L'indépendance belge

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s.n. 1916, 23 Septembre. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/8g8ff3n02x/
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STème année, No 226 L' INDEPENDANCE ROYAUME-UNI: ONE*PENNY BELGE. CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE: 5 CENTS) t ADMINISTRATION ET REDACTION : BUREAU A PARIS : IUDOR Hf USE. TUDOR ST., LONDON, E.C. U' PLACE DE LA BOURSE. TELEPHONE : C!TY 3960. TELEPH.î j £J et SAMEDI 23 SEPTEMBRE 1916. En vente à Londres à 3 h. le vendredi 22 sept. MOIS, 9 SHILLINGS.) ABONNEMENTS :U MOIS. 17 SHILLINGS. \ CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. {1 AN. 32 SHILLINGS. ) LA SITUATION. Vendredi, midi. Malgré la pluie qui rend le terrain peu propice aux opérations do l'infanterie, les Allemands ont continué l'auscultation des lignes alliées en Picardie. C'est le secteur de Thiepval qu'il-choisirent hier pour leurs attaques, mais les troupes néo-zélandaises qui sont f chargées de la défense du front britannique au sud de l'Ancre, ont repoussé toutes les tentatives avec des pertes trè: sévères pour l'assaillant. Sur le front français de la Somme, l'ennemi n'a pas renouvelé ses attaques hier, qui, au reste, ont été trop coûteuses mour être répétées souvent. Nos adversaires commencent, en effet, à se ressentir de la saignée simultanée à laquelle leurs effectifs sont soumis depuis quelque temps sur tous les fronts. Ainsi l'état-major français a pu établir que lorsqu'à la suite des progrès al-I liés sur la Somme, une division ennemie, la 214e, en route pour le front oriental, reçut contre-ordre à mi-chemin et fut ramenée en Picardie, où, avec le 18e corps rappelé de l'Aisne, elle participa aux combats du 20 septembre dans le secteur de Bouchavesnes. Les pertes allemandes au cours des contre-attaques signalées hier ont été effrayantes et la route entre Combles et Raucourt est, parait-il, jonchée de cadavres, oe qui n'est pas étonnant, les Allemands ayant livré leurs attaques en formations compactes comme jadis à yerdun ! Les six divisions qui ont prispartàcette manifestation d'impuissance — qui n'a donné aucun résultat — doivent avoir perdu au moins un tiers de leurs effec-: tifs, car les prisonniers racontent qu'une [ compagnie de la lie division bavaroise I a perdu 110 hommes sur 210, que deux bataillons du 123e régiment prussien ont été à peu près complètement annihilés et que la 12e division de réserve a égale-j) ent été fortement éprouvée. On sait d'autre part que les Allemands avaient concentré une très puissante artillerie dans cette région et que leur intention était certainement de reprendre, coûte que coûte, le terrain perdu. A noter la franchise du communiqué de Berlin, qui reconnaît carrément que "le terrain au sud-ouest de Rancourt et à Bouchavesnes, reconquis momentanément par nos troupes, a été reperdu après des combats acharnés." Tant de franchise doit, à bon droit, nous étonner, et il faut y voir, à notre avis, le souci du maréchal von Hinden-burg de préparer tout doucement l'opinion publique en Allemagne aux mauvaises nouvelles qu'il faudra, bientôt peut-être, lui servir. On peut se demander en effet ce que fera l'ennemi le jour où les derniers bastions de sa défense sur la Somme : Thiepval, Combles et Bar-leux dont les deux premiers nommés, aux trois quarts cernés, ne sauraient résister indéfiiniment, seront tombés? De même que la bataille de Verdun a été marquée par un double succès français au sud - est de l'ouvrage de Thiaumont et dans le Bois Vaux-Chapitre) et a établi aux yeux du monde la fin de la puissance offensive allemande, de même la poussée des Alliés sur la Somme, dont la première phase touche à sa fin, marque la victorieuse offensive des Alliés, qui ne finira qu'avec la défaite complète des Empires Centraux et'de leurs satellites Les uns et les autres n'en mènent pa-large pour le moment. Sur le front italien nos adversaires er sont réduits, comme sur le front franco britannique, à une défensive très labo rieuse et qui laisse place à peine poui des contre-offensives occasionnelles lors que la pression devient par trop violent* et rend absolument nécessaire un soula gement momentané. Dans les Alpes vénitiennes et dans le' Dolomites (où la neige commence à tom ber) nos Alliés progressent constamment et repoussent toutes les contre-offensive? que déclanche l'ennemi. Sur l'Isonzo, ils viennent d'occupei de nouvelles positions près de Santa Ca terina, à l'est de Gorizia, et sur le Carsc ils ont refoulé des détachements ennemi: qui avaient tenté une attaque-surprise au sud de Villanova. Nos amis russes, qui se battent beau coup plus qu'ils ne nous le disent par fois, ont repoussé des attaques allemandes dans le secteur de Kovel-Lutsk, f< plus au sud ont fait prisonniers près de 700 Allemands. Dans les Carpathes (frontière hon groise), ils ont progressé à l'est du Mont Pant-yr, faisant 437 prisonniers et capturant six mitrailleuses. En Transylvanie les Roumains se retranchent au sud de Petroseny tandi-que dans le oentre et le nerd ils progressent.Dans la Dobroudja, le mouvement offensif germano-bulgare est, de l'aveu même de von Mackensen, arrêté. D'autre part, un communiqué officie/ roumain annonce oe matin que les troupes gsrm ano-tu rco-bu Igares, complètement battues, se retirent vers le sud, brûlant derrière elles les villages roumains évalués. Voilà d'excellentes nouvelles et qui auront un grand retentissement dans tout le Balkan. En Macédoine les troupes françaises ont progressé au sud-ouest de Monastir et sont signalées à cinq kilomètres de Pisoderi. Des attaques bulgares contre les positions serbes du Mont Kaymakt-chalan ont été repoussées avec de lourde? pertes pour l'ennemi, qui a également échoué dans sa tentative de reprendre Beresnitza. La situation en Grèce n'a pas changé. Les représentants diplomatiques des Al liés n'ont toujours pas pris contact avec le nouveau cabinet, que nous avons de nombreuses raisons de ne pas prendre au sérieux. Un cabinet qui le matin se dit politique et le soir cabinet d'affaires et qui comprend des ministres qui se sont livrés dans les journaux à des attaques violentes et injustes contre les Alliés ne peut prétendre à être pris au sérieux lorsqu'il se dit neutre. On le comprend si bien à Athènes que le directeur du ministère des affaires étrangères, au cours d'une démarche auprès des ministres alliés, s'est déclaré prêt à reviser la liste des ministres et à en biffer ceux qui ne conviennent pas à l'Entente. Signalons, à titre d'information, uns dépêche Reuter d'Athènes, annonçant qu'une révolution aurait éclaté en Crète où un gouvernement provisoire aurait été proclamé ! Voilà où mène la politique personnelle antinationale d'un monarque qui ne respecte pas la Constitution. L'INDUSTRIE CHARBONNIERE BELGE APRÈS LA GUERRE. Opinicn d'un ingénieur be'ge habitant l'Amérique du Nord. IL Dans l'Utah. C'est bien pis encore dans l'Utah, °u beaucoup de plans inclinés ayant plu-8'eurs kilomètres de long, sont établis à des altitudes dépassant 2,700 mètres. Quelquefois il est nécessaire d'établir plusieurs plans inclinés superposés réu-Dls entre eux par des voies ferrées, pour Pouvoir amener le charbon de la mine jusqu'à l'endroit où il est versé dans les Wagons du chemin de fer. La plupart du temps, l'orifice de la mine, ou son voi-6"iage immédiat, est invisible aux hoiri-!'es du bas, même par Iq plus beau 1nips, et le seul moyen de communica-i r)'i entre les travailleurs du haut et 11 bas est par téléphone. Les cas sont I r°mbreux où, tandis que le givre ou la 1 Ileige rend le travail difficile à la tête dea plans inclinés, la chaleur d'une fin d'avril entame\l'énergie des hommes affectés aux manœuvres du bas. Les choses s'équilibrent ainsi entre le haut et !e bas, aux dépens de la rapidité du transport et de l'effet utile du mineur auprès de qui les wagonnets vides ne reviennent pas aussi vite qu'il peut les charger. Tout pesé et considéré, l'exploitation à flanc de coteau par plans inclinés automoteurs, comparée à l'exploitation par puits profonds, est loin d'avoir sur l'effet moyen annvel du mineur toute l'influence que sont tentés de lui attribuer les ingénieurs qui ne sont pas familiers avec ce genre d'exploitation. Je ne veux traiter ici que de l'effet utile du mineur. Si je voulais traiter du coût de l'opération, je n'aurais pas de peine à montrer que ce n'est que dans des conditions exceptionnelles que la descente du charbon par plans inclinés coûte meilleur marché de main-d'œuvre, d'entretien et d'amortissement que l'extraction par puits profonds bien aménagés et bien outillés. Autres causes utiles. Mais il y d'autres causes qui, considérées sblidairement, ont un effet plus marqué que l'exploitation à flanc de coteau sur les grands effets utiles obtenus en Amérique. Ce sont: la puissance relativement grande des couches exploitées, la proprété du charbon, l'absence relative et souvent absolue du grisou et l'ex-cellenoe des roches encaissantes. La puissance des couches exploitées en Amérique est loin de dépasser autant qu'on le croit généralement, la puissance des couches belges. La différence de puissance est probablement dans la proportion d'un à trois et demi. D'après M. V. Wat-teyne, inspecteur-général des mines à Bruxelles, l'épaisseur moyenne des couches exploitées en Belgique est de 66 centuHètres. Aux Etats-Unis, l'épaisseur correspondante est voisine de M. 2.30. Afin de comprendre pourquoi l'opinion européenne attribue volontiers aux couches exploitées en Amérique des épaisseurs trop fortes, il faut savoir que les trop rares ingénieurs européens qui viennent visiter nos mines, ne voient souvent que celles où l'on exploite de hautes couches. Il y a pour cela des raisons multiples. Le visiteur lui-même est souvent possédé de l'idée que l'on n'exploite pas de couches minces en Amérique. Il ne songe donc pas à en voir, ne demande pas à en voir. D'un autre côté, le cioerone indigène se figurant, asse^naturellement, que le visiteur qui lui est confié ne vient pas en Amérique pour y voir des couches basses, ne songe à montrer que ce qui, selon lui, contribuera le plus à l'édification du dit visiteur. Il ne montre donc à celui-ci que des couches épaisses. En outre, visiteur et cioerone se mettent vite tacite-ifo-.nt d'joeôrc !ur un "point: Voir le plus de choses possible, le plus vite possible et avec le moins de labeur possible. Quoi de plus naturel, alors, que de parcourir en costume de promenade et sans se salir ni les pieds ni les mains, des travaux de grande hauteur, brillamment éclairés à l'électricité, où l'on peut franchir des distances considérables en très peu de temps, soit dans un beau "car" spécial bien propre, bien capitonné, monté sur de bons ressorts et trainé par une locomotive électrique rapide et silencieuse ? L'ingénieur européen, bien' piloté, voit ainsi dans un espace de quelques jours un tas de choses si surprenantes, qu'il ne songe pas à s'enquérir s'il n'y a pas quelque part dans le pays, des mines moins hautes, mais plus difficiles à parcourir, que celles qu'on lui a montrées.L'avantage américain. Cette façon confortable et propre de voir nos mines étonne mais n'instruit pas le visiteur belge, qui rentre chez lui et rédige un rapport où il conclut qu'il y a certainement un tas de choses merveilleuses dans les mines américaines, mais que ces choses, rendues possibles seulement par la grande épaisseur des couches, ne ^ont pas du tout applicables dans-les mines de Belgique. Si, au lieu de visiter confortablement des couches de 3 à 10 mètres, l'Européen avait, au prix d'un plus grand labeur, visité des couches de 75 centimètres et de 1 mètre, il y aurait vu des choses tout aussi surprenantes que dans les hautes couches, choses qui, de plus, sont susceptibles d'être facilement appliquées, immédiatement ou après légère transformation, dans les mines basses de l'Ancien Monde. Il n'est pas douteux que l'épaisseur moyenne des couches, sans être aussi grande qu'on le pense à l'étranger, donne à notre mineur un grand avantage sur son confrère belee. Cet avantage croit dans des proportions notables quand on y ajoute celui qui résulte de l'absence souvent complète de ?risou, qui permit d° se servir d'explosifs en grande quantité pour l'abattage de la houille. L'absence de grisou rend aussi possible le parfait éclairage des fronts de taille, ce oui accélère singulièrement le tirage des impuretés, du reste toujours peu considérables. La solidité des roches encaissantes est généralement si grande, qu'elle permet au mineur de ne consacrer au boisage que quelques minutes par jour et de réserver presque tout son temps pour l'abattage et le chargement du charbon L'infériorité do notre exploitation. ■T'ai fait voir la totalité des avantages n?t"rels qui favorisent le charbonnier américain. Si grands que oes avantages soient, ils ne peuvent expliquer d'une façon satisfaisante toute la grande différence entre les effets utiles atteints des deux côtés de l'Atlantique. En se servant des chiffres donnés plus haut, on 1 trouve que, pris en général, le mineur des Etats-Unis produit cinq fois plus de charbon que son concurrent Belge. L'infériorité de ce dernier est plus marquée encore si on compare son effet utile à celui du mineur de Virginie Occidentale qui produit huit fois et demi plus que le Belge. Les conditions naturelles des gisements de West Virginia ne sont pas meilleures que celles des autres Etats de l'Union. L'épaisseur moyenne des couches y est même moins grande étant de M. 1.55 seulement, au lieu de M. 2.30 qui constitue la moyenne générale de toute la République. En outre, la superficie du petit Etat est si accidentée, que les affleurements de couches y sont en général difficiles à atteindre. Eloignée des lieux de consommation, la Virginie Occidentale ne pouvait espérer de réussir industriellement qu'en produisant son charbon à des prix de revient- permettant de payer des transports plus élevés que ses concurrents. Dès le début, les exploitants se trouvèrent face à face avec une disette de main-d'œuvre qui les mit dans la nécessité d'employer des moyens mécaniques auxquels les exploitants de Pensylvanie, d'Ohio et d'II-linois n'avaient jamais été contraints même de songer. Les commencements furent probablement difficiles, car il fallut 25 ans pour atteindre une production de 25 millions de tonnes par au. Mais ; il suffit ensuite de 15 ans pour porter '■cette production à 77 millioîïs de tonnes, malgré une rareté persistante de main-d'œuvre. Ce sont donc des moyens artificiels, c'est-à-dire des moyens inventés par l'homme, qui onJ> permis à la Vir-| ginie Occidentale de faire monter l'effet utile moyen de ses mineurs au chiffre énorme de 4,700 kilogs par jour, rendant ainsi possible des prix de revient qui sont toujours 35 à 40 p.c. inférieurs à ceux des autres Etats de l'Union. Malgré les salaires excessivement élevés que paient les exploitants de Virginie Occidentale, ils produisent leur charbon tout-venant à raison de Fr. 3.10 sur wagon mine, frais généraux compris, tandis que leurs concurrents pensylvaniens ne peuvent produire à moins de Fr. 5.15. Employer des procédés nouveaux. Les désavantages naturels des gisements belges ne permettront jamais [ d'atteindre les grands effets utiles des exploitations américaines. Cependant, il est parfaitement possible aux Belges d'appliquer dans leurs mines, avec ou sans modifications, presque tous les procédés, méthodes et machines dont les Américains et particulière!! eut les Vir-giniens Occidentaux, savent tirer si bon parti dans leur lutte inœssante contre le prix de revient. II sera parfaitement possible, grâce à cela, d'améliorer l'effet utile du bouilleur belge de façon à lui faire atteindre le quart de la production du mineur de Virginie Occidentale. Cela équivaudrait à une amélioration de plus de 100 p.c. dans la situation de l'industrie charbonnière belge et ne manquerait pas d'exercer une influence énorme sur les autres industries du pays pendant la dure période de remaniement et de transformation qu'elles devront aussi subir si elles veulent prendre une part active à la renaissance économique de la Belgique après la guerre Qu'on ne se le dissimule pas. Le problème n'est pas aussi simple qu'il paraît Il ne suffira pas d'acheter des machines et de modifier les méthodes d'exploitation de façon à pouvoir utiliser ces machines. 11 faudra, de plus, créer un personnel qui sache et veuille faire produira à ce-s machines tout oe qu'elles peuvent produire. Il faudra enrôler le bon vouloir et les meilleurs sentiments de tous. Exploitants, directeurs, ingénieurs, po~ rions, mineurs, mécaniciens et apprentis, devront se rapprocher, vivre de la même vie industrielle, se contrôler réciproquement, s'intéresser les uns aux autres et ne jamais perdre de vue que le but de l'un, c'est le but de tous. C'est oe que j'ai appelé plus haut le système d'égalité morale absolue. L'adoption de ce système, toute for-eée au 'elle fût peut-être, s'accomplit assez facilement en Amérique, pavs sans passé industriel, sans préjugés sociaux, où les hiérarchies sont détestées et où le plutocratique patron d'aujourd'hui est souvent le pauvre ouvrier d'hier. La guerre en ouvrant les cœurs et les intelligences, nivelant les barrières sociales et enterrant les idées étroites d'autrefois, est en train de conduire la vieille Europe à l'adoption d'idées et de systèmes industriels qu'hier encore on ne croyait applicables qu'au Nouveau Monde. F. C. PICK. L'ARTILLERIE ALLIÉE PRÉPARE DE NOUVELLES ATTAQUES. Les pertes allemandes. (De notre envoyé spécial.) Amiens, septembre 1916. Combles et Peronne. L'artillerie franco-anglaise a donné aujourd'hui la note dominante dans le concert guerrier de la Somme. Les Alliés préparent de nouvelles attaques d'infanterie dont Combles et Péronne seront l'enjeu. Toutefois il serait erronné de croire que l'offensive a pour but d'atteindre'l'objectif enfonçant sur le front qui y qBfcne immédiatement accès. Français et Smglais continueront à rayonner autour des deux places afin de les envelopper avec un minimum d'effort et de pertes. La chute des repaires allemands n'en est pas moins certaine. La journée se serait bornée à un bombardement préparatoire des positions de l'ennemi si celui-ci ne s'était vu obligé de réagir avant que tout ne fut perdu. Il a contre-attaqué au nord de la Somme pour la possession de la Ferme de l'Hôpital, au sud de la Somme pour déloger les Français des positions conquises près de Barleux et qui menacent Péronne par le sud. La vanité de ces efforts désespérés n'apparaît que trop; les fantassins allemands furent mis en bouillie par les tirs d'artillerie et décimés par les mitrailleuses. Le chiffre des prisonniers tombés aux mains des Alliés pendant les cinq premiers jours d'offensive nouvelle se monte à 10,000. Et ce qui donne, certes, à penser : plus de 200 soldats allemands ont jeté bas les armes aujourd'hui devant les troupes du général Micheler sans que de toute la journée l'infanterie française ait dû donner. La lassitude des troupes allemandes est extrême, les prisonniers que j'ai vu ramener à l'arrière donnaient des signes d'épui^ment complet. Les rapports des commandants signalent l'affaiblissement de leurs effectifs et le commandement supérieur, après avoir retiré un maigre contingent de marins à l'Yser, s'est vu forcé de mander en hâte des renforts de l'Aisne. Forcé de tenir sous un déluge d'obus, l'ennemi subit des pertes terribles. Pertes terribles. Pour vous en donner une idée il est intéressant de consulter les documents en possession de l'état-major français. Lorsqu'au début de.l'offensive les Allemands ont tenté de se ressaisir le Xe régiment a subi du 2 au 10 juillet dans la région de Biaches et de Flaucourt une défaite si sanglante que les 1er et 2e bataillons ont été pour ainsi dire détruits et que le 2e, qui a attaqué le 9, a été fort usé. Ce régiment seul perdit 1,800 hommes. Mais que dire lorsqu'on apprend que de ce nombre la moitié, 900 soldats et 17 officiers, n'ont trouvé de salut qu'en se rendant et ce sur un effectif de 2,400 hommes que comptait le régiment avant l'attaque. On estime que la 2e division de réserve, à laquelle appartient ce régiment, dont le gros fut engagé pendant ces huit jours, a elle-même vu fondre ses unités de moitié. Un officier me citait ce matin d'autres exemples. Le 1er juillet l'offensive franco-anglaise se déclanche. La rafale s'abat sur le 3e bataillon du No —. Avant que celui-ci trouve l'occasion de réagir, 100 hommes tués ou blessés jonchent le sol. Abasourdis par la violence de l'attaque, 200 soldats dont l'officier lèvent les mains et les débris du bataillon évacuent les positions. Le 6 juillet l'action de l'artillerie française foudroie en quelques heures une compagnie du régiment de réserve et lui met 80 hommes hors combat; il n'en faut pas plus pour infliger une perte de 60 hommes à la 4e compagnie du — de réserve. L'officeir me montra l'endroit dans la ' direction d'Hardecourt où un régiment de grenadiers de la Garde a perdu les deux tiers de ses effectifs. Ce qui restait du régiment n'avait plus aucune valeur d'action. Force fut au commandement de le renvoyer à Bapaume le 12 juillet. Pourtant les armées sont si éprouvées que les réserves sont engagées. N'en ayant plus de disponibles pour réorganiser le régiment l'on décide que les 3 bataillons seront d'urgence fondus en un seul. Et ces débris de troupes sont renvoyés deux jours plus tard à la boucherie, où tous les bataillons de Ire ligne et presque tous les bataillons placés en réserve ont dà

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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