L'indépendance belge

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s.n. 1918, 27 Decembre. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/319s17tg53/
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Vendredi 27 décembre 1918, 10 centimes i _ L'INDÉPENDANCE BELGE TÉLÉPHONÉ» Direction.. ..»•••. u A 2278 Administration B 73 Rédaction. B 75 Adresse tclîg?sphiqtiô i L1NDESEL- BRUXELLES Fondée en 1829 ADMINISTRATION ET RÉDACTION » RUE DES SABLES, 17 ABONNEMENTt 8ELQQUS i Ua «a, 24 fr. s éc moi*» 13 fr,; trois <fiaoû» 6 francs. tl&AUGEK • Un m« 40 fr.| six mois, 22 fc.j Le Kaiser en Exil A AMERONGEN (De notre envoyé spécial) Amerongen, 24 décembre. 'c'est à quelques kilomètres de la petite ville âTArnhem, non loin d'Utrecht, tout à. fait à. la limite des provinces de Gueldre et d'Utrecht que se dresse le village d'Amerongen. Tandis que j'écris ces lignes, en face de jmoi, dans l'encadrement de la fenêtre, vers la gauche, j'aperçois, entouré d'arbres aux branches désenfeuillées, le château Bentinck, où 3'empereur est interné. Non, pas interné. C'est un mot qu'on ne prononce pas ici. L'empereur Guillaume, à Amerongen, est un pas interné... mais... Pas interné, mais son gile provisoire est rigoureusement surveillé; pas interné. mais nul ne peut approcher du château ; pas interné, mais quand il sort du parc relativement restreint, quelques tours de roues suffisent pour que son auto atteigne les limite qui lui sont imposées. L'empereur Guillaume est un pas-interné, zoais... Ce matin, avant même que le jour ne fut. levé, j'étais en route. C'est qu'on n'arrive pas aisément ici. D'Arnhem, par le tram à v&peur de i' « Oosterstom tramway », il y a à peu près trois heures de voyage. Trois heures d'un voyage froid et fatigant, à travers un pays plat,, aux' horizons toujours en fuite, un pays qui semble d'abord sympathique, mais qui devient rapidement sauvage. Sur la ;ongue route, installées d'une façon charmante entre des bouquets d'arbres,ce sont, au sortir d'Amhem, des villas basses, construites en briques, qui ouvrent leurs volets aux couleurs éclatantes : verts, blancs, roses, oranges. Le chemin ressemble ainsi, pendant mie demi-heure, â une longue rue de village maritime, et volontiers on s'imagine qu'au fond de l'horizon vers lequel on avance, s'ouvrira l'immensité sonore des mers. Mais peu à peu l'aspect change. Les cottages se font rares. A droite, à gauche, la bruyère apparaît, infiniment étendue au loin. La région devient déserte ; puis, le tram s'enfonce à. travers une sapinière; les villages succèdent ans villages, les bourgs plutût aux bourgs, assis au 'bord de la grande route, avec leurs chaumières humbles et tassées. Et brusquement,. dans cet abandon de la nature, dans cette farouche solitude dont on n'espérait plus voir 1a fin, voici que se lève Amerongen, Ame-ï'ongen ' la jolie, pimpante, toute claire, heureuse de l ivre au soleil qui vient do trouer le brouillard. Amerongen, bourg de 2 à 3.00Q âmes, staiion de villégiature estivale, qui. tout-à-coup,' par un arrêt du hasard, vierjt dè conquérir Paternelle célébrité. Amerongen* Qui donc avait comparé Guil-kome de Hobjenzoîlern à Napoléon? Qui avait. ■saurait, cuite' erreur? Et qui. songeant au fèànt' dont, l'ombre écrasante pèse encore sur .histoire, après plus d'un siècle, avait voulu comparer Amerongen à Sainte-Hélène? Sainte-Hélène. à travers la légende, c'est encore, c'est toujours l'épopée. Sainte-Hélène, c'est le rocher fatal, c'est l'aigle enchaîné, c'est Hud-son ' Lowe. Mais Amerongen ! Amerongen la fraîche, Amerongen la gracieuse, avec ses maisons propires, bien alignées au bord des chemins; Amerongen avec ses bouquets de jardins qui doivent, l'été, embaumer-la région, qui donc 3 pu la comparer à Sainte Hélène ? Où donc est le rocher iatal ? L aigle est bien enchaîné, à deux pas d'ici, mais ses geôliers sont quatorze garde-champêtres, aux moustaches tombantes, aux favoris patriarcaux. Quelle garde I Hudson Lowe, serait-ce le gouverneur ,de la province d'Utrecht, chargé de la sûreté du pas-interné — mais; ce brave gouverneur qui, deux fois par semaine, vient visiter avec une tremblante courtoisie, l'hôte impérial du gouvernement hollandais? Ici. il faut établir une distinction nette entre la Hollande gouvernementale et officielle et la Hollande populaire. La grande masse toute entière s pro-entente », — puisqu'il faut employer le terme consacré en Hollande — réprouve ce séjour importun. Cette impression, je l'ai recueillie, à traders le village. Personne ne s'en cache, oe-méure tranquille, sans rien manifester hautement^: rt'âis on trouve pénible cette proximité de l'homme qui a les mains rouges en-~ core du sang de toute l'Europe. Tout-à-J'heure,' un vieux Hollandais, aux favoris Mânes encadrant la face joviale, me faisait comprendre cette animosité sourde. Et comme il me montrait l'affiche des rations alimentaires et que je lui demandais si le kaiser est logé à la même enseigne, il eut un sourire sarcastique ; — Lui ? Le jour de son arrivée ici, on a abattu qsatre bœufs. On a entré au château des tonneaiux pleins de beurre... Il ne se laissa intriguer de rien, allez! La Prison du Kaiser Le château i II est là-bas, à deux minutes de la chaussée, le long d'une étroite allée où s'alignent des villas proprettes et souriantes. Cn. mur en briques rouges entoura le parc immense, qui va rejoindre le Rhin, au fond Le Rhin ! Quel souvenir pour l'exilé impérial) A l'entrée, flanquant les bâtiments d'avant-corps, les communs et les écuries, deux piliers s'élèvent, portant chacun un lion accroupi, dont les pattes griffent un écusson rehaussé de la croix légendaire. Une allée plantée d'arbres fuit vers les bâtiments que baigne une nappe marécageuse, des bâtiments à deux étages, construits en briques rouges, avec des fenêtres étroites, qui semblent jalouses d'épargner la lumière. Ce château, cette, gentilhommière, piopriélié des comtes Bentinck, c'est plutôt une prison. Et tandis que, arrêté devant la grille, où trois garde-champêtres montent la garde, je contemple le gite impérial; tandis que je me sens un peu ému de ce voisinage immédiat avec l'homme qui porto sur la conscience l'incendie de Louvain, la ruine de Dinant, le massacre de. Tamines; l'homme vers qui hurle toute une meute de trépassés; l'homme fatal, dont le front découronné se colle, là-bas, peut-être, à cette fenêtre étroite où je vois remuer une ombre; tandis que je suis là, les pieds dans la boue du chemin, attentif à ce qui remue et vit devant moi, voilà qu'un garde s'approche et me renvoie — doucement d'ailleurs. On n'approche pas du château. Comme me le dira tout à l'heure le jeune comte Bentinck, on ne soulève pas le rideau qui couvre la vie privée de l'Empereur.Pourtant,, le château me hante, et l'ombre impériale aussi. — Qui peut-on voir ici? — I.e rentmeester. C'est-à-dire l'intendant de la famlll9 Bentinck. 11 habite à deux pas. une coquette maison aux fenêtres garnies de cotonnade oran ge. Et à peine suis-je introduit auprès de ce personnage tout-à-coup important, .le rentmeester Geerling — un nom que retiendra peut-être l'histoire — voici qu'apparaît le chef de la sûreté d'Amerongen. Il m'a vu rôder autour du château. Il veut savoir qui je suis. Et quand il a complusé mes papiers — mais alors seulement — le rentmeester téléphone au château. Peut-on me recevoir? Le comte Bentinck voudra-t-il m'accueillir? Oui. mais pas tout de suite. A deux heures. Midi n'a pas encore sonné. Que faire en attendant? Me promener, prendre contact avec le village. Je vais partir, quand le rentmeester, me désignant d'un geste large de la main l'avenue peuplée de peupliers qui contourne la propriété, me dit. avec un sourire d'ailleurs extrêmement courtois ; — « Allez où vous voulez, vous êtes chez vous. Mais pas dans cette avenue. » Il reste le village, le village charmant, avec ses nombreuses pensions de famille, ses rues droites où s'alignent les villas sans étage, son église naguère catholique, aujourd'hui protestante, dont la tour carrée porte un cadran doré ; une petite église vieillotte et sympathique, toute construite en briques rouges, qui s'emble se pencher humblement sur lè village accroupi à ses pieds. Devant le.porche étroit, un arbre est enfermé dans un grillage en fer forgé, qui porte, sur ses cinq faces, l'effigie dorée de la petite reine Wilhelmins. Ainsi que le , dit l'inscription : « Koningin Wilhelmina Boom, 1898 », c'est l'arbre de la Reine, qu'elle planta il y. a vingt ans, et qu'on conserve pieusement, aujourd'hui qu'il pousse vers le ciel ses robus. tes rameaux. La Vie du Kaiçer Mais le village n'est pas grand, et deux heures sont longues, surtout quand on attend. Heureusement qu'ici l'habitant est ex-pansi:. 11 parle volontiers. 11 se laisse interroger sans trop de difficultés, et sans trop de difficultés aussi, il dit son antipathie marqués pour l'Allemand. Le voisinage de cette cour en exil lui est importun. Mais il se console en pensant que cet hôte que le hasard et son gouvernement lui ont donné, est devenu inoffensif. Si l'empereur s'en allait, il pousserait un soupir do soulagement. En attendant, il le supporte. Que fait l'empereur? Quelle est sa vie ici? Parfois, on l'aperçoit, qui se promène, mais rarement. Depuis six jours, il n'a plus paru dans le parc, où, d'ordinaire, le matin, il laissait une courte .promenade jusqu'au Rh,in, qui doit lui être d'une contemplation bien amère. C'est que, en cet instant, Guillaume est indisposé. 11 ne. sort plus, et le bruit court; iauï d'ailleurs, qu'il-1 est plus malade qu'an ne le laisse supposer. ,Quant à l'iinpé-ratriee, .1 est rare qu on la voie. Êlle souffrê d'une affection cardiaque, et, bien qu'elle ne doive pas rester alitée, son état inspire' toujours de graves inquiétudes- J'avais remarqué déjà le peu de: cérémonial dont use la garde do sûreté. On m'en donne la raison. Le gouvernement hollandais ne veut pas. parait-il, rendre des honneurs à l'empereur, mais simplement pourvoir à sa sauvegarde comme particulier, ce qui semble nécessaire vis-à-vis des événements actuels d'Allemagne. Ét l'empereur veut qu'on l'oublie. Cette vie retirée, cette vie de simple citoyen, c'est celle dont il se contentera dorénavant. Et je songe que peut-être ceci n'est pas sincère. L'homme qui a possédé Potsdam et Sans-Souci, qui a régné sur Berlin, sur la Prusse et sur l'Allemagne; l'homme qui avait un monde à ses pièds, qui faisait frissonner l'univers rien qu'en remuant le foureau de son sabre, cet homme peut-il se contenter de cette vie exiguë, de ces promenades courtes dans un parc sans espace, que gardent quatorze garde-champêtres hollandais? Non, cela n'est pas possible. Derrière cette apparence d'humilité, qui sait ce qui se cache ? . Peu à peu je me suis rapproché du château. A demi dissimulé derrière un rideau d'arbres, j'observe le parc, avec ses pelouses vertes ; le château qui parait muet et désert. Là. derrière ces murs, l'empereur remue, vit, respire. Et il me semble parfois, quand passe une silhouette dans 1® cadre d'une fenêtre, que c'est oelle de l'homme fatal, hier tout-puissant, aujourd'hui prisonnier.Il est deux heures. Allons chez le « rentmeester », Tout de suite, un coup de téléphone au château, et un instant après on m'annonce que le jeune comte Bentinck veut bien me recevoir. Je vais donc pénétrer dans la prison. Mais non. Le comte se déplace pour me parler. Dans un instant — le temps de traverser l'avenue —- il m'aura rejoint ici. Attendons. L'hôte qui va m'accueillir est le jeune "comte Carlos Bentinck. Premier secrétaire de la légation de Hollande à. Sofia, il n'est rovenu ici qu'il y a peu de semaines, étant malade, fî me dira tout-â-l'heure ; — Je suis Hollandais. Vous êtes Belge; nous pouvons parler amicalement Et il est heureux qu'il me mette ainsi à l'aise, car au village on se méfie un peu de toute la famille Bentinck. On pense tout haut : « Ce sont des Allemands. » La- famille Bentinck est extrêmement mélangée.Le grand-père de Carlos Bentinck, le comte Charles, était général anglais. Il avait épousé une .Allemande, la comtesse \-on Baltek. Etabli en Hollande, après s'être retiré du service, ses enfants avaient opté, qui pour l'Angleterre, qui pour la Hollande, qui pour l'Ai, lemagne. Son fils aîné — mort aujourd'hui — avait servi dans l'armée anglaise. Son econd fils, Guillaume, après avoir débuté dans >a diplomatie anglaise, prit plus tard, à Wurtemberg, du service dans l'armée allemande, et devint l'ami personnel de l'empereur. Les fils de Guillaume Bentinck ont combattu sous ,:u-niforme gris en Russie. La troisième fils, le comte Charles, est capitaine à la suité de l'armée prussienne; le quatrième enfin, chez qui l'empereur se trouve actuellement, est Hollandais. Le vieux comte Charles, outre ces quatre fils, avait une fille, qui sé trouve en Angleterre.Ces quelques données généalogiques étaient nécessaires, non pour céer aux Bentinck une célébrité, mais pour expliquer la nature particulièrement internationale de leur famille, et la sympathie que la plupart, doivent éprouver pour l'empereur déchu. Une interview du comté Bentinck Au bout d'un moment, la porte .de la salle où j'attends, et d'où Je découvre une partie du châtiau, s'ouvre. Un homme de haute tail le, mince et flexible, la face allongée. avec un ombre de moustache blonde couvrant-la V vre spirituelle, se présente, la main tendue — Bentinck. C'est Carlos Bentinck. Trente ans à pein des yeux vivants, parfois inquiets, des gestf saccadés. Pa>r ailleurs, un accueil courtci: plus que courtois ; attable. Et tout, de suiti il me prie de croire que si l'empereur se-t-roi ve au château d'Amerongen, ce n'est pas sein le vœu de sa famille. Il désire qu'on sach bien que les. Bentinck n'ont, pas ambition! celte mission délicate. Et en un français hésitant, à mots lents i réfléchis, il me dit : — Il y a' aujourd'hui juste six semaim à la même heure exactement — il est de>: heures et demie — le gouverneur de la pr vince d'Utrecht nous téléphonait, que le ge; vernement. voulait nous charger d'une m sion importante. Nous ignorions encore q, le matin même l'empereur, avec sa sm avait franchi la frontière, près de Maestrich Vers '5 heures, le gouverneur arrivait a château d'Amerongen, et nous-disait que gouvernement désirait "que nous recevioi l'empereur. Nous-hésitions. Enfin, sur les in tances réitérées qui nous furent, faites, noi acceptâmes d'oifrir au fugitif une' hospital! de deux ou.trois jours. » Et le jeune comte laisse, en parlant, perci un vague malaise. On sent, que ce dépôt e trop lourd â porter, que la'responsabilité e trop grande. Les deux ou trois jours ont dui six semaines. 11 y a peu de- temps, le gouve nement avait pensé pouvoir hospitaliser Ter pereur au château de Belmonte, mais l'arrai gement n'a pu sé faire, et, jusqu'ici, rien n été formellement décidé. Et mon interlocuteur, dont les doigts : crispent, insiste. Le séjour à Amerongen r sera pas définitif. Ce n'est que tout proviso rement que les Bentinck ont accepté l'emp reur chez eux. Et je crois deviner qu'ils vo< draiènt bien qu'on les en débarrasse. La charge, en effet ,doit être lourde. L'er pereur, qui était entré en Hollande avec ui suite de 50 personnes — toutes internées a premier moment, désarmées, mais aujou d'hui redevenues libres — l'empereur, out: une nombreuse domesticité, a près de lui l'a maréchal de la Cour général von Gontard, son ex-aide de oamp. le' capiiaine von Ils mann: A la suite de l'impératrice se trouvé) le général von Eslorff et la comtesse von K< 1er. Un médecin-major, le docteur Foerste est attaché au couple impérial. Pour tous les détails concernant Teyisteni au château, le comte Bentinck se montre d' ne avarice rare. Il vient de nie le dire; — L'empeieur est chez nous comme pe sonne privée. Nous n'avons pas le droit ( soulever le rideau qui couvre sa vie de pa ticulier. Et il ne parait pas se douter que l'emp reur, quoi, qu'on lasse, appartient à l'histoir .Ses gestes, ses actions, l'Europe a lé dr-c pourtant de les connaître, car l'empereur d ciiu peut être, un danger encore. Et, comme je demande à voir l'èmpereu faisant remarquer que des représentants t la presse étrangère sont déjà parvenus, ju qu'a Jjji, le comte Bentiiiçk dément avs énergie.- .. ' — Toutes les interviews publiées-sont fsi laisistes. Jamais l'empereur n'a voulu rec , voir la presse. Et.comme ] insiste, obligeamment, le-com mè promet- dé faire l'impossible pour, qi l'empereur me consente. une " audience en n .qualité-de Belge. Vais-je le voir ? Je ■ suis ici au . « Oraiij stein Hôtel », où, dans une heure, le com me téléphonera la réponse. La nuit est v nue. Près de moi, un correspondant améi cain, installé à demeure à Amerongen, d'e il épie le château depuis huit jours, semb plongé dans la lecture d'un livre captivas  une autre table, un officier allemand, e uniforme gris, fume son cigare. L' « Oranj stein Hôtel » est la Babel ou se rencontre) tous ceux qui espèrent entrevoir l'ex-m; jesté. Il y a un .moment, une Finlandaise d mandait également audience. Et chaque joi amène un nouveau contingent de correspo: dants étrangers, surtout anglais et améi cains. qui, tous d'ailleurs, sont éconduits. Vais-je être reçu ? Là-bas. à moins de cir minutes de rri;-vrhe, le comte Bentinck par à l'empereur, ht toul-à-caup la sonnerie d téléphone retentit. C'est pour moi. L'emp reur ne peut se départir en ma faveur de règle commune ; son eutourage s'y oppos Et le comte m'exprime ses regrets — et n fait ses adieux eu ces termes ; — Revenez donc en été. Vous verrez con me la contrée est charmante. C'est fini. Amerongen ne peut plus rie m'olfrir d'intéressant. L'heure du train e; presque arrivée. Je pars. Dehors, la nuit est opaque. Le vent du N'or souffle en tempête. Une pluie glaciale cing la nuit, s'abat sur le village, où ne brille ai cune lumière. Là-bas, !e château s'est fond dans les ténèbres. Rien ne vit, quiun fenêtre largement, éclairée, derrière laquell peut-être l'empereur songe au passé ou fa des projets d'avenir. Dans la nuit complète, le convoi qui do me ramener à Arnhem s'avance. Et comme j vais monter dans le compartiment, j'avis deux ombres qui rôdent, l'une haute, mine: flexible, dont la face semble allongée sous le bords du chapeau mou. Ne me suis-je- pa trompé? Dieu me pardonne! Je crois bien au c'est le comte Bentinck qui vient en pérsoi ne s'assurer de mon départ! P. Pr. ■ ILcH, lR.G£lll&G M. "Wauters, le ministre socialiste di Ravitaillement; a prononcé au congrès di parti socialiste un discours clair et coura geux. Il a montré la situation telle qu'elle est sans tenter de rien atténuer. Il a dit 1; complexité de la tâche, qui consiste â non ramenor à une situation normale, normal, quant aux possibilités. de travail, normal' quant à l'alimentation. Il-n'a pas. dissimula aux délégués ouvriers qui i'écoutaient le: formidables difficultés â surmonter ; il n'; pas dissimulé non plus qu'il faudra di temps, beaucoup de temps pour que soit ré tabli le fonctionnement régulier de notre vi< économique. Discours courageux parce qu'il est tou jours difficile de faire admettre par la foui» quelle qu'elle soit, des réalités désagréables Cela est particulièrement difficile quant cette foule a beaucoup et injustement souf fert et quand elle a cru tout-à-coup venue 1; fin de ses maux. Le public de la Maison du Peuple sembb d'ailleurs avoir compris le ministre. Ce qu'i a dit est,, au surplus, facile à comprendre Et de la situation qu'il révèle, il n'est pa: responsable, Q,ue, du jour au lendemain, on ne puis» pas réparer l'abominable œuvre de dcstruc. e tion, qu'on ne puisse pas improviser d -* usines avec leur outillage, qu'on ne puis : pas créer de toutes pièces des moyens transport et faire que ceux qui subsiste "j ne soient pas en partie au service des trai s, ports militaires; que l'on ne puisse supp: ?, mer les phénomènes économiques engendi i- par la guerre:— notamment la rareté des ■ n vres provenant de -la culture insuffisante ;e la terre pendant quatre ans — tout cela i IC rien de surprenant. C'était l'inévitable. C'était l'inévital parce que nous avons dû subir une guei s. atroce que personne chez nous n'a. vouk x parce que lés armées du kaiser ont pi notre pays, ont détruit nos usines, parce qi • " durant quatre années, elles ont paralysé Z travail utile des hommes,, par ce que le , méfait a laissé l'Europe apauvrie, meurtr r Heureusement, l'Europe est pleine d'cn< u gie encore ; e-t les efforts de tous, àurc îe bientôt fait de relever les ruines. Elle au 1S l'aide de l'Amérique. Chaque, jour la site tion ira ^'améliorant; la guérison viendi complète, d'autant plus complète que . drame a éclairé beaucoup d'hommes et q =X nôus nous remettons au travail avec cl st idées neuves et généreuses. Tout cela est évident, mais tout cela d< :i' être répété, non seulement au publie ouvrir J mais aussi au public bourgeois. Car [i. public-là non plus ne. comprend pas k 'a. jours les choses évidentes. Il est, lui aus souvent trop impatient. 11 oublie les réalit =e ou s'en irrite lorsqu'elles ne sont pas cc 1 ' formes à ses désirs. ç Or c'est seulement s'il les regarde en fat ll. avec crârierie, avec vaillance, pour aidci les modifier, qu'il les vaincra, a- Le discours de M. Wautërs devrait ê( ie répété partout. Dans tous les milieux il fa 1U (lire : « La situation est très pénible ; elle ^ sera moins, mais elle le sera encore.dema La guerre terminée, il y a encore les cc ef; séquences d_u crime qui ne fut pas comn e_ par nôiïs. Is ous surmonterons toutes les d M lieultés, mais à la condition de les voir n ;1- toineiit et siyis crainte, d'unir tous nos rv. forts pour les surmonter et de ne pas oubl; 5 que nous sommes tous atteints par une i ^ tion odieuse dont nul d'entre nous ne po] la responsabilité. » ECHOS Le Roi se trouve actuellement à La Panne, ainsi que les jeunes princes. Un concours a, été, organisé' en vue d'offrir une épéé d'honneur aux trois rnaré-iohaux Jo-i'fre, J'ooh et Pétain. Jusqu'aujourd'hui, la quatrième cotn-; mission à retenu vingt-sept hiàqueltes qui sont exposées àU Musée Galliéra, à Paaè. Le Comité national croit utile de. rappeler au puBlic, qu'il s'occupe exclusivement, en matière de.secours, des -œuvres qu.'jl a créées et .qui ont fonctionné-pendant i"à guerre et, en matière de ra^itàil-lemeirl, de la répartition des vivres importés par ia C. H. B. Le public est donc prié de s'adresser, en ce qui concerne les vivres autres que ceux qui sont importés par la C. R. B., à M. le ministre de l'industrie, du travail et du ravitaillement qui est seul en mesure de donner soit directement, soit -par l'intermédiaire des organismes constitués à cette fin, les licences d'importation-' régié-mentafres.Quant aux matières premières pour l'in-. dustrie et aux machines, elles sont de la compétence exclusive de M. le ministre des "affaires économique-. On signale que l'administration des chemins : de fer se voit dans l'obligation de remettre au 15 janvier 1a. mise en açtivité d'un train Bruxelles=Lille-Paris.., Voilà qui va chagriner beaucoup: de monde. D'autre part-, il est annoncé que les trains qui circulent actuellement dons le pays seront bientôt pourvus de. freins Westinghouse, et qu'ils seront éclairés et chauffés. Les freins Westinghouse permettront d'augmenter la vitesse. - Un Congrès international, socialiste va être convoqué à Lausanne sur la proposition de M. Hendersou, d'accord avec les travaillistes anglais et les T-rates .Unions. .Ce congrès se tiendra en même temps;que ta Conférence de le. Paix; M. Vandei-velde-devant assister à la-Conférence de la Paix, on parle, pour la présidence du congrès,de M. An-seele.Le secrétaire en sera M. Iiuys-mans.Les soldats de l'Entente, de toutes armés et de tous grades, continuent à remporter des succès. Ceux-ci pourtant ont changé de genre, ils sont devenus féminins. ïous les jours nous pouvons le constater. Et si nous sommes bien sûrs que ■les soldats du maréchal Fooh respectent rigoureusement les conditions de l'armistice, nous savons bien aussi que depuis leur arrivée, ils font conquête sur. conquête." Cela ne les empêche pas d'avoir des bals dans la tête et de mourir de rire, quand l'occasion se présente 1 Un brave homme de facteur des postes de la ville d'Arlon, M. Jean Wield-schietz, qui avait été emmené par les -Allemands et emprisonné au camp -de Merschtourg (Hanovre), en ' même temps, que des prisonniers français, vient de rentrer en Belgique d'une façon peu banale : Lorsqu'il apprit la conclusion d'un aïs mistice, impatient de rentrer cher lui, il essaya de s'évader, mais ne réussit qu'en partie. Quelques jours plus tord, voyant qu'on ne le libéra:', pas, nouvelle tentative, mais cette fois plus heureuse. Notre homme réussit à s'emparer d'un uniforme boche, d'un fusil et de papiers d'identité. Equipé de la sorte, il alla trouver une douzaine de prisonnàers français, dont un lieutenant, et. leur dit : —"Suivez-moi, nous partons pour; la Belgique...Puis il les mit au courant de ses projets. Il devait servir d'escorte ! On se mit en route. Dans toutes les gares , allemandes, Wieldschietz, qui parle admirablement l'allemand, sommait lies chefs ou les employés . de lui procurer un compartiment, se procurait des vivres pour la route, etc... Sans encombre, le groupe arriva à Cologne occupée par les Alliés. Là Wlelds-oKtetz reprit ses vêtements civils1 qui avaient été cachés dans le havre-sac d lieutenant français, et continua , dès loi tranquillement sa route jusqu'à, sa vil natale, où le récit de son équipée lui vai une juste gloire. Les formalités à remplir pour l'obtei tion d'un -passeport sont nombreuses t— obligent à une grande perte de temps. Un confrère lés signale en sept points 1° Aller à l'administration communa demander une autorisation, muni de s carte d'identité ; 2° Revenir le lendemain pour prendi possession de cette pièce ; . 3" Se rendre rue du Chêne, au gouvern ment provincial, en prenant soin de se m) nir de deux photos et de 8 francs, ooût d passeport ; ■4° Revenir le . lendemain reprendre ■passeport : 5° Se rendre rue Hobbéma, à l'Ecole m litai-re, pour faire viser ledit passepor mais d'abord y prendre une formule l'emplir sur place ; .6° Revenir trois ou quatre jours aprl pour reprendre le passeport ; 7° Si l'on se rend en Angleterre par : France, faire viser le passeport par les 1 gâtions anglaise et française. Il semble nécessaire d'attirer l'attentio sur l'inutilité de pareilles tracasseries ai ininistrafives.., F-aut-il tant de jours poi reconnaître ' l'identité, des personnes q1 doivent voyager ! Le mot « tank », sous lequel-on dés gnait les célèbres -machines de guerre m ses à la mode par les Anglais, a été soi venî; mis en rapport avec les réservoirs pétrole. -Cette relation est assez obscur car le contenu de ces nouveaux chars c combat est moins caractéristique que tel façon d'avancer. Celle-ci est due, d'apri un article du u Strand-Ma&azine à u ingénieur anglais, Tom Tank Burrel, mo: i! y a quelques années. On lui doit, en e ïet, dit la revue londonienne, divers* améliorations aux machines agricole ■entre autres l'application d'un nouvea système de roues, qui facilite le déplac ment sur le sol meuble des champs. Les ouvriers de Thetford, dans le com de Norfolk, où la fabrique, qui employa Tank. Burral, existe encore, donnèrent nom de l'ingénieur aux machines pourvui de l'innovation. ' Tank Burral ne s'est j mais douté que son invention pacifiqi servirait ■ un jour à désigner un instr ment de guerre, dans lequel le principe ( locomotion inventé par lui, a été dévelo pé d'une façon remarquable. La prophétie biblique du changement < t'épée en charrue s'est, cette fois, réa-lfe à rebours. L'orgueil allemand ne permet pas qi le voisin puisse avoir une supériorité ; quelque nature qpe ce soit sur les citoyer de race germanique. Ainsi, c'est le professeur Koéstner, c l'Université de Leipzig, chevalier dé l'A 1 g'!e Noir, qui s'avisa un jour dé démonta par des statistiques réfutables que l'Ail magne, détient tous les records, y compr celui des. maris... malheureux! A. en ci c re,.. en .effet, cé lierr " doktcm- émingiiti /« Allemands " affligés" d'une- moitié /.volaj sont .'dan s..-la. .proportitm- de sept, sur céh chiffre qui s'aDaisse à cinq pour lés épôi anglais et à un pour lés Français. Voilà une vérité que les Alliés vont po-voir contrôler sur plàoe. Mais nous : nous attendions tout de même pais à < que nos ennemis .revendiquent dans ce d mairie... spécial, le droit de placer lei trop fameux « Deutschland ubei; ailes ! » Nous suivons avec attention les évén ment de Pologne. Le pays, si longtemj opprimé, renaît à l'indépendance. La P logne redevient une nation. • Jamais, d'ailleurs, malgré toutes le persécutions, le sentiment national i ■s'affaiblit parmi les Polonais. Jama ceux-ci n'abandonnèrent l'espoir de lib rer leur pays! Où que les Polonais exilf ■se trouvassent, ils travaillaient à prépari Cette libération. Il y avait, avant la guerre, un certai nombre de Polonais en Belgique. . Sait-on qu'ils avaient formé secrètemei une. légion destinée à être versée un joi dans l'armée de l'insurrection? Cette légion avait son chef, et, périod quement, ce chef la conduisait dans la fi rêt de Soignes, pour l'exercice. Un peuple, qui garde et entretient ur telle volonté dans l'infortune, mérite c ' vivre. Le nombre de Belges habitant, les ,r< giohs occupées d'Aix^la-Ghapelle et c Dusseldorf et d'environ trois mille. Pour ravitailler nos compatriotes établ: dans cetté partie de l'Allemagne, le con mandement de l'armée d'occupation en.v sage la. constitution à Aix-la-Chapelle d'u Comité dont les membres seront chois: dans la Colonie belge. On pense que, gràoe à l'intervention 'ri Comité national, ce projet pourra se ré< User à brève échéance. ' ■ Le Maréchal Fooh à Liège Le maréchal Foch est arrivé à Liège, jeuc matin et a déjeûné chez le gouverneur de 1 province. — le SoDiris jijsrli siiïiir La séance dé jeudi matin Le-premier orateur qui se- présente es M. Vàn Fleterèh, qui demande pourqu< les ministres socialistes ont accepté d faire passer le projet du, gouveimemer sur la question des loyers a.vant celui éls boré par le pa.rti socialiste. Ensuite, veut savoir pour quel motif le journal « L Peuple » a inséré le même projet goi vernemental ?' On entend alors M. Massarl, de la Fi dération bruxelloise, qui'rappelle, au si jet de la collaboration ministérielle que 1 Fédération a protesté contre le fait que 1 Conseil général .a. solutionné la ques lion de la participation sans consulte le congrès au préalable, 'fout en rendan hommage aux socialistes qui font parte du gouvernement, il proteste contre • '. tendance que montre leur collaboration d devenir définitive. U ne faut pas délaisse la lutte des classes, s'.écrie-t-ii C'est '■ 3u nistres socialistes dans le gouvernement, rs qui obtiendra les réformes promises à la [le classe ouvrière. ut M. Geelen, de Hannut, proteste, à son tour, contre la participation des socialistes au gouvernement. Ils doivent en sor-n. tir. L'orateur aurait voulu que l'on fut en-et tré en contact avec les groupes internationaux, mais' il constate que rien n'a été s ; fait. je M- Pépin, de Mons, parle au nom de la sa population du Borinage, qui a, plus que toute autre, souffert de la déportation, du re travail forcé, etc., et veut qu'on'accorde les réformes réclamées, mais que la lutte ie- des classes n'en soit pas moins poursui-u- vie. lu M- Thonet, de Huy-Waremme, ne reconnaît pas, lui non plus, le droit aiu Conseille général de trancher des questions-. aussi importantes que celle'de 1a participation n- ministérielle sans consulter le congrès au ;rt, préalable. Toutes les réformes réclamées à auraient été obtenues sans la collaboration ministérielle, par le seul fait de la vo-ès lont'é populaire. M. Thonet constate que, depuis la coa-la stàtution du gouvernement national, rien lé- n'a été fait pour la poursuite des accapareurs. Rien ne pourra être fait. Le minra-m tre, s'il est socialiste, a un personnel à ca-d- ractère réactionnaire. Il réclame ^la nomi-ur nation de fonctionnaires socialistes et, »o-ui tamment, die juges qui appliqueront • 'es instructions des ministres dans le même esprit que ceux-ci. Pour terminer, M. Tlio-j! net engage ses amis à voter contre'"la'col- labdration ministérielle. u_ Vient ensuite M. Grison, d'Ypres, qui ^ rappelle qu'en France la collaboration, des ,e ministres socialistes n'a donné aucun ré-jg sultat pour l'amélioration de la situation ur de la classe ouvrière. Le moment est venu, de faire entrer tous les ouvriers de' n'ini-porte quelle catégorie dans les syndicats. 04 M. Tielemans, de Bruxelles, se "fait, îui,. le défenseur de la collaboration ministé-gS rielle, et s'élève contre les théories défsn. dues la veille par M. Jacquemottè. ^ Enfin, M. Anseele déclare que le prolé-,g. tariat, s'il a des délégués dans les communes, dans les députations, aux Champs bres, peut et doit en avoir dans le minis-jjj tère. « Nous ne demandons qu'une ethose, [e dit-il, c'est qu'on nous rende - responsable es de tout le ministère. .Si le prolétariat était :a_ cahoté dans les questions intérieures e*-u,e internationales, c'est qu'il était sans res'-,u_ ponsabilités. » (je La collaboration ministérielle. n'empé-che pas la lutte des classes. Est-elle abandonnée dans les grandes villes indust-riet-^ les où il y a des échevins socialistes? Avec la collaboration, le gouvernement cesse d'être au service d'une, seule classe-^la bourgeoisie. M. Lekeu motive son ordre du joui', dl-ue sant que « le parti ouvrier, dans la pro-06 chaine campagne électorale, défendra n3 énergiquement une politique d'autonomie et de lutte. « de M. le président -— I] e^t entendu que. «- l'ordre du jour du Conseil' général de Bra-'ér xelles ne doit avoir d'action que juste- qu'après les élections. .Un nouveau con-ns grès décidera de savoir s'il y, a lieu pous ?'*. les socialistes de continuel; à faire partiei.., es d'un'.ministère. (Adiliésion.).. ge L'ordre du jour du' Conseil général" " 'ap-" : lf.> prouvant éventuellement la cons.iituii'qû"""' ux d'un ministère national est adopte-'à ' l'unanimité des délégués, moins, 24 voix. m- M. le président demande slil faut votes ne sur l'ordre du jour Lekeu. ce Miise aux voix, la question est rejetée.--lo- La séance est levée à 12 heures et demie.i ur .... La séance de l'après-midi A la reprise de la séance de Fàprès-Jf* midi, le président propose de faire un ap^ Ps per dans la presse socialiste pour choisis le secrétaire général, qui doit succéder à M. V'andersmissen, décédé., Il fait coimai---b tre que le candidat devra posséder les ^ deux langues et que ie traitement, ^era "3 majoré jusqu'à concurrence de 6,000 ir., ?' l'homme renplissanl ces fonctions devant être payé convenablement, afin qu'il pùis-er' -se s'adonner à sa tâche avec toute , l'attention nécessaire, 111 La parole est ensuite donnée. au déié-. gué Uytroever, qui, modifiant son .ordjre ^ du jour de la veille, dépose- un ordre du uc jour nouveau demandant que les popuia-,. tions du grand-duché de Ijuxembourg et des villages wallons de' la Prusse rhénane aient le droi» de décider de leur sort. Cet ordre du jour demande aussi que le 5' congrès s'oppose à toute politique-d'agression contre la Hollande,mais émçtte l'avis que -la libre navigation sur l'Escaut, et sur tous les fleuves internationaux, soit é- assurée. de Cet-ordre du jour est approuvé entièrement par M. Fischer, qui y propose ■ un ,is amendement disant que le congrès èxpri-n- me le vœu que le Cons'ei! général prBvo-/i- que une entrevue avec le Comité du parti in social-démocrate hollandais et' avec la ■is commission directrice du parti socialiste luxembourgeois, en vue d'amener une ao-lu tion parlementaire commune au sujet des a- intérêts économiques belges, qui seront mis en question à la "Conférence de 1a Paix. Le congrès entend ensuite M.-,J§uéque-motte, qui demande que le parti ouvrier, belge exige l'admission au Congrè.s' de ia Paix d'un délégué direct, qui, "a côté de M. Yandervelde, délégué du gouverneanent di belge, défendrait les intérêts de' l'interna-la tionade socialiste. Cette proposition est vivement combattue par M. Yandervelde, qui fait ..connaître que le gouvernement a l'intention de créer des conseillers techniques chargés d'élucider les questions financières, -et que la classe' ouvrière aura ses représentants dans ces commissions. M. Vandérvelde se rallie à l'ordre du jour Uytroever amendé par M. Fischer. M. Anseèle s'y rallie également et es-st père présider le bureau de l'Iniernatio-oi nale, qui se réunira le t> ou. le 13-janvier le prochain, à Lausanne, comme il a'présidé nt déjà le congrès de Bàle en 1913. 11 fait re-a- marquer que le congrès de'Lausanne exa-il minera les questions internationales qui ju se -poseront au Congrès de là Paix de Ver-n- sailles. ■ Camille Huysmans demande à ce mo-è- ment la parole. Déjà, il avait été. réclamé n- par certains délégués pour justifier sa con-la duite pendant la guerre. Il se défend d'être le bolchévik, esquisse le rôle qu'il a joué s- pendant quatre ans comme secrétaire' du :r bureau de l'Internationale, et demande it que le congrès désigne à l'instant même ie les délégués pour Lausanne. ■a Cette demande, faite au moment, où une le partie des congressistes- .de . province ont ir déjà quitté la salie, provoque, de la part a du Conseil général, une. vive protestation-i- Une véhémente .discussion..s'ensuit, à la-

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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