L'indépendance belge

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s.n. 1915, 01 Novembre. L'indépendance belge. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/t727942038/
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L''INDÉPENDANCE SOYAUWSE.UN1 î ONE PENNY BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES. (HOLLANDE s 5 CENTS.) IToMINISrHATION ET REDACTION : , BUR^U A PARIS: ix-k rmq o qtttt t fntp «! 1 Idoe fiottl^or fc^' loxdon. e c. TCI cn,. ( 311-57 et LONDRES, LUNDI 1 NOVEMBRE 1915. abonnements: 16 mois! 17 shillings! [ Conservation par le Progrès. f TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH.: t238-75. ll an, 32 shillings. ' [S O M MA IR E. LA SITUATION : Violents combats en Champagne et en Artois. >—Progrès austro=germano=bulgares en Serbie. — Menaces d'encercle= ment de l'armée serbe.—Perte accidentelle d'un navire britannique : 155 noyés. Les calomnies allemandes.—1'"Indépendance Belge." Billet Parisien.—Jean Bernard. Les Belges d'Egypte au front. Lettre de Hollande.—Dr Terwagne. Nos martyrs. A nos valeureux hors-combats. Faits menus, menus propos.—Bob. Moniteur. Echos. Etc. LA SITUATION. "UUi.. V ' les Allemands ont fait preuve, pen- < lant les dernières quarante-huit heures, ) l'une grande activité sur le front occi- 3 lental, et semblent s'être juré de re-orflidre à tout prix les positions perdues < tn Artois et eu Champagne lors de l'of- 3 [eusive franco-britannique. Leurs ef- ( forts, jusqu'à présent, n'ont eu qu'ua < seul et très léger succès en Champagne i où ils sont parvenus à reprendre pied sur la Butte de Taliure. 1 L'attaque, préparée par un bombarde- 1 ment intense, s'étendait sur un front de 1 huit kilomètres : de la Colline 193 jus- ! qu'à La Courtine, c'est-à-dire, dans la. 1 même région où, jeudi, quatre assauts allemands avaient été repoussés. < La nouvelle offensive, exécutée avec l'aide d'importants renforts ramenés de Russie, fut repçiussée partout sauf sur la Butte, avec des pertes immenses pour les Allemands, dont les troupes, avançant par vagues, furent Hécimées par un ouragan de feu. Le combat se prolongea pendant toute la [irait, et le communiqué allemand parle de 21 officiers et de 1,215 hommes faits . prisonniers. En revanche, au nord de [ilesnil, les Allemands perdirent une sec-Ition de tranchée qui, disent-ils, formait Lu saillant prononcé dans les positions [françaises. _ | En Artois, les Français ont progressé [légèrement au nord de Sou'chez, tandis rqùe les Allemands ont repris pied dans les tranchées françaises au nord-est de Netiville-Saint-V aast. Sur le front russe les troupes du ma-îêchal von Hindenburg ont subi une dépite sérieuse au cours de la nouvelle tentative contre Riga par le sud. L'ennemi fut obligé d'évacuer Pla- 1 l'anen, sur la rive septentrionale de la Missa, mais l'intensité du feu d'artil- : lerie allemand a empêché les Russes de s'établir dans le village. A en croire certaines indications, -les Allemands concentrent en Courlande de nouvelles forces, constituées en grande partie de réserves rassemblées en hâte en Allemagne, avec le concours desquelles ils se prépareraient à l'attaque générale, qui doit les mettre en possession de Riga et de Dvinsk. Dans le sud, les troupes du général von Linsingen, contre-attaquant les Russes, ont atteint Komarow, avançant dans la direction de Cliartorysk et visant -a refouler les troupes du général Ivanoff vers le Styr. -» Il est à remarquer que l'invasion alle-tade, en Russie comme ailleurs, se caractérise de plus en plus par l'esprit de rapine qui se traduit par le vol organisé de métaux, aliments, vêtements, etc. C'est ainsi (ju'à Vilna de graves émeutes ont éclate lorsque les Allemands se mirent à dépouiller les églises de tous les objets en cuivre qu'elles contenaient et qui doivent être expédiés en Allemagne pour fabriquer des munitions. Le dernier communiqué russe signale • que les troupes du Kaiser vont jusqu'à dépouiller les malheureux habitants de la Russie envahie de leurs vêtements d'hiver, de leurs bottes et de leur linge ! Peut-être le haut commandement allemand a-t-il cru nécessaire de permettre aux troupes de recourir au pillage pour les compenser de's rigueurs d'une u,,T"6;,v 1"* -, les plaintes de' jour en jour plus vehe-nentes"et qu'on redoute de voir dégéné-er bientôt en révoltes ouvertes. Car, malgré tous leurs succès, encore [u'ils soient souvent plus apparents que , éels, les soldats allemands et surtout les ifficiera, se rendent compte que la partie sst définitivement perdue pour l'Alle-n agne. Celle-ci, par son habile diversion :n Orient, n'en avoue pas moins impli-ùtement que ses efforts sont arrivés à m point mort tant en France qu'en Russie. Dans cette lutte, où sfes forces sn hommes et en matériel vont en dimi-îuant rapidement alors que celles de ses snnemis suivent une marche progressive, es Allemands n'ont plus qu'un objec-:if : s'assurer de nouveaux alliés dont es provisions en hommes et en matériel puissent leur permettre de continuer la guerre jusqu'à ce que l'épuisement des ans ou des autres soit tel qu'ils se voient , contraints de demanider la paix. Or, dans jette lutte d'endurance, les Alliés sont éminemment mieux placés pour résister indéfiniment aux Allemands, qui se débattent, de leur propre aveu, dans des difficultés économiques extrêmement graves, et que l'hiver rendra doublement pénibles. Dans cet ordre d'idées la percée allemande vers Constantinople est importante, parce qu'elle mettra tics ennemis 3n mesure de '' prolonger leur résistan-3e." Toutes les autres conclusions qu'on îsî tenté d'en tirer sont exagérées. Pour le moment cette percée s'étend graduellement du nord de la Serbie vers e sud. Les premières ^marchandises ve-îant d'Autriche par eau, sont arrivées in Bulgarie, mais la jonction par le •ail ne sera établie que lorsque Nish lera aux mains des Austro-Bulgares. Demis l'occupation de Pirot par les Bulgares les Serbes se replient vers l'ouest, nfligeant des pertes énormes aux trou-3ss qui les poursuivent, mais le cercle Uitour de Nish se rétrécit de jour en OTir. L'intérêt principal est concentré sur es progrès bulgares au nord-ouest d'Us-cub, où les troupes ennemies ont occupé a passe et la ville de Katchanik sur la igne de Mitrovitza. La distance qui sépare les Bulgares des forces autrichien-îes avançant par la Drina se trouve de :e fait réduite de beaucoup et l'encercle-nent des forces serbes s'accomplit méthodiquement.Les troupes autrichiennes opérant dans la direction de Prisrend ne sont plus qu'à deux journées de marche des Bulgares, établis à Katchanik. Dans le nord, l'ennemi n'est plus qu'à une faible distance de Kragujevatz, le grand arsenal serbe. Malgré tout, nos vaillants alliés, pleins le courage et remplis de confiance, affirment que-des forces alliées, même faibles, leur permettront de résister et de tenir in échec l'ennemi dont les pertes, dès à présent, dépassent de loin t-outes les prévisions.L'entrevue que le général J'offre vient l'avoir avec les autorités militaires bri-:anniqués permet d'escompter une.ac-:ion vigoureuse et rapide qui, peut-être, lécidera la Roumanie et la Grèce à se y Drononcer. Les Calomnies Allemandes. Une nurse anglaise, Miss C. G. Luard, 6e propose de publier son journal au front, récit qui offrira certainement beaucoup d'intérêt parce qu'elle vêtit laisser parler uniquement la vérité, sans rien céder à l'imagination. Dans le mémoire qu'elle prépare de sa parmi les héros de la Grande Guerre, des conversations sont rapportées. L'une délies l'a particulièrement frappée; elle la échangée dans'un train d'ambulance avec un prisonnier allemand blessé, tomme elle s'entretenait avec lui des pé-ripéties de la campagne, il déclara nettement, afin d'ébranler sa conviction, qu'il >' oublierait jamais les crimes des femmes belges; "N'avaient-elles pas crevé les yeux des blessés allemands à Liège et n'avaient-elles ari'osé d'eau bouillante les soldats du Kaiser?" Or aux .assertions calomnieuses de ce blessé, quelle réponse fit l'arniibuiauir-oière anglaise? Elle veut bien nous la • confier: "J'ai répondu qu'elles y avaient été poussées." Mais Miss Luard, interrogeant sa conscience, se demande si elle n'aurait pas dû nier plutôt ces crimes imaginaires et en dissuader le blessé, victime de calomnies opiniâtres. Question qu'elle traitera dan£ la préface de son journal. Faisant appel à 1' " Indépendance Belge," elle aimerait à être fixée définitivement sur cette page cruelle et Itragique de l'invasion. C'est au début de la guerre que se ré- j pandit l'horrible mensonge. Le grand état-major allemand ayant donné l'ordre de terroriser la population afin qu'elle n'apporte aucun appui à l'armée belge, dès les premières heures de la guerre, les ti'oupes alleinandes, en multipliant leurs crimes, dépassèrent en horreur les hordes des Barbares. De la frontière aux abords de Liège, tout f^t ravagé comme par un cyclone. Et le sort de Visé annonçait celui de Dînant et de tant d'autres infortunées, com,moines. Gomment justifier ces attenants répétés contre la civilisation?" L'agence Wolff et les journaux de l'em-pirent voulurent bien se charger de cette honteuse besogne et sans ai lendre la prise de Liège ci'éèrent de toutes pièces la légende des francs-tireurs doublée de l'accusation formelle contre les femmes belges à qui l'on reprochait d'avoir crevé les yeux des blessés allemands. Le système de terreur (lâchement appliqué recevait ainsi une justification qui Suffisait à la conscience de la. Germanie, une conscience aisément satisfaite. Au lendemain du sac de Louvain,. l'atroce calomnie se généralisa en Allemagne. Lorsqu'on apprit dans les pays neutres la destruction de la cité brabançonne, l'incendie de la bibliothèque de l'Université et de l'Eglise Saint-Pierre, le massacre de paisibles habitants, l'exode et le calvaire d'autres citadins envoyés en Allemagne sans ■motif, l'indignation fut générale. La Presse mondiale retentit de protestations justifiées et les journaux américains, surtout, flétrirent ces sauvages excès, qui nous ramenaient soudain aux pires époques de la barbarie. Comment excuser des crimes aussi abominables? L'imagination scélérate des Allemands travailla, et dans cette nouvelle campagne de mensonges grossiers ils affirmèrent audacieusement que les femmes belges avaient crevé les yeux des Allemands tombés dans leurs mains pour en faire-de patriotiques chapelets C'est à L;âge qu«. rint-erloi 1 Vur «•' iniss Luard a placé ces faits, apportant une variante à la calomnie. Mais ni à Liège, ni à Louvain, ni à Visé, ni dans aucune commune belge on n'a eu à reprocher à nos femmes un geste quelconque de cruauté. Des Allemands, désireux de préciser l'accusation avant de la répandre à l'étranger, tentèrent une enquête^ Or, quelle fut ,1a réponse du chirurgien en chef des ambulances aîlemanefes, qui se trouvait alors à Aix-la-Chapelle? Il reconnut n'avoir jamais eu à soigner dans ses hôpitaux un soldat à qui l'on aurait arraché les yeux. Les journaux allemands se sont contentés. de vagues affirmations. Jamais ils m'ont cité le nom des prétendues victimes des femmes belges; jamais au-' ouïra ambulancier allemand n'a compté parmi ses blessés des hommes ayant été, soit brûlés par l'eau bouillante, soit frappés de cécité, venant de Visé, de Liège ou de Louvain. Oh n'a jamais vu ces fameux chapelets évoqués par la presse reptilienne de Berâira. Pas ium fait, pas un, m'a été prouvé d'une façon irrécusable, aucun témoignage n'étant venu étayer les mensonges des accusateurs. Les autorités belges ont tenu à se renseigner, quelqu'acte isolé ayant pu faciliter H'édosion de la légende. Leurs investigations ont été stériles, par la raison même que les femmes belges n'avaient rien à se reprocher. Les Allemands les ont calomniées, cherchant un dérivatif à leurs propres crimes. Ces «femmes héroïques, à Dinant, Tamirfes, Surice, etc., etc., ils les ont fusillées avec leurs époux et leurs enfants. Et que de scènes, de violences, d'outrages et de viols les rapports impartiaux de la Commission d'enquête ont reprochés aux envahisseurs ! Ici, il n'est plus question d'accusations vagues. Les victimes ont parlé et des couvents eux-mêmes des voix vengeresses se sont élevées pour désigner et flétrir la barbarie des Allemands. Dans ce grand procès qui se plaidç devant le monde les accusations teutonnes n'ont aucune part de vérité, aucune victime allemande ne s'étant levée pour vernir apporter son nom au dossier et le récit de ses souffrances. Miss Luard et nos amis les Anglais ne doivent rien en retenir, sinon que les bourreaux 11e se contentant pas de supplicier leurs victimes, ont tenté de les déshonorer. Besogne digne de' leurs œuvres. Depuis les premières heures de l'invasion, depuis cette marée sanglante qui a submergé la Belgique, les femmes de notre pays ont donné au monde le spectacle du courage le plus stoïque, livrant à la patrie leurs époux, leurs fils ou leurs /rcres. Nobles dans leur résignation, elles méritent le respect de tous. La calomnie allemande ne saurait les atteindre. Nous les vénérons et nous les admirons. Elles ont traversé la première partie de la crise avec une dignité parfaite. Miss C. G. Luard l'inscrira dans ses tablettes, 1 convaincue enfin de la fausseté des accusations allemandes et de la sincérité absolue des accusations belges, basées sur „ des témoignages précis dont l'ennemi n'obscurcira jamais l'éclatante lumière. "L'INDEPENDANCE BELGE." BILLET PARISIEN. Quel est donc le naturaliste fantaisiste qui nous a raconté que dans les forêts du Centre de l'Afrique se trouvait une bête mystérieuse qui changeait d'aspect suivant les heures de la journée ? Cet animal existe-t-il ? on en a douté. Nous avons eu, ces jours derniers, quelque chose d'approchant, non pas dans les forêts, mais dans les couloirs de la Chambre. C'est de la crise ministérielle dont je veux parler ; elle changeait d'aspect à chaque instant ; le matin, elle ' avait une forme, à midi une autre, à quatre heures une troisième, et, enfin, le soir, elle prenait encore ' une figure nouvelle. Au début de la journée, M. Viviani désirait un simple changement du portefeuille des Affaires Etrangères, à';midi on annonçait un replâtrage ministériel, à quatre heures on se bornait à quelques mutations et a la nuit on apprenait que c'était toute l'équipe ministérielle qui était changée. Seul M. Malvy, bénéficiant d'une protection dont on recherche les causes, faisait partie de toutes les listes que l'on pouvait proposer. Finalement, M. Viviani voulant, avec beaucoup de bon-sens, éviter une crise qui menaçait de dépasser la portée d'une crise ministérielle, a prié le Président de la République de charger M. Briand de la constitution d'un nouveau ministère. Le président du Conseil a pensé qu'à l'heure actuelle il était sinon aisé, du moins possible, de canaliser les difficultés et d'arriver à dominer la situation; peut-être demain, cela ne lui aurait pas été possible , il a fait preuve de- sagesse, de désintéressement et, disons le mot, sans insister plus qu'il ne faut, d'un certain courage civique. La pensée de M. Briand avait été tout d'abord —et 'elle était excellente—de composer un Cabinet avec tous les anciens Présidents du Conseil ; cette idée avait été acceptée par beaucoup avec une faveur marquée. C'est M. Clemenceau qui l'a fait échouer; on lui faisait pourtant la part belleenluioffrant le Ministère de la Guerre. M. Clemenceau, tout en refusant ce portefeuille ne se montrait pas hostile à 'idée de reprendre le pouvoir et il disait 1 M. Viviani : — "Si on fait appel à mon énergie, e suis tout prêt à la Repenser sans comp-:er ; mais je ne peux le faire qu'à la con-lition que ma liberté entière ne sera pas jênée par quoique ce soit et ne sera pas iominée par d'autres considérations." Sous une forme un peu, voilée, c'était ndiquer qu'il aurait bien accepté Ja pré-iidence du conseil qu'on n'avait pas .'intention de lui offrir. Les pourparlers ;n sont demeurés là, et on est arrivé ilors à l'autre combinaison, celle que rous connaissez. Quelques-uns regrettent que M. Clemenceau n'ait pas accepté la succession le M. Millerand qu'il a mis un an à déboulonner, mais, enfin, il y était parvenu et, à ce sujet, on rapporte un mot imusant d'un sénateur de la droite; je aeux bien le nommer, M. Bonnefoy-Sibour, qui disait, en parlant de M. ^lemencéau : — Clemenceau, oui, certainement, il pourrait faire de belles et grandes choses, mais il pourrait aussi ne pas les faire ; avec ce diable d'homme, c'est comme au baccarat, on peut tirer à cinq, on peut tirer à neuf, mais on peut aussi remporter une bûche. " Sous une forme familière, c'est là l'impression générale. Toujours est-il, que si M. Clemenceau n'est pas ministre, c'est qu'il ne l'a pas voulu. C'est d'ailleurs un gouvernant difficile; dans un Cabinet, il n'en veut faire qu'à sa tête, et souvenez-vous de ce qu'il advint à M. Sarrien pour lui av.>:F confié l'Intérieur : un beau jour M. Clemenceau le mit à la porte et s'assit dans le fauteuil de la présidence. M. Briand, qui n'est plus un combattant et qui seinble être rentré un peu dans l'ordre des contemplatifs politiques, a peut-être échappé à un danger personnel. Ce ne sont là que des broutilles, mais attendons pour juger de l'effet que fera dans le pays la composition de ce Ministère, attendons-le aux premiers actes, car il est bien certain qu'avec les hommes qui entrent au Cabinet il faut quelque chcfse de'' nouveau, quelque chose de changé. JEAN-BERNARD. LES BELGES D'EGYPTE AU FRONT. Nous avons ■pjOfrld des œuvres d'Egypte, il e'st juste que nous -parlions mmntenwnt des Belges d'Egypte qui ont fait leur devoir avec tant de de-vouement et de générosité. La violation de notre frontière à peine confirmée, notre chargé d'affaires en Egypte, M. Charles de Rover, et 'e chancelier de notre consulat au Caire, M. Alphonse Vigneron, remplaçant le consul à cette époque en Belgique, convoquent en toute hâte tous les Belges en âge de servir le pay.€ Joignant l'exemple aux paroles, M. Vigneron lui-même, bien qu'âgé de 32 ans, marié et père de famille*, prend' un engagement volontaire, se met à la tête de la petite troupe de 20 hommes qu'il a réunie et se charge de la conduire en Belgique. Dé-crire les péripéties de ce voyage, les difficultés et même les sujets de découragement rencontrés en route m entraînerait trop loin. Je me bornerai pour le moment à dire que, partis d'Alexandrie 'le 14 août 1914, mous n'arrivions en Belgique que le 20, jour de la prise de, Bruxelles par les Allemands. Equipés Ife 23, mous sommes restés quelques jours à l'instruction, puis mous avons été dirigés sur les 'régiments de volontaires avec lesquels nous avons (fait la campagne des Flandres. Apr.ès la retraite d'Anvers, llors de la reconstitution de l'année belge, pendant la bataille de l'Yser, nous sommes versés dans différents régiments de l'armée (active. Plusieurs Belges d'Egypte, qui se trouvaient en Belgique lors de la mobilisation, s'enrôlèrent sous les drapeaux dès-les premiers jours. D'autre part, en décembre dernier, ' l'Egypte nous envoyait une demi-douzaine de nouveaux volontaires. Ajoutez à cela 'urne dizaine d'hommes ramènes d'Alexandrie au mois d'août 1914 par le lieutenant de»réserve Gouzée et vous pourrez vous convaincre que l'Egypte a fourni à notre armée nationale une petite troupe qui, si elle ne. tfwt pas nombreuse, se rachetait par la qualité des éléments qui la constituaient. En effet, la plupart dè ces ardents patriotes ont conquis des grades, les uns dans les services techniques, les autres sur les champs de bataille. Ainsi, M. Vigneron, après avoir été nommé successivement caporal et sergent, vient d'être nommé adjutant pour .sa belle conduite habituelle à l'Ysèr. M. Charles Pallemans, volontaire marié et père de famille, L. Kiven, L. de Streus sont caporaux dans l'infanterie, le baron Adrien Forgeur est brigadier dans la cavalerie, MM. Damster (également marié) et Blarioux après avoir dû être évacués du front par suite, de maladie, sont sergents instructeurs dans des centres d'instruction et retourneront bientôt au feu. MM. Fourdin et WoUters sont respectivement sous-lieutenant et sergent au Génie, de même que les sergents techniciens Grosjean (évadés de Hollande où ils étaient prisonniers) et Ga-tin.Deux jeunes gens, MM. Edouard Eîd et Christian Keim, achèvent leur instruction et partiront incessamment pour le front. Le sous-lieutenant Modesse, d'Alexandrie, a dû rentrer en Egypte -en convalescence après une maladie contractée à l'Yser. Enfin, plusieurs Belges appartenant à la Société de la Raffinerie et des Sucreries d'Egypte, se sont également engagés et font vaillamment leur devoir. Ce petit aperçu vous dira que si en temps de paix les Belges d'Egypte travaillent sans relâche au bon renom de ■ Heur pays sur les bords du Nil, ils n'ont ipas hésité, non plus .aux premières heures du danger, à mettre leur vie et leur science au service de notre Roi ■ pour la défense du sol sacré de la Patrie. Espérons aussi qu'on appréciera à leur juste valeur dé si nobles exemples de patriotisme et de désintéressement et que la croix des braves ornera sous peu, en signe de reconnaissance, la poitrine de quelques-uns de ces véritables 1 Belges., - * I SGsme année, / No. 258

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