L'indépendance belge

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s.n. 1914, 12 Avril. L'indépendance belge. Accès à 19 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rv0cv4cv4x/
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lO Gentimeâl EN BEi-QICUE ET A PARIS Ci 35' ANNÉE Dimanche 12 avril 191'» ADMINISTRATION ET RÉDACTION lT'u rue dc« Sables, Bruxelles BUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bcursf ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE BELGIQUE. Un an, 20 fr. G mit, 10 lr. 3 moi*. 5 ff. UUEKBOUflSISr.J.) » 28 fr. » ,5 fr. •-> 8 If. ITRAN&ER » 40 fr. » 22 ir. <• 12if. ÉDITION HEBDOMADAIRE llnternatisnile et (TOutre-meri W PAGES, paraissant le mercredi Un an francs Six moi» 1S li-uuc» L'INDÉPENDANCE tHOIS ÉDITIONS PAR JOUE- — SIS PAGES BELGE CONSERVATION PAS ZE PEOGB£9 Édition du matin X' 109 ( Dimanche 12 avril 1011 Les annonces sont reçues; A BRUXELLES : ans bureaux au jou~a»i, A PARIS : il, place de la Bourse, A LONDRES î chez MM, John-F„ Jones & Qfi3 ïfi ^ rpç Sdgw Hiit, E. C. ; à ïAgence flavas, n° 4é3» .v£ Cheapside E, C.; eÈ chez Neyroud 6c fils, Lbi, Xios 14-18, Queen Victoria Street. et T, B, Browoty Ltd. n° 463, Queen Victoria Street, 5il AMSTERDAM î chez Nijgh&Van ûitmar, Rokin, 2» £ ROTTERDAM s même Iirme, Wynhaven. 413# Sri ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et E& SUISSE, aux Agences.de la Maison RudolEMoss^ jjV ITALIE : chez MM, Haasenstein & Yogler, à Milai7t Turin et Rome. âllîîEW-YORE : T,B; Browne, Ltd, 7, Eùst422d Streefcr Aujourd'hui Revue politique. lia situation en Albanie. — Examen de l'a situation. — Miifaits des bandes. En Italie. — Les cheminots.. En Bulgarie. — Au Sobranié. En Russie. — Les crédits pour la marine. Lettre d'Albanie. Notes du jour, par J.-B. Eu Belgique. — .M. Sam Wiener, tué dans un accident d'automobile. Chronique mondaine. Tablettes judiciaires, par Camille Roussel. Les théâtres à Paris. Lettre sur la Mode. Bulletin hebdomadaire de la Bourse de Paris (5° page). Informations financières et industrielles. —• Nouvelles diverses de nos correspondants.:Les 'dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies !de la lettre B sont celles qui ont paru id'abord dans notre deuxième édition, publiée à 6 heures du soir; les dépèches suivies de la lettre G sont celles qui ont paru fi'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. Nos ateliers étant fermés à l'occasion ides fêtes de Pâques, le journal ne paraîtra pas demain. L„ . ggg BRUXELLES, 11 avril Revue Politique Les relations russo-allemandes manquent toujours de confiance réciproque et la polémique entre les deux pays ne se calma pas. Sans .doute, elle ne porte plus sur les mesures militaires, absolument légitimes, prises par la Russie et que l'on considère à Berlin comme di-îrectement dirigées contre l'Allemagne; M»!» ce qui est plus grave, elle porte maintenant siîii des intérêts très précis. On sait que le .gouvernement russe a. l'intention non pas, comme on l'a dit, yexclure l'industrie allemande des commandes officielles russes, mais d'exiger fles cautions considérables des maisons allemandes fournissant à la Russie. iCette mesure serait prise afin d'empêcher désormais que les agents du gouvernement de Saint-Pétersbourg en- . Voyés en Allemagne pour prendre livraison des commandes l'aites à l'industrie jallemande soient encore arrêtés par la police allemande sous le vague prétexte '(d'espionnage. On sait que telle mésaventure advint à deux ou trois offi-piers russes en ces dernières années. jOn parait avoir l'intention à Berlin de soutenir que le l'ait d'exiger, de telles. Cautions de l'industrie allemande soit en opposition avec l'esprit du dernier traité de commerce russo-allemand. On ne voit pas sur quels textes on pourrait s'appuyer pour soutenir qu'il y a opposition entre une telle mesure et les clauses du traité de commerce russo-allemand; mais si la diplomatie allemande '.devait se servir de cet argument, le gouvernement russe pourrait _ aisément-tourner la difficulté en supprimant foules les commandes officielles à 1 industrie allemande, comme la menace en a été faite ces jours derniers. En réalité, c'est une véritable lutte économique qui s'engage entre les deux pays, et la manifestation la plus caractéristique de cette lutte, c'est la décision que vient de prendre la Douma, qui a voté, par 155 voix contre 45, une majoration des droits de douane de no kopecks par poud sur les céréales, les pois et les haricots. Cette décision do la Douma doit être interprétée comme une réplique russe aux primes d'exportation que le gouvernement allemand accorda aux agrariens, au grand dommage d'ailleurs des consommateurs allemands. Comme l'Allemagne a exporté l'année 'dernière plus de 500 millions de kilogrammes de farines et_ de céréales, on voit que le coup porté par la Douma russe aura des effets sérieux. Là encore on invoque du côté allemand le traité 'de commerce de 1904 pour essayer de parer le coup, la thèse allemande étant que ce traité ne permet pas l'établissement de suppléments de droits de douane Si cela est, le traité de commerce russo-allemand ne peut permettre davantage les primes d exportation accordées par l'Allemagne à ses producteurs de céréales, primes qui faussent évidemment l'équilibre au profit, des intérêts allemands. . ., , Quoi qu'il en soit, les incidents qui se multiplient dépuis quelques mois entre Berlin et Saint-Pétersbourg déterminent une tension politique qui n'est pas sans dan°er encore que les deux gouvernements '«oient animés d'intentions paci-ficrues dont on ne peut mettre en doute la sincérité il faut souhaiter que d'un côté et, de l'autre on saura résister au mauvais courant que tes polémiques engagées risquent de déterminer chez les deux nations. Nous avons sienalé la question assez délicate qui se pose entre l'Autriche et la Serbie au sujet de ta protection des •catholiques. On sait que l'Autriche protège traditionnellement les cnlboliques des régions turques annexées à la Serbie et qui constituent,pour elle une clientèle politique importante, servant docilement son influence; Or, le premier souci du gouvernement de Belgrade est naturellement d'affirmer la pleine et entière souveraineté de la Serbie dans ces régions, tant au point de vue religieux qu'au point de vue politique. Le gouvernement serbe ne peut évidemmnt, admettre l'ingérence d'une influence étrangère, fiït-ce dans un but de simple protection religieuse; il ne peut admettre qu'une catégorie déterminée de citoyens serbes échappent à sa souveraineté et puissent se prévaloir au besoin contre lui-même d'une protection étrangère. Pour régler librement la situation des catholiques, la Serbie s'est donc adressée au Vatican afin de conclure un concordat, qui ferait tomber tout naturellement le protectorat autrichien. Celui-ci tombe d'ailleurs en fait, puisqu'il n'a plus de raison d'être, des gouvernements constitutionnels et chrétiens s'étant substitués au régime musulman dans les anciennes provinces turques de l'ouest. Mais l'Autriche n'entend pas la citer prise, et elle prétend intervenir dans les négociations entre la Serbie et le Vatican pour la conclusion d'un concordat, sous prétexte qu'étant puissance protectrice îles catholiques, elle a le droit de surveiller l'application du concordat à établir. Cette prétention est inouïe, et certainement la Serbie ne consentira jamais à en tenir compte. 11 serait invraisemblable que, sous prétexte de. surveiller l'exécution du concordat, elle prétende intervenir dans les affaires intérieures de la Serbie. La souveraineté de la Serbie est. absolue et ne peut s'accommoder d'aucune restriction de caractère religieux. La seule conséquence de celte attitude invraisemblable de l'Autriche..sera de rendre la conclusion d'un concordat entre la Serbie et le Vatican extrêmement difficile et d'indisposer fortement contre, l'influence autrichienne tous les catholiques'slaves. Ainsi la politique de Vienne provoque toujours les défiances et les rancunes et se développe dans une atmosphère hostile qui Unira par ruiner toute influence austro-hongroise dans les Balkans. Nouvelles de l'Étranger ALBANIE A Coritza iV'alona, samedi, 11: avril. D'après les informations des officiers hollandais la gendarmerie albanaise aurait effectivement réprimé à Cortiza un soulèvement de certains éléments de la population, mais il n'j aurait pas eu de massacres. (a) Examen de la situation Durazzo, samedi, 11 avril.. I.g prince Bibdeda est arrivé. Le général de Weer a été reçu hier par le prince d'Albanie en une assez longue audience, au cours de laque'Je a été examinée la question'des mesures dont la nécessité .s'impose dans l'Albanie du Sud. (a) Méfaits des bandes Durazzo, samedi, 11 avril. Aux environs de Biklista des bandes ont détruit deux viHages albanais. Elles se dirigent vers Coritza. Des renforts de gendarmerie ont été envoyés sur les lieux. D'autres partiront demain . (a) ALLEMAGNE Le radium pour combattre la surdité Le 2U courant aura lieu, à Cologne, un congrès qui réunira les principaux spécialistes d'Europe pour les maladies de l'oreille, Une des principales questions sera celle du traitement de la surdité et.autres affections de l'organe auditif par le radium. Le docteur Ilugel, qui déclare avoir déjà employé le radium dans des cas de surdité partielle ou complète, de sclérose" de l'oreille et de bourdonnements, assure que sur 80 ou 90 patients traités, 50 p. c. ont été guéris, et qu'il a obtenu un plein succès.(a) Singulière histoire Cuxhaven, samedi, 11 avril. La nouvelle suivante est rapportée dans les milieux des pécheurs : Non loin du port islandais de PorUand, un steamer de pêche « Bourgmestre Miekeberg », appartenant <j la flottille de pèche de haute mer de Cuxha-ven, péchait à proximité d'un vapeur fraji çaiis et d'un vapeur anglais lorsque scudâir deux chaloupes automobiles islandaises, ayant à. bord 25 hommes armés de fusils et de revolvers chargés, " s'approchèrent du va peur allemand. Les hommes montèrent à bord, enfermèrent le capitaine dans l'abri du timonier et menacèrent l'équipage de le fusiller s'il essayait d'aller sur la passerelle du. capitaine. Le capitaine ayant, réclamé des Islandais une justification de leur pouvoir, fut renversé et on tenta de le ligote: avec des filets de pêche. Le premier mécanicien réussit à venir en aide au capitaine mais il fut également menacé, l'n des ca nots automobile alla chercher à la' côte li hommes de. renfort ainsi que le maire ci( l'endroit. Le vaisseau fut conduit dans 1< port des îles de Vcstm'ann. Le capitaine fu condamné à une amende de 1,235 couronne; et les engins de pêche se trouvant a bord ainsi que 400 quintaux de produits de h pêche furent saisis. Mais ils furent reven dus au capitaine pour une somme de 2,1.>( couronnes. L'armateur du vaisseau fait savoir qui les Islandais, qui ne possédaient, aucune lé gitimalioh de leur pouvoir, n'ont pu établi l'endroit exact où se trouvait le navire lot1: | de l'incident. La condamnation du capitâm* a eu lieu sur de simples allégations des Islandais qui comprenaient dès pêcheurs des paysans. Le syndicat des pêcheries de haute mer de Cûxhaven ya protester contre ces faits auprès du- ministre des affaires étrangères. (b) BULGARIE AU SOBRANIÉ Le Sobranié discute la demande "de deux douzièmes provisoires. Le .ministre des finances expose que les propositions île crédit s'élèvent à 223 millions 128,283 fran.cs. Les dépenses du premier trimestre de 1911 s'élèvent à 67,041,730 francs. Les douzièmes demandés s'élèvent à 34,064,023 fr. Le ministre déclare que la consolidation des dettes intérieure et extérieure du Trésor se fera par un emprunt à l'étranger, que lé gouvernement espère conclure bien-têt. Le succès ,de cet emprunt est assuré grûce à la puissance financière et économique du pays, laquelle reste intacte malgré les résultats funestes de la guerrè. — On mande de Sofia : Le ministère de la guerre annonce que les ports de Dedea-gatch c-t de Porto Lagos sont maintenant complètement débarrassés des mines sous-marines qui avaient été immergées pendant la guerre. En ce qui concerne l'exploitation des biens situés en territoire serbe et appartenant à des paysans bulgares dans la région de la frontière et vice-varsa, l'état de choses qui existait avant la guerre et qui avait été suspendu pendant la période des hostilités vient d'être r-établi. Les habitants des deux côtés de la frontière pourront désormais exploiter librement leurs propriétés respectives. (a) ETATS-UNIS Le Dr Carrel inaugure la chirurgie du cœur On. mande de New-York au « Times » S Le docteur Alexis Carrel, qui est à la-tète du service*de recherches médicales de l'Institut Rockefeller et dont les travaux lui ont valu le prix Nobel,. a fait à l'Association chirurgicale des 'Etats-Unis une' communication dans laquelle il a décrit une .série d'expériences, couronnées de succès,-sir-les valvules et les orifices du'cœur, pratiquées sur des chiens. Cinquante chirurgiens 'distingués d'T^a-ropo assistaient à cette, communication, comme hôtes, de l'Association. Le docteur Carrel a déclaré qu'il avait procédé à ces opérations dans le but d'en faire plus tard,une application ù la chirurgie humaine.. Il a affirmé qu'un jour viendrait où les chirurgiens seraient en mesure de cautériser et de guérir les lésions des valvules chez les hommes aussi facilement qu'il avait réussi à le faire, dans ses opérations expérimentales, sur des animaux. Le pins sui-prenant dans ces opérations est le processus. La cage tlioracique est ouverte. Le pédoncule du cœur, c'est-à-dire la masse des vaisseaux sanguins et des ligaments au moyen desquels il est suspendu, est saisi par une douzaine de pinces, dont les branches de métal sont recouvertes de caoutchouc sou-pie. Toute circulation du cœur est arrêtée, de sorte que l'organe est suspendu comme un objet inanimé. Le docteur Carrel-déclare qu'on peut sans danger arrêter ainsi ,1a circulation pendant deux minutes et demie. 11 pratique alors au point voulu-une incision, de 37 millimètres dans la paroi du cœur. Il trouve que cette,incision est suffisante pour permettre l'opération. Il a procédé à plusieurs sortes .d'opérations. Les valvules sigmoïdes de l'aorie ont été dégagées, cautérisées et contactées ayant l'incision de l'orifice. Les valvules sigmoïdes et l'orifice pulmonaire ont été dégagés et ligaturés. Les trois opérations ont été faites en vue de démontrer qu'il-serait possible de les pratiquer dans les cas d'inflammation, de contraction ou de dilatation de l'ouverture. Le docteur Carrel a prouvé que ces opérations pouvaient être faites sans gtrmu Singer pour la vie des animaux. Il en a opéré un très grand nombre et deux, sujets seulement sont morts en raison d'erreurs de technique. Les opérations ont été pratiquées, en octobre et novembre, et les animaux opérés sont maintenant dans un état normal. Le docteur Carrel dit qu'à n'en pas douter il est possible de pratiquer des opérations encore plus compliquées que celles-là. dans des conditions similaires, (b) ITALIE Explosion d'un dirigeable Milan, vendredi, 10 avril. L'état des blessés dans l'accident du dirigeable est satisfaisant, mais l'un d'eus reste dans un état désespéré. De nombreux curieux sont arrivés sur les lieux de l'accident. Un service'- d'ordre les empêche d'approcher. Le major Delfrabo, commandant du dirigeable, dirige les travaux de recherche des débris de l'appareil détruit. Le comte de Turin est arrivé à Cantu, j à 2 heures de l'après-midi, avec un aide de | cfcnp. il s'est rendu immédiatement à Cas-; cina-Xovella. Il s'est entretenu avec le ma-l jor Delfrabo, s'est intéressé vivement aux ' détails qui lui ont été donnés et. a examiné les débris du dirigeable. Il est, allé ensuite à l'hôpital pour visiter 1 les blessés qui y sont soigné.1;, puis il es! reparti inirnédiatcment pour Milar. Le dirigeable a été complètement dé m on lé, (a) ; *** r Le désastre du dirigeable « Ville-de-Ml-" lan » a causé un dégât de 435,000 francs. : Les blessés sont au nombre d'environ 80, dont un officier et 13 soldats, qui furent conduits à l'hôpital militaire de Milan.. Un détail intéressant : quatre dames se trouvaient à bord du dirigeable, mais on n'en avait pas parlé hier soir, car elles passèrent inaperçues au milieu de la catas-tropheiLe'comte de Turin s'est rendu aujourd'hui sur les lieux ■ de l'accident et a visité les blessés. (a) Les relations franco-italiennes Rome, samedi, 11 avril.- Au sujet, d'un article para dans un journal parisien sur les relations lranco-ita-liennes et les paroles que le marquis di San Çiuliano vient de prononcer au Sénat, on fait (remarquer dans les cercles politiques italiens que la déclaration affirmant que, l'accord de 1902 entre'l'Italie et la France e.st encore en vigueur a été faite par le marquis di San-Giuliano au cours de la mêmé "séance du Sénat à laquele le journal fait allusion et. ajoute que cette déclaration a.été faite également en d'autres occasions, notamment dans la séance de la Chambre du 18, décembre 1912 au cours de la discussion sur le renouvellement de la Triple-Alliance. ta) La question du Dodécanèse Rome, samedi, 11 avril. Ije journal ottoman « Le Jeune Turc a publié récemment un article dans lequel il estimait injustifiées et inopportunes les démarchés de l'Italie en vue d'obtenir une indemnité pour l'occupation du Dodécanèse et des concessions en Asie-Mineure.Le journal repoussait ^ensuite spécialement la demande' de l'Italie de nommer des délégués dans le Dodécanèse ,après l'avoir évalué, pour surveiller l'application du traité de Lausanne et concluait que les lies du Dodécanèse devaient être évacuées le plus tît possible et que des tergiversations éveilleraient la juste irritation des Ottomans. On communique à ce sujet la note officieuse suivante : « On fait remarquer dans les milieux politiques relativement à l'article du a Jeune Turc » que le gouvernement italien est absolument décidé à ne pas évacuer les îles du Dodécanèse avant d'avoir obtenu les concessions déjà indiquées en Aîie-Mineure. On ajoute que le gouvernement ottoman sait très bien que sans l'exécution de cette condition préalable il ne recouvrera pas les lies. On croit donc que l'article en question n'a pas été inspiré par le gouvernement ottoman.; ». (b) JAPON «- ta mort de l'Impératrice douairière est officiellement annoncée. Un deuil d'un an est prescrit,. (a) MEXIQUE Soldats américains arrêtés Mexico, samedi, 11 avril. Un détachement de marins américains qui avaient débarqué à Tampico pour ss ravitailler en pétrole a été arrêté par les fédéraux. Le contre-amiral Mayo a protesté immédiatement auprès des autorités et les marins ont été remis en liberté. Le contre-amiral a également demandé que des excuses soient faites dans les vinq-quatre heures et que le pavillon américain soit salué. Dans une déclaration, le généra.! Huerta a exprimé son indignation et a dit qu'un officier.. inférieur était blâmable. (a) RUSSIE HI. Poincaré en Russie On mande de Saint-Pétersbourg- au « Matin ;> : La « Retch » publie le programme de séjour de M. Poincaré en Russie. Le Président arrivera à Cronstadt à bord d'un cuirassé, probablement le « Condé », escorté de deux torpilleurs.' Le même jour, à bord du yacht impérial, il se rendra a Pe-noié-Selo, pour assister à la revue des trou- Le second jour, M. Poincaré ira à Kras-noie-Seto, pour assister à la revue des troupes.Le quatrième jour, le Président rentrera à Saint-Pétersbourg. Après une visite à plusieurs institutions .françaises, il recevra à l'ambassade les membres de la colonie française, et ensuite, au palais d'Hiver, le corps dipolmatique. Le soir, un grand dîner de gala sera'donné ù l'ambassade. Le quatrième jour, le président rentreaa à Cronstadt, où un diner d'adieu sera donné à bord. M. Poincaré s'arrêtera à Copenhague, où il restera deux jours. • .(a) Le budget (De noire correspondant.) Saint-Pétersbourg, 9 avril. La commission spéciale du budget a eu à examiner jeudi le rapport que M. Rjevsky a établi définitivement après les différentes séances qui ont eu lieu au courant de janvier et de février. Le budget actuel, .tel qu'il sera présenté à la Dourna, diffère assez sensiblement de celui établi par M. Kokovtseff et dont nous avons donné l'exposé en son temps. Ce dernier portait 3,535,000 roubles pour les recettes et 3,558,000 pour les dépenses, soit un déficit de 23 millions que le ministre proposait de couvrir en faisant appel aux fonds, de réserve. -L'examen .a permis de porter les dépenses à 3,580,000 roubles, et les ressources à 3,612,000 roubles,, soit un excédent de 32 millions de roubles. La commission a constaté une progression continuelle de 10.2 p. c. dans les ressources et de 11 p. c. dans les. dépenses. Les fonds de réserve dont on pourra disposer ; monteront, d'après les calculs de la commission, à 5,155 millions, contre 4,333 possédés au 1er janvier 1913. Lés.dépenses extraordinaires s'élèvent à 9S millions de roubles, dont 76.0 initiions sont absorbés par la ministère de ln. guerre; la croissance continuelle des: dépenses de ce département est envisagée avec une certaine appréhension par la commission, qui y voit, une menace sérieuse à l'équilibre. "budgétaire. La question qui fait l'objet ds l'attention générale porte surtout sur les conséquences immédiates que peuvent avoir eu les différents rescrits impériaux adressés au président du conseil, et au ministre des finances. On sait que ces rescrits, en constatant ce fort appoint que la consommation de l'alcool apporte aux ressources financières, exprimaient le désir de voir trouver d autres éléments de revenus et d'encourager effectivement la lutte contre l'alcool. Ce dernier point, bien que n'ayant encore reçu qu'une réalisation réelle, trouve néanmoins déjà son écho dans le budget actuel. D'autre pari, pour ce qui. intéresse le premier point, la nécessité d'augmenter les crédits destinés à soutenir et encourager l'industrie nationale doit faire envisager l'établissement de nouveaux impôts étant donné que la plus grande partie des fonds do réserve est destinée au ministère de la guerre. De nombreux projets concernant les impôts nouveaux ont été déposés au bureau de la Douma. Leur discussion serait plus avantageusement remplacée par un projet de loi sur le crédit foncier fonctionnant sous le contrôle et .la subvention de l'Etat au profit des petits industriels et de l'agriculiure. La commission termine. son rapport en émettant le vœu que l'année budgétaire ne commence pas le 1er janvier, mais soit re portée au 1er avril. (a) Officier condamné à mort Yladivostock, samedi, 11 avril. Le conseil de guerre a condamné à mort le lieutenant Otin, qui avait tué d'un coup de revolver un fondé de pouvoir de la maison Kunzt Alberts, nommé Shadin. Le conseil a admis que Otin avait été provoqué. La défense s'est pourvue en cassation, (a) SERBIE Exigences autrichiennes Belgrade, vendredi, 10 avril. À la suite des difficultés soulevées par les exigences autrichiennes au cours des pourparlers concernant les chemins de fer orientaux, qui se poursuivent à Vienne, les délégués serbes sont revenus à Belgrade. SUÈDE La santé du Roi Stockholm, samedi, 11 avril. Le Roi. a été hier en état de recevoir, outre la visite de la Reine, qui reste d'une lr-çon permanente à l'hôpital Sophie, celle du prince héritier, de la princesse héritière et du prince Eugène. 11 . a pu. échanger quelques' paroles avec ses proches.Le pouls est très bon. Toute crainte- de .complications semble maintenant. écartée. Si ïa maladie suit son cours normal, le Roi pourra prendre dans quelques jours des aliments solides, mais légers. Le bulletin de santé qui a été publié ce ■matin à 10 h. 1/4 est ainsi conçu : «Le Roi a passé line nuit tranquille et a bien dormi. 11 ne s'est produit dans la plaie consécutive à l'opération aucun changement inquiétant. Les douleurs ont considérablement diminué. Température 37«5; pouls 64. Tous les symptômes permettent d'espérer que l'amélioration va s'accentuer. » (c) TURQUIE Mesures policières à Constantinople Conslantinople, vendredi, 10 avril. Depuis quelques jours la police turque, rééditant ce qui se faisait au temps d'Abdul Hamid II, empêche toutes personnes de monter à bord des bateaux en partance pour faire leurs adieux à des parents ou connaissances. La défense est générale et porte sur les sujets étrangers comme sur les sujels Ottomans. L'on ne s'explique cette mesure policière que par le désir d'empêcher la fuite d'individus recherchés par la Cour martiale pour délits politiques. De toute façon, elle produit un mauvais effet moral et elle est surtout ressentie par les étrangers. (a) Le refus de payement des impôts en Turquie d'Asie Constantinople, vendredi, 10 avril. L'attitude de la population dans maintes régions de la Turquie d'Asie en présence des percepteurs d'impôts préoccupe vivement le cabinet Saïd I-Ialim pacha. L'on a commencé par refuser le payement des majorations (centimes additionnels de 25 et de 50 p. c.) que le gouvernement, travaillant à l'équilibre du budget de cette année, a édictées récemment sauf approbation du Parlement. Puis {l'appétit vient en mangeant), l'on s'est attaqué à la fiscalité générale, à l'ancienne comme à la nouvelle. « Nous ne pouvons pas payer, nous n'avons pas d'argent, » telle est l'antienne que- l'on entend partout, là où les contribuables se sont nus en grève. Cette force d'inertie s'é-tendant à la ronde met les defterdars (percepteurs généraux) dans le plus cruel embarras.Ils n'osent pas sévir au moyen de l'armée ou de la police de crainte de provoquer des émeutes que leur reprocherait le pouvoir central. Et ils se contentent poulie moment de signaler ces refus de payement à la Porte en lui demandant des instructions. La situation est grave sous ce rapport, plus grave que ne la font, les incidents de Bitlis et le mouvement arabe. Cela est ôi vrai que le conseil des ministres, délibérant deux fois sur la matière, n'a encore pris aucune décision. L'on a télégraphié h Djavid boy à Paris ce qui ressort des communications des va-lis et defterdars. Mais, jusqu'ici, ce ministre des finances n'a donné,. que l'on sache, aucun conseil, ni fourni aucune suggestion. On espère seulement que ces difficultés fiscales disparaîtront ou s'atténueront considérablement avec l'ouverture du Parlement. Dans le cas contraire, les finances ottomanes seront complètement déséquilibrées. (a) URUGUAY Le prince Henri de Prusse Mon'tevidéo, vendredi, 10 avril. Le prince et la princesse Henri de Prusse sont parfis aujourd'hui, ta) Lettre d'Albanie (De noire correspondant.) La situation politique. — Les troupes. —< Le ministère. — Le prince et la nation. — La révolte épirote. — Les ressources du pays, DURAZZO, 31 mars. Inconnu de la plupart des Occidentaux, méconnu par ceux qui ne l'examinérent pas de plus près, l'albanais — appelé « skib » — n'en est pas moins une langue compléta avec tous les caractères qui s'attaoheht ài cette appellation et dont la richesse peut ses comparer à n'importe quel autre idiome., Elle est évidemment latino-germanique et n'a rien de commun avec le slave ni av'ea le -turc, comme ceux qui la parlent sertit dq pure race e-uropo-aryenne. Elle possédé "unet grammaire et une syntaxe qui ne le cèdent en perfection (et en difficulté !) pas même au grec ancien. La construction de la.phra* se, les déclinaisons et les conjugaisons sont quasi identiques aux langues classiques an. ciennes; nous y rencontrons l'aoriste, cerV taines formes 'nettement' helléniques et la*, tihes, et même — c'est frappant — l'umlaufi-« allemand pour la formation du pluriel dea noms ». Le vocabulaire lui-même contient principalement des mots latins, dégénérés! de leur sens strict et considérablement modifiés, mais dont les racines sont faciles à' reconnaître. A côté de cela des ternies pu. rément germaniques,. quelques mots grecs» peu d'expressions d'origine turque ou araba et encore moins.de slave.. Si t'Albamie n'existe comme nation qu^ . depuis quelques mois, la langue albanais^ possède une littérature nombreuse et inté< ' ressante. Elle a su' résister à cinq cents années d'invasions turques et slaves et peut se vanter d'arriver à la vie politique avec! lui bagage littéraire bien fourni et complet j romans, nouvelles, poésies, ouvrages didactiques et scientifiques, rien ne lui manquej .pas même la presse ni les revues. Tout ce'-3 a été édifié à l'étranger — dont beaucoup à" Bruxelles — et fait prévoir lorsque l'.-Vlbai, nie sera outillée une e-iftoraison magnifique., I.a force de résistance de la langue alba-, naise a quelque chose de merveilleux i j'ailj pu constater que des Italiens d'origine ski. ■parlne, dont lies familles s'étaient établie* et naturalisées depuis quatre' siècles en lta.j lie sans plus jamais revenir sur le sol na» t'ai et qui étaient accourus pour venir assis, léî' aux récents événements, pouvaient, s'enj tretenir sans hésitation aucune avec deij Malissores, des Scutariens ou des .Tira* niens ! Dans quelques mois les écoles vraiment nationales seront en état.de purger la langue du peuple des quelques infiltrationa! étrangères qu'elle contient et'ainsi l'Albanie! jouira du privilège inappréciable d'union! cimentée par l'unité de la langue, avantage! que bien peu de nations européennes possè. dent. i. * * A défaut d'année nationale, l'Albanie pos» sède en ce moment trois groupements ai', més, qui ne dépendent que fort peu du gou. venruement. Ce sont les troupes internatio. noies italiennes à Seutari, la gendaimeriâ spéciale et urne espèce de corps francs qui &e trouve au service d'Essad pacha, mi. nistre de la guerre. Les détachements armés des puissance* qui résident en ce moment à Seutari sont exclusivement composés de troupes' régu. lières et commandés par leurs' officiers, fia servent spécialement au maintien de lu paix entre les Albanais et les Monténégrins! et resteront là jusqu'après la constitution d'une force armée nationale. La gendarmerie comprend environ deu* mille hommes, tous, ou presque tous, Alba. nais, et parmi eux de nombreux anciens sol. dots ayant servi sous les drapeaux turcs., Le commandement supérieur est exercé pafl la mission hollandaise du général De VemS et du lieutenant-colonel Thomson, assisté d'une douzaine de leurs compatriotes: Las officiers subalternes sont Albanais. Celte police — composée en partie de cavaliers et en partie de fantassins — est éparpillée de par le royaume. Le gros des effectifs se trouve vers Berat, Vaiona et Oehrida, eh vue des événements de l'Epire. Un détachement d'environ quatre cents hommes est ù Durazzo et fournit la garde du Roi. Deis patrouilles montées circulent de jour et de nuit par les principales routes, des détachements occupent les principaux centres <ît gardent les communications télégraphiques. Ces gendarmes, qui se trouvent jmmédià-lement s'ous l'autorité de la commission de contrôle des six puissances -(laquelle siège à Valons), 'sont mis' par elle à la disposition du gouvernement national. La troupe a bon aspect : tenue en drap kliaki, fez vert-gris à dessus rouge,bandes-jambières à spirales; comme armement un revolver et un Mauser à cinq coups, dont les cartouches se portent à nu dans une ceinture à compartiments. L'esprit est bon et il fait plaisir do voir les Albanais faire leur possible pour se conformer aux manifestations matérielles du bon ordre et de la discipline. Il n'y a — petit détail — que leurs chaussures — souliers noirs d'une pièce sans lacets — qui n'ont pas l'heur de les contenter beaucoup. Aussi les portent-ils en général à l'orientale en coupant de haut en bas tout l'arrière, quand dis n'en reviennent pas tout simplement à la babouche nationale. De l'aveu de tous les Albanais la gendarmerie a rendu dé très grands services ■en rétablissant l'ordre et la paix, qui étaient loin de régner dans ces régions où, tour à tour, tous les éléments avaient semé la misère et lu terreur. De plus, au point de vue de l'établissement et du maintien des frontières, le corps du général De'Yere a été d'une utilité incontestable et reconnue. Encore eu ce moment,- bien qu'elle s'occupe de désarmer les Albanais de la région voisine de l'Epire révoltée, afin d'éviter des

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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