L'indépendance belge

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s.n. 1914, 16 Août. L'indépendance belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1z41r6nt3p/
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4LO 0^33LlCi3±3LOS EN BELGIQUE ET A PAFfiS 85" ANNEE Dimanche 16 août 1914 .DMINISTRATION ET RÉDACTION 1 '7-j rue des lâabîca, ï£x>uxelleu iUREAUX PARISIENS : 11, place de la Bours» ABONNEMENTS : ÉDITION QUOTIDIENNE IG'QUE. Un an 20fr. Huait, lOfr. 3msit, Sfr. mu 23 ir. " 5 fr. » 8 fr. SifiGEB » 40 fr. » 22 fr. » 12 fr, ÉDITION HEBDOMADAIRE 'tntarnationils et d'Quira-msrt » PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Fa an SS2ï l'ranca Isl muta ai; franc» L'INDÉPENDANCE Dimanche 16 août 1914 Les annonces sont reçues- i BRUXELLES ï aux bureaux du jou'a*^ i PARIS : il, place de la Bourse. I LONDRES : chez MM. John-F. Jones & O, a® $ Snorr Bill, £• G.; à f Agence Kavasi o° it& Cheapside E. G.; et chez Neu'oud & Fils, Ltd£ no314.I8, Queen Victoria Street, et T„ B. BrowB% Ltd. n° 463, Queen Victoria Street, i AMSTERDAM : chez Nijgh & Van Ditmar, Rokin, 2» Si ROTTERDAM : même firme, Wynhaven, 113. ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et isiig SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf Moss^ $ ITALIE : chez MM. Haaaenstein & Vogler, à Milan, Turin et Rome. g2ïEVY-YQRK : T.B. Browne, Ltd, (, East^ Street* Jr... y . , ^ TSOIS râTTCOflS 5AH JOCT- — SEC PAGES BELGE COXSESTATIÛff VAR UE PSL0GETS3 Édition do malin ■ LA GUERRE La Situation Samedi midi. Il y a eu vendredi après-midi à Bruxelles une certaine émotion provoquée par le bruit que les Allemands tentaient à nouveau du côté de Diest un grand mouvement tournant sur l'aile gaucho de l'armée belge, menaçant ainsi Bruxelles et la Belgique centrale. iNOUs avons déjà exposé le caractère et le but d'un tel mouvement éventuel de la part des Allemands, mais il est inconcevable qu'étant donné notre gros succès de Haelen, il y a deux jours, on ait pu supposer un seul instant que cette brusque attaque allemande en force était possible* Il eût fallu pour cela que l'ennemi eût à l'arrière, dans le fond du Limbourg, des troupes considérables, et s'il en avait été ainsi il n'aurait certainement pas exposé ses forces engagées mercredi et jeudi à un échec aussi grave que celui qu'elles ont subi sans leur garantir en temps opportun un appui certain. Il est possible, probable même que les Allemands continuent à faire passer des-troupes en Hesbaye, mais, certainement, il n'y a pas là les niasses énormes dont on parle. Dans l'état actuel des choses, l'armée de campagne belge est parfaitement en mesure de faire face à toutes les obligations résultant pour elle de 1 intention des Allemands de tenter une diversion plus ou moins puissante sur la Belgique centrale. 11 convient donc plus que jamais de mettre le public en garde contre des bruits extrêmement dangereux par l'effet moral qu'ils peuvent, produire. Le système des déductions plus ou moins logiques ne résiste pas à l'expérience ici parce qu'il y a un l'acteur essentiel qui nous fait défaut :1a connaissance certaine des positions occupée: par notre armée de campagne et les conditions dans lesquelles cette armée pourra être appuyée au moment voulu par les forces françaises et anglaises. Un sait fort bien quel but se propose l'envahisseur,quelles voies il cherche à s'ouvrir; on peut en déduire que les Belges et leurs alliés ont à l'airé face "à telles difficultés, • mais quant à leurs moyens d'agir on les ignore, ou doit les ignorer, on a le devoir de n'en point parler avant que le coup attendu soit tombé. Tout ce que l'on peut dire au public dune façon quelque peu certaine, c'est que l'heure a sonné où le grand coup doit tomber et qu'on peut avoir contient» dans la volonté de vaincre de nos soldats et de nos alliés. Du coté des Vosges, les avantages français se précisent très heureusement, et il sera bien dii'lici'e à l'état major prussien de continuer à publier des communiqués tendancieux dans lesquels les défaites allemandes sont transformées en quasi-victoires. Malgré les plus puissants eiïorts déployés ces jours derniers, les Allemands n'ont pu entamer les positions occupées par les Français en Haute-Alsace' et ils n'ont pas davantage pu reprendre les cols des Vosges, où les Français se sont so-Lidement établis. D'affaire de Saales, sur laquelle le télégraphe nous apporte des détails, est tout à fait caractéristique à ce point de vue . supériorité manifeste de l'artillerie française; manque d'organisation dans le ravitaillement des troupes allemandes; mollesse générale des soldats allemands qui ont conscience de faire une guerre injuste et qui du cùté des Vosges connue sur nos l.gnes avancées se constituent prisonniers avec une rare lacilité. Des Français tiennent dans les Vosges tous les points par lesquels leur redoutable adversaire pouvait espérer les entamer; ils le tiennent paralysé dans le Grand-Duché de Luxembourg, si bien que les Allemands ne parviennent à attaquer Longwy; enlin, dans notre pays même, il y a des raisons de croire que la France domine actuellement l'Allemagne qui, après douze jours de guerre, n'est pas parvenue encore à exécuter la première étape de son vaste plan de campagne L'alliée de l'Allemagne, l'Aumclie-Hong'rie, se trouve dans une s.tuatioa de plus en plus précaire. 11 est vrai qu'elle a réussi à passer enfin la Dri-na sur un po.-«t où elle n clan pas défendue, mais les Serbes se portent au-, devant d'eux. Quant a Belgrade, les Autrichiens continuent depuis trois semaines a bombarder celte ville ouverte sans pouvoir y entrer et connue, maigre <iô bombardement continu, la capitale n'est pas prise ou meenuiée, ii faut en d'inclure que l'artillerie austro-h'.i.'tjjxoise ne donne que de médiocres effets. Le gouvernement de Vienne est exiffmàsaent sobre en ce qui concerne les opérations militaires austro-russes, il est vrai que ces opérations sont extrêmement décevantes pour l'orgueil auslro-honsri1!.;. Des Russes pénétrant en Galieie ônj. occupé Sokal et repoussé les Aùlriciuww au delà du Bug. L'affaire fut extrÀp.K'fcfMail sérieuse, et les détails que nous fournissent les dépèches de source russe ne laissent aucun doute sur l'importance de ce fait d'armes. L'invasion russe, c'est le châtiment qui commence pour l'Autriche-Hongrje qui déchaîna la guerre européenne.Comme nous l'avons fait prévoir dès le premier instant, la France, l'Angleterre et la Russie n'ont nullement cru devoir admettre l'explication de haute fantaisie fournie par le gouvernement ottoman au sujet de la présence des croiseurs allemands « Goeben » et « Breslau» dans les Dardanelles et elles ont fait à Constantinople des représentations qui ne tarderont pas à produire leurs effets. La Turquie prétend avoir acheté le « Goeben » et le « Breslau », afin de remplacer les deux cuirassés qu'elle avait achetés en Angleterre et qui n'ont pu lui être livrés en raison de la guerre où l'Angleterre elle-même est engagée. En admettant que cet achat soit réel et non fictif, comment se tait-il que les croiseurs en question battaient pavillon allemand quand ils se trouvaient dans la Méditerranée, où ils firent actes de guerre en tirant sur une ville française, Bône ? Personne au monde ne peut être dupe de la complaisance turque pour l'Allemagne et, comme cette attitude ottomane est indéiendable en principe et en fait-, la Turquie devra en supporter toutes les conséquences : le bombardement éventuel des ports de l'Asie-Mineure et de l'entrée des Dardanelles la convaincra peut-être que les puissances ne se laissent pas "duper par les procédés ordinaires de la diplomatie ottomane quand la vie même de l'Europe est en cause. 11 est écrit que jusqu'au bout le peuple turc sera victime de l'inlluence allemande qu'on lui a imposée depuis des années et des années. Quoi qu'il en soit, où bien la Turquie observera la neutralité dans sa conception la plus saine et elle obligera le « Goeben » et le « Breslau » à quitter les Dardanelles et à courir lé risque d'un combat en haute mer, ou bien elle sera considérée comme aya-t pr.ts fait et cause pour une des parties belligérantes et étant devenue belligérante elle-même. Dans ce cas, c'est la question de l'effacement total de tout Empire ottoman en Europe qui se trouverait nettement posée et qui serait résolue rapidement, avec l'aide des peuples balkaniques, dans le sens le plus radical.ROLAND DE MARÈS. LA BELGIQUE ENVAHIE LA NUIT A ETE TRANQUILLE De source officielle on annonce que rien ne s'est passé cette nuit digne d'être signalé. LA SITUATION Samedi midi. L'autorité militaire donne aujourd'hui, à midi, les renseignements suivants : La situation est la même qu'hier. Aucun coup de ieu n'a été échangé. Los forces en présence gardent leurs positions et l'impression est très bonne. L'autorité militaire proteste contre les nouvelles tendancieuses qui n émanent pas d'elle, et qui ont été publiées hier après, midi. Il n'y a rien de vrai dans ces nouvelles. La situation, répétons-le, est bonne. Il est inexact que la ville de Diest ait été occupée par les Allemands. ENTRE TIRLEMONT ET LANDEN v Une dépêche iiavas dit : , Un engagement- s est produit vendredi, vers 10 li. i/iJ liu matin, à Vis-senaeken, au nord-ouest ue Cumptich. Deux compagnies cyclistes allemandes, soit noiïinies; lurent aperçues-Lue compagne ue ligne, en se dissimulant, se porta a la rencontre ue l'ennemi. Loisque celui-ci arriva à peu de uisiance ue nos troupes, le ieu fut commandé, Les cyclistes allemands battirent immédiat,enitiu en retraite. L'ennemi a eu une Cinquantaine de Iul-s. Nous n'ayons eù aucune perte. A borsi, près uû iiHemoiit, la nuit dernière, ie deuxième oau de la garde civique t.ricuioutoise èiait de garcie lorsqu'une centaine de uiiians s appro-ciièieiil. lu garde civique tira sur i. n-nt-nn qui battit en retraite.' La .circulation des trains entre Tirle-mont et Landau est interrompue depuis vétîuredi so.r, des troupes allemandes étant encore signalées dans la région. Quarante prisonniers allemands sa trouvaient, vendredi après-midi, à Lou-vain. Parmi ceux-ci ou ait qu'il y a un lieutenant-colonel et deux officiers supérieurs légèrement blessés dans les combats des env.rons de Diest. Beaucoup de personnes ue Uiest sont arrivées, vendredi soir, à Bruxelles,. Un avion allemand a survolé Tirie-mont vers 6 h. 1/2 se dirigeant vers Diest. (a) VERS DIEST Le bruit circulait samedi que la ville de Diest était de nouveau aux mains (je l'ennemi11 faut remarquer toutefois que samedi matin, à la gare du Nord, la circulation des trains vers Diest et' même vers Aerschot continuait et l'on ne signalait sur'la ligne rien d'anormal. Le train de 9 h. 18 vers Dieat est parti avec viYi certain nombre de voyageurs. A Liège RENSEIGNEMENTS OFFICIELS Un sergent de notre armée s'est échappé de Liège ce matin, rapportant deux faits caractéristiques. Le premier : un officier de l'étatma-jor allemand s'est suicidé en déclarant-vouloir en finir tout de suite avec la vie, Liège devant être quand même son tombeau. Ce n'est- pas là le seul exemple de démoralisation qui se soit présenté. Le second fait rapporté par le sergent belge est relatii au suicide de huit soldats allemands qui, désespérés, se sont jetés dans la Meuse. En dehors de ces incidents, la situation était régulière et les forts tenaient bon bravant la canonnade des Allemands, qui se produisait à certains intervalles.Les Ail mands jettes! liOiÉdS btîi Mil! y (rsr voie de Charisroi,) Une de» personnes blessées vendredi soir par tes ho-môes jetées d'u» aéroplane allemand évoluant au-dessus de Namur a succombé. Cette victime est M. Hubert, gérant d'un magasin Delhaize, à Salzin-nes. Une autre victime, M. Deroo, a dû être amputée des deux jambes. Sameii matin, à 9 heures, un avion ail-lernand survolant Namur a lancé une nouvelle bombe qui est tombée sur la gare oentrale, causant des dégâts à la toiture vitrée, mais ne faisant aucune victime. Depuis samedi matin on entend gronder le canon vers le srad, où d'importants combats sont engagés entre Français et Allemand?.- la bataille eÉe Français * e! Menais est eigape (De notra correspondant.) Namur, 16 août, midi. Un détachement de cavalerie allemande a tenté cette nuit dè lranchir la Meuse au nord de Dmant, du coté de Bouvignes. Des Français, postés sur l'autre rive, ont ouvert un ieu nourri sur l'ennemi qui a été repoussé après quelques heures de ■ combat'. On croit qu'il a eu des pertes considérables. y . / Dans la Citj ardente Notre confrère 1' « Etoile Belge » donne ie récit détaillé des événements tragiques gui se sont déroulés a Liège depuis le lundi 3 août j-usqu'a ce jour. Ce récit'est lait d'après des documents. C'est, on le sait, dans la nuit du 2 au 3. août que l'ultimatum de l'Allemagne parvenait uu gouvernement belge. A 4 heures da matin se terminait, au Palais du Roi, le conseil des ministres, auquel assistaient les ministres d'Etat et qui venait de rédiger la réponse à l'Allemagne. Lundi 3 août Dès le matin, M. Kieyer, bourgmestre de Liège, est informé que la situation est très grave et que d'importantes troupes allemandes sont massées à ia Irontière. Mardi 4 août Vers 7 heures du matin, les forts de Liège donnent l'alarme.. Ils se préviennent les uns les autres. Un venait d'apprendre ■a déclaration de gu-erre. L'armée allemande entre en Belgique et dés ce jour les troupes, de l'envahisseur sont aux environs de Liège. Mercredi, 5 août Dès l'aube commence le bombardement de divers torts de ia rive droite par la ■grosse artillerie de campagne. L'après-midi, une attaqu-e allemande très .-Iotc-nie est dirigée contre ie fort de Bar-clion.Le général Bertrand et ses troupes dérendent it-s intervalles entre les forts et reprennent Wandre aux Allemands. Nos troupes infligent à ceux-ci une délaite sanglante et les poursuivent, ta baïonnette dans- les reins, sur un parcours d'environ 1.5U0 mètres. Les soldats 'belges, enthousiasmés, portent à son retour le général Bertrand en triomphe. Jeudi 6 août Vers 2 heures du mutin, se produit ia surprise de l'état-niajor belge j>ar les Alle mands, qui arrivent au quartier général en criant qu'ils sont Angiais. Tentative d'assassinat ciu lieutenant général Léman, mart diu commandant Marchand, d'un lieutenant de gendarmerie et de quelques hommes qui jyotègent le général qu'on voulait atteidiire et qui, heureusement, parvint à se sauver, A ce moment-, tui officier supérieur, qui téléphonait avec les forts, dit : « Nous venons d'ét-re envahis... » La communication-est brusquame.n1 coupée. Mais, d'autre part, quelqu'un téléphone que l'état-major se retire et que le service téléphonique doit cesser. On ignore qui a pu donner cet ordre... L'enitrée des assassins doit s'être faite du- cùté du canal de Liège à Maestrieht. Dans l'autre sens, c'est-à-dire par le quai de Fragnée et les boulevards, arrivait vers ■4 heures et demie du matin un automobile allemand dans lequel se trouvaient des officiers porteurs diu drapeau allemand. Quatre d'entre eux furent tués place Saint-Lambert.C'est pendant cette même niuit que le secteur Boncelles-Embourg a été traversé par ' les troupes allemandes, malgré l'admirable défense de ce secteur par les forts, ainsi que parlas troupes qui s'y trouvaient. Nos hommes ont, à deux reprises, repris cet in-tervaille, montrant un extraordinaire courage et perdant une assez grande partie de leur effectif. Malheureusement, de nouvelles troupes allemandes avançaient constamment et les soldats restants de l'effectif belge durent abandonner l'intervalle qu'ils défendaient 1 si vaillamment; deux cents Allemands qui ' s'étaient avancés furent faits prisonniers, ! ramenés à Liège et transférés à l'Athénée. Des batteries allemandes d'obusiars de 15 ! — artillerie lourde de campagne — s'in-stallen-t au plateau de Robermont et au Sdi't-TiJirmïiC — des aeux cotés elles sont à l'abri du feu des forts. Le bombardement de -Bressoux et de Liège a lieu de midi à deux heures. Le génie-belge fait sauter la plupart des ponts dans Liège et, vers midi et demi, le grand pont des Arthes s-afflte à son toàr. A 2 heufes, alors que quelques projectiles avaient été tirés sur la Citadelle, le colonel commanlant qui la commandait est enfermé; il avait été frappé, de folie subite, et avait fait hisser le drapeau blanc. A 3.h. 1/2, arrivent en ville des parlementaires allemands. E? déclarent qu'ils veulent la reddition de la place de Liège — ville et forts. Il leur est répond-u par le général Léman que s'ils veulent occuper 1-a ville cela lui est parfaitement ir/ iffèrent et que les forts étant intacts ils ne se rendront pas. — Tout ou rien, répond l'officier allemand — l'ancien attaché militaire de l'ambassade d'Allemagne à Bruxelles.il ajoute : — Si vous n'acceptez pas, la ville sera bombardée. A 8 heures, jommence le bombardement de Liège. Toutes lei heures, deux ou trois projectiles sont lancés sur la ville. La panique s'empare d'une partie de la population..Vendred; 7 août A 3 heures du uatin, la canonnade est 1 partout plus Vive. La toiture des constructions intérieures de la Citadelle est incendiée par les obus allemands. La Citadelle est évacuée par les 1 troupes belges. A 5 heures du n atin, les Allemands entrent en ville; ils occupent ie Palais du gouvernement provincial et se rendent à la Citadelle. ; Le comte Lamra-.dorf, chef d'état-major 1 du 10" coçps d'armé' allemande — portant ie titre de chef de l'armée de la Meuse — se présente à l'hôtel de ville pour parler ù i«. Kieyer, bourgmestre, afin qu'il l'accompagne à la Citadelle où une conférence Importante ' doit avoir lieu. Le comte Lammsdorf déclare à la population de Liège qu'elle n'a rien à changer à ses habitudes, qu'elle doit ouvrir las magasins et qu'elle n'a rien a craindre. 11 termine en disant : « Vous êtes chez vous, Monsieur 1« ' bourgmestre. » Le général Léman se retire dans un fort. Le comte Lammsdorf déclare a nouveau, très nettement, au bourgmestre que, maître de la vite, il en-ttmd que les forts soient remis entre les mains de l'autorité militaire allemande, que, sans cela, le bombarde-ment de la ville reprendra et continuera ^ jusqu'à reddition complète et sans candi- , tions des forts. r Comme suite à l'échange de vues qui c avait eu lieu, le chef d'état-major allemand , autorisait des délégués h traverser les li- r gnes allemandes- oour aller conférer de la c siiuuLion avec, le général Lenian et avec £ le Roi s'ils le jugaient à propos. Le bourgmestre de Liège, très affecté du sort qu'on voulait réserver à la ville qu'il administre, s'empresse de rentrer à l'hôtel ' de ville où il réunit d'urgence quelques I conseillers communaux et des notabilités ; pari-- mentaires. L'opinion générale est que cette démarche doit être tentée et qu'il faut s'efforcer t ■''obtenir la remise des forts h l'autorité ' il'iemande. c Une des personnalités présentes fait pour- s tant observer que les forts sont intacts et -qu'il n'y a dès lors, pour le lieutenant général Léman, j>as lieu d'en faire la remise. La c ville de Liège n'est pas, en réalité, dit-iî, entourée d'une enceinte; elle ne peut être considérée comme place forte ' et la meilleure preuve en est dans l'occupation de la ville par les' Allemands. Au surplus, ajoute-t-U, jtfâtes que soient les circonstances douloureuses et lamentables qui pourraient en résulter pour la ville de Liège, il faut voir aussi l'intérêt1 supérieur du pays. Chaque jour d'arrêt des troupes allemandes devant Liège est une défaite pour l'envahisseur... Malgré ces observations, il fut 'êcide que Mgr Rutten, évèque de Liège; .M. Hiejer, bourgmestre, et M. Gaston Grégo.re_ député permanent, se rendront chez le général Léman et se mettront ensuite en rapport avec le fuie Le comte Lammsdorf avait promis des sauf-conduits poui les délégués, en les priant de venir les chercher à la citadelle. 11 avait également demandé ,pour pou-?oir bien exposer la situation de la ville le Liège, que quelques personnes influents se rendissent à la citadelle. C'est dans ces conditions que les trois iélégués se rendant à la citadelle, où on eur remet les laisser-passer. Ils avaient été imenés a la citadelle dans deux automobi-,es où flottaient des drapeaux blancs. Au nornent où ces délégués allaient sortir, mu-îis. des laisser-passer revêtus du cachet d-u îhef de Tétat-major de 1' « Armée de la Vlause », la porte de la citadelle fut fermée it le comte Lammsdorf déclara que toutes es personnes présentes — une dizaine de wtabilités, dont nous avons publié récemment les noms - étaient gardées comme >tagas. Il ajouta : n Des soldats allemands >nt, dans certaines, communes, essuyé des ;oups de feu tirés par des civils: Si pareils 'aits se représentaient encore, les otages 5n répondraient-. Nous voulons, au début de a campagne, faire un coup d'éclat... » Malgré les pro'estations -des personnes arrêtées, qui sàfe-aient qu'il y avait là Une violation flagrante du droit des gens et de la parole ;ogagée, les otages furent mis dans des casemates — excepté le bourgmestre de Liège, qui fut sfeuil autorisé à aller auprès du général Léman et éventuellement auprès du Roi. Toutes les personnes qui, ce jour-là, entrèrent à la citadelle, furent gardées et enfermées dans es casemates jusqu'au lendemain. Mais neuf otages furent_ conservés — hormis Mgr Ru'ter et M. Kieyer, qui furent autorisés à vaquer à leurs occupations. Les otages restent toute la nuit dans des casemates humide-; et « dorment >> sur de nauvaises paillasses. Ils sont enfermés jusqu'au dimanche J août,à 1 heure de l'après-midi, ayant eu,' pou leur première journée de captivité, un d3m:-pain et de l'eau. Ils furent mis en liberté et aucun d'eus ne dut donner sa parole de rester à la disposition de l'autorité militaire. On croit que les Allemands ont eu peur, parce qu'ils ont « barricadé » la vaille. Samedi 8 août Dès ce joiur Liège esl fortifiée à l'intérieur. Des mitrailleuses sont mises dans es principales artères et sur les ponts encore utilisables. Sur le Pont-iSeuf notamment, il y a un canon et une mitrailleuse ie chaque côté. Au milieu se trouve une ;harrette de déménagement contenant des irisonniers belges et cela, prétend-on, pour iyiter qu'on fasse sauter ie pont. Toutes es rues allant vers la Hesbaye et la Cita-lolle et notamment les rues de la Cam-pine ;t de la Hesbaye, ont été coupées par des barricades garnies de mitrailleuses. Les maisons avoisinantes ont été évacuées et ,es soldats allemands les occupent après ivoir matelassé les fenêtres et mis des sacs le sable. Les quais de 1a rive droite de la Vteuse — quai- des Pêcheurs —sont ég-ale-nent mis en état de guerre et les haoita-.ions sont occupées par les soldats allemands chargés, semble-t-il, do protéger me retraite éventuelle des Allemands vers V'erviers. Une partie du 10e corps d'armée occupe e plateau de Cointe, ainsi que tes bois environnants dans lesquels des tranchées >nt été creusées. La bifurcation sur las hauteurs de Saint-Nicolas vers Hollogne, est également 'amie de « tranchées » et de barricades, ïlles paraissent destinées à s'opposer à me arrivée de troupes par la vallée de la vleiise. UN AVIATEUR ALLEMAND LANCE UNE BOMBE Un machiniste des chemins de fer de la ;are de Schaerbeek, retour de Namur, ra-onte qu'un aviateur allemand, évoluant .u-dei'ssus de Namur vendredi vers 5 lieues du soir, a lancé une bombe dans le uartier de la gare, blessant plus ou moins ;rièvemen| quatre personnes, deux hom-fles et deux femmes, dont un chef piocheur es chemins de fer qui retournait chez lui on travail terminé. jETTRE D'UN OFFICIER ALLEMAND Au lendemain de la bataille de Hae-en, un officier supérieur allemand, fait irisonnier, écrivait à sa femme la lettre ligniflcative que voici : Haelen, le 13 août. J'ai écrii mardi soir d'Halken, où nous fions vers 3 heures en bivouac, la fatigue norme des hommes et des chevaux nous' 'bligeant absolument à nous reposer. Je uis, comme je l'ai déjà écrit, très bien oigné. Je suis chez une paysanne qui m'a fait un llner. chaud excellent. Nous nous sommes levés, à 4 heures et à 6 heures nous nous trouvions au sud de llasselt, où je me sé-i-jarai <ie Sw'embad, qui u pris le commau-* uemenl de la 0° division de cavalerie 4 la, place de von Btilow. Nous sommes passée par llasselt, où notre régiment était eu avant-garde et nous occupons la place., inous avons besoin de pruaance, car plusieurs de nos patrouilles ont essuyé des coups de feu et ont disparu, notamment douze hussards. H fait tranquille ù.flassett. A 10 heures, on reput l'orare d'avancer pour passer par Herck-ia-Ville. Repos jusque 2 heures, car devant nous la 4« division de oavalenie sfif oattail pour s'emparer de Haelen. On entend clairement le bruit du canon et d'as fusils. Nous remontions en selle à 3 heuresl pour passer par Haeden par les collines da Loxbai-gen. C'est plus vite dit que fait, l'ennemi ayant fait sauter les ponts de la, Gèthe en se retirant. Nos pionniers ont relait lin pont provisoire, à franchir avec lai plus grande prudence, à passer au pasj Après cela, il fallait dominer ses nerfs pour, traverser Haelen, que nous avions bombardé afin de pouvoir passer. Tout couvert da morts, de blessés, chevaux errants, d'au-< très saignants, et autres scènes terribles. L'ennemi prit le village de Haelen, tout occupé par nos troupes, d'où nous eûmes arand'peine à nous retirer, car il nousl avait pris comme cible peur ses obus et ses shrapnels. Sis éclataient près de nous. Je ne sais pas si, pendant que nous nous' apprêtions pour le combat à pied, nos troupes, qui étaient à l'intérieur du village,; étaient endormies; toujours est-il que le carnage a été affreux. Notre retraite a été fortement paralysés par le grand nombre de chevaux errants et par les restes des régiments du 2e oulras-siers et du 9D ulntns, qui avaient été ml< traillés. Gurmer (î) a dû sa tromper en donnant les chiffres de l'effectif ennemi. En tout cas, il reste une attaque à faira sur un terrain roo pli de haies, de roncesi et de fil de fer baFbelé. Et nous sommes menés,et nous avançons comme en manœuvre impériale, mais pas comme si c'était 'a guerre. Cela nous coûta et nous a déjà otté beaucoup de sang, e# cela nous en coûtera encore énormément., Si c'est juste ce ju'-- dit le cabaretier, nous aurions dû laisser douze canons, car tous les chevaux ont tués. L'armée belge est certainement de beau* coup supérieure à ce que nous avions cru.-. On entend tirer, on entend les baJlles siffler,; et l'on ne voit absolument pas d'où proviennent les coups. C'est ainsi que cela nous est arrivé... OFFICIERS PRISONNIERS Vendredi, vers 7 h. 1/2 du soir sont arrivés par le train venant de Louvain cinq officiers allemands, dont un colonial. Ils avaient été blessés au combat de Haalan, aux environs de Dies-t. L'un des officiera racontait que lorsqu'il a été fait prisonnier il était trente-huit heures à cheval, sarna manger. Ces officiers ont été conduits à l'hôpital militaire. France LES OPÊRflTlO^S TWLiTJURES RECAPITULATION Paris, samedi, 15 août. Malgré des contre-attaques allemandes vigoureusement conduites, no3 troupes occupent depuis trois jours les cols et crêtes des Vosges. L'ennemi a dû mettre à cùté de ses troupes exténuées des formations de réserve qui n'ont pas tenu et ont d'û mettre bas les armes. Une section entière s'est rendue avec ses mitra-lleuses. La vallée de la Bruche est à nous. On ne signale aucun changement dans la Haute-Alsace. Les Russes ont remporté une victoire sur le Dniester, où quatre régiments d'infanterie et un régiment de cavalerie autrich.ens ont été écrasés. Les bruits relatifs à la déiaite d'une escadre anglaise dans la mer du Nord sont inexacts. Les navires allemands n'ont pas osé entamer les hostilités. Devant la réprobation universelle, la gouvernement allemand s'est décidé à restituer à M. Jules Cambon, ambassadeur de France à Berlin, la somme de 3,61)0 mark qu'il avait exigée de lui pour le transporter à la frontière. De nombreuses patrouilles allemandes, poursuivies par les Français, se sont réfugiées en Suisse, où elles ont été désarmées. La plus grande confiance continue à régner en France sur l'issue des hostilités.Les projectiles allemands produisent très peu d'effet en ra.son de la localisation de leurs celais. Les prisonniers allemands sont unanimes à reconnaître les effet1;, redoutables de l'artillerie française. (a) LES TROUPES D'ALC-ERIE Vesoul, vendredi, 14 août. Les opérations de concentration des troupes d'Algérie et leur transport on Fiance sont coiMièlCiiiCI.i, L-i-:miic<.s.Le bpmLa'dénient de Bône tt de PliilippeviiUe par deux

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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