L'indépendance belge

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s.n. 1918, 01 Novembre. L'indépendance belge. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/c24qj78v0v/
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CONSERVATION PAR LE PROGRÈS ROYAUME-UNI: 1 PENNY LE NUMERO 1 CONTINENT. . 16 CENTIMES HOLLANDE 6 CENTS ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS: VENDREDI 1 NOVEMBRE 1918 (3 MOIS. 9 SHILLINGS ÏUDOR HOUSE, TUDOR ST.. E.C. 4. 11, PLACE DE LA BOURSE , " ABONNEMENTS < 6 MOIS, 17 SHILLINGS TELEPHONE: CITY 3960 TELE.: 311-57 et 238-75 En Vente à Londres à 3 h. le jeudi 31 octobre tl AN, 32 SHILLINGS LA SITUATION Jeudi midi. La guerre 'L'offensive sur le front méridional a pris une nouvelle extension et à présent | les trois quarts des armées italiennes, secondées par des troupes britanniques, françaises et américaines, poursuivent I une manœuvre victorieuse'de la Brenta à l'Adriatique. Partout les troupes aus-! tro-allemandes cèdent .sous la pression des Alliés. Sur le front des montagnes, après six jours de combats furieux, les | lignes de résistance suqcessives de l'en-I nemi ont été brisées et le front a été ! transporté au delà de la Piave, bien au ! nord de Valdobbiadene et de Conegliano, près de Vittorio, compromettant donc les ! communications entre les forces austro-hongroises combattant des Alpes julien-I nés et celles qui opèrent dans les plaines ! de la Vénétie. *J* * dernier communiqué^iâ«j^gi«ftw"al Diaz signale que mardi, sur le frorit du ' Grappa, la 4e armée italienne a acquis'de | sérieux avantages dans la région du mont Pertica et du Col dell'Orso. La 12e armée, opérant des deux côtés de la Piave, a atteint les limites méri-: dionales du village de Quero, a emporté j Segusino et capturé le mont Cosen, à f 4 kilomètres et demi au nord de Valdobbiadene.La 8e armée a occupé le défilé de Fel-lina et atteint Vittorio à 11 kilomètres au nord-est de Conegliano. La 10e armée, ayant établi de solides tètes de pont sur le Monticano, a dépassé la route de Çonegliano à Odorzo, tandis que la 3e armée, ayant neutralisé un feu très violent de la part de l'artillerie ennemie, traversait la Piave à San-Domé di Piave et à l'est de Zenson. _ Le'nombre de prisonniers capturés dans la bataille augmente constamment. Depuis le 24 octobre, jour où se déclencha virtuellement l'offensive, nos alliés ont fait 33,000 prisonniers, dont 802 officiers. Le nombre de canons pris à l'ennemi est également très important et se chiffre par plusieurs centaines de pièces de tout calibre. La quantité de matériel abandonnée aux mains de nos alliés est si formidable qu'il n'a pas encore pu être inventorié.' Les villes et villages libérés par la glorieuse avance italienne sont nombreux et partout les troupes alliées ont été saluées par les populations, d'autant plus enthousiastes qu'elles ont été cruellement éprouvées par l'occupation d'un ennemi barbare et despotique. -Sur le front occidental il n'y a guère d'incidents importants à signaler. En Flandre l'artillerie seule reste plus ou moins active. Entre Tournai et Valen-tiennes l'ennemi semble avoir l'intention de s'accrocher à l'Escaut, dans le but évident de pouvoir déménager ses vastes dépôts de matériel de tout genre, accumulé dans les régions du nord de la France et en Belgique, pendant une occupation de quatre années. Immédiatement au nord de Valenciennes 1^vallée de l'Escaut traverse une contrée très marécageuse ; en détruisant les écluses l'ennemi a inondé ces plaines, ce qqi rend une marche en avant très difficile. Au sud de Valenciennes les troupes' britanniques sont au delà de l'Escaut. A Artres, sur la rive orientale de la Rho-nelle l'ennemi a fortifié solidement toutes ses positions, massant ici environ six divisions d'infanterie sur un front de six kilométrés, deux autres divisions défendant la ligne de Maresche à Le Quesnoy. Cependant, nos alliés tiennent constamment les Allemands en haleine par des Bpérations locales, et prennent des prisonniers. Ces derniers ne cachent pas que l'Allemagne est battue et que la seule préoccupation de l'étàt-major teuton est de sauver le plus de matériel possible de 'a débâcle qui menace ses armées. Sur le front à l'est de l'Oise les unités du général Debeney ont fait de nouveaux progrès au nord de Guise et ont capturé la ferme Beaufort, à l'ouest de Lesquelles. Au sud de Guise des entreprises secondaires ont permis à nos alliés d'emporter plusieurs tranchées ennemies et de s'approcher de la route de Guise à La Herie-la Vieville. A droite du Péron iTs ont encore gagné du terrain à l'est de Monceau-le-Neuf. Au nord de l'Aisne les troupes de la 5e armée française ont continué leur offensive entre Ba'nogne et Herpy, et ont avancé vers la Côte 145, où un violent tombât se développe, nos alliés ayant déjà repcJussé plusieurs contre-attaques ennemies. | Au nord de Verdun les troupes améri- ^ caines ont occupé Aincreville, et ont transporté leur ligne au nord de ce vil- ( lage, a environ 4 kilomètres et demi de Dun-sur-Meuse. A l'est de la Meuse il y a eu de violents duels d'artillerie et nos alliés ont repoussé un raid ennemi à l'est de Beaumont. En Wocvre ils ont eu de ' vifs engagements d'avant-postes et ont fait des prisonniers. En Albanie les bataillons du général Ferrero sont entrés dans San-Giovanni ^ di Medua et marchent sur Scutari. , En Serbie la cavalerie serbe a atteint le Danube à l'est de Semendria, à 40 kilomètres au sud-est de Belgrade, et a occupé Pojarevatz, à 27 kilomètres à l'est de Semendria. Plus au sud t;'3s alliés se sont-établis J sur la ligne Milanovatz-Topola-Palanka et ont capturé des prisonniers et du matériel. A l'extrémité orientale du front les troupes' françaises se trouvent devant les Portes de fer, où l'ennemi défend encore ' une tête de pont sur la rive droite du Danube. Les troupes britanniques en Mésopotamie continuent brillamment^ leur avance. Le 26 octobre leur cavalerie, soutenue par des autos-blindées, opérant des deux côtés du Tigre, ont dépassé les forces turques remontant le.cours du fleuve vers Mosoul, au nord de Kalat Shergat. Le 28 octobre ces forces ont été violemment attaqués, mais parvinrent à maintenir leur positions, grâce à l'arrivée opportune de troupes de renfort. L'infanterie britannique prit alors Ralat Sherghat et rejeta les Turcs sur la cavalerie du général Marshall, à 8 kilo-mèt- de ce,tte localité, d'où il résulta, le : 29 octobre, une bataille en règle, qui se 1 termina à la confusion de l'ennemi. Les 1 fuyards qui tentèrent de s'échapper vers le nord furent rattrapés par la cavalerie et 1,000 prisonniers, ainsi qu'une grande quantité de matériel tombèrent ainsi aux mains de nos alliés. La politique Le ministre des affaires étrangères en Autriche, le comte Andrassy, a adressé une nouvelle Note au Président Wilson. Il déclare que le gouvernement autrichien partage absolument la manière de voir du Président, en vue de prendre des mesures nécessaires contre une future guerre. L'empereur Karl, dès son accession au trône, a toujours travaillé à la fin de la guerre, et il est convaincu plus que jamais que les peuples d'Autriche-Hongrie ont besoin de la paix pour se reconstituer à l'abri de toutes convulsions.Le gouvernement autrichien insiste donc auprès du Président pour la conclusion immédiate d'une armistice,et pour que le Président prenne l'initiative des négociations de paix, tant dans l'intérêt de tous les peuples d'Autriche-Hongrie que dans celui de l'humanité. D'autre part, on confirme que le mouvement révolutionnaire de Hongrie est un mouvement républicain et que le comte Karolyi qui le dirige s'est mis d'accord avec les Tchèques. A Budapest l'archiduc Joseph résiste et il y a eu de nombreux morts et blessés. A Prague, au contrair/, le général commandant la garnison a reconnu le conseil national et il semble que l'on peut considérer que la libération de la Bohême est chose faite. C'est en ce moment que paraissent t dans la presse de nombreux articles déplorant la dislocation de l'empire d'Autriche-Hongrie. Deux arguments sont surtout développés: d'une part dix millions d'Allemands-Aùtrichiens, catholiques, vont renforcer le centre allemand, et d'autre part la création de ces divers nouveaux Etats va créer la même situation dangereuse que les Balkans d'avant la guerre. Nous le rappellerons: l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie constituaient au centre de l'Europe un bloc de 120 millions d'habitants, pouvant mettre en ligne, en cas de guerre, de 10 à 12 millions de soldats, pouvant donc, surtout la Russie étant annihilée, dominer l'Europe et le mohde. Or nous assistons à la création du royaume de Pologne, qui comptera de la Baltique aux Carpathes 23 millions d'habitants, dont 10 millions de Polonais soumis jusqu'ici à l'Allemagne et l'Autriche; à la créatiqn d'une républi que tchèque, d'une république magyare, d'une république yougoslave, ce qui va 'éduire le bloc redoutable de 120 millions de sujets obéissant aux deux pouvoirs lutocratiques à simplement 10 millions d'Austro-Allemands, qui se joindront, :ela est naturel, à leurs frères de l'ouest. Qui oserait affirmer que les popula-ions libérées grâce aux Alliés, pourraient se retourner contre ceux-ci? Et quant aux dangers de conflits ulté-"ieurs, n'assistons-nous pas à la naissance volontaire d'agglomérations nouvelles, basées sur le sentiment de nationalité, ce qui est tout différent des créa-lions factices iniposéës par une diplomate qui s'appuyait sur la force et des statistiques fantaisistes? Les Alliés ne peuvent donc, à notre avis, que se féliciter de la désagrégation de l'empire d'Autriche-LIongrie. Seul le Vatican peut la déplorer. Le Saint-Siège trouvait, en effet, son plus ferme appui dans l'empire d'Autriche-Hongrie. Tandis que dans la Nouvelle Europe le Vatican nç sera pas soutenu p^r l'Allemagne, probablement démocratique ; ni par la Pologne, composée en partie de Protestants et d'Orthodoxes ; ni par des républicains Magyars. Que le Vatican soit aujourd'hui isolé c'est indéniable, mais à qui la faute? Qui a prêté l'oreille aux fallacieuses promesses du Kaiser et de son brillant second ? Il y a une justice immanente, laissons- la accomplir son œuvre. » ♦ # Le conseil général des Alliés tenu à Versailles a dû arrêter les conditions de l'armistice. Des bruits courent déjà qui font connaître des conditions qui certes donneraient toutes garanties aux Alliés ; seulement, seront-elles acceptées? Mais attendons la cpnfirm.jj jon officielle de ces conditions. OPÉRATIONS AÉRIENNES L'activité britannique Du Quartier-Général : Le 29 octobre.—Beau temps; vive activité aérienne. 17 appareils allemands abattus et 7 désemparés, un autre appareil abattu par l'artillerie. 8 appareils britanniques sont manquants. La nuit suivante.—12 tonnes et demie de bombes lancées sur des jonctions et gares de chemin de fer. Un appareil britannique est manquant. . Du Détachement Indépendant: Nuit du 29 au 30.—Deux importarftes usines de produits chimiques et une usine d'aéroplanes ont été attaquées avec de bons résultats, ainsi que les hauts fourneaux de Burbach, les chemins de fer de Thionville et d'Offenburg, et un aérodrome à Hsguenau. Un appareil britannique a disparu. L'activité française Le 29 octobre.—Beau temps. Reconnaissances à longue distance, jusqu'à 80 et 120 kilomètres à l'intérieur des lignes ennemies. Les aéroplanes de bombardement ont lancé 37 tonnes d'explosifs et tiré 20,000 cartouches sur les points de rassemblement et convois ennemis dans la région de Remancourt et Seraincourt; 20 appareils ennemis ont été détruits ou forcés de descendre désemparés. 3 ballons captifs ont été incendiés. La nuit suivante.—19 tonnes de projectiles lancés avec d'excellents résultats sur les jonctions de ohemin de fer à Givet, Mézières, Hirson, etc. Les exploits américains Le communiqué américain du 30 octobre dit: Nos escadrilles de poursuite opérant sur le front de la première armée ont abattu 21 aéroplanes ennemis et deux ballons d'observation. Deux de nos appareils sont manquants. VERS LA LIBERATION De nombreux renseignements, officiels ou a,utres, nous parviennent, qui montrent bien l'intention de l'occupant d'évacuer bientôt notre pays. C'est ainsi que l'administration des postes de Belgique aurait été remise récemment aux services belges; les Boches auraient quitté les bureaux. D'autre part, on n'a pas confirmation de la mise en liberté des hautes personnalités retenues en captivité ou internées en Allemagne. Les députés et sénateurs du pays occupé se réunissent souvent à Bruxelles depuis quelque temps, de manière à pré parer les solutions que réclameront certaines questions urgentes dès que le Roi et son gouvernement auront réintégré la capitale. LES CONDITIONS DE L'ARMISTICE On n'a jusqu'ici aucun renseignement officiel sur les conditions de l'armistice. Le "Daily News" croit savoir que les six conditions suivantes expriment le point de vue des autorités militaires et navales britanniques, point de vue qui doit évidemment être mis d'accord avec celui des autres alliés : (1) Les Allemands devraient déposer toutes leurs armes en territoire allié; livrer aux Alliés tous lçs dépôts de munitions, canons et aéroplanes, et rentrer en Allemagne sans armes, à l'exception des commandants d'armée; (2) Les Alliés occuperaient une ligne à 48 kilomètres à l'intérieur de la frontière allemande, sauf ^ux endroits où le Rhin serait en-deçà de cette distance, auquel cas les Alliés occuperaient la ligne du Rhin; (3) Francfort, Hambourg, ainsi que tout le littoral, jusque et y compris Em-den, seraient occupés militairement par les Alliés; (4) La flotte allemande se rendrait à Héligoland et serait livrée avec Héligô-land à la garde de la marine britannique; (5) Tous les sous-marins allemands hors de la Méditerranée se rendraient panneaux ouverts et sous le drapeau blanc, soit à Southampton, Devonport ou Plymcuth, pour y être gardés; tous ceux de la Méditerranée se rendraient de la même manière à Marseille ou Tarente; (6) Tous les prisonniers alliés en Allemagne seraient immédiatement relâchés sans conditions; les prisonniers ennemis seraient retenus. LA SOUMISSION DE LA TURQUIE Le "Daily News" dit qu'il y a dix. jours le gouvernement britannique® reçu avis de la Turquie que celle-ci accepterait n'importe quelles conditions d'armistice. Ces conditions sont actuellement rédigées par le gouvernement; edles comprennent l'internationalisation de Constantinople. D'autre part, 1© correspondant du "Times" à Berne télégraphie que les Turcs ont tenté de remettre aux légations britannique et français© à Berne une note demandant la paix et un armistice. Il leur fut répondu de s'adresser aux autorités militaires à Moudros. L'ANTRE DES BERTHAS A deux1 kilomètres du village de Crépy-en-Laonnois, dans la plaine, rtiaintenant libérée, qui s'étend au delà de Laorr, l'Allemand avait installé les gros canons avec lesquels il escomptait "avoir" Paris. C'est là, dans un© sapinière, que les ingénieurs de Krupp avaient fait aboutir les longs "épis" greffés par eux sur la voie "ferrée de Laon à la Fère. Epis et emplacements des fameuses "berthas" n'ont pas été détruits par l'ennemi dans sa retraite; les fourrés qui les cachent sont un lieu de pèlerinage pour nos soldats., Il ne reste guère des gros canons de Crépy que leurs berceau xf c'est-à-dire des trous profonds, creusés dans une terre sablonneuse, où l'ennemi avait aménagé ses robustes caissons d'acier; il ne reste plus rien de cette mécanique, rien,, pas même un bouton : l'Allemand a tout emporté.D'un troisième canon, qui semble, ce-lui-là, avoir été de plus petit calibre, la tourelle demeure. Elle ©st pareille à celle de Fère-en-Tardenois, souvent décrite et photographiée. Autour d'elle et des emplacements des berthas gigantesques, les arbres sont munis de gros crampons de fer, d'échelles et de câbles propres à supporter les "camouflages" par lesquels l'ennemi espérait soustraire à la vue de nos aviateurs les engins dont il attendait des merveilles.Des abris bétonnés, extrêmement profonds, avaient été creusés pour y cacher les artilleurs et l'on va voir que ces mesures de prudence n'étaient point superflues : d'abord nos batteries de représailles qui, de Vailly et de Crouy, con-trebattaient les énormes berthas, labouraient le terrain aux alentours des pièces. Les procédés ingénieux inventés par le Boche pour dissimuler ses berthas n'avaient pas trompé un seul jour nos observateurs aériens et les "kanons" avaient été, par eux, très précisément repérés. Puis l'Allemand n'était pas sans raison pour se précautionner contre ses propres pièces; les habitants de Crépy nous ont raconté l'histoire de l'"essai" sur Paris, le 23 mars dernier, des premières berthas. L'empereur était là. Il assista au départ des deux premiers obus et proclama qu'il en était émerveillé. Au troisième coup, il se retira, et cela fut bien regrettable, car au cinquième la bertha, explosant, tuait une dizaine de servants et dix-sept ingénieurs de Krupp ! Le lendemain, la pièce remplacée—ils en avaient six en réserve—reprit son tir contre Paris, mais désormais les artilleurs employaient pour la mise à feu un système électrique; sagement, ils se méfiaient. Les habitants rapportent, au surplus, que cet accident du début ne fut. pas singulier : chaque fois que les berthas s'arrêtaient de tirer, c'est qu'il était advenu pareille catastrophe, à moins que quelque obus français, bien placé, ne soit venu les détériorer. Guillaume II ne revint plus admirer seS "kanons," mais, en revanche, il s'arrêtait souvent à Laon et volontiers y séjournait. Il habitait l'hôtel de ville avec sa suite et le général von Heeringen. D'habitude, l'un de ses fils, ou le kron-prinz ou l'adipeux Eitel, l'accompagnait. Le Kaiser aimait Laon. Il ordonnait qu'on l'y reçût en voyant apparat, et ses soldats, à ses venues, pavoisaient copieusement les rues et les chemins qui montent vers la pittoresque ville. Guillaume, à grand renfort d© musiques, passait des revues sur la place de la Mairie et adressait aux "camarades" des discours enflammés. Dans ces occasions, il faisait interdire aux habitants de Laon de sortir de chez ©ux, et après les cérémonies se rendait quelquefois sur les plateaux dominant le pays, où, théâtralement, dans une attitude songeuse, il considérait l'horizon. Toutefois, les dernières visites à Laon du seigneur de la guerre furent très dépourvues de pompe. Ceux qui le virent cheminer disent qu'il paraissait vieilli ©t affaissé; las officiers de son escorte étaient mornes et sombres... La bourrasque arrivait... — (Le Matin.) AUTOUR de la GUERRE ALLEMAGNE — On affirme à Berlin que 1© successeur de Ludeudorff sera le général Gro-ner, et non le général Lossberg. — L© Kaiser, parlant à des membres du Reichstag, aurait déclaré que s'il arrivait un moment où l'intérêt d© l'Allemagne exigeait qu'il abdiquât, il le ferait sans hésiter, mais qu© le temps n'était pas encore venu. GRANDE-BRETAGNE — M. Bonar Law, Chancelier de l'Echiquier, a quitté Londres hier matin, ^ en aéroplane, pour rejoindre le premier ministre et ses collègues en France. Il est revenu par la même voie. RUSSIE — Un télégramme de Pétrograd dit que la commission extraordinaire de la région occidentale a ordonné l'exécution du général Seman et de 14 autres personnes, pour la plupart des officiers. DERNIERE HEURE ^ Le communiqué britannique A la suite de raids exécutés par nous au cours d© la nuit dans le voisinage du Quesnoy, nous avons capturé quelques prisonniers ©t infligé des pertes à l'ennemi. Nos patrouilles ont été actives le long du can^l de l'Escaut, au nord de la forêt de Raismes et ont fait des progrès en certains points. PRISE D'ASIAGO Prochaine évacuation du territoire italien" Le communiqué italien de ce matin annonce que l'ennemi a été obligé d'évacuer Asiago, qui a été rapidement occupé par la sixième armée. Des milliers d© prisonniers et un grand nombre de canons sont à ajouter à ceux déjà annoncés.D'autre part un communiqué autrichien dit: ^ "Tenant compte du désir si souvent exprimé d'amener la conclusion d'un armistice et de la paix qui mettront fin à la lutte des nations, nos troupes combattant en territoire italien évacueront t la région occupée.'* 189e année lift#

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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