L'indépendance belge

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s.n. 1918, 19 Decembre. L'indépendance belge. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/8s4jm2487b/
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Jeudi 19 décembre 1918. 10 centimes ".a1 m a,»a.-innn.T:» •? m 89e année. L'INDÉPENDANC EBELGE TÉLÉPHONEi Direction** •• A 2278 Administration — — — — B 73 Rédaction. •• •• •• H M B 75 Adressa télégraphique * LINDEBEL- BRUXELLES Fondée en 1829 ADMINISTRATION ET RÉDACTION t RUE DES SABLES, 17 ABONNEMENT « BELGIQUE l Un an, 24 fr. g âx mon» 12 fr* » trois mois, 6 francs» ÉTRANGER i Un an, 40 fr,; six mois, 22 fip.g trois mois, 12 francs. Le Limbourg Hollandais En novembre 1900, le lieutenant-général Brialmont écrivait des lignes empreintes de tristesse au sujet de la Belgique. Il traitait de la neutralité permanente; il.constatait quelle faible garantie elle offrait ; il rappelait que les grandes puissances avaient affaibli encore la portée de leurs assurances protectrices au lendemain du désastre de Lou-vain, survenu au mois d'avril i83i. « On nous enleva, disait-il, deux parties de provinces d'une grande importance stratégique, nous jugeant incapables de les défendre efficacement. Ce fut le premier châtiment de notre imprévoyance et de notre faiblesse militaires. Espérons que nous éviterons le second qui serait mortel. » Il s'agissait des territoires détachés de notre Limbourg et de notre Luxembourg. Loin de nous la pensée de nous livrer à ides violences de langage; les lecteurs de 1* « Indépendance belge » ont pris connaissance de la communication du Ministère des Affaires étrangères au sujet du passages des troupes allemandes par le Limbourg "hollandais : ils en ont noté les termes nets, précis, fermes; ils y ont formé leur opinion. 11 ne doit point s'agir de la maxime méchante de Lucius Longinus Cassius, le redoutable préteur romain : « Cui bono ». Il n'est point question ici de formuler de sanglants reproches. Une occasion est fournie : c'est de jeter un coup d'œil sur les titres historiques à la- souveraineté du Limbourg, sur les liens qui ont rattaché ces régions à la Néer-landeç sur l'attitude plutôt modeste que le passé est de nature à recommander au présent. La superficie du Limbourg hollandais est de a,204 kilomètres carrés; au recensement de 1909, la population était de 33s,000 habitants. La ville historique ost Maestricht, « Mosae Trajectum », la « Traversée de la Meuse », endroit stratégique par excellence, destiné à servir de perpétuel champ de bataille tant était grande son importance, tant sa possession valait. Entr e \es ducs de Brabani et les princes* évoques de Liège, longues furent les luttes ; il y eut finalement une transaction ; les deux adversaires se reconnurent une moitié indivise dans la souveraineté de la forteresse ; le gouverneur militaire prêtait serment aux deux souverains. L'administration do la ville était fondée sur de sérieuses bases ; lés impôts s'établissaient par assentiment des deux parties et telle était l'indivision qu'au point de vue politique on avait fait l'adage que la Cité n'appartenait à personne mais obéissait à deux maîtres. Les récits do guerre sont sans nombre. Il en est un qui frappe encore l'imagination. En 1579, Alexandre Farnèse entreprit le siège ; ses troupes triomphèrent; porté sur les épaules de ses vétérans, il entra dans la ville où huit mille cadavres jonchaient le sol. En i632, la capitulation livra la ville aux Provinces-Unies; mais les droits des princes-évêques de Liege furent réservés. En 1673, Louis XIV enleva Maestricht aux Hollandais ; l'administration commune au roi de France et au prélat liégeois continua pendant trois années, au bout desquelles elle reprit le régime hollandais-liégeois.En 17475 ville fut menacée par les Français. En 174® le traité d'Aix-la-Chapelle l'attribua aux Hollandais. Vint la Révolution française. Kléber s'empara de l'antique forteresse que le traité de La Haye de 1795 donna à la France. Les vicissitudes ne cessèrent point. En 1814» la fameuse convention du 23 avril remit la place aux Alliés. Quel cours des événements historiques; quelles transformations; quelle succession de dominations : nulle continuité dans la souveraineté, nul droit de longue possession.En i83o, la Belgique indépendante réclama le Limbourg qui faisait partie des provinces méridionales du royaume des Pays-Bas; ses troupes investirent Maestricht; mais, par son protocole du 9 janvier i83i, la Conférence de Londres ordonna le déblocus respectif de l'Escaut et de la ville limbour-geoise.Bientôt, les grandes puissances manifestèrent à l'égard de la Belgique des dispositions défavorables : les délimitations aggravèrent la situation. Les arrangements primitifs permettaient aux Hollandais de réclamer la moitié de Maestricht, la petite ville de Venloo et cinquante-trois villages épars dans le Limbourg. Les stipulations nouvelles furent dures : elles enlevaient à la Belgique la majeure partie du Limbourg et le travail commercial avec l'Allemagne. Ironie du sort : des questions surgirent concernant le statut même du Limbourg hollandais. En 1839, des territoires furent cédés au roi des Pays-Bas : le texte du traité prêtait à discussion; des doutes furent émis touchant le point de savoir si la partie de ces territoires située sur la rive gaucho de la Meuso devait relever intégralement du royaume. Guillaume réunit le Limbourg aux Pays-Bas ; mais dans'la séance de la Diète du 16 août 1839, il lit déclarer que le Limbourg entrerait dans la Confédération germanique, à titre d'indemnité territoriale pour la perte d'une partie du Luxembourg. La solution n'était pas juridique : la Confédération germanique était une union d'Etats souverains et le Limbourg, le « Duché de Limbourg », comme il fut qualifié dans la Constitution néerlandaise de 1840, n'avait point la souveraineté. Des complications se produisirent même quand, en 1869, la Diète germanique réclama le contingent militaire que le Limbourg devait fournir. Tel est le passé : série étrange, on le voit, de situations de droit public et de droit international. Ernest XYS, Professeur à l'Université. * ■- *■■»'«"— — LES POUVOIRS des Conseils provinciaux La question de l'extension des pouvoirs de nos conseils provinciaux semble être toute d'actualité au moment où, sous la poussée démocratique qui se fait sentir dans toute l'Eùrope, notre gouvernement national aura à examiner la réforme de nombreuses lois et même de notre charte fondamentale. Dès 1890, M. Sam Wiener avait déposé au Conseil provincial du Brabant un voeu tendant à modifier les articles 44, 45 et 46 de la loi provinciale, et qui fut adopté après un rapport de M. Gilisquet. En 1894, M. Serwy proposa de nouveau» un voeu en faveur de l'autonomie des conseils provinciaux, qui fut également adopté et transmis aux Chambres après le rapport de M. Orban de Xjvry. Enfin, en 1912, M. Hansez proposa d'étendre les pouvoirs des Conseils provinciaux par la modification des articles 44, 45, 46, 69, 70 et 86 de la même loi provinciale. M. Van Langenhove fit, au nom de la quatrième section, un rapport très étudié, très circonstancié et très favorable à cette réforme. La proposition de MM. Hansez et consorts arrivait précisément au moment où les Wallons, et non les activistes flamands, réclamaient la séparation administrative. Elle disait notamment : « Considérant que dans un pays composé de deux races, ayant des origines, des langues et des aspirations différentes, il est dangereux de laisser une race dominer l'autre par une centralisation exagérée des pouvoirs. Considérant, toutefois, que « la séparation administrative constituerait un j danger, un péril pour notre nationalité d, le Conseil provincial émet le voeu de voir élargir les droits et la compétence des Conseils provinciaux.. » Comme le disait très bien M. Van Langen- j hove dans son rapport en octobre 1913, nous n'en sommes plus à l'époque où fut votée la loi provinciale. On a fait du chemin depuis 1836. Nous ajouterons même qu'on a fait beaucoup de chemin depuis 1913. En matière d'hygiène, d'enseignement professionnel, de bienfaisance, les Conseils provinciaux ont créé des oeuvres importantes; les questions relatives aux routes et aux canaux ont pris une extension considérable. La création des chemins de fer vicinaux a étendu les attributions des Conseils provinciaux. Comment veut-on qu'ils mènent à bien toutes ces oeuvres au cours d'une session de quinze jours, dont une partie est absorbée par l'examen d'un budget dont la législation de 1836 ne pou-• vait prévoir l'importance? « Loin de nous la pensée de créer une sorte de petit Parlement, dit le rapporteur dans la proposition Hansez et consorts, nous en sommes adversaires résolus, mais nous estimons que la loi de. 1836.doit être .mise en rapport avec la situation, de 191-3, qu'ëlde doit être modernisée. » Et M. Van Langenhove passa en revue les détails de la proposition et en fait ressortir le bien-fondé. Il y est notamment question d'une série de dépenses, mises à la charge de la province par la loi, alors qu'elles incombent naturelle, ment et indiscutablement à l'Etat. La proposition tendait également à la proclamation de l'autonomie de la province en matière d'enseignement. On admet que l'Etat et les communes organisent des écoles ; on autorise même les particuliers à créer des établissements d'instruction, et la province reste sous tutelle; elle ne peut rien en matière d'enseignement sans l'approbation de l'Etat. Pourquoi ? Ou biem l*Etat doit se réserver à lui seul le monopole de renseignement, ou bien tous les pouvoirs, y compris les Conseils provinciaux, doivent être en mesure de créer et de subsidier des institutions d'enseignement. Le gouvernement, te Parlement devraient modifier sans retard la loi provinciale en même temps qu'ils modifieront la loi électorale provinciale. Les Conseils provinciaux doivent devenir majeurs ; ils doivent avoir le droit, que possède le plus petit conseil communal, de s'assembler sur convocation du président ou sur la demande du tiers des membres en fonctions ; enfin, il doit être admis que les délibérations du Conseil provincial relatives à la création d'établissements d'instruction publique nq^pourront être annulées que par le pouvoir législatif. - L'Histoire... Ié qn'iis ferai Un général allemand à . qui, tout au début de la campagne, un Belge faisait observer que l'Histoire blâmerait les actes d'excessive sévé- 1 nté commis en Belgique, répondit superbement : «L'Histoire,ce sont les vainqueurs qui l'écrivent 1 Et les vainqueurs, ce sera nous 1 » Ces paroles orgueilleuses en disent long sur ia sincérité et l'impartialité de tout ce "que ies Allemands ont écrit ou écriront sur ia grande guerre. Nous avions appris, du reste, à lire leurs communiqués. Nous savions que, toujours, ils étaient truqués, maquillés, camouflés de façon à exagérer ridicu.ement ;es succès et non seulement. dissimuler les révère, mais îes transformer en victoires. Tel fut le cas de la défaite navale allemande du Ska-egrRack. Tel fut le cas de leur défaite de ia Marne : il s'agit, de la bataille livrée sur cette rivière eh 1914. 11 est amusant de relire en ce moment les bulletins officiels allemands, relatifs à cette affaire, qui furent afiiehés à l'époque sur les murs de Bruxelles. Ils s'espacent entre les dates cbu 3 et du 18 septembre 1914. Nous les transcrivons en respectant scrupuleusement leiir style. C'est de l'Histoire comme c'est du français. Du 3 septembre. —- L'armée de cavalerie du colonel générai Von Kluck pousse ses marches jusque devant Paris. L'armée de l'ouest a passé la ligne de l'Aisne; ia marche vers la Marne continue; certaines avant-gardes l'ont déjà atteinte.Du 10 septembre. — Nos corps d'armée avancés au cours des poursuites sur et au delà de la Marne, ont été attaqués par des forces supérieures (aïe!) venant de Paris, entre Meaux et Montmirail. Dans de grands combats durant deux jours, ils ont arrêté l'ennemi et fait eux-mêmes /des progrès. Lorsque ia marche en avant de nouvelles, forces ennemies* assez fortes fut annoncée, notre aile s'est repliée. L'ennemi n'a suivi nulle part. Jusqu'ici on annonce comme butin*: 50 canons et plusieurs milliers de prisonniers (?!). Du 14 septembre. — Sur le théâtre de la guerre de l'Ouest (France/ — admirez celte pré cision, vraiment scientifique ! — ont eu lieu des opérations dont les détails ne peuvent pas encore être publiée (parbleu 1) et qui ont conduit. à une bataii'le qui est favorable pour nous. (Oh 1 combien*!) Toutes les nouvelles répandues à ce sujet par l'ennemi et qui présentent la situation comme-défavorable pour nous sont fausses. (Menteurs de Français, va 1) Du 15 septembre, — Dans l'Ouest (France) — ils y tiennent ! — Sur l'aîie droite de l'armée se passent des combats considérables, mais' indécis, jusqu'ici. (Tiens, tiens 1) Une tentative de passer à travers nos lignes entreprise par les Français, a été victorieusement repoussée. (Déjà 1; Du 16 septembre. — Le combat qui dure de.,-puis deux jours sur l'aile droite de l'armée de l'Ouest (cette fois le mot «France» est omis) s'est étendu hier aussi aux anmées qui'se trouvent à l'Est, jusqu'à Verdun. En certains endroits du vaste champ de bataille, des succès partiels (mauvais, ça !)) ,de l'armée allemande sont à signaler. La bataille continue, d'aifleurs. Du 17 septembre. — Le « Lokal Anzeiger*» de Berlin écrit, avec i'approbation de l'autorité militaire : « Les combats sur la Marne ne sont pas encore terminés, mais ils ont évidemment (oh 1 évidemment !) pris une tournure favorable pour nous. L'aile droite n'a plais cédé à une nouvelle pression, mais "elle a, au contraire, re-ipoussé la nouvelle tentative française de passer à travers nos rangs. (Encore !) » De la même date^ — Dans la bataille entre l'Oise e^ la Meuse, la décision définitive — pléonasme, messieurs, pléonasme ! Une décision est définitive ou elle n'est pas 1 — n'est pas encore intervenue; mais certains indices font reconnaître que la force de l'adversaire faiblit. (En effet! On i'a bien vu en 1918!) Sur l'extrême droite, eJle s'est écroulée sans qu'un effort spécial de nos troupes ait été fait. (En soufflant dessus, quoi!) Le centre de l'armée allemande gagne lentement, mais sûrement du terrain. (Nach Paris !) Du 18 septembre, — En complément de la communication d'hier, on annonce que les 15° et 14® corps d'armée français et des parties d'une autre division ont été battus hier d'une façon décisive (enfin 1) au sud de Noyon. Voila la bataii'le de la Marne, contée... Ceci n'est pas un conte, enfants l C'est une [histoire par les bulletins officiels d>u haut état-major; Deux indications de localités seulement. Dans le bulletin du 10, on cite Meaux et MontmirafK Dans celui du 18, on cite Noyon. Quelqu'un qui ne connaît pas la géographie de la France Ou qui n'a pas une carte sous les yeux, peut s'imaginer que ces trois villes sont situées tout iprès l'une de l'autre et qu'ainsi les fameuses opérations, dont il est question, omt pris,f en effet, une tournure favorable pour l'armée allemande. -é Remarquez qu'aucun des bulletins ne "convient d'un échec, même minime. Au contraire, ils paVîëht de succès obtenus, de butin, ,de progrès réalisés... De fait,les ouvrages allemands sur la guerre, voire le livre du critique Militaire suisse Stegeman, représentent la bataille de la Manie comme une victoire allemande. Or, il ne peut être question d'en douter un seul instant, c'est une grande défaite, au contraire. C'est l'arrêt du bolide .C'est la «panne» irréparable. C'est la ruine du plan si longuement, si patiemment, si laborieusement conçu. u Nous étions à Montmirail et à Meaux. Nous sommes à Noyon. Eh bien? La belle affaire 1 II faut bien être quelque part, n'est-ce pas < » Mon Dieu, oui ! Et tout serait pour le"* mieux dans les meilleurs communiqués du monde (surtout pour nous!) si l'état-major allemand avait bien voulu avouer sa défaite, ou simplement noter que le déplacement du front de Meaux à Noyon équivalait à un recul de 70 kilomètres 1 ECHOS Sait-on le nombre de Belges condamnés pour délits politiques pendant l'occupation"? Plus de dix mille ont été dénombrés jusqu'ici. Entre eux, neuf cents avaient été condamnés à plus de douze ans de travaux forcés..C'est un beau chiffre, d'une éloquence toute particulière, et qui nous tait comprendre mieux que toute chose l'irritation dont faisaient preuve les policiers louches de la rue de Berlaimont Le manque de place nous a empêché de donner, hier, un résumé du discours prononcé par M. de Villalobar à la réception du Palais de la Nation. Après avoir fait l'éloge du roi Albert et salué l'amicale collaboration de M. Brand Whitlock, le ministre d'Espagne reporta sur son souverain tout l'honneur de cette œuvre superbe de solidarité humaine. Le roi Alphonse s'y est intéressé, particulièrement pour sauver les citoyens belges condamnés à mort par les tribunaux de l'occupant L'orateur a rendu un vif hommage à la Belgique. Le peuple belge et le peuple espagnol sont dorénavant unis par >les liens indissolubles de la fraternité sociale. M. de Villalobar a remercié ensuite le bureau de la Chambre de l'honneur qu'on lui fera en fixant dans le marbre le souvenir de son passage en Belgique. Le discours de M. de Villalobar a été maintes fois interrompu par les acclamations de l'assistance. Le parquet général vient d'être doté d'un nouveau chef. Tout le monde s'en félicite. Le ministre de la Justice se préoccupe aussi de remplacer le chef du Brand parquet militaire le baron Durutte, auditeur militaire général, ayant demandé sa mise à là retraite. Le tribunal des référés avait été saisi d'une demande d'enquête au sujet des dégâts occasionnés par les Allemands à une propriété réquisitionnée. Mais avant d'examiner l'affaire au fond, M. le président Benoidt a cru devoir faire des réserves quant à la compétence du tribunal, un arrêté-loi pris au Havre réglant, parait-il, cette espèce par une procédure spéciale. Le curieux de l'affaire, c'est que le texte exact de cet arrêté-loi est encore inconnu des jurisconsultes. Quoi qu'il en soit, en attendant que les tribunaux soient mis au courant par le ministre de la Justice, l'affaire a été remise à une autre audience. Le public est préoccupé de savoir quels sont les droits au congé de nos soldats. Pour les militaires de l'armée de campagne, le régime actuellement fixé est de « vii>gt jours » de permission tous les quatre mois. Une circulaire récente autorise les commandants d'unité à scinder cette période de vingt jours pour permettre à tous nos'braves de revoir leur famille le plus tôt possible. En ce qui concerne les militaires rapatriés de Hollande et d'Allemagne, leur premier congé a été fixé à « 30 jours », pour tenir compte de leur longue détention et faciliter l'organisation des camps destinés à les recevoir.Au cours d'une réunion récente, les secrétaires généraux des départements ministériels se sont mis d'accord pour proposer au conséil des ministres d'accorder, avec le bénéfice de la rétroactivité, les augmentations et avancements réglementaires que les fonctionnaires et employés ont refusé d'accepter des mains de l'occupant. Us ont été d'avis qu'il fallait allouer aussi aux intéressés, pour la dure période traversée l'indemnité de vie chère que toutes les administrations publiques ou privées n'ont pas manqué d'allouer à leur personnel.Bien des plaies pourraient ainsi être pansées.L'initiative en question est d'autant plus belle qu'elle émane de fonctionnaires arrivés à l'échelon le plus élevé de l'administration, qui n'ont aucun intérêt particulier à voir prendre leur proposition en considération. On a découvert, à Anvers, dans quelque Isommandantur abandonnée par l'ennemi, divers documents forts intéressants relatifs aux menées allemandes chez nous et à la propagande exercée par l'occupant au moyen de la presse censurée. Parmi ces documents, il y a une pièce , émanant de la direction politique du gouvernement général, dans laquelle on exprime une satisfaction complète au sujet du rôle que remplit le journal « La Belgique ». Un autre document juge sévèrement l'attitude des Belges ayant des ascendants allemands, qui sont, restés fidèles à leur nationalité. Ces citoyens sont considérés comme « un abcès purulent » qu'il faut à tout prix extir-perlSans commentaires... L'administration communale de Bruxelles a eu l'excellente idée d'inviter les enfants des lécoles de la ville à la représentation du «Cloître», donnée mercredi après-midi, au théâtre Hu Parc, par la troupe de l'armée de campagne.J Peut-être les jeunes gens et les jeunes filles qui remplissaient le théâtre n'ont-ils pu toujours, malgré lepr attention exemplaire, suivre le dessin de l'œuvre à la fois subtile et violente de Vernaeren. Mais on a eu raison de leur montrer que ces soldats dorit les exploits sur l'Yser les ont fait frémir d'admiration, ne sont pas seulement des hommes courageux et qu'ils ont gardé, en dépit des horreurs de la guerre, le noble culte des Muses. La vaillante troupe de ces vaillants a joué « Le Cloître » avec un souci de nuances <jui fait de plusieurs de ces soldats-acteurs des artistes consommés. Tel est le cas de M. Fran-cen : dom "Balthazar; de M. Hamel : dom Mard ; de M. Ghilain : le Prieur. Mais ii .fau-•ta.it les. citer tous. Leur jeune public les a . iênétiqueipent applaudis, et pour leur beau ' lient, et pour l'uniforme qu'il devinait sous J: robe monastique.. (.En guise d'ouverture ot pendant les entr'ac-tls; l'orchestre symphonique de M. Corneil de Thoran a exécuté l'ouverture d' « Egmont », de Beethoven, le » Chasseur maudit », et « Rédemption h, de César Franck. . Avant le quatrième acte, la maîtrise, composée également de soldats, a fort bien chanté le « Vide Domine », de Palestrina, et le « Pater Noster », de Gevaert. Ce fut une belle matinée d'art, sur laquelle planait une discrète émotion. C'est de 9 heures à minuit qu'aura lieu, vendredi, le raout organisé à l'Hôtel de ville en l'honneur des officiers des armées alliées. Les portes seront ouvertes à 8 h. 3/4. Les invitations sont strictement personnelles; elles devront être présentées à l'entrée. La toilette de soirée est de rigueur (les messieurs en frac et cravate blanche, les dames en décolleté, les officiers en uniforme). On dansera dans la salle Gothique. La musique du 1" régiment de grenadiers, sous la direction de M. Le Cail, inspecteur des musiques militaires du royaume, se fera entendre dans la salle du Conseil communal. ■ Des buffets seront dressés dans la salle des mariages et dans le grand dégagement des secrétariats.Une pâtisserie où l'on débite des gâteaux appétissants, des glaces aux teintes délicates... Le public ordinaire de ces lieux de plaisir : petites dames aux jupes ultra-courtes; petits messieurs qui, vu leur âge, ont le grand tort de n'être pas en uniforme... La porte s'ouvre et l'on voit s'avancer un soldat, un grand diable de simple soldat, portant sur sa manche gauche ses sept chevrons de tranchée et, sur la droite, deux chevrons de blessures. Sa maman lui donne le bras et, très fière, s'avance à son côté. Ils cherchent un petit coin et s'y installent face à face, en se souriant doucement, comme deux amoureux. Le garçon s'approche, prend la commande. Ahl qu'il donne de tout, et ce qu'il a de meilleur, de plus fini C'est pour lui, pour l'enfant revenu 1 U a bon appétit, le o jass » ! Il s'enfile des gâteaux à la douzaine. Toute sa mimique témoigne qu'il apprécie l'aubaine. La maman, elle, ne mange pas. Elle le regarde. Elle ne se lasse pas de le regarder. Il est revenu! II est intactl — Mange, mon petit! Quand il n'y en aura plus, nous en redemanderons! Il lui sourit des yeux, la bouche pleine. Et la mère goûte, après quatre années de douleur, la joie infinie de gâter encore son grand fils... Les pensionnés de l'Etat, en assemblée tenue le 15 courant, ont adressé aux ministres protecteurs leurs sentiments de gratitude, pour leur constante et efficace intervenéion. pour leur constante et efficace intervention, qui s'est toujours préoccupé de sauvegarder lêurs intérêts, et ont émis le vœu de voir payer sans retard le trimestre de majoration de pension, qui aurait dû être liquidé en août dernier.Enfin, ils ont exprimé l'espoir que cette majoration de pension sera maintenue dans l'avenir jusqu'à la revision et la codification des lois sur les pensions. On sait que le Comité National avait admis une majoration de 40, p. c. sur les pensions, avec un maximum de 800 francs, de telle sorte qu'un pensionné de 500 francs doit recevoir 200 francs d'indemnité annuelle, et un pensionné de 1,000 francs, 400 francs d'indemnité. Il y a là-bas, dans les salles de l'hôpital militaire, avenue de la Couronne, quelques centaines de malades et blessés qui reçoivent les soins dévoués des médecins et des infirmières.Il va sans dire que tout ce que réclame leur état, ils l'obtiennent; il va sans dire que la sollicitude dont ils sont entourés est touchante.Mais, dans les salles où ils "souffrent — où ils souffrent pour nous — ces blessés, qui ont donné leur sang pour nous faite une patrie libre et grande — il n'y a guère de joie. Le nécessaire, c'est bien, mais combien le superflu emplit les âmes de douceur! Ne pourrait-ou orner leurs chambres de la catresse des fleurs, des fleurs dont les parfums les entoureraient, dont les couleurs chanteraient pour leurs yeux reconnaissants ; des fleurs qui leur ap-1 porteraient comme un frisson de la nature, comme un baiser du pays auquel ils ont tout sacrifié. Ce serait une attention touchante, si parfois quelque main de femme emplissait de fleurs leurs longues heures solitaires. Et puis, nous leur devons bien cela; nous devons bien les fêter, eux aussi, ne pas garder toutes nos caresses pour les soldats valides. Il suffira de le dire, nous en sommes certains, pour que bientôt les salles tristes et nues, où souffrent nos blessés, connaissent la joie des fleurs qu'ils ont tous si vaillamment méritée. La commune d'Ixelles organise pour dimanche prochain un pèlerinage patriotique à la tombe des soldats belges et alliés qui reposent au cimetière communal. Les écoles, les sociétés, les œuvres et les corps constitués assisteront à cette manifestation, qui permet de revêtir un caractère particulièrement émouvant. Les écoles se réuniront place Communale, dès 9 heures du matin, et, accompagnées des autorités communales, se rendront place Sainte-Croix, où aura lieu la concentration des délégations de sociétés et des œuvres communales.Nos vivres, c'est-à-dire l'essentiel de notre alimentation, arrive d'Amérique. ï.e transport est en ce mome it onéreux, aussi le prix de vente des comestibles d'outre-mer est-il élevé. Là-bas, cependant, le coût de 'a vie n'a puère augmenté, et, d'après les informations i;ue donnent les journaux, il tend depuis quelques jours à diminuer. Au Canada, la valeur des choses est à peu près pareille à ce qu'eu est aux Etats-Unis. Les maîtresses de maison nous excuseront de leur donner ici quelques prix, qui, tout en leur permettant de voir combien ils sont différents de ceux de chez nous, les réjouiront à l'idée que bientôt nous recevrons beaucoup de ces excellentes choses, à des conditions avantageuses. Les prix sont indiqués en cents, le cent valant environ cinq centimes : beurre, de 46 à 52 cents la livre; œufs, 59 à 73 cents la douzaine; rôti de porc, 38 cents la livre; lard, 32 cents ; jambon, 38 à 40 cents ; veau, 32 à 35 cents; agneau, 25 à 35 cents; filet de bœuf, 60 cents; rognons d'agneau, un dollar et 30 cents la douzaine; ris de veau, 75 à 80 cents. Voici le prix des volailles, par livre : dinde, 43 cents; poules, 36 à 38 cents; poulets à rôtir, 38 à 40 cents ; pigeons, la paire, 50 cents ; canards, la paire 1 dollar 90 cents. Un cochon de lait se vend, à Montréal, de 3 à 5 dollars ; le chevreuil, de 20 à. 32 cents la livre; les lièvres, 1 dollar 25 cents la paire; les lapins, 1 dollar 75 cents à 2 dollars 50 cents la paire: Quant aux pommes de terre, on les paie 2 dollars le sac de 90 livres ; les carottes 60 cents le sa,c. Par contre, les céleris coûtent plus que chez nous - 5 dollars 50 cents la botte. Le poisson frais, lui, est presque pour rien : aiglefin, plie et carpe, 12 cents la livre; brochet, Ï8 cents; saumon, 30 cents; anguilles, 20 cents. Le homard vivant revient à 60. cents la livrer ; ^ ^Puisque tous ces prix tendent à baisser encore, il est évident que les Canadiens pourront à l'occasion du prochain réveillon faire bonne chère, sans dépenser trop d'argent, AU C T- A- M* Que se passe-t-il exactement au C.. T. A. M. C'est-à-dire, en langage vulgaire, au Centre de triage des anciens militaires, qui est situé tout là-bas, aux confins du pays, le long de la frontière française et derrière l'ancien front belge î On l'a installé dans les baraquements, délaissés par l'armée en campagne, dans les villages de Leyseele, Isemberg, Houthem, Wulveringhen. Le paysage manque de charme. Le pays est humide et fangeux. Les installations sont forcément très rudimentaires. Tout cela ne serait rien, s'il s'agissait d'y loger des hommes bien portants, bien nourris, ayant peur eux le privilège de la jeunesse. Mais tel n'est pas le cas. C'est au C. T. A. M. que l'on concentre les soldats évadés d'Allemagne, les prisonniers de guerre régulièrement libérés, venant d'Allemagne, de Suisse, ou de Hollande, les invalides de la guerre qui doivent encore së mettre en règle vis-à-vis de l'autorité militaire. La simple énumération de ces catégories de soldats suffit à montrer qu'ii s'agit presque uniquement de gens ayant souffert et qui sont affaiblis par les blessures ou la captivité. Ils ont donc droit à des égards particuliers et l'on peut se demander s'il n'y a pas moyen de les réunir dans un endroit plus convenable que le C. T. A. M. actuel. Tous les soldats qui y ont séjourné sont unanimes à se plaindre de l'encombrement qui y règne et des difficultés extrêmes que l'on y éprouve à s'y, ravitailler en vivres ou en vêtements. Nous attirons sur cette situation l'attention bienveillante de M. le Ministre de la Guerre. Généralement, il ne faut pas s'exagérer l'im-portanoe des plaintes des soldats. Le troupier est un éternel mécontent. Mais, en l'occurrence, l'état de santé souvent précaire des hommes concentrés au C. T. A. M. mérite que les conditions de leur hospitalisation soient examinées et surveillées de très près. M. Wiison tel qu'il est Un journal anglais publie quelques détails ! pittoresques sur la personne de M. Woodrow Wilson, le Président des Etats-Unis que Paris acclame actuellement. Nous croyons intéressant d'en reproduire les plus caractéristiques.«En général, l'on dépeint le Président sec comme po'idre, plein de raideur, d'une austérité rebelle à toute plaisanterie. M. Wilson se ^îoque volontiers lui-même de l'opinion fausse que l'on professe à son sujet. Il a d'ailleurs le sens de l'humour. D'une acuité intense, son esprit décèle tout de suite le côté ridicule des gens et des choses. A personne mieux qu'à lui ne s'applique le mot de Té-rence : « homo sum, et nihil humani a me alienum puto» Rien de ce qui agite l'humanité ne lui est étranger. Le Président a la passion du travail et le goût de la clarté. Il a conscience de parler de démocratie à la Démocratie. Il résume ainsi ses théories philosophiques : « Je suis pour l'homme moyen. Si je ne croyais pas à l'homme moyen, j'abandonnerais la démocratie.» Quand il parle, l'épigramme se forme aisément'sur ses lèvres. Il a dit : «La publicité est le grand antiseptique à l'égard du microbe dess systèmes politiques défectueux», et enepre : «Un conservateur est un homme assis qui pense, mais qui surtout est assis.» S'il écrit c'est de sa main. Sténographe et même dactylographe, il ne se cache point d'employer des moyens rapides et mécaniques pour reproduire sa pensée active et lucide. Le 28 de ce mois exactement, le Êrébident atteindra sa 62e année. Il ne commença ù, ap i prendre l'alphabet qu'à l'âge de neuf ans. E& n'empêche que ses travaux littéraires sont1 nombreux. On le cite comme un orateur aussi franc qu'honnête». L'anecdote suivante démontre la loyauté profonde de ■ ses senti* ments : Etant étudiant à l'université de Princeton* il avait été invité à prendre part à un co^, cours d'éloquence. Il s'agissait de prononce ■un discours impromptu sur un sujet tiré r&a sort. Une importante récompense s'offrait au; meilleur «debatter». On mêle les notices pois tant différents titres, dans un chapeau. 'Wil« son, libre-échangiste convaincu, prend un bit* let au hasard. Il porte : «Le Protectorat contre le Libre-échange». Froidement, il déchiro, la fiche qui lui échoit et, refuse de défendre,, même par jeu, une thèse contraire à sa conscience. L'étudiant perdit de la sorte le gran#' prix de Princeton qui était un honneur *"oxi disputé par la jeunesse estudiantine. Ce trait1 peint l'homme tout entier. ' .1^1 .. —- Lâ SEMDE U 11ÎIE Les deux députés poursuivis En ouvrant la séance de mercredi, M. le ,cœ<è* sident Poullet fait part à l'assemblée' d'isnq communication diu procureur général, qui notifie à la Chambre les poursuites dont ^onti l'objet îles deux députés anversois activistes, les sieurs Augusteyns et Henderdckx, actuelle* ment détenus. Un projet de loi 'M. Renkin dépose un projet de loi relatif $ l'octroi d)es Licences de navigation maritime^ réservées seulement, actuellement, aux bâtiments battant pavillon belge, mais qu'il -s'ag^, d'étendre aux navires étrangers. Comme il y. a urgence, la diiscusssion de c$, projet de loi est portée à l'ordre du jour dex la séa/noe du lendemain. La loi transitoire des finances M. Mechelijnck regrette que le gouvernement ait songé à régulariser les impôts instaurés par l'occupant. •M. Delacroix estime qu'il est nécessaire da percevoir îles impôts instaurés par les Aile*, mands, hormis ceux sur les absents et ceux' sur la fortune mobilière. Les autres impôts onô été proposés par l'adminislration des finance^' pour éviter que; l'occupant ne surchargeât davantage l'habitant. Le gouvernement veut -"établir l'égalité en* tre les contribuables. L'orateur rencontre les objections de lai com«. mission qui a examiné, son projet et qui lui. -aî. reproché de ne pas demander, de façon régulière, des crédits provisoires. Il montre les dit* ficultès auxquelles se trouve acoulé ;'.'ê gofun reniement par suite des circonstances, pour l'é* laboration du budget. Aussi a-t-il l'intention de faire commencer l'exercice budgétaire au; l6r avril. D'ici là, il demande que la Chambre fasse crédit au gouvernement. M. Mecheliijndk demande quelle quotité d$ ; l'impôt a été- payée jusqu'ici. M. Delacroix modifiera le texte du projet efi demande, pour que les députés puissent pren* dre connaissance diu texte nouveau, q<ue 'on ne (procède au vote que le lendemain. M. Feron est satisfait de cette réponse, qui sauvegarde les scrupules de la commission. M. Delacroix présentera sous peu un projel de budget général et définitif. Il est impossible de faire ce (travail en ce moment. M. Feron reconnaît que la demande de cré* dits résulte d'un arrêté-loi, devenu arrêté «oyal, maâs il fait des réserves quant à la validité des arrêtés-lois et à leur efficacité juridique^ On entend encore MM. Buisset, Mara&, Woeste, Jouiriez. M. Carton de Wiart, appuyé par M. Meche-lijnck, propose d'inscrire les impôts de l'ocoo-pani) dans nos lois fiscales plutôt que de sa borner à en consacrer l'existence. M. Mansart. n'admet, pas qu'on veuille faire! payer toutes les contributions arriérées. Il fau* d-rai/t faire remise aux petits contribuables comme on fera remise aux petits locataires. Au besoin, qu'on continue à emprunter... Après quelques mots de M. Winandy, la discussion générale est olose. On votera demaiiï les articles. La loi du contingent Le projet de loi diu contingent est mis er& discussion. Des membres en profitent pour ss-faire l'écho de diverses plaintes ; casernes ' malpropres et examens méd&caux insuffisante --au moment de l'entrée en service. M. Massent examinera. H déclare qu'il a la certitude que les plaintes relatives au mauvais état des can-tannemerats en Flandre sont exacts. Il fera lu* même une enquête sur place. (Très bien sur tous les bancs.) La discussion est close. Les articles du. bud-» get sont votés à l'unanimité. Les voici : Article premier. — Le contingent de l'ar^ mée sur pied de guerre est fixé à trois cent cinquante mille hommes au maximum. Art. 2. — Le contingent de l'armée sur pied! de paix est fixé à cent mille-hommes au maxi* mura. Art. 3. — La levée spéciale de 1919 est formée de tous les jeunes gens appartenant aux] classes de milice de 1914 à 1919 inclusivement, qui no font pas encore partie de l'armée et qui r.'ont aucune cause morale ou physique d'exemption aux termes des lois de milice codifiées. La politique économique du Gouvernement M. Jaspar monte à la tribune pour donnes spontanément à la Chambre quelques éclaircissements sur. la politique économique que suivra le gouvernement. Le problème est com- v plexe à cause de la situation intérieure et à! cause dès relations avec les alliés. Le pays a' été ravagé. Il est vidé de son, outillage économique, de ses matières premières. La main-d'œuvre manque et la crise du transport est intense. La guerre a entravé les échanges et causéi une véritable révolution économique. Il y a eu une diminution de la production et une augmentation de la demande. Le déficit de la production nationale dans les pays belligérants a dû accélérer la puissance de l'importation; or, celle-ci était tributaire des difficultés financières et des difficultés du transport. La réglementation des importations est donc la ba^. se de la politique de transition. Un système de1-, contrainte peut seul donner des résultats 3$ c'est à lui qu'ont recours les alliés et nousJi mêmes. 1 Le régime transitoire est celui de îaJibertéi organisée pour éviter le désordre, ei. fa concurrence sera remplacée par la solidarité industrielle.. Plus tard on retournera, le plus vite possible, au règne de la liberté pure et simple. Le ministre termine en faisant un appel à l'union, qui peut seule, dans le calme et ï£ paix, rendre au pays sa prospérité et sa^ foi dans l'avenir. Et la Chambre applaudit. La séance est levée. Séance demain après-; midi» 1.

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1843 au 1940.

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