L'indépendance belge

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s.n. 1914, 13 Novembre. L'indépendance belge. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/fq9q23rw7b/
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L'INDÉPENDANCE ANGLETERRE: ONE PENNY. BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES I Administration et Rédaction, Tudor House, Tudor Street, E.C. LONDRES, VENDREDI, 13 NOVEMBRE, 1914. Conservation par le Progrès. Les fl eurs que le I belges offriront a Sa Majest I la Reine des Belges a I'occî I sion de la fete du Roi, sor I exposees aujourd'hui de 4 110 heures du soir, a une de I vitrines de Marshall an I Snelgrove, 334 a 348 Oxfor ! Street, en face de Bon I Street. ■ —————— I LESLOIS ET COUTUME DE LA GUERRE. La Conférence de la Paix de 1907 I établi sous ce titre certaines règles co I cernant notamment l'occupation de te I ritoires ennemis. Il peut ne pas êt I inutile en ce moment de signaler qui I ques-unes de ces prescriptions. I II faut, en effet, que les populatio I des territoires occupés sachent qu'ell I ne sont pas abandonnées au bon plai: I de l'envahisseur, et quels sont les droi I qu'elles ont contre celui-ci. I (1) L'occupant est obligé de prend I toutes les mesures qui dépendent de 1 I en vue de rétablir et d'assurer, auta [ qu'il est possible, l'ordre et la vie publi [ en respectant, sauf empêchement abs lu, les lois en vigueur dans le pays. (2) Il est interdit à un belligérant I forcer la population du territoire occu I à donner des renseignements sur l'ami I de l'autre belligérant ou sur ses moye H de défense. (3) Il est interdit de contraindre population d'un territoire occupé à pi I ter serment à la Puissance ennemie. (4) La propriété ne peut pas être cc I fisquée. L'armée occupante ne peut saisir q [ le numéraire, les fonds et les valeurs ë I partenant en propre à l'Etat dont le ti I r.itoire est occupé. Les moyens affectés sur terre et s I mer au transport des personnes ou c I choses, les dépôts d'armes et en géné; I toute espèce de munitions de guerre p< K vent être saisis, même s'ils appartienne [ à des personnes privées, mais à char | de les restituer avec indemnité après f fin de la guerre. (5) Le pillage est formellement inti (6) L'occupant qui prélève dans le ti [ ritoire occupé, les impôts, droits f péages établis au profit de l'Etat, < | obligé à le faire autant que possil d'après les règles de l'assiette et de répartition en vigueur, et il en résulte pour lui l'obligation de pourvoir ai trais de l'ad.ministration des territoii occupés dans la mesure où le gouverr ment légal y était tenu. Si en dehors des impôts dont il vie d'être parlé l'occupant prélève d'autr contributions en argent dans le territo occupé, ce ne pourra être que pour i besoins de l'armée ou de Vadministrati de ce territoire. [1) Aucune peine collective, pécunia °w autre, ne pourra être édictée com 'es populations à raison de faits indi duels dont elles ne pourraient être cc sidérées comme solidairement respe sables. (8) Aucune contribution ne sera perç lu en vertu d'un ordre écrit et sous responsabilités d'un général en chef. " ne sera procédé autant que possib a cette perception que d'après les règ! de i assiette et de la répartition des i pots en vigueur. Pour toute contribution, un reçu se délivré aux contribuables. (9) Les prestations en nature et des si V|ces ne pourront être réclamées desco munes ou des habitants que pour les 1 soins de l'armée d'occupation. Ils serc en rapport avec les ressources du pa rl ne pourront impliquer une particif l'on aux opérations de la guerre conl Les prestations en nature serc Pa>'ées au comptant, sinon elles serc rr>nstatées par des reçus, et le paieml _ps sommes dues sera affectué le pl t°t possible. (10) L'Etat occupant ne se considère lue comme l'administrateur et usufr des édifices publics, immeubb ;S forêts et exploitations agricoles appart g nant à l'Etat ennemi et se trouvant dai le pays occupé. Il devra sauvegarder fonds de ces propriétés et les administr it conformément aux règles de l'usufru a (11) Les biens des communes, cei g des établissements consacrés aux culte . à la charité et à l'instruction, aux ar ® et aux sciences, même appartenant d l'Etat, seront traités comme proprié d privée. Toute saisie, destruction ou dégrad M tion intentionelle de semblables ét blissements, des monuments historique S d'œuvres d'art et de science, est interdi et doit être poursuivie. ***** Aux puissances neutres de dire si 1 a Allemands ont observé ces stipulation n- et dans quelle mesure ils les ont enfrei :r- tes. ***** re ,j_ Nous appelons l'attention sur la di position rapportée ci-dessus au No. Elle est l'application du principe co QS sacré par le droit moderne que l'occup es tion par les forces ennemies ne relè sir pas les habitants de la fidélité qu'i ts doivent à leur gouvernement régulie L'obéissance qu'ils sont- obligés de do re ner aux ordres de l'envahisseur est co . trainte et forcée, et prend fin dès que 1 U1 forces d'occupation cessent d'être ass nt puissantes dans le territoire occupé po cs assurer cette obéissance. Pendant l'c cupation, le gouvernement légitime e temporairement suspendu de même q de les fonctions de ses officiers et agen! pc et le territoire est soumis à la loi nu ée tiale. Les lois civiles ordinaires con ns nuent à exister, et les tribunaux pe vent les appliquer, mais pour autant q le général commandant le territoire ■ê- Permet. Aucune garantie constitutio nelle ou autre ne prévaut contre sa v lonté, et il peut à tout moment retir n" son consentement à leur existence ou leur application. ue La disposition No. 10 montre à tou P" évidence le caractère provisoire d îr~ droits que l'occupation d'un territoi confère à l'envahisseur et confirme coi ur bien ainsi que nous l'avons montré da es un article précédent il faut éviter de co "al fondre l'occupation d'un territoire av ;u" le droit à son annexion. M. nt _____________ !a NOTES DU JOUR. »r- Bordeaux, 6 novembre 1914. Dans cette vie monotone de Bordeau :r- le départ d'un ambassadeur turc t et un petit événement, un incident curie à coup sûr, et qui devait provoquer 'j® mouvement d'attention inaccouturr ra Seulement, voilà, tout s'est passé si d Jx crètement que, sauf quelques rares p< es sonnes prévenues à l'avance, le pub ie_ n'a rien vu. D'ailleurs, les choses ont été fort sii pies. Depuis que le gouvernement es quitté Paris, Riffaat Pacha avait loué re l'hôtel de Bordeaux, place de la Corr es die, juste en face le Grand Théâtre, to on un étage qu'il payait à la semaine, 2 francs par jour. Il avait avec lui quelqu ro fonctionnaires turcs, secrétaires, att \^c chés, accompagnés de domestiques, ,.j tout une dizaine de personnes parmi k n_ quelles des jeunes gens qui égayaient mélancolie des temps, par des visit aux grands restaurants, où, avec d invitées appartenant au monde des ar* 'de ils voisinaient avec deux ou trois min es très français des plus jeunes qui n'aime pas la solitude. Lès journaux qui n'o e' pas grand'chose à dire en dehors de es guerre, ont glosé là-dessus d'une rr "n~ nière indiscrète et inutile, car enfin quoi la bonne marche des affaires ra l'Etat est-elle intéressée à ce que 1 hommes du gouvernement ou de la i :r" plomatie, leur journée terminée, aille ;rl" dîner, en cabinet particulier, avec d )e" connaissances parisiennes. Ah ! ces e nt agérations et ces indiscrétions du joi ys nalisme ! ia" Quant à Riffaat Pacha, l'ambassade re turc, il avait bien loué un apparteme à l'hôtel de Bordeaux, mais il n' nt usait guère ; il préférait le séjour de Bi; nt ritz où il était la plupart du temps. C'e nt là, sur le bord de la mer, que l'ont si us pris les événements ; il est revenu hâte à Bordeaux et a rendu de longu ra visites à M. Delcassé, l'assurant des d ri- positions pacifiques de la Turquie. :s».l —Non. non, réçétait-iL ce n'est j? e- possible ; mon souverain est ami de 1 is paix ; mon gouvernement partage ce le sentiments, et mon pays déteste ! er guerre. La Turquie, a proclamé sa nei t. tralité, elle tiendra pa.ule. îx Pendant quarante-huit heures, l'an s, bassadeur broda sur ce thème de longue ts variations. a Riffaat Pacha était de bonne foi. Ce représentant de la Turquie e: d'ailleurs un homme raisonnable; il a- épousé une Russe, et a longtemps véc a- en Europe ; il a des sentiments très f; s, vorable à la Russie et à la France. te — Ils sont fous, là-bas, disait-il a ministre d'une des nations balkanique qui, lui aussi, depuis le 4 septembre, e; 2S descendu à l'hôtel de Bordeaux, s, Là-bas, c'est Constantinople, où Er ii- ver Bey, vendu à l'Allemagne, au vu < au su de tout le monde, a lancé son pay dans cette aventure qui précipite la Tui s- quie à sa perte pour les quelques mi 3- lions qu'il a reçus. C'est non seulemei n- un fou, comme disait Riffaat Pach; a- mais un bandit. k'e La puissance d'Enver Bey est d'ai 1s leurs très grande, et quand, il y a que r- ques mois, on offrit à Riffaat Pacha n" portefeuille des Affaires Etrangère: n~ l'ambassadeur refusa à plusieurs repr es ses. L'n de ses amis donnait cette e: ez plication : ur —Ambassadeur à l'étranger, un Tui c" de marque ne court pas le risque d'êti st destitué. Un ministre raisonnable, quan je il n'est pas de l'avis d'Enver Bey, ri s' que le mauvais café ou un coup de ri r~ volver en pleine séance du conseil c Ll~ au coin d'un couloir. Vaut mieux dor u~ rester ambassadeur que devenir Ministi AC de° Affaire^ Etrangère.!, dans ces cond e tions. Jusqu'au dernier moment, Riffa; Pacha refusait de croire à la guerre, < , il encombrait le télégraphe de ses loi gues dépêches chiffrées, multipliant M. Delcassé les protestations d'amit te • et les idées pacifiques auxquelles il cro; e ait fermement. Il avait télégraphié a e Grand Vizir, et même au Sultan en pc sonne, malgré les ordres formels qui lui interdisent. Le Grand Vizir lui ava n" répondu en le priant d'informer le Goi ec vernement français qu'il n'y était pot rien, et qu'il ignorait tout ce qui s'éta passé à Odessa. Le matin du 4 novembre, Riffaat P; cha était dans le cabinet de M. Delcas: quand le ministre des Affaires Etrai gères lui dit que faute par la Turqu ' d'avoir congédié les officiers allemant :st comme l'avaient demandé la Russii -•x l'Angleterre, et la France, aucune coi in versation utile ne pouvait être continue ié. et qu'il recevrait ses passe-ports dai is_ la journée, lui demandant quelle dire ,r_ tion devait prendre le train qui l'emm ljc nerait lui et sa suite. Riffaat Pacha il dique l'express de Cette, qui partait T1_ six heures vingt de Bordeaux. a —A moins, dit-il, que d'ici là, l'Ei ^ rope n'ait obtenu satisfaction. I(4_ Le diplomate turc, optimiste à l'e: ut cès, espérait encore contre toute vrai 30 semblance. es Quoique le secret eût été bien gard a- une manifestation hostile à la Turqu en s'était organisée d'elle-même parmi li :s- oisifs de Bordeaux, et de petits group< la s'étaient formés place de la Comédi es On le prévint. Une heure avant le dépa es du train, Riffaat Pacha, accompagné c :s, l'ambassadrice, était parti en autom-is- bile pour la gare Saint-Jean. A voir < nt bourgeois très simple, en chapeau m fit Ion, aux yeux clignottants sous son lo la gnon, avec la moustache blanche tor a- bant, sec, long, droit, les promencu en ne se doutèrent pas qu'il s'agissait c de représentant du Grand Turc, et quar es ils allèrent s'informer au bureau de l'h< ji- tel on leur apprit qu'il était parti depu nt longtemps; la suite l'avait rejoint p; es un autre chemin. x- A la gare Riffaat Pacha attendit pr< ir- d'une heure, dans un salon particulie la formation du train, on ne put rit ur voir. Quand l'heure du départ fut ari nt vée, l'ambassadeur et sa femme mo en tèrent dans un coupé, tandis que le pc ir- sonnel de l'ambassade s'installait dai :st trois compartiments. Les porteurs di ir- posèrent les bagages, parmi lesquels i en panier de Champagne pour Riffaat P es cha. Ces voyageurs avaient si peu l'a is- de Turcs qu'une jeune fille de la Cro Rouge, suivant l'habitude, fit une quê as parmi eux pour les blessés. L'ambass a deur sourit mélancoliquement et tira i s louis de son porte-monnaie qu'il doni a à la jeune bordelaise. i- Le train allait partir quand un er ployé du télégraphe apporta un tel i- gramme chiffré qu'il remit à Riffaat P s cha. Celui-ci y jeta un coup d'œil laissa échapper un: " Il est bien temp maintenant, c'est trop tard!" ( La locomotive siffla, le train part ' et le diplomate turc se dirigea vers Ma seille, Vintimille, et l'Italie, où l'atte u • dent de nouvelles désillusions, pl amères, sans doute, que celles de Bc deaux. u JEAN-BERNARD. :S ____________ ' ECHOS DE BRUXELLES J Arbitraire—Les journaux...bizarres—Le pa (De notre correspondant.) 1- 12 novembre, it Un incident : Deux agents de police, i, Bruxelles, ont été condamnés respecti\ ment à 5 et 3 ans d'emprisonnement po 1- avoir-—déclaration allemande—injurié i 1- soldat allemand. e Or, ces agents n'ont pas suffisamme »> prêté main forte à un civil mouchard al '■ mand qui voulait faire procéder à l'arresl "" tion d'un marchand de journaux. En plus le gouvernement allemand il c pose une nouvelle contribution de guei e de 5 millions. ^ Deux journaux anciens catholique '■ " l'Ami de l'Ordre " et le " Bien Public > paraissent en Belgique avec la censure al u mande. ic En outre paraissent " N-ieuwe Rotti ■e dam se te Courant "—seul hollandais c j. journaux nouveaux, le " Brûxtîlois;" " Quotidien," " Dernières nouvelles petites feuilles, toutes contrôlées par Allemands. La police a été désarmée, et un agent l- police allemand accompagne les nôtres, à Le pain se fait rare. Les ménages n'e ié droit qu'à leur provision de pain habitue et quotidienne, chez leurs boulangers . u titrés. r_ U règne ici, parmi les Allemands, une i; , pression de malaise. Ils sont manifestent . morfondus, quoique cependant leurs , fiches,, placardées quotidiennement, fasse J* mention de succès partiels en France. I>c ir information relative à la situation orient: it a prêté à rire et a constitué un aveu. Il était dit : " Les troupes russes avance î- lentement pendant que nos soldats se re/i meni." De jour et de nuit, il passe au par' I Notre-Dame à Laeken, à la chaussée , Louvain et à la gare de Luxembourg, c s trains entiers et comblés de soldats al mands blessés dirigés sur l'Allemagne. ( évalue les rames—40 à 50 wagons par tr; ;e —à une cinquantaine par jour. is Un vent de retraite souffle sur la capita > Et ce ne sont pas les appréhensions d' combat autour (ie Bruxelles qui font défa' ■j. Plusieurs maisons et villas situées le lo >, de la chaussée de Waterloo, à hauteur Vivier d'Oie et jusqu'à la Petite Espine ont été évacuées. De ci. de là, on voit c x" meurtrières dans les murs. Leurs gueu donneront issue à celles de mitrailleuses q i- déjà, sont installées. s- Par ailleurs, une chasse effrénée est fa aux gardes civiques ayant ou n'ayant f i pris part à la guerre. Les gardes sont ten y de se présenter à l'Ecole militaire, r ie Léonard de Vinci. Plusieurs obtempère "b D'autres attendent ou cherchent à s'évad :s C'est ainsi que s'explique la sévérité exe î- sive exercée en ce moment et la rareté e rt passeports délivrés. le Le gouvernement ennemi césirerait be; > coup voir toutes les branches de l'indust -e reprendre leur activité de jadis, histoire e_ percevoir des taxes. C'est ainsi qu'auxusii de M. Rey, la grande raffinerie de sucre, r~ ont exigé et se sont fait délivrer, con reçu en règle, une somme de trois mi rs francs, comme droit d'accises, tout en p 'u venant de leur réapparition, en vue id même effet, quelques jours plus tard. î>- Quand les nouveaux représentants du f is «e sont présentés, huit jours après, l'usi ir était fermée. Une perquisition a été faite dans tous , _ bureaux de tabac, avec prière d'établir 1' ventaire des marchandises. Il y a là évide r> ment une souricière dont le but ne peut c :n que productif : la oréation d'un imp i- Voilà autant de vexations qui assaillent i- gens de la capitale. Nous sommes en pli r- régime de tracasseries, voire même de t is reur. s_ Les espions ont fait leur rentrée Bruxelles en nombre extraordinaire. En n en tram, au café partout se rencontre figure blafarde, typique du Teuton q lr impassible, indifférent en apparence, pr lx cependant une attention soutenue aux mo te dres faits et gestes, à la parole, et à la p a- mière... atteinte au resoect aue l'an d in à l'envahisseur, le Teuton se lève, appelle la deux soldats et fait emmener les " gênants " rue. de la Loi. Quand donc verrons-nous la fin de ce . règne de l'oppression? e- t * a- * et (De notre correspondant du Hâvre.) s, Le Havre, 9 novembre. L Nous étions, autour d'une table, à r" travailler, à dépouiller fiévreusement les journaux, guettant la nouvelle, celle que nous attendons en frémissant d'espoir et d'inquiétude depuis le 12 septembre, depuis le début de cette bataille inouïe dont le centre a remonté lentement les ^ rives de l'Aisne et celles de l'Yser. Quelqu'un entra et je le reconnus aus-; sitôt ce confrère, bien qu'il eût vieilli et que sa barbiche fut devenue blanche. Il dit : — Je viens de Bruxelles !... De Bruxelles ! Nous nous empreâ-à sâmes. Il dut prendre un siège et racon-e- ter, et peindre. Quand était-il parti ! Et ur comment? Et que croyait-on? Qu'espé-în rait-on? — Je suis parti dimanche matin, et je nt suis arrivé cette nuit, à deux heures, |€_ mais il est vrai de dire que je me suis a_ arrêté près de deux jours à Folkestone. J'ai eu bien de la peine à obtenir un n passe-port : cela a duré des jours et des „e jours... Certains en ont; d'autres ne parviennent p^s à en décrocher, on ne sait pas pourquoi. Nous sommes partis 's,', neuf, dans une carriole qui pouvait con-l'e tenir quatre personnes, et nous avons dû aller par Turnhout, parce que le voy-?r- âge via Anvers était interdit. Nous «s avons mis douze heures à gagner le lr nord de la Campine, et de Bruxelles à i" Malines surtout ce fut très triste, car le es pays est saccagé ; les champs sont ravagés, les maisons détruites, bien des églises brûléés, bien des villages aban-t données ; nous avions pu emporter un ]!e peu de pain, grâce à l'obligeance d'un lt_ voisin, du pain noir et dur, du pain de cheval, car on en est là, à Bruxelles, fort n- heureux encore ^jua'nd le boulanger n'en nt manque pas totalement. De sorte que rf- nous pûmes casser la croûte en route, nt dans une maison abandonnée, où tout ur était ouvert, défoncé, pillé. Quelle rage singulière-possède ces Allemands. S'ils s'attaquaient aux maisons de campagne, ,r_ aux châteaux, il y aurait au moins une explication : le vol serait le mobile cer-;is tain. Mais il s'en prennent aux pauvres de autant qu'aux riches. Alors? C'est, dé-les cidément, la manie de la destruction,et le- du bas " chapardage." J'ai vu cent portes défoncées de la même manière : lm à toutes la serrure et la "cliché" manquaient. On doit en avoir expédié des un wagons, là-bas ! Ce qui est plus terri-J( ble que tout, ce sont les champs de ng carnage, avec les morts simplement re-du couverts de terre, et les membres qui se tte dressent, témoins affreux... les D'un geste rapide, notre ami s'efforça le= de chasser la vision. u'i —Et voilà... De Turnhout à Bréda, de Bréda à Flessingue, de Flessingue à lte Folkestone... Tout de suite, les questions affluèrent : ^ — Bruxelles ! lt —Je vous l'ai dit: le ravitaillement er. se fait avec difficulté. On attendait anxi-?s- eusement, au moment de mon départ tes un bateau de farine, qui, disait-on, était arrivé à Rotterdam. Ah ! comme cela lV" manque, le pain ! Cela manque surtout, r'e bien entendu, à ceux qui vivent presque e exclusivement des secours communaux. 1gs jls On distribue deux cent mille rations de _re soupe et de pain par jour, et quand le He pain manque, vous comprenez que c'est ré- dur. La population commence donc à du murmurer, mais seulement de colène contre l'envahisseur. L'esprit public 1SC reste et restera irréductible, quoiqu'il ne arrive. On n'a pas peur, malgré les ^ nuées d'espions. Ce sont plutôt les Alle-!n mands qui ont peur, car ils prennent m mille précautions ridicules, comme celle tre d'empêcher la circulation en vélo. Au 5t. moindre incident dans la rue, on les voit les se dresser, inquiets. Ils vivent dans une :in alerte perpetuelle, et se rendent bien er- compte des sentiments qu'ils inspirent, de l'ardent espoir que chacun garde au a cœur. Ah ! la confiance persiste ! u]> — Mais oui .... On est d'ailleurs parfaitement au courant de tout ce qui se in- passe et très rapidement. On a connu re- toutes les péripéties du siège d'Anvers, oit de la retraite et de la victoire sur l'Yser. ■ jSèaieaMÉ No. 306

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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