L'indépendance belge

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s.n. 1915, 12 Novembre. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qb9v11wm0d/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI « ONE PENNY? BELGE. CONTINENT : 15 CENTIMES. (HOLLANDE : 5 CENTS,) administration et redaction: bureau a paris : iudor house. tudor st.. london, e.c. u, place de la bourse. vpvnbpni 19 vftvpmrnit 10h (3 mois, 9 shillings. ) tpi cdunwf. ^,tv lorn tr, rOU (311-57 et ^LOADRES, v ENDREDI 12 NOVEMBRE 1915. abo>tîi.ûmems: -! 6 mois, 17 shillings, f conservation par le progrès. teleph.. j 238-75. ll an, 32 shillings. > SOMMAIRE. LA SITUATION : Les Russes ont fait sur le Styr 3,500 prison» niers. — Retraite allemande à l'ouest de Riga. — L'attitude de la Rou» manie et de la Grèce. — L'armée serbe est intacte.—Progrès français et italien. — Incendies criminels aux Etats=Unis. La paix. — H. Mereu. En Serbie. — Lettre de Pétrograd. — P« Les vacances du soldat. — Ar. V. B. En Belgique. Etc. LA SITUATION. Vendredi, midi. Le succès du général Ivanoff sur te iStyr que mentionnaient les dépêches d'hier, est plus important encore qu'on trie l'avait annoncé tout d'abord. Le chiffre des prisonniers faits par nos Aillés atteint en effet te total coquet de i3,500 hommes et 71 officiers ! Ce succès est d'autant plus remarquable que tes Austro-Allemandis avaient concentré des forces considérables dans cette région en vue de tenter un mouvement d'enveloppement contre 2e flanc gauche russe. Sur te front Dvinsk-Riiga, les Allemands voient également tous leurs plans déjoués et leur dernier communiqué enregistre l'aveu d'une retraite de leurs troupes à l'ouest et au sud-ouest de iSchlock, Le communiqué berlinois a beau affirmer que cette retraite correspond aux plans de l'état-major, l'aveu n'en est pas moins pénible et montre combien la situation sur le front russe à change depuis deux mois. Cet heureux changement se produit précisément au moment où les yeux des pays balkaniques sont tournés vers la Russie, dont on attend avec impatience une intervention efficace contre les armées du traître Ferdinand.Le correspondant du " Times " à Bucarest estime que si la Russie pouvait envoyer 200,000 hommes contre la Bulgarie, la Roumanie et la .Grèce, certaines du triomphe des Alliés dans la campagne balkanique, se joindraient sans hésitation aux Puissances de l'Entente. ' La Roumanie voit en effet avec inquiétude tes préparatifs faits par les Allemands sur la rive droite du Danube, où Lis construisent en hâte des plateformes en béton dans le but d'y installer des pièces de gros calibre qui seront, naturellement, pointées vers la Roumanie. Quant à la Grèce, où toutes les difficultés politiques sont loin d'être aplanies, on di t que 1e cabinet Skouiloudis envisage avec une grande anxiété l'éventualité, peu probable d'ailleurs, où des troupes serbes ou alliées seraient contraintes, sous la pression des armées tiustro-germaino-bulgares, de se réfugier isur territoire grec. Le désarmement de contingents serbes est considéré comme n'offrant aucune difficulté, mais il n'en est pas de même ep ce qui concerne tes troupes alliées. Mais ces appréhensions sont parfaite-Iment inopportunes et la situation des 'Alliés en Serbie est aussi satisfaisante tque possible, vu les circonstances. Tout d'abord, l'armée serbe est in-ftacte et son moral reste excellent. Elle in'a rien perdu de sa force combative et est décidée à continuer la lutte jusqu'au "bout. Les prisonniers dont partent les communiqués allemands et bulgares ne sont, la plupart du temps, que des civils et à part quelques vieux canons turcs ■et quelques pièces de siège qu'il était impossible de ramener en arrière, le butin de l'ennemi est absolument insignifiant. Le chemin de fer Salonique-L'skub icst, jusqu'à Veles (Kuprulu), entièrement aux mains des Alliés, et toute la région «entre la Morava méridionale et la Mo- rava occidentale est aux mains des Serbes. Le général Sarrail qui revient d'un tour d'inspection en Macédoine déclare que les troupes françaises n'occupent pas Veles (le général est rentré le 9 novembre), leur front ne s'étendant que jusqu'à Gradsko, un peu au sud de l'embouchure de la Bregalnitza. Elles occupent solidement la région de Merzen, protégeant les routes qui vont vers le défilé de Babouna, tandis que les troupes britanniques occupent des positions en éventail dans la région de Doiran. Le débarquement de troupes et de matériel se poursuit sans arrêt à Salonique, nonobstant les sous-marins ennemis qui infestent certains parages de la Méditerranée et de l'Egée. Pourtant les Alliés se préoccupent avec raison de s'assurer d'autres communications avec la Serbie et on annonce que les officiers français et britanniques, après avoir inspecté soigneusement la route qui de SantiQuaranti,dans le Golfe d'Otrante, va par Delvino, Les-kovitsch et Koritza à Monastir, ont trouvé cette route praticable pour le transport d'hommes aussi bien que de matériel et offrirait l'avantage d'être à l'abri de tout coup de main ennemi. Le dernier communiqué bulgare parte, en ternies vagues, de la poursuite de l'armée serbe dans la vallée de la Morava et de la capture de prisonniers et de matériel, notamnient de locomotives et de voitures de chemin de fer. On annonce d'autre part que les Bulgares ont pris possession d'une mine de cuivre située à Borjski et qui était exploitée par une société belge. Sur le front occidental les Français ont fait quelques progrès dans différents secteurs, dûs à l'explosion de fournaux de mines. Sur le front italien, les troupes du général Cadorna, en dépit d'un temps épouvantable ont recommencé l'offensive contre les dernières positions autrichiennes qu'il faudra enlever pour s'emparer de Gorizia, dont la possession marquera une nouvelle phase dans la campagne austro-italienne. Dans les Dardanelles les opérations se bornent à un bombardement intermittent et il n'y a pas lieu d'attacher une importance quelconque aux prétendus succès des canonniers turcs qui se vantent d'avoir détruit des batteries et " mis en fuite " des moniteurs. Nos amis les Américains qui ne semblent pas s'émouvoir outre mesure du lâche assassinat des passagers de 1' "An-cona," suivent avec uuïe certaine appréhension la multiplicité des attentats contre îles usines américaines travaillant pour 1e compte des Alliés. Les dépêches ine signalent pas moins de quatre incendies, plus que suspects, dans des établissements tels que, entre autres, tes usines de Bethliehem, où les dégâts se chiffrent à plusieurs millions de dollars. Ces attentats, venant après les me-inaces ouvertes des agents allemands et l'arrestation d'une partie des coupables, imontre que les forces obscures qui tra-ivailtent dans tous les pays aux gages de l'Allemagne ont acquis aux Etats-Unis lune prépondérance dangereuse. LA PAIX. Une paix sans exemple. Le traité de paix qui mettra fin au conflit actuel ne devra avoir et n'aura aucune espèce d'analogie avec ceux qui l'auront précédé. De même que la guerre piovoquée par l'Allemagne est une guerre sans exemple, la paix qui la suivra sera une paix sans exemple. Dans le passé, la part du vaincu consistait généralement en l'acquisition de quelques provinces et dans l'imposition d'une indemnité de guerre qui variait selon les cas, sans préjudice de quelques avantages économiques obtenus par surcroît et de quelques précautions contre le désir de revanche du vaincu. Ce règlement était aproximativement proportionné aux sacrifices que le' vainqueur avait dû supporter pour obtenir la victoire et à l'objectif qui avait motivé le conflit. C'est que, jusqu'à hier, les ravages de la guerre, quoique toujours terribles, n'entamaient point la' puissance de production des belligérants et réduisaient le nombre des victimes à un chiffre qui parait dérisoire si on 1e compare aux hécatombes qui marquent, sur le théâtre de la guerre européenne, les endroits où ont eu lieu les chocs tes plus sanglants. Ce n'est plus par milliers, mais par millions que l'on compte les morts et les blessés, et il faudra l'espace de plusieurs générations pour combler tes vides que les engins meurtriers de toute sorte auront fait dans l'ensemble de la démographie européenne. Tous les belligérants sortiront cruellement meurtris et mutilés de cet affreux conflit qui ensanglante presque tout l'ancien continent. Et non contents d'avoir introduit dans le mécanisme de la guerre des agents de mort et de destruction que les lois de la guerre interdisent et que l'humanité condamne, 'tels que les gaz asphyxiants, les liquides enflammé^ les Allemands ont accompli par tout sur leur passage une œuvre de dévastation systématique et de ruine sans merci, incendiant tes villages, bombardant les villes sans défense, s'acharpant contre les centres industriels, réduisant de parti-pris ce cendre les usines, tous les foyers de vie et de production qui, après la conclusion de la paix, auraient pu être des foyers de reconstitution et de relèvement pour les pays qui ont connu les tristesses et les tortures de l'invasion. L'indemnité de guerre. La Belgique n'est plus qu'un désert: on a démoli ses usines, on lui a pris ses machines, on lui a volé même les rails de ses chemins de fer, on a détruit, en un mot, tous les éléments de sa richesse, tous les organes dé sa' féconde activité et on peut en dire autant des départements français où ont passé et où su sont retranchés les réîtres et les soudards des Hohei'izollern. Quand l'Allemagne vaincue demandera grâce, c'est par plusieurs dizaines de milliards que devra se chiffrer l'indemnité de guerre qui lui sera imposée et, quelqu'élevé que soit le chiffre de cette indemnité, :1 sera toujours au dessous des ruines qu'il faudra réparer. 11 faut aussi envisager le coté politique de la paix de demain. L'Allemagne a fait une guerre de conquête, d'hégémonie et de domination : elle a voulu subjuguer le- monde entier, établir sa suprématie non seulement en Europe mais partout où les peuples civilisés avaient créé des foyers d'activité çt de vie nouvelle, partout où vivait un pouvoir capable de porter ombrage à son ambitipn et à ses convoitises. Elle a dévoilé son plan, elle a avoué ses appétit-: et on sait que, si elle échoue aujourd'hui et qu'on ne la réduit pas à l'impuissance, elle recommencera à la première occasion et à brève échéance. A l'heure qu'il est, la lutte, cette lutte à mort et sans miséricorde, n'admet pas de paix boiteuse: Cette utte ne finira que lorsqu'un des deux belligérants sera terrassé, à bout de forces et deviendra la proie de l'autre. Nous ne pouvons nous faire aucune illusion sur le sort que nous devrions subir si nous étions battus: l'ennemi userait sans pitié de la victoire. Si, contre toute vraisemblance et par te plus grand des malheurs, la cause que défend la Quadruplice était vouée à la défaite, nous serions condamnés à subir toutes les mutilations et la paix qui nous serait imposée serait la consécration d'une servitude sans bornes et sans fin. Xous ne jouons ni une portion de notre territoire, ni une part de notre fortune: nous jouons tout ce qui fait la physionomie, la force et la raison ^d'être des nations libres. Battus par la barbarie allemande, nous ne serions plus qu'un vil troupeau d'esclaves. Victoire définitive. Xous en doutons plus de la victoire, mais il faut que cette victoire soit définitive. Malheur à nous si, au moment où il s'agira de fixer tes conditions de la paix, nous nous abandonnions 'à des considérations de pitié, à je ne sais quel sentiment d'indulgence et de commisération. Notre tempérament nous y porterait et c'est précisément contre cette tendance de race que nous devons nous mettre en garde. Il faudra, à ce moment-là, oublier que nous sommes des peuples chevaleresques : il ne faudra nous souvenir que d'une chose : c'est que nous serons en présence d'un peuple barbare qui se moquerait de notre chevalerie et de notre générosité, d'un peuple abruti par 1e militarisme féodal, incapable de reconnaissance, et prêt à recommencer l'aventure,si on lui en laisse le moyen. Dans ces conditions, te sentimentalisme ne serait qu'une duperie. N'oublions jamais quel serait notre' sort si nous étions vaincus; ayons toujours présente la gravité du danger que nous avons couru et faisons tout ce qu'il faut pour 1e conjurer à jamais. Nous devons traiter 1e monstre germanique comme un fauve à qui on .arrache les dents pour le mettre dans l'impossibilité de mordre et de nuire à l'avenir. La paix de demain devra être une paix de fer. Posons-en te principe dès à présent et attendons que le dernier coup de canon ait été tiré. Il est bon que ce principe soit posé dès à présent, car déjà on voit se produire des manifestations tendant à ac- i créditer l'opportunité d'introduire, au prochain congrès, des éléments de pacification humanitaire et de réconciliation ■ capables de rendre moins dures au vain- 1 eu les conséquences de la défaite. Or, < c'est au nom même de l'humanité et ' pour la préserver des violences et des ' tortures qu'elle souffre actuellement que nous réclamons impérieusement une < paix inexorable qui mettra tes peuples I à l'abri d'une agression analogue à celle i qu'ils viennent de subir et qu'ils n'ont i pu repousser qu'en versant des torrents j de sang. L'indulgence serait, en cette circonstance, 1e sentiment le plus inhumain qu'on pût concevoir. Repoussons, avant qu'elles prennent corps, tes suggestions dont la source est suspecte et qui pourraient exposer le monde européen à d'amers repentirs. Les intrigues allemandes. L'Allemagne met en oeuvre tous les moyens d'influence dont elle dispose pour obtenir d'abord que te désir de la paix devienne populaire et pour orner ensuite ce désir d'un parti-pris de clémence dont elle serait seule à profiter. Les intrigues allemandes ont pu pousser leurs ramifications en très haut lieu et une revue néo-guelfe, dont nous connaissons la droiture et dont la sincérité ne saurait être mise en doute, dit par exemple à propos de l'admission éventuelle du Saint-Siège au prochain Congrès : ' ' Le pape interviendrait comme représantant désintéressé d'un pouvoir uniquement moral, en qualité de modérateur, de pacificateur : il interviendrait en portant à la main le rameau d'olivier pour désarmer les haines, émousser les angles, apaiser les colères, sauvegarder en certains moments, l'amour-propre des parties adverses, pour faire entendre, en un mot, la grande voix de l'humanité. Il n'aurait point à s'occuper des questions positives, concrètes, qui seraient débattues entre les représentants des Puissances en guerre et auxquelles il ne pourrait se mêler sans prendre parti pour les uns ou pour les autres, sans s'exposer à froisser les idées des uns ou des autres : il incarnerait l'idée de la paix. Cette mission ne laisserait pas d'être ardue, elle ne serait pas exempte de périls et d'amertumes, mais elle assurerait au pontife la reconnaissance de tous lea cœurs sincères et ne pourrait en aucun cas nuire aux intérêts de l'Italie." Voilà ce qu'on rêve dans certains milieux où régna la bonne foi la plus parfaite mais où la diplomatie germanique a su faire pénétrer son influence à l'insu même de ceux qui la subissent. Mais, d'abord, y aura-t-il un congrès? Des Puissances qui auront fait d'énormes sacrifices en or et en hommes, qui auronr risqué toute leur-fortune et leur propre existence, dans un conflit où elles auront vu périr des millions de victimes, leur territoire saccagé, leurs biens détruits, dans un conflit dont tes pertes ne pourront être réparées que par un long labeur et par un douloureux effort, dans un conflit qui aura ouvert dans leur structure nationale des blessures inguérissables et semé des deuils et des douleurs que rien ne pourra consoler, ces Puissances si cruellement éprouvées donneront à ceux qui n'auront rien fait et qui auront assisté tes bras croisés à ce formidable duel le droit de venir plaider dans l'aréopage je ne sais quels principes de sentimentalité humanitaire et d'équité théorique en faveur de deux empires qui ont cyniquement répudié ces principes? Je ne sache point qu'après la guerre des duchés et après Sa-dowa, je ne sache point qu'après Sedan et la capitulation de Paris, l'Allemagne ait consulté les Puissances qui étaient restées neutres sur l'usage qu'elle devait faire de la victoire et sur la mesure dans laquelle elle pouvait imposer à l'Autri-j che et à la France vaincues la loi du plus fort. Et cependant la guerre de 1870 était une de ces guerres qui admettent la générosité de la part du vainqueur et qui ne laissent derrière elles que des ruines et des souffrances que quelques années de labeur et de soins peuvent réparer et adoucir. Le droit de dicter la paix. [ Mais la guerre d'aujourd'hui est une guerre dont l'Histoire ne nous offre aucun exemple et qui, par l'étendue des maux qu'elle aura cj^és et par le caractère des intérêts qui y sont engagés, n'adnjet aucune possibilité de modération de la part du vainqueur, car, qu'elle que soit la dureté avec laquelle on traitera les vaincus, elle ne suffira jamais à réparer les ruines qu'elle aura faites. Supposons l'impossible, c'est-à-dire la victoire des deux empires du Centre. . Pense-t-on que ceux-ci demanderont aux Puissances capables de composer un congrès leur avis sur la manière de partager le butin et de tracer la configuration de l'Europe nouvelle? Et dans le cas contraire, dans l'éventualité que nous considérons comme inévitable, peut-on concevoir l'hypothèse d'un congrès auquel la Belgique demandera 'a permission de revivre, auquel la France sollicitera l'autorisation de reprendre sa frontière violée, auquel l'Angleterre, la Russie, la Serbie soumettront tes compensations auxquelles elles croiront avoir droit et que l'Italie suppliera de vouloir bien lui indiquer quels sont les points de la frontière alpine où devra se borner sa légitime conquête? Le droit de dicter les conditions n'appartiendra qu'à ceux qui auront tiré l'é-pée et qui auront versé leur sang pour sauver l'Europe. Au moment où il s'agira de dicter ces conditions, il y aura six millions de victimes et six millions de familles en deuil qui crieront vengeance. Laisser impunis ceux qui auront fauché ces victimes et qui auront semé ces deuils, ce serait un crime plus impardonnable que celui commis par les deux empires qui ont rendu le conflit inévitable. H. MEREU, Directeur de la "Revue d'Italie.7' EN SERBIE. A la veille de la lutte. Quoique datant du 25 septembre, cette correspondance mérite d'être lue, son caractère rétrospectif n'affaiblissant en rien son intérêt. (De notre correspondant particulier.) Départ de Mitrovitza. Mitrovitza-Salojsique, 25-30 septembre. Nous quittons Mitrovitza le 24 septembre à 12 h. 30 : le temps est radieux : à part de nombreux officiers qui ont pris place dans le train, on se croirait dans une période des plus pacifiques ; on se met à douter que nous soyons au milieu d'une des plus grandes tourmentes de l'histoire et que nous sommes peut-être à la veille d'événements graves dans les Balkans. Cependant, à beaucoup de gares intermédiaires nous voyons les rassemblements de jeunes campagnards, dont beaucoup portent l'habillement caractéristique des Albanais, commandés par des sous-officiers de l'armée active. Cela signifierait-il que l'on s'efforce de rappeler sous les drapeaux le plus grand nombre d'hommes possible ? et cela dans les nouvelles provinces, dont jusque maintenant on a laissé intactes les réserves d'hommes ? Nous apprenons en cours de route'que la mission américaine Rockefeiler a quitté Pristina ; à cette station un grand nombre de nurses appartenant à une mission russe montent dans notre train : elles retournent en Russie. Que se passe-t-il donc ? Enfin nous arrivons à Skaplje; il est six heures et demie du soir. Le train de Salonique n'arrivera qu'à neuf heures. On me dit que te trafic avec Salonique a été interrompu pendant plusieurs jours, tes trains ne circulent que depuis la veille: à ce qu'il parait, 1e pont sur la Vardar entre Krivolac et Stroumitza a dû être réparé. En entrant au buffet de la gare je suis salué en anglais et par mon nom par un gendarme serbe qui garde l'entrée; je ne 1e reconnais pas; il me dit qu'il est serbe-autrichien, qu'é tant interprète a la mission Stobart à Kragujevutz, il me connaît fort bien. Il est gendarme depuis trois mois, 1e cas est fort fréquent ; beaucoup de Serbes-Autrichiens et même des tchèques prisonniers sont volontaires dans l'armée serbe; ils ont été incorporés dans la gendarmerie ; autant de Serbes de Serbie qui peuvent entrer dans l'armée active. J'apprends que la mobilisation générale de l'armée et de la flotte grecque a été décrétée aujourd'hui même à quatre heures de l'après-midi. L'attitud'-douteuse, plus que douteuse même de la Bulgarie, a nécessité cette mesure, qui fait prévoir l'intervention de la Grèce. Aussi, l'atmosphère belliqueuse et échauffée que provoque cette nouvelle est plutôt optimiste. Les conversations vont bon train, et l'espoir rayonne sur tous tes visages. A Nish. 25 septembre 1915. J'arrive à Nish à sept heures du matin et à mon grand désappointement il n'y aura pas de-train pour Kraguje-vatz avant huit heures du soir. Le trafic sur 1e réseau serbe au nord et à l'est de Nish est presque complètement suspendu par suite du transport de troupes que l'on retire du front autrichien pour les masser à la frontière bulgare. A Nish l'ambiance est beaucoup plus calme et plus tranquille; je me rends au ministère de la guerre où je rencontre 1e lieutenant X... que je n'ai plus vu depuis des mois. Comme je sais qu'il est toujours chargé de missions diplomatiques et qu il est toujours bien informé, je lui demande son avis sur les intentions bulgares et ses prévisions sur la suite des événements: "Oh, me dit-il, nous voudrions que les Bulgares nous attaquent ; je viens de Salonique où j'ai 86ème année., 268

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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