hommes gravitent autour de .principes dont l'énoncé — comme le disait avec une inconsciente drôlerie un écrivain politique — tient en vingt-cinq lignes. Cela ramènerait l'effrayante complexité des questions sociales, à des problèmes rationnels bien plus simples. Mais croire à ce rêve, c'est ne pas tenir compte des besoins élémentaires du commun des hommes. Des dirigeants allemands — à commencer par ce grotesque et terrible von Bernhardi — il n'y en a probablement pas un seul qui ait jamais compris la pensée de Hegel ou celle dé Fi'chte. Ils sont menés par des choses bien plus laides : par les crispations d'un peuple prolifique, travaillé par toutes les crises d'une évolution industrielle trop rapide et toujours fouettée par une insatiable cupidité. Et c'est faire beaucoup trop d'honneur aux artisans de cette mauvaise œuvre que de les supposer poussés par des idées. MAURICE VARLINES. . t' "Une guerre d'Idée?," par Maurice De Wulf. S LETTRE DE LAUSANNE. ■ —»-« La colonie d'enfants belges. La colonie d'enfants des Flandres hospitalisés en Suisse s'est accrue, ces derniers jours, de nouveaux contingents, toujours accueillis avec le même empressement par le membre du " Comité de Secours" et par les familles qui ont offert à ce dernier de pourvoir à leur entretien. Le nombre de fillettes et garçonnets répartis dans les cantons de Fribourg, de Valais, de Lucerne, etc., dépasse actuellement six cents, et la liste n'estipas close. C'et avec émotion que les Belges résidant à Lausanne assistent périodiquement, sur le quai de la gare, à l'arrivée des convois qui leur apportent le criant souvenir du territoire patrial de-muré libre... " D'où viens-tu?— D'Adinkerke, monsieur. — Et toi?— De La Panne..." Entre leurs petits doigts, dans les seaux minuscules qu'ils portent avec précaution, il y a encore un peu de sable de là-bas. Vision pathétique par son évocation précise et directe. Plus d'un e de nous s'essuie furtivement les yéux... it Mais le cortège se met en marche r drapeau tricolore déployé, aux accents de la " Brabançonne," et par les rues de s la ville, sous les reg'ards sympathiques des e passants, se rend aux établissements de > bains où l'on procède à une toilette com-s plète des mioches, puis au vestiaire où s ceux-ci reçoivent du linge, des chaus- - sures, des habits neufs, au restaurant ■- où les attend un réconfortant repas, e Vers le soir ils sont cjirigés, sous la - conduite des délégués du comité, vers _ les localités où ils trouveront un ab i _ jusqu'à la fin de la guerre. La plupart de ces enfants ont été re cueillis sous le feu de l'ennemi parmi le villages dévastés, dans les plaine trempées de sang de nos héros. Plu sieurs d'entre eux portent les cicatrice de quelques blessure causée par un écla d'obus. Mais le mâle courage de la rac se perpétue en eux. Tous ces visage juvéniles respirent l'énergie, l'ardeur, 1 joie de vivre. Dans leurs traits null trace de dépression. Avec leurs cocardes leurs emplèmes, leurs drapeaux, ave leurs chansons et leurs rires, les enfant belges qui traversent Lausanne symbo lisent la foi patriotique dont la flamm ne s'.éteindra jamais. A ce spectaclè répété à maintes rc prises depuis quelques mois, s'ajoute pour édifier le peuple Vaudois sur 1 fermeté de nos convictions et le fair vibrer à l'unisson de nos co:-urs, 1 parole éloquente des orateurs belges d passage en Suisse. M. Ernest de Tlicran. Parmi ces derniers, M. Ernest d Thoran, directeur du journal "Liège Artiste," et frère du chef d'orchestre ri-la Monnaie, actuellement sur le front mérite une mention particulière. Par s; sobriété et sa tenue lit té raina, par U précision du trait et la clarté de l'exposé la conférence de M. de Thoran, qu rassembla au Théâtre Lumen un audi toire exceptionnellement nombreux, fi une impression profonde. D'irréfuta bles documents photographiques ap puyèrent le cinglant réquisitoire de l'ora teur contre les dévastations de la Bel gique et du Nord de la France. E c'est par des acclamations frénétique que l'assemblée salua l'apparition su l'écran des portraits du roi Albert et dt général Joffrc, symboles du Droit et di l'honneur, qui termina la séance. M. Ernest Sohay. D'autres de nos compatriotes, et de: plus éminents, ont gardé en Suisse ui strict incognito-. Puisqu'il a regagné 1; Belgique; M. Ernest Solvay ne vern pas d'inconvénient à ce que soit dévoili le séjour qu'il fit dans les " Grisons,' puis à Caux, pendant les mois d'aoù et de septembre. On sait que l'iilustn philanthrope a coutume, depuis près di trente ans, de suivre méthodiquemen une cure alpestre destinée à renouvele ses forces en vue du travail incessan dont il tisse sa vie exemplaire. Al piniste de premier ordre, il a, cette an née encore, consacré à la montagne se: courtes vacances. D'admirables cliché stéréoscopiques pris par M. Charle-Lefébure, qui l'accompagne dans toute ses ascensions, démofitrent que maigri ses soixante-dix-sept ans, M. So-lva\ rivalise d'endurance et d'intrépiditt avec les escaladeurs de rochers les plu-réputés. La "Varappe" n'a point d-secrets pour lui. Et son habileté à fran chir les " pas " les plus vertigineux fait l'orgueil d'Alôis Supersaxo, le ro des guides de la contrée. Lors de son départ, au début d'octo bre, les journaux ont répandu le brui que M. So-lvay, otage des Allemands retournait en Belgique pour se livre à eux. Simple légende. Grâce au^ mesures énergiques prises par le bourg mestre Max lors de l'envahissement dt la Capitale, aucun otage ne fut exigé . Bruxelles. M. Solvay est rentré en Bel gique à l'expiration de la durée du pas sfeport qui lui avait été délivré, pour ■> reprendre la présidence du Comité Na tional de Secours e>t d'Alimentation l'œuvre admirable qu'il a fondée. E le reste est littérature... Cette fois encore, le séjour de M. Sol vay sur le sol helvétique aura été mar qué par des actes de générosité dont h munificence égale la discrétion. Gardons lui le secret de ses dons anonymes, mai1 rappelons la donation de 100,000 franc qu'il a eu- la charitable pensée d'instituer en faveur de la construction, à Lausanne, d'un pavillon à la mémoire di Dr Bourget. C'est à l'intervention dt Lad y Plunkett qui, depuis la mort dt son mari, ministre d'Angleterre à Bru xelles, a revêtu le fourreau d'infirmièrt et cherché un dérivatif à sa douleur er se consacrant corps et âme au servie* des malades. Elle fut la collaboratrict du Dr Bourget. Personne n'était mie-u> qualifié pour recevoir du donateur It mandat de mener à bien l'entreprise Bientôt, grâce à l'action combinée d; ces deux âmes généreuses, sera inauguré le pavillon affecté au traitemen des tuberculeux, qui rappellera à la foi. le souvenir d'un grand médecin et celu d'un philanthrope dont la bienfaisance est inépuisable. Lien nouveau, destiné i resserrer l'union de la Suisse hospitalière et de la Belgique souffrante. La Suisse hospitalière. Celle-ci s'empresse d'ailleurs de témoi .gner à ses hôtes, par les manifestation que seules les circonstances empéchetr de rendre plus nombreuses et plus écla tantes, sa gratitude pour leur fraterne iticme année. No. 256

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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