L'indépendance belge

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s.n. 1917, 15 Fevrier. L'indépendance belge. Accès à 03 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/m61bk17p9n/
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L'INDÉPENDANCE BELGE. ROYAUME*UNÎ s ONE PENNY CONTINENT: 15 CENTIMES (HOLLANDE ; » OEMTS) ADMINISTRATION ET REDACTION: 11. PJ.Aœ DE BOURSE. >eim! 4R C P V RI P» 1Q1? f-um, o <smrtTwr-«î » ÏTJDOB HOT7SE, TUDOR ST., LONDON, ÉiC. BUBBAU A PA^B? JEUDI ^ FEVRIER 1317. ABONNEMENTS ■ \l MOIS l'jmnaSîGS \ CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. TELEPHONE: CITY 3960. TELEPH î J|Jj;| | e* En vente à Londres à 3 h. le mercredi 14 fev. Il Ïn^shilSs} LA SITUATION. Mercredi, midi. i Lès sous-marins sont responsables da la, perte nouvelle de six navires d'un ton- : nage total dépassant 14.000 tannes, par- « toi lesquels se. trouve 1' "Afric," p&que- ! bot de 12,000 tonnes appartenant à la s White Star Line. i À l'exception du vapeur norvégien 'West-,'' tous les bateaux coulés hier battaient pavillon britannique, mais, 1 lîMnme l'aam'onioô un communiqué allemand, la période "de grâce" accordés aux navires neutres pour sortir des < zones dangereuses expire et il faut sans ! Joute s'attendre à voir figurer sur les "listes noires" une proportion plus forte : :1e bateaux neutres que pendant ces derniers jours. La gravité du problème sous-marin a < îté très franchement exposée hier à la i Uhambre des Lords où lord Beresford, ! [ord Curzon, et lord Lytton ont donné, sur les résultats de la guerre des pirates i ilea détails qui permettent de se faire i une idée exact© de la situation. i Lord Beresford a fait remarquer que i la perte totale de tonnage, au cours des ■ sepit derniers jours a été de 150,000 ton- < nés dont 105,000 appartenant à la ma- ; nue hritannique et que depuis le début t dô la guerre la marine britannique avait ! perdu quatre! millions de tonnes dont j trois millions avaient été remplacées. 1 L'orateur a ajoute que quoiqu'on en < ait dit en août 1915, la menace smis-ma- ] rin-s-n'a jamais été "bien en main," mais < qu'elle était beaucoup plus près de l'être f maintenant qu'à aucune époque précédente. Lord Beresford a ajouté qu'indu- < bitablement, il .fallait «'attendre à de i mauvais jours, mais qu'il pensait que ' i'ici six semaines ou deux mois, la menace "serait bien en main." ( Lord Lytton, représentant l'amirauté, : a donné certaines indications relatives " aux mesures de protection envisagées i qui comprennent la création de chenaux ] Je sûreté pour les navires alliés et neu- < très, à travers les zones dangereuses, afin l :h maintenir tout au moins l'importa- ; ûon des produits considérés comme "ab- < ;olument nécessaires." ] Afin de réserver au transport de ces 1 'produits d'absolue nécessité" le fret < ■equis, le public devra se passer, à ''avenir, a ajouté lord Lytton, de nom- 1 areux articles qui, jusqu'ici, avaient été i mportés. j Lord Curzon, complétant ces iudiea- 3 ions, a annoncé "que l& gouvernement i îlaborait en ce moment un projet ten- * I ant à restreindre certaines importations ! it a prohiber totalement l'entré© d'ar- ] icles ou produits qui n'étaient pas considérés comme essentiels." i "Il n'y a pas lieu à panique," a dé- < ■laré lord Curzon, "si nous restoais 1 aimes, si nous -avons confiance dans la < narine et .si chacun d& nous fait de son ( nieux sans se plaindre et sans murmu- < 'er."" "Je crois," a dit le noble lord en i enninant, "que nous atteindrons un < joint où l'ennemi constatera la faiîlite de 1 «s projets et que nous vaincrons le plus ;rand péril qui a it menacé cep ays depuis 1 es guerres napoléoniennes." 'i Quant aux mesures de défense adoptées : m préparées, lord Curzon y fait allusion < lans un passage de son discours dans le- s fuel il a dit que l'amiral Jellicoe était res satisfait du succès des contre-mesures I appliquées et qu'il y avait un certain 1 1 ombre de sous-marins qui ne revenaient 1 amais les côtes aïlemianicltes. L'armement j les navires de commerce, a dit encore ord Curzon, fait des progrès rapides, des irrangements ont été'prii en vue de la ïonstruction de nouveaux navires aux Etats-Unis et au Japon, et des efforts sont faits pour diminuer la pression exer-;ée sur les neutres en élevant le prix du rret, en augmentant- les facilités d'assurance et en achetant des navires appartenant à la marine marchande neutre. En ce qui concerne la perte nette de .onnage après trente moi-! de guerre, ïlle est, d'après lord Curzon, de 350,000 tonnes, ce qui représente de 5 à 6 Dour cent du tonnage total. En effet, la narine marchande britannique, qui en juillet 1914 comptait 3,819 bateaux d'un ;onnage global de 16,850,000 tonnes, comptait-, au 31 janvier 1917, un total de 5,540 navires d'un déplacement de 16,000,000 de tonnes. On voit que, même en tenant compte le la -recrudescence inquiétante des per-es .navales, depuis le 5 février, l'Allemagne est loin d'avoir "paralysé" la lotte art.airciia.nd© de nos Alliés et sir Edward Oarson, dans une interview acoor-lée.au "Petit Parisien," a pu dire, avec in légitime orgueil, que malgré les ris-pies croissants qu'ils courent, les marins îriitiannjques .n'ont pas eu, jusqu'ici, la noinclre défaillance et qu'il était con-,-aineu que les menaces nouvelles et les langers nouveaux trouveront les variants marins britanniques, aussi résolus qu'auparavant à sacrifier leur vie au service de leur patrie. Mais ce qui importe pour le moment :'est de voir les mesures que finiront par idopter les neutres affectés par la nouvelle politique sous-marine allemande. Aux Etats-Unis la situation reste inchangée en ce qui concerne la nature des -apports avec l'Allemagne. Le fait nouveau attendu ne s'est pas encore produit riais 'es pacifistes sont déroutés par l'ex-julsion du correspondant de ia "Gazette le Cologne" qui, depuis que le comte 3ernstorff avait reçu ses passeports, oua-it le rôle d'agent intermédiaire mtre, l'Allemagne et le groupe des pacifistes a tout prix sur l'appui.desquels .'Allemagne ne cesse de fonder de grands ispoi'rs. D'autre part, l'adoption par la Cham->re des Députés dïîs crédits navals de-na-ndés pour l'accroissement de la ma-ine de guerre, ainsi que des a-mende-nents relatifs à ïa réquisition de c-han-ie.rs navals, de fabriques de munitions ?t de produits chimiques indique que les St'aits-U.nis sont prêts à relever le gant ri 'Allemagne le leur jette. En ce qui cœncetrae les autres neutres, 1 y .a lieu de signaler l'attitude énergique de la Chine qui menace carrémieint 'Allemagne d'une rupture des réla.tion's îiplomiatiques, et celle du Mexi-[ue dont le président, actuellement le général Carranza, ami de Guillaume II, i suggéré aux neutres l'idée d'arrêter les exportations à destination de tous les jelligérants. Le3 Allemands comptent-, à ce qu'on •oit, eu cas de conflit avec les Etats-Juis, sur le concours des desperados mé-dcains pour jouer en Amérique le rôle |ue les Bulgares ont joué avec tant de uccès dans les Balkans. L'intérêt qui s'attache à l'attitude du tlexique est intimement lié, on le sait, à a question des gisements pétrolifères, rès importante au point de vue des U liés. v TRIBUNE LIBRE. L'INTERNATIONALE. » . . ' —- Monsieur le Directeur, J'ai suivi avec le plus grand intérêt 'échange de vues entre M. Flor Burtor. :t M. Louis de Brouckère que vous avez jublié dans votre journal "l'Indépen-lance sous le titre "Tribune libre." i'ous me permettrez, j'en suis sûr, d'v ijouter quelques mots soulignant les derrières déclarations de M. de Brouckère •X d'esquisser quelques conclusions. M. de Brouckère a dit, et nous soni-nes heureux d'en prendre acte, que icheideniann, Sudekum et autres socia-istes du Kaiser ne font plus partie de a famille socialiste et que le parti socia-iste belge, après la guerre, ne renouera ventuellement des relations qu'avec quelques personnalités qu'on désigne généralement sous le nom de minorité lu parti socialiste allemand. Par conséquent, dans les futurs congrès socialistes internationaux, la pensée française et belge ne sera plus écra-;ée par le nombre des délégués de l'impë-ialiste social-démocratie allemande. Et ceci sonne déjà joyeusement à notre: du Marxisme, de son dogme, de la lutte des classes et autres coups de pistolet sensationnels à la pensée allemande. M. de Brouckère nous a dit encore que la réconciliation avec le prolétariat allemand impliquait des conditions, des garanties et des actes. (l) Je serais assez curieux de savoir comment le prolétariat allemand pourrait sincèrement garantir le développement de l'esprit démocratique en Allemagne ; (2) les conditions et les actes proposés révèlent un état d'esprit lamentable, sont vraiment à dédier à tous ceux qui ont sacrifié ce qu'ils avaient: de plus cher sur l'autel de la patrie. Ce qu'il aurait fallu c'est distinguer entre actes commis pendant et après la guerre et déclarer nettement que seuls les actes commis pendant la guerre {les seuls dont nous pouvons établir le caractère de sincérité) auront une valeur au "règlement des comptes. Et dans Ce sens, qu'il me soit permis de me joindre à M. de Brouckère pour rendre 'nommage à la sincérité et au courage de Karl Liebkneeht, bien oue je liste. Au cours de mes'voyages de docu- 1 mentation en Belgique occupée, je ren- 1 contrai pour la première fois Liebkneeht à Tirlemont. Il allait à Louvain. A cette t époque le Kaiser, grisé par ses pre- c mières victoires faciles ne connaissait pas encore la peur du châtiment. Il ne cachait pas encore ses crimes. Liebkneeht voyageait en Belgique dans une automobile du gouvernement allemand. 1 Il avait pour guide (et ici je ne puis > m'empêcher de contraster son attitude 1 avec celle de Miss Hobhouse) non pas des officiers allemands, mais M. Bo- c legne, député socialiste de Namur. Son c voyage n'était pas arrangé, son itiné- 1 raire n'était pas fixé. Aucune cérémonie officielle. Il allait et parlait librement à r tous. Comme il m'interrogeait, à mon s tour je lui demandai ce qu'il pensait de g la guerre et des atrocités allemandes en l Belgique. r "Je ne puis encore rien vous dire, me c répondit-il; je n'ai pas encore vu Lou- -, vain. Mais j'ai la certitude que c'est là ( que ma conviction sera faite." Ceci se j, passait le 22 septembre 1914, sur la j grand'place de Tirlemont. Quelque temps après, au Reichstag, sa voix vengeresse accusait et stigniati- sait au milieu des illuminations et des j fanfares saluant les victoires de Galicie, de Pologne et de Serbie. L'Histoire ne fourmille pas de pareils traits de courage auquel le sacrifice f d'un soldat sur le champ de bataille ne s saurait être comparé. L'analyse psychologique et mentale de r Liebkneeht révélerait peut-être aussi un c grand mépris pour la vie et pour ses \ concitoyens. Ç Liebkneeht n'est pas seul, prétend i M. de Brouckère. £ C'est entendu, je lui accorde aussi I Haase, Rosa Luxembourg, le vieux \ Mehring et son maître Kautsky, et il c y a près de 70 millions d'habitants en r Allemagne, M. de Brouckère semble trouver !e c pourcentage suffisant pour passer I'é- 1 ponge sur tous les crimes allemands. 11 t serait intéressant qu'il précise sa pensée. 1 Venons-en au grand problème. .c L'Internationale vivra-t-elle? M. de f Brouckère le pense et le souhaite. 1 La guerre et avant la guerre, le con- j grès 'de Stuttgart 11e lui ont-ils donc.rien appris sur la vanité des rêves pacifistes? r Ou bien croit-il que cette guerre fera de j chaque homme un ange, qu'elle balayera j de la terre tous les kaisers et tous les j délégués de la social-démocratie qui ( s'opposèrent au programme de Vaillant x et de J aurès ? f "Plutôt l'insurrection que la guerre." c "Les rêves ont la vie dure," a dit M. t Emile Faguet. r Malheureusement, je doute que dans j l'ère qui s'ouvre il y ait encore de la place pour les peuples rêveurs et en-fants. rv la guerre succède nécessaire- (. ment une période de reconstruction, de luttes- industrielles et commerciales dont ( dépend l'avenir dti pays. t Il faudra donc que les hommes qui ^ veulent vivre et prospérer s'accoutu-ment à voir la réalité en face, à refréner leurs rêves et leurs idéals qui ne j sont que la constatation du profond dé- ; plaisir que cause la réalité et à réprimer [ cette irritabilité féminine pour tout ce f qui est souffrance, pour tout ce qui s'ac- c quiert à coups de hache et de marteau. c ANDRÉ GONTHIER. i * * * L'iiiterua'tîonale socialiste ! Peut-on dire en quelques mots à tous ces Messieurs qui critiquent l'Internationale socialiste et plus spécialement quelques-uns de ses membres, comme Vanderveldc, De Brouckère et d'autres, c que leurs critiques laissent les socialis- s tes belges très indifférents? 1 II n'en peut être autrement. Car toutes t les vitupérations de ces donneurs de conseils, leur retombent sur le nez, qu'ils t soient conservateurs, catholiques, libé- c raux ou nationalistes. Car aucun conservateur, aucun catholique, aucun libéral 1 d'Allemagne, d'Autriche, de Hongrie i n'a encore jusqu'à ce jour protesté contre r la guerre et les crimes de leurs pays res- r pectifs ; alors que déjà plusieurs dizaines c de socialistes minoritaires allemands, autrichiens ou autres ont expié en prison ( ou autrement l'audace d'avoir protesté t contre les crimes du Kaiser et de ses "1 serviteurs. c Nous reprendrons volontiers la con- é versation après la guerre, lorsque la r censure permettra que l'on parle plus li- c brement qu'aujourd'hui. Nous espérons t aussi qu'à ce moment Messieurs les industriels, commerçants, gros capitalis- c tes quelconques de n'importe quelle re- c ligion ou opinions philosophiques ou r politiques, auront décidé unanimément c de cesser toute relation pécuniaire ou t » 1ères boches de toutes les. Bochies de g 'Europe centrale. 1 Prêchez d'exemple, Messieurs les cri- c iques, et le peuple, toujours généreux c t bon, vous suivra ! c UN LECTEUR SOCIALISTE. c f A propos de l'Internationale en Italie. "Le conseil de la Ligue Nationale ita- t ienne, dans sa dernière assemblée, a a oté à l'unanimité l'ordre du jour sni- c •ant : / "Proteste contre la nouvelle motion c lu groupe parlementaire socialiste qui, ; lans une formé hypocrite, tend réelle- c nent à déprimer l'esprit public et à fa- c oriser l'avènement de la paix germa- 1 lique par l'abandon du noble idéal dont s 'inspire l'Entente; insiste pour que le jouvernement combatte énergiquement s 'œuvre oblique et insidieuse des enne- ]■ nis intérieurs ; et, en constatant avec e irgueil que malgré ces tristes manœu- e 'res la foi et l'enthousiasme sont plus r [uc jamais vivants et ardents dans les r angs de notre glorieuse armée, qui se s irépare virilement à une lutte plus im- c >lacable encore pour la défense et la j; Tandeur de la Patrie, envoie un salut :rvent et respectueux aux combattants, ans la certitude que, grâce à l'héroïsme e l'armée et à l'inébranlable résistance e la nation, l'heure ne saurait tarder ù l'on verra se réaliser le triomphe nal. " Etant donné, nous écrit le correspon-ant qui nous envoie ces lignes, que : :lc noble idéal dont s'inspire l'Entente," insi qu'il est écrit plus haut, ne saurait omprendre le rapprochement avec les Ll'emands quels qu'ils soient, ni pen-ant ni après la guerre, peut-être y a-t-. un certain parallèle à établir entre cet rdre du jour et les récents débtits, aux-uels a donne lieu, dans votre journal, 'Internationale et le but qu'elle pour-uit.L'heure n'est pas aux compromis-ions, même sur le terrain d'un idéa-sme social quelconque, avec l'odieux nvahisseur qui, après l'avoir mis à feu 1 à sang, torture, affame et met à sac otre pauvre patrie, et il n'est pas, par-li les Belges, un homme sérieux, con-cient de la dignité de son pays, qui ne omprenne que cette heure ne sonnera amais ! N. Un APPEL des FRANCS-MAÇONS BELGES Depuis le début de la guerre, les rancs-maçons belges réfugiés à Paris se ont groupés dans une loge temporaire : 'La Belgique," qui fonctionne provisoi-ement dans les locaux du Grand-Orient le France, rue Cadet, 16. Cette loge ierit de rédiger un appel aux francs-ma-ons de l'univers, appel dans lequel, près avoir évoqué le souvenir de l'a-;ression de 1914, de la violation de la ïelgique et de la théorie du "chiffon de lapier," elle rappelle les "innombrables rimés commis par la soldatesque alle-nande" : "Il 11e lui suffisait pas, ajoute-t-elle, l'avoir violé le sol de la Belgique. La ïelgique devait souffrir, pour expier son rime d'avoir été honnête, brave et avale. Et ses bourreaux apportèrent, ians l'assouvissement de leur rage, une érocité, une bestialité qui classent à ja-aais ce peuple infâme au rang des po-.ulations les plus sauvages. "Non contents d'avoir piilê, saccagé, ( avagé et ruiné les pays envahis, les bar-iares teutons se livrèrent sur les popu-itions civiles désarmées et inoffensives, . tous leurs instincts de bêtès enragées. | "est par milliers que des prêtres, des ieilla^rds, des femmes et des enfants urent mis à mort, et cela dans des con-litions de raffinement tellement féroces [ue l'esprit se refuserait à y croire, si ious n'avions nous-mêmes vécu cesi Durs d'effroyable carnage. "Et cependant, !à ne devait pas s'ar-êter la brute épouvantable que constitue ette nation infernale. Méprisant jus-m'aux lois les plus saintes de l'huma-lité — dont elle ne peut d'ailleurs con-evoir les devoirs sacrés, — l'horrible îermanie devait mettre ic comble à ses rimes sans nom. "Impuissante à obtenir du peuple elge que celui-ci se courbât sous son 3ug, l'Allemagne n'a pas reculé devant ne nouvelle infamie, et, après avtfir ommencé dans le nord de la France es déportations qui soulevèrent l'indignation universelle, elle vient de réin staurer l'esclavage chez un peuple qui, depuis vingt siècles, a démontré son droit à l'indépendance et qui, par son travail, son esprit, ses lettres et ses arts, son amour de la liberté et son indéfectible loyauté, avait mérité l'estime et l'admiration de l'univers civilisé. Plus de 100,000 Belges, de tous âges, de toutes classes, ont été brutalement arrachés à leurs foyers, et, tels des bestiaux, transportés dans les repaires allemands, où, suprême défi à la civilisation, ils sont forcés de travailler contre leur patrie, contre leurs pères, contre leurs fils. "EtTes chefs qui conduisent ces bandes de brigands sont à ce point aveuglés d'infamie et d'horreurs, que leurs crimes, ils les commettent au nom de la divinité, qu'ils blasphèment odieusement, tout en ayant l'inconcevable et hypocrite prétention de l'adorer. "Dieu est avec nous," clament-ils, et ils tuent des prêtres, égorgent des enfants, torturent des vieillards, violent des femmes î "Dieu conduit nos armées," hurlent-ils, et ils pillent et détruisent, dans leur rage sacrilège, les temples élevés à la gloire de ce dieu dont ils font leur complice ! ! "Quand on entend un pareil peuple menacer de vouloir gouverner le monde, on se demande, sans comprendre, comment il se peut qu'il y ait encore sur la terre ur.c seule nation qui puisse rester neutre dans un conflit devant décider de la vie de toutes les nations." La loge "La Belgique" s'adresse dond à tous les francs-maçons répandus sur la surface du globe, " à l'exclusion des faux frères germains," les invitant à se joindre à elle pour protester contre Içs infamies de ce peuple de proie. "Il faut, dit-elle, que l'empereur félon, le brigand Hohenzollcrn et ses hordes sachent que les héros tombés pour la liberté du monde, et les- souffrances des esclaves emmenés dans leurs repaires, crient vengeance, et que l'écrasement définitif de leurs légions infâmes, par le glaive du droit, ne sera qu'une partie du châtiment qu'ils ont mille fois mérité." PREUVES NOUVELLES DE LA PRÉMÉDITATION ALLEMAN Il y a quelques jours, M. d'Arsac, réacteur en chefdu "Soir," communiquait es impressions de quelques jours avant i guerre, en nous démontrant les intenions allemandes. Je crois utile, pourprouverla prëmédi-! ation de l'ennemi, de citer d'autres faits [ont j'ai eu connaissance. Le dernier mardi de juillet 1914, donc ; 28 juillet, les navires de commerce lîemands disséminés sur les océans ecevaient l'aprcs-midi vers 3 heures un aarconi leur enjoignant de se réfugier [ans les ports neutres. Je me trouvais en ce moment dans le iolfe de Guinée et chaque Européen ëta-ili Cap Lopez, Gabon, se rappellera que s ss. " Cameroun," qui était en rade oc-upé à charger du bois d'ébénisterie, et tait encore entouré de nombreux adeaux, levait brusquement l'ancre, hargé à peine de quelques centaines de ' onnes. Il est assez curieux, qu'à cette date, iù il ne s'agissait que de la Serbie, et le l'Autriche, les navires allemands qui evenaient d'un long voyage, savaient lans quels ports neutres ils avaient à se ëfugier. Ils -ont dû en avoir connais-ance au moins 2 mois avant cette date. J'ai pu constater à mon retour qu'il n'y avait aucun navire allemand dans les ports des colonies françaises et même anglaises, mais il y en avait dans les colonies espagnoles, à las Palmas. Iles Canaries, où ils étaient au nombre de 6. ! A Santa Cruz le steamer " Kaiser Wil-helm der Grosse" avait débarquésespas-! sagers et restait au port, quoiqu'il ne lui fallût que quelques jours pour rejoindre un port allemand. Un autre navire y débarquait aussi ses passagers et filait à toute vapeur, contournant l'Angleterre, C'était encore en juillet. Du veste remarquons que tous les navires, ou à peu près tous, sont restes dans des ports neutres au maximum à 8 jours des côtes allemandes, et dans leur voyage retour très peu étaient dans les ports anglais. 1 Cela semble bien démontrer cfue si l'Angleterre ne s'était pas jointe aux Alliés, comme l'espérait le gouvernement allemand, eile n'en aurait pas moins dû subir la guerre, aussitôt que l'Allemagne aurait été débarrassée de ia France. Seulement... la Belgique a lutté trop longtemps et a permis aux Français de terminer leur mobilisation, et les Anglais ont eu la bonne inspiration de s'adapter S Sème année. No 40

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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