L'indépendance belge

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s.n. 1916, 18 Mars. L'indépendance belge. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0z70v8b924/
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L'INDÉPENDANCE ROYAUME-UNI Î ONE PENNY BELGE. CONTINENT; 15 CENTIMES (HOLLANDE i 6 CSNTS.) ADMINISTRATION ET REDACTION • BUREAU A PARIS : HOUSE Tnj°E SI LOKDON. B.C. DE LA fOVRSB.^ LONDRES j- SAMEDI 18 MARS. ABONNEMENTS : j l K U llttLllII } CONSERVATION PAR LE PROGRÈS. TELEPHONE. CITY 3960. r6.Lfc.PH,: ,238-75. 'I AN. 32 SHILLINGS. LA SITUATION. Samedi, midi. Ayant échoué dans leurs tentative au nord-ouest de Verdun, les Allemands espérant sans doute prendre nos Allié par surprise, sont revenus à la charge dans la nuit de jeudi à vendredi, ai nord-est de la place-forte. Cinq attaque successives furent déclanchées contre 1 village et le fort de Vaux, mais l'artille rie et les mitrailleuses françaises creu sèrent de larges trous dans les rangs d l'ennemi, qui fut repoussé sur toute L ligne. L'état-major français attendait cett attaque, qu'un violent bombardemen avait précédée, et la boucherie fut épou vautabie. Les officiers français qui re viennent du front ne cachent pas leu étonnement de voir le haut commande ment allemand envoyer ainsi à la mor lias régiments entiers. Les environs d: Vaux forment un immense charnier, e le total de3 pertes ennemies autour d: Verdun dépassent, de l'avis des autori tés compétentes, un quart de million ! Il faut croire que les Allemands ou cru eux-mêmes, après la première grande attaque contre le secteur de Vaux, qui leurs troupes, comme le prétendait leu: communiqué, occupaient réellement 1i fort ds Vaux car on a vu une compagnii du 19e régiment de réserve avancer ver le village, "la fusil sur l'épaule" comrni s'il n'y avait pas d'ennemis à plusieur kilomètres à la ronde! Les Français le laissèrent approcher et les couchèrent, î coups de mitrailleuses et de grenades pour ainsi dire jusqu'au dernier homme A lire cela on se demande s'il ne fau pas ajouter foi à ceux qui croient qui .'offensive allemande à Verdun est ui acte de désespoir après lequel Berlin ser; prêt à ouvrir des négociations de paix Mais es serait aller un peu vite en be sûgne et ignorer l'importance des intérêt: politiques et dynastiques qui sont en jet cie-z- ûût-advejzsiùces. Ls discours de M. Helfferich ai Keiekstag, bien qu'il n'y soit plus question d'indemnité de guerre mais seulement de l'espoir d'une paix "financièrement favorable," ne permet pas eneo-re dé croire l'Allemagne mûre pour la paix, pour "notre paix." Ls torpillage du "Tubahtia" a désil-lé les yeux des Hollandais sur la sincérité et la bonne foi des Allemands. Let journaux gsrmanophiles sont embarrassés et la situation est considérée pat beaucoup ds Hollandais comme sérieuse. Sur le iront italien nos Alliés con hmient de déployer une grande activité. Ils ont occupé hier une importante position dans la région de Tofana (Dolomites) et maintiennent un bombardement effectif sur tout le front de l'Isonzo. En Arménie, les troupes du grand duc Nicolas ont occupé la ville de Marna-kliatun, à mi-chemin d'Erzinjan. La question du recrutement continue de causer de graves soucis au gouvernement britannique. Les hommes mariée qui, sur l'appel de lord Derby, s'étaient offerte comme volontaires et dont les ser vices ne devaient être réclamés qu'après que les célibataires d'âge militaire au-Jaient été enrôlés, se plaignent aujour-'i hui de ce que les engagements pris vis-à-vis d'eux n'ont pas été tenus. Us exigent qu'avant de les faire • marcher ls gouvernement " désembusque " les nombreux célibataires dont beaucoup, pour échapper au service militaire, se sont ' réfugiés" dans les branches " réservées de certaines industries ainsi que dans certaines administrations dont le personnel est considère comme " jndis- s pensable." , L3 nombre dè ces " embusqués" est si s considérable, de l'aveu même de lord , Kitchener, qu'il a rendu nécessaire, plus î tôt qu'on ne l'avait prévu, l'appel des s groupes da volontaires mariés. Les qiies- s tiens posées au gouvernement afin qu'il - en dévoilât le chiffre exact sont restées - sans réponse, et M. Asquith parvient î difficilement à cacher l'embarras où le 1 placent ces incidents. II refuse de recsvûir la délégation des volontaires 2 mariés, tous prétexte que les ques-t tions dont il3 comptent l'entretenir * peuvent être discutées plus efficace- - ment devant le Parlement et le r pauvre lord Derby, qui n'en peut, - mais qui, après l'expérience des derniers b mois, n'ese plus rien promettre ni s'en- * gager plus loin, joue à cache-cache, dans " les couloirs dé la Chambre Haute, avec ' les délégués qui, à défaut du ministre " qui leur glisse entre les doigts, s'en prennent à lui et lui demandent des assuran- J ces qu'il serait, à l'heure actuelle, bien ! embarrassé de leur donner. ï Entretemps, les " pères de famille" tiennent meetings sur meetings, daubent O O 7 3 sur le gouvernement et adoptent des re-! solutions dans lesquelles ils insistent sur 5 la nécessité d'obtenir des explications ! ; Au lieu da prendra bravement le tau-r reau par les cornes, comme le suggèrent 3 quelques journaux écœurés de toutes ces '' tergiversations, le gouvernement cherche ; un nouveau compromis. S'il faut en croire les "Central J News," il songerait à renoncer défmiti-; ventent à l'appel des groupes 42 à 46 ! (hommes de 36 à 40 ans), et d'étendre le 1 service obligatoire aux célibataires âgés ' de plus de 40 ans ! (jusqu'à 45 ans, probablement).' Quoi c u'il en soit, il est à espérer que 1 l'accord se fera rapidement, car lord Kitchener a déclaré " que pour maintenir les effectifs actuels dè l'armée, il avait besoin de tous les hommes mariés qui avaient offert leurs services,!" Les Aliiés, et tout particulièrement la France et la Belgique . qui souffrent toutes deux de blessures dont nos amis anglais ne connaîtront jamais l'atroce douleur, suivent avec anxiété tôut ce qui touche à l'année de lord Kitchener, car ' c'est d'elle, dont les réserves sont à peine entamées, qu'elles attendent le coup d'épaule final qui doit faire chanceler le géant teuton. • La France, dont le sang généreux et héroïque Coule à Sots par la large plaie de Verdun et qui vient d'apjjeler sous les drapeaux les hommes d© 48 ans; la Belgique, toujours écrasée sous la botte cruelle de l'oppresseur et qui vient de convoquer ses enfants de vingt ans, regardent avec confiance vers leur puissants alliée, la Grande-Bretagne qu'elle; espèrent voir marcher comme elles, sans défaillance, jusqu'au bout, c'est-à-dire jusqu'à la victoire. Car il ne s'agit pas de savoir si chacun j des Alliés fait "beaucoup," il s'agit de j faire "assez" pour triompher de l'adver- j saire, qui lui n'hesit» pas et nous donne j tous les jours, dans tous les domaines, j l'exemple d'une vitalité et d'une vigueur insoupçonnées. L'heure presse. Chaque jour perdu dans l'organisation de nos forces se traduit par des centaines de vies sacrifiées et des millions d'or jetés dans le gouffre. U faut agir et agir vite, car aujourd'hui nen seulement "time is rnoney," mais "time is blood." LA RECONSTRUCTION DE NOS CÏTÉS. C dament reconstruira-t-on nos cité: détruites? A quels principes obéira-t <J" •' Trois architectes français viennent «e faire connaître les notions, qu: " aP1'ès eux s'appliquent aux villes ljourg3 et villages, l'objet de la f'ureui des Huns. 5 J préconisent avec raison un plar Cl €'1S6mb!e, et dans un chapitre spécial ue ieur étude ils en font ressortir l'ex-optionnelle nécessité. Mais quel est le ■ ie de cette œuvre de renaissance' omnient reconstruire nos cités démîtes," notions d'urbanisme, _ s'appli fmant aux villes, bourgs et villages par • I. Agage, architecte du Musée Social. - ubourtin, architecte du gouvernement ' ' "e^°ut, architecte paysagiste."* es esthètes fout remarquer que dans ,9aucouP de villes la rédaction cîe ce; nuth'1, rïïrra®e®të é<îité par I» librairie Ar Paris, 1915 'pj! *j. Bouvard Saint-Michel, à ; plans a été négligée; l'aménagement a ■ été envisagé par quartier et a donné ; naissance à un ensemble disparate, coûteux, et contraire à toute règle d'hygiène et d'esthétique. L'obligation dans la- ■ quelle on se trouve d'étudier le plan d'ensemble comporte non seulement l'examen de problèmes techniques, mais encore de problèmes économiques et sociaux propres à chaque cas à envisager L'aménagement ne doit pas être conçu pour le présent seulement, mais l'avenir, à tous les points de vue, doit y tenir sa place. 11 faut profiter de la situation exceptionnelle pour faire approuver un plan d'ensemble dans le but de donner aux cités des avantages qu'elles n'auraient dû acquérir que par une lente évolution.Par qui'faire juger et approuver ces plans? L'avis de l'aut&ur devrait être connu par la plupart des administrateurs publics, car trop souvêut on a eu recours à un tailleur alor? qu'il fallait un maçon 1 Les plans à réaliser doivent être jugés par ceux qui connaissent les nécessités de la cité et qui ont intérêt à son développement. A ceux-ci il faut naturellement adjoindre des techniciens et un rapporteur spécialiste qui donnera au programme sa forme pratique et- compréhensible.Les auteurs ont traité d'une façon remarquable le point délicat de toute modification à apporter aux centres habités; ils ont fait ressortir comment il fallait rédiger un programme de reconstruction d'une ville ou d'un village, comment il fallait étudier et présenter les plans d'ensemble. Cette question très importante a été traitée dans toute son ampleur; avec un peu trop de développements peut-être, mais comme cette façon normale d'envisager les questions de l'espèce est souvent négligée ou, tout au moins, mal comprise, un excès de développement ne peut donner que de bons résultats. Cette étude comprend en outre des détails d'exécution qu'il est très utile de connaître ou de rappeler. La question de répartition des quartiers, des édifices, des bâtiments publics, des voies de communication, des constructions privées, des jardins, squares, et terrains de jeux a été envisagée clairement et avec méthode.Les questions d'hygiène et de salubrité, sans avoir été examinées dans leurs détails, y sont rappelées avec un juste à propos. Le but priacipal de l'ouvrage est cîe préconiser avec chaleur l'esthétique urbaine. L'esthétique n'est pas un luxe pour le peuple, c'est un besoin: le travailleur, comme tout autre, a droit à la beauté. La verdure doit être largement répandue dans tous les quartiers, et on arrive ainsi à la défense de la cité-jardin, qui est actuellement à l'ordre du jour en Angleterre. Les auteurs.examinent eu suite l'ap plication des théories précitées aux agglomérations dévastées par la guerre. Ils montrent le moyen certain d'arriver en un délai très court à la réalisation des projets. Différents, services spéciaux doivent être créés, mais toutes les approbations doivent émaner d'une autorité unique qui aura à appliquer les règles ds salubrité, de convenance, et d'esthétique. Les procédures d'expropriation doivent être simplifiées et les formalités administratives réduites. Plusieurs agglomérations peu importantes manqueront des fonds indispensables, l'Etat devra leur venir en aide avec l'idée que les dépenses momentanément lourdes peuvent se justifier par un bénéfice immédiat, par une économie sérieuse pour l'avenir et par un bénéfice social indéniable. Profiter de la circonstance pour prévoir les extensions urgentes et pour la révision des anciens plans. Afin d'arriver à un résultat satisfaisant et éviter l'exagération, il faut avoir recours à une étape transitoire, qui consiste dans l'établissement de baraquements -salubres incitant l'habitant à revenir dans son pays. 11 sera alors plus aisé d'en arriver à l'étape définitive, celle de la reconstruction. La troisième partie de l'ouvrage traite des modes de réalisation effective des projets; l'acquisition des terrains et les lois dont on dispose ou dont on devrait disposer. Il donne pour terminer les textes des lois existantes, des projets en discussion et des projets déposés. Il publie, en outre, les textes des lois et règlements édictés par la ville de Lausanne—textes qui ont fait leurs preuves et qui ont donné de parfaits résultats. C'est un ouvrage fait par des hommes capables et consciencieux, et qui sera très utilement consulté dès maintenant par ceux qui auront à s'occuper de la reconstruction des villes ou villages détruits par les faits de la guerre. SUETENS. LETTRE DE LAUSANNE. (De notre correspondant.) Mars 1916. Une causerie de M. Fonson. La Belgique fut, à Lausanne, en ce; derniers temps, une fois de plus au premier rang cle l'actualité. De grandes affiches au cadre tricolore ayant annoncé au théâtre "Le Mariage de Mile Beule-mans," il y eut foule pour applaudir la pièce célèbre, ■ jouée par la tournée Baret. Foule enthousiaste et frémissante qui se rendit surtout au spectacle —- l'oeuvre étant archi-connue en Suisse — pour affit-mer son amour de la Belgique et acclamer M. Jean-François Fonson, dont une conférence précédai! la représentation. Un chef-d'œuvre d'ironie cinglante, cette causerie, que l'auteur avait intitulée, pour respecter la neutralité du pays: L' " Entrée des armées de Philippe II à Bruxelles en 1534." Ce fut effectivement des Espagnols qu'il parla, et d'eux seuls, appuyant son récit de citations de Schiller et le terminant par des extraits d'" Egmont "... Mais les rapprochements sautaient à l'esprit, gonflaient les cœurs d'indignation et de mépris. Et ce fut au bruit d'un tonnerre d'applaudissements que l'orateur acheva son discours. Des lors, et jusqu'à la fin de la soirée, les ovations se succédèrent-, généreuses et ardentes. Au troisième acte, lorsque ls public aperçut notre drapeau national arboré au décor qui évoque la Grand'FIace de Bruxelles, il u y eut qu'un cri dans la ?alle: " Le drapeau! Ls drapeau!... " Ou exigea qu'un acteur remontât vers le fond pour saisir l'emblème par la hampe et le présenter, de î'avant-seène, à l'auditoire qui l'acclama-, debout, dans un magnifique élan. U fallut interrompre pendant un gros quart- d'heure le spectacle. "Jamais, me dit Fonson au lendemain de cette soirée mémorable, je n'ai ressenti pareille émotion." Chacun songeait, en cet instant, au sort qu'avait subi récemment, en cette même* ville de Lausanne, un autre drapeau, et le rapprochement accentuait la signification de l'incident, qui demeurera dans les souvenirs de tous ceux auxquels il fut donné d'y assister. Une critique inattendue. Chose inattendue, la jolie comédie de MM. Fonson et Wicheler, qui avait été jouée la veille à Genève, et chaudement applaudie, fut égratignée par un petit journal local, dont la critique la déclara "déplacée" dans les circonstances actuelles. Quoi ? N'avoir pas compris la bonhomie souriante de la pièce 1 Confondre le dénigrement avec la justesse de l'observation* et du trait? Ne pas sentir la sincérité de cette loyale étude de mœurs, qui emprunte à l'exposé de no: petits travers une si piquante saveu: locale ? M. Fonson riposta par une lettî-e for: spirituelle, que son adversaire ne publi; qu'en partie, mais qu'une bonne fortuni me permet de citer intégralement: Une lettre de M. Fonson. Monsieur, Seul, parmi les critiques qu9 j'ai lues c matin, vous trouvez que la représentation di "Mariage de Mlle Beulemans" au théâtre il' Genève "apparaissait présentement comm une charge assez déplacée." C'est là un* opinion et vous avez certes le droit de l'avoir Si vous l'aviez exprimée dans d'autres cir 1 constances, croyez bien que je' ne l'aurais pa relevée; mais, dans des temps aussi doulou retix pour nous que ceux que nous traversons je no puis, sans protester, accepter ce re proche. Soyez persuadé, Monsieur, qu'en écrivant 1 "Mariage do Mlle Beulemans," mon collabo rateur "H'iciieler et moi, nous 11'avois nulle ment, comme il vous plaît de le penser, vouh "nous gausser des petits travers et des ridi cules de ce brave homme do Beulemans. Nou les avons notés, voilà tout, pour être véridi ques, parce que nous faisions une étudo di caractères et que jamais, hélas.! l'humaniti n'est parfaite. Mais n'avez-vous donc pas vi qu'au-dessus do ces petits travers, dont aucui peuple n'est exclu, planait de la bonté, de I; cordiale franchisa, du bon sens, toutes sorte: de qualités profondes qui constituent le fon< de notre race? Je suis curieux, d'ailleurs, di savoir "ce qu'on penserait Potterat"! Connaissez-vous dans beaucoup de pièces d< languo française une petite héroïne plus fon fièrement lioliriête que Suzanne Beulemans Non, je ne crois pas, décidément, que des re présentations de. notre pièce puissent, ei aucune manière, diminuer la sympathie qui les Suisses ont pour nous. Je vais ménn jusqu'à croire lo contraire. Peut-être est-ce moi qui me trompe, peut être est-ce vous? Dame! cela peut très biei arriver; et vous ne seriez pas le premier cri tique à qui cette aventure surviendrait. Il est encovo aujourd'hui des gens qui repro t-hent. à Molière d'avoir écrit "Tartuffe" soir le prétexte que l'on pourrait croire que ton; les catholiques de France sont pareils à et personnage. Merci, en tout cas, Monsieur, de la puret( da vos intentions. Vous nous aimez tellement que vous voudriez que nos pièces désormais n< montrent eue des Belges parfaits, qui n'auraient pas lo plus petit travers, ni le moindre accent. Cela est émouvant, et cela m'émeut n'en doutez pas. Ne croyez-vous pas, cependant, qu'une littérature de ce genre ne devienne bientôt un peu ridicule et eànuyeuse! "A foreo de vouloir trop prouver, on ne prouve rien." Je me suis toujours bien trouvé de me rappeler cet adage. Je m'adresse à votre loyauté, Monsieur, poui vous prier da publier cette lettre dans votre plus prochain numéro afin qu'aucun do vos lecteurs ne puisse suspecter mes intentions et mon patriotisme qui sont, soyez-en certain, pour ceux qui me connaissent, très au-dessus do vos reproches; j'en ai, pendant cette gu-orro, fourni des preuves qui m'ont fait courir des dangers plus grands que ceux do votre critique. Néanmoins, j'ai horreur des malentendus et je ne voudrais pas çiue ceux qui ne connais- H sent pas ma pièce n'y voient, à travers votre article, que ce que vous y. avez vu. Veuillez agréer, Monsieur, mes salutations empressées, JEAN-FBANCOIS FONSON. Il faut être vraiment peu clairvoyant pour ne voir que les ombres dans le tableau que trace d'une nation un écri-' vain ou un orateur. Pour certains gens, c'est dénigrer un peuple que citer, à côté de ses qualités, les défauts auxquels nul tempérament n'échappe. Le R. P. de Munnynck. Un orateur de rare mérite, le R. P. de Miuinynck, moine gantois et pro-' fesseur de philosophie à l'Université de Fribourg, — celui-là même qui se signala à Lausanne par l'éloquante harangue qu'il prononça au cours de l'office funèbre célébré à la mémoire de nos soldats ; glorieusement tombés sur les champs de bataille, — essuya les mêmes reproches que M. Jean-François Fonson, reproches que je vous ai signalés pour avoir, dans une apologie de l'âme belge, mentionné avec humour l'inclination de ses compatriotes pour le plaisir, la bonne chère, la vie fastueuse et large. Sans tenir compte des éloges dythirambiques qu'il avait généreusement prodigués à l'héroïsme des Beiges, à leur ténacité, à leur esprit laborieux, à leurs initiatives dans tous les domaines de l'activité intellectuelle, écononomique et sociale, on lui reprocha d'avoir trahi son pays ! Faut-il ajouter que, seuls, quelques-uns de nos compatriotes présents méconnurent de la sorte les intentions de l'orateur ? Peut-être se sentaient - ils personnellement visés : il n'y a, dit-on, que la vérité qui blesse. Admirons et aimons avec ferveur la Belgique. Elle donne l'exemple des plus hautes vertus, et jamais peut-être nation n'a défendu son honneur avec plus de dignité, de constance et disintéressement. Mais souffrons que nos défauts —- quel peuple en est exempt : — soient révélés. Ils complètent notre physionomie morale sans entamer l'estime qu'on nous accorde. Les avouer franchement, c'est nous les faire pardonner. Et c'est aussi le moyen de nous en corriger. Une conférence remarquable, Dans une étude de ce genre, il importe de dire le bien et le mal, avec impartialité, et de ne rien céler de ce qui peut contribuer à nous mieux faire connaître. Pour avoir laissé dans l'ombre quelques-uns des écrivains belges les plus représentatifs de notre tempérament M. Maurice Wilmotte, dont la conférence sur le Sentiment dans la littérature belge précéda de quelques jours celle du R. P. de Munnynck, ne présenta qu'un tableau incomplet de notre école si profondément autochtone depuis qu'elle a pris conscience d'elle-même et des ressources que lui offrent les sites, les mœurs, les traditions, les coutumes du pays. Conférence d'ailleurs remarquable par la forme, l'ordonnance, la modération, l'équilibre constant entre la pensée et son expression. Conférence académique en un mot, dont la jolie élégance de style fut particulièrement goûtée. Mais pourquoi n'avoir cité, parmi les écrivains qui ont le mieux exprimé notre âme collective, ni Charles De Coster, ni Camille Lemonnier, ni Léopold Courouble, ni Eugène De-molder, ni Maurice des Ombiaux, ni les poètes Max Elskamp, Ferdinand Séverin, Thomas Braun et tant d'autres dont chaque phrase, chaque vers semblent p'étris de la terre natale ? S'appesantir sur la mémoire de Charles Potvin et d'André Van Hasselt, mettre en parallèle Emile Ver-haeren et Albeit Mockel comme représentant respectivement avec le plus de gloire la Flandre et la Wallonie, c'est, on en conviendra, n'instruire que très imparfaitement un auditoire étranger de la floraison littéraire qui fait à juste titre notre orgueil. Dans les circonstances actuelles, le devoir s'impose à chacun d'être surtout objectif eu faisant abstraction de ses préférences personnelles et de ses amitiés particulières. Le caractère réceptif, réfléchi, avide d'enseignement qui fait du public suisse le meilleur auditoire que puisse rêver un conférencier exige de ce dernier, quel que soit le sujet qu'il traite, des visées éducatrices. Les qualités extérieures de l'orateur ne sont prisées que pour autant qu'elles revêtent une étude approfondie, un exposé complet. Le public suisse veut—et combien il a raison ! que celui qui l'invite à l'écouter lui apprenne quelque chose. M. Maurice Kuffierath, conférencier. C'est à quoi excelle M. Maurice Kuf-ferath, dont l'érudition musicale et l'expérience professionnelle donnent à chacun de ses entretiens un spécial attrait. Applaudi en maintes circonstances à Genève, où il réside, l'éminent critique a I7è»e muée* No. 67

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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