L'indépendance belge

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s.n. 1918, 14 Mai. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/mk6542kg05/
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£9e année Mo 113 L'INDÉPENDANCE CONSERVATION PAR LE PROGRÈS BELGE ROYAUME-UNI: 1 PENNY LE NUMERO | CONTINENT. . 15 CENTIMES HOLLANDE 5 CENTS ADMINISTRATION ET REDACTION: DUDOlî HOUSE. TUDOR ST., E.C. 4. TÉLÉPHONE: CITY 3960 BUREAU A PARIS: 11, PLACE DE LA BOURSE. TÉL.: 311-57 «t 238-75 in «' i wi i—ma—■—w——m————mmma——■—e————ta MARDI 14 MAI 1918 En vente à Londres à 3 h. le lundi 13 mai C3 MOIS. 9 SHILLINGS ABONNEMENTS -j 6 MOIS, 17 SHILLINGS Il AN. 32 SHILLINGS LA SITUATION Lundi, midi. En Flandre l'initiative des combats a repassé du côté de nos Alliés. Les troupes françaises ont montré une très grande ac-thité dans le secteur du mont Kemmel aù, à la suite d'une heureuse opération locale, livrée vendredi soir, elles ont sensiblement avancé leur ligne au nord-est :3e Locre et fait plusieurs prisonniers. Samedi elles ont complété leurs succès .tans un vif combat qui leur a permis l'améliorer leurs positions au nord du ,-illage de Kemmel et de capturer»une Donne centaine de prisonniers. De leur côté les troupes britanniques )nt eu_ plusieurs engagements secondaires, notamment dans la région de Vierstraat, où la côte 44 changea deux fois de mains pour rester finalement à nos Alliés; au nord-ouest dû mont Kem-mel, où les Allemands semblent avoir maintenu le carrefour de Brulooze ; dans e voisinage de .Meteren et à l'ouest de Merville, où au cours de raids bon nombre de prisonniers ainsi que plusieurs mitrailleuses ont été capturés par des ; Dclaireurs britanniques. D'Arras à la Somme l'activité de l'artillerie a été prépondérente durant ces jours derniers, principalement au sud | d'Albert, dans le secteur de l'Ancre, où -i! y a eu également plusieurs engagements entre avant-postês. Au delà du fleuve, et notamment dans les régions de Mailly Raineval, de Gri-vesnes et d'Orvillers-Solel il y a eu des luttes d'artillerie très violentes. Dimanche matin avant l'aube les Aile- ■ mands ouvrirent un vif bombardement ! sur les positions françaises au sud-ouest . de Mailly Raineval, puis lancèrent leur infanterie à l'assaut du bois de Gaune; les assaillants, favorisés par un brouil- .j krd épais, parvinrent de prime abord à pénétrer dans l'extrémité septentrionale ' du bois, mais il en furent bientôt rejetés par une brillante contre-attaque, à la suite de laquelle les troupes françaises avaient complètement restauré leur 1 ligne. L'opération, exécutée par environ nille hommes, fut des plus coûteuses pour les assaillants; ils laissèrent 40 p.c. ~ cte leurs effectifs sur le terrain, tués ou , blessés, tandis que nos Alliés ne subirent que des pertes infimes. Plus de , 100 prisonniers non blessés ont égale- f ment été faits ici par les vaillants trou- ■ piers français. Ces derniers ont encore f montré leur bravoure au cours do nom- ^ breùx combats locaux et autres entreprises secondaires au nord de Grivesnes, £ au sud-ouest de Montdidier, au nord-est , de Tiescourt, et dans le bois de Mare'uil, ( à l'ouest de Noyon. ( Le succès obtenu vendredi dernier c par les Français dans la région au nord- ] ouest de Montdidier a été des plus fruc- ( tueux et presque sans frais. L'objectif, ( la moitié orientale du parc de Grivesnes, j était des plus importants, car sa capture \ permet à nos Alliés de commander les t deux ravins qui s'en vont, le premier j vers Hargicourt, l'autre vers Gratibus. l Ce succès fut dû à la rapidité de l'action qui fut telle qu'elle était déjà terminée alors que les batteries allemandes c u avaient pas commencé leur tir de bar- t ■âge et que les 60 mitrailleuses qui t furent capturées par nos Alliés ne t purent être utilisées contre eux. Ceci f explique combien cette affaire valut peu € de pertes aux troupes qui l'exécutèrent. c L'ennemi, conscieilt de l'importance de a a position perdue, contre-attaqua di- 1 manche, mais sans le moindre succès. e La bataille, qui languit depuis plu- 1 sieurs semaines déjà, a ainsi, de temps à j autre, un regain d'activité, mais celui-Cl u'çst que de courte durée. Cet c atrêt dans l'offensive n'est, répétons-le, r jfue momentané, et l'on doit s'attendre g a un nouveau et formidable coup ennemi r pour un moment qui semble devoir être proche du 20 mai, s'il est vrai que les n Boches règlent, ainsi qu'on l'affirme, p leurs opérations sur les phases de la a ll'fe. Le grand quartier maître Luden- p dorfï a massé jusqu'à présent 1,350,000 o nommes sur un front de 240 kilomètres. ien que ses réserves stratégiques princi- o Pales soient en Picardie,il n'est, pas dou- b Ux qu'un coup décisif sera tenté sur le p l'ont de Flandre, ayant pour objectif t: lmmédiat Ypres. Suivant la distribu-J°n des forces allemandes dans le nord, n Paraît évident qu^ les assauts contre les ê Munies de 'ancienne cité flamande seront lvres tant par le nord que par le sud et é; , On nnonce en effet que dix divi ns teutonnes s'échelonnent entre la a 'er et Ypres ce qui obligera nos valeu- s< reuses troupes belges à lutter contre ui adversaire nettement supérieur ei nombre. Mais c'est surtout entre Montdidier e la ligne des collines qui s'étend à l'oues de la vallée de l'Avre que les Teuton semblent avoir apporté le plus de soins : l'organisation de leur offensive. Le bu immédiat de la prochaine manœuvre, d< ce côté, est de s'approcher des confin septentrionaux d'Amiens en s.'établis sant sur le plateau d'Esclainvillers, i l'ouest de Grivesnes, qui commande L ligne ferrée d'Amiens-Saint-Juste-Paris Quel que soit l'endroit où doit/se dé clancher l'offensive, le li^ut-èommande ment allié est prêt à y présenter une ré sistanoe énergique. Sur le front méridional, nos alliés ita liens ont montré jeudi dernier qu'il étaient complètement remis de h "crise" qui leur valut la retraite d< l'ïsonzo. Après un combat conduit avei une grande bravoure, l'infanterie ita lienne a pris d'assaut le sommet solide ment organisé du mont Corno (2,000 mè très d'altitude), faisant 100 prisonnier: et prenant deux canons, et une quantité d'autre matériel de guerre. L'ennemi qui avait capturé oe pic lors de son offen sivede 1916, dans le Trentin, affirme qus le succès de nos alliés a été annihilé pai une contre-attaque. Nous nous permet tons toutefois de mettre en doute les af-firmations des bulletins autrichiens. En dehors de ce suocès, nos alliés ont eu l'avantage de nombreuses rencontre; de patrouilles dans les vallées de la Val-larsa, de la Brenta et de la Piave. L'activité de l'artillerie s'est considérable ment accrue dans de multiples secteurs. * • * Les relations entre les Bolshévistes et lés AUéft'ahds" né sont "plus empreintes de la plus complète cordialité. A l'occasion du Premier-Mai, le gouvernement des Bolshévistes a rendu la liberté à plu; de 200 prisonniers politiques ayant exercé des fonctions publiques importantes sous les Romanoff et pendant k ministère Kerensky, et cela parut aux Allemands le symptôme d'un changement politique qui ne leur serait pas favorable.D'ailleurs le comte Mirbach, l'ambassadeur allemand, est loin d'être satisfait de ses rapports avec lés Bolshévistes, et il a dû se déclarer malade. Cette indisposition ne l'a pas empêché de prendre le train pour Berlin. Reviendra-t-il ? D'un autre côté, l'ambassadeur bol-shéviste à Berlin, le citoyen Joffe, cause un réel scandale aux yeux de l'entourage du Kaiser. Le Premier-Mai, il a arboré le drapeau rouge à l'ambassade russe. Le drapeau rouge déployé officiellement à Berlin ! De plus, l'ambassadeur russe a donné un banquet auquel assistaient Le-debour, Haase et autres socialistes indépendants minoritaires. De la sorte, l'ambassade russe devient un foyer d'intense propagande qui cause une grande inquiétude dans les milieux impérialistes.* * * Les détails parviennent sur le traité de paix imposé à la Roumanie, et l'on se rend compte de la dureté' de ses conditions. Les Allemands ont abusé à l'extrême de leur supériorité militaire. Une fois de plus, c'est la Force qui triomphe, ît le traité de paix roumain avec le traité 3e Brest-Litovsk rappellent aux peuples alliés la mentalité! allemande et à quelles humiliations les Alliés seraient 'soumis îii cas de défaite. Rien ne peut mieux leur démontrer que la lutte doit être poussée jusqu'au bout. Le traité de paix de Bucarest fait re-:onnaître par la Roumanie qu'elle renonce à toute indemnité pour les domitia-*es causés par la guerre, y compris les réquisitions et les contributions imposées. Au contraire, la Roumanie doit indemniser les Allemands du dommage qui a ou leur être fait et elle doit rembourser lux actionnaires allemands des entremises situées en Roumanie les pertes qui mt pu être causées par la guerre. Les Allemands qui, avant la guerre, )ccupaien"t en Roumanie un emploi publie, devront être replacés dans leurs >ositions d'avant la guerre avec le même .raitement. Les embarcations, cargos et navires narchands qui avaient été saisis devront itre restitués avec indemnités. Des privilèges sont reconnus aux Iglises et aux écoles allemandes. Une clause stipule que la Reichsba-nk Jlemande, qui s'est emparée de l'avoir ocial de la Banque Nationale Roumaine, continuera à gérer cet avoir pendant cinq ans pour garantir aux sujets allemands le paiement des titres de la Dette roumaine qu'ils peuvent posséder. Enfin, dans quatre mois, depuis la ratification de ce traité, les délégués des deux nations se rencontreront à Berlin pour examiner s'il n'y aurait pas de modifications à y apporter. Qu'est-ce que les Allemands exigeront encore dans quatre mois? Cela dépendra de l'issue des combats dans l'Ouest. • uwmin in mm *m »'i i a w nrir ■ ■ t w ,t w » » u. iHau—anaca SUR LE FRONT OCCIDENTAL SUR LE FRONT BELGE ——————— « Le communiqué hebdomadaire Le G.Q.G. belge signale qu'un certain nombre d'attaques allemandes contre nos avant-postes ont été refoulées et que notre artillerie a fait d'excellente besogne. Les pilotes belges ont été très actifs, en dehors de leurs travaux régulateurs de tir et de leurs expéditions photographiques. Ils ont forcé plusieurs appareils ennemis à atterrir en mauvais état. En un jour deux ballons scaptif s ennemis ont été mis en feu par le même pilote et un appareil allemand a été abattu en flammes dans les lignes belges. Raid belge au nord de Dixmude Le communiqué du G.Q.G. belge de dimanche signale que les troupes belges ont exécuté un raid dans la soirée de samedi contre un ouvrage ennemi au nord de Dixmude. Cette entreprise a obtenu un suocès coifaplet. EN MESOPOTAMIE Succès britannique Les troupes du général Marshall ont '■antinué_leurs opérât; -.î*.«ur Ja,route de Bagdad à Mossouf. Le 8 mai, près de Kirkuk, à 240 kilomètres de Bagdad, elles ont fait 55 prisonniers. Près du Tigre, au nord de Tekrit, les troupes ennemies ont été violemment attaquées par les aviateurs britanniques. OPERATIONS NAVALES LE RAID SUR OSTENDE Pertes britanniques Les pertes subies par les unités britanniques qui ont pris part au raid récent sur Ostende s'élèvent à : tués, deux officiers et six hommes; manquants (et présumés tués), deux officiers et huit hommes; blessés, cinq officiers et vingt-quatre hommes. Un i>êche=mines coulé Le secrétaire de l'Amirauté signale qu'un pêche-mines de la marine britannique a été torpillé et coulé le 6 mai dernier. Deux officiers et six hommes sont manquants et ont été vraisemblablement-noyés. ' * La mutinerie dans la flott^ autrichienne Nous avons annoncé récemment qu'une mutinerie s'était produite au sein de la flotte austro-hongroise. C'est en 'février que cet incident s'est produit. Pola et Cattaro furent les deux centres principaux de la rébellion; à Catt-aro, les mutins furent maîtres des navires de guerre pendant huit jours. L'AFFAIRE DUJjONNET ROUGE' Le réquisitoire Le lieutenant Momet, après avoir ré: sumé les faits de-la cause a demandé la peine de mort pour Duval, et la condamnation de Marion, Joucla, Landau et Goldsky pour intelligence avec l'ennemi, condamnation pouvant entraîner la peine de mort, sans insister pour celle-ci. Il a passé plus légèrement sur le cas de Vercasson, qui se rendit en Suisse pour chercher l'argent pour Duval, et demanda la punition de Leymarie, l'ancien chef de cabinet de M. Malvy, pour la " camaradec'.ie malsaine " qui l'a conduit devant le conseil de guerre. L'histoire du 'Bonnet Rouge' racontée par le lieutenant Mornet, est1 certainement étonnante. Fondé en 1913, il préconisa une vigoureuse politique de rapprochement avec l'Allemagne, et la rupture de l'Entente Cordiale. Comme on sait, en 1914, son directeur Almeyreda reçut de M. Caillaux une somme de Fr. 40,000 pour entreprendre une vigoureuse défense de Mme Caillaux qui avait assassiné le directeur du "Figaro"; Almeyreda pour le même argent acheta une bande de quatre spadassins corses qui constituèrent une garde de corps pour M. Caillaux à l'époque du procès de Mme Caillaux, et organisa des interruptions et des manifestations en faveui de cette dernière devant le tribunal. A eux quatre ces "gentlemen" réunissaient 30 condamnations. Quand la guerre éclata, Almeyreda obtint une influence considérable au ministère de l'Intérieur de M. Malvy, où il joua le rôle de préfet de police officieux. Des paquets de documents ont été découverts au ministère de l'Intérieur se rapportant aux ordres d'Alme^-reda pour la mise en liberté d'étrangers suspects internés. A cette époque cependant la politique du 'Bonnet Rouge' semble patriotique, mais en 1915 l'évolution commença, et en 1916 la feuille était devenue violemment défaitiste et violemment anti-britannique et proallemande.Cette évolution coïncida avec la réception, par Duval, de sommes importantes provenant du banquier Marx, de Mann-heim, un des principaux agents de la propagande ennemie. En tout Duval reçut près d'un million de francs. Le lieutenant Mornet fit ressortir l'extrême improbabilité de la possession, par Duval, de pareille somme depuis 1914, alors qu'il n'en souffla pas mot à sa femme, une digne personne travaillant comme lingère dans un hôpital de Paris et à laquelle il paraît déVoué. Le lieutenant Mornet examina alors la source de l'argent. Duval admet qu'elle vient de Marx. En montrant l'importance de ce dernier personnage, le lieutenant Mornet fut forcé de parler de certains aspects de l'affaire Caillaux, et les révélations produisirent sensation. Le rôle de Marx Marx, d'après les rapports de police français, est un agent financier employé par la légation allemande de Berne pour les paiements aux agérrts èt &jiioag dont les relations avec la légation doivent être tenues secrètes, et d'après le lieutenant Mornet, "Marx n'est pas seulement un agent financier. C'est un des agents les plus importants de la propagande allemande. C'est tellement vrai que lorsque l'Allemagne désira soit entrer en relations, soit reprendre les relations, soit continuer les relations avec l'ancien président du conseil (M. Caillaux) qu'à tort ou à raison elle considérait avoir gagné à une politique conforme à ses intérêts, elle envoya son fidèle émissaire à sa maison de Paris pour lui remettre deux documents dont l'un contenait une offre de conversation et l'autre le nom et l'adresse de Marx/' Le premier de ces documents disait: "M. Lippcher ne semble pas désirable comme intermédiaire. Je me place à votre disp«sition et suis autorisé à établir les relations que vous désirez." Ce document est écrit à la machine. L'autre, écrit à la main, portait le nom et l'adresse dç Marx : "H. A. Marx, aux bons soins du professeur Erzberg, 27, Steinerstrasse, Berne." Ces documents furent saisis par la police italienne à la requête des autorités françaises dans le coffre-fort de M. Caillaux à Florence. Le lieutenant Mornet, continuant, dit: "Il est nécessaire d'expliquer comment ces documents sont parvenus aux mains de Caillaux. Evidemment je n'envisage que le 6as du 'Bonnet Rouge' mais je ne puis m'empêcher de citer le nom de Caillaux chaque fois que je rencQntre un cas de trahison. Lippcher, qui fut un des témoins de Caillaux au cours du procès de sa femme, est un intermédiaire hongrois, qui était en relations avec Caillaux avant la guerre et qui en 1915, donc pendant la guerre, envoya à Caillaux une lettre en langage conventionnel. Cette lettre fut saisie dans le coffre de Florence. Elle explique le sens du premier document, déclarant que Lippcher n'est pas l'intermédiaire qu'il faut, aussi que celui du.2e document dans la-quel- H. A. Marx est mis en avant au lieu de Lippcher." Le lieutenant Mornet expliqua comment ces documents se trouvaient en possession de M. Caillaux en se référant aux réponses faites par celui-ci aux questions qui lui furent posées par le capitaine Bouchardon, au cours de l'instruction de l'affaire Caillaux. Lippcher tenta d'entrer en négociation avec M. Caillaux dans les premiers jours de 1916, et d'après la réponse de M. Caillaux au capitaine Bouchardon. "Quelque temps après l'échec des efforts de Lippcher, un monsieur me demanda par téléphone une entrevue, disant être : un important homme d'affaires suisse et désirer me parler au sujet de question? ' économiques intéressant la France. Je lui fixai un rendez-vous, mais dès qu'il fut entré dans ma chambre le visiteur se borna à me remettre une enveloppe dans , laquelle se trouvaient deux morceaux de papier, les documents saisis. Je me levai immédiatement et le fit sortir." Le lendemain M. Bouchardon demanda à M. Caillaux pourquoi il n'avait pas immédiatement fait arrêter l'individu qui désirait prendre la place de Lip-pcher. M. Caillaux répondit : "Comment pensez-vous que j'aurais dû rn y prendre?" Ayant lu ces réponses, le lieutenant Mornet continua: "Je ne puis que regretter que non seulement M. Caillau* ne fit pas immédiatement arrêter cet individu, cet agent du gouvernement allemand, qui poussait l'audace jusqu'à lui rendre visite en plein cœur de Paris pour lui suggérer des conversations avec un agent allemand, mais ' qu'il ne jugea même pas de son devoir de signaler au gouvernement français la présence à Paris d'un individu aussi dangereux." Le lieutenant Mornet prouva ensuite non seulement par la coïncidence du nom, des initiales et de l'adresse que le Marx ainsi proposé à M. Caillaux comme intermédiaire pour des conversations avec l'Allemagne, était le même Marx dont Duval avait reçu un million de francs, mais il établit aussi le fait, en comparant récriture de Marx, dont il existait dans les documents du "Bonnet Rouge" de nombreux spécimens,'avec le morceau de papier trouvé dans le coffre-fort de M. Caillaux à Florence et. donnant l'adresse de Marx à Rome.— "Times." j LES SOCIALISTES FRANÇAIS Avant son départ, la Mission des travaillistes américains a reçu quinze socialistes français, représentant la fraction majoritaire du Parti socialiste unifié. Le président de la délégation, M. Alexandre Varenne, assura aux Américains que les majoritaires français partageaient entièrement le point de vue de leur compagnons des Etats-Unis. "Quant à la social-démocratie allemande, continua-t-il, elle nous semble moins que jamais digne de participer à une conférence socialiste générale. Non seulement, elle n'a pas répondu aux questions que nous lui avons posées, mais elle a permis, si non contribué, à commettre lfc nouveau cr-ime de violence consommé à Brest-Litovsk. Elle a approuvé la violation de la neutralité belge. Elle a permis l'écrasement de la démocratie russe. Avec de tels hommes et dans de telles conditions, toute conversation est impossible." M. Varenne a remercié encore les socialistes américains d'avoir exprimé avec une force nouvelle les idées défendues depuis quatre ans tant par lui que par ses amis. Les mêrties délégués de» la majorité socialiste française ont envoyé un télégramme à M. Branting, qu'ils saluent comme le défenseur du droit des peuples, qui n'a pas craint de renoncer à la neutralité d'opinion et d'accuser l'ancien parti social-démocrate allemand. Ces délégués représentent la moitié du groupe parlementaire socialiste unifié. Il est significatif que MM. Albert Thomas, Renaudel et Sembat ne figurent pas parmi les signataires de la dépêche à M. Branting, qui sont déjà qualifiés par M. Longuet de non-socialistes réels. Il serait prématuré de tirer une conclusion de cette manifestation et des incidents qui l'entourent, mais ce qui semble clair, c'est que la fissure dans le parti socialiste français s'élargit, malgré les efforts de MM. Thomas et Renaudel pour l'atténuer. AUTOUR DE LA GUERRE ) m — GRANDE-BRETAGNE — Le Conseil de l'armée a décidé la mise à la retraite immédiate du général Maurice. DERNIÈRE HEURE Le communiqué britannique Lundi 10 h. 53 matin. L'artillerie ennemie a été active au cours de la nuit dans les secteurs de la vallée de la Somme et d'Albert, ainsi qu'entre Locon et la forêt de Nicapev

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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