L'indépendance belge

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s.n. 1916, 21 Septembre. L'indépendance belge. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/4f1mg7gn6z/
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L'INDÉPENDANCE FîOYAUrVJE-UNl : OME PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 5 CENTS) ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : TUDOR H( USE. TUDOR ST., LONDON. E.C. U' PLACE DE LA BOLRSE. TELEPHONE: CITY 3360. TELEPH-: { 2 3 8-7 5. ° JEUDI 21 SEPTEMBRE 1916. * En vente à Londres à 3 h. le rriercredi 20 sept. (} MO^S, 9 SHILLINGS.] ABONNEMENTS : -j 6 MOIS. 17 SHILLINGS. [ CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. Il AN, 32 SHILLINGS, j LA SITUATION. Mercredi, midi.' De fortes pluies tombées pendant vingt-quatre heures consécutives ont sérieusement gêné les opérations sur la Somme, et les communiqués français et britanniques ne signalent que des actions secondaires : attaques locales par l'ennemi à l'est de Martinpuich repoussées par les Anglais, et progrès français à l'est de Berny. Le communiqué allemand avoue l'abandon de tranchées "à l'est de Ginchy et devant Combles." Les Allemands, se rendant compte de l'impossibilité de résister à la pression des Alliés en Picardie, essayent de créer H une diversion en Champagne. Paris rapporte en effet une tentative allemande à l'est et à l'ouest de la route de Souain-Somme-Py, c'est-à-dire dans la partie du secteur champenois défendue par les Russes. L'attaque ennemie fut déclanchée après un bombardement très intense et fut renouvelée cinq fois sans résultat. Le feu de barrage et les mitrailleuses infligèrent des pertes très sévères aux Allemands, qui ont pu se rendre compte que nos lignes, malgré le gros effort sur la Somme, sont bien gardées partout et à l'abri de toute surprise. Sur la Meuse, au nord d'Avocourt et du côté du Mort-Homme, il y eut des actions locales, qui se sont terminées à l'avantage de nos amis. D'excellentes nouvelles continuent d'arriver du front macédonien. Les Serbes, après leur victorieuse avance dans le secteur de Florina, ont eu la satisfaction de remettre pied sur terre serbe. En coopération avec les troupes alliées, ils poursuivent les Bulgares qui réoccupent maintenant leurs anciennes positions en avant de Monastir, où ils vont essayer d'arrêter nos progrès. Comme l'indiquent les notes des correspondants spéciaux, les Alliés viennent d'accomplir un vaste mouvement stratégique à travers un terrain très accidenté et dont le but était de tourner le flanc droit bulgare. La retraite précipitée des Bulgares, activée par l'occupation de la chaîne du Malkanidje, leur a permis de s'échapper du filet, mais il y ont laissé des prisonniers et l'important butin que l'on sait. Du fait de ce succès, les lignes des armées alliées se trouvent raccourcies et le chemin de fer Salonique-Florina-Mo-nastir est de nouveau à leur disposition jusqu'au delà de la frontière greco-serbe. Il est vrai que les Bulgares, en se retirent, ont fait sauter les ponts, mais la réparation de ceux-ci-pourra se faire assez rapidement paraît-il, ce qui facilitera beaucoup le ravitaillement qui, maintenant, doit se faire exclusivement par route. La situation en Grèce est inchangée et les ministres de l'Entente se sont abstenus jusqu'à présent d'entrer en rapport avec le nouveau cabinet grec. Le roi Constantin, au cours d'une interview aceordée au représentant de l'Associated Press de New-York (mais qui remonte au 1er septembre) s'est indigné à la pensée qu'on pût croire qu'il se fût engagé, à l'égard de quiconque, à ne pas participer à la guerre. Le Roi ne voit pas, même après l'entrée en lice de la Rou-manie, "des avantages suffisants pour - compenser son pays des risques et des i pertes en vies et en biens qu'une parti-j cipation à la guerre entraînerait inévitablement."Le Roi a ajouté que "l'heure est venue - où nous voulons écouter la voix de l'âme - hellène (sic) dicter l'avenir de notre race." Il s'agit de savoir ce que le roi Con- - stantin entend par la voix de l'âme hel-r lène qu'il n'a pas prétendu écouter lorsqu'elle lui dictait, par la aouche de M. } Vénizélos, représentant l'immense ma-î jorité du pays, d'intervenir ! Il ne l'a pas écoutée non plus lorsque - les populations de la Macédoine, enva-î hie par les Bulgares, criaient au secours; - et il feint en ce moment même de ne pas ï entendre la voix des populations grec- - ques des lies (Mitylène, Samos, Chios, t Leninos) qui supplient le Roi d'écouter 3 l'appel de M. Vénizélos et de se confor-3 mer à la volonté de la nation. Mais il n'y a pire sourd que celui qui s ne veut pas entendre, et ce proverbe ï s'applique admirablement au roi Tino 3 qui, à foroe d'entendre la voix oonju-3 gale allemande, ne distingue plus la voix nationale grecque. b Bientôt peut-être il sera trop tard, s car les événements marchent rapidement i et les Alliés ont un intérêt majeur à être fixés sans aucun retard sur les intentions t de la Grèce. Les nouvelles du front roumain sont, e aujourd'hui, assez maigres, t En Transylvanie, nos Alliés progres-r sent toujours dans le centre, qui forme une boucle rentrante, tandis que sur les - deux ailes, notamment à l'aile gauche, - ils rencontrent une résistance plus vive, s La lutte a été particulièrement vio-s lente au nord de Petroseny, dans le secteur de Merisar, important centre mi- - nier svr la ligne de chemin de fer qui t traverse la passe de Vulcain. Un télégramme du "Times" annonce é qu'après un combat de deux jours dans c cette région, les Roumains sont restés n^îtres du terrain. Le communiqué de , Berlin affirme, sans préciser autrement, x que les Roumains ont subi une défaite - au sud-est de Hatzeg et que les Autri- - chiens les poursuivent ! a Dans la Dobroudja, l'ennemi se vante également d'avoir pénétré dans les nou-s velles lignes russo-roumaines sans indi-t quer où ! Macltensen est, paraît-il, parti pour i le front macédonien. L'offensive italienne dans le Carso - ainsi que dans le Trentin se développe a en faveur de nos Alliés, qui progressent e dans les deux régions. J _ , t En Galicie, le général Tcherbatcbeff a repoussé une série de contre-attaques t ennemies dans le secteur de Halicz, où - les Allemands disent avoir fait de nom-t breux prisonners. i M. Briand, dans une réponse au socia- v liste Brizon, qui avait fait allusion à la 1 paix, a fait une merveilleuse improvisa- î tion et a dit que la paix dont voulait une - fraction minime du groupe socialiste , était un outrage, une injure et une pro- - vocation à l'égard des héros qui sont , morts pour la France." L'ACTION ÉCONOMIQUE. Des appels me sont adressés de divers côtés pour que je poursuive ma campagne «n faveur d'une politique réaliste de vigoureuse action économique. Tous mes correspondants sont d'accord pour reconnaître qu'on ne saurait trop iiîsister sur l'urgente nécessité de maintenir et de développer notre commerce d'exportation en prenant, avant la fin des hostilités, des mesures préventives en vue de conserver notre influence et de défendre nos situations acquises sur les marchés extérieurs. On paraît surtout accueillir avec faveur la suggestion que j'ai émise, dans mon article du 17 août dernier, d' envoyer des agents commerciaux à l'étranger, chargés par nos industriels d'étudier sur place les besoins de la clientèle et de rechercher les moyens de leur donner satisfaction. "Je pense, m'écrit un de mes correspondants occasionnels, qu'il faudra encore beaucoup d'articles comme le vôtre pour arriver à un résultat .. je connais à Paris des agents américains, espagnols et même soi-disant hollandais qui accumulent les marchés que l'indolence des Alliés nous fait manquer.Pourquoi donc des commerçants an-l glais et belges établis momentanément Angleterre he se réunissent-ils pas poiir créer à Paris un bureau de propa-Saide qui étendrait son rayon sur toute •s la France, l'Espagne, l'Italie, etc. ? e Pourquoi ce groupe ne s'entendrait-il [. pas avec le gouvernement pour mobiliser dans ces divers pays des employés ayant la compétence nécessaire ?"- Certes, mais ne cédons pas cependant r à la tentation d'exiger trop du gouveme-e nient en une matière où l'initiative pr, • i- vée a sa pleine raison d'être. Bornons-i- nous à lui demander de laisser mobilisés e sur place tous les agents de nos services e consulaires et même de renforcer les cals dres de oeux-ci afin de mettre à la dispo-r sition de nos hommes d'affaires des offices i, de renseignements sûrs et d'indications -, utiles. Souhaitons aussi que le gouverne-i- meut s'efforce, dans la mesure du po-i- sible, d'utiliser les capacités de certains i- représentants de commerce dont la com-r pétence reconnue lui serait plus efficace t dans le service d'expansion industrielle i, de l'arrière que sur les lignes du front, is Relevons à cet égard que l'Allemagne a [- conservé des agents à demeure en Chine, !- dans l'Amérique du Sud, en Argentine t et au Brésil pour y défendre les intérêts is germaniques et y supplanter ceux de - l'ennemi; c'est ainsi qu'il lui a été possible de contracter des marchés impor- - tants et notamment d'acheter fin 1915 t 25 000 tonnes de cuivre et 500,000 ton-s nés de coton. Que le gouvernement applique enfin e tous ses soins au bon recrutement du per sonnel consulaire, car de son ohoix judicieux peut dépendre le sort de notre commerce international ! Qu'il désigne, pour diriger nos consulats, des praticiens ac tifs, diligents, entreprenants, au fait des 1 besoins économiques des régions où ils sont envoyés, à même d'y créer un courant d'affaires avec notre pays, et com-•plétant tous les joups leur documenta- > tion en vue de développer le mouvement | des importations belges. Mais là se borne l'action des pouvoirs publics, le reste est du domaine des efforts individuels ou mieux de l'action concertée de nos industriels et commerçants. Qu'ils se groupent et s'organisent, " qu'ils fassent en commun des achats de stocks de matières premières livrables à ! la cessation des hostilités et dont le prix ■ sera d'autant moins élevé que la quantité en sera plus importante; que, sou- 5 tenus par les grands établissements de crédit, ils passent dès à présent des com- ■ mandes de matériel pour renouveler leur outillage détruit ou enlevé par l'enne- ' rni; qu'ils créent un organisme central de propagande pour la diffusion de nos 1 produits sur les marchés extérieurs, en ' faisant appel au concours des voyageurs ' de commerce belges résidant en France ' en Angleterre ou dans les pays neutres et qui seraient chargés de visiter les places étrangères, d'y "faire l'article" et d'y recruter la clientèle. Reconnaissons les vertus de l'association, seule capable d'aboutir à un résultat appréciable par la mise en commun des ressources et des moyens individuels, et disons-nous que > là où l'action isolée court à un échec, le succès peut couronner l'effort collectif du " groupement. Les Allemands n'ont pas 3 attendu la guerre pour se pénétrer de 3 cette vérité et en faire des applications > aussi nombreuses que variées. Il n'existe • pas moins de 6,000 associations commer-" ciales, syndicats ou groupements patro-" naux en Allemagne, et il vient encore de ; se constituer à Hambourg une nouvelle L fédération des sociétés poursuivant la recherche de renseignements commerciaux. 3 Le plus puissant organisme de ce genre 3 est la "Centralverein fur Handelsgeo-5 graphie und Foerderung deutscher Inte-3 resten in Ausland." Ce syndicat envoie > des émissaires à l'étranger, en les char-3 géant de procéder à des enquêtes économiques et de recueillir tous renseignements utiles en vue d'orienter la fabrica- 5 tion allemande dans le sens conforme aux goûts et ,aux exigences de la clientèle exotique. Au lieu que ce soit l'industriel qui impose ses types et ses modèles au client, comme il arrive le plus souvent chez nous, ce sont au contraire les préfé-' rences du client que déterminent le mode 3 de fabrication des usines germaniques ■' fût-ce au prix de sacrifices pécuniaires et de transformations dispendieuses de l'outillage. C'est cette méthode qui a fini par prévaloir en Allemagne, l'expé-^ rience ayant démontré qu'il est presque 3 toujours vain de vouloir faire l'éducation 1 du client en lui imposant un produit^-" celui-ci fût-il de premier choix et meilleur que celui auquel le consommateur réserve ses faveurs. Adoptons à notre 1 tour ce procédé, sans le rejeter puérilement sous prétexte qu'il est employé par 3 nos ennemis, sans même nous demander 5 s'il est théoriquement le meilleur, mais parce qu'il est pratiquement le plus ^ fructueux. Notre constante préoccupation d'après-guerre doit être d'accroître la production nationale et d'étendre nos débouchés. Ne négligeons aucun des moyens qui s'offrent à nous pour attein-! dre ce double but, et ne nous en laissons 1 pas détourner par ceux qui disent • inconsidérément: "Achevons d'abord i victorieusement la guerre. Nous verrons bien après !" Non, c'est pendant ; la guerre même qu'il faut préparer la . paix et asseoir celle-ci sur des bases économiques inébranlables ; c'est en ce moment rrême où la lutte est le plu« ar-; dente et semble entrer dans une phase 3 décisive que les problèmes intéressant - notre avenir industriel et commercial - doivent être résolus, sinon dans tous leurs i détails, du moins dans leurs lignes essen-ï tielles. A s'abandonner passivement au - cours des événements, on risque de faire un saut dans l'inconnu et de se trouver ; devancé par des concurrents tout équipée et entraînés pour les luttes de de-! main sur le marché mondial. L'Alle-! magne se garde bien de rester inactive et son exemple devrait suffire pour éveil-, lev toutes les suspicions: dans l'éventualité d'une défaite sur le terrain i diplomatique et militaire, elle songe i déjà aux revanches commerciales dont : elle fourbit en silence les armes. Si, de notre côté, nous négligions de préparer avec un soin diligent la restauration • économique de notre pays, nous commettrions une faute inpardonnable qui pèserait lourdement sur les destinées futures de la Belgique. JULES COUCKE. LETTRE D'ITALIE. } (De notre correspondant.) i Rome, septembre. Grèce et Bulgarie. Voici une de ces heures où on ne sau- - rait prendre la plume sans trembler, car j la situation est tellement obscure et mobile, les événements se succèdent et s'en- s chevêtrant avec une telle rapidité que la i vérité est très difficile à saisir. On n'a i pas sitôt conçu un point de vue, entre\ u - un coin de vérité, que la vague de nou-, veaux événements bouleverse tout et ; impose de nouveaux efforts pour tâ-i cher de comprendre ce que ce : nouveau reflux a apporté de nou- - veautés et de changement à ce qui - tout à l'heure encore, semblait définitif. > U faut cependant bien essayer de démê- - 1er, faute de mieux, les possibilités et les - vraisemblances qui se dégagent de ce - chaos. Il est bien entendu que qua-nd on 1 parle de chaos, c'est des Balkans qu'on s entend parier. Des bruits sinistres cou-t rent depuis quelques jours sur les inten-i tions de la Bulgarie, qui serait décidée à accomplir un acte de récipiscence ou s plutôt à perpétrer une nouvelle trahison. 3 Si on prête au gouvernement de Ferdi- -j nand de Cobourg une nouvelle intention, 3 c'est qu'oq le croit capable de la conce- > voir et de la mettre à exécution. Quant - à la Grèce, je n'ose rien en dire, et je 3 préfère m'en rapporter aux informations > que vous aurez reçues quand cette lettre ? vous parviendra. Mais il est certain que i cette jeune nation, .si noble par son passé, 3 si grande par les espérances qu'elle avait > fait concevoir, a été, comme la Bulgarie, 3 victime de la contamination allemande. > L'Hellade est désemparée; elle a laissé . passer son heure et ce sont les Alliés qui . doivent presque employer la violence ; pour la remettre dans l'ornière de son > histoire. La Bulgarie, elle, a devancé . son heure et s'est trompée de route pardessus le marché. La Roumanie. A l'heure qu'il est, la conviction de la , défaite finale des empires, la persuasion cjue la victoire est désonnais acquise à la Quadruple Alliance ont gag-né tous les esprits. Ce qui confirme cette conviction, c'est la résolution de la Roumanie, k qui est la Puissance la mieux placée pour compter les coups et pour mesurer les chances. Elle a pour ainsi dire les yeux sur les deux camps et elle sait mieux ■ que n'importe qui de quoi il retourne. Tant que la Roumanie restait expectante, , on pouvait douter. Le jour où elle a pris sa place dans le conflit à côté de la Quadruple Alliance, le doute n'était plus possible. La Roumanie ne pouvait et ne devait entrer que le iour où la cause des Empires du Centre était irrémissiblament perdue, car une erreur d'appréciation aurait causé infailliblement sa p>erte. Elle n'a pas ou presque pas de défense naturelle. Son territoire est une vaste plaine où une armée d'invasion p>eut manœuvrer à son aise. Courir une chance, ! c'était, pour la Roumanie, tout risquer. ~ Si elle a tiré l'épée, c'est qu'elle était ^ sûre de faire la guerre sur le territoire ennemi, et elle n'avait pas le droit d'agir „ autrement. L'impression qui a déclanché 1 intervention roumaine a gagné aussi la Bulgarie et la Grèce. A Sofia on comprend qu'on a pointé sur la mauvaise carte, à Athènes on sent que l'attente a été trop 3 longue. Mais, des deux côtés, on tâche ^ à ressaisir le destin. L'entente est donc ' en mesure d'opter. Elle a le choix et elle l ne fera pas comme l'âne de Buridan. Si l'accord se fait avec la Bulgarie, ce sera " au dépens de la Grèce ; et s'il se fait avec la Grèce, ce sera aux dépens de la Bul-1 garie. La politique n'a pas d'entrailles et la lui te que nous soutenons est tellement décisive du sort même des nations qui sont engagées, qu'on n'a pas le droit ' de repousser un appoint, s'il en vaut la j peine, en se fondant sur des considérations excessivement puritaines, mais ne vous semble-t-il pas que le fait de tuer le veau gras en l'honneur de la Bulgarie et de lui accorder des compensations pour sa nouvelle félonie, de l'absoudre en même temps de sa première trahison, qui a y » ' failli déterminer la défaite de la civilisation serait profondément-immoral et constituerait dans l'Histoire un exemple et un précédent redoutables? Arrangement acceptable. Un arrangement avec le gouvernement de Sofia serait acceptable, s'il avait pour résultat de libérer la Bulgarie des éléments impurs qui l'ont détournée de sa route, qui lui ont imposé un rôle de traître, qui ont à jamais marqué d'infamie son histoire et surtout de déterminer dans son organisation nationale, qu'on me passe l'expression, la dégurgitation de la dynastie cobourgeoise. Du côté grec, la politique de ralliement serait plus facile, répondrait davantage à l'idéal des Puissances occidentales et paraît moins répugnante parce que la Grèce, quoique coupable d'avoir trop docilement subi la volonté d'un Roi imbécile et têtu et d'avoir toléré la disgrâce de l'homme d'Etat qui avait conçu pour elle un grand rôle, parce que la Grèce, dis-je, n'a péché que dans Le sens négatif et n'a pas poussé sa faiblesse jusqu'au crime. J'ai parlé de la situation où se trouve l'Entente vis-à-vis dos deux Etats balkaniques, dont elle peut à son gré agréer ou repousser la collaboration, pour faire allusion en passant au point de vue italien, qui pourrait ne pas être tout à fait celui de l'Entente, laquelle incline visiblement vers la solution hellénique qui implique, vraisemblablement, comme la solution bulgare, ce que j'appellerai une purgation dynastique. La propagande allemande a créé dans toute l'Hellade un esprit de \ ive hostilité contre l'Italie, en exacerbant adroitement les sujets de controverse qui peuvent exister entre les deux pays à propos de l'Epire, du Do-décanèse et de l'Asie-Mineure, c'est-à-dire à propos des trois points où les revendications helléniques se heurtent aux intérêts italiens. L'Italie aspire à établir son hégémonie dans l'Adriatique et à étendre son influence dans toute la Méditerranée orientale. Il est évident que, dans la réalisation de ce plan, elle peut contrarier les espoirs des Hellènes, mais si de criminelles suggestions n'avaient pas exercé une influence funeste sur l'esprit des populations grecques, les compétitions éventuelles auraient pu se résoudre sans protestations et sans récriminations, ainsi que cela est arrivé avec les Serbes, avec qui une entente a été établie en principe sur des questions de délimitation et de partage d'une nature très délicate sur la rive orientale de l'Adriatique.Grecs et Italiens. La presse hellénique, cédant trop facilement aux excitations germaniques, a laissé percer une trop profonde aversion p>our la politique italienne et a pris au tragique des faits qui n'en valaient pas la peine. Vous vous souvenez de la tempête d'indignation que souleva, dans la Chambre grecque, le débarquement d'un peloton de carabiniers à Corfou, au moment où, dans cette île, se trouvaient déjà des détachements anglais et français. Le débarquement d'un corps d'expédition italien à Salonique a aussi provoqué un peu de mauvaise humeur chez des hommes d'Etat, qui auraient cependant dû comprendre que les Italiens à Salorrique ne pouvaient que s'associer à la mission libératrice des Alliés. On a voulu profiter de tout cela pour insinuer qu'entre les deux solutions dont je viens de parler, l'Italie préférerait la solution bulgare et qu'elle repousse "a priori" la solution grecque, parce qu'elle comporterait des compensations qui portent ombrage à la diplomatie italienne. Je suis en mesure de vous certifier que ces suppositions manquent de fondement et que l'Italie n'est pas systématiquement hostile à l'agrandissement raisonnable de l'Hellade et qu'au surplus, dans cette question, comme dans toutes celles qui sont dans le cadre des préoccupations collectives de la Quadruple Alliance, l'Italie partage les vues des Puissances alliées et agit avec celles-ci dans le plus parfait accord. SILVIO. LA VIE DE PARIS. Paris, 15 septembre, a "Vous ne nous avez pas parlé de l'é-e chauffourée de Vichy, m'écrit un lecteur ; t il y avait cependant là matière à glose." e Sans doute, et mon abstention est vo-r lontaire. Le sujet, maintenant vieux de i plus de quinze jours, est des plus déli-- cats. Les journaux autrefois conserva-i teurs se réjouissent et plusieurs parmi s ceux qui sont républicains avancés paraissent vouloir solidariser la République avec l'ancien ministre des finances. Mau vaises conditions pour se maintenir dans cette union sacrée de plus en plus nécessaire.Il paraît certain que la manifestation, si nettement hostile à M. Caillaux, avait été préparée avec une certaine habileté et beaucoup qui y ont pris part spontanément ont suivi un mouvement concerté. Evidemment s'il n'y avait pas eu matière à des antipathies profondes, elle n'aurait pas si vite gagné de proche en proche. Rien ne s'enflamme aussi \ite que Sîème année. No 224

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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